Tag: Bruxelles

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 29 octobre. Bruxelles. 19h, Garcia Lorca. Assemblée Générale de Gauches Communes : évaluation de la campagne électorale.
    • Lu. 29 octobre. Anvers. 19h30. Assemblée générale du PSL et discussion sur la situation politique au Népal.
    • Ma. 30 octobre. Liège. 19h, auditoire ‘Grand Physique’ à l’ULg : Meeting des Etudiants de Gauche Actifs : "Le Marxisme aujourd’hui"
    • Me. 31 octobre. Gand. Cantus Rouge.
    • Di. 11 novembre. Genk. Manifestation contre la fermeture de Ford Genk.
    • Me. 14 novembre. Journée internationale d’action contre l’austérité. Manifestation place Schumann et grève générale lancée par la FGTB Liège-Huy-Waremme.
    • Me. 28 novembre. Ixelles. Protestations de la Ligue des Droits de l’Homme contre les Sacntions Admionistratives Communales. 13h, maison communale d’Ixelles (168 Chaussée d’Ixelles).
    • 1-2 décembre : Congrès National du PSL

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    Ford: Tous à la manifestation du 11 novembre !

    Cette semaine, le Limbourg entier est tombé sous le choc de l’annonce de la fermeture du site de Ford à Genk. Mais la colère et la volonté de résister sont aussi présents, comme ont pu le constater les militants du PSL, du Limbourg et d’autres provinces, qui se sont rendus à plusieurs reprises au piquet de Ford Genk.

    Une grande manifestation est prévue pour le dimanche 11 novembre. Nous appellons le plus grand nombre possible de personnes à se mobiliser pour faire de cette manifestation un véritable succès. Un grand cortège combatif et déterminé pourrait constituer un excellent point de départ dans la lutte contre la fermeture du site.

    Le PSL appelle tous ses membres et sympathisants disponibles à être présents à cette manifestation avec leurs collègues, leurs amis, leur famille… Nous voulons former une délégation dans la manifestation et distribué nos tracts et nos journaux.


    Préparation de notre Congrès National

    Durant ce mois de novembre, toutes nos sections consacreront une grande attention à la préparation du Congrès National du PSL, qui se tient tous les deux ans. Pour le PSL, il s’agit d’un moment crucial de réflexion collective et de formation politique. Les discussions du Congrès se font sur base d’un texte de perspectives politiques et d’évaluation organisationnelle. Ces deux textes sont disponibles pour les membres sous la forme d’un bulletin interne après avoir été discuté et voté lors de la réunion du Comité National d’octobre.

    Le texte de perspectives est assez long (une cinquantaine de pages) et comprend une multitude d’informations et d’arguments. Être en mesure d’en profiter pleinement signifie de sérieusement l’étudier en préparation des discussions qui auront lieu dans les sections. Ensuite, ces dernières éliront librement les membres qui recevront un mandat pour le Congrès. Ce Congrès est ouvert à tous les membres et chacun pourra y voter, mais une distinction existe entre les mandataires qui ont un droit de vote effectif et les autres qui ont un droit de vote consultatif. Concrètement, il y a dans chaque section un mandat pour trois membres cotisants.

    La diffusion des textes est organisée par les responsables de section. Après le vote du texte au Congrès et l’insertion de modifications éventuelles, il sera également publié pour être lu à l’extérieur du parti.

    Le Congrès National commencera le vendredi 30 novembre avec un rapport international qui sera donné par un représentant du Comité pour une Internationale Ouvrière. Le samedi sera consacré à l’examen du texte de perspectives et le dimanche, les participants se pencheront sur le rapport politique et organisationnel de notre travail. Enfin, le Congrès se terminera ce jour-là par un vote des textes et l’élection d’un nouveau Comité National.

    L’inscription au Congrès est obligatoire et doit être faite pour le 17 novembre. La participation à cet événement revient à 50 euros pour les non-salariés et à 70 euros pour les salariés (cela comprend l’hébergement et les repas). Le Congrès prendra place au Barkentijn, à Nieuport.


    Bruxelles. Evaluation de la campagne électorale.


    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    En ces temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire…

    Les rapports d’inégalité de classe ont atteint des écarts jamais atteints par le passé, l’aliénation qui découle de ces injustices touche un peu plus fort et un peu plus de citoyens du monde chaque jour. La misère qu’engendre le capitalisme et son mode de fonctionnement basé sur l’exploitation dans les pays ne bénéficiant pas d’un niveau d’industrialisation capable de concurrencer les pays dits « riches »n’en finit pas de perdurer et de s’étendre. Le fait que TOUT dans notre société soit intimement lié à l’argent, et à l’avidité qui va de pair, amène des dérives sur les plans écologiques, socio-relationnels et productifs qui pourraient difficilement être pire dans la mesure où le système qui maintient tout cela en place encourage l’homme à utiliser toutes ses capacités, non pas pour contribuer au bien-être de la société, mais bien plutôt pour profiter de son voisin avant qu’il ne profite de lui.

    Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore j’ai décidé d’entrer en dissidence ! Après m’être senti bien seul pendant des années, j’ai découvert qu’il existait d’autres personnes prêtes, tout comme moi, à chercher une alternative faite de bon sens et de volonté d’améliorer les relations entre hommes et avec la nature pour enfin montrer à dieu sait qui, que l’homme est capable de faire preuve de respect et de compassion envers les siens. Alors viens lutter avec nous pour poser les bases matérielles d’une société nouvelle.

  • Ford. Pas de funérailles mais un plan d’action ! Nationalisation et reconversion du site !

    Ce mercredi 24 octobre 2012 fut une journée sombre pour les travailleurs de Ford, pour les habitants de Genk et des communes voisines ainsi que pour tous les travailleurs du pays. Par communication vidéo, la direction du géant automobile a annoncé la fermeture du site de Genk et le déménagement de la production du modèle Mondeo à Valence.

    Par Eric Byl

    L’abattement et la colère sont grands parmi les 3.996 ouvriers et les 268 employés de Ford Genk. Des larmes coulent. D’un jour à l’autre, leur avenir part en fumée. Au moins autant de travailleurs des nombreux sous-traitants sont également touchés. Mais sur les marchés financiers, c’est la fête. Les actionnaires se sont à nouveau enrichis de 3% en deux jours. Politiciens, patrons et autres spécialistes, qui n’ont pourtant jamais travaillé sur une chaîne de production, sortent déjà leurs analyses. L’an dernier, la multinationale a enregistré un profit record de 20,2 milliards de dollars. Mais ce n’est pas cela qui est visé : il faut s’attaquer une seconde fois aux travailleurs, mais cette fois-ci par l’intermédiaire de leurs salaires différés, les prétendues ‘‘charges sociales’’.

