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Tag: Espagne
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Les menaces d’austérité planent aussi sur le secteur culturel. Les artistes descendent dans la rue.
L’annonce récente de la part de la ministre de la culture Fadila Laanan d’une coupe budgétaire de 45% du Conseil d’aide aux projets théâtraux (CAPT) de la Féderation Wallonie-Bruxelles a été suivie d’une mobilisation du secteur des arts de la scène le 20 novembre dernier devant les locaux de la ministre. Lors de ce rasemblement, la Ministre de la Culture Fadila Laanan a reçu les membres du Conseildead (groupe d’artistes à l’initiative de la pétition qui a ressemblé plus de 12.000 signatures) ainsi que de représentants de la danse et des musiques non-classiques pour leur présenter ses propositions.
par Marissa et Nico M. (Bruxelles)
Le cabinet a depuis communiqué des nouvelles budgétaires, en remplacement de celles annoncées précédemment qui s’élevaient à 580.000€ d’économie à réaliser.
Les nouvelles propositions visent à maintenir l’enveloppe de l’aide à la création théâtre à 1.130.000€ et l’enveloppe de l’aide à la création danse à 425.000€ (montants ajustés 2012). Les enveloppes sont maintenues, mais le montant à économiser est également maintenu, seule la méthode pour atteindre ces économies a été revu. D’ailleurs le retour aux montants non ajustés et l’indexation des enveloppes ne semblent pas encore à l’ordre du jour.
Face à cette nouvelle situation, les travailleurs du secteur se sont donnés rendez-vous ce mercredi 5 décembre. Conseildead a appelé à un grand rassemblement de tout le secteur artistique devant le siège du Gouvernement de la Féderation Wallonie-Bruxelles. Le rassemblement a été une réussite et malgré la pluie le nombre de manifestants n’a pas faibli depuis le 20 novembre. Plusieurs orateurs ont réaffirmé la place de la culture au sein de la société: “nous sommes comme les métallos, les travailleurs de Ford Genk, les enseignants, les chômeurs, les grecs, les portugais,…” Ils sont aussi intervenus pour la solidarité totale de l’ensemble du secteur artistique, le refus des mesures d’austérité et la nécessité d’un refinancement public.
Il faut noter que cette amputation dans les budgets culturels, ainsi que toutes les mesures d’austérité prennent place en même temps que 5,5 milliards d’euros sont injectés au capital de Dexia, dont 2,9 milliards à charge de la Belgique. Déjà en 2008 le gouvernement avait sauvé le groupe bancaire. On peut constater que l’austérité ne fonctionne pas, comme l’expérience de la Grèce l’indique. Les mesures de crise déployées par le ministère de culture ne peuvent générer qu’une plus grande précarisation de tout le secteur et plus de chômage. En Grèce, en Espagne, l’austérité brutale n’a fait qu’approfondir les problèmes et donc toujours plus d’austérité.
Ce n’est pas aux travailleurs, régisseurs, artistes, comédiens, danseurs,… et aux spectateurs de payer pour une crise qui n’est pas la nôtre! Pour lutter contre l’austérité et pour l’emploi nous avons besoin d’un plan d’action combatif capable de rallier tous les secteurs en colère qui subissent l’austérité et les conséquences de la crise.
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Budget de compromis ? Vaste blague !
On ne parle dans les faits que d’un compromis entre ceux qui sont favorables à ce que la grande majorité de la population doive perdre son niveau de vie et qui ne se dispute que sur les modalités de ce processus. Selon le Vice-Premier ministre et le Ministre fédéral de l’Économie Johan Vande Lanotte (SP.a), si le patronat (une partie plus précisément) jette l’anathème sur ce budget, cela illustre qu’ils sont aussi réellement touchés. Les mesures qui les affectent sont pourtant toujours aisées à éviter, et il n’est de toute manière question que de cacahuètes, largement compensées par les nouvelles diminutions de charges tandis que se poursuit le braquage permanent des finances publiques (déduction des intérêts notionnels,…).
Par Anja Deschoemacker
Le PS affirme avoir pu éviter un saut d’index ou encore que la majorité de la population est préservée avec ce budget : ‘‘Sans nous, tout aurait été pire encore’’. Mais il fallait surtout éviter un saut d’index, car cela aurait immédiatement enclenché une lutte massive de la part du mouvement ouvrier organisé. Il leur fallait l’éviter. Mais ils ont réussi à fortement attaquer le pouvoir d’achat et les conditions de vie de la grande majorité de la population.
La modération salariale est une habitude vieille de plus de trois décennies. Avec les sauts d’index imposés par les gouvernements chrétien-démocrates / libéraux tout d’abord. Mais cela avait signifié la fin de la paix sociale. Le CVP et le PSC (les ancêtres du CD&V et du CDH) n’avaient plus sous contrôle la CSC chrétienne. Fin ’80, la social-démocratie est montée au pouvoir (elle s’y est accrochée depuis lors). La modération salariale imposée par ces coalitions rouges-romaines (sociaux-démocrates et chrétiens-démocrates) – norme salariale, gel salarial et index-santé – a eu un effet plus profond et permanent. Les directions syndicales ont pu freiner les massives mobilisations syndicales, et finalement les arrêter, avec l’argument qu’il s’agissait du ‘‘gouvernement le plus à gauche possible.’’
Après, ont suivi les coalitions violettes (la social-démocratie alliée aux libéraux), engagées sur cette même voie. Ensuite, ce fut le chaos, il est devenu de plus en plus difficile de former un gouvernement, essentiellement en conséquence de la baisse de soutien pour les grands partis de la bourgeoisie suite au démantèlement social ressenti par la grande majorité de la population et au sous-financement de la sécurité sociale, des services et de l’infrastructure publics. Durant toute cette période, les travailleurs ont continué de contribuer à la sécurité sociale et de payer leurs impôts tandis que les patrons étaient sous une pluie battante de diminutions d’impôts et de baisse des contributions sociales.
En 2009-2010, les salaires n’ont pu augmenter que de 250 euros net par an (en plus de l’index-santé), en 2011-2012 il s’agissait de 0,3% de plus. Parallèlement, les diminutions de charges patronales ont grimpé ce 15 dernières années jusqu’au total ahurissant de près de 10,5 milliards d’euros par an. Et ce serait aux salaires de connaître une modération pendant que les profits et les revenus de capital crèvent le plafond ?
Les patrons crient et hurlent que ce n’est “pas assez”. S’il y a bien une chose à retenir de ces trente dernières années, c’est qu’ils n’en ont jamais assez. En Grèce et en Espagne, où plus de la moitié des jeunes sont au chômage, ils continuent à revendiquer l’austérité, pas sur eux, mais sur les travailleurs et les pauvres. Les avoirs des grandes entreprises et des propriétaires de capital sont sains et saufs, placés sur des comptes bancaires hors de portée du fisc. Essayez de voler une bouteille de lait au supermarché, vous verrez comment on vous traitera. Mais s’il est question de milliards cachés des impôts, on vous demandera gentiment de bien vouloir faire revenir tout ça, en payant moins que ce qui était initialement prévu.
