Tag: Charleroi

  • L’espace s’agrandit pour une gauche conséquente. Le PSL félicite le PTB+ pour ses bons résultats

    Dimanche dernier, le PTB+ a réalisé d’excellents résultats, notamment à Anvers et en région liégeoise. Ces bons résultats illustrent le potentiel existant pour les forces d’opposition de gauche. Le PSL félicite les camarades du PTB + pour cette percée.

    Par Bart Vandersteene et Anja Deschoemacker

    Les scores obtenus par toutes les initiatives de gauche, et en particulier ceux des listes PTB +, prouvent que l’espace existe bel et bien pour la construction d’une réelle force de gauche en Belgique. En Flandre, les résultats électoraux ont été particulièrement bons à Anvers, Genk et Zelzate. En Wallonie, les scores ont été élevés à Liège, Herstal, Seraing, Flémalle, Charleroi, Mons et La Louvière. A Bruxelles, le PTB + a obtenu ses premiers élus à Molenbeek et Schaerbeek.

    Nous espérons que le PTB + jouera un rôle de force d’opposition active contre les politiques d’austérité et offrira ainsi une voix à la résistance qui se développera dans les rues, les quartiers, les lieux de travail et parmi la jeunesse. Nous espérons également que le PTB + sera préparé à travailler dans l’unité, avec les autres forces de gauche.

    Dans différentes régions, d’autres forces de gauche ont pu obtenir des résultats importants. A Liège, la liste VEGA, qui comprenait également des membres du PSL comme candidats d’ouverture, a atteint les 3,6% et a dorénavant un élu. À Saint Gilles, la liste Gauches Communes tirée par Anja Deschoemacker a obtenu 3,7% des voix, sans avoir d’élu. Dans la même commune, le PTB a eu 3,8%, sans élu non plus. Mais un front de gauche entre ces deux listes aurait permis d’obtenir au moins deux élus. A Gand, une liste commune du PTB et de Rood ! aurait permis d’envoyer une voix d’opposition de gauche au conseil communal.

    Nous pensons que la gauche doit adopter une approche inclusive pour construire l’expression politique de l’opposition à la politique néolibérale d’austérité. Tout au long de l’inévitable résistance qui sera nécessaire au cours des mois et années à venir, une gauche large et forte pourra être développée. Avec ses excellents résultats, le PTB+ peut jouer un rôle important dans ce processus. Nous espérons que les forces de gauche organisées et inorganisées pourront travailler de concert à une unité dans la diversité afin de renforcer la voix de l’opposition croissante à la logique néolibérale et au capitalisme.

  • La fin du FN en Belgique ?

    De manière générale, l’extrême droite francophone est (très) divisée et (très) affaiblie, et ce depuis de fort longues années. Mais la notoriété du Front National français et de Le Pen père et fille avaient toujours permis de compenser l’inefficacité et le manque total de visibilité du FN belge hors des divers procès de ses dirigeants. Profiter de cette facilité hexagonale sera cependant quelque peu plus compliqué à l’avenir, puisque Marine Le Pen vient de décider d’interdire l’utilisation du nom, du sigle et des initiales du FN en Belgique que se disputaient pas moins de… quatre groupes différents.

    Ben (Charleroi)

    Les capacités de l’extrême droite francophone ne sont pas à surestimer, mais minimiser son danger potentiel serait tout de même une grave erreur. Dans le Hainaut, les listes d’extrême droite avaient réalisé, ensemble, 6,3% lors des élections législatives de 2010. Dans le canton de Charleroi, le total des voix se situait même à 9%, un résultat loin d’être ‘‘fantomatique’’, comme certains auraient voulu le faire croire. Il est vrai toutefois que ce score constitue une diminution par rapport à 2007, quand les différentes listes totalisaient presque 14% des voix sur Charleroi. Mais même sans les avantages du ‘‘FN, marque déposée’’, le danger reste présent.

    En période de crise, le racisme se développe, chaque forme de discrimination y trouvant un sol fertile. L’extrême droite tente d’amplifier celles-ci en instrumentalisant des faits divers ou encore l’attentat de Liège. L’avenir organisationnel des néo-nazis francophones est encore incertain entre les diverses succursales (Wallonie d’abord, Solidarité Unitaire,…).

    Pour l’instant, le (très petit) groupe d’extrême droite le plus développé en Belgique francophone serait le groupuscule Nation, avec un noyau dur d’une dizaine de membres, parfois capable de mobiliser une vingtaine de personnes lors de ses activités. Le danger qu’ils représentent n’est pas directement électoral, mais basé sur leur activisme et leurs tentatives de construire un cadre néo-fasciste tel qu’a su le construire de Vlaams Belang depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Ce groupuscule tente de séduire sur base des sentiments antisystèmes qui se développent dans la société en se disant par exemple ‘‘anticapitaliste’’. Pourtant, sur leur site internet, qui est régulièrement alimenté, c’est le silence radio concernant les luttes contre l’austérité à travers le monde et en Belgique, ou encore sur la présence de leurs ‘‘collègues grecs’’ du Laos dans le gouvernement d’austérité de Papademos…

    Il est difficile de se faire une idée correcte du potentiel de l’extrême droite francophone et de son développement, mais elle peut réussir à se construire sur base du sentiment anti-establishment et face au désespoir qui naît de situation socio-économiques difficiles, quand la désignation d’un bouc émissaire, quel qu’il soit, est déjà un soulagement. Selon nous, la meilleure façon de répondre à ce danger est de construire un instrument politique pour les travailleurs et les pauvres, basé sur des réponses collectives contre ce système et sa logique d’austérité. Des emplois, pas de racisme, tout ce qui nous divise nous affaiblit !

  • [INTERVIEW] Antoine Thioux, animateur des Jeunes FGTB de Charleroi, sur la lutte contre l’austérité au Royaume-Uni

    Ce 26 mars a eu lieu une mobilisation de grande ampleur à Londres, contre la politique d’austérité du gouvernement. Plus d’un demi-million de personnes ont alors occupé les rues de la capitale. Parmi eux, un petit groupe de Jeunes-FGTB. Voici une interview d’Antoine, ainsi qu’une série de photos des jeunes-FGTB.

    Pour en savoir plus

    La manifestation du 26 mars à Londres contre la politique d’austérité du gouvernement Con-Dem, qui avait été appelée par la Trade Union Confederation il y a six mois, a certainement été la plus grande manifestation depuis les marches anti-guerres massives de 2003. Mais par elle-même, une manifestation, quelle que soit sa taille, ne pourra pas empêcher les coupes ni faire chuter le gouvernement. La question inévitable est donc : ‘‘Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?’’

    Socialisme.be : Dans quel cadre êtes vous allez là-bas ? Pourquoi avez-vous estimés important de participer à cette manifestation ?

    Antoine Thioux : ‘‘Nous sommes partis avec une délégation de Jeunes FGTB Fédéral, avec 5 membres de Charleroi et 5 travailleurs et délégués de l’ABVV-Jongeren.

