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Tag: EGA
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Camp d’été 2021 : Contre l’oppression et le capitalisme

Du 2 juillet au 8 juillet, les Étudiants de Gauche Actifs, la Campagne ROSA et le PSL/LSP (section belge d’Alternative Socialiste Internationale) organisent un camp d’été pour se détendre après le (semi)confinement et se rencontrer autour d’une bière, mais aussi et surtout, pour discuter politique et voir comment on peut changer radicalement la société !
Pour combattre ce système, il faut impérativement comprendre comment il fonctionne ! C’est l’occasion d’en apprendre plus sur plein de sujets et de poser toutes ses questions sur l’approche du marxisme, tout en profitant du soleil.
Le camp aura lieu du vendredi 2 juillet au soir jusqu’au jeudi 8 juillet midi et il se déroulera dans le camp De Viggel à Bree, dans le Limbourg. Il est ouvert à toutes et tous : étudiant.e.s (secondaire et supérieur), travailleuses/travailleurs, pensionné.e.s,… Il est possible de venir un ou plusieurs jours – nous prévoyons d’ailleurs un week-end spécialement orienté vers les travailleuses/travailleurs – mais bien sûr chacun.e est invité.e à rester durant l’entièreté du camp. Vous pouvez passer la nuit sous tente ou dans l’un des dortoirs, au choix. Durant le week-end, un babysitting et des animations pour enfants sont prévus.
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[ACTION] Liège : Stop à l’incertitude et aux inégalités dans l’enseignement !

Cet après-midi, une vingtaine de jeunes ont répondu à l’appel des Etudiants de Gauche Actifs pour une action devant l’entrée principale de la l’ULg place du XX Août.
Déjà avant la crise sanitaire, l’enseignement belge était parmi ceux reproduisant le plus les inégalités dans les pays industrialisés de l’OCDE. Aujourd’hui, c’est encore pire.
Un tiers d’entre nous a perdu son job étudiant. Un quart des étudiants a du mal à s’alimenter convenablement ! 60% des étudiants se sentent complètement ou partiellement en décrochage scolaire, 10% pensent même à arrêter leurs études selon la Fédération des étudiants francophones.
Beaucoup d’entre nous sont désespérés. 8% des jeunes ont sérieusement pensé à se suicidé durant la première vague. Et aujourd’hui ? Combien sont-ils ? Nous nous sentons oubliés. L’enseignement est oublié. Il est oublié depuis longtemps. Il souffre de sous-financement chronique. L’infrastructure tombe en ruine, surtout dans le secondaire. Les classes sont bondées. Partout on manque de personnel, enseignant ou non. Les services sociaux étaient déjà débordés, ils croulent complètement aujourd’hui. A l’ULB, il faut attendre 5 mois pour avoir un rendez-vous chez un psy. On a le temps de se laisser envahir par les idées noires.
Une des façons de repousser le désespoir, c’est en réagissant ensemble !
Ensemble parce que ce constat, nous sommes nombreux à le partager. En un an, combien de pétitions ? Combien de lettres ouvertes ? Combien d’avertissements lancés par des experts ? Toute cette colère, nous devons l’organiser et la faire entendre. Mais aussi lui donner des perspectives. Nous voulons des solutions.
Et il n’y aura aucune solution sans investir de toute urgence plus de moyens dans l’enseignement. Plus de moyens pour que le personnel ne soit plus noyé sous la charge de travail. Plus de moyens pour assurer un véritable accompagnement des élèves et des étudiants. Plus de moyens pour assurer une véritable gratuité de l’enseignement. Le coût des études est un mur pour beaucoup de jeunes qui sont obligé de travailler au dépend de la qualité de leur étude. Certains ne peuvent même pas se permettre d’entamer des études supérieures et d’autres sont contraint de les arrêter ou de s’endetter. Il faut une gratuité de l’éducation !
Et pour nous permettre de nous consacrer pleinement à nos études quelles que soient les moyens de nos parents, il nous faut un salaire étudiant ! Parce que le coût des études ne s’arrête pas au minerval et aux livres. Il faut se loger aussi. Et les loyers n’ont cessé d’augmenter ces dernières années ! Il nous faut de toute urgence des kots publics et des logements sociaux en suffisance. La pandémie a accentué les violences et abus au sein des familles. Nous voulons permettre à tous les jeunes, toutes les femmes, toutes les personnes LGBT de quitter un environnement familial violent sans tomber dans la pauvreté, sans être forcé de se tourner vers la prostitution étudiante !
Tout ça, ça devrait être garanti dans un pays aussi riche que la Belgique. Mais non seulement ce n’est pas le cas, mais en plus on nous dit que c’est impossible à obtenir ! On nous dit qu’accorder plus de moyens à l’enseignement c’est utopique ! Et on nous dit pareil pour les soins de santé en pleine pandémie ! Pour les Etudiants de Gauche Actifs, si ces besoins de base sont impossibles à obtenir dans le cadre du système actuel, alors il faut changer de système !
Face à la crise sanitaire, à la crise écologique et à la crise économique, nous n’avons pas d’autre choix : nous devons nous organiser pour renverser le capitalisme. Ce système n’a rien à offrir à la jeunesse. Ce système n’a rien à offrir aux travailleuses et travailleurs, alors que ce sont eux qui créent les richesses, pas les actionnaires ! Rejoins-nous !