Les riches et les grandes entreprises sont-ils préservés pendant que la ‘‘classe moyenne flamande’’ paye les pots cassés, comme le dit la N-VA ? Oui. En Belgique, comme ailleurs, les petits commerçants sont fortement touchés par la crise, mais au même titre que les travailleurs et les allocataires sociaux. Ils font partie de ce large groupe social qui ne peut tout simplement pas fuir les charges qui leurs sont imposées. Leurs revenus sont, de plus, frappés de plein fouet par la baisse de pouvoir d’achat des travailleurs. Mais avec les recettes de la N-VA et des organisations patronales flamandes, la majorité des petits indépendants ne s’en tirera pas mieux. Tout comme les grands partis, la N-VA part de l’idée que les avantages sont pour les riches et les grandes entreprises et les charges pour les travailleurs. Elle hurle bien que la classe moyenne flamande est touchée par les mesures actuelles, mais elle défend une réelle diminution salariale (avec saut d’index et adaptation fondamentale du mécanisme d’indexation) ainsi que le démantèlement total de la protection sociale, ce qui minerait encore davantage le pouvoir d’achat de la population, avec des effets encore plus profonds pour la classe moyenne.
Si les 99% de la population veulent mettre fin à l’appauvrissement et au manque de bonnes perspectives pour l’avenir, il faut que le règne des 1% soit brisé. Les hurlements de la N-VA sur la ‘‘classe moyenne’’ masquent sa servilité à l’égard des intérêts des plus riches de la société et des patrons (et petits patrons) dans le secteur de l’exportation qui n’en ont rien à foutre du pouvoir d’achat de la population belge. Le seul groupe de la société qui peut mettre fin au hold-up de la population, c’est la classe des travailleurs.
Au moment d’écrire ces lignes, les syndicats se penchent toujours sur les détails du budget, leur analyse sera publiée après l’envoi de ce journal à l’imprimerie. Ils doivent rejeter ce budget et refuser toute modération salariale. Ils doivent mobiliser leurs troupes et arrêter de faire comme si nous étions toujours en situation de ‘‘paix sociale’’. Avec le gel salarial et les menaces ouvertes d’un saut d’index (qui peut encore surgir lors d’un contrôle budgétaire), la guerre est déjà déclarée.
Il nous faut un plan d’action qui informe, implique et mobilise la grande majorité des travailleurs. Cela marchera encore mieux si un instrument politique est créé pour renforcer la classe ouvrière. La faiblesse provoque l’agression. Chaque modération salariale acceptée n’a jamais conduit qu’à une nouvelle modération salariale. Arrêtons cette spirale avant de devoir travailler aux mêmes salaires qu’en Chine !
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Être jeune n’est pas une incivilité ! NON aux SAC !
stop à la criminalisation des jeunes !
Récemment, la ministre Joëlle Milquet (qui se dit ‘‘humaniste’’, ce qui ne manque pas de piquant) a diminué à 14 ans l’âge minimum pour pouvoir être astreint à une Sanction Administrative Communale (SAC). Le montant maximum de cette amende est passé à 175 euros pour les mineurs et à 350 euros pour les adultes. Les bourgmestres prétendument ‘‘socialistes’’ de Gand et d’Anvers (l’ancien) ont montré leur vrai visage en proposant de porter l’âge minimum à 12 ans. Quelle est la prochaine étape ? Donner des amendes dans les crèches ?
Par Mathias (Gand)
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La résistance collective peut arrêter les amendes SAC
En 2009 le conseil communal de Gand a décidé d’abolir la taxe combi (sous forme de SAC) pour les manifestations. Le 10 novembre 2009, des dizaines de jeunes manifestants antiracistes et des passants furent arrêtés après une manifestation. Arrêtés sans raison, après coup, ils avaient tous reçus une amende SAC. La résistance contre ces amendes a été tout de suite organisée avec un large soutien. Une centaine de manifestants avait protesté devant le conseil communal et des pétitions avaient circulé parmi les étudiants.
La question a reçu l’attention des médias et la ville a dû se distancier des actions de la police et des SAC en cas d’action collective.
Cette victoire partielle montre bien que la lutte organisée peut donner des résultats.
Ce mercredi 28 novembre, à Ixelles : Protestations de la Ligue des Droits de l’Homme contre les Sanctions Administratives Communales. 13h Maison Communale d’Ixelles (Chaussée d’Ixelles168, Bruxelles)
[/box]Avec ces Sanctions Administratives Communales, les autorités locales peuvent remplir leurs caisses avec une réglementation qui leur est propre et varie d’une commune à l’autre. Selon ce que le collège communal décide de considérer comme une nuisance, des amendes peuvent être données pour avoir traîné en rue, s’être mal assis sur un banc public mais aussi pour avoir protesté et manifesté. Les jeunes sont ainsi considérés comme des criminels au moindre faux pas, sans beaucoup de possibilité de recours.
L’arbitraire des amendes SAC est officiellement justifié par l’argument que les petites nuisances déplaisent fortement à la population. Mais ces amendes ont également été infligées à plusieurs reprises à des manifestants qui protestaient contre l’establishment. Au regard de ce qui se passe dans bien d’autres pays, il n’est pas surprenant de voir que la Belgique augmente son potentiel répressif. L’opposition grandissante à l’aggravation de la crise économique et à ses conséquences antisociales doit être réprimée. Quant aux jeunes, qui forment de plus en plus une ‘‘génération perdue’’ faute de perspectives d’avenir, ils doivent apprendre à se taire et à rester tranquille. Sinon, Sanction Administrative Communale.
Les grands fraudeurs fiscaux ne font pas l’objet de pareille attention, ce qui clarifie de suite quelles sont les priorités du gouvernement. Et les fraudeurs fiscaux, quand ils finissent enfin à avoir des ennuis, ont droit à une procédure judiciaire en bonne et due forme avec un jugement, ce qui n’est pas le cas des victimes des SAC. Dans ce dernier cas, c’est à la commune de décider des règles, de la sanction et même du recours contre celle-ci. Les autorités sont donc juges et parties, sous prétexte que notre système judiciaire manque de moyens. Voilà une nouvelle manière de justifier une atteinte à nos droits démocratiques !
La politique de casse sociale conduit à une augmentation du chômage. Avec un chômage à 14% parmi la jeunesse, nous n’atteignons pas encore les taux connus en Espagne ou en Grèce, mais l’augmentation est réelle. Depuis le début de la crise économique, il y a eu au moins 5,5 millions de jeunes chômeurs de plus en Europe. Cette situation va de pair avec la dégradation des services publics et des établissements pour jeunes, avec l’augmentation des frais de logement et le manque d’emplois décents. La situation semble être désespérée. On parle même d’une ‘‘génération perdue’’ qui n’a pas sa place dans la société. Il s’agit d’un excellent vivier pour la violence et les agressions.
Les amendes SAC frappent plus particulièrement les plus pauvres. Avec un salaire mensuel de plus de 11.000 euros, la Ministre Milquet peut offrir à ses enfants bien plus que les 20% d’enfants qui grandissent dans la pauvreté. Pour ces derniers, une amende de 175 euros est un poids sur le budget de la famille. Bien sûr qu’il faut s’en prendre à la criminalité, aux nuisances et aux incivilités. Mais il est contre-productif de criminaliser les jeunes et les pauvres. Ce qu’il faut, c’est une politique sociale qui vise à donner à chaque jeune un avenir en investissant suffisamment dans des emplois de qualité, dans des structures de loisirs, dans un enseignement gratuit et de qualité,… Chaque commune peut prendre ses responsabilités à ce niveau. En outre, les nuisances et incivilités doivent déboucher sur la médiation et le dialogue, et non pas unilatéralement sur la répression.