    ‘‘A priori, on pourrait dire qu’on en a rien à faire de ce qui se passe là-bas. Mais quand on regarde ce qui se passe au niveau international, on voit que le capital mène un combat international. La lutte des travailleurs doit elle aussi être internationale et basée sur la solidarité. Ce à quoi sont confrontés les camarades du Royaume-Uni, ce sont des coupes d’austérité qui vont arriver chez nous également.

    ‘‘On attaque les citoyens dans ce qui les touche au quotidien : les services publics, la sécurité sociale,… D’ailleurs, dans la manifestation, on pouvait voir que toute la population était touchée au fait que la mobilisation a concerné toutes les couches de travailleurs : les pompiers, les enseignants, les travailleurs des ministères, des transports,… mais aussi la société civile. On a aussi vu de nombreux parents venus avec leurs enfants. On a vu des gens de 5 à 85 ans.’’

    Socialisme.be : D’autres éléments t’ont marqués ?

    AT : ‘‘Quelque chose qui m’a marqué, c’est que partout, sur les poubelles, sur les cabines de téléphone, sur les murs,… on voyait des affiches ou des autocollants qui appelaient à la manifestation de la part des groupes de gauche et des syndicats. On voyait la volonté de mobiliser. Au final, les organisateurs ont arrêté le décompte à 250.000 personnes, surpris, et la police a parlé d’un chiffre compris entre 400.000 et 500.000 personnes. On peut donc dire sans hésiter que nous étions plus d’un demi-million à manifester ! Et, partout, on pouvait voir des tribunes et des orateurs avec des discours très combatifs.

    ‘‘Pour aborder autre chose, on pouvait clairement constater, notamment à travers les bannières des syndicats anglais, l’attachement au passé du mouvement syndical, à ses luttes. C’est certain que c’est en connaissant son passé que l’on peut mieux agir au présent pour changer l’avenir, le plus près possible d’une société socialiste.’’

    Socialisme.be : Cette mobilisation avait déjà été précédée d’une grande mobilisation étudiante en novembre dernier…

    ‘‘Oui, parmi les étudiants, on sentais très fortement le sentiment d’avoir été trahis par la classe politique. Le parti conservateur avait fait campagne auprès des jeunes sur le thème de l’enseignement mais, une fois au pouvoir, ils ont trahis les étudiants (notamment en multipliant le minerval par trois !). En novembre, plusieurs dizaines de milliers d’étudiants avaient défilé sur ce thème, et avaient pris d’assaut le QG des conservateurs. En tant que Jeunes-FGTB, il est important pour nous de nous montrer solidaires des étudiants anglais.

    Socialisme.be : Important de se montrer solidaires, et de considérer ces mobilisations comme une expérience pour chez nous aussi.

    ‘‘C’est clair qu’en Belgique également, l’austérité imposée par les capitalistes va nous tomber dessus. C’est important de prendre exemple sur les camarades anglais et de comprendre que la démocratie, ce n’est pas mettre un papier dans une urne une fois de temps en temps, c’est s’impliquer concrètement dans les thèmes de société. Le combat, ce n’est pas que la victoire, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.’’

    Reportage-photos des Jeunes-FGTB

  • C’était il y a tout juste 50 ans: le 22 décembre 1960

    Le gouvernement et les milieux patronaux sont inquiets de la tournure que prend le conflit, sa rapidité et son ampleur rappellent de mauvais souvenirs, la grève générale insurrectionnelle de 1950 n’étant pas très loin dans les esprits. Les industriels demandent au gouvernement de ‘‘prendre d’urgence les mesures pour maintenir l’ordre dans le pays.’’ Très clairement, le développement foudroyant de la grève générale a surpris le gouvernement et la bourgeoisie, qui ne s’attendaient pas du tout à devoir faire face à un mouvement général d’une telle ampleur.

    Cet article, ainsi que les prochains rapports quotidiens sur la ”Grève du Siècle”, sont basés sur le livre de Gustave Dache ”La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61”

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    – Rubrique "60-61" de ce site

    19 décembre 1960

    20 décembre 1960

    – 21 décembre 1960

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    Ce gouvernement réactionnaire rempli de haine envers les grévistes déclare que : ‘‘La plupart des arrêts de travail constatés depuis mardi paraît révéler une agitation sociale désordonnée, déclenchée par des meneurs en marge de leurs organisations syndicales et au mépris de toutes les règles librement fixées par les employeurs et les travailleurs.’’

    La décision de partir en grève prise par la CGSP a provoqué les conditions favorables à l’extension de la grève au secteur du privé, mais elle devait encore être déclenchée par une avant-garde qu’on peut qualifier de petite minorité de syndicalistes en marge de leurs directions syndicales, car ces dernières restaient au balcon. Tous les journaux de la droite réactionnaire ont dénoncé le mouvement de grève comme étant l’œuvre d’une minorité d’agitateurs. Mais il est certain que les militants minoritaires au départ collaient à la volonté d’action de la base ouvrière. Sans profond malaise social, sans grande inquiétude parmi les travailleurs qui craignent une régression sociale certaine, il n’est pas possible à une minorité de déclencher un mouvement général d’une telle ampleur.

    Le gouvernement, pris au dépourvu dans les premiers jours par l’ampleur de la grève générale, tarde à réagir et pendant ce temps, la grève s’étend partout, les débrayages spontanés surgissent dans tout le pays. Les métallurgistes, les verriers, les mineurs, les cheminots, les dockers, etc. sont tous en grève, toute la Wallonie est paralysée. En Flandre, le développement de la grève est plus lent et plus dur, mais il est bien réel également, des secteurs entiers de Flandre sont en grève. Encore une fois, les travailleurs flamands démontrent qu’ils sont bien comme les travailleurs wallons dans la lutte, malgré toutes les difficultés qu’ils doivent supporter, les menaces, les vexations ainsi que la chape de plomb du clergé ancestrale et réactionnaire qui pèse sur la Flandre. Cela n’empêche pas les affiliés CSC d’être également en grève, au coude à coude avec les affiliés FGT B. Ils sont peut-être verts dans leur tête, mais rouges dans leur cœur.

    Le PSB veut surtout voulu porter toutes ses forces sur la voie parlementaire, en sachant pourtant pertinemment bien que cette voie ne pouvait pas éviter le vote de la Loi Unique, le rapport de force au Parlement était nettement défavorable aux travailleurs.

    A la suite d’un débat tumultueux qui dure depuis deux jours, le président de la Chambre M. Kronacker annonce qu’il suspend la discussion et met les Chambres en vacances jusqu’ au 3 janvier 1961. La bourgeoisie, en mettant le Parlement en congé, reconnaît dans les faits que ce n’est plus là qu’il lui faut se défendre, mais dans la rue. C’est là que les grévistes ont spontanément placé le débat, c’est là, dans la rue, que se déroule la lutte pour le pouvoir. Le gouvernement a compris qu’il ne sert à rien de discuter au Parlement pendant que tout le pays est paralysé par la grève générale. Cependant, il hésite encore entre un compromis ou la répression ouverte.

