Tag: Campagne Solidarity

  • Camp d’été 2020 : une édition historique !

    « Comprendre le monde pour le changer », c’est sous cette devise inspirée par Karl Marx que les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et le Parti Socialiste de Lutte (PSL) organisent chaque année leur camp d’été, qui s’est tenu cette année du 1er au 6 juillet.

    Cette fois-ci, il était évident qu’il allait être question d’une édition exceptionnelle à plus d’un titre. Le respect des mesures sanitaires impliquait de revoir de fond en comble l’organisation pratique du camp, de la cuisine aux divers ateliers de discussion. Dans les faits, il n’y a pas eu un camp, mais bien trois séparés, un pour les plus jeunes et deux pour les travailleurs ; les deux derniers étant de plus séparés en différentes bulles de vie. Un vrai casse-tête ! Mais c’était un prix bien léger à payer pour être en mesure de tenir ce camp.

    Au final, pas moins de 131 personnes ont participé à ce camp marqué par un grand enthousiasme. Cela s’est remarqué avant même que le camp ne commence puisque le traditionnel « précamp », qui regroupe traditionnellement quelques camarades chargés de l’organisation pratique de l’événement, a cette année-ci regroupé une trentaine de jeunes impatients de déjà entamer les discussions ! Et certains, se sont même rendus jusqu’au camp en vélo en 3 jours, pour déjà profiter d’un bon équilibre entre détente et discussions politiques.

    Ce camp était évidemment marqué par la crise sanitaire qui a exposé l’étendue de l’incapacité du capitalisme à assurer le progrès de la société. Un meeting a été consacré à ce thème durant le camp, intitulé « Nous ne paierons pas leur crise » ! L’autre élément fort de l’actualité a évidemment été l’extraordinaire mouvement antiraciste international Black Lives Matter, qui a pris une connotation particulière en Belgique avec l’anniversaire de l’indépendance du Congo obtenue il y a 60 ans. Deux autres moments forts du camps étaient d’ailleurs consacré au lancement de la Campagne Solidarity, sous la devise chère aux Black Panthers « combattons le racisme par la solidarité », et à l’indépendance du Congo, un échange extrêmement intéressant avec Alain Mandiki, par ailleurs auteur d’un livre sur le génocide au Rwanda édité par les éditions marxisme.be.

    Il est impossible de résumer correctement ici la teneur de ces 6 jours d’échange, mais précisons tout de même que chaque discussion était orientée vers l’action, afin de mieux nous armer vers les campagnes que nous menons cet été et que nous allons mener à la rentrée dans ce contexte particulier de crise du capitalisme sur tous les fronts : économique, social ou encore écologique.

    Au cours de cet événement, 12 personnes ont décidé de rejoindre le PSL tandis que d’autres ont fait part de leur volonté de faire de même après avoir pu prendre le temps de revenir sur certaines notions. Nous vous invitons bien entendu à faire de même !

  • Combattre le racisme par la solidarité !

    L’explosion de colère qui a suivi le meurtre de George Floyd est rapidement devenue un mouvement de masse en faveur du changement. En premier lieu pour les Noirs qui ne tolèrent plus le racisme qu’ils subissent au quotidien. Cela a inspiré des millions d’autres personnes à descendre dans la rue par solidarité. Ce mouvement unit la jeune génération, mais aussi la classe des travailleurs, dans la solidarité et la lutte.

    Par Michael

    Le racisme structurel et la violence policière sont directement liés à la pauvreté insupportable, aux salaires de famine et à la misère sociale dans la société américaine particulièrement inégalitaire. ‘‘Tout le système est coupable’’, disent-ils. C’est toute une génération qui sort dans la rue pour défendre ses intérêts communs contre les méthodes de “diviser pour mieux régner” du gratin capitaliste et de Trump en particulier.

    Le mouvement a un impact. Selon plusieurs sondages d’opinion, le mouvement est soutenu par 65 % des Américains. Une nette majorité soutient de nombreuses mesures contre la violence policière. Ceci est en soi une réponse à l’idée selon laquelle Trump représenterait la majorité de la population américaine. Trump a été élu parce qu’il n’y avait pas, face à lui, de parti représentant les intérêts de la classe ouvrière. Cela peut radicalement changer sur base de la mobilisation sociale et de l’organisation des travailleurs et de la jeunesse.

