Your cart is currently empty!
Tag: Féminicides et violences envers les femmes
-
Après la manifestation contre les violences faites aux femmes : organiser la colère vers des victoires
Le 27 novembre, nous étions plusieurs milliers à manifester à Bruxelles à l’initiative de la plateforme Mirabal. Du harcèlement au féminicide, la violence de genre est omniprésente. C’est un problème social qui puise ses racines dans l’ADN même du système capitaliste. Les conséquences personnelles sont terribles. Les explosions de colère contre les violences sexistes et LGBTQIA+phobes sont régulières, toute la question est de les relier et de les organiser en une dynamique d’actions croissantes vers un changement fondamental de société.
De Téhéran a Bruxelles : tout le système est coupable !
Nous avons vibré au rythme du développement de la lutte révolutionnaire en Iran. Plus rien ne sera jamais pareil en Iran. Continuons à nous inspirer de cette résistance active ! Du harcèlement au féminicide, les violences sexistes sont omniprésentes. Ce n’est pas le fait de quelques-uns, mais bien un problème de société, ancré au plus profond du système capitaliste, avec des impacts personnels terrifiants.
Le capitalisme repose sur l’exploitation et a besoin de nous diviser pour se maintenir. Il n’a aucune réponse à apporter aux crises qui s’accumulent : vie chère, guerre, pandémie, dérèglement climatique, etc. Les inégalités sont de plus en plus extrêmes, aucune égalité de genre n’y est possible…
Pas une de plus !
19 féminicides ont déjà été comptabilisés cette année en Belgique. Mais il aura fallu attendre 11 ans pour que le gouvernement commence à répondre aux obligations de la Convention d’Istanbul en termes de comptabilisation des féminicides et de stratégie de prévention au travers d’un projet de loi.
Le projet de loi prévoit aussi des formations pour les policiers et magistrats et des protocoles d’évaluation des risques. Ces mesures vont dans la bonne direction mais ne sont absolument pas à la hauteur de l’urgence et de la gravité du problème. Les acteurs de terrain mettent, en plus, en garde quant à la faisabilité de leur mise en œuvre vu l’énorme sous-financement des services publics.
Les Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) passent de 3 à 10 et devraient accueillir jusqu’à 3324 victimes par an. Cependant, 8000 personnes portent plainte pour agression sexuelle chaque année et seul 1 victime sur 10 ose déposer plainte. En limitant les centres à 10, le gouvernement acte qu’il ne permet pas à l’immense majorité des victimes d’accéder aux premiers soins et à un dépôt de plainte dans de bonnes conditions.
Le suivi à moyen et long terme est tout aussi problématique. Nous n’oublierons jamais la jeune de 14 ans qui s’est suicidée l’année dernière. Elle avait demandé de l’aide suite à un viol collectif et c’est retrouvée sur une liste d’attente.
=> Pour un refinancement public massif des services d’aides aux victimes, pour des refuges et logements sociaux en suffisance.
Sans indépendance financière, comment échapper aux violences ?!
La précarité croissante engendre et augmente les violences sexuelles. Comment dénoncer son prof ou son chef si c’est de lui dont dépend la réussite de son année ou la poursuite de sa carrière… ?! Comment quitter une situation de violence domestique lorsqu’on dépend financièrement de son conjoint ?!
Des plans de lutte contre les violences faites aux femmes ont été mis sur pied, mais comme le dénonce le Conseil Bruxellois de l’égalité entre les femmes et les hommes, certaines populations sont oubliées : les jeunes, les personnes âgées et les travailleuses précaires.
Le gouvernement se profile comme un grand défenseur des droits des femmes, mais attaque les crédits temps parentaux et les pensions en particulier des salarié.e.s à temps-partiels, dont 80% sont des femmes… !
=> Pour un salaire minimum de 15€/h, des conditions de travail et des allocations sociales qui permettent une vie décente.
Les ménages à faibles revenus, comme les familles monoparentales, ne savent pas faire face à l’explosion du prix de l’énergie. Deux femmes sont déjà mortes d’une intoxication au CO en essayant de se chauffer à moindre coût à l’aide du barbecue… Le gouvernement accepte que de nouveaux drames se produisent en ne prenant pas les mesures qui s’imposent.
=> Pour la nationalisation de tout le secteur énergétique sous contrôle et gestion par la collectivité.

8 mars – Journée internationale de lutte pour les droits des femmes
Le 8 mars ne doit pas simplement être une journée d’action symbolique. Nous avons besoin de vraies victoires. Organisons des actions sur nos lieux d’étude et de travail. Là où c’est possible, appelons à faire grève ou à ne pas nous rendre en cours et manifestons pour nos droits. Après le succès de la grève générale du 9 novembre, le 8 mars pourrait faire partie d’une série d’actions pour faire pression pour un Accord interprofessionnel (AIP) décent. On nous annonce plusieurs années sans augmentation de salaire, ce qui serait dramatique pour beaucoup, et surtout des femmes. Participe avec la campagne ROSA à l’organisation d’une manifestation le mercredi 8 mars dans ta ville (actions de sensibilisations sur ton école ou lieu de travail, distribution de tracts, collage d’affiches, préparation du matériel…). Construisons ensemble un mouvement de Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité.
Mai & Juin – Pride is a Protest
Les personnes LGBTQIA+ sont confrontées à une violence constante. Mi-novembre, 5 personnes ont été tuées et autres 25 blessées lors d’une attaque contre un club gay dans le Colorado. Les lois anti-trans et le projet de loi “Don’t say gay” introduits dans plusieurs États américains alimentent cette violence. En Belgique, on nous dit que les personnes LGBTQIA+ ont obtenu l’égalité. La réalité le contredit. Les cours d’éducation sexuelle, les codes vestimentaires et toute la société sont hétéronormatifs. À cela s’ajoutent les listes d’attente pour les traitements d’affirmation du genre. La Pride devrait être une manifestation anti-capitaliste. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons obtenir une véritable égalité. Rejoignez la Campagne ROSA et organise une “Pride is a Protest” près de chez toi !
=> Accéder au reportage-photos entier de Liesbeth