    Pendant que les dirigeants nationaux de la FGTB, membres du Parlement pour le PSB, se plaignent en palabres interminables de leur absence aux négociations avec le gouvernement, qui n’entretient de contacts qu’avec la seule CSC, dans tout le pays, la grève générale prend chaque jour de plus en plus d’ampleur. Dans la région de Charleroi, comme dans les autres régions, la grève s’est étendue comme une traînée de poudre.

    Ainsi, ce 22 au matin, une grande partie des 8.000 travailleurs des ACEC se rendent en cortège dans le centre ville de Charleroi pour empêcher les magasins d’ouvrir leurs portes en dehors des heures prévues. C’est en fait un imposant piquet de grève qui se répand dans les rues principales de Charleroi et qui va ensuite contrôler toute la circulation. Les points névralgiques de la circulation sont contrôlés par des grévistes motorisés. Il y a des heurts entre les piquets et les gendarmes pour se rendre maître de la rue. Finalement, les grévistes parviennent à paralyser complètement la circulation, les trams et les trains sont à l’arrêt.

    Plus aucun train n’arrive ni ne quitte Liège-Guillemins ou Charleroi. A Verviers, la grève est là aussi totale. A Anvers, des arrestations ont été opérées parmi les piquets de grève, on apprend qu’un ancien député communiste a subi le même sort. A Gand, la grève générale continue de s’étendre malgré qu’aucun mot d’ordre n’ait été donné. La grève atteint surtout la régie électrique, ce qui prive les entreprises d’électricité, mettant au chômage technique plus de 35.000 travailleurs. A Bruxelles, des renforts de police et de gendarmerie prennent position avec matériel dans « la zone neutre », le Parlement et le Palais Royal.

    C’est que la bourgeoisie connaît parfaitement l’objectif de la grève générale, les dirigeants du mouvement ouvrier aussi. Mais ces derniers se refusent à tout prix à engager la bataille pour le pouvoir. Tous ceux que les évènements ont contraint à se placer à la tête de la grève générale vont dans les faits tout mettre en œuvre pour la combattre de toutes leurs forces.

  • Colloque “Grande Grève” à l’Université de Liège

    Durant trois jours, l’ULG a accueilli un colloque consacré à la grève générale de l’hiver 60-61. Il a été clôturé hier par une table ronde qui a réuni des témoins de l’époque, et notamment Gustave Dache qui, une fois encore, a fait sensation. Sur la quarantaine de participants, une quinzaine sont d’ailleurs repartis avec un exemplaire de son livre "La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960-61".

    Il a notamment beaucoup été question du fédéralisme et d’André Renard. Gustave Dache a expliqué que, durant la grève, le mouvement s’est retrouvé devant un choix : la confrontation directe avec le régime capitaliste ou la retraite. Mais pour cette dernière option, il fallait un prétexte capable de sauver la face à une partie au moins de l’appareil syndical. C’est dans ce cadre qu’il faut considérer l’appel au fédéralisme lancé par André Renard, un appel qui fut fatal à la grève générale.

    Quand, le 31 décembre 1960, le Comité de coordination des régionales wallonnes de la FGTB a publié un communiqué déclarant que la grève était essentiellement localisée en Wallonie, il s’agissait d’un mensonge. Alors que, partout, les travailleurs réclamaient des actions plus dures, le Comité a répondu en semblant prétendre que seule la Wallonie luttait.

    Le 3 janvier, André Renard a déclaré "Le peuple Wallon est mûr pour la bataille. Nous ne voulons plus que les cléricaux flamands nous imposent la loi. Le corps électoral socialiste représente 60 % des électeurs en Wallonie. Si demain le fédéralisme était instauré, nous pourrions avoir un gouvernement du peuple et pour le peuple." (Le Soir du 4 janvier 1961) Le 5 janvier paraissait le premier numéro de l’hebdomadaire dirigé par André Renard, Combat. Son slogan de première page était :"La Wallonie en a assez."

    Peu à peu, et sans consultation de la base, c’est ce mot d’ordre, une rupture de l’unité de front entre les travailleurs du pays, qui a été diffusé par l’appareil syndical. A ce moment, des dizaines de milliers de travailleurs flamands étaient encore en grève à Gand et Anvers, mais aussi dans des villes plus petites comme Bruges, Courtrai, Alost, Furnes,… Finalement, faute de mots d’ordre et de perspective, le mouvement s’est essoufflé. La grève s’est terminée le 23 janvier 1961.

    Si ce sujet vous intéresse, nous vous conseillons bien entendu de commander le livre de Gustave, mais aussi de venir participer aux meetings et présentations de ce livre dans votre région (Plus d’informations)

    De gauche à droite: Jean Louvet (militant wallon et dramaturge (Le train du bon Dieu, 1962 ; L’An I, 1963, etc.), fondateur, suite à la Grève, du Théâtre prolétarien de La Louvière), Jacques Hoyaux (militant wallon, ancien ministre, sénateur honoraire et président d’honneur de l’Institut Jules Destrée), Gustave Dache (à l’époque ouvrier de la base, membre de la FGT B et président des Jeunes gardes socialistes de la Fédération de Charleroi, membre du Bureau national des Jeunes gardes socialistes, ainsi que militant de la IVe Internationale), Philippe Walkowiak (animateur du débat, RTBF), Georges Dobbeleer (à l’époque membre des Jeunes gardes socialistes et militant de la IVe Internationale), Valmy Féaux (à l’époque militant socialiste et assistant à l’Institut de sociologie de l’ULB. Ancien ministre et gouverneur de la Province du Brabant wallon). Louis Van Geyt, ancien président du PCB-KPB, n’a pas pu venir et avait envoyé un texte qui a été lu durant le débat.

  • Marches locales de jeunes pour l’emploi – Pour avoir un avenir, nous devons lutter !

    Le mois d’octobre est un mois chargé d’activités pour les différents comités Jeunes en lutte pour l’emploi. Après une première sortie réussie à Mons lors du 1er mai, à Bruxelles, dans le Brabant Wallon, à Charleroi et à Liège auront lieu de nouvelles actions. A Anvers, la première action s’est déroulée le 25 septembre dernier. Dans la foulée de la participation à la manifestation européenne du 29 septembre, les comités lancent leurs propres campagnes locales.

    Par Baptiste (Wavre), article de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste

    L’enthousiasme envers ces actions est très présent, et d’une manière plus générale la campagne de Marche des jeunes est ressentie partout comme une bonne première étape dans la formulation d’une réponse collective des jeunes face aux conditions de vie et de travail que leur offre le capitalisme.

    Seuls face au chantage patronal et à la précarité

    30 années de néolibéralisme n’ont amené que de la précarité : une suite sans fin de petits boulots toujours plus raccourcis et misérables au fil du temps et un chantage patronal pour « aller voir ailleurs » au moindre mécontentement. La crise n’a fait qu’empirer cette situation, avec le chômage massif structurel qui se développe, environ 750.000 travailleurs se retrouvent aujourd’hui sans emploi et, au total, ce sont 1,3 million de personnes qui reçoivent une allocation de l’ONEM (la différence s’explique surtout par le chômage temporaire – situation où il faut vivre au jour le jour avec l’angoisse de perdre son emploi, au bon vouloir des actionnaires).