    Primes de départ et prépensions

    Ce n’est pas facile de s’opposer aux restructurations et aux fermetures. La compétition accrue a provoqué une surcapacité du secteur. La crise économique et les plans d’austérité appliqués partout en Europe réduisent encore le marché. C’est aussi le cas en Belgique, surtout depuis l’installation d’un gouvernement d’austérité. Il est donc compréhensible que, sous ces conditions, nombreux sont ceux qui espèrent obtenir la prime de départ la plus élevée possible. Pour le moment, le montant de 77.000 euros bruts circule, mais il n’en restera que la moitié en net. Les travailleurs des sous-traitants ne recevront même pas ça.

    Les travailleurs ont déjà dû céder 12% de leur salaire et, en plus, le rythme de travail a fortement augmenté ces dernières années, jusqu’à atteindre un rythme insupportable. Lire, calculer, diner et signer des contrats, c’est facile à faire jusqu’à 65 ans voir voire plus, mais vingt ou trente années en production, ça se fait sentir. Si le gouvernement accorde les prépensions aux travailleurs malgré l’opposition de De Croo, il est compréhensible que beaucoup d’entre eux saisissent l’occasion sous la contrainte de la peur.

    La fermeture n’est pas une option

    Nous ne sommes plus à l’époque dorée où il était encore facile d’obtenir un boulot à l’usine du coin. La prime de départ sera vite dépensée et celui qui n’a pas de carrière complète peut s’attendre à une mauvaise surprise à son 65e anniversaire. Où trouver à l’heure actuelle un autre emploi ? La crise est omniprésente dans toute la Belgique, dans toute l’Europe et partout dans le monde. Il ne peut pas être question de fermeture dans ces conditions.

    Cette fermeture ne sera pas seulement un drame pour les 10.000 familles dont le pain est ôté de la bouche. Elle coûtera largement 10 milliards à l’économie belge, principalement en pertes de cotisations sociales et de revenus d’impôts ainsi qu’en dépenses supplémentaires en allocations. Cela entraînera sans doute encore plus d’économies dans l’enseignement et dans les services publics. Dans les communes touchées, les finances seront minées avec des conséquences dramatiques pour le personnel communal et les services sociaux. Le Limbourg sera à nouveau changé en désert social.

    Nous ne pouvons pas laisser l’avenir de la collectivité aux mains des multinationales !

    Même si la multinationale est juridiquement propriétaire du site, celui-ci a été construit par les générations consécutives de travailleurs, avec aussi les largesses des autorités qui ont puisé dans les cotisations sociales et les impôts payés par la population belge. Des années durant, les actionnaires ont empoché de beaux profits. Nous voyons aujourd’hui à quoi conduit ce transfert de richesses de la collectivité vers une poignée d’actionnaires privés.

    Nous ne pouvons laisser l’avenir du site et de la communauté entre les mains des multinationales qui ne visent que le profit. Les politiciens pleurent des larmes de crocodile en prétendant qu’ils sont impuissants. En réalité, il leur manque juste la volonté politique. Avec les médias, ils ont déjà orchestré l’enterrement. Pourquoi ne pas imposer le choix suivant à Ford : soit sauvegarder le site et chaque emploi, soit subir l’expropriation des installations et des terrains ?

    Une alternative socialement et écologiquement responsable

    Le secteur financier l’avait déjà démontré, celui de l’automobile le confirme : le libre marché ne peut pas garantir des conditions stables de travail et de vie. Nous sommes actuellement capables de produire plus que ce que nous n’avons jamais pensé réalisable, mais cela n’entraîne que la surcapacité et à l’engorgement du trafic. L’époque où une usine automobile n’était pas convertible est depuis longtemps dépassée. A Genk, la production peut être facilement transformée avec des adaptations limitées et une reprogrammation des outils pour une production socialement utile et écologiquement responsable.

    Pourquoi balancer à la poubelle un site si performant ? Nous disposons du savoir pour développer des moyens de transport écologiquement responsables et pour répondre aux problèmes de trafic. Pourquoi ne pas mettre cela en œuvre maintenant que les installations se libèrent et que nous disposons de travailleurs expérimentés ? Pourquoi ne pas enfin créer une entreprise publique pour le développement d’une mobilité écologiquement responsable et rationnellement planifiée ? Le temps de convertir le site, des travailleurs pourraient partir en prépension, ce qu’ils ont déjà bien mérité, ou au chômage technique, comme c’était déjà le cas à Ford, mais alors cette fois avec une prime supplémentaire.

    Manifestation de masse le 11 novembre : nationaliser pour sauver l’emploi !

    Nous savons que cela va à contre-courant de la tendance globale aux privatisations. Ce ne sera pas facile. Il faudra établir de puissants rapports de force pour obliger les autorités à suivre cette voie. Les travailleurs ont bloqué l’entreprise, ils organisent l’activité aux piquets de grève par équipes. De nombreuses discussions et une bonne organisation seront nécessaires pour convaincre chacun de ne pas décrocher du mouvement. Mais nous ne sommes pas seuls. Les travailleurs de la sous-traitance sont dans le même bateau. De plus, une vague de restructurations et de fermetures envahit tout le Limbourg, toute la Belgique et toute l’Europe.

    Aujourd’hui, aucun travailleur ne se sent plus en sécurité. C’est la raison pour laquelle nous avons l’opinion publique avec nous. Mobiliser cette force, dans les entreprises, dans les écoles et les universités et dans les quartiers, c’est le défi à relever pour la manifestation de masse du 11 novembre. N’en faisons pas cette fois-ci une marche funèbre, mais utilisons-la comme un levier pour la prochaine mobilisation ! Chaque mobilisation n’exige pas seulement un plan d’action détaillé et démocratiquement élaboré, mais aussi une perspective, un objectif à la hauteur de l’effort exigé.

    Nous pensons que seule y correspond la nationalisation du site pour sauver l’emploi. Contrairement au plan social, cela offre un avenir attractif, non seulement aux travailleurs de Ford, mais aussi à ceux des sous-traitants et à toute la communauté. Cela provoquerait un exemple optimiste et un grand enthousiasme parmi tous les travailleurs du pays également confrontés à des restructurations et à des fermetures. Ford nous a appris que nous n’avons pas besoin d’une direction qui ne pense qu’à la rentabilité pour remplir les poches des actionnaires, mais que les travailleurs sont plus aptes à gérer l’entreprise en fonction de l’emploi et des besoins de toute la collectivité.

    Pour une grève générale européenne le 14 novembre !

    Il n’y a rien à attendre de la part des politiciens actuels. Les ‘nationalisations’ sont interdites par l’Europe, sauf quand il s’agit de socialiser les pertes et de privatiser les profits. Mais en Europe aussi nous ne sommes pas seuls. Le 14 novembre, une journée internationale d’action contre l’austérité est prévue. En Espagne et au Portugal – peut-être également en Grèce, à Malte, à Chypre – il s’agira d’une grève générale. Des syndicats en France et en Italie ont rejoint l’appel. D’autres vont probablement suivre. La FGTB Liège-Huy-Waremme appelle également à une grève de 24 heures le 14 novembre, tout comme la CGSP-ALR de Bruxelles. Aucune raison ne peut justifier que les syndicats belges ne s’y joignent pas.