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14 novembre : Premier pas vers une grève générale à l’échelle européenne !
- Vers une grève générale à l’échelle européenne !
- A bas les gouvernements de la troïka !
- A bas l’Europe des marchés !
- Pour une Europe socialiste démocratique, pour et par les travailleurs !
Aujourd’hui se déroule la journée d’action européenne la plus importante que la Confédération Européenne des Syndicats (CES) ait jamais organisée. Son caractère est qualitativement différent des fois précédentes. Ce n’est que demain que nous pourrons savoir quelle aura été l’échelle exacte des diverses actions, mais il est clair qu’il s’agit d’un pas important en direction d’une grève générale à l’échelle européenne ! Enfin, nous avons la perspective d’une résistance unifiée du mouvement des travailleurs contre l’offensive de l’establishment européen. Voilà l’essence des actions d’aujourd’hui.
Tract du PSL
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- Journée d’action internationale le 14 novembre : un tournant potentiel
- Bruxelles : Appel commun de soutien aux mobilisations du 14 novembre
- Liège : Appel à soutenir la journée de mobilisation contre l’austérité du 14 novembre
- Appel des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) à soutenir les actions
- Les sections du PSL/LSP mobilisent pour les actions du 11 et du 14 novembre
- 14 novembre : journée européenne d’action contre l’austérité – Pour une grève générale européenne de 24 heures !
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Le message qui sera diffusé dans la presse sera bien différent ! Cette journée d’action sera qualifiée ‘‘d’inutile’’ et ‘‘d’irresponsable’’. Patrons, politiciens, journalistes et académiciens crierons que nous mettons l’économie en danger, que nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis, que nous prenons en otage la collectivité. Ils nous dirons qu’il faut devenir plus compétitifs pour sauvegarder notre industrie et nos emplois. Que, pour échapper à l’emprise des marchés, il faut réduire nos dettes publiques et nos dépenses. Que, pour être capables de faire face au vieillissement, il faudra travailler plus longtemps et cotiser plus. Que nous avons besoin d’un choc de compétitivité, d’un plan d’austérité structurel.
On nous prescrit donc des remèdes identiques à ceux de la troïka (UE, FMI, BCE), responsables du ravage social dont est victime l’Europe du Sud. Ces remèdes n’ont pas entraîné plus de compétitivité, plus d’emplois, moins de déficits budgétaires ou moins de dette publique. Que du contraire ! Ces économies ont conduit droit à une récession plus profonde encore. Pourquoi ces remèdes foireux fonctionneraient-ils ici ? Tout choc de compétitivité en Belgique aura pour réponse une salve de mesures comparables dans nos pays voisins. Notre compétitivité ne s’améliorera donc pas, nous serons tout simplement entraînés dans une spirale négative de casse sociale où les travailleurs d’un pays seront montés contre ceux des autres pays. Seuls les détenteurs de capitaux, les PDG et les membres de conseils d’administration ont à y gagner.
Il nous faut un plan d’action et une perspective de victoire !
En Espagne, au Portugal et dans d’autres pays de l’Europe du sud, on sait à quoi conduit la concurrence débridée. La décision de la CES d’organiser aujourd’hui une action coordonnée reflète la pression grandissante issue d’en bas. En Espagne et au Portugal, le travail sera stoppé 24 heures durant. En Grèce, où il y a déjà eu 48 heures de grève la semaine dernière, le secteur privé stoppera le travail en solidarité durant 3 heures, et durant 4 heures en Italie. A Malte et à Chypre, des actions de grève sont également planifiées. L’action d’aujourd’hui est probablement le précurseur d’une grève générale du sud de l’Europe. Le génie des actions de grève internationales peut sortir de sa lampe.
Le caractère destructif et interminable de la politique d’austérité n’est pas compris partout de la même manière. Faute de perspective, certains en sont encore à simplement espérer un ‘‘retour à la normale’’. Par conséquent, la pression de la base n’est pas partout aussi forte. De plus, les dirigeants syndicaux n’ont en général pas d’alternative à opposer à la casse sociale. Ils sont souvent pieds et poings liés aux politiciens de la social-démocratie et d’ailleurs, et sont ainsi politiquement désarmés. Ils n’offrent pas de perspective qui gonfle suffisamment la confiance des travailleurs pour que ces derniers se lancent dans la lutte. Cette situation diminue la pression qui peut venir de la base, élément qui à son tour est utilisé comme excuse pour ne rien faire de la part de certaines directions syndicales. D’autres préfèrent la fuite en avant dans la radicalité, mais sans avoir préparé le terrain. Il ne nous faut ni passivité, ni aventurisme, mais un plan d’action bien élaboré qui offre une perspective de victoire.
Malgré la diversité, la tendance est partout à la résistance croissante
Les différentes formes d’actions – grèves générales et partielles, manifestations de masse, meetings, etc. – reflètent les différences de rythme dans la lutte des classes des différents pays, régions et secteurs. En Belgique cela s’exprime par des appels différents entre la Flandre et la Wallonie, entre la distribution, le métal et les services publics, entre la SNCB et l’enseignement. L’absence d’un mot d’ordre clair en front commun syndical sera énormément mise en lumière dans la presse, tout comme la moindre divergence entre communautés et secteurs. Concernant les patrons et les politiciens, les divergences s’appellent ‘‘diversité’. Concernant les travailleurs et leurs organisations, c’est soudainement présenté comme de la ‘‘division’’. Pour nous, ce qu’il faut accentuer, c’est que le rythme peut bien être différent mais que, partout dans le pays et dans tous les secteurs, la tendance est identique : la résistance va croissante, de même que la recherche d’une alternative.
L’internationalisme : un levier pour l’action, pas une excuse pour la passivité.
Dimanche dernier, lors de la manifestation de solidarité avec les travailleurs de Ford, des manifestants ont exprimé une grande sympathie pour la revendication défendue par le PSL de la nationalisation du site. Depuis que cette revendication a été mise en avant par les syndicats l’an dernier dans le cas d’ArcelorMittal, elle fait de plus en plus surface. De suite, on entendait toutefois de ces mêmes manifestants que cela ne serait possible qu’au niveau européen. Nous comprenons bien cette attitude, mais ne sommes que partiellement d’accord. La journée des 8 heures de même que d’autres acquis historiques n’ont pas été décrétés d’en haut sur le plan international, mais ont d’abord été arrachés sur le plan national avant d’être introduits ailleurs. La nationalisation de Ford ou de n’importe quelle autre entreprise devra aussi être appliquée sur le plan national avant de s’attaquer à toute l’Europe. Mais il est également vrai que tout ce que nous arrachons ne pourra être consolidé que lorsque nous prendrons toute cette Union Européenne à la gorge. Aujourd’hui, ce n’est qu’un début dans cette direction. Un plan international d’action coordonné est extrêmement important. Mais cela ne doit pas être instrumentalisé pour freiner la lutte. Les actions doivent être liées à la lutte contre nos propres gouvernements et patrons, dans chaque pays. En Espagne, au Portugal et en Grèce, la nécessité d’actions coordonnées dans toute l’Europe ne doit pas être utilisée pour stopper toute action après le 14 novembre. Un plan d’action allant crescendo avec des grèves de 48 heures peut pousser les gouvernements affaiblis de la troïka et les grandes entreprises dans la défensive. Le 14 novembre doit être le début d’une lutte unifiant la résistance sur le plan européen, non un point final.
