Tag: Charleroi

  • Charleroi. 10.000 personnes manifestent pour la solidarité

    Cette «Marche des Solidarités» qui a défilé hier dans les rues de Charleroi était à l’initiative d’une plateforme syndicale et associative composée notamment de la FGTB, de la CSC, du CEPAG, du MOC, de Solidaris et de la Mutualité Chrétienne. Son objectif était de “contrer l’austérité du gouvernement Michel en mettant en avant des alternatives concrètes, crédibles et solidaires”.

    Le succès fut une fois de plus au rendez-vous d’un appel à la mobilisation, en dépit de l’absence de stratégie claire pour bloquer les projets austéritaires de ce gouvernement de menteurs. Selon nous, ce n’est pas en attendant les prochaines élections ou en s’accrochant aux négociations que l’on parviendra à bloquer Charles Michel et sa bande. C’est avec l’action du mouvement organisé des travailleurs que l’on y parviendra et que l’on pourra déterminer l’agenda politique. Mais pour ça, nous devons sérieusement organiser notre lutte. La résistance sociale peut également permettre de développer et de populariser des alternatives à la politique néolibérale de démolition sociale. Selon nous, parvenir à vaincre l’austérité signifie de lui opposer un programme socialiste.

    Marche de la solidarité

  • [EXPO] Travailleurs sans droits: les fruits amers du nouvel esclavagisme

    L’asbl CENFORSOC a le plaisir de vous inviter à découvrir l’exposition BITTER ORANGES du 6 décembre au 15 décembre

    cenforsoc_spAujourd’hui, en Europe, des millions d’hommes et de femmes cueillent les fruits que nous mangeons, nettoient les chambres d’hôtel dans lesquelles nous dormons ou nous servent aux terrasses des cafés.

    Comme les autres travailleurs, ils produisent, ils transpirent et ils se fatiguent.

    Comme les autres travailleurs, ils aspirent à un salaire juste et à un repos mérité.

    Mais, parce que sans-papiers, ils sont sans droits : leurs vies se consument rapidement entre salaires dérisoires ou inexistants, conditions de logement précaires, absence de protection sociale et liberté d’association impossible.

    Au travers d’une exposition ethnographique sur l’exploitation des travailleurs migrants dans la cueillette des oranges en Italie, la FGTB met en lumière et en débat la condition de ces hommes et de ces femmes que le système piétine et dont l’exploitation constitue une menace pour les droits de toutes et tous.

    Visites guidées pour les groupes (écoles, délégations syndicales, hautes écoles, associations,…) sur demande au numéro de téléphone suivant : 071/641.262 ou par mail : cenforsoc.secretariat@cenforsocasbl.be

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  • Débat. Caterpillar: Non à la fermeture!

    gustave_dorazioNon à la solution qui mène au chômage et à la misère!

    Samedi 8 Octobre – 15h, Maison des 8 heures, Place Charles II, 23 à Charleroi

    Meeting et discussion avec : Gustave Dache

    affiche_charleroiVétéran du mouvement ouvrier à Charleroi, un des premiers délégués de Caterpillar, licencié pour fait de grève, puis délégué à citroën, il a aussi activement participé à la grande grève générale de l’hiver 1960-61.

    Avec la participation de :
    Roberto D’Orazio et Silvio Mara, ex-délégués FGTB aux forges de Clabecq
    – et de François, ex délégué FGTB à Caterpillar

    « Une vraie solution face à l’austérité, aux fermetures, aux licenciements et aux délocalisations, cela existe. Cela se trouve dans les résolutions des congrès de 1954 et 1956 de la FGTB. Il s’agit de la nationalisation par expropriation sans rachat ni indemnité des banques et des secteurs clés de l’économie. Afin que cela soit efficace et pour empêcher toute gestion bureaucratique, cela doit impérativement se faire sous contrôle et gestion ouvriers directs. Même si les nationalisations paraissent irréalistes aux sceptiques invétérés, elles n’en restent pas moins les seules et vraies solutions. (…) Nous devons passer à l’offensive pour de vraies solutions sans plus tarder, au risque de mordre la poussière et d’hypothéquer notre avenir et celui de nos enfants. Sans risque, rien n’est jamais acquis.