-
Une vague de colère déferle sur l’Irlande suite à un nouveau féminicide

Une vague sans précédent de chagrin et de colère s’est emparée du pays après le meurtre d’Ashling Murphy, 23 ans, à Tullamore. Des dizaines de milliers de personnes ont participé à d’innombrables veillées dans toutes les villes et tous les villages d’Irlande, du Nord et du Sud, et les communautés irlandaises de Londres, de New York et d’Australie ont également participé à de grandes actions.
Par Keishia Taylor, Militante du Socialist Party irlandais et de ROSA
Le mercredi 12 janvier, Ashling est partie courir et a été assassinée en plein jour lors d’une attaque brutale par un inconnu. Il s’agit du premier féminicide de l’année 2022 dans l’État irlandais. Enseignante à l’école primaire, musicienne de trad et athlète de talent, Ashling était très aimée de sa communauté. Le message #Shewasgoingforarun a été massivement relayé sur les réseaux sociaux, soulignant que, comme Sarah Everard, elle avait fait tout ce qu’il fallait pour rester en sécurité, mais que cela n’a pas suffit.
Le sentiment qui prévaut est un rejet catégorique de la culpabilisation des victimes. Quand la jeune ministre Josepha Madigan (Fine Gael) a proposé d’utiliser des sifflet d’alerte et des applications de sécurité, quand le député réactionnaire Michael Healy-Rae a proposé de légaliser le port de la bombe lacrymogène, ils n’ont fait que susciter dérision et indignation. Les femmes et les membres de la classe travailleuses s’accordent à dire que peu importe ce qu’elle fait ou pourrait faire, aucune femme ou personne au genre non conforme ne mérite de souffrir de la violence des hommes.
Un moment décisif
Vendredi, des dizaines de milliers de femmes et de jeunes, mais aussi d’hommes et de personnes âgées, ont envahi les rues pour assister à des veillées en l’honneur d’Ashling. Ces veillées ont été organisées par des groupes de femmes, des clubs sportifs, des groupes communautaires, des campagnes féministes et antiracistes, et tous les types de groupes imaginables à travers le pays pour exprimer leur solidarité avec les proches et la communauté d’Ashling Murphy, ainsi qu’avec toutes les victimes d’abus et de traumatismes liés au genre, y compris la forme la plus courante, celle de la violence entre partenaires intimes. Environ 5.000 personnes se sont rassemblées au Dáil (Parlement) vendredi et plusieurs milliers ont rempli le Tullamore Town Park en larmes, en s’embrassant, avec des bougies, des fleurs et des pancartes faites maison. Des musiciens traditionnels ont joué les morceaux préférés d’Ashling tandis que la foule se tenait en silence. Derrière la douleur et le chagrin se cachait un profond courant de colère et le désir d’agir pour mettre fin à la violence masculine qui a volé la vie de 244 femmes en Irlande depuis 1996 et causé une souffrance incommensurable à d’innombrables autres.
Cette manifestation de solidarité sans précédent marque un tournant. Elle n’est pas sans rappeler la réaction à la mort de Savita Halappanavar en 2012 contre l’interdiction constitutionnelle de l’avortement, qui a été abrogée en 2018 après des années de lutte suscitées par sa mort. Les manifestations “Je la crois” et “ceci n’est pas un consentement” en 2018 ont été des moments importants dans la contestation de la violence sexiste et de la culpabilisation des victimes en Irlande, mais le meurtre d’Ashling a fait éclater un barrage. Le refus des femmes et des personnes non conformes au genre d’accepter de vivre dans la peur, de modifier leur comportement pour éviter la violence ou d’être obligées de rechercher désespérément l’aide de services sous-financés se reflète désormais plus largement dans toute la société.
Aujourd’hui, comme en 2018, ROSA – Socialist Feminist Movement et Ruth Coppinger, ancienne députée du Socialist Party et syndicaliste enseignante, ont agi rapidement pour appeler des actions à Dublin, Belfast, Cork et Limerick afin de fournir une arène pour exprimer l’angoisse ressentie par tant de personnes, et pour canaliser cette colère en action. Des membres de ROSA, des syndicalistes, des femmes et des activistes non-binaires et bien d’autres ont parlé de leur tristesse, de leurs expériences de la violence masculine et de la nécessité d’un changement culturel et sociétal généralisé sur la question de la misogynie et de la violence de genre. Lorsque les personnes à la tribune ont déclaré que nous étions solidaires contre toutes les formes de sexisme, de racisme et de transphobie, elles ont été accueillies par des applaudissements unanimes. Les milliers de personnes présentes ont convenu que nous devons agir maintenant pour que le “plus jamais ça” devienne une réalité.
Faire du “plus jamais ça” une réalité
Qu’il s’agisse de violence entre partenaires ou d’agressions verbales lorsque nous nous promenons, courons ou faisons du vélo, de harcèlement en ligne et d’agressions basées sur l’image ou encore de violences sexuelles, nous devons faire sortir ce problème de l’ombre en descendant dans la rue. Nous devons manifester explicitement notre solidarité avec toutes les victimes de fémicides pour dire que plus aucune vie ne peut être prise, ainsi qu’avec toutes les survivantes d’abus et de violence machistes, toutes les victimes de l’État, pour demander que cela ne se reproduise plus jamais.
Afin de remettre réellement en question la violence fondée sur le genre, nous devons exploiter l’incroyable élan dont nous sommes témoins dans toute l’Irlande et le canaliser dans un mouvement durable, organisé dans chaque communauté, école, collège et lieu de travail. C’est ce qu’il faut pour mettre en œuvre le type de changement systémique et culturel fondamental nécessaire pour remettre en question toutes les façons dont le sexisme, la misogynie et la LGBTQ-phobie se reproduisent.
Il y a dix ans, après la mort de Savita, un vaste mouvement a dit “plus jamais ça” et a juré qu’une telle mort ne se reproduirait jamais. Nous voulons la même chose maintenant – le seul héritage qui convienne à Ashling.
Prochaines étapes :
– De nouvelles manifestations de solidarité, marquant une semaine après le meurtre d’Ashling, auront lieu dans tout le pays à 16 heures, le mercredi 19 janvier.– La Journée internationale de lutte pour les droits des femmes doit devenir un point central – des protestations, des manifestations et une grève collective des étudiants (du secondaire et du supérieur) et des travailleur.euse.s, voilà ce qui devrait être discuté et construit dès maintenant.
– Le mouvement féministe socialiste ROSA organise une assemblée en ligne à 19 heures, le jeudi 20 janvier, pour lancer une campagne en faveur d’une grande conférence de syndicalistes, de syndicats, d’organisations de femmes et d’organisations LGBTQ, d’organisations de gens du voyage et d’organisations antiracistes, de campagnes communautaires et autres, afin de lancer un mouvement social massif pour mettre fin à la violence fondée sur le genre, avec des actions lors de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Les revendications qu’une telle conférence et un tel mouvement devraient discuter d’adopter :
– Une action d’urgence est nécessaire maintenant contre la pandémie de violence sexiste – un triplement immédiat des fonds pour les organisations de première ligne contre la violence domestique et sexuelle. Un investissement majeur dans des services de santé mentale gratuits, accessibles et de qualité.– Une enquête publique sur l’annulation de milliers d’appels 999 par la Gardaí (police) et sur le sexisme, le racisme et les préjugés contre la classe ouvrière dans tout le système juridique.
– La fin de la culpabilisation des victimes et des mythes sur le viol dans les tribunaux. Une éducation qui défie le sexisme et la violence basée sur le genre, qui traite du consentement et qui est inclusive envers les personnes LGBTQ+.
– La fin de l’éducation sexiste et du contrôle religieux des écoles. Séparer l’Église et l’État – retirer l’influence de l’Église de tous les organismes et institutions publics, y compris tous les services d’éducation et de santé.
– Un programme de construction de logements d’urgence pour construire des dizaines de milliers de logements publics sur des terrains publics afin de mettre fin à la crise du logement, qui piège les femmes dans des relations abusives.
Le Socialist Party, ses membres et les membres de ROSA s’engagent à construire un mouvement féministe socialiste qui unit les exploités et les opprimés de ce monde. Grâce à cette vision du pouvoir qu’une lutte unie de la classe ouvrière, multigenre et au-delà de la couleur de peau, peut apporter en frappant au cœur du système d’oppression et d’exploitation, cela offre le potentiel d’un changement systématique pour l’humanité et la planète.
-
La Campagne ROSA présente en force lors de la manifestation nationale contre les violences faites aux femmes