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    Jeunes, emploi et galère

    "Je me suis inscrite dans 5 agences d’intérim, en tant qu’étudiante, pour payer la fin de mes études. Lors des inscriptions, on se sent minables, dévalorisés. Les questions sont aussi souvent absurdes. En tant que femme, les seuls emplois qu’on m’offre sont des jobs de femmes de ménage, à des horaires et à des endroits compliqués pour suivre mes études. Je n’ai rien reçu d’autre comme offre d’emploi, même si je ne compte pas les lettres de motivation et les CV que j’ai envoyés. Et en plus, en cas de refus, on ne sait jamais pourquoi, c’est déprimant."

    Mandy, 25 ans

    "Les aides à l’embauche, comme le Plan Formation-Insertion, c’est beaucoup d’avantages pour les employeurs, peu pour les travailleurs. Avec le PFI, durant la première moitié du contrat d’embauche, on est toujours considéré comme étant au chômage, le patron payant une sorte de complément. Pour la suite, il est obligé d’engager normalement, mais rien ne l’empêche de ne pas poursuivre le contrat, ce qui m’est arrivé… J’ai donc travaillé un an, mais je n’ai pas droit au chômage, juste au revenu d’attente, et d’autres aides à l’embauche me sont fermées (activa, win-win,…) puisque j’ai travaillé. Et maintenant, je galère pour trouver un autre job, les patrons ne recherchent que de gens bénéficiant des diverses aides…"

    Barbara, 26 ans

    => Rubrique "Jeunes en lutte pour l’emploi"

    Marches des jeunes pour l’emploi

    • Bruxelles: Jeudi 14 octobre, à 18h, Place Anneessens, Marche des jeunes pour l’emploi
    • Louvain-la-neuve: Vendredi 15 octobre, à 9h30, Place Montesquieu, le comité Jeunes en lutte pour l’emploi du Brabant Wallon participe à l’euromarche pour l’emploi à Ottignies – Louvain-La-Neuve
    • Charleroi: Jeudi 28 octobre, à 18h, Marche des jeunes pour l’emploi
    • Liège: Samedi 6 novembre, 17h, place Xavier Neujean, Marche des jeunes pour l’emploi

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      Les jeunes sont particulièrement touchés par cette situation. La seule réponse du gouvernement est de brandir le spectre de la chasse aux chômeurs, tout en mettant en avant qu’ils créent des emplois pour les jeunes avec leur plan win-win. Ce plan mérite d’être rebaptisé plan win-loose, car son avantage est de permettre aux patrons d’avoir une main d’œuvre pendant deux ans dont ils ne payent que 10% du salaire. Et le reste? Sur le dos de la collectivité. Et est-ce vraiment un emploi créé lorsque la personne est quasi certaine de devoir rechercher un emploi après ces deux années de travail ?

      Face aux intimidations du patron, il est impossible de faire valoir son mécontentement tout seul. Et la concertation visant à aménager la précarité des plans d’assainissements n’est pas une solution : même avec des dédommagements pour des licenciements, ce sont autant d’emplois que des jeunes n’auront plus. La seule solution est de s’organiser et de lutter ensemble pour nos acquis sociaux. L’histoire du mouvement ouvrier nous le prouve : seule la lutte paie. Récemment, les travailleurs d’InBev et de Bayer ont encore démontré cela. Et les marches locales des jeunes pour l’emploi permettent de remettre cette idée là à l’ordre du jour en mobilisant dans les écoles, quartiers, entreprises…tous les jeunes qui cherchent une réponse à leurs problèmes liés au manque d’un emploi stable avec un salaire décent.

      Organiser la colère et la résistance

      Pour arriver à atteindre tous ces jeunes, il est nécessaire de passer par des comités locaux avant d’appeler à une manifestation nationale. Les décennies de néolibéralisme ont également affecté le degré de politisation dans la société et cela se reflète sur les difficultés rencontrées dans la dernière période par les organisations de jeunesses politiques et syndicales. Le fait que ces comités soient locaux permet justement de stimuler cette idée dans le plus de quartiers, d’écoles, d’entreprises et d’impliquer et d’organiser le plus de jeunes possibles, de faire prendre part à la discussion sur le programme et les actions à mener. C’est une étape indispensable pour reconstruire des organisations de jeunesse du mouvement ouvrier.

      Récemment, un comité Jeunes en lutte s’est mis sur pied à La Louvière, sur base de ce qui est construit à Mons et Charleroi. Clairement, la colère contre la précarité dans la jeunesse pousse les jeunes à chercher une solution, et canaliser cette colère en l’organisant et en la politisant est la meilleure solution. Et bien que le manque de luttes de masse victorieuses dans la dernière période se reflète dans un certain manque de confiance dans la lutte, l’immense majorité des jeunes rencontrés dans ces comités sont conscient que ce n’est qu’en s’organisant qu’on peut arracher un emploi et avenir, et que l’on n(a rien à attendre des « marchés » et des gouvernements qui ne cherchent qu’à satisfaire ces derniers.

      Ces marches locales ne sont pas des fins en soi, ni même une manifestation nationale où seraient présents tous les comités Jeunes en lutte. Chaque petite manifestation ne va pas faire plier le gouvernement. Mais ces marches locales sont un moyen pour construire un mouvement et un rapport de force à terme, une organisation combative des jeunes travailleurs qui puisse elle avoir un impact. Dans le Brabant Wallon, l’organisation d’une telle marche est en soi un événement qui peut avoir un effet parmi les jeunes que l’on va rencontrer. C’est la construction d’un point d’attraction pour les jeunes qui recherchent une solution, et les marches locales vont avoir cet effet d’attraction là où nous mobiliserons.

      Nous n’avons pour le moment pas de gouvernement, mais s’il y a un point sur lequel tous les partis autour de la table sont d’accord c’est qu’il faudra assainir 22 milliards d’euros sur les 4 années qui viennent. Car il faut «satisfaire les marchés». Ce n’est pas notre logique : c’est nous qui créons les richesses dans la société et ce sont les besoins de la population qu’il faut satisfaire et non pas les intérêts d’une poignée de banksters. Quand est-ce qu’un plan d’austérité clair va tomber ? C’est difficile de le savoir. Quoi qu’il en soit, commençons à nous préparer à riposter en construisant nos comités Jeunes en lutte pour l’emploi !

      Saisissons cet automne pour populariser nos comités et construire un rapport de force dans la jeunesse et parmi les travailleurs.

      Rejoins ces comités !