    De tout cela, il faut pouvoir parler sans tabou, dans l’objectif de disposer du syndicalisme d’action le plus efficace possible »

    Gustave Dache dans son livre « Témoignage pour un syndicalisme de combat anticapitaliste et démocratique »

    «Vous pouvez déposer tous les amendements que vous voulez, si vous pensez que ce qui se passe aujourd’hui, c’est parce que le système se trompe… Le système capitaliste ne se trompe jamais. Lui, il a toujours continué son histoire. Nous, nous avons abandonné la nôtre, parce que le capitalisme nous a fait peur des dérives qu’il y a eu. Et puis dire que la classe des travailleurs et les citoyens n’ont plus besoin d’avant-garde, je n’ai jamais entendu quelque chose d’aussi grave. L’avant-garde, c’est les gens qui se mobilisent, pour lesquels les sentiments vont plus loin, c’est des gens qui travaillent, qui étudient, c’est les gens qui titillent la classe ouvrière, ils sont nécessaires, parce que si on pense que les travailleurs vont tous se réveiller en une fois, on va attendre encore longtemps.»

    Roberto D’Orazio lors de la lutte des travailleurs contre la fermeture des Forges de Clabecq

    => Evénement Facebook

  • Marche de solidarité avec les travailleurs de Caterpillar

    04Ce vendredi 16 juin, environ 10.000 personnes ont manifesté à Charleroi contre l’annonce de la fermeture du site de Caterpillar à Gosselies. Parmi la foule se trouvaient de très nombreux travailleurs de Caterpillar et des sous-traitants, mais aussi d’autres entreprises ou encore tout simplement des habitants de Charleroi.

    Cette manifestation est une illustration du potentiel pour la construction d’une lutte pour le maintien de chaque emploi, ce qui nécessite de poser la question de la nationalisation sous le contrôle des travailleurs, approche que nous avons développée dans le tract distribué aujourd’hui par le PSL : “Caterpillar: occupation, mobilisation et extension du combat pour la nationalisation“.

    Marche de solidarité avec les travailleurs de Caterpillar

  • Fermeture de Caterpillar Gosselies? Luttons pour le maintien de l’emploi!

    caterpillar_2013_pierre

    Ripostons contre la catastrophe par le combat pour la nationalisation sous le contrôle des travailleurs

    Contrairement à ce qu’avait promis la direction de Caterpillar, la lourde restructuration annoncée au site de Gosselies en 2013 n’a pas garanti l’avenir du site. Les travailleurs avaient notamment accepté plus de flexibilité et une moins bonne paie tandis que 1331 personnes s’étaient retrouvées licenciées en 2014. Aujourd’hui, c’est de la fermeture pure et simple du site dont il est question. 2200 travailleurs sont menacés et, avec les emplois indirects, on parle de 8000 personnes. Et tout ceci à Charleroi, une ville et une région déjà profondément marquées par les fermetures d’entreprises et le marasme économique.

    Tract du PSL // Tract en version PDF

    Caterpillar ne paie en Belgique que 3% d’impôts depuis 10 ans au lieu du taux officiel de 34%. L’entreprise a utilisé ses filiales (notamment en Suisse) pour réduire ses comptes en Belgique et ensuite demander de l’aide à l’Etat belge. Elle a bénéficié de millions d’euros de cadeaux fiscaux et de subventions publiques. En 2015, elle a réalisé plus de 2 milliards de bénéfices. Ses actionnaires ont reçu 1,6 milliard de dividendes. Pour quel résultat ?