    Ford n’est qu’un des nombreux exemples qui illustrent que le marché libre ne fonctionne pas. Nous pouvons en finir avec la spirale qui nous tire vers le bas à condition d’avoir une alternative attractive et rationnellement planifiée à opposer au chaos du marché. Dans cette époque de crise du capitalisme, chaque lutte concrète pose automatiquement la nécessité d’une société socialiste démocratique, mais cette alternative ne peut gagner en crédibilité que si elle offre des réponses aux luttes que nous menons aujourd’hui.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 22 octobre. Anvers. 19h30 "Le marxisme pour les nuls”, début d’une nouvelle série de réunions de formation
    • Me. 24 octobre. 16h Groenplaats Anvers. Action de solidarité avec les protestations antinucléaires en Inde
    • Ma. 30 octobre. Liège. 19h, auditoire ‘Grand Physique’ à l’ULg : Meeting des Etudiants de Gauche Actifs : "Le Marxisme aujourd’hui"
    • 1-2 décembre : Congrès National du PSL

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    Campagne électorale : Merci à vous !

    Le PSL a participé à ces dernières élections en menant campagne à une plus grande échelle que par le passé. En 2006, 45 membres du parti étaient candidats dans 7 villes différentes, avec des listes sous notre nom propre, Mouvement pour une Alternative Socialiste à l’époque. Cette fois-ci, nous avions plus de 70 candidats dans 14 villes différentes, avec du matériel plus professionnel et au sein d’initiatives larges. A Saint-Gilles, il y a 6 ans, nous avions obtenu le résultat de 0,98% (contre 3,65% cette fois-ci avec Gauches Communes), notre meilleur score à l’époque alors que cette fois-ci les listes auxquelles nous avons participé ont souvent pu compter sur un soutien électoral supérieur. Le PSL tient à remercier tous ses membres et sympathisants qui ont participé à cette campagne. Nous voulons bien entendu également remercier et féliciter nos partenaires pour le travail constructif que nous avons pu mener ensemble et que nous tenons à poursuivre.

    L’ouverture qui se développe actuellement dans la société pour une gauche conséquente s’est naturellement le plus exprimé pour la force de gauche la plus importante (le PTB), et conduit aussi à une ouverture sans cesse plus grande au sujet des discussions portant sur l’alternative de société à défendre contre le capitalisme. Nous aurons une plus grande écoute à l’avenir, et nous y travaillerons.


    Soirée électorale de Gauches Communes

    Quelques dizaines de personnes s’étaient réunies dimanche dernier au Garcia Lorca à Bruxelles pour suivre l’annonce des résultats électoraux, et plus particulièrement ceux obtenus par les listes "Gauches Communes".


    Solidarité avec les mineurs en lutte d’Afrique du Sud

    La lutte des mineurs en Afrique du Sud ne s’est pas arrêtée après la victoire obtenue aux mines de Lonmin à Marikana. Un comité de grève national a été lancé afin de coordonner les soulèvements spontanés pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Ces comités de grève s’organisent à l’extérieur des structures syndicales afin de pouvoir impliquer les membres de tous les syndicats. De plus, le rôle joué par le syndicat principal, la NUM, est particulièrement négatif. Autrefois, ce syndicat était ouvertement révolutionnaire et luttait contre l’apartheid. Aujourd’hui, sa direction est liée à celle des entreprises et choisit de rejoindre le camp du patronat et du gouvernement plutôt que celui des travailleurs en lutte.

    Notre organisation-soeur en Afrique du Sud, le Democratic Socialist Movement, joue un rôle très important dans l’organisation des comités de grève. Nous sommes actifs depuis longtemps déjà auprès des mineurs et essayons d’organiser la solidarité, y compris à l’échelle internationale. Vous aussi pouvez contribuer à la lutte des mineurs en les soutenant financièrement. Envoyez votre donation sur le compte n°001-2260393-78 du PSL avec pour mention ”Afrique du Sud” et nous tranfèrerons cette somme vers le fonds de solidarité des mineurs. Nous sommes également en train de voir comment faire venir un mineur d’Afrique du Sud en Europe pour une tournée de meetings sur cette question.

    Photo : Des mineurs sud-africains lisent "Izwi labasebenzi", le journal du Democratic Socialist Movement


    Meeting : "Le marxisme aujourd’hui" à l’université de Liège

    Ce mardi 30 octobre, à 19h00, à Liège (Université de Liège, Place du XX Août, Auditoire “Grand Physique’’), les Etudiants de Gauche Actifs – Liège organisent un débat sur l’actualité du marxisme avec Eric Byl, Membre du Bureau Exécutif du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Venez nombreux !

  • Elections du 14 octobre : la crise politique n'est pas finie

    Les bonnes nouvelles ont dominé jusqu’aux élections du 14 octobre. Personne n’a parlé d’assainissements et, dans tous les partis, de beaux visages souriants ont tenté de nous convaincre de leur dévouement et de leur engagement. Mais la crise économique, politique et sociale est loin d’être finie, et cela a été confirmé par les résultats de ces élections. Les partis traditionnels ont perdu du terrain, particulièrement en Flandre au profit de la N-VA. Mais on constate aussi une plus grande ouverture pour une gauche conséquente.

    Mécontentement à l’égard des partis établis

    Une période de crise conduit à l’érosion des partis établis ainsi qu’à la recherche d’alternatives. A titre d’exemple, les résultats des élections provinciales dans la ville d’Anvers ont donné aux trois principaux partis traditionnels moins d’un tiers des voix (18,1% pour le SP.a, 7,9% pour l’Open-VLD et 5,9% pour le CD&V). Aux communales, un certain nombre de bourgmestres ont tenu le coup, mais les partis au pouvoir ont en général perdu du terrain. La casse a été limitée par le caractère local des élections, les choses auraient pu être bien pires pour des élections nationales. L’espace est là pour une plus grande instabilité politique avec des changements rapides et importants dans les résultats électoraux.

    En Flandre, l’attention était concentrée sur la N-VA et sa capacité à s’implanter localement. Avec ses 37,7% obtenus à Anvers, le parti de De Wever est passé de un siège à 23 et a littéralement balayé les précédents records électoraux de ses prédécesseurs, tant du Vlaams Belang que de Patrick Janssens. Dans la plupart des autres villes flamandes, la N-VA a également engrangé des scores impressionnants (d’une ampleur similaire à Alost, Turnhout, Roeselare et Sint-Niklaas et au-dessus ou autour des 20% à Ostende, Bruges, Hasselt, Malines et Louvain), tout comme dans de nombreuses petites communes. Dans la banlieue d’Anvers, à Brasschaat ou Schoten, la N-VA obtient près de 40%.