  • Manifeste avec Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire, le 29 septembre à Bruxelles – Contre L’EUROPE DES BANQUES & DES MULTINATIONALES

    La Belgique accueille la présidence de l’Union Européenne pour 6 mois. Partout en Europe, les gouvernements ont distribué l’argent public pour sauver les énormes profits des banques.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    L’UE et le FMI (Fonds Monétaire International) essayent de forcer les Grecs à accepter une diminution très forte de leur niveau de vie pour les profits d’une petite poignée. Cela illustre que l’UE ne roule que pour les grandes entreprises et leurs actionnaires. Aujourd’hui c’est aux travailleurs et aux jeunes de payer la crise du capitalisme. Le chômage et la pauvreté s’accroissent et touchent plus fortement les jeunes.

    En Belgique, les 20 milliards d’€ d’aides aux banques (qui représentent plus que le budget de l’enseignement secondaire et supérieur) impliquent une diminution des moyens pour l’enseignement – alors qu’il n’y a pas assez de place dans les écoles et que celle-ci sont surpeuplées -, pour les soins de santé, pour les pensionnés… une diminution énorme du niveau de vie alors que le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi large qu’actuellement.

    En Grèce, en France, au Portugal, en Espagne… les protestations se généralisent. Ce 29 septembre aura lieu une journée d’action européenne à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats. Les jeunes sont appelés à prendre la tête de la grande manifestation européenne de 100.000 personnes qui aura lieu à Bruxelles. Cette journée d’action doit constituer le point de départ d’une résistance unifiée des jeunes et des travailleurs à l’échelle européenne.

    Mobilise autour de toi (tes amis, ta famille, tes camarades de classe, etc.) pour prendre part à cette manifestation avec les Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire. Non à cette Europe des banques et des multinationales !

    Contre l’Europe de la guerre à Gand !

    EGA et les organisations de paix organisent une manifestation à Gand contre le ministre ‘Crembo’ et le sommet européen des ministres de la guerre ! Le Ministre de la Défense belge, Pieter De Crem, a renforcé la présence belge en Afghanistan alors que la situation de la population afghane ne cesse d’empirer à cause de la guerre. On nous parle de défense de la démocratie et de la liberté, mais cette guerre ne défend que les intérêts des capitalistes. Assurer la domination économique et politique de la région est la seule chose qui compte, et tant pis pour la vie de civils innocents.

    Jeudi 23 septembre, à 19h, au Zuid à Gand

    Action environnement contre Luminus à Liège !

    EGA organise une action contre le fournisseur d’électricité Luminus qui construit des nouvelles centrales thermiques ultra-polluantes. Le nouvel exemple du désastre causé par BP dans le Golfe du Mexique montre que la course aux profits entraîne pollution et dérèglements climatiques.

    Mercredi 15 septembre, à 13h30, devant le siège de Luminus, n°37 Boulevard d’Avroy à Liège

    Contre la Millionaire Fair à Anvers !

    EGA organise une action des jeunes pour l’emploi contre la Millionaire Fair. On n’est pas tous logé à la même enseigne : le 25 septembre, à Anvers, les millionnaires pourront fêter une année d’énormes profits tout en sabrant le champagne au Palais des Expositions dans un luxe décadent, alors que les effets de leur crise frappent les jeunes de plein fouet.

    Samedi 25 septembre, à 14h, Palais des Expositions d’Anvers

    Marches des Jeunes pour l’Emploi à Bruxelles et Charleroi !

    Le chômage et la précarité augmentent fortement chez les jeunes. On est jeté à la porte des entreprises comme de vulgaires kleenex, afin de préserver les rémunérations d’actionnaires à l’avidité illimitée qui ne se soucient pas qu’on ait une vie et un avenir. C’est pourquoi EGA, avec les Jeunes FGTB, les JOC (Jeunesses Ouvrières Chrétiennes) et d’autres partenaires organise des marches des jeunes pour l’emploi locales à Bruxelles et à Charleroi.

    Jeudi 14 octobre, à 18h, Place Anneessens à Bruxelles – Jeudi 28 octobre, à 18h à Charleroi

    Pourquoi rejoindre EGA ?

    L’avenir que nous réserve le capitalisme est fait de guerres, de misère, d’exploitation et de désastres écologiques. De bonnes conditions de vie dans un environnement sain, un emploi décent, un enseignement gratuit et de qualité… sont autant d’aspirations qui se heurtent violemment aux limites de ce système basé sur la course aux profits d’une petite élite.

    Ce n’est pas une fatalité. Pour changer cela, nous devons agir et nous organiser politiquement. Les Etudiants de Gauche Actifs luttent quotidiennement parmi la jeunesse pour en finir avec ce système et pour construire une société harmonieuse où la production est démocratiquement organisée afin de satisfaire les besoins de tous, une société socialiste. Rejoins-nous !

  • Pas question de payer leur crise ! De vrais emplois pour tous!

    Durant l’été, nous continuons nos activités, et allons intervenir lors de différents festivals, en rue,… Différentes manifestations sont déjà prévues pour la rentrée, et nous allons utiliser ces deux mois pour déjà mobiliser pour des marches locales de jeunes pour l’emploi, pour une manifestation nationale pour l’environnement, contre le racisme et l’extrême-droite ou encore pour une manifestation antiguerre.

    Tract d’été du PSL et d’EGA

    – Tract en version PDF

    Après un premier succès à Mons

    Participe aux marches locales des jeunes pour l’emploi !

    à Anvers, Bruxelles, Charleroi, Liège, Louvain, Namur, Nivelles …

    La récession serait-elle terminée? Seuls les actionnaires le ressentent. Les grandes entreprises, les banques et les institutions financières ont été sauvées du naufrage par une injection massive d’argent public et aujourd’hui, ils renouent avec les profits record. Mais il ne faut pas s’attendre au même traitement pour sauver nos emplois. Au contraire, c’est aux travailleurs et aux jeunes que les patrons et leurs politiciens veulent faire payer la crise!

    Les annonces de licenciements se succèdent et 350 emplois disparaissent chaque jour. Cette année, on dépassera le cap des 750.000 chômeurs en Belgique et un jeune sur trois sera au chômage en 2011. Les emplois précaires (intérims, CDD,…) ont servi à mettre les jeunes sous pression quand tout allait bien. Et maintenant, on nous jette à la porte comme des kleenex aux premiers revers économiques, pour continuer à accroitre les profits.

    Soit chacun essaie de trouver des solutions individuelles, qui souvent n’existent pas, soit on tente de réagir collectivement. Un programme combatif pour l’emploi des jeunes est nécessaire. Il est tout à fait possible de répartir le travail disponible en diminuant le temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Les moyens existent mais il faut aller les chercher là où ils sont : dans les coffres des patrons des grandes entreprises et des gros actionnaires. Mais pour y arriver, nous allons devoir lutter.

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    Avec EGA et le PSL

    • Défendons chaque emploi! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
    • Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
    • Stop à la chasse aux chômeurs!
    • Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!