    Cela fait des années que les partis traditionnels, toutes tendances confondues, justifient cette politique de cadeaux aux entreprises sous le prétexte de l’emploi. Nous voyons une fois de plus avec dégoût ce qu’il en est réellement. La seule chose que les multinationales respectent, c’est la doctrine du «prends l’oseille et tire-toi ».

    Au déclenchement de la crise économique, de nombreuses banques ont été sauvées et reprises en mains par les pouvoirs publics (et leurs dettes reportées sur le dos de la collectivité) car considérées comme «systémique». Pour la population à Charleroi, Caterpillar, c’est une entreprise «systémique». Toute la communauté se retrouvera affaiblie par cette décision.

    Nous pouvons bien imaginer que, sous les conditions actuelles, des travailleurs pourraient être saisis par le fatalisme et s’en remettre à un futur plan social avec l’idée de partir avec la prime en vendant sa peau le plus chèrement possible. Mais n’oublions pas que, depuis 2013, l’ONEM considère les primes de départ comme des revenus et refuse donc de payer des allocations de chômage ! Quant au gouvernement, il peut bien refuser d’aller récupérer les 700 millions d’euros d’impôts impayés par des multinationales grâce au mécanisme de l’Execc Profit Ruling considéré comme injuste et illégal par la Commission européenne, il ne refusera pas de taxer les indemnités de départ ! Ces dernières peuvent de plus être plus lourdement taxées depuis le 1er janvier de cette année, des réductions d’impôt régionales ne sont plus prises en compte en conséquence de la 6e Réforme d’Etat.

    Construire une relation de force

    Il suffit de marcher dans la région de Charleroi pour se rendre compte des manquements énormes dans la société et du potentiel que représentent les nombreux outils abandonnés par le patronat qui ne les juge plus assez rentables. Nationalisons ces outils pour assurer des milliers d’emplois et que la main-d’oeuvre qualifiée de l’usine Gosselies puisse produire les engins, les moteurs, et autres ensembles mécano-soudés dont nous avons besoin !

    Les travailleurs pourraient occuper le site de Caterpillar et en faire le centre névralgique de leur lutte pour le maintien de chaque emploi par la nationalisation de l’entreprise sous le contrôle des travailleurs. Des assemblées générales régulières représentent une excellente opportunité de discuter collectivement d’un plan d’action sérieux et offensif, en liaison avec la lutte globale contre l’austérité et l’agression patronale.

    En 2013, un sondage de La Libre/RTBF avait dévoilé que 43% de la population belge était favorable à la ‘‘nationalisation/régionalisation pour prolonger l’activité’’ (36% en Flandre, 52% à Bruxelles et 53% en Wallonie). De tels chiffres illustrent le potentiel que pourrait avoir une campagne nationale massive pour la nationalisation des entreprises qui procèdent à des licenciements collectifs. Depuis lors, la colère n’a fait que monter contre l’agressivité patronale et la politique qui fait payer la crise aux travailleurs et à la jeunesse. Nous ne doutons pas que cette nouvelle annonce de fermeture soulève une nouvelle montagne d’indignation à Charleroi et ailleurs.

    Il faut, ces prochains jours, organiser une manifestation des travailleurs de Caterpillar à Charleroi qui permettrait aux trtavailleurs de la région de participer et de se montrer solidaires tout en mettant les autorités face à leurs responsabilités. A partir de là les travailleurs de Caterpillar pourraient aller rendre visite aux autres entreprises dans la perspective de la grande manifestation syndicale nationale du 29 septembre prochain. Comme le demandent les délégués de la CGSP ALR (Administration Locales et Régionales) Bruxelles dans leur motion de solidarité, les travailleurs de Caterpillar devraient se trouver en tête de cortège le 29 septembre afin d’exprimer la complète solidarité de chaque travailleur du pays.