Dimanche 28 novembre, une manifestation contre la violence envers les femmes a eu lieu à Bruxelles. Après les actions locales de jeudi dernier où plus de 500 personnes ont participé aux rendez-vous de la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Bruxelles à l’appel de la plateforme Mirabal. La Campagne ROSA était elle aussi présente, en bon nombre, dans le cortège. Notre délégation a crié haut et fort nos slogans féministes anticapitalistes et socialistes. Nous avons par ailleurs également distribué des milliers de tracts exposant notre point de vue sur le combat pour en finir avec les violences sexistes et LGBTQI+phobes. “Les violences sexistes sont partout. C’est un problème de société, ancré au plus profond de l’ADN du système capitaliste, avec de terribles répercussions personnelles. Mais les actions se multiplient, le sexisme n’est plus accepté.”
Vidéo de la manifestation
Reportage photos de Liesbeth
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/Kez4W57FUpeXToWg7]
-
500 personnes participent aux actions contre la violence sexiste et LGBTQIA+phobe de la Campagne ROSA

La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) a pris l’initiative d’organiser plusieurs actions locales ce 25 novembre, Journée internationale de lutte pour l’élimination de la violence envers les femmes, en prélude à la manifestation nationale appelée par la plateforme Mirabal ce dimanche 28 novembre à Bruxelles. Ces dernières semaines, des manifestations avaient également eu lieu à Bruxelles et Gand contre les agressions sexistes dans la vie nocturne. Les mobilisations ont imposé le thème dans les actualités. Grâce aux luttes féministes de ces dernières années, la honte commence à changer de camp.Les actions de ce 25 novembre étaient donc importantes pour intensifier davantage ce combat et lier la dénonciation à un programme de revendications sociales. À Gand, 250 personnes ont pu manifester dans la ville. Des rassemblements avaient été organisés ailleurs avec 100 personnes à Liège, 55 à Anvers, 50 à Bruxelles et quelques dizaines à Louvain, Bruges et Courtrai. Ce sont essentiellement des jeunes qui ont répondu à l’appel, y compris pour prendre la parole aux micros ouverts. Un peu plus de 500 personnes étaient donc présentes à ces divers événements, ce qui est de bon augure pour les mobilisations à venir, notamment dans le cadre du 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
La réalité des faits ne cesse de nous rappeler combien ce combat est absolument nécessaire : 5.000 agressions sexuelles chaque année, 8000 plaintes, 900 condamnations. Nous devons lutter pour ne plus laisser une personne en détresse sans soutien adéquat grâce à un plan d’investissement public pour l’aide aux victimes établi sur base des besoins. Pour ne plus laisser une victime de violence domestique sans possibilité de relogement, il faut suffisamment de refuges d’urgence et de logements sociaux. Pour garantir l’indépendance financière et que personne ne soit considéré comme des citoyen.ne.s de seconde zone, il nous faut des emplois décents et un salaire minimum de 14 euros/heure (2300€/mois brut).
En transformant le corps des femmes en marchandise, en généralisant les bas salaires et les temps partiels (et donc les salaires partiels) dans les secteurs où les femmes sont majoritaires, une infime élite d’ultra-riches – les capitalistes – fait toujours plus de profit. Elle nous divise sur base sexiste, raciste, LGBTQI+phobe pour continuer à nous exploiter. Les répercutions personnelles de ce système sont terribles. Ce n’est pas une fatalité ! A travers le monde, les mouvements qui réunissent opprimé.e.s et exploité.e.s dans la lutte ont permis de conquérir de nouveaux droits. Mettre fin au sexisme et à la LGBTQIA+phobie est possible, en balançant le système capitaliste dans les poubelles de l’histoire.
Bien sûr, ce n’est encore qu’un début, le combat doit se poursuivre. Ce dimanche se déroulera la manifestation nationale à l’appel de la plateforme Mirabal tandis que d’autres activités seront ensuite organisée avec notamment la journée du 8 mars comme prochain grand rendez-vous féministe. Rejoignez la Campagne ROSA et renforcez le féminisme anticapitaliste socialiste !
Vidéo de Gand
Vidéo d’Anvers
Photos :

Bruxelles 
Bruxelles 
Bruxelles 
Bruxelles 
Anvers 
Anvers 
Anvers 
Bruges 
Liège 
Liège 
Liège 
Liège 
Gand 
Gand 
Gand 
Louvain -
Stop aux violences sexistes et LGBTQIA+phobes : c’est tout le système qui est coupable !