    Le résultat de la N-VA indique à quel point la situation politique est instable et combien est large le mécontentement éprouvé envers la politique actuelle. La question reste maintenant de savoir dans quelle mesure la N-VA sera apte à profiter de cette lune de miel en arrivant au pouvoir. De Wever a envahi l’Hôtel de ville tel un empereur, mais il devra y mener une politique d’austérité héritée de l’administration précédente (à laquelle a également participé De Wever) et en accélérant le rythme des attaques.

    Le mécontentement contre la politique en place se manifeste également à gauche. A Anvers, le PTB a obtenu 8% et quatre élus. Dans différents districts d’Anvers, ce parti obtient même des résultats supérieurs aux listes du CD&V et de l’Open-VLD mises ensemble. Ailleurs également, le PTB a progressé (et possède aujourd’hui dans tout le pays 31 conseillers communaux, 17 conseillers de district et 4 conseillers provinciaux) tandis que d’autres listes de gauche ont connu des résultats respectables et généralement meilleurs qu’en 2006.

    Là où nous avons participé à des listes de gauche, nous avons pu remarquer l’ouverture croissante qui se marque dans la société pour la gauche. En 2006, nous n’avions obtenu que 1% à Saint-Gilles, et des scores à décimales ailleurs. Maintenant, Gauches Communes a pu remporter 3,65% des voix à Saint Gilles et des liste unitaires de gauches ont généralement pu obtenir plus de 1%. À Saint-Gilles, un front unitaire entre Gauches Communes et le PTB aurait permis d’obtenir deux élus. A Gand, une dynamique similaire aurait permis de faire entrer une voix d’opposition de gauche au conseil communal.

    A première vue, la situation semble plus stable en Wallonie et à Bruxelles. Des changements aussi majeurs qu’en Flandre ne s’y rencontrent pas (il suffit de penser au 23% perdus par le Vlaams Belang à Anvers aux communales, aux 29,4% perdus dans le district de Deurne et aux 37% réalisés par la N-VA à Anvers). A Charleroi, le MR perd son bonus de 2006 (après les scandales liés au PS) pour le PS. A Liège, le PS se maintient. Ecolo et le CDH sont au coude-à-coude, sauf dans le Luxembourg. A Bruxelles, le FDF maintient sa position malgré la rupture avec le MR.

    Mais du côté francophone, on assiste aussi à une croissance du mécontentement contre la politique dominante. A Charleroi et Liège, des élus de gauche radicale sont désormais élus, avec 2 élus pour le PTB et 1 pour la liste VEGA (verts et à gauche) à Liège. En dépit de sa grande division, l’extrême-droite obtient 2 élus à Charleroi et plus de 10% (en réunissant les six listes qui se sont présentées). A Bruxelles, la gauche conséquente a réalisé des progrès avec l’obtention d’élus pour le PTB à Molenbeek et Schaerbeek. À Saint-Gilles, Gauches Communes atteint les 3,65%, mais sans remporter d’élu.

    La Question nationale n’a pas disparu…

    Concernant l’essence même de la politique d’austérité, les partis établis savent s’accorder. Ce constat est évident au vu de la formation des diverses coalitions où règne l’interchangeabilité des partis établis, y compris concernant la N-VA et les verts. A Courtrai, l’Open-VLD, la N-VA et une partie du SP.a figurent dans une coalition anti-CD&V. A Malines le cartel du VLD, des verts et d’indépendants constitue une coalition de droite avec la N-VA et le CD&V. A Gand, le bourgmestre Termont avait adopté une rhétorique de gauche avec son cartel ‘‘progressiste’’, mais pour former une coalition, il frappe à la porte du VLD alors que ce parti avait adopté une approche bien plus à droite que le CD&V. Ecolo n’a pas hésité à former ou poursuivre des coalitions avec la droite, notamment à Schaerbeek où Ecolo rempile avec le FDF et le CDH tandis que le parti participe à une coalition anti-PS à Molenbeek.

    Un certain nombre de patrons flamands (qui éprouvent généralement de la sympathie pour la N-VA) se sont plaints durant la campagne électorale de la politique soi-disant ‘‘marxiste’’ de Di Rupo, au moment-même où les patrons français sont attirés par le paradis fiscal belge. Afin de parvenir à vendre la politique d’austérité du côté francophone, le PS doit tenir compte des fortes traditions du mouvement ouvrier. De cette nécessité proviennent parfois quelques paroles de gauche, sans toutefois connaître de concrétisation (ce en quoi n’est pas différent Termont et le SP.a à Gand). Pour être capable de soutenir cette rhétorique, le PS doit jouer sur les contradictions communautaires afin de se faire passer comme le rempart érigé contre la droite flamande de la N-VA, alors qu’il applique lui-même une politique d’austérité. Compte tenu de la faiblesse des partis traditionnels flamands et du renforcement de la N-VA, les négociations de 2014 seront très difficiles.

    Maintenant que les élections sont derrière nous, l’avalanche d’austérité peut se poursuivre. Le gouvernement fédéral annoncera bientôt un nouveau budget et les attaques antisociales frapperont à tous les niveaux de pouvoir. Le fait que sept communes flamandes sur dix termineront cette année dans le rouge, tout comme six sur dix à Bruxelles et quatre sur dix en Wallonie, indique suffisamment que la marge dont bénéficiera la politique communale sera limitée. Pour réussir à vendre d’impopulaires mesures d’austérité au niveau local, le grand jeu communautaire va être ressorti. La N-VA aura besoin de couvrir sa propre politique locale et le PS saisira la menace de la ‘‘droite flamande’’ pour se parer de la cape du ‘‘moindre mal’’.

    De Wever bourgmestre

    Avec 37,7% et 23 sièges, Bart De Wever est le nouveau bourgmestre d’Anvers. Il a directement décrit l’évènement comme un ‘‘dimanche noir et jaune’’, une référence directe au ‘‘dimanche noir’’ de 1991, lorsque le Vlaams Blok avait réalisé une grande percée. Il n’a guère de choix pour son partenaire de coalition. A l’exception d’une ‘‘grande coalition’’ avec le Stadspartij (le parti de la ville, composé du SP.a et du CD&V) de Patrick Janssens (SP .a), il reste la possibilité d’une coalition avec le CD&V (ce qui signifierait une rupture avec le SP.a et laisserait les chrétiens démocrates avec 5 siège), ou avec le Vlaams Belang, ou encore avec les verts et le PTB. De Wever a déclaré qu’il discutait avec tout le monde, en précisant toutefois qu’une coopération avec le Vlaams Belang n’est pas à l’ordre du jour.

    Qu’attendre de De Wever ? Les programmes de Bart De Wever et de Patrick Janssens se sont rapprochés et tous les deux sont basé sur la politique de manque de moyens pour les besoins sociaux. De Wever a déjà annoncé qu’aucun nouveau logement social ne sera construit, et que le manque de crèches et d’autres services devra être comblé en étant laissé à la soif de profits d’entreprises privées. Concernant le personnel communal, De Wever veut réaliser d’importantes économies, le vieillissement étant à ses yeux une ‘‘opportunité’’ pour réaliser des économies sur le dos du personnel de façon relativement indolore en évitant de remplacer des départs en pension et donc en exerçant une grande pression sur les travailleurs restants, de même que sur la qualité du service. La N-VA veut aussi mettre en œuvre son approche répressive.