A bas l’Union européenne capitaliste ! Pour une Europe des travailleurs !
La lutte des classes européenne entre dans une nouvelle et orageuse période de mouvements explosifs des travailleurs et des jeunes. Au Portugal déjà, une attaque contre les salaires a dû être retirée. Pour obtenir des victoires durables et afin de briser le cycle de désespoir et d’appauvrissement, il faut armer le mouvement d’une alternative où les richesses de la collectivité seraient investies dans l’emploi et l’amélioration de la qualité de vie au lieu de payer les dettes des spéculateurs et des banquiers.
Le PSL veut populariser la revendication de la nationalisation sous contrôle démocratique des banques et des secteurs clés de l’économie. Cela n’est possible que sous un gouvernement des travailleurs. Au fur-et-à-mesure que la lutte des travailleurs européens se coordonnera au-delà des frontières se clarifiera le potentiel d’une alternative des travailleurs contre l’Union Européenne capitaliste des marchés. Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est un mouvement international qui défende comme alternative une confédération européenne volontaire socialiste et démocratique.
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Liège : Appel à soutenir la journée de mobilisation contre l'austérité du 14 novembre
Un appel a été lancé vers le monde politique, associatif et culturel de Liège afin de publiquement soutenir les mobilisations syndicales du mercredi 14 novembre, et cela afin de démontrer que les préoccupations avancées par les organisations syndicales sont largement partagés et d’éviter que les médias ne tentent de minimiser les choses comme cela arrive trop souvent…
Nous soutenons la grève générale du 14 novembre. Rejoignez-nous !
Cinq pays européens – Grèce, Espagne, Portugal, Chypre et Malte – ont appelé à une grève générale européenne le 14 novembre. C’est la première fois que cela se produit et les peuples des pays du « nord » de l’Europe doivent répondre à l’appel, contre les plans d’austérité imposés sur l’ensemble du continent.
En Belgique, au-delà du soutien apporté par les deux principaux syndicats du pays, la FGTB et la CSC, à la journée d’action et de mobilisation convoquée par la Confédération Européenne des Syndicats (CES), plusieurs régionales et centrales de la FGTB ont décidé d’aller plus loin en appelant également à la grève générale : la FGTB Liège-Huy-Waremme, la FGTB Centre, les Jeunes FGTB, la CGSP wallonne, les Métallos Wallonie-Bruxelles, la CGSP ACOD Cheminots, la CGSP ALR Bruxelles. La CNE quant à elle appelle à faire des assemblées générales dans les entreprises et à des actions dans toutes les grandes villes l’après-midi.…
Liège – comme d’autres villes – sera donc mobilisée ce mercredi 14 novembre 2012.
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- Journée d’action internationale le 14 novembre : un tournant potentiel
- Les sections du PSL/LSP mobilisent pour les actions du 11 et du 14 novembre
- Appel des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) pour la manifestation pour l’emploi à ford Genk le 11 novembre et pour le 14 novembre
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- Parce que, au nom du remboursement d’une dette qui n’est pas la leur, les plans d’austérité en cours sont en train de plonger les populations d’Europe dans la précarité et l’exclusion sociale. Cette politique de rigueur est absurde économiquement et socialement suicidaire. Plus on l’applique, plus la situation s’aggrave. La Grèce, le Portugal, l’Espagne nous le confirment tous les jours. Acceptons-nous que la Belgique suive cette voie ?
- Parce que les populations en Europe ne sont pas opposées les unes aux autres : ceux qui exploitent les Grecs et les Espagnols sont les mêmes qui exploitent les Belges ou les Allemands. Il est donc fondamental d’être solidaires entre tou-te-s les travailleur-euse-s, avec ou sans emploi, et citoyen-ne-s en lutte dans l’Europe ou ailleurs.
- Parce que des alternatives sérieuses et efficaces existent pour construire une Europe solidaire, socialement juste et réellement démocratique.
- Parce que, et contrairement aux articles sur les "prises d’otages" et la soi-disant inutilité des grèves dont les médias ne manqueront pas de nous inonder, nous savons qu’aucun des droits sociaux qui sont en train d’être attaqués de toute part (sécurité sociale, retraites, santé, chômage, services publics) n’a été donné généreusement mais conquis par la lutte en général, et la grève en particulier.
Nous, mouvements associatifs, partis politiques, citoyennes et citoyens indignés, affirmons notre solidarité et notre détermination dans le refus de l’austérité. Nous affirmons qu’une autre voie est possible. Il est temps d’établir un plan d’action pour développer la lutte contre l’austérité et d’élaborer une stratégie pour sortir de ce système qui impose à la majorité de payer pour une minorité de très riches.
Nous appelons toute la population de la région liégeoise à diffuser cette information et à se mobiliser en participant à la grève et en rejoignant le rassemblement prévu à 10h30 sur la place Saint-Paul. Le 14 novembre, arrêtons de travailler et de consommer. Dès aujourd’hui, diffusons, facebookons, interpellons nos voisins, nos collègues, fabriquons des pancartes, agissons ensemble… Montrons que nous sommes nombreux-ses, que nous avons des choses à dire et que nous ne nous laisserons pas manipuler !
Se résigner nuit gravement à notre santé et à celles de nos enfants. Indignons-nous et agissons!
Premiers signataires :
- Alter’ Actifs
- Appel pour une école démocratique (Aped)
- ASBL Léonard Da Vinci
- ATTAC
- Aquilone
- Barricade
- Beau Mur
- Casa Nicaragua
- Centre Poly-Culturel de Résistance (CPCR)
- Collectif de Résistances aux Centres pour Etrangers (CRACPE)
- Collectif Manifestement
- Collectif Mensuel
- Collectif Le Ressort
- COMAC
- Comité de l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM) Belgique et Liège
- Coopérative politique VEGA (Vert et de Gauche)
- Ecolo Liège
- Ecolo J Liège
- Espace Marx Liège
- Etudiants de Gauche Actifs (EGA)
- Fédération Liégeoise du Parti Communiste
- Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté (FBLP)
- Fewla
- Financité Ardente
- Flammes de L’espoir (FdE)
- Front Commun SDF
- Ginger (mouvement citoyen volontaire, féministe et liégeois)
- JOC de Liège
- La Braise Liège
- La Cinquième Couche, édition
- La Zone
- Le Monde des Possibles ASBL
- Les amis du monde diplomatique de Liège (AMD)
- LîDjibouti
- Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR)
- Maison médicale La Passerelle
- Mediadoc
- Mouvement de Gauche
- Mouvement politique des objecteurs de croissance, groupe de Liège (mpOC – groupe de Liège)
- Ni putes Ni soumises
- Nerfs d’Acier
- New Vision
- Parti de Gauche Bénélux
- Partito delle rifondazione comunista – federazione comunista del belgio
- Parti Socialiste de Lutte (PSL)
- Peuple et Culture Wallonie/Bruxelles
- Piments Rouges-collectif anticapitaliste
- Parti du Travail de Belgique (PTB)
- Riposte-CTE
- Radio Bistrot
- Ré-solution
- Studios du Horla asbl
- Syndicat des locataires
- Université populaire de la province de Liège
Pour signer l’appel : emilie@cadtm.org
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Les sections du PSL/LSP mobilisent pour les actions du 11 et du 14 novembre
Dans le cadre des actions du 11 novembre à Genk et du 14 novembre partout en Europe, les militants de PSL/LSP mobilisent dans les quartiers. La solidarité avec les travailleurs de Ford est très importante, mais nous devons revendiquer un plan d’action national pour sauvegarder l’emploi. Ne laissons pas les travailleurs de Ford ainsi que les victimes des 1200 faillites du mois d’octobre, entre autres, lutter seul ! Cette journée à Genk est primordiale et doit prendre place dans un plan d’action national plus large pour sauver les emplois.