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[INTERVIEW] Retour sur la conférence nationale ROSA et EGA du 28 mars

8 mars 2020, Bruxelles. Ce 28 mars s’est tenue la conférence nationale de la Campagne ROSA et des Etudiants de Gauche Actifs. Nous en avons discuté à chaud, à peine une heure après la fin de l’événement, avec Emily Burns, coordinatrice nationale de la Campagne ROSA.
Ça y est, c’est fini… quel succès !
Oui ! Plus de 130 personnes ont participé à cette conférence d’un genre nouveau ! Confinement oblige, nous avons dû tester de nouveaux outils et mettre en place un tout nouveau type d’événement, avec un mélange de présentations et d’ateliers de discussions via Zoom et de vidéos préparées à l’avance.
Tout ça avec des traductions…
Soit en live, soit par sous-titres. Mais c’est effectivement un des points forts de la Campagne ROSA et d’EGA : ces initiatives permettent de réunir des personnes de tout le pays dans le partage d’expériences et la lutte.
Le programme de discussion a lui aussi été chamboulé.
Bien entendu, le coronavirus s’est invité dans les thèmes discutés. Cette crise sanitaire met à jour l’étendue de la faillite du système d’organisation de la société capitaliste. Qui devra en payer la facture ? Si nous ne nous organisons pas et n’entrons pas en résistance acharnée, ce sera à nous, aux travailleuses, aux travailleurs, à la jeunesse. Nous en avons discuté, nous avons plus particulièrement abordé le lien entre cette crise et la situation des femmes de même que le lien évident avec la crise écologique. Nous avons également laissé la parole à plusieurs syndicalistes actives dans le secteur des soins de santé.
Après cette première discussion sur le thème « La pandémie de COVID-19 fait craquer le capitalisme… Changeons de système maintenant ! », 5 commissions ont regroupé entre 20 et 35 participants pour débattre de la violence domestique, de la lutte des femmes dans le sport, de l’Europe-forteresse et des réfugiés, de la lutte contre l’extrême droite et de l’impact du coronavirus sur les femmes.
Ces ateliers, organisés chacun dans une seule langue, ont permis d’assurer une réelle implication des participantes et participants, ce qui n’était pas possible dans les meetings centraux. Nous avons clôturé l’événement par un meeting central : la place des femmes est dans la lutte !
Vous aviez également la participation d’oratrices de l’étranger ?
Certaines et certains participants avaient peut-être participé aux meetings sur la campagne de Bernie Sanders que le Parti Socialiste de Lutte (PSL) avait organisé à la fin du mois de janvier, ils et elles ont eu l’occasion de revoir notre camarade de Minneapolis Ginger Jentzn, qui nous a expliqué à quel point la gestion de la crise est calamiteuse aux Etats-Unis.
D’autre part, nous avons pu débattre avec Alexandra Alekseeva, coordinatrice de notre organisation-sœur en Russie SocFemAlt (?????? ????????????), dans l’atelier contre les violences domestiques et envers les personnes LGBTQI+, mais également Susan Wrack, féministe et journaliste sportive britannique au journal The Guardian, qui a travaillé sur l’égalité salariale dans le football. Pour nous, tisser des liens avec les luttes ailleurs dans le monde est une évidence : le capitalisme est un système international, il doit se combattre sur la même échelle ! A l’occasion de la Journée Internationale de Lutte pour les droits des femmes du 8 mars dernier avait d’ailleurs été lancé le réseau féministe socialiste international ROSA.
Des séances de rattrapage sont-elles prévues ?
Tout à fait. Tout d’abord via la chaîne youtube de la Campagne ROSA, où les différentes parties de la conférence se retrouveront. D’autre part, des groupes locaux de la campagne vont également réorganiser des groupes de discussion-vidéos pour revenir sur tout ce qui a été discuté.
Nous invitons d’ailleurs les personnes qui lisent cette interview à nous envoyer les thèmes qu’elles et ils aimeraient voir abordés dans cette discussions de groupe !
Le confinement n’a pas bloqué les activités !
Selon nous, c’est très important de considérer cette période de confinement comme un moment de préparation. La résistance des jeunes et des femmes sera cruciale, au côté de la classe des travailleurs, pour riposter contre tout ce que la classe capitaliste fera pour nous faire payer le prix de la crise économique, de la crise sanitaire et de la crise écologique.
Un dernier mot ?
La Campagne ROSA a de grandes ambitions… mais il nous faut les moyens de les réaliser ! Nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux. Plusieurs personnes ont d’ailleurs rejoint la campagne durant la conférence. Mais si nous avons besoin de soutien actif, il nous faut aussi du soutien financier pour continuer à agir comme nous l’avons fait par le passé.
>> Appel aux dons : Assurons-nous que ROSA puisse jouer un rôle moteur pour l’action !
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ZOOM IN ! Conférence digitale ROSA / EGA : infos pratiques

Ouverture du stream à 13:30 !
https://zoom.us/j/155785049
14:00 – 14:45 Meeting d’ouverture

La pandémie de COVID-19 fait craquer le capitalisme… Changeons de système maintenant !
https://zoom.us/j/15578504915:00 à 16:10 Choix entre 5 discussions en français, néerlandais ou anglais

For women and children home is often the most dangerous place >> ALEXANDRA ALEKSEEVA (Russie), coordinatrice de SocFemAlt (?????? ????????????), contre les violences domestiques et envers les personnes LGBTQI+
https://zoom.us/j/205716742

Women’s struggle in sports >> SUSAN WRACK (Grande-Bretagne), féministe et journaliste sportive au GUARDIAN qui a travaillé sur l’égalité salarial dans le cadre de la coupe féminine de football
https://zoom.us/j/518087824

L’impact de la crise Covid19 sur les femmes
https://zoom.us/j/3957427704

Moyen-Orient, Turquie, Europe forteresse : Réfugiés en danger
https://zoom.us/j/103242851

Vlaam Belang, Schild en Vrienden,… De nood aan een antikapitalistisch programma om hen efficiënt te bestrijden
https://zoom.us/j/23423432016:15 – 17:00 Meeting de clôture