Les violences sexistes sont partout. C’est un problème de société, ancré au plus profond de l’ADN du système capitaliste, avec de terribles répercussions personnelles. Mais les actions se multiplient, le sexisme n’est plus accepté.
Tract de la Campagne ROSA à l’occasion des actions des 25 et 28 novembre
Faire la fête sans être traitées comme un objet
Rares sont les boîtes de nuit et bars épargnés par la commercialisation. Leur but, c’est de faire de l’argent, rendre la soirée la meilleure possible pour chacun.e n’est le plus souvent que secondaire. Comme partout, on y trouve des publicités avec le corps des femmes pour objets marketing. Des hôtesses sont parfois choisies pour “embellir” les lieux, telles des œuvres d’art. Et on exige d’elles ou des serveuses de subir le harcèlement avec le sourire.
Le capitalisme transforme tout en marchandise. Beaucoup de musique commerciale et de jeux vidéo participent également à l’apologie des violences faites aux femmes, le trash est vendeur. Bon nombre de films aussi… Mais quand un homme à qui on a dit “non” vient jouer la sérénade devant chez soi, ce n’est pas romantique, c’est juste flippant. Le porno, secteur très lucratif, présente majoritairement les femmes comme sexuellement disponibles et soumises, un “non” y équivaut à un “oui”. Cela participe consciemment à brouiller la notion de consentement.
→ Stop à la marchandisation de nos corps : utilisons les espaces publicitaires à des fins sociales (prévention, culture,…) et non commerciales.
→ Stop à la culture du viol : pour une culture qui sort de la logique du profit.Ne laissons aucune victime de côté
Grâce aux luttes féministes, les lignes commencent à bouger. Les autorités jouent la carte du féminisme et présentent des plans contre les violences sexistes. Mais accorder des moyens insuffisants revient à décider que de nouveaux drames peuvent se produire. À Gand, une ado de 14 ans s’est récemment suicidée alors qu’elle avait besoin d’aide suite à un viol collectif et s’était retrouvée sur liste d’attente. C’est inacceptable.
Le sous-financement chronique dans les soins de santé force parfois les hôpitaux à refuser d’accueillir une victime. Passer de 3 centres de prise en charge des victimes de violence sexuelle à 10, c’est une victoire obtenue sous la pression des mouvements féministes. Mais nous ne devons pas nous en contenter, leur efficacité pour favoriser le processus de guérison et le dépôt d’une plainte n’est plus à démontrer.Détecter les signaux d’alerte de maltraitance d’enfants et offrir une aide adaptée est également crucial. Les auteurs de violences sexuelles en ont souvent été victimes ou témoins ; la société a failli à les protéger à ce moment.
→ Pour un investissement public massif à hauteur des besoins dans les soins de santé et le secteur social, avec suffisamment de places dans les refuges
Aucune victime n’est coupable
27% des Européens considèrent les violences sexistes acceptables dans certaines circonstances. Souvent, c’est la victime qui est jugée pour ce qu’elle portait, pour avoir dansé d’une telle manière ou même pour avoir demandé d’être raccompagnée chez elle (et ne pas rentrer seule).
À l’école, le personnel n’est toujours pas formé et continue de tomber régulièrement dans le piège de la culpabilisation des victimes en faisant une remarque à une jeune pour ses choix vestimentaires plutôt qu’à l’auteur d’un comportement sexiste. En termes d’éducation sexuelle et affective, les élèves ont, au mieux, 50 minutes de cours par an. C’est insuffisant pour déconstruire ce que les réseaux sociaux et le porno propagent.
Un viol n’est jamais une pulsion sexuelle provoquée par une certaine attitude. C’est une relation de pouvoir absolu sur l’autre. C’est évident quand le viol est utilisé comme arme de guerre, il n’en va pas autrement en temps de paix. Mais la violence n’est pas inhérente à l’individu. On ne naît pas violent, on le devient.
→ Les violences sexistes et LGBTQIA+phobes doivent être condamnées sans équivoque. Stop à la culpabilisation des victimes !
→ Pour un refinancement public massif de l’enseignement,
– pour que l’éducation sexuelle et affective ne soit pas laissée aux réseaux sociaux et au porno.
– pour la fin des classes surpeuplées afin de détecter à temps les problèmes et y répondre.
– pour permettre la formation du personnel et l’implication d’associations de terrain.Sans indépendance financière, comment échapper aux violences ?!
Le capitalisme utilise le sexisme pour garder la moitié de la population dans une position de second rang. Les préjugés sur le soi-disant rôle naturel des femmes servent par exemple de prétexte aux bas salaires dans le secteur du soin aux personnes, où elles sont surreprésentées. Le salaire des femmes est encore considéré comme un salaire d’appoint. Faute de services publics suffisants, beaucoup travaillent à temps partiel et effectuent de longues heures de travail domestique non payées. Résultat, l’écart salarial annuel homme/femme est de 23%…
La précarité est un frein pour quitter un partenaire ou un emploi, même en étant victime de harcèlement au travail ou de violences domestiques.
La classe dirigeante n’a aucun intérêt à ce que les individus soient égaux. Le capitalisme repose sur les inégalités ; la misère sociale va de pair avec l’enrichissement de l’élite. De plus, la technique du “diviser pour mieux régner” sert à affaiblir la force de notre unité dans la lutte.→ Pour un salaire minimum de 2300€/mois brut (14€/h).
→ Pour la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires pour permettre de conjuguer travail, vie de famille et loisirs.
→ Pour une individualisation et une revalorisation des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté et une pension minimum de 1500€/mois net.
→ Pour un nombre de logements sociaux qui correspond aux besoins.Justice nulle part… ?!
Il a fallu 17 plaintes pour agressions sexuelles à Ixelles et plusieurs manifestations pour qu’enfin une enquête soit menée… Une loi de 2017 interdit le sexisme de rue, la notion de consentement devrait faire son entrée dans le Code pénal, mais ces lois se limitent à des effets d’annonce face au manque de moyens. Aujourd’hui, 92% des victimes de violences sexuelles sont mal reçues et 70% des affaires sont classées face aux pénuries organisées du secteur.
Le taux de récidive des délinquants sexuels peut être réduit de plus de moitié à condition d’investir dans un accompagnement approprié.
→ Pour un refinancement public massif du secteur judiciaire et de la santé mentale.Pour un féminisme socialiste
Ne nous contentons pas d’espaces sûrs. Le sexisme et la LGBTQIA+phobie sont des problèmes collectifs liés au fonctionnement du capitalisme. Considérons ce qui nous unit plutôt que ce qui nous rend différents : nous faisons partie d’une classe sociale qui a le potentiel de renverser le capitalisme par la grève et la mobilisation de masse. Si la pandémie a bien démontré quelque chose, c’est que ce sont les travailleur.euse.s qui font tourner le monde, il est temps qu’iels le prennent en main !
En nationalisant les grandes entreprises et les banques sous contrôle et gestion démocratiques des travailleur.euse.s, nous pourrons utiliser les richesses monumentales qui existent pour répondre aux besoins de la population. Cela modifiera fondamentalement les attitudes envers les femmes et les personnes LGBTQIA+ qui sont ancrées dans la société de classes et les relations de pouvoir qui en découlent et permettra d’enfin construire une société où chaque personne puisse s’épanouir.
Journée “SOCIALISME 2021”
Comment construire un avenir sans discriminations ni exploitation de l’humanité et de la nature, un avenir sans capitalisme ? Rdv le samedi 4 décembre à Bruxelles (Centre culturel De Kriekelaar, 86 rue Gallait).10.30 – 12.00 : “En révolte contre ce système pourri – l’avidité capitaliste menace l’humanité et la planète”
13.30 – 16.00 : Choix entre 7 ateliers de discussion, dont 3 co-organisés par la Campagne ROSA :
– Le gouvernement veut légaliser la prostitution : le capitalisme réduit tout à l’état de marchandise !
– Ouvrière, féministe et fière de l’être : entretien avec Marguerite Staquet sur la lutte de Bekaert en 1982
– Le capitalisme “woke” : un allié dans la lutte contre les oppressions ?
16.30 – 18.00 : Un monde socialiste est possible : comment y parvenir ?
18.15 – 22.00 : Casse-croûte et discussions
+ d’infos : socialisme.be – 0472/43.60.75 – FB : Socialisme 2021: A Socialist world is possible! (NL/FR)Fais entendre ta voix !
– Tu penses qu’il est plus que temps de mettre fin aux violences sexistes, LGBTQI+phobes et racistes sous toutes leurs formes ?
– Tu veux combiner ce combat à la lutte contre les politiques antisociales et les mesures d’austérité ?
– Tu penses que le féminisme n’est pas une lutte des femmes menée contre les hommes mais un combat à mener ensemble pour changer la société ?
– Tu veux t’attaquer à la racine du problème : un système basé sur les inégalités, où une infime minorité d’ultra-riches s’enrichit sur notre dos – le système capitaliste ?
– Tu veux participer à l’organisation d’actions contre le sexisme et l’austérité ou en proposer d’autres dans ton école, ton quartier, ton lieu de travail ?
⇒ Alors rejoins la Campagne ROSA (cotisation mensuelle ou 10€/an)
– Organisons des actions pour réagir aux violences sexistes, qu’elles soient physiques, mentales ou économiques !
– Construisons des comités d’actions dans nos écoles, quartiers,…
– Commençons dès maintenant la mobilisation vers le 8 mars.Soutiens-nous
La Campagne ROSA est indépendante financièrement et ne reçoit aucun subside ! Toute solidarité financière (don unique ou ordre permanent bancaire mensuel) est la bienvenue pour nous permettre de poursuivre nos activités – n° de compte BE54 5230 8095 8497.
-
Violences faites aux femmes: les lignes bougent mais pas assez !