- Affiche en format PDF
- Tract en version PDF
- Ford Genk. Pas de funérailles mais un plan d’action ! Nationalisation et reconversion du site !
- Journée d’action internationale le 14 novembre : un tournant potentiel
Le 14 novembre est une première journée d’action coordonnée en Europe. La nécessité d’une grève générale de 24h à l’échelle européenne devient une question largement discutée. Ce 14, plusieurs pays européens seront effectivement en grève générale tandis que certains secteurs ou régionales appellent également à la grève en Belgique. Nous voulons aussi saisir cette journée importante pour largement mettre en avant la nécessité de construire une journée de grève générale à l’échelle européenne contre l’austérité.
Maintenant, bien entendu, la question est brûlante en Belgique. Les différents gouvernements préparent des budgets d’austérité violents et cette journée doit également être un signal: la solidarité européenne passe par la lutte concrète contre l’austérité au niveau national.
Rejoignez-nous, rejoignez les piquets et les manifestations dans votre région, luttons tous ensemble pour l’emploi et contre l’austérité !
Ford Genk, Duferco/NMLK, Photo Hall,… Défendons chaque emploi !
5 milliards € pour les spéculateurs de Dexia, ± 5 milliards € d’austérité pour nous !
Ce n’est pas à nous de payer pour leur crise. Un plan d’action national pour l’emploi et contre l’austerité est nécessaire!
11 NOV. Manifestation à GENK, NATIONALISONS POUR SAUVER L’EMPLOI PAS LES PROFITS!
L’annonce de la fermeture de Ford Genk menace l’emploi de plus de 10 000 travailleurs au Limbourg. Pourtant l’année passée la multinationale enregistrait plus de 20 milliards $ de profit: un record! Plus de 600 emplois menacés à Duferco (La Louvière), la mise en faillite des magasins Photo Hall menace plus de 1300 emplois. Dans le même temps, des milliers de contrats interim ou temporaires ne sont pas renouvelés. “La tornade économique s’abat sur la Belgique” titrait Le Soir, les conséquences sur l’emploi sont catastrophiques, il est nécessaire de résister pour ne pas payer cette crise.
La soif de profit entraîne ce type de gâchis et les conséquences sont plus dures encore lorsque le système traverse une crise profonde comme en Belgique, en Europe et à travers le monde. Nous devons nous opposer fermement à ces fermetures et à ces licenciements: ne laissons pas l’avenir de la collectivité aux mains des multinationales. Une alternative est nécessaire. Ce que nous avons vu avec le secteur financier, celui de l’automobile le confirme: le marché libre ne permet pas une stabilité pour nos conditions de vie et de travail. Aujourd’hui pourquoi jeter l’usine de Genk? Utilisons le savoir-faire du personnel et les outils de travail dans une production socialement utile et écologiquement responsable par exemple pour développer les moyens de transports publics propres capables de désengorger nos routes toujours plus saturées.
La manifestation du 11 octobre devrait être un pas dans le cadre d’un plan d’action national pour sauvegarder l’emploi, pas les profits. L’insécurité sur le marché de l’emploi s’amplifie au fur et à mesure des restructurations, fermetures, licenciements. Il est important d’éviter de lutter chacun dans son coin. Chaque lutte doit développer une alternative pour offrir une réponse à ces situations. Revendiquons la nationalisation de l’usine et un plan démocratique de reconversion et de production pour Ford Genk. Construisons un plan d’action national pour défendre chaque emploi et contre l’austérité.
14 NOV. Journée d’action internationale: POUR UNE GRÈVE GÉNÉRALE EUROPÉENNE DE 24H!
Ce sera la première journée coordonnée en Europe de grèves générales (Espagne, Portugal, Chypre, Grèce), de manifestations et de grèves (comme en France, en Italie et en Belgique). Les politiques d’austérité ne font qu’approfondir la récession et créent des situations dramatiques comme en Grèce, la Belgique n’est pas épargnée. Pendant la campagne des communales, avec Gauches Communes nous mettions en avant qu’il serait nécessaire après le scrutin de lutter contre les nouvelles attaques qui allaient inévitablement venir à l’agenda. Les discussions dans les régions et au fédéral pour les budgets 2013 illustrent cela. Nos gouvernements d’austérité suivent la même voie que celle tracée en Grèce: attaques sur les services publics (coupes dans l’enseignement) et tentative de privatiser certains (le chemin de fer), attaques sur les fonctionnaires (pensions, non remplacement des départs) etc. Par contre dès qu’il s’agit des banques, les milliards sont mis directement sur la table (entre 5 et 7 milliards supplémentaires pour Dexia d’ici la fin du mois).
Cette journée d’action est importante pour surmonter le sentiment d’isolement. C’est aussi l’opportunité de faire un pas en avant dans l’élaboration d’un plan d’action combatif pour faire reculer les mesures d’austérité à travers l’Europe et en Belgique. Il est temps de traduire le slogan “ce n’est pas aux travailleurs de payer pour la crise” en une lutte collective et unifiée. Cette journée est aussi un pas en avant pour une grève générale dans toute l’Europe.
Cette crise, la vague d’austérité et les tsunamis sociaux que provoquent les restructurations illustrent les contradictions présentes dans le système capitaliste entre la volonté de maximaliser les profits privés et la protection de nos conditions de travail et de vie. Chaque lutte est une occasion de discuter de la nécessité de changer ce système et de construire une alternative socialiste démocratique, une économie démocratiquement planifiée capable d’offrir à chacun un emploi décent, de répondre aux besoins de base de la majorité des travailleurs et de leur famille.
Photo : campagne menée à Saint Gilles
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Pour un plan d'action contre l'austérité et pour l'emploi!
Ford, Dow Chemical, Duferco,… et des milliers d’autres emplois : chacun dans notre coin, nous sommes perdus!
L’annonce de la fermeture de Ford a fait l’effet d’une bombe. Avant la tenue des élections, on nous promettait encore que la nouvelle Mondeo serait produite à Genk ! Au piquet, un ouvrier nous a simplement dit : ‘‘Une ville entière est jetée à la rue’’. Car il ne s’agit pas que des milliers de travailleurs de Ford et des sous-traitants. On parle maintenant de plus de 16.000 personnes menacées ! ‘‘A la fermeture des mines, on pouvait toujours rechercher un autre emploi. Où peut-on donc bien chercher aujourd’hui ?’’ C’est une peur bien légitime de la part des travailleurs. Et le recul de l’économie belge et européenne ne promet pas d’amélioration.