La place des femmes est dans la lutte
https://zoom.us/j/155785049 -
28/03 : Digital Conference – LE PROGRAMME
Toi aussi tu es dégoutté par l’impact des mesures d’austérité, le définancement de nos soins de santé, de nos services publics et sociaux et son impact catastrophique sur la crise sanitaire actuelle ? La Première ministre Sophie Wilmès parlait en 2016 de “surcapacité” dans les hôpitaux (1). Aujourd’hui, le manque de lits risque de coûter bien des vies… Tu te demandes si l’ampleur que cette crise était évitable, pourquoi des secteurs non-essentiels tournent alors que les mesures de protection ne peuvent être correctement tenues ? Qui décide et qui va payer pour cette crise ? L’inaction des politiciens traditionnels face aux problèmes climatiques te révolte ? Toi aussi, tu as la rage quand tu vois les populistes de droite répandre le racisme, le sexisme, la LGBTQI+phobie ? Quand on te dit que la guerre et la pauvreté sont inévitables ?
La campagne féministe socialiste ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et l’organisation de jeunesse marxiste EGA (Etudiants de Gauche Actifs) s’associent pour une conférence nationale unique en son genre le samedi 28 mars !
Cette conférence vise à nous préparer à riposter sur tous ces domaines. Tout comme toi, nous voulons lutter contre les inégalités, contre la guerre, contre les discriminations et contre la destruction de notre planète et des personnes et animaux qui y vivent. Mais pour riposter efficacement, nous devons comprendre d’où tout cela provient.
Le capitalisme doit disparaître. Mais ceux qui tiennent le pouvoir en main – les capitalistes et les politiciens à leurs bottes – n’accepteront jamais que leurs richesses soient saisies pour répondre aux besoins de l’ensemble de la population. C’est pour satisfaire leur soif de profits que des restrictions budgétaires sont imposées à la population et que des catastrophes sanitaire et environnementale sans précédent arrivent. L’élite capitaliste ne craint pas de protéger ses profits au détriment de notre santé.
Ce 28 mars, une série d’oratrices et d’orateurs depuis l’étranger ou de Belgique parlera des mouvements révolutionnaires à travers le monde et de notre réponse face à la crise actuelle. Ce ne seront pas des exposés académiques, mais des échanges d’expériences et des débats d’idées dans l’objectif de renforcer nos luttes et d’arracher des victoires.
>> SUSAN WRACK (Grande-Bretagne), féministe et journaliste sportive au GUARDIAN qui a travaillé sur l’égalité salarial dans le cadre de la coupe féminine de football,
>> ALEXANDRA ALEKSEEVA (Russie), coordinatrice de SocFemAlt (?????? ????????????), contre les violences domestiques et envers les personnes LGBTQI+> Toi aussi tu refuses la logique de ce système ? Tu veux agir pour changer le monde ?
>> Alors ne rate pas cette occasion !INFOS PRATIQUES :
Samedi 28 mars de 14h à 17h (connexion à partir de 13h30)
Via vidéoconférence via Zoom (+ d’infos vont prochainement)
Contribution libre bienvenue
numéro du compte ROSA : BE54 5230 8095 8497 (communication : soutien 28-3)
+ d’infos : contact@campagnerosa.be – Facebook -
Week-end Jeunes du PSL : qui a la jeunesse a l’avenir !