  • Charleroi: Une grève bien suivie

    La Grève de ce lundi 23 novembre a été très bien suivie à Charleroi, démontrant la volonté de continuer la lutte contre les mesures austéritaires de ce gouvernement de droite. La forte présences aux différents piquets à prouvé que les travailleurs ne se sont pas laissés intimider par le climat de peur que le gouvernement et les médias contribuent à entretenir et à amplifier suite à l’horreur des attentats de Paris.

    Par Ben (Charleroi)

    De nombreux délégués étaient clairs quant aux fait qu’il ne fallait pas céder à la peur car c’est justement la politique austéritaire et antisociale que les différents gouvernements ont mené ces dernières décennies qui a créé les terroristes d’aujourd’hui. Le développement du chômage de masse, particulièrement chez les jeunes, le manque de perspectives d’avenir et le désinvestissement dans les services publics, tout cela a créé les bases pour augmenter le nombre de personnes poussé à la marge de la société, dans la délinquance ou pire comme on le voit aujourd’hui.

    D’autres discussions avaient pour sujet la question de la suite du plan d’action et la stratégie qu’ont devrait adopter pour en finir avec l’austérité et ce gouvernement. Beaucoup ont défendu l’idée que 24h de grève par-ci par-là ne seraient pas suffisant pour gagner quoique ce soit. Et même pire, que si on se limite a cela, il sera de plus en plus difficile de convaincre les travailleurs d’y participer.

    C’est pourquoi de nombreux délégués ont mis en avant la nécessité de discuter d’un plan d’action plus offensif sur la durée. Certains parlant de faire 3 ou 5 jours de grève d’affilée, d’autre carrément de grève « au finish ». Nos équipes ont participé a ces discussions avec enthousiasme, expliquant que selon nous, lancer immédiatement une grève « au finish » pourrait être risqué, car si cela pourrait contenter la minorité de délégués permis les plus combatif, un tel plan risquerait de laisser de nombreuses couches militantes sur le côté et de créer un fossé entre les délégations les plus combatives et la masses des travailleurs prête à s’engager dans la lutte. C’est pourquoi nous avons défendu l’idée d’un plan d’actions et de manifestations se construisant crescendo.

    Grève régionale du 23 octobre

  • [MEETING] Un nouveau plan d'action en octobre : Résistons à l'austérité, construisons une alternative!

    Charleroi_260915_introSamedi 26 septembre à 15h00
    à la “Maison des 8 heures” à Charleroi (23 Place Charles II)

    Avec

    • Hassan Elkader – Délégué syndical FGTB – Vache bleue
    • Stefanie Lagae – Déléguée syndicale dans l’enseignement
    • Simon Hupkens – Militant politique & syndical
    • Éric Byl – Responsable du travail syndical du PSL/LSP

    Depuis l’avènement du gouvernement Michel, tous les secteurs de la société subissent les mesures d’austérité du gouvernement de droite dure. Seul le patronat et la minorité d’ultra-riches profitent des mesures de ce gouvernement à la Tatcher. Pour tenter de faire reculer ce gouvernement, nous avons eu un premier plan d’action syndical historique où la classe des travailleurs a pu démontrer sa force et sa combativité en faisant trembler le gouvernement. L’apogée de ce plan a été la grève générale du 15 décembre avec un taux de participation extraordinaire. Malheureusement, par manque d’une alternative politique, les directions syndicales sont allées négocier et ont temporisé, ce qui a eu comme conséquence de mettre le mouvement en pause.

    Mais les mesures d’austérité continuent de pleuvoir et l’envie de lutter reste présente parmi nombre de jeunes, de travailleuses et de travailleurs. Nous avons la date concrète d’une manifestation nationale le 7 octobre. Si nous tirons les leçons du dernier mouvement, il est facile de voir que notre force a été d’avoir un plan d’action annoncé à l’avance et allant crescendo. Les délégations combatives dans différents secteurs ont pu remettre à l’ordre du jour des assemblées générales et reprendre les meilleures traditions de lutte. Pourquoi ne pas utiliser cette expérience pour renforcer la mobilisation pour le7 octobre ? Pourquoi ne pas organiser une concentration syndicale au mois de septembre pour préparer la manifestation ? On pourrait y mettre en avant une proposition de plan d’action avec des objectifs clairs et ambitieux qui seraient discuté à nouveau en assemblée et voté par la base. Ces deux dates pourraient s’inscrire dans un second plan d’action et se terminer par une grève générale de 48 heures. Les militants à la base devraient pouvoir discuter de ces actions mais aussi des revendications.