Par Els Deschoemacker
‘‘Ne jamais rater l’opportunité d’une bonne crise’’ semblent s’être dit politiciens et organisations patronales. ‘‘Il faut soutenir les entrepreneurs plutôt que les laisser tomber. Des mesures doivent arriver pour améliorer la compétitivité de la Belgique, comme un saut d’index ou la semaine des 40 heures !’’ Voilà quelle était la réaction de l’organisation patronale limbourgeoise VKW à l’annonce de la fermeture de l’usine Ford. Voilà quel type de plan de relance les patrons ont à l’esprit. Mais diminuer encore plus nos salaires et faire bosser plus longtemps ceux qui ont un emploi, c’est un cocktail explosif pour nous enfoncer encore plus loin dans la crise.
Ce que cela signifie, nous pouvons le voir dans le reste de l’Europe. Les gouvernements du sud de l’Europe alignent les budgets-suicides, sans la moindre perspective d’amélioration. Les attaques portées à nos salaires, nos pensions, nos soins de santé,… mettent sous pression notre pouvoir d’achat avec pour conséquence d’encore plus gripper la machine économique. Le gouvernement belge suit maintenant cette même voie. Après avoir appliqué cette année un budget d’austérité de 13 milliards d’euros, il faut encore trouver 800 millions pour terminer l’année, puis aller chercher 4,5 milliards pour l’an prochain et même le double encore pour 2014 !
C’est exactement à l’opposé de ce dont nous avons besoin. Chaque assainissement, réduction salariale ou perte d’emplois dans un pays devient instantanément un argument pour que cela soit appliqué dans un autre pays. Il est hors de question d’assister à ce massacre sans rien faire ! Ce cercle vicieux doit être rompu, nous devons lutter avant de tous devenirs pauvres !
Le 11 novembre, une manifestation est organisée par les syndicats contre la fermeture de l’usine de Ford Genk. Cela pourrait constituer le début d’un plan destiné à mobiliser toute la collectivité à Genk et ailleurs afin d’exiger que le site reste ouvert et préserve l’emploi de la région. Evitons que cette manifestation ne soit qu’un cortège funèbre ! Mais une seule mobilisation, même combative, restera insuffisante. Nous n’avons rien à attendre de nos différents gouvernements, du fédéral aux régions (la région wallonne n’a rien fait non plus dans le dossier d’ArcelorMittal). Tous les politiciens établis ont opté pour la gestion du capitalisme, même si cela signifie l’appauvrissement de la majorité de la population. Si nous voulons que cette usine soit nationalisée pour sauver nos emplois, nous aurons à le faire nous-mêmes. La fermeture n’est pas une option, luttons pour chaque emploi !
Le 14 novembre, se déroulera une journée d’action européenne contre l’austérité, avec grève générale au moins en Espagne et au Portugal. Cette fois-ci, nous devons engager la classe ouvrière belge dans la mobilisation de la classe ouvrière européenne. L’attaque coordonnée depuis la capitale de l’Europe contre notre niveau de vie exige une réponse coordonnée de toute la classe ouvrière européenne ! Ce sont nos usines, nos emplois, notre avenir. Nous ne pouvons pas laisser faire les capitalistes, en route vers une alternative socialiste !
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Journée d’action internationale le 14 novembre : un tournant potentiel
Pour une grève générale dans toute l’Europe du Sud le 14 novembre !
- Vers une grève générale dans toute l’Europe!
- A bas les gouvernements de la Troïka!
- A bas l’Europe des marchés!
- Pour une Europe démocratique et socialiste des travailleurs!
Le 17 octobre dernier, les ”dirigeants” européens se sont rassemblés pour préparer un sommet des chefs d’Etat à Bruxelles. Il s’agissait de l’énième réunion de crise depuis que la crise économique capitaliste et les bouleversements politiques et sociaux qui en découlent ont commencé à ébranler les fondations du ”projet d’unité européenne” des patrons.
Déclaration du Comité pour une Internationale Ouvrière
Il est donc peu surprenant que ce sommet, comme ceux qui l’ont précédé, se soit terminé sans la moindre indication des étapes nécessaires pour stabiliser les crises économique et de la dette explosives du continent. Sous la direction de la Troïka (FMI, BCE et UE), des marchés et des dirigeants politiques capitalistes, l’Europe continue à marcher vers un profond désastre social, une accélération de la récession économique et une politique de la terre brûlée d’attaques contre les conditions de vie et les moyens d’existence des travailleurs, des jeunes, des chômeurs et des retraités de tout le continent. Rien que ces trois dernières semaines, les gouvernements de Grèce, du Portugal et d’Espagne ont introduit de nouveaux plans d’austérité, les derniers en date d’une série d’offensives sans fin.
Cependant, le même jour dans la même ville, un sommet de la Confédération Européenne des Syndicats a pris une décision importante : une journée européenne d’action des travailleurs contre l’austérité. Cela pourrait potentiellement représenter un tournant dans la lutte des travailleurs.
Le 14 novembre a été déclaré journée d’action européenne, avec au moins des grèves générales coordonnées confirmées au Portugal et en Espagne, une demi-journée de grève générale appelée par le plus grand syndicat italien, la CGIL, accompagnées par des manifestations de masse dans les autres capitales Européennes. Ce sera une journée de lutte internationale d’un plus haut niveau que ce que l’on a pu voir auparavant, et la première tentative d’une grève générale coordonnée depuis le début de la crise.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière se réjouit de cette décision et va lutter pour s’assurer que le 14 novembre soit un succès qui jette les bases d’autres actions généralisées. Une journée de grève et de manifestations réussie peut envoyer un message d’unité, montrer la colère des travailleurs de toute l’Union Européenne et aider à surmonter le sentiment d’isolement qui existe parmi certaines couches des travailleurs et des jeunes dans des pays comme la Grèce.
Depuis le début de la crise actuelle, le CIO a souligné le besoin d’une coordination de la riposte dans toute l’Europe – y compris dans cette déclaration publiée juste avant la déclaration finale par la CES – et a pris des initiatives concrètes pour populariser et promouvoir l’action internationale, au-delà des manifestations Européennes symboliques appelées par la CES jusqu’à maintenant. La décision concrète de la direction de la CES de coordonner l’action du 14 novembre, qui découle logiquement du caractère continental des attaques contre les travailleurs et de la montée de la riposte, est aussi le résultat de l’augmentation de la pression de la base dans le mouvement ouvrier, en particulier en Espagne et au Portugal et dans les autres pays du Sud de l’Europe. Même si cette décision vient sur le tard et résulte d’une pression massive pour que l’action soit construite, le 14 novembre représente un développement essentiel et libère de sa bouteille le génie de la grève générale internationale. Cela pourrait poser les bases d’une lutte internationale d’un niveau encore plus haut dans la période à venir.
Cependant, l’ampleur de cette action largement acceptée par les dirigeants du mouvement syndical Européen n’a pas encore été clarifiée. Dans beaucoup de pays, les directions syndicales hésitent et reportent l’appel à l’action.