Appel de la plateforme Mirabal, soutenu par la Campagne ROSA
Pour la 5e année consécutive, des dizaines d’organisations de la société civile fédérées au sein de la plateforme Mirabal[1] en soutien aux revendications des associations féministes, appelle à une manifestation nationale le 28 novembre à Bruxelles pour pousser les pouvoirs publics à assumer pleinement leurs responsabilités dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Grâce aux mobilisations féministes, les lignes bougent. Mais pas assez vite, pas assez fort, pas pour tout le monde et pas toujours dans la bonne direction[2] pour pouvoir constater une diminution effective des violences qui continuent à bafouer les droits et à détruire les vies de millions de femmes en Belgique et ailleurs. Nous ne pouvons plus attendre !
Partout dans le monde et y compris en Belgique, les mobilisations féministes prennent de l’ampleur : #Metoo, dénonciation des féminicides, manifestations à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes le 25 novembre, grèves féministes internationales du 8 mars, ou encore des mobilisations plus locales comme, récemment, celles contre les violences sexuelles à Ixelles. Grâce à elles, personne ne peut ignorer aujourd’hui l’étendue des violences machistes que toutes les femmes connaissent au cours de leur vie sous des formes multiples : violences conjugales, sexuelles, économiques, psychologiques, institutionnelles, dans la sphère privée comme dans l’espace public. Grâce à ces mobilisations, nous pouvons constater à quel point notre solidarité est notre force !
Si des volontés individuelles s’affichent en faveur d’une évolution des mentalités et des comportements, si certaines mesures ont été concrétisées, les pouvoirs publics prennent encore trop peu d’engagements concrets et structurels pour avancer efficacement vers une diminution effective des violences faites aux femmes. Les associations de terrain constatent en effet en lame de fond une réelle résistance aux changements nécessaires. Une résistance parfois ouverte et frontale, avec une minimisation voire une négation des violences et des dysfonctionnements dénoncés par les femmes depuis des années. Mais aussi une résistance plus sournoise, camouflée derrière un discours condescendant, des aménagements symboliques qui prétendent appuyer nos revendications ainsi qu’un acharnement à imposer une lecture et un traitement « neutralisés » des violences sexuelles et intrafamiliales, comme si les hommes et les femmes en étaient affectés indistinctement alors que les faits et les chiffres démontrent clairement le contraire.
Cette lecture erronée est dangereuse puisqu’en découlent des interventions inadaptées aux réalités et aux besoins, comme le souligne le Conseil de l’Europe qui a déjà rappelé la Belgique à l’ordre sur ce point[3]. Cependant, certain-e-s persistent malgré tout dans ce sens, comme en témoigne par exemple l’esprit du projet de réforme du code pénal en matière d’infractions sexuelles qui contorsionne la réalité pour considérer les hommes et les femmes sur pied d’égalité en la matière[4]. Plus qu’une divergence d’interprétation, il s’agit là d’une réelle remise en cause de l’adhésion de la Belgique à la Convention d’Istanbul ratifiée en 2016[5] qui engage notre pays à mettre en œuvre une politique volontariste de lutte contre les violences spécifiques faites aux femmes.
Quelles que soient leurs formes, ces résistances à une amélioration notable de la lutte contre les violences faites aux femmes contribuent à maintenir et renforcer les rapports de pouvoir que nous connaissons dans ce système inégalitaire avec des politiques racistes, sécuritaires et néolibérales qui s’abattent en première ligne sur les femmes, les précaires, les migrant-e-s. Nous ne plierons pas, nous ne nous laisserons pas berner !
Il est temps que les pouvoirs publics assument et respectent les obligations de la Convention d’Istanbul pour la mise en œuvre d’une politique efficace de lutte contre toutes les formes de violences faites à toutes les femmes. Nous maintiendrons la pression pour que des moyens soient dégagés, particulièrement en engageant du personnel de terrain spécialisé et formé qui vienne renforcer les associations et services existants qui ont fait leurs preuves :
pour une politique cohérente et volontariste de lutte contre les violences, pensée et mise en œuvre en étroite collaboration avec les associations de terrain qui connaissent les besoins des victimes, y compris des campagnes pérennes de sensibilisation,
pour des mesures qui misent avant tout sur la prévention, afin de diminuer effectivement les violences et leurs incidences sans se limiter à agir quand le mal est déjà fait,
pour un accompagnement pluridisciplinaire des victimes dans leur parcours de reconstruction et un suivi des auteurs qui vise à diminuer le risque de récidive
pour une reconnaissance par les institutions de la dynamique et des impacts des violences sexistes pour adapter l’intervention des services publics au légitime besoin de réparation des victimes
Nous étions 3.000 en 2017, 5.000 en 2018 et 10.000 en 2019 : soyons encore plus nombreux-ses le dimanche 28 novembre 2021 au Mont des Arts à Bruxelles (à côté de la gare centrale)- de 12h à 18h pour discuter, échanger, danser et chanter autour d’un podium musical et de stands présentant les constats, le travail et les revendications de différentes associations, collectifs et initiatives de lutte contre les violences faites aux femmes
- à partir de 13h pour marcher, crier, se renforcer, s’encourager, se célébrer avec la manifestation féministe nationale contre les violences faites aux femmes (parcours en boucle, retour prévu à la gare centrale vers 16h)
Infos mises à jour à venir sur Facebook
Premières organisations signataires:
ABVV-FGTB ; ACAT- Belgique ; ACV-CSC ; ACV Gender ; Amazone ; Amnesty International Belgique ; Awsa.be ; Campagne Rosa ; Caravane pour la paix et la solidarité ; Centrale Nationale des Employés (CNE) ; Centre de Prévention des Violences Conjugales et Familiales (CVFE) ; Collectif contre les violences familiales et l’exclusion ; Conseil des Femmes Francophones de Belgique (CFFB) ; Comité Femmes Eliane Vogel-Polsky ; Courgette Editions ; Des mères veilleuses ; Elles-Kobiety dla kobiet ; Femmes CDH ; Femmes CSC ; Femmes Prévoyantes Socialistes (FPS) ; Femmes et Santé ; Feminisme Yeah !; Fondation Anne-Marie Lizin; Formation Education Culture (FEC); Furia; Gams Belgique – Gams België; Garance; Greenpeace Belgium; Hart boven Hard ; Isala asbl; Job dignity; La Voix des Femmes; Le Monde Selon les Femmes ; Maison des femmes de Schaerbeek; Marianne; Mères au front; Mouvement des femmes Kurde (YJK-B); Observatoire Féministe des Violences faites aux femmes; Persephone vzw ; Praxis asbl ; Réseau Wallon de Lutte Contre la Pauvreté; Siempre vzw ; Solidarité Femmes; Stop Fisha; Synergie Wallonie pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes asbl ; Vie Féminine; Vrouwenraad (1.11.11 Gendergroep, ABVV Vrouwenwerking, ACLVB Vrouwenwerking, ACV Genderwerking, ASGB Vrouwenwerking, Belgische Groepering Open Deur, Beweging tegen Geweld Zijn, BPW Belgium, çavaria, CD&V Politica Vrouw & Maatschappij, Foyer Dar Al Amal, Federatie WIZO België-Luxemburg, Femma, Ferm, Groen Genderbeweging, Humanistisch Verbond, Liga Joodse Vrouwen van België, Mamas for Africa, Markant-Netwerk van Ondernemende Vrouwen, Medical Women’s Association of Belgium, Moeders voor Vrede, N-VA Vrouwenwerking, Open VLD Vrouwen, RoSa, Liberale Vrouwen, Sophia-Belgisch Netwerk voor Genderstudies, Soroptimist International van België, Steungroep van Verenigingen van Afrikaanse Vrouwen – RVDAGE, UVV-de mens nu, VIVA-SVV, Vrouw en Vrijheid, Vrouwencoördinatie ACLI-Vlaanderen, YWCA Belgium, Zij-kant, Zonta International District 27 Area 05-06), …
Pour signer l’appel en tant qu’organisation de la société civile (ce qui implique au minimum de le diffuser et de mobiliser pour le 28/11) : envoyer un mail à mirabal.belgium@carmenfour
-
France. Harcèlements, agressions, féminicides,… Non pas « gérer le problème », mais totalement l’éradiquer!