    Patrick Janssens et son SP.a ont semé avec leurs politiques ce que De Wever peut désormais récolter. La défaite du Stadspartij de Janssens n’est pas due au désaveu de la gauche, mais au manque de véritables éléments de gauche dans la politique menée à Anvers (et même au niveau de la rhétorique). Il ne semble pas que cela puisse changer si le parti entre dans une grande coalition. L’opposition serait divisée entre trois partis de force à peu près égale : le Vlaams Belang, le PTB et Groen. La Ministre Turtelboom (Open-VLD) s’est faite élire, accompagnée d’un unique second élu libéral. Le Vlaams Belang s’est fait remarquer dans la campagne par sa rhétorique radicale, qui ne va pas s’améliorer maintenant que le parti d’extrême-droite a été décimé dans son bastion. Selon l’ancien président du Vlaams Belang Frank Vanhecke, l’élément fort du parti était constitué de la fraction du conseil communal anversois, qui ne comprend dorénavant plus que cinq membres (les trois chefs de groupe du VB, au Parlement Flamand, à la Chambre et au Sénat accompagnés par le président du parti et un illustre inconnu élu suite à un problème rencontré par le vote électronique…). Groen a tenté de se présenter comme étant plus à gauche durant la campagne, tout en restant très vague concernant des questions cruciales comme celles du logement, de l’emploi, de l’enseignement ou encore des soins de santé.

    Avec quatre sièges, le PTB a fait une entrée remarquée au conseil communal. Le PTB a mené une vaste campagne à Anvers et a également pu compter sur une bonne présence dans tous les médias (De Morgen a ainsi calculé que Peter Mertens, président du PTB et candidat à Anvers, était 14e en termes de temps de parole à la chaîne VRT). Le PTB a surtout réalisé un grand bond en avant à Borgerhout, en passant de 2,4% à 17,1%. Dans son bastion de Hoboken, le PTB a réalisé le score de 16%. Cette progression du PTB illustre l’ouverture qui existe pour une opposition de gauche. Cela élargit l’espace dans la société pour des discussions portant sur les alternatives à la politique dominante actuelle (ce qui, inévitablement, nécessitera aussi d’avoir une clarté sur le passé et les réalisation du socialisme) et offre à l’opposition de la rue une opportunité de s’exprimer au conseil communal. Nous espérons que le PTB ne cherchera pas à se présenter comme un parti comme les autres, mais comme une réelle force d’opposition avec une approche ouverte envers tous ceux qui s’opposent aux politiques néolibérales.

    Résistance contre la politique d’austérité

    La surenchère communautaire correspond à de véritables aspirations nationales et à la l’espoir de réalisations à long terme, mais il s’agit aussi d’éviter d’avoir une opposition unifiée contre la politique d’austérité. C’est une tentative de diviser les travailleurs, ce face à quoi la meilleure riposte est faite de l’unité des travailleurs et d’une opposition constante à l’austérité, à tous les niveaux de pouvoir. Un certain nombre de questions importantes sont à l’ordre du jour, tels que le budget fédéral, l’accord interprofessionnel (AIP) et la norme salariale, l’austérité aux niveaux régional et communal et de nouveaux carnages sociaux qui arriveront inévitablement en conséquence de la crise du capitalisme.

    Les résultats obtenus par la gauche conséquente lors de ces élections communales sont un premier aperçu, relativement faible, du potentiel d’une opposition conséquente de la part du mouvement syndical. Cela permettra d’accroître l’espace disponible pour la gauche, et offrira de nouvelles opportunités pour toutes les formations de gauche. Le test consistant à savoir si les forces de gauche peuvent véritablement faire une différence se trouve principalement dans les luttes. La profondeur de la crise capitaliste laisse peu d’espace à la tergiversation politique et aux compromis. Cela signifie de disposer d’un programme de rupture anticapitaliste et de redistribution des richesses basé sur propriété collective et publique des principaux leviers de l’économie – des secteurs clés tels que l’énergie, la finance, la sidérurgie,… – sous le contrôle démocratique et la gestion du mouvement ouvrier. Les critiques portant sur le capitalisme et sa faillite sont aujourd’hui plus largement acceptées, et cela ouvre également la porte à des discussions plus pointues sur ce qu’une alternative socialiste signifie ainsi que sur ce qu’ont représenté les diverses expériences historiques que nous avons connu et en quoi elles nous concernent aujourd’hui.

    Les liens entretenus entre les dirigeants syndicaux et les partis traditionnels constituent un obstacle dans la direction d’un plan d’action cohérent sur le plan syndical afin de défendre les intérêts des travailleurs et de leurs familles. Le monde syndical, le pan le plus fort du mouvement ouvrier, doit aussi investir le champ politique. La rupture de ces liens pourrait constituer la base de la fondation d’un nouveau parti des travailleurs où chaque opposant à la politique néolibérale pourrait trouver sa place.

    Nous avons franchi une étape dans cette direction en participant à ces élections locales en collaboration avec toutes les forces de gauche qui y étaient disposées. Avec Rood ! (Rouge !), côté flamand, une base électorale a pu être rapidement constituée et partout les résultats ont été supérieurs à 1%, y compris à Anvers où la pression était grande pour voter contre De Wever et où le PTB était vu comme un vote efficace contre les partis établis. A Gand, Rood ! a également obtenu 1% et d’autres scores ne se limitent pas à une décimale après zéro (comme 5% à Niel ; 1,4% à Oostkamp, 1,1% à Ostende et 1,8% pour LSP-Rood! à Keerbergen). À Herzele, LEEF a obtenu 9,2% et 1,7% à Zottegem. A Bruxelles, Gauches Communes a réalisé 3,7% à Saint-Gilles (soit un meilleur score qu’avec le Front des Gauches lors des élections de 2010) et 1,4% à Ixelles. A Jette, le résultat de 1,3% a été obtenu et celui de 0,62% à Anderlecht. La liste Gauche à Etterbeek a obtenu 2,48%. En Wallonie, des campagnes enthousiastes de ‘‘Front de Gauche’’ ont été menées à Charleroi et La Louvière et la liste VEGA a obtenu un siège à Liège. Enfin, le Front des Gauches a obtenu 6,12% et un siège à Courcelles. Le nouveau ‘‘Mouvement de Gauche’’ constitué autour de l’ancien membre d’Ecolo Bernard Westphael n’avait pas participé à ces élections locales.