En Espagne et au Portugal, ils ont été obligés d’appeler à une grève générale. En Italie, le COBAS a appelé à une grève alors que le CGIL n’a pas encore décidé. En dehors de la péninsule Ibérique, il y a clairement la base pour augmenter le nombre de pays dans lesquels une grève générale pourrait et devrait avoir lieu, si les directions syndicales appelaient à la grève. En Grèce, cinq grèves générales ont déjà eu lieu cette année, et la coalition gouvernementale pourrie vient juste de donner son accord à une série de mesures brutales pour plus de destruction des vies de la population, notamment la semaine de travail de 6 jours. L’inclusion du 14 novembre en tant que date-clé dans la lutte en cours du mouvement ouvrier grec pour en finir avec le gouvernement de la Troïka et pour un gouvernement ouvrier est possible et représenterait une unité dans la lutte des combattants de la classe ouvrière grecque avec ceux qu’ils ont inspirés en Espagne et au Portugal.
Les conditions existent pour que le 14 novembre inclue une grève générale dans tout le Sud de l’Europe. En Espagne et au Portugal, l’appel à la grève existe déjà. En Grèce, en Italie, à Chypre et à Malte, la question se discute. En Belgique, des couches importantes du mouvement syndical se sont déclarées pour une grève générale le 14 novembre. Dans toute l’UE, il y a de la colère et l’exigence de l’action. Même dans certains pays où il n’y a pas encore eu d’appel, la situation est mûre pour un appel à une grève générale.
Nous insistons sur l’urgence d’organiser des manifestations de solidarité les pays où il n’y aura pas d’appel officiel à la grève générale. Suite à une journée d’action internationale, incluant une large grève dans le Sud de l’Europe le 14 novembre, un plan d’intensification et d’élargissement de l’action internationale pourrait être mis en place.
Le cauchemar de la crise
L’aggravation du cauchemar de la crise dans toute l’Europe et la détermination de la classe ouvrière et des jeunes à résister créent les conditions pour un tel processus. Le 20 octobre, 150.000 personnes ont manifesté à Londres contre l’austérité ; il y a eu une pression énorme sur les dirigeants du Trade Union Congres pour appeler à une grève générale de 24 heures et trois des principaux secrétaires généraux se sont déclarés en faveur de cette grève. Les dirigeants du TUC ont été forcés de discuter d’une telle possibilité en grande partie grâce à la lutte pour une grève générale de 24 heures par les syndicalistes organisés dans le National Shop Stewards Network (NSSN). En Grande Bretagne comme dans d’autres pays, la législation antisyndicale rend l’organisation d’une grève générale très compliquée mais cela ne peut pas être utilisé comme excuse pour l’inaction des dirigeants syndicaux.
En Irlande, des dizaines de milliers de personnes continuent à refuser de payer la ”household tax” de la Troïka. En France, le tournant du gouvernement Hollande vers l’austérité quelques mois après son élection prépare le terrain pour une nouvelle période de confrontations de classe. Ainsi nous voyons qu’il y a la base pour les socialistes et les militants ouvriers et jeunes d’avoir en vue une grève générale de toute l’Europe, même si ce n’est pas réalisable dans l’immédiat. L’action du ”14N” pourrait être un tremplin important pour une campagne en faveur d’une telle grève. Mais appeler simplement à la grève n’est pas suffisant. Une telle campagne doit être reprise dans les lieux de travail et dans tout le mouvement ouvrier, être expliquée et popularisée, en créant la confiance et en développant une stratégie pour dépasser les lois antisyndicales qui sont utilisées comme obstacles à la grève générale dans des pays comme Grande Bretagne et l’Allemagne.
Malgré l’importance d’un plan international d’action coordonnée, il est important que cette question ne soit pas utilisée pour freiner la lutte de classe dans un pays donné. L’action internationale coordonnée découle organiquement du calendrier de la lutte des classes de chaque pays, et commence avec la lutte contre les gouvernements et patrons nationaux. En Espagne, au Portugal et en Grèce par exemple, nous ne devons pas laisser le besoin de coordination à un niveau continental permettre aux bureaucraties bureaucrates de freiner l’action après le 14 novembre. Des grèves de 48 heures, par exemple, sont une étape essentielle pour construire la dynamique contre les gouvernements affaiblis de la Troïka et des gros capitalistes dans ces pays.
Le 14 novembre doit être le début et non la fin de la lutte pour unifier la résistance des travailleurs de toute l’Europe
- A bas l’UE capitaliste !
- Pour une Europe des travailleurs !
La lutte des classes européenne entre dans une nouvelle phase houleuse, où le renversement des gouvernements des partons va être à la portée des mouvements explosifs des travailleurs et des jeunes. Nous avons déjà vu avec le retrait forcé de l’attaque contre les salaires du TSU au Portugal comment on peut gagner contre les gouvernements pro-austérité et les représentants du capitalisme.
Cependant, nous pensons que pour obtenir des victoires durables et rompre avec le cycle de désespoir et d’appauvrissement, nos mouvements ont besoin d’être armés d’alternatives politiques pour investir la richesse de la société dans les emplois et la remontée des conditions de vie, et non dans le paiement des dettes des spéculateurs et le renflouement des banques.
Les véritables socialistes ont un rôle crucial à jouer en intervenant dans les batailles à venir pour populariser la lutte pour des gouvernements des travailleurs basés sur une telle politique et sur la nationalisation, sous contrôle démocratique, des banques et des principaux secteurs de l’économie. Pendant que les luttes des travailleurs européens se coordonnent à travers les frontières, nous voyons l’ouverture potentielle d’une alternative des travailleurs à l’UE capitaliste des marchés. Un mouvement international, sous le drapeau d’une lutte pour une confédération alternative démocratique et socialiste de l’Europe, égalitaire et sur base volontaire, est à l’ordre du jour.
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14 novembre : journée européenne d’action contre l’austérité
14 novembre : journée européenne d’action contre l’austérité
Organisons la lutte contre la crise, la politique d’austérité et pour une alternative socialiste !
Lorsqu’ils ont appris que le prix Nobel de la paix avait été décerné à l’Union Européenne, nombreux sont les travailleurs qui ont dû s’exclamer, en Grèce et ailleurs ; "Mais l’Europe nous fait la guerre !". La riposte s’organise d’ailleurs. Le 14 novembre prochain constitue une date importante, avec une journée internationale d’action contre l’austérité. En Espagne et au Portugal, au moins, il s’agira d’une journée de grève générale. Cette voie est la bonne, celle de l’organisation de la résistance contre l’austérité par-delà les frontières nationales.
Les dirigeants européens, aux côtés de ceux du Fonds Monétaire International, font partie de la très détestée "Troïka" des institutions capitalistes qui soutien et impose les mesures d’austérité qui frappent actuellement la population grecque. Dans ce pays, 68 % de la population vit actuellement au niveau du seuil officiel de pauvreté ou en-dessous. Un quart des travailleurs sont au chômage. En Espagne également, un quart des travailleurs sont au chômage. Dans ces deux pays toujours, le taux de chômage parmi la jeunesse a dorénavant dépassé les 50%.
L’augmentation de l’émigration issue de pays embourbés dans la récession comme la Grèce, l’Irlande et l’Espagne – parmi tant d’autres – est une illustration du désespoir et de la lutte quotidienne d’innombrables personnes qui peinent à joindre les deux bouts. Le taux de suicide a également considérablement augmenté. Et maintenant, les économies européennes réputées plus fortes sont en position de faiblesse, y compris la France et l’Allemagne. Plus rien n’arrêtera le présent déclin et la faillite de l’Union Européenne et de la zone euro.