Le 1er et 2 février, le PSL a organisé un week-end de formation à destination des jeunes. Ce fût l’occasion d’y discuter de questions-clés comme celles de la nationalisation (de quel type de nationalisation parlons-nous et comment la mettre en place ?), de la différence entre le marxisme et l’anarchisme, du centralisme démocratique, etc.
Par Ophélie (Bruxelles)
Nous nous sommes aussi préparés aux événements à venir, notamment concernant la prochaine Journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars et bien entendu la conférence nationale de la Campagne ROSA et des Etudiants de Gauche Actifs qui se tiendra le 28 mars prochain.
Le dimanche, des camarades de l’Alternative Socialiste Internationale (ex-Comité pour une Internationale Ouvrière), Danny Byrne et André Ferrari, sont venus directement du 12e Congrès mondial de cette organisation présente sur tous les continents pour partager leurs connaissances et leurs expériences militantes. Ils nous ont notamment parlé des perspectives économiques internationales et des luttes en Amérique latine.
Au final, ce week-end a été riche en discussions et deviendra certainement une tradition. La nécessité de construire un parti révolutionnaire et le rôle de la jeunesse dans les luttes sociales ont été réaffirmés à travers cet événement de formation qui permet une meilleure coordination entre les jeunes du parti, tant francophones que néerlandophones.
Notre génération a le potentiel de parvenir au socialisme. Si l’on ne s’engage pas et que l’on ne s’organise pas, c’est notre avenir même qui est en danger à cause de la crise climatique et de la destruction de notre environnement.
C’est pour cela que la jeunesse est une des priorités du travail politique du PSL, car elle a un rôle crucial à jouer aux côtés des travailleurs pour une transformation socialiste de la société. Rejoignez-nous pour construire une alternative au capitalisme, une alternative réellement démocratique et centrée autour des besoins de la majorité de la population !




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Génération ‘‘Lutte’’ : ‘‘Environ 41% de la population mondiale a moins de 24 ans. Et ils sont en colère.’’