    Cette étincelle a également suscité un débat sur le racisme en Belgique. Les statues et les symboles du racisme, de la traite des esclaves et du colonialisme doivent disparaître ! Là aussi, les jeunes n’acceptent plus le racisme structurellement ancré dans nos rues, sur le marché de l’emploi, sur le marché locatif et dans le discours politique. Ce racisme a été sciemment stimulé par la N-VA ces dernières années. Le Vlaams Belang en récolte aujourd’hui les fruits dans les sondages. Tout comme aux États-Unis, un mouvement de protestation peut riposter aux populistes de droite et à l’extrême droite.

    La solidarité est l’arme avec laquelle nous pouvons combattre la stratégie de “diviser pour mieux régner” de l’establishment capitaliste : c’est ainsi que nous pouvons unir toutes les victimes du capitalisme et de la discrimination. Nous pouvons renforcer cela par des revendications qui soulignent nos intérêts communs. La discrimination règne là où il y a pénurie : la lutte contre le racisme est donc un combat pour des logements abordables, des emplois décents et un salaire d’au moins 14 €/h pour toutes et tous, sans distinction d’origine, de couleur de peau ou de genre.

    Il est essentiel d’investir massivement dans l’enseignement et dans les services publics pour nous en prendre aux problèmes sociaux. Nous avons besoin de centres de jeunesse et de loisirs qui soient abordables et accessibles à toutes et tous. Les partis traditionnels ont démantelé notre tissu social, pour ensuite pointer du doigt des groupes entiers de la population par la répression et les contrôles au faciès. Les richesses existent : il faut les investir dans la collectivité au lieu de les laisser disparaître dans les poches des grosses fortunes.

    Nous vivons dans un monde où l’exploitation coloniale a été remplacée par l’exploitation des multinationales qui s’enrichissent grâce à des conditions de travail terribles, encore pires dans le monde néocolonial qu’ici. Les ressources naturelles sont volées, des gouvernements corrompus sont maintenus au pouvoir et, si nécessaire, les intérêts des capitalistes sont sauvegardés par des guerres et des massacres. Les multinationales sont responsables des tragédies humaines qui conduisent tellement de gens à fuir leur région. C’est à elles qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !

    Un monde débarrassé de la cupidité capitaliste est possible, mais nous devons nous battre pour l’obtenir. La solidarité internationale est cruciale dans ce combat, afin de pouvoir mobiliser pleinement la force de notre nombre avec toutes celles et ceux qui travaillent, qui sont opprimés et exploités. Organisons-nous pour lutter contre le système et défendre une alternative ! Les actions contre les symboles peuvent mener à une lutte contre le capitalisme dans son ensemble, un système qui a besoin du racisme et de la discrimination pour assurer la domination d’une infime élite toujours plus riche.

    Vous voulez agir dans votre école ou sur votre campus, dans votre quartier ou votre commune, sur votre lieu de travail ou ailleurs ? Contactez-nous et lancez un comité local de la Campagne Solidarity !

  • Implique-toi dans le combat antiraciste avec la campagne Solidarity !

    La crise du coronavirus a montré une fois de plus à quel point le contraste est énorme entre riches et pauvres. Le meurtre de George Floyd aux Etats-Unis a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, après quoi la mobilisation de masse de Black Lives Matter a fait vaciller le système. Les jeunes du monde entier ont estimé que cela avait un sens et sont eux aussi entrés en action. Après les grèves pour le climat, la ‘‘Génération protestation’’ est à nouveau descendue dans la rue. Comment construire un puissant mouvement antiraciste en Belgique ?

    Par Arne (Gand)

    Trop, c’est trop !

    Nous partageons le rejet de la division et la volonté d’organiser des manifestations. Avec la Campagne Solidarity, nous voulons réunir les jeunes et les travailleurs pour lutter contre toutes les formes de discrimination, mais aussi contre le capitalisme qui, en tant que système inégalitaire, est à l’origine du racisme et d’autres formes de divisions. Nous voulons agir de manière concrète lorsqu’une discrimination se produit, sous quelque forme que ce soit. De cette façon, nous pouvons réduire le niveau de ce qui est acceptable, tout comme l’a fait la mobilisation de Black Lives Matter.

    Des premières actions ont déjà eu lieu dans notre pays. Le 1er juin, une action a été organisée à Gand à l’initiative de la Campagne ROSA en présence de 500 personnes. Les règles de distanciation physique ont été respectées et il y avait des masques et du gel en suffisance pour chacune et chacun. La participation à cette manifestation était moins risquée qu’une visite au supermarché ou qu’une journée de travail en certains endroits, mais nous avons quand même reçu, en tant qu’organisateurs, deux amendes. Pendant le week-end des 6 et 7 juin, 25.000 personnes sont descendues dans les rues d’une dizaine de villes. Il s’agissait de rassemblements, quel que soit le nombre de personnes présentes. La droite a profité par la suite de quelques troubles à Bruxelles pour rejeter ces actions comme étant irresponsables et dangereuses.