A quelques jours du 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le collectif français #NousToutes avait appelé à l’organisation de plusieurs manifestation dans le pays le samedi 20 novembre, par ailleurs également journée mondiale de protection de l’enfance et journée internationale du souvenir trans. A Paris, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel, parmi lesquelles une équipe de militant.e.s d’Alternative Socialiste Internationale (ASI) avec pour tract principal le texte suivant.

En 2020, 67 viols par jour ont été déclarés en moyenne en France. Presque 3 par heure, et il ne s’agit que des victimes qui ont porté plainte, la réalité est encore bien plus horrible. Du harcèlement au féminicide, les violences sexistes sont omniprésentes. C’est un problème sociétal, ancré dans l’ADN du système capitaliste lui-même, avec des impacts personnels terrifiants.
Le capitalisme pervertit chaque avancée sociale. La libération sexuelle a été dénaturée et le corps des femmes est devenu une marchandise, un objet marketing. Cette objectification alimente la culture du viol. Dans la récente enquête du collectif #NousToutes, neuf femmes sur dix “déclarent avoir fait l’expérience d’une pression pour avoir un rapport sexuel”.
Le capitalisme déforme les relations humaines. Des gens peuvent être contraints de rester dans des relations pour des raisons financières ou parce qu’ils s’inquiètent des stigmates du divorce, du statut de parent isolé, etc. En détruisant les services publics et la sécurité sociale, les politiques d’austérité contribuent à rejeter toute la pression de la société sur les familles, avec tous les risques que cela comporte avec l’accumulation des difficultés quotidiennes, comme l’a illustrée l’augmentation des cas de violences domestiques lors des confinements.
Le capitalisme utilise le sexisme pour garder la moitié de la population dans une position de second rang. Les préjugés sur le rôle soi-disant naturel des femmes servent par exemple d’excuse pour les bas salaires dans le secteur des soins aux personnes, où les femmes sont surreprésentées.
Le capitalisme utilise le sexisme et la LGBTQIA+phobie, tout comme le racisme, pour diviser les travailleur.euse.s et continuer à mieux les exploiter. L’unité des exploité.e.s et des opprimé.e.s et leur entrée en action en défense d’une alternative est le plus grand danger pour la survie du capitalisme.
ASSEZ DE BLABLA : DES ACTES ET DES MOYENS
- Les violences sexistes et LGBTQIA+phobes doivent être condamnées sans équivoque. Stop à la culpabilisation des victimes !
- Pour ne plus être traité.e.s comme des objets : stop à la marchandisation de nos corps. Pour l’utilisation des espaces publicitaires à des fins sociales (prévention, culture,…) et non commerciales.µ
- Pour ne plus laisser quelqu’un en détresse sans soutien : un plan d’investissement public d’aide aux victimes établi sur base des besoins.
- Pour ne plus laisser une victime de violence domestique sans possibilité de relogement : suffisamment de refuges d’urgence et de logements sociaux.
- Pour ne plus être considéré.e.s comme des citoyen.ne.s de seconde zone et pour notre indépendance financière : des emplois décents, la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires ainsi qu’une augmentation généralisée des salaires.
Pour un féminisme de lutte
Le capitalisme est de plus en plus contesté à travers le monde : de la réémergence des grèves des jeunes pour le climat aux grèves des travailleur.euse.s pour de meilleurs salaires, en passant par les soulèvements révolutionnaires en Colombie et au Myanmar et par la lutte des peuples indigènes contre la destruction de la forêt amazonienne. Dans tous ces cas, les femmes se sont retrouvées en première ligne de la lutte.
Plus spécifiquement concernant les droits des femmes, des millions de personnes ont manifesté, fait grève et participé à des occupations avec le mouvement NiUnaMenos en Amérique latine pour exiger de réels droit à l’avortement et la fin des féminicides. Le droit à l’avortement a ainsi été arraché en Argentine, puis au Mexique. Au Pays Basque, 3.500 travailleur.euse.s ont fait grève en octobre chez Mercedes contre les violences sexistes après le féminicide d’une collègue, Erika Tavares. En réponse aux projets de loi anti-avortement repris par la Cour suprême des États-Unis et à la scandaleuse interdiction de l’avortement au Texas, des dizaines de milliers de femmes ont manifesté le 2 octobre. À Brasilia, plus de 5.000 femmes autochtones ont manifesté contre la sécession de terres de leurs communautés à des compagnies minières. Ces luttes sont des sources d’inspiration pour notre combat.
Nous devons accorder une attention particulière aux triples et aux quadruples oppressions subies, par exemple, par les femmes de la classe travailleuse qui sont également discriminées pour leur origine, leur identité de genre et/ou leur orientation sexuelle. Nous devons nous battre pour défendre un mouvement démocratique représentatif de tou.te.s, qui défende les droits de l’ensemble des groupes opprimés et dans lequel chacun.e peut participer. Mais nous devons considérer ce qui nous unit plutôt que ce qui nous rend différents : c’est-à-dire notre position en tant que membres d’une classe sociale qui est capable de mettre à plat l’économie capitaliste par la grève. Si la pandémie a bien démontré quelque chose, c’est que ce sont les travailleur.euse.s qui font tourner le monde, il est temps qu’iels le prennent en main !
Pour un féminisme socialiste
Nous défendons un féminisme dont l’objectif est une société libérée de toute oppression, inégalité et violence : une société socialiste démocratique reposant sur la satisfaction des besoins de tou.te.s dans le respect de l’environnement.
En nationalisant les grandes entreprises et les banques sous contrôle et gestion démocratiques des travailleur.euse.s, nous pourrons utiliser les richesses monumentales qui existent aujourd’hui afin de répondre aux besoins de la majorité de la population. Il serait ainsi possible de massivement augmenter les salaires et de réduire collectivement le temps de travail afin de le répartir, sans perte de salaire, pour que chacun.e dispose de bonnes conditions de vie et de suffisamment de temps libre pour s’épanouir.
Une telle libération économique permettrait de concilier harmonieusement travail et vie de famille. Il serait ainsi également possible de mettre un terme à une relation violente ou simplement malheureuse au moment de son choix. Le refinancement massif des services publics et leur extension permettrait la prise en charge collective d’un maximum de tâches domestiques (cantines de quartier, lavoirs, crèches,…) tout en ouvrant réellement l’accès à des soins de santé gratuits, y compris l’avortement et la contraception gratuits, pour tou.te.s. Mais ce n’est encore qu’un seul aspect de la question. En transformant le système économique, nous pourrons également modifier fondamentalement les attitudes envers les femmes qui sont ancrées dans la société de classes et les relations de pouvoir qui en découlent.
Si un monde sans milliardaires est un monde que tu aimerais défendre, tu es sûrement féministe socialiste ! Découvre qui nous sommes et rejoins-nous aujourd’hui !
Rejoins Alternative Socialiste Internationale !
Alternative Socialiste Internationale (ASI) est une organisation socialiste révolutionnaire qui aide à construire les mouvements de lutte contre le système capitaliste dans plus de 30 pays à travers le monde. Nous développons également nos propres initiatives et actions, notamment au travers du réseau international féministe socialiste ROSA.
Nous avons notamment mené une campagne internationale de solidarité contre les violences sexuelles systématiques perpétrées par l’armée au Myanmar dans le cadre de la répression du soulèvement contre le coup d’État militaire.
ASI – France :
- www.AlternativeSocialisteInternationale.com
- alternative.soc.internationale@gmail.com
- facebook.com/AlternativeSocialisteFrance
ASI :
- www.InternationalSocialist.net
- info@InternationalSocialist.net
- facebook.com/InternationalSocialistAlternative
-
Assez de blabla ! Des actes et des moyens pour combattre les agressions sexuelles !