Voilà un titre qui claque ! Ce n’est pas le nôtre, il vient du journal britannique The Gardian qui commentait les soulèvements de masse et prévenait : d’autres révoltes arrivent.
Tous ces jeunes ont grandi dans les années d’austérité qui ont suivi la crise de 2007-08. Et puisqu’ils n’ont pas vécu les défaites sociales précédentes, ils sont souvent plus prompts à oser relever la tête. Aux quatre coins du globe, les jeunes stimulent le mouvement, et parmi eux tout particulièrement les jeunes femmes : Hong Kong, Chili, Équateur, Liban, Irak,… En Iran aussi, ils sont à l’avant-plan des protestations ; le régime a même coupé Internet pour tenter d’empêcher l’organisation des manifestations.
Dans le passé aussi, la jeunesse a pu jouer un rôle moteur des mobilisations sociales, en entraînant aussi souvent à leur suite les ‘‘bataillons lourds’’ du mouvement des travailleurs comme ce fut le cas en France en Mai ’68. Mais le poids actuel de la jeunesse est inédit : il n’a jamais été aussi lourd.
Lorsque l’on pense aujourd’hui à la révolte de la jeunesse, on pense tout d’abord à l’impressionnant mouvement de grèves scolaires pour le climat, le plus grand mouvement international de la jeunesse depuis celui contre la guerre en Irak en 2003. Mais lorsque ce n’est pas l’angoisse climatique, c’est le coût de la vie qui met le feu aux poudres : la hausse des prix du carburant en Iran et en Irak, celle du ticket de métro au Chili, les taxes supplémentaires et notamment sur l’application WhatsApp au Liban,… Il y a deux ans, The Guardian publiait une étude se concluant ainsi : ‘‘C’est probablement la première fois dans l’ère industrielle, à l’exception des périodes de guerre ou de désastres naturels, que le revenu des jeunes adultes est tombé aussi bas en comparaison de celui du reste de la société.’’
A cela s’ajoute encore l’oppression des femmes et les violences de genre ou encore les politiques d’entrave à la démocratie, comme c’est particulièrement le cas à Hong Kong. La lutte héroïque des Hongkongais contre la dictature la plus puissante au monde est une inspiration pour toutes les luttes.
Lors de la vague de protestations mondiales de 2011 (en Tunisie, en Égypte et ailleurs dans la région, avec le mouvement Occupy ou celui des Indignés,…) il était surtout question de la ‘‘démocratie réelle’’ et d’une politique davantage ‘‘en faveur des 99%’’ de la population (contre ‘‘le 1%’’) ou du ‘‘peuple’’ (‘‘contre les élites’’), avec pour principale méthode l’occupation de places publiques. Aujourd’hui, un sentiment anticapitaliste global est plus présent, avec une meilleure conscience que ce système repose sur deux classes sociales aux intérêts opposés. Les méthodes de lutte traditionnelles du mouvement ouvrier y sont également davantage utilisées particulièrement le recours à l’arme de la grève.
Comme à cette époque, par contre, on trouve toujours ce sentiment ‘‘anti-parti’’ et même ‘‘anti-organisation’’. Au vu de la longue série de trahisons des partis prétendument progressistes et radicaux ou encore des bureaucraties syndicales durant des années et des années, c’est assez logique. Et puis, finalement, avec internet, pourquoi s’organiser ailleurs ?
Une structuration des mouvements de masse est pourtant des plus utiles. Dans les écoles, sur les lieux de travail et dans les quartiers : des comités locaux où l’on discute et décide collectivement de ce qu’il faut faire et de représentants, qui à leur tour discutent et décident à une plus grande échelle. C’est la seule manière d’assurer un mouvement le plus démocratique possible, qui éviterait notamment la monopolisation du rôle de direction et/ou de porte-parole à l’un ou l’autre individu ayant une jugé suffisamment docile par les médias pro-establishment. Le sentiment de colère a beau être présent, la recherche d’une alternative a beau être vivace, les mouvements qui ne se structurent pas seront hélas toujours confrontés à un obstacle ne leur permettant pas de faire un pas décisif vers une réelle et totale victoire.
La lutte pour une réelle alternative sociétale
Les travailleurs ont besoin de la jeunesse pour réveiller leur espoir et combativité qui s’étaient parfois endormis. Et de la même manière, les jeunes ont besoin que les travailleurs s’engagent pleinement dans la lutte pour bloquer l’économie et frapper les capitalistes là où cela lui fait le plus mal. De par sa place dans le processus de production économique, et ses méthodes collectives de lutte, les travailleurs jouent un rôle crucial pour un changement de société.