    MARCHES des JEUNES pour l’EMPLOI : à Anvers contre le Millionnaire Fairs le samedi 25 septembre, à Bruxelles le jeudi 14 octobre (à 18h), à Charleroi le jeudi 28 octobre (à 18h) et bientôt: Liège, Louvain, Namur, Nivelles …
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    Une centaine de jeunes ont lancé la campagne avec une marche des jeunes pour l’emploi combative le 1er mai à Mons, à l’appel de section hennuyère d’Etudiants de Gauche Actifs (EGA), des Jeunesses Ouvrières Chrétienne (JOC), des Jeunes FGTB et du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Cette première marche locale réussie pour des vrais emplois pour tous sera suivie par bien d’autres.

    Des marches sont prévues après l’été à Anvers, Bruxelles et Charleroi. A Anvers la manifestation prendra place contre le ‘Millionnaire Fair’ : ce salon du luxe réservé aux 59.000 millionnaires de notre pays ou la tenue de soirée est de rigueur. A Liège, Louvain, Namur et dans le Brabant Wallon, des comités Jeunes en Lutte pour l’Emploi ont été également lancés et des marches prendront place prochainement, et d’autre villes encore vont suivre. Chacun (tant les personnes que les organisations) qui le souhaitent peut participer activement à la campagne au sein de comités.

    Des comités Jeunes en Lutte pour l’Emploi peuvent être lancés dans les quartiers, dans les entreprises, dans les écoles et les unifs ou tout simplement autour de soi avec quelques connaissances pour mener des actions visant à mobiliser pour la manifestation. Avec une telle méthode, on peut commencer à organiser un rapport de forces pour mener des actions de plus grande ampleur par la suite.

    Prends contact avec nous pour participer à la campagne et/ou lancer ton comité.


    Après le fiasco de Copenhague et la marée noire provoqué par BP,

    Manifestation nationale pour l’environnement

    lors du sommet de Cancun dimanche 28 novembre à Bruxelles

    L’année dernière, EGA a participé à la grande mobilisation internationale à Copenhague. Des manifestations de masse ont eu lieu un peu partout en Europe et 15.000 personnes ont manifesté à Bruxelles. Une nouvelle manifestation nationale à Bruxelles se prépare pour le 28 novembre lors du sommet de l’ONU à Cancun au Mexique.

    La course aux profits entraine la pollution et les dérèglements climatiques. La marée noire provoquée par l’avidité de la multinationale pétrolière BP l’illustre. BP n’en est pas à sa première catastrophe et a de nouveau montré que ses actionnaires n’en ont rien à faire d’investir dans la sécurité du personnel et la sauvegarde de notre environnement : pour eux, seuls comptent leurs dividendes. Arrêtons ces pollueurs en nationalisant les multinationales pétrolières.

    La planète devient un monde imprévisible. Il faut s’en prendre à la cause réelle de la crise environnementale: le système capitaliste.


    Des Emplois, pas de Racisme !

    Rejoins les JAF et Blokbuster !

    Dans cette période de crise, les divisions provoquées par le racisme (comme le sexisme, l’homophobie,…) peuvent facilement fleurir sur base des pénuries d’emplois, de logements engendrées par 30 années de politique néolibérale.

    Blokbuster organise chaque année d’importantes actions contre le racisme et l’extrême-droite dont une manifestation nationale rassemblant environ un millier de jeunes contre la marche de la haine du NSV, l’organisation étudiante du Vlaams Belang. La prochaine manif anti-NSV aura lieu en mars à Gand. Une campagne antiraciste et antifasciste similaire à aussi vu le jour en Wallonie: les Jeunes Anti-Fascistes (JAF). Nous participons au lancement de cette initiative avec les jeunes FGTB et d’autres.

    Si le Vlaams Belang et le Front National ont subi une défaite ce 13 juin, cela ne signifie pas que le danger a disparu. Leur politique de «diviser pour régner» sert à affaiblir les travailleurs et les jeunes afin de pouvoir appliquer une politique encore plus antisociale que les partis traditionnels. Ils veulent solder au privé les services publics, s’attaquer aux syndicats et sont solidaires avec ceux qui licencient. Avec une réponse collective du mouvement ouvrier, le terreau social sur lequel se développent le racisme et l’extrême-droite peut disparaitre.


    Manifestation contre le sommet Européen des ministres de la guerre

    Jeudi 23 septembre À gand

    Fin septembre, se tiendra à Gand le sommet des ministres de la «défense» de la présidence belge de l’Union Européenne. Avec EGA et les organisations de paix, nous prenons l’initiative d’organiser une grande manifestation anti-guerre le vendredi soir à Gand. Les militaires européens sont aujourd’hui actifs dans toute une série de régions en conflits. L’occupation de l’Afghanistan et de l’Iraq en sont évidemment les exemples les plus connus. Mais dans d’autres pays aussi, des troupes sont déployées afin de sauvegarder les intérêts des multinationales.

    Le dernier gouvernement, sous l’impulsion du ministre de la guerre Pieter de Crem, a engagé la Belgique dans une voie de plus de participation aux interventions et guerres impérialistes partout dans le monde sous la bannière de l’OTAN. Le nouveau service militaire «volontaire» de De Crem utilise la même tactique que les recruteurs américains pour l’envoi de troupes en Irak et en Afghanistan: profi ter du haut taux de chômage et de précarité chez les jeunes pour les utiliser comme chair à canon bon marché. Reconstruit avec nous le mouvement anti-guerre en Belgique !

    Retrait immédiat des troupes d’Afghanistan et d’Irak !

  • Sans-papiers : la lutte continue…

    Les sans-papiers Iraniens en 2003 ont obtenu leur régularisation. Qu’on ne s’y trompe pas pour autant ! Cette régularisation est exclusivement individuelle alors que le mouvement des sans-papiers ne cesse de revendiquer une régularisation généralisée sur base de critères permanents.

    Manifestation de l’UDEP à Verviers

    Le 1er avril, l’UDEP (Union de défense des sans-papiers) a organisé à Verviers une manifestation pour exiger la régularisation des sans-papiers.

    Cela avec l’objectif de maintenir la pression sur le monde politique au moment ou Patrick Dewael veut rendre légal l’enfermement de familles – et donc d’enfants – dans les centres fermés, au mépris des droits de l’enfance et des droits de l’homme. Les 500 manifestants formaient une troupe bigarrée et joyeuse qui a réveillé une population verviétoise quelque peu éberluée devant toute cette vie inhabituelle pour la saison. Dans la manifestation étaient présents associations (Entraide et Fraternité, Droits Devant,…) et partis (Ecolo, le MAS et la LIT-QI). Nous avons marché avec les sans-papiers jusqu’à l’hôtel de ville où nous attendait le bourgmestre qui a pris bonne note des revendications et des critiques du représentant des sans-papiers. Celui-ci a mis en lumière la responsabilité du système capitaliste dans la misère qui fait fuir les gens, qui les oblige à se faire exploiter de toutes les façons imaginables et qui les expose au risque d’être ensuite renvoyés chez eux, pour les punir de souffrir.

    Il faut remarquer l’absence de soutien visible de la part des syndicats qui s’étaient pourtant engagés à participer à la manifestation. Seul quelques syndicalistes ont pris part à la manifestation, à titre personnel.