    Un nombre croissant d’électeurs se dirige vers la gauche et la première (relativement) grande progression a été rencontrée. Le danger est que les formations de gauche, dans leur impatience électorales, accordent des concessions sur leur programme et virent à droite (relativement parlant bien entendu), et ne représentent ainsi pas l’outil politique que désirent les électeurs qui vont dans l’autre direction. Le résultat de Gauches Communes obtenu à Saint-Gilles illustre qu’il est possible de défendre un programme ouvertement socialiste (comprenant par exemple la question de la nationalisation des secteurs clés de l’économie) et d’obtenir un score électoral.

    Les résultats électoraux indiquent que l’espace pour la gauche s’élargit, y compris sur le plan électoral. Dans nos pays voisins, cet espace ne s’est pas limité à une seule formation et nous avons pu constater que les collaborations entre partenaires politiques avec une attitude ouverte réalisaient généralement de meilleurs résultats. Nous allons poursuivre la construction d’une force marxiste révolutionnaire avec le PSL, tout en poursuivant parallèlement notre collaboration constructive avec ceux qui ont été nos partenaires dans ces élections, autour de la nécessité de construire un large front de gauche composé de tous les opposants aux politiques d’austérité.

  • L’espace s’agrandit pour une gauche conséquente. Le PSL félicite le PTB+ pour ses bons résultats

    Dimanche dernier, le PTB+ a réalisé d’excellents résultats, notamment à Anvers et en région liégeoise. Ces bons résultats illustrent le potentiel existant pour les forces d’opposition de gauche. Le PSL félicite les camarades du PTB + pour cette percée.

    Par Bart Vandersteene et Anja Deschoemacker

    Les scores obtenus par toutes les initiatives de gauche, et en particulier ceux des listes PTB +, prouvent que l’espace existe bel et bien pour la construction d’une réelle force de gauche en Belgique. En Flandre, les résultats électoraux ont été particulièrement bons à Anvers, Genk et Zelzate. En Wallonie, les scores ont été élevés à Liège, Herstal, Seraing, Flémalle, Charleroi, Mons et La Louvière. A Bruxelles, le PTB + a obtenu ses premiers élus à Molenbeek et Schaerbeek.

    Nous espérons que le PTB + jouera un rôle de force d’opposition active contre les politiques d’austérité et offrira ainsi une voix à la résistance qui se développera dans les rues, les quartiers, les lieux de travail et parmi la jeunesse. Nous espérons également que le PTB + sera préparé à travailler dans l’unité, avec les autres forces de gauche.

    Dans différentes régions, d’autres forces de gauche ont pu obtenir des résultats importants. A Liège, la liste VEGA, qui comprenait également des membres du PSL comme candidats d’ouverture, a atteint les 3,6% et a dorénavant un élu. À Saint Gilles, la liste Gauches Communes tirée par Anja Deschoemacker a obtenu 3,7% des voix, sans avoir d’élu. Dans la même commune, le PTB a eu 3,8%, sans élu non plus. Mais un front de gauche entre ces deux listes aurait permis d’obtenir au moins deux élus. A Gand, une liste commune du PTB et de Rood ! aurait permis d’envoyer une voix d’opposition de gauche au conseil communal.

    Nous pensons que la gauche doit adopter une approche inclusive pour construire l’expression politique de l’opposition à la politique néolibérale d’austérité. Tout au long de l’inévitable résistance qui sera nécessaire au cours des mois et années à venir, une gauche large et forte pourra être développée. Avec ses excellents résultats, le PTB+ peut jouer un rôle important dans ce processus. Nous espérons que les forces de gauche organisées et inorganisées pourront travailler de concert à une unité dans la diversité afin de renforcer la voix de l’opposition croissante à la logique néolibérale et au capitalisme.

  • Une nouvelle crise politique est inévitable

    Comment éviter que ce soit à la classe ouvrière de payer la facture ?

    En Flandre, les élections communales semblent n’avoir qu’un seul thème : la N-VA. Dans quelle mesure est-elle en mesure de poursuivre sa percée ? Les bastions locaux des partis traditionnels résisteront-ils à l’attaque ?

    Par Els Deschoemacker

    Cette question est importante non seulement en Flandre, mais aussi du côté francophone. La stabilité de l’ensemble du système politique belge est une fois de plus menacée, c’est l’avertissement lancé tant par les politiciens, tant flamands que francophones. Alexander De Croo, le président de l’Open-VLD (un parti littéralement en état de siège), a déclaré dans le magazine Knack : ‘‘De Wever veut occuper Anvers, conquérir la Flandre puis bloquer la Belgique.

    C’est l’enjeu de 2014. Les électeurs devront faire un choix sans équivoque : un parti libéral (ou plutôt ce qui reste de sa dépouille, NDLR) qui veut réformer le pays ou un parti nationaliste qui veut le diviser.’’

    La terreur éprouvée par De Croo et beaucoup d’autres est justifiée. Mais s’il n’est pas encore certain que la NVA désire véritablement la scission du pays, il est par contre très clair qu’une plus grande autonomie est sur la table afin d’aller encore un peu plus loin en termes de dégradation sociale. Les recettes politiques de De Croo & Co ne vont pas les aider à regagner des voix. Un menu comprenant de l’austérité, de l’entrée au dessert, ne sauvera pas les partis traditionnels et gonflera encore le score de la N-VA sur base du ressentiment croissant parmi la population.

    Les mauvaises nouvelles sont pour après les élections communales. Il nous a déjà fallu avaler une austérité de 13 milliards d’euros cette année, mais le gouvernement parle déjà d’au moins 5 milliards supplémentaires à nous enfoncer dans la gorge. De son côté, le gouvernement parle d’une somme comprise entre 700 millions et un milliard d’euros et de mesures comme un saut d’index pour les fonctionnaires et les enseignants. Nous attendons encore ce qu’il en sera du côté de la Région wallonne et de la fédération Wallonie- Bruxelles, et de même pour les communes, mais les nouvelles ne seront pas meilleures.

    ‘‘Les Belges les plus pauvres épargnent et consomment moins’’ a titré le quotidien économique flamand De Tijd. Entre 2009 et 2012, le Belge s’est en moyenne appauvrit de 5,3%, ce qui illustre assez clairement de quoi notre avenir sera constitué. C’est ce processus, qui a démarré bien avant la crise économique, qui a conduit à la fragmentation du paysage politique flamand. Et la base de tous les partis politiques traditionnels va continuer à s’éroder. Les élections de 2014 sont comme une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de l’establishment politique belge.

    Jusqu’à présent, tout a été tenté pour isoler la N-VA, même la compromettre à l’exercice du pouvoir au gouvernement flamand. Cette tactique est vouée à l’échec. Une trop grande victoire de la N-VA pourra causer des fissures dans les autres partis, ce que craint surtout le CD&V, l’ancien parti-pivot de Flandre. Une réorganisation du paysage politique flamand n’est pas à exclure avec peut-être la constitution d’un pôle flamingant et de droite autour de certaines parties de la N-VA.