C’est armé de toute cette analyse ainsi que de ses conclusions en termes politiques et pratiques pour la lutte que nous nous organisons, en Belgique, avec les Étudiants de Gauche Actifs (EGA). Rejoins-nous !
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Gand: l’extrême droite sur la défensive après une action antisexiste
Mercredi dernier, le cercle étudiant catholique ultra-conservateur KVHV organisait un meeting à l’université de Gand avec Jeff Hoeyberghs, chirurgien plasticien et sexiste notoire, afin qu’il développe son opinion au sujet des femmes. S’il est inconnu du côté francophone, Jeff Hoeyberghs est déjà passé à plusieurs reprises à la télévision flamande. Selon lui, « ce n’est pas au père de nourrir son bébé à minuit. » Dans l’explication de cette rencontre, le KVHV avait repris une autre de ses déclarations : « Les femmes se mettent hors jeu avec le mouvement #MeToo. Elles devraient être sacrément heureuses de toute l’attention qu’elles reçoivent des hommes… Les femmes feraient mieux d’utiliser leur féminité pour faire des choses positives, comme satisfaire leurs maris. Elles pourraient montrer un peu plus de gratitude pour ce que les hommes ont déjà fait pour elles. » Pour nous, il est inacceptable que l’université soit une plate-forme pour un tel discours sexiste. C’est pourquoi la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) ont rapidement mis sur pied une contre-action après avoir pris connaissance de l’événement.Par Kenzo (Gand)
Nous nous sommes rassemblés à une septantaine et nous sommes rendu aux portes du bâtiment universitaire du Blandijn où se tenait la réunion du KVHV. A l’entrée du Blandijn, l’extrême droite se tenait derrière une rangée de membres du personnel de sécurité, à une trentaine tout au plus. Grâce à notre action, le KVHV est aujourd’hui sur la défensive : l’université a dû prendre ses distances par rapport au meeting. Parmi les étudiants et le personnel, l’indignation était grande.
Cela ne signifie pas pour autant que nous avons gagné. Les autorités universitaires n’ont pas encore pris de mesures pour retirer la reconnaissance du KVHV comme cercle étudiant officiel. Cela signifie qu’ils peuvent toujours utiliser les locaux de l’université et qu’ils reçoivent même des subventions. Nous n’avons donc pas l’intention d’arrêter notre action.
Le KVHV n’est pas seulement un cercle étudiants : il s’agit d’une association d’extrême droite qui a facilité l’émergence du groupe Schild & Vrienden. Sa figure de proue, Dries Van Langenhove, a été membre du KVHV avant de lancer Schild & Vrienden. Le NSV (Nationalistische Studentenvereniging), le cercle étudiant officieux du Vlaams Belang, a perdu beaucoup de terrain au profit du KVHV, qui est aujourd’hui la plus importante association étudiante d’extrême droite à Gand.
Le KVHV est également fondamentalement sexiste et LGBTQIphobe. Quand Bo Van Spillbeeck, journaliste à la chaîne VTM, a annoncé sa transition, le KVHV a publiquement déclaré que les transgenres ne seraient jamais « normaux ». Tom Peeters, qui a fait partie de la direction du cercle, a déclaré « Il vaut mieux défendre l’avortement des homosexuels que pour leur droit d’adopter », ce qui illustre toute la pourriture qui suinte de cette organisation. L’an dernier, un reportage de la VRT avait mis en lumière le racisme, le sexisme et le nazisme de Schild & Vrienden. La plupart de ses membres à Gand proviennent directement du KVHV. Le site d’information d’extrême droite Sceptr a été lancé à l’initiative de Jonas Naeyaert, président du KVHV-Gand entre 2010 et 2012. De nombreux membres du Vlaams Belang comme Bart Claes ou Gerolf Annemans sont membres d’honneur du KVHV. Cette organisation vise à activement soutenir le développement de l’extrême droite en Flandre.
Avec cette action à Gand, nous avons fait un pas de plus en avant dans la reconstruction d’une résistance antifasciste active. Depuis la victoire électorale du Vlaams Belang, ces groupes sont plsu confiants, ce qui se traduit par un nombre croissant d’incidents racistes et sexistes tels que l’incendie du futur centre d’asile à Bilzen. En nous mobilisant et en organisant de telles actions, nous pouvons forcer l’extrême droite à se mettre en position défensive. La grande majorité de la population est opposée aux véritables idées de l’extrême droite. Ne laissons aucun espace aux provocations et à la violence de l’extrême droite ! Contactez-nous ou rejoignez-nous pour nous aider à construire la résistance contre l’extrême droite !
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29/11 : La mobilisation contre le changement climatique se poursuit !