    Cela a eu un effet négatif et l’interdiction des actions collectives a également pesé, mais de nouvelles actions ont suivi. Le 20 juin, à Namur, une action a par exemple eu lieu à l’initiative de la Campagne ROSA et du PSL. Nous devons nous organiser pour lutter contre cette intimidation des autorités, mais aussi pour être plus forts lorsque nous descendons dans la rue.

    “Nous ne sommes pas dépassés par le nombre, nous sommes inorganisés ”

    Les premières semaines du mouvement belge Black Lives Matter ne se sont pas déroulées comme prévu, mais nous avons pu constater qu’un potentiel est bien présent. La colère et l’indignation face au racisme quotidien et structurel sont très fortes. Transformer cela en une lutte concrète permettrait de construire un puissant mouvement antiraciste. Nous en avons besoin car nous ne pouvons pas compter sur les politiciens traditionnels. Que font-ils réellement pour remédier au problème ? Nous devons nous organiser !

    La Campagne ROSA, EGA, Blokbuster et le PSL ont souvent pris l’initiative de la lutte contre le racisme, le sexisme et l’homophobie au cours des dernières années et décennies. Blokbuster a rassemblé les jeunes contre le Vlaams Blok dès sa première percée au début des années 1990. La Campagne ROSA a organisé la mobilisation contre le sexiste Jeff Hoeyberghs et le cercle d’extrême droite KVHV à l’UGent. La Campagne ROSA avait précédemment joué un rôle crucial pour restaurer la tradition combattive de la journée du 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. EGA et la Campagne ROSA ont contribué aux mobilisations lorsque les néonazis de Dries Van Langenhove et Schild&Vrienden se sont fait connaître. Après plusieurs cas de violences homophobes, nous avons également organisé plusieurs actions à Gand.

    Nous voulons partager ces expériences et les renforcer en faisant campagne cet été avec des jeunes et des travailleurs contre le racisme, la violence policière, les symboles de l’oppression coloniale,… Cet été, nous partirons en tournée avec la Campagne Solidarity. Nous irons dans les parcs, les marchés, les rues commerçantes, à la mer,… pour y rencontrer des gens et tenter de les convaincre de s’impliquer.

    Nous voulons ainsi réunir jeunes et travailleurs pour mettre en place des comités d’action et discuter de ce qu’il faut faire pour lutter le plus efficacement possible contre le racisme. Ces comités d’action nous permettront de réagir plus rapidement et plus efficacement aux incidents de racisme, de sexisme ou d’homophobie. En outre, nous pouvons renforcer ou aider à lancer d’éventuels appels en faveur de nouvelles journées d’action nationales.

    Combattre le racisme par la solidarité et le capitalisme par le socialisme

    Malcolm X avait raison quand, sur la base de ses expériences concrètes de lutte, il est finalement parvenu à la conclusion qu’il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme. Les capitalistes ont besoin de diviser la classe des travailleurs pour dévier l’attention de l’énorme quantité de richesses qu’ils empochent. Ils divisent pour régner. Leur cupidité crée des pénuries dans tout un tas de domaines. Les politiciens de droite et d’extrême droite abusent du mécontentement causé par ces manques et dévient la colère d’une bonne partie de la population vers les jeunes et les travailleurs issus de l’immigration. Ils les utilisent comme des boucs émissaires pour se taire quant aux véritables responsables du manque de moyens.

    La campagne Solidarity s’oppose au capitalisme et défend une alternative socialiste, c’est-à-dire une société dans laquelle la classe des travailleurs possèderait et gérerait elle-même les secteurs clés de l’économie, afin que les richesses et les ressources disponibles puissent être utilisées pour satisfaire les nécessités sociales sur base d’une planification démocratique. Ainsi, les intérêts de l’être humain et de la planète seraient véritablement centraux. Pour y parvenir, nous devons nous organiser et intensifier la lutte. Agir ensemble dès aujourd’hui contre le racisme est un premier pas vers la construction d’un rapport de force qui nous permettra de renverser le capitalisme. Rejoignez-nous, construisez la Campagne Solidarity !

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