    Si le mouvement syndical ne veut pas être la plus grande victime de ce processus, il n’a d’autre choix que de s’organiser et de riposter. Il existe suffisamment de possibilités pour cela. Ce que le mouvement syndical doit craindre le plus, c’est cette bonne vieille méthode de diviser pour mieux régner. La solidarité entre les travailleurs des services publics et privés, entre jeunes et vieux, entre Wallons, Bruxellois et Flamands est indispensable. Au sein des syndicats, nous devons nous battre pour une opposition unie et combative ainsi que pour une direction qui accepte de rompre les liens entretenus entre les syndicats et leurs ‘‘partenaires privilégiés’’ néolibéraux. Tant que nous resterons pieds et poings liés à ces partis, nous resterons à la merci de la droite. Il est absolument nécessaire de construire un nouveau parti des travailleurs capable d’organiser politiquement le monde du travail et de lutter pour une société socialiste !

  • À La Louvière, votez Front de Gauche !

    Rapport du meeting du 11 octobre

    Hier soir s’est tenu le meeting du Front de Gauche de La Louvière. Une soixantaine de personnes se sont rassemblées au café "Le Succès" pour découvrir les propositions programmatiques et le projet de la liste. Parmi eux, beaucoup de jeunes, dont quelques militants du PSL. Des camarades du Front de Gauche Charleroi étaient aussi venus soutenir cette initiative.

    Par Aurore (Mons)

    Après une présentation de tous les candidats, plusieurs orateurs ont exprimé leur vision concrète du projet politique. Stéphane Mansy a longuement exposé le projet du Front de Gauche qui veut remettre le citoyen au cœur du débat et lancer des projets de culture pour tous.

    Nathalie Rozza a mis en avant les dangers pour la vie privée que représente l’installation de caméras de surveillance dans la ville, comme le propose le bourgmestre sortant Jacques Gobert. Elle a mis en avant la nécessité de disposer de transports publics gratuits et nocturnes, ce qui dissuade aussi les potentiels agresseurs et qui permet de garder un centre-ville animé.

    Claire Secco a mis en avant un plan de construction de logement sociaux de qualités, ce qui fait cruellement défaut dans le centre. D’autres candidats se sont également exprimés sur les sujets abordés dans le programme du Front de Gauche.

    Nadège De Keyzer, 20 ans, membre du Parti Socialiste de Lutte et 8ème candidate sur la liste, a dénoncé le manque de crèches publiques et de place dans les maisons de repos. Elle a aussi appelé a plus de solidarité et à un soutien entier à tous les grévistes. Elle a lancé un appel à tous les travailleurs pour les enjoindre à s’organiser ensemble pour lutter contre l’austérité et organiser une résistance grâce à un nouvel outil politique. Son intervention a été vivement applaudie et saluée notamment par Freddy Bouchez, syndicaliste de terrain.

    Jean-Pierre Michiels, tête de liste du Front de Gauche et conseiller communal du Parti Communiste, a conclu sur l’importance du rôle de la commune et de ses élus pour changer les choses.

    Le débat qui a suivit nous a montré encore une fois, si besoin en était, que de nombreux jeunes et travailleurs, avec ou sans emploi, sont déçus par la politique des partis traditionnels et sont à la recherche d’une alternative à gauche du PS et d’ECOLO. La résistance s’organise aussi à La Louvière, tout comme à Charleroi, Liège, Bruxelles et en Flandre. La Louvière reste une banlieue rouge, fière et combative.


    Ci-dessous, voici l’intervention de Nadège De Keyzer, en intégralité :

    ‘‘ Il sera bientôt possible de rester sur une liste d’attente de la crèche jusqu’à la maison de repos.

    En ce qui concerne le secteur de la petite enfance, nous constatons un manque de places et de structures d’accueil : il faut la construction de nouvelles crèches !

    Il n’est pas rare de voir des parents qui, avant même la naissance de leur enfant, se demandent dans quelle crèche ils pourront le faire garder, tellement la pénurie est flagrante !

    Il ne faut pas non plus perdre de vue le coût exponentiel des crèches privées et dans ce cas, la question se pose vraiment car, la femme qui a en général un revenu plus bas que le mari, est obligée d’arrêter sa carrière pour garder son ou ses enfants ; ce qui la pousse elle-même vers le chômage et une situation plus précaire !

    Ceux qui travaillent et choisissent l’option ‘‘crèche’’ s’appauvrissent, tellement le prix en est exorbitant… Il faut la construction de nouvelles crèches : qu’elles soient publiques et gratuites, et non pas dans l’optique de concurrence et de profit !!!

    Si nous suivons la vie d’une personne, après la crèche vient l’école… avec encore les mêmes problèmes tels que le manque de rénovation et de financement accordé à l’enseignement. La construction de nouvelles classes plus adaptée est nécessaire.

    Le manque de places porte un coup au moral de l’étudiant qui ne pourra pas entrer dans l’école de son choix alors que d’autres écoles ferment quand il manque deux élèves ! Encore une fois on se retrouve sur une liste d’attente.

    Les professeurs sont également touchés car on leur demande de travailler dans des conditions défavorables, comme dans des classes surpeuplées, pendant que leur salaire ne suit pas l’effort.

    Un jeune, avec son diplôme d’enseignant en poche se retrouve lui aussi sur une liste pour pouvoir commencer à enseigner.

    En sortant de l’école, nous arrivons dans le monde du travail et on nous laisse le ‘‘choix’’ d’un travail mal payé, où on gagne parfois même moins qu’au chômage !!!

    Pour ces travailleurs sans emploi, le gouvernement diminue leurs allocations, les entrainant dans la précarité et, comme si cela ne suffisait pas, ils doivent aussi faire face à la discrimination et à une chasse aux chômeurs sans cesse croissante et omniprésente, alors que, statistiquement, il reste un emploi pour 40 personnes !

    Nous sommes dans une crise sans précédent et nous nous dirigeons vers un monde dans lequel même des personnes ayant un emploi vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Et cela, en travaillant jusqu’à 65 ans !

    Maintenant, il faut parler des pensions qui diminuent toujours : elles jettent carrément les pensionnés dans la pauvreté !

    Le revenu de ces pensions empêche une personne âgée de vivre décemment.

    Le coût des maisons de repos est aussi très lourd pour une famille moyenne qui doit déjà assumer la crèche, l’école, les besoins d’un ménage, les soins de santé et les taxes.

    Encore une fois, il faut rénover et construire des maisons de repos et les rendre accessibles aux personnes âgées qui sont dans la demande d’un service à leur écoute et de qualité, pour un prix décent.

    En fait, jeunes ou personnes âgées : nos conditions de vie se dégradent vers une situation de plus en plus précaire !!!

    A la question est-ce que « la commune peut répondre à ces besoins ? », la réponse est oui

    Une commune peut investir, peut rénover, peut construire … elle peut surtout revoir ses priorités comme choisir de construire des logements sociaux plutôt que de rentrer dans des dépenses de prestiges !!!