Manifestation pour le climat à Gand. Photo : Jean-Marie Ce vendredi était une nouvelle journée mondiale d’action pour la justice climatique. En Belgique, des actions ont également eu lieu à Gand, Bruxelles, Anvers, Malines, Louvain et Namur, sans toutefois avoir l’ampleur des mobilisations explosives du début de cette année où des dizaines de milliers de personnes avaient fait grève pour le climat. Mais l’inquiétude et l’appel au changement demeurent grands, ce qui est tout à fait normal compte tenu des changements climatiques désastreux auxquels nous assistons déjà.
Nous devons réfléchir à la manière dont nous pouvons renforcer le mouvement, avec des revendications claires et une discussion approfondie sur nos méthodes de lutte. Comme le faisait remarquer les Etudiants de gauche Actifs (EGA) dans leur tract : “Une minorité active est démunie sans le soutien d’une couche plus large de la population. Pour y parvenir, nous avons besoin de revendications qui répondent aux besoins des travailleurs et de leurs familles : des transports publics gratuits et fiables, le secteur de l’énergie placé dans les mains du public, plus de ressources publiques pour une recherche scientifique sous le contrôle de la collectivité et une planification rationnelle de l’économie.” EGA défend également la démocratisation du mouvement au travers de comités d’action et de réunions ouvertes où nous discuter des initiatives à prendre, des revendications à défendre et des méthodes qui fonctionnent le mieux pour développer davantage le mouvement.
Vidéo de la manifestation à Gand :
Des revendications concrètes pour une transition écologique socialement juste :
– Des transports publics plus nombreux, meilleurs et gratuits !
– Qu’on s’en prenne aux gros pollueurs ! Pas de profits sur le climat !
– Des investissements publics massifs dans les énergies renouvelables, retirons le secteur de l’énergie des mains du privé !
– Il nous faut une économie écologiquement et démocratiquement planifiée centrée sur les intérêts de la planète et de l’être humain, pas sur les profits.Photos de la manifestation de Gand (par Jean-Marie):
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/Ar92p2LPe5MmoazA7]Photos de la manifestation d’Anvers (par Liesbeth):
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/Ko6aKQexM1b4DAxM6]Action à Namur :
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Rejoignez les Etudiants de Gauche Actifs (EGA), dans le secondaire et le supérieur !