Le FMI a récemment admis que l’impact de la ligne de conduit de l’austérité sur la croissance économique pourrait être pire que prévu. Suite à de nombreux plans dictés par la troïka, la Grèce ne présente aucun signe permettant d’éviter la perspective d’une fuite, tôt ou tard, hors de la zone euro. Malgré toutes les tentatives de sauvetage et les coupes d’austérité brutales, sa dette publique est plus importante aujourd’hui qu’au tout début de la crise. Une sortie de la Grèce hors de la zone euro entraînera de profonds troubles dans et autour de l’eurozone et augmentera les pressions sur les autres économies.
Commentateurs et analystes spéculent pour savoir qui est à blâmer dans cette désastreuse situation. Pourquoi donc le projet européen a-t-il abouti à la désunion actuelle, aux affrontements ouverts et à cette crise proprement inimaginable ?
Le bourbier européen
Le Comité pour une internationale ouvrière (CIO) et ses sections à travers le monde, dont le Parti Socialiste de Lutte (PSL) en Belgique, a avertit depuis le début que la zone euro ne serait pas épargnée par la crise. Au sein de la zone euro, les diverses économies ont leur propre caractère – leurs propres forces, faiblesses, intérêts et classe dominante – mais sont confinées à la camisole de force d’une monnaie unique et à d’un unique taux d’intérêt. Cela était encore surmontable en période de croissance économique mais était condamné à subir une pression insurmontable en période de récession.
Le fait que les classes dirigeantes européennes et leurs gouvernements n’ont aucune solution à présenter et sont fortement divisés entre eux sur ce qu’il convient de faire est une réflexion de la profondeur de la crise européenne. Certains défendent en vain l’instauration d’une nouvelle constitution européenne avec plus de pouvoirs centraux et la fin des vetos nationaux sur les traités. D’autres veulent au contraire relâcher les liens à l’intérieur de l’Union Européenne ou carrément considérer d’en sortir. Mais tous ne font que mettre au grand jour qu’ils sont incapables d’apporter stabilité et croissance.
Leurs bavardages n’ont cependant pas lieu dans l’isolement. Des millions de membres de la classe des travailleurs ou de la classe moyenne ont participé aux diverses grèves et manifestations de masse dirigées contre les attaques antisociales qui les frappent et qui sont lancées par les dirigeants de l’Union Européenne. Ces dernières semaines, grèves générales et mobilisations de masse ont eu lieu en Grèce, au Portugal ou en Espagne tandis que des dizaines de milliers de personnes ont manifesté en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et ailleurs.
Les institutions européennes sont de plus en plus considérées comme autant de clubs patronaux (ce qu’elles sont d’ailleurs en réalité) d’où sont issues les lois et les attaques qui découlent de la dictature des marchés.
Le rôle des syndicats
Dans cette situation, les dirigeants des syndicats – le mouvement organisé des travailleurs – ont une responsabilité écrasante afin de défier les gouvernements d’austérité et de les battre en retraite. Nous avons besoin de bien plus que des grèves et des appels à manifester qui ont pour vocation essentielle de laisser la vapeur s’échapper (même si certaines mobilisations sont impressionnantes), comme cela s’est déjà produit à de nombreuses reprises.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière appelle les syndicat à adopter une opposition déterminée et résolue contre toutes les attaques lancées contre notre niveau de vie à travers l’Europe, en intensifiant les actions si nécessaire. La stratégie syndicale doit viser à faire chuter chaque gouvernement ayant l’intention de rester fidèle à l’abominable logique selon laquelle ce serait aux travailleurs et à leurs familles de payer la crise des grands actionnaires et grands patrons.
La résistance des masses doit être coordonnée pour avoir l’impact le plus grand possible, avec des grèves générales et des manifestations dans plusieurs pays au même moment. Dans ce cadre, la journée du 14 novembre constituera un pas dans la bonne direction avec des grèves générales actuellement prévues en Espagne et au Portugal, et peut-être également en Grèce, à Malte, à Chypre et au Portugal. Ce vendredi 26 octobre, cinq syndicats français (CGT, CFDT, FSU, UNSA et Solidaires) ont publié un communiqué de presse commun appelant à manifester partout en France le 14 novembre contre l’austérité et pour "l’emploi et la solidarité en Europe". En Belgique, la FGTB Liège-Huy-Waremme appelle également à une grève de 24 heures, tout comme la CGSP-ALR de Bruxelles. Rien ne peut justifier que le reste du mouvement syndical reste à la traîne. La voie est toute tracée vers une prochaine étape, celle d’une grève générale de 24 heures organisée à l’échelle de l’Europe toute entière.
L’Arène politique
Une telle action de masse coordonnée à l’échelle européenne, mais le combat doit aussi être développé sur le terrain politique. Le monde du travail a un besoin crucial de parti ouvriers capables d’offrir une alternative politique contre celle des partis capitalistes : une alternative orientée vers la construction du socialisme démocratique.
La croissance de l’influence d’Aube Dorée en Grèce constitue un sérieux avertissement : des idées dangereuses et basée sur la division peuvent se développer sur le désespoir si aucune voie progressiste est clairement visible. Cependant, la Grèce a aussi montré quelle rapide croissance peut exister pour la gauche. Le soutien grandissant à la coalition de la gauche radicale Syriza est une illustration de l’échelle et de la rapidité avec laquelle un parti s’opposant à l’austérité peut gagner de l’audience. Dans la période à venir, d’autres nouvelles formations des travailleurs pourraient faire écho à ce processus.
Ces partis pourront être attractifs aux yeux des masses pour autant qu’ils mettent en avant des idées clairement socialistes qui mettent à nu les failles du capitalisme et offrent un programme qui défend courageusement une réelle alternative dans les intérêts des travailleurs. Ce type de programme doit inclure une sérieuse augmentation des taxes pour les riches, les grandes entreprises, mais aussi la nationalisation des secteurs clés de l’économie (finance, sidérurgie, énergie,…) sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs, dans le cadre d’une planification démocratiquement élaborée de leurs activités. De telles mesures permettraient de massivement investir dans les emplois et les services à la population. En Grèce, là où la crise et la plus aigüe, le soutien pour un tel programme est grandissant.
Qu’en est-il de l’Union Européenne ? L’opposition qui se développe contre les institutions au service du capitalisme à la base de la construction de l’Union Européenne n’implique très certainement pas le rejet de la coopération entre les travailleurs et les pauvres par-delà les frontières nationales.
Les questions-clés sont les suivantes : quelles sont les caractéristiques des institutions, qui les contrôle à l’heure actuelle et dans quel but agissent-elles ? L’UE est contrôlée par 27 gouvernements capitalistes européens dont toute la politique est orientée vers la satisfaction des intérêts des grandes entreprises et des riches.
Si le socialisme démocratique se répandait à travers l’Europe, il serait alors possible de démocratiquement élire les représentants pour des institutions totalement différentes, au service des travailleurs et de leurs familles. Ce serait là la base d’une confédération socialiste européenne – une alliance volontaire d’Etats socialistes – qui pourrait démocratiquement permettre une coopération économique, environnementale, sociale et culturelle dans l’intérêt de l’écrasante majorité à travers le continent.