Les témoignages pour harcèlement et agressions sexuelles affluent. La société prend doucement conscience de l’ampleur du sexisme et des terribles violences qu’il engendre, mais surtout que ce n’est pas une fatalité! La colère monte. Après les dénonciations en masse, il est temps que ça change. Le ministre de la Justice – soutenu par les 7 partis de la majorité – a déposé un projet de réforme du Code pénal en matière de violences sexuelles. Le Code actuel date du 19e siècle… Regardons de plus près cette réforme à la lumière du contexte de terrain.
Par Emily (Namur)
Des notions telles que le consentement pourraient enfin apparaître dans le Code pénal, ce qui constituerait un pas en avant. La majorité de la population en a encore une vision floue, raison pour laquelle cela doit s’accompagner d’investissements publics pour des cours d’éducation sexuelle réguliers et de qualité ainsi que dans des campagnes tout public sur le consentement. Mais au lieu de ça, les politiques désinvestissent dans le social et l’État et participent à créer le flou sur cette notion en accordant des espaces publicitaires où le corps des femmes est un outil marketing et un objet sexuel.
Une loi sans moyens pour l’appliquer, c’est du vent !
Le ministre Van Quickenborne annonce que cette réforme permettra de reconnaître la gravité des crimes sexuels avec des circonstances aggravantes en cas d’abus d’autorité, d’inceste (mais uniquement pour les mineurs!). Cependant, encore faut-il que les victimes puissent porter plainte dans de bonnes conditions et fournir les preuves exigées ; c’est là que le bât blesse… Lorsqu’un parent ou un coach sportif abuse d’un enfant, il sera exigé de ce dernier de prouver non seulement l’agression, mais aussi l’abus de confiance ou d’autorité. Mais comment prouver la confiance ? Aucune piste n’est proposée…
Au-delà d’une aide psychologique, physique et sociale, les victimes ont besoin d’un réel soutien pour leur procédure judiciaire, dès le dépôt de plainte. Actuellement, 91% des victimes expliquent avoir été mal reçues. Le problème est bien plus large que quelques agents sexistes : il est structurel et, là aussi, le manque de moyens est criant… On ne peut pas accepter qu’il ait fallu la médiatisation des 17 plaintes contre un barman à Ixelles pour qu’une enquête soit enfin diligentée ou encore qu’il ait fallu attendre 4 ans pour que le procès contre le producteur de télévision de la VRT Bart de Pauw puisse prendre place.
La situation est dramatique. 70 % des dossiers sont classés sans suite faute de moyens pour les traiter. Il faut ajouter à cela les difficultés pour fournir des preuves accentuées par le sous-financement dans la santé : sans prise en charge très rapide, le GHB (la drogue du viol) est indétectable ; sans personnel suffisant, des hôpitaux refusent des victimes de viol car collecter des preuves prend du temps. Le tout saupoudré de sexisme : jugement et culpabilisation de la victime, invitation à revenir une fois sobre (mais alors les preuves ont disparu), etc. Résultat, seuls 4 % des plaintes aboutissent, alors qu’il n’y a déjà que 9 à 10% des victimes qui portent plainte. Une loi sans moyens pour l’appliquer, c’est du vent. Elle risque bien d’être aussi utile que celle contre le sexisme dans l’espace public qui, en 7 ans, n’a comptabilisé que 263 plaintes.
La réforme pourrait aussi prévoir des dispositions contre la culpabilisation des victimes, ou victim blaming, en interdisant des questions du style « quels vêtements portiez-vous? ». Mais, là encore, rien. C’est même l’inverse : la note accompagnant le projet évoque même le danger des fausses accusations…
Résultat, les victimes continueront à se retrouver bien seules. Et pour les auteurs, c’est l’impunité et un manque de suivi total. Pourtant, les experts montrent qu’un suivi spécialisé permet de réduire la récidive de moitié. Mais bien sûr, la technique de l’autruche et des beaux mots est moins onéreuse que de consulter les associations de terrain qui réclament des investissements dans la justice, le secteur social et la santé.
[button link=”https://fr.campagnerosa.be/actions/17666-stop-aux-violences-sexistes-lgbtqiphobes” type=”big” color=”purple”] => La page d’actions de la Campagne ROSA avec chiffres, slogans, affiches,… [/button]

-
25 & 28/11 : Actions et manifestation contre les violences sexistes et LGBTQI+phobes