EGA en campagne à la JANE (ULB) En septembre et octobre, l’année scolaire recommence pour les étudiants du secondaire et du supérieur. On nous demande d’étudier pour aller vers un avenir meilleur. Mais pendant ce temps, le changement climatique menace l’avenir de la planète entière et l’establishment politique et économique perd un temps précieux et aggrave même la situation. Le capitalisme est sur la voie d’une nouvelle crise économique. Même les défenseurs de ce système ne sont pas optimistes quant à son avenir.
L’année scolaire dernière, des dizaines de milliers de jeunes sont descendus dans la rue pour réclamer de sérieuses mesures en faveur du climat. Ils ont plaidé pendant des semaines en faveur d’un changement de système, mais n’ont reçu que des promesses vides dont nous n’avons pas beaucoup entendu parler après les élections.
Certains jeunes peuvent en tirer des conclusions pessimistes. Il serait cependant naïf de penser que quelques manifestations suffiront à forcer l’establishment à changer d’avis. Il y a longtemps qu’il y a de bons arguments en faveur d’un changement radical. Mais pour

ULg l’establishment, la soif de profit est toujours plus forte. C’est pourquoi nous devons nous organiser pour construire un rapport de force qui nous permette de lutter efficacement contre le système.
Les Etudiants de Gauche Actifs veulent y contribuer. Nous sommes des jeunes qui luttons contre le racisme, le sexisme, la LGBTQI+ phobie et tout ce qui nous divise, pour un changement de système sous la forme d’une société socialiste.
Nous nous orientons vers le mouvement des travailleurs parce que notre principale arme contre l’élite est notre nombre et le rôle des travailleurs dans le processus de production. Le mouvement ouvrier peut tout arrêter et paralyser le système. Et les actions de la jeunesse peuvent apporter une dynamique qui pousse les travailleurs à passer à l’action.
L’année dernière, nous avons participé à toutes les manifestations sur le climat. Avec la Campagne ROSA, nous avons joué un rôle actif dans la construction du 8 mars, Journée

ULg internationale de lutte pour les droits des femmes, en journée d’action majeure dans notre pays.
Avec la campagne antiraciste Blokbuster, nous avons organisé des manifestations contre Schild & Vrienden mais aussi contre le Vlaams Belang après les dernières élections.
Nous menons de nombreuses actions et campagnes, mais nous discutons aussi et nous apprenons ensemble le fonctionnement du capitalisme et l’alternative socialiste à ce système : une société centrée sur les besoins de chacun plutôt que sur les profits d’une poignée de gens ultra riches.
Rejoignez-nous ! Pour devenir membre : 5 euros par année académique (et vous recevrez également 3 éditions du mensuel Lutte Socialiste).