    Et pourtant, poussés par le désespoir, d’autres sans-papiers multiplient les grèves de la faim et les occupations d’églises aux quatre coins du pays à Mons, Charleroi, Eterbeek et Ixelles. Obtiendront-ils gain de cause? On peut en douter!

    Une proposition de loi visant à définir des critères permanents de régularisation a été déposée au Parlement mais, à ce jour, elle n’a pas encore été examinée par le gouvernement qui a clairement décidé de faire la sourde oreille.

    Quand on sait que certains sans-papiers travaillent parfois pour moins de 2 euros de l’heure, on comprend l’enthousiasme pour le moins modéré des formations politiques les plus proches du patronat. La soif de profits de certains exploiteurs exige, c’est un fait, la formation d’un tiers-monde intérieur taillable et corvéable à merci… Tout ceci explique la réticence des libéraux flamands comme wallons à vouloir régler le problème.

    Ce qui est moins compréhensible, c’est l’attitude des soi-disant progressistes sur cette question. D’un côté, PS et Ecolo se battent comme des chifonniers, chacune des deux formations faisant des propositions similaires mais sans jamais parler d’une seule voix. Cela en dit long sur le manque de volonté politique visible dans le chef du PS de se mettre en porte-à-faux par rapport à son partenaire libéral. On retrouve, par ailleurs, cette attitude dans d’autres questions qui attendent désespérément un coup de barre à gauche. L’attitude des sociaux-chrétiens francophones est, par contre, beaucoup plus claire. Le CDH n’envisage, en effet, qu’une politique de « régularisation conjoncturelle ». Mais, justement, régulariser au cas par cas, c’est exactement ce que veut faire ce gouvernement. Sur ce dossier, on peut dire que les « humanistes » auront, en définitive, réussi à se faire mousser sans jamais se départir d’un profil de parti de gouvernement.

    Au total, si on fait le compte, en additionnant les militants des milieux associatifs chrétiens aux électeurs socialistes et écologistes solidaires des sans-papiers (et sans oublier ces derniers bien sûr), ça en fait du monde en quête objective d’alternative. A bon entendeur,…

  • Leçons de la lutte contre le pacte des generations. Un nouveau parti des travailleurs est nécessaire et possible!

    Leçons de la lutte contre le pacte des generations.

    FGTB et CSC ont rejeté la dernière version du pacte des génération, reflétant ainsi le mécontentement de la base. Si cela ne dépendait que de celle-ci, la grève aurait certainement duré jusqu’à la chute du pacte, si nécessaire celle du gouvernement, voire de tout l’establishment politique. Mais le mouvement n’est pas allé jusque là. Pourquoi? Les directions syndicales ont tout fait pour freiner la contestation. Avec ces directions, les syndicats ne disposent ni d’un programme pour sortir de la crise, ni d’un instrument – indépendant du patronat et de la bourgeoisie – pour traduire politiquement leurs revendications. La lutte contre le pacte des générations a dévoilé les grandes faiblesses du mouvement. Le MAS offre quelques propositions pour les surmonter.

    Eric Byl

    Les partis gouvernementaux, dont le PS et le SP.a, tiennent à leur pacte. Quant aux partis d’opposition, tous trouvent que le pacte n’est pas assez violent. C’est le cas du CD&V qui plaide pour une réduction des charges sociales de 3 milliards d’euros tandis que le Vlaams Belang va jusqu’à proposer 6 milliards d’euros. Aucun parti représenté au parlement, pas même un parlementaire ou un sénateur n’était prêt à défendre les positions syndicales. Voilà la «démocratie représentative». Deux syndicats organisant ensemble 2,8 millions de personnes, environs 70% des travailleurs et presque 50% des électeurs, ne trouvent aucun parlementaire prêt à considérer leurs points de vue. La Démocratie? Certainement pas pour nous!

    La social-démocratie ou de nouvelles formations?

    PS et SP.a sont au pouvoir depuis 18 ans. Durant cette période, le nombre officiel de pauvres a doublé jusqu’à 1,5 millions! L’index à été miné, les allocations réduites au minimum, la sécurité sociale pillée, les contrats de travail vidés, les entreprises publiques et les bâtiments vendus à bon compte aux investisseurs privés et/ou aux spéculateurs. Beaucoup de travailleurs continuent à voter pour ces partis, certains ayant toujours leur carte, mais ils les considèrent au mieux comme le moindre mal, et pas comme des instruments pour défendre leurs intérêts. Le personnel politique ne se sélectionne pas sur base de l’engagement ou du mérite, mais sur base de naissance (Fréderic Daerden, Alain Mathot, Philippe Van Cau…) ou de loyauté envers l’appareil.

    Mais la théorie du moindre mal a ses limites. De plus en plus de travailleurs décrochent. Certains deviennent fatalistes, d’autres, par manque d’alternative à gauche, tombent finalement dans la toile de l’extrême-droite. Ces 15 dernières années ont démontré que «le moindre mal» peut au mieux ralentir la croissance de l’extrême-droite, mais certainement l’arrêter. Ceci n’est possible que si la gauche offre une alternative conséquente et crédible à la politique de casse néo-libérale. Celui qui place ses espoirs dans le PS ou le SP.a, ou dans SPa-Rood, vit dans une époque révolue. Dans le cas hypothétique où le PS et le SP.a pourraient refaire un tournant à gauche, ce ne sera plus sous pression de l’intérieur, mais justement sous celle de l’extérieur.

    L’apparition de nouvelles formations comblant, au moins partiellement, le vide laissé par la capitulation totale de la social-démocratie est un phénomène mondial. Dans certains cas, de tels partis se créent à partir de scissions de la social-démocratie et/ou d’anciens partis communistes (IU en Espagne, RC en Italie, WASG en Allemagne, PSOL au Brésil). En général, ils attirent des couches précédemment inorganisées, et parfois la gauche radicale y joue un rôle dynamisant. Leur succès se base principalement sur des expériences de lutte, comme contre l’Agenda 2010 en Allemagne.

    Certains pensent que la balle est dans le camp de la gauche radicale, qui doit abandonner les débats et polémiques, rassembler ses forces et initier une formation de gauche massive. Le MAS n’est pas insensible à cette volonté d’unité. En ’99 nous avons invité toute la gauche radicale à faire une alliance. Cette dernière décennie, nous avons invité 3 fois le POS et une fois le PTB à se présenter avec nous. Nous avons déposé des listes communes avec le PC, le POS et Leef et aussi participé à Debout! Mais nous n’avons jamais eu l’illusion que de telles initiatives pourraient remplacer une nouvelle formation. La gauche radicale consiste principalement en des gens qui sont arrivés à des idées socialistes à travers un processus de pensée abstraite. La masse des travailleurs et des jeunes apprend sur base d’expériences concrètes. Ceci explique pourquoi des partis de masse se forment à travers des évènements de masse et pas uniquement en regroupant la gauche radicale.