    Voulons-nous faire tomber le gouvernement ? Pour quelle alternative ? Les réponses à ces questions manquaient certainement au premier plan d’action. Ne faisons pas la même erreur et réfléchissons-y déjà ! Un retour au PS dans une nouvelle coalition ne stoppera pas la politique d’austérité. Pouvons-nous vraiment construire des réformes qui bénéficient à tous au sein d’un système capitaliste en crise permanente ou devons-nous aller vers une rupture avec ce système ?

    Le PSL vous invite à venir discuter toutes ces questions le samedi 26 septembre à 15 h à la maison des 8 heures. Discuter et amplifier l’expérience de l’automne 2014 nous permettra de construire un mouvement de résistance à l’austérité qui sera capable de stopper le gouvernement Michel !

    Tu es délégué ou militant syndical ! Aide-nous à construire un réseau de syndicalistes combatifs de gauche. Envoie-nous tes coordonnées à charleroi@socialisme.be pour être invité à des réunions de délégués syndicaux combatifs.

    Tu veux nous aider à construire une alternative politique ? Deviens membre du PSL. Tu veux plus d’info ? charleroi@socialisme.be

    Charleroi_260915

  • Charleroi. Un meeting enthousiasmant sur les perspectives pour la gauche et les luttes en Europe

    En Europe du Sud, les luttes énormes de la classe ouvrière ont conduit à l'émergence de partis politiques à gauche des partis traditionnels. En Belgique, le plan d’action syndical de l’automne 2014 a démontré le potentiel du mouvement des travailleurs. Quelles sont les perspectives de luttes sociales en Europe et en Belgique ? Comment renforcer la solidarité européenne et internationale pour les soutenir ? C'étaient là les principaux thèmes qui ont été débattus hier à la Maison des Huit Heures à Charleroi.

    Quelque 75 personnes (parmi lesquelles des membres du PC, du PTB, de VEGA, du MG, de la Fédération des Résistances ainsi que de la LCT et de la LCR) avaient répondu à l'appel des sections du PSL de Hainaut-Namur pour cet événement où se sont succédés à la tribune des orateurs de Syriza, de Podemos, du PSL ainsi que le secrétaire fédéral de la FGTB Jean-François Tamellini. La parole a ensuite été laissée à la salle pour des questions et interventions. Ce fut un débat riche et particulièrement intéressant quelques jours à peine après les récentes élections espagnoles marquées par la percée de la gauche.

    Photos : Saranghae Tao

    Photos : René Andersen

  • Meeting "La Commune de Paris : à l'assaut du ciel"

    La Commune de Paris est un moment-clé dans l’histoire du Mouvement ouvrier. C’est la première tentative de révolution prolétarienne, et elle a été un véritable champ d’expérimentations en matière d’organisation et de projets politiques pour la gauche: place des femmes, autogestion, internationalisme concret, …. Des thématiques d’une actualité frappante! Pour en parler, le CHOC (Cercle d'Histoire Ouvrière de Charleroi) a fait appel à Nathanaël Uhl, militant français et historien.

    Rendez-vous le 18 avril à 15h à la maison des 8h pour une conférence débat en présence de Nathanaël Uhl. Place Charles II, 6000 Charleroi.

    => Page de l’évènement Facebook

    => La Commune de Paris, texte de Peter Van der Biest

    Une initiative de l’ASBL Le Progrès et des Jeunes FGTB de Charleroi, en collaboration avec Marxisme.be et avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    CHOC_18avril

  • 1e journée de grèves régionales : Charleroi

    GRcharleroi01C’est aujourd’hui que commençait la deuxième étape du plan d’action du front commun syndical contre les projets austéritaires du gouvernement Michel, avec les grèves régionales dans le Hainaut, au Luxembourg et à Anvers et au Limbourg. Après la manifestation réellement massive du 6 novembre dernier – la plus importante mobilisation syndicale depuis 1986! – force est de constater que la dynamique est toujours à l’œuvre. Petit rapport à chaud, au retour de la tournée des piquets…

    Dans le Hainaut, des équipes de militants du PSL sont intervenues à Mons, La Louvière et enfin Charleroi, où la journée a commencé peu après 4h à l’aéroport. Dès notre arrivée, les discussions vont bon train. On retrouve des camarades, on en rencontre d’autres, et on discute des premiers échos de la journée. Le port d’Anvers serait à l’arrêt depuis la veille au soir, on parle aussi de Zeebrugge, même de Gand. Ce qui est certain, c’est que la SNCB et les TEC sont totalement bloqués. Pour le reste, il faudra voir, mais la confiance est grande envers les camarades, et le sentiment de continuer à participer à l’écriture d’un nouveau et important chapitre de la lutte sociale belge est véritablement enthousiasmant.

    « On n’a pas le choix, on doit se battre », nous diront plusieurs. Les mesures antisociales prévues par le gouvernement Michel sont abordées, puis on en vient aux problèmes du secteur, à la vie qui se fait plus dure, à ce système qui broie les uns et enrichit les autres. D’autres parleront de leurs plus grandes craintes; que le mouvement soit soudainement lâché par les sommets syndicaux ou qu’il pourrisse sur pied, faute d’initiatives capables de porter la lutte de l’avant. Et la discussion s’engage.

    Aucune concession : retrait pur et simple de l’austérité!

    La première page de notre nouvelle édition de Lutte Socialiste titre « Balayer par la grève le gouvernement et toute la politique d’austérité ». L’accueil est excellent. Au cours de la journée, nous en diffuserons une bonne vingtaine d’exemplaires et ferons 4 abonnements sur place. Surtout, c’est une bonne manière d’engager la discussion sur l’objectif du mouvement. On parle de « faire reculer » le gouvernement. Mais ça veut dire quoi ? Obtenir quelques concessions ? Le sentiment général sur les piquets est clair : c’est non ! Le parallèle est vite tracé avec ces patrons qui veulent licencier 200 travailleurs, mais annoncent le chiffre de 300 pour limiter la colère en faisant une « concession ». Non, ce gouvernement, il faut le renverser. Son projet est totalement pro-patronal, il n’y a rien à en tirer pour le monde du travail.

    Au cours de la tournée, nous rencontrons notamment un bon groupe réuni devant l’Hôtel de Ville. Ils protestent contre le gouvernement Michel, bien sûr, mais aussi contre le bourgmestre Magnette (également ministre-président de la Région Wallonne) et son projet de licencier de 2 à 300 travailleurs communaux. Le PS? Une alternative? Quelle rigolade… Une autre version de la politique d’austérité, tout au plus. Peut-être bien mieux emballée, mais tout aussi indigeste. Un pompier nous dit « On veut faire tomber Michel 1er, c’est certain, mais on ne veut pas d’un nouveau Di Rupo, on veut un gouvernement avec un vrai parti de tous les travailleurs ».

    Si cette journée de grève aura bien démontré une chose, et les autres journées du plan d’action feront de même, c’est que les travailleurs ne sont pas une « charge », pas un « poids », mais bien les créateurs des richesses de cette société. Il est grand temps de poser la question d’un gouvernement pour et par les travailleurs, directement opposé aux diverses variantes de gouvernements anti-travailleurs.

    Une large solidarité

    La tournée se passe, au gré des appels lancés par le Quartier Général du front commun syndical, logé aujourd’hui dans les locaux de la CSC. Pour la grève générale du 15 décembre, le QG sera dans les bâtiments de la FGTB. C’est de là que partent des équipes pour aller renforcer des piquets plus faibles, avec des délégations moins fournies, des délégués moins expérimentés.

    L’approche en front commun n’est pas partout du même calibre, mais les piquets sont souvent mixtes, on s’interpelle joyeusement, on s’échange des nouvelles, on passe voir si tout se passe bien, si on pense qu’il faut aller soutenir des camarades plus loin.

    C’est ainsi que certaines entreprises sont bloquées, à l’instar de ce grand magasin, qui avaient dit à leurs collègues d’un site voisin, essentiellement de la FGTB, que la visite d’une équipe de syndicalistes serait la bienvenue le jour de la grève. Une équipe volante de la CSC y part après discussion, et ferme le magasin au grand plaisir des travailleurs, heureux de pouvoir rejoindre le mouvement.

    Ce sont avant tout des hommes et des femmes de la classe des travailleurs qui sont à l’œuvre, pas des affiliés de l’un ou l’autre syndicat. La grève est portée par tous, c’est souvent des prénoms que l’on retiendra avant la couleur du syndicat. Et surtout, partout, on prend ses marques, on est conscient qu’il s’agit de la répétition générale, que le grand jour, ce sera le 15 décembre.

    L’attitude de la police est un autre fait marquant pour les grévistes. A l’aéroport, un moment donné, c’est à peine s’ils n’aident pas concrètement un des piquets. Ailleurs, ils interpellent un passant qui s’en prend à un gréviste en lui disant « T’as pas compris ? C’est pour toi aussi qu’ils se battent, pour ton avenir! » Face à un piquet, un combi est interpellé : « Hé, venez avec nous! » « On se retrouvera le 15 ensemble », répond le conducteur, et il poursuit en klaxonnant.

    Au final, la journée fut donc excellente, à l’exception de cette triste nouvelle d’un gréviste blessé à l’aéroport, fauché par la voiture d’un excité.

    Pour des assemblées générales !

    Nous entendons aussi des nouvelles d’ailleurs, et particulièrement celle de cette assemblée intersectorielle tenue à La Louvière dans l’après midi, où est décidé de se revoir en Assemblée chaque lundi d’ici le 15 décembre pour discuter de l’organisation de la journée de grève générale. Il s’agit d’une excellente initiative, et nous espérons qu’elle sera renouvelée ailleurs.

    Ce point était notamment développé dans le tract que nous avons distribué : « Pourquoi, dans les secteurs et les régionales, ne pas organiser des assemblées générales ouvertes en front commun syndical afin d’évaluer la grève et de discuter des moyens de faire du 15 décembre un succès sans précédent? Pourquoi ne pas également planifier des assemblées générales après le 15 décembre pour faire démocratiquement l’évaluation et voir comment procéder après nouvel an ? (…) Ce dont nous avons besoin, c’est d’un gouvernement qui défend aussi fermement les intérêts des travailleurs que le gouvernement actuel défend ceux des patrons. Nos assemblées du personnel ne doivent pas se limiter à l’évaluation et à la préparation des actions, elles pourraient contribuer à l’élaboration d’une véritable alternative en construisant et en faisant vivre de la base – par entreprises et par secteurs – le cahier de revendications des travailleurs. En se rabattant toujours sur le moindre mal – la social-démocratie pour la FGTB, la démocratie chrétienne pour l’ACV et les verts pour certains autres – nous n’avons fait que préparer le lit pour l’arrivée de la droite dure au pouvoir. Le mouvement des travailleurs mérite de meilleurs représentants. La FGTB de Charleroi & Sud Hainaut appelle depuis deux ans à rompre avec la social-démocratie et les Verts pour s’unir dans un vaste parti de lutte de la gauche. Le PSL reste disponible et veut entièrement coopérer. »

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