C’est tout le système qui est coupable !
-
- 28/11 : Manifestation nationale à Bruxelles à l’initiative de la plateforme Mirabal (Evénement Facebook)
- 25/11 : Actions locales à l’initiative de la Campagne ROSA
-
-
- Anvers : ossenmarkt 19h
- Bruges : op de burg 19h,
- Bruxelles : Place Saint-Jean, 18h30, action organisée avec le Cercle LGBTQlA+ de l’ULB (Evénement Facebook)
- Courtrai : Schouwburgplein, 19h
- Gand : Hôtel de ville, 19h
- Liège : Esplanade des Guillemins, 18h (Evénement Facebook)
- Louvain : Marte larenplein, 19h30
-
« Après un verre, black-out ; je me suis réveillée nue… » A Ixelles, il a fallu 17 plaintes avant qu’une enquête ne soit menée ! A Gand, une ado de 14 ans s’est suicidée faute de recevoir de l’aide après avoir subi un viol collectif : elle avait été mise sur liste d’attente. Les témoignages affluent, la honte commence à changer de camp. Ce changement de conscience est né de l’activité des mouvements féministes ces dernières années.
75.000 agressions sexuelles chaque année, 8000 plaintes, 900 condamnations… Intégrer le consentement au code pénal comme le prévoit un projet de réforme, c’est bien, mais 70% des dossiers continueront à être classés sans suite si on ne construit pas des luttes pour des moyens à la hauteur des besoins. Et puis, dans la même réforme, le gouvernement prévoit de légaliser le proxénétisme. Inacceptable !
L’insécurité pousse de nombreuses femmes à limiter leurs sorties. Mais rester chez soi n’immunise pas contre les violences, comme l’a souligné la crise sanitaire. Le manque d’indépendance financière est un frein majeur pour sortir d’une relation violente. Revendiquons des salaires et des pensions décentes ainsi que des allocations individualisées et au-dessus du seuil de pauvreté !
La culture du viol et la culpabilisation des victimes nous envahissent dès l’école. Lorsque la jupe d’une fillette est soulevée, on entend que c’est un jeu. Quand une ado se plaint de harcèlement à l’école, on lui fait souvent remarquer que sa tenue était inappropriée… Cela conditionne les jeunes à accepter des règles injustes et des relations de pouvoir, qui sont celles du système capitaliste. Il nous faut un enseignement démocratique, inclusif, gratuit et de qualité, quels que soient nos choix vestimentaires !
Au travail aussi, il est compliqué de s’extirper d’une situation de harcèlement. C’est encore plus vrai avec un emploi précaire ou si l’auteur est un supérieur hiérarchique : dénoncer peut devenir synonyme de perte d’emploi. Mais comme l’illustre l’affaire Bart De Pauw – une célébrité de la VRT qui a harcelé de nombreuses femmes dont il était le producteur – ensemble, il est possible de le dénoncer. Une sécurité d’emploi et un syndicat de combat sont d’importants instruments dans ce combat.
En marchandisant le corps des femmes, en généralisant les bas salaires et les temps partiels (et donc les salaires partiels) dans les secteurs où les femmes sont majoritaires, une infime élite d’ultra-riches – les capitalistes – fait toujours plus de profit. Elle nous divise sur base sexiste, raciste, LGBTQI+phobe pour continuer à nous exploiter.
Ce n’est pas une fatalité ! A travers le monde, les mouvements qui réunissent opprimé.e.s et exploité.e.s dans la lutte ont permis de conquérir de nouveaux droits. La Campagne ROSA est résolument anti-capitaliste et propose un programme basé sur les besoins afin de construire ensemble les bases d’une société permettant l’épanouissement de chacun.e, une société socialiste démocratique.
ASSEZ DE BLABLA : DES ACTES ET DES MOYENS
-
-
- Pour ne plus être traité.e.s comme des objets : stop à la marchandisation de nos corps.
- Pour ne plus laisser quelqu’un en détresse sans soutien : un plan d’investissement public d’aide aux victimes établi sur base des besoins.
- Pour ne plus laisser une victime de violence domestique sans possibilité de relogement : suffisamment de refuges d’urgence et de logements sociaux.
- Pour notre indépendance financière et ne plus être considéré.e.s comme des citoyen.ne.s de seconde zone : des emplois décents et un salaire minimum de 14 euros/heure (2300€/mois brut).
-
ORGANISONS-NOUS
-
-
- Mobilise avec nous pour la journée internationale de lutte contre les violences envers les femmes !
- Construisons partout où c’est possible des comités d’action contre le sexisme avec des revendications concrètes.
- Développons un plan d’action pour obtenir des victoires comme les travailleurs.ses de l’université de Gand qui ont obtenu un salaire de 14€/h.
-
Rejoins la Campagne ROSA !
Paie €10 pour devenir membre et recevoir la brochure ROSA (Communication: Membre ROSA + Nom + Prénom au BE54 5230 8095 8497)
Aide-nous à poursuivre cette lutte en nous soutenant financièrement:
Verse un don (Communication: Don ROSA + Nom + Prénom au BE54 5230 8095 8497)

-
-
Réforme du Code pénal en matière de violence sexuelle : un mieux ?

Avec une législation qui date de 1867, il est plus que temps de réformer le Code pénal en matière de violence sexuelle. Le ministre de la Justice Van Quickenborne (Open VLD) en collaboration avec la Secrétaire d’État à l’Égalité des genres Sarah Schlitz (Ecolo) ont travaillé sur un projet de loi ayant pour but de moderniser la terminologie, lever une série d’ambiguïtés législatives et de remédier aux sanctions faibles. Il comporte deux volets : agressions sexuelles et prostitution.
Par Emily (Namur)
Culture du viol : restreinte ou renforcée ?
On le sait, à peine 10% des victimes de viol osent porter plainte et plus de la moitié des affaires sont classées sans suite. Seuls 4% des plaintes aboutissent à une condamnation. De plus, 91% des victimes ayant été à la police soulignent leur mauvaise prise en charge (découragées à porter plainte, minimisation des faits, culpabilisation, etc.). En somme, le victim blaming est très présent dans les commissariats et les tribunaux, comme ailleurs.
L’inceste fait son entrée dans le Code pénal. Cependant, d’une part, la définition retenue ne concerne que les mineurs et, d’autre part, la victime, en plus de prouver l’agression, devra prouver que l’agresseur a intentionnellement abusé de sa position de confiance ou d’autorité. Comment? Cela reste sans réponse.
De plus, dans la note accompagnant le projet de loi, le ministre soulève l’importance de lutter contre les fausses accusations (elles sont extrêmement rares), mais ne dit mot de la nécessité d’améliorer le suivi des victimes, en ce compris au niveau judiciaire.
Le projet de réforme sort la prostitution du Code pénal. Il prévoit également la légalisation de la publicité et du proxénétisme, sauf s’il est possible de prouver que des profits “anormaux” ont été réalisés (sans que ce terme soit défini). Les associations de lutte contre la traite d’êtres humains s’inquiètent d’une augmentation de la criminalité comme cela a été constaté dans les pays ayant adopté une législation similaire (Allemagne, Pays-Bas).Le projet de loi assimile aussi la prostitution à “une mission de service public” dans le cadre d’Éros center. L’État semble opter pour un renflouement de ses caisses par la marchandisation la plus absolue du corps des femmes…