    Oui, si les élus le veulent vraiment, la commune a la possibilité d’améliorer notre vie quotidienne, mais pas seule : la population doit être impliquée, contre l’austérité à tous les niveaux de pouvoir. Ensemble, nous devons redynamiser la résistance contre l’austérité proposée par les partis traditionnels. Il faut redevenir solidaire ; et par ‘solidaire’, je ne veux pas dire remplacer le rôle de l’Etat et sortir de nos poches l’argent qu’il devrait légitimement employer à faire fonctionner les communes… Pour moi, être solidaire c’est arrêter de taper sur le dos des autres et se mettre ensemble en lutte !

    Il faut soutenir les familles des grévistes et ceux-là mêmes qui ont le courage de rentrer en grève…

    Ensemble on est plus forts, tout ce qui nous divise nous affaiblit. Nous devons construire un vrai front de résistance face à l’austérité grandissante : autour de La Louvière, à Charleroi, Liège et même en Flandre !

    Pour le réaliser, il faut trouver un relais politique comme le Front de Gauche pour sortir de la logique du capitalisme et entrer dans une logique répondant réellement aux besoins de l’humain !

    Le Front de Gauche – oui ! – pour sortir de la politique du profit, qui presse les travailleurs comme des citrons qu’on jette après en avoir tiré tout leur jus !!!

    Les partis traditionnels ne peuvent tenir qu’une promesse : la précarité et la pauvreté.

    Il faut soutenir les grèves qui résistent face aux injustices. Un parti politique doit être un outil dans les mains des travailleurs !!! Prenez le pouvoir !!!

    L’important, ce n’est pas seulement les élections … Evidement, ce 14 octobre 2012, il faut voter Front de Gauche, il faut voter pour une autre politique mais surtout, ce qui est vraiment décisif, c’est l’après-élections : il faut s’organiser et continuer la lutte, tous secteurs confondus !!!

    Il y a de plus en plus de gens qui en veulent et qui prennent conscience qu’il faut lutter. C’est surtout pour cela que nous avons besoin de vous !

    On se reverra dans 6 ans mais on se reverra avant : sur des piquets de grèves, dans les manifestations, dans la lutte … Car la lutte continue, elle ne fait que commencer ! ’’

  • Ils nous demandent de nous serrer la ceinture, mais eux s’en foutent plein la panse !

    Alors qu’en Grèce, le taux de pauvreté record force des centaines de milliers de personnes à se présenter aux distributions de nourriture gratuite pour survivre (phénomène bassement récupéré par le parti d’extrême-droite Aube Dorée) et que l’Espagne et le reste de l’Europe dévalent la même pente, à Bruxelles, c’est une avalanche de bouffe sur laquelle une centaine de multimillionnaires et milliardaires, membres du think-tank ‘‘Friends of Europe’’, pourront se jeter le jeudi 11 octobre, dans le cadre d’un repas organisé au palais d’Egmont en l’honneur de son président le vicomte Etienne Davignon.

    Par Romain (Liège)

    Rassemblement contre le banquet des riches : Jeudi 11 octobre à 18h au Petit Sablon, rue de la Régence à Bruxelles (arrêt tram 92).

    Il s’agit du diner annuel en l’honneur du président de ce think thank néolibéral, un rendez-vous qui rassemble une centaine de personnalités européennes : des politiciens, des experts de la finance, des personnages influents des médias et de la société civile, des ambassadeurs ainsi que des dirigeants de 40 firmes parmi lesquelles BP, Total, ou encore Coca Cola. La liste des invités comprend le financier et spéculateur George Soros (à qui l’on doit par exemple l’invention des hedge funds), le président de la commission européenne José Manuel Baroso ou encore le président du conseil européen Herman Van Rompuy. ‘‘Friends of Europe’’ est un think thank basé à Bruxelles sous la présidence d’Etienne Davignon, par ailleurs déjà créateur du lobby de la très patronale ‘‘Table ronde des industriels européens’’ et destinée à ‘‘encourager les discussions et les réflexions sur les problèmes auxquels font face l’Europe et ses citoyens’’. La nature de ces ‘‘discussions’’ et de ces ‘‘réflexions’’ est notamment indiquée par la composition de son conseil d’administration, où l’on retrouve entre autres Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

    Ce triste personnage s’est taillé une certaine notoriété en étant l’instigateur de l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI) négocié secrètement au sein des vingt-neuf pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) entre 1995 et avril 1997 et qui prévoyait notamment de permettre aux entreprises d’attaquer en justice un Etat suite à une grève ou une manifestation (!). Heureusement, la divulgation publique de ce traité a suscité tellement de protestations que le projet fut enterré en 1998. Ce n’est qu’un exemple, mais il est extrêmement révélateur de la nature des discussions qui prennent place dans un tel diner où l’on retrouve beaucoup d’invités réguliers des conférences du groupe Bilderberg (autre réunion ‘‘informelle’’ des puissants de ce monde). Entre deux plats dont le prix pourrait payer le loyer d’un ménage, il sera question de la domination de l’élite capitaliste sur l’économie, et de la meilleure stratégie à appliquer pour la préserver.

    Les Comités Action Europe, ‘‘un collectif qui rassemble des militants syndicaux, des altermondialistes, indignés ou des citoyens révoltés’’, appellent à une mobilisation massive le 11 octobre à 18h devant le palais d’Egmont pour faire entendre notre colère. Ce n’est pas à une élite qu’il appartient de manipuler l’économie afin de sauvegarder ses privilèges et asseoir son influence !

    Le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs soutiennent cet appel, et mobilisent pour faire de cette action un succès. Ce sera aussi, pour tous les participants, l’occasion, au-delà de la protestation, de discuter ensemble de la meilleure manière d’en finir avec la domination d’une infime élite de parasites capitalistes sur l’économie. Nous revendiquons l’organisation de l’économie de façon démocratiquement planifiée, sur base de la nationalisation des secteurs vitaux de l’économie. De cette manière, il serait possible d’orienter la production de la société vers la satisfaction des besoins de la population et non pour tenter de calmer l’avidité sans borne des spéculateurs, des grands actionnaires et des grands patrons.

  • Elections communales du 14 octobre : Choisir entre ‘‘rigueur’’ et austérité ? Un seul mot : Résistance !

    Pour ces élections, le PSL participe à diverses initiatives unitaires locales ouvertes regroupant des syndicalistes, des militants politiques ou associatifs et diverses organisations de gauche. L’approche que nous avons adoptée est basée sur la nécessité de construire aujourd’hui un relais politique pour les luttes des travailleurs et de leurs familles à la gauche du PS et d’Ecolo. Dans ce cadre, une coordination unitaire de la vraie gauche pour les élections législatives de 2014 serait un sérieux pas en avant. En même temps, nous avons voulu profiter de cette campagne pour avertir de l’arrivée de la prochaine vague d’austérité et propager la nécessité d’un syndicalisme de combat lié à la lutte contre les politiques antisociales de tous les niveaux de pouvoir.

    Nous avons déjà largement abordé nos campagnes à Bruxelles avec les listes unitaires ‘‘Gauches Communes’