    La phrase «Celui qui regarde à gauche du PS et du SP.a voit le PTB» n’est que du verbiage. Comme si les travailleurs tiraient massivement des conclusions révolutionnaires de la lutte contre le pacte de générations, ou encore suivaient le stalinisme! Bien des travailleurs ont compris que le PS et le SP.a sont des freins pour leur lutte. Certains recherchent une formation qui n’est plus un frein. Une petite minorité adhère au MAS trotskiste ou au PTB stalinien, mais la grande majorité de ces travailleurs n’est pas encore prête à choisir un courant spécifique.

    Le MAS le comprend et veut aider à réaliser une nouvelle formation, mais insiste parallèlement sur la nécessité de pouvoir garder son identité. Nous pensons que cela sert au mieux les travailleurs.

    Les possibilités de création d’une nouvelle formation

    La capitulation de la social-démocratie et le tournant encore plus à droite de la démocratie chrétienne ne sont évidemment pas des nouveautés. Les liens de la CSC/ACV avec le CD&V et de la FGTB/ABVV avec le PS et le SP.a expliquent pourquoi patronat et gouvernement sont capables d’appliquer leur politique anti-sociale. Un gouvernement de droite, sans rapports privilégiés avec les syndicats, serait tombé depuis longtemps. Casser les liens avec la social-démocratie est devenu aujourd’hui une condition pour sauvegarder nos acquis et vaincre la démoralisation.

    Depuis ’95, le MAS plaide pour un nouveau parti des travailleurs. Cela était à ce moment déjà une nécessité objective. Mais la conscience des travailleurs suit en général la réalité avec un certain retard et se développe par bonds sous la pression des évènements concrets. Pendant la lutte contre le pacte des générations, le fossé entre la base syndicale et le PS, le SP.a et le CD&V est devenu palpable. Nos militants sont tous revenus des piquets du 7 octobre avec des rapports semblables. En conséquence, le MAS a décidé de lancer une pétition (www.partidestravailleurs.be), de concentrer son intervention le 28 octobre autour de trois stands avec à chaque fois une cinquantaine de militants, surmontés de calicots qui appelaient la FGTB/ABVV à casser avec le PS et le SPa et la CSC/ACV à casser avec le CD&V (et pour autant que cela ne soit pas encore fait, avec le cdH) et de mena une campagne pour un nouveau parti des travailleurs.

    Evidemment, la création d’une telle formation et la cassure avec la social-démocratie ne se fera pas du jour au lendemain. Le ton dénigrant utilisé par la presse lors de l’action syndicale au congrès du SP.a à Hasselt était frappant. Les journaleux se sont réjouis de l’arrogance de Vande Lanotte lorsqu’il a déclaré que celui qui tourne le dos au SP.a regarde vers la droite, et ont tourné au ridicule l’action syndicale aux portes du congrès. SPa-Rood par contre, une initiative pourtant très limitée, a été gonflée jusqu’à des proportions incroyables afin de ramener les militants syndicaux dans le giron du SPa.

    Mais, à la base, monte la grogne. La délégation FGTB d’Agfa Gevaert a fait un communiqué de presse appelant explicitement le sommet syndical à se retirer du bureau du SPa. A la CMB de Liège la discussion sur la rupture avec le PS dure depuis plusieurs semaines.

    Des secrétaires et des délégations ont signé la pétition. Dans le Limbourg, des délégués, entre autres de Ford et de Sappi, se sont réunis avec l’ancien parlementaire SP.a, Jef Sleeckx afin de tâter le terrain pour une nouvelle initiative et il en a été de même à Gand. A Anvers, les délégués de la Chimie se sont réunis avec Sleeckx. Ils veulent organiser un grand débat sur les liens entre les syndicats et le SP.a et le CD&V. Si cela s’avère un succès, il faudra organiser des débats semblables à Liège, Bruxelles, Gand et Charleroi.

    Selon Sleeckx, et le MAS le rejoint sur ce point, une nouvelle formation devra être organisée au niveau national et non pas sur base communautaire. Toujours selon Sleeckx, elle devra s’ouvrir tant aux travailleurs de la CSC qu’à ceux de la FGTB, tant aux Belges qu’aux immigrés, aux anciens et qu’aux plus jeunes,… Les travailleurs de la chimie d’Anvers ont décidé à juste titre de tenir leur débat en terrain neutre. Ainsi espèrent-ils ne pas effrayer les syndicalistes de la CSC.

    Selon le MAS, une nouvelle formation aura besoin dans un premier temps d’une structure fédérative, dans laquelle divers courants pourront collaborer sur base de consensus. Ceci est nécessaire afin de créer une relation de confiance et d’éviter qu’un ou l’autre courant se sente limité dans ses droits. C’est un message aux travailleurs chrétiens, la garantie qu’ils seront écoutés.

    Un programme de gauche conséquent qui rompe avec la politique néo-libérale

    Jef Sleeckx veut un mouvement où la base décide. Le MAS est complètement d’accord. Les débats politiques ne peuvent, comme c’est le cas dans les partis classiques, être limités à un petit groupe de patrons de parti, mais chaque travailleur doit avoir la possibilité de contribuer aux discussions. Nous pensons qu’il faut partir des besoins concrets des travailleurs et de leurs familles. Pour résorber le chômage, les partis traditionnels ne plaident que pour des baisses de charges sociales et une flexibilité extrême. Nous pensons par contre qu’il vaut mieux répartir le travail disponible entre tous, évidemment sans perte de salaire sans quoi le pouvoir d’achat et donc l’économie seraient minés.

    La libéralisation et la privatisation n’ont rien apporté aux travailleurs. Ce sont les patrons qui se sont enrichis. A la Poste et à la SNCB, la libéralisation revient à fournir moins de services à un prix plus élevé, avec moins de personnel. Le statut de fonctionnaire public se dégrade. Le succès de Belgacom s’est fait au détriment de 10.000 emplois et ave un rythme de travail destructeur pour ceux et celles qui ont eu la chance de rester. Les profits sont énormes puisque nous, contribuables, avons pris en charge le coût social. Le MAS veut mettre fin aux libéralisations et aux privatisations et renationaliser tous nos anciens services publics, mais cette fois sous contrôle des travailleurs et plus sous celui des managers qui ne font que du sabotage dans l’intérêt du secteur privé.

    Le MAS s’oppose à la régionalisation de la sécurité sociale puisque celle-ci conduira à une compétition entre les régions, dans laquelle celle qui assainira le plus obtiendra les investissements. Cela mènera, tant en Flandre qu’en Wallonie et à Bruxelles, à la casse de nos acquis sociaux. Nous sommes par contre en faveur d’un programme massif de construction de logements sociaux afin de combattre l’augmentation étouffante des loyers et des prix d’achat des habitations.

    Le MAS pense que ces mesures, ou toutes autres semblables, se heurteront à la résistance du patronat et de son appareil politique, juridique et médiatique. Seule une société où les travailleurs et leurs familles détiennent ces leviers de commande, une société socialiste, peut répondre à leurs justes besoins. Le MAS veut apporter ces points de programme et d’autres dans une nouvelle formation, non pas en tant qu’ultimatum, mais comme contribution avec celles d’autres courants et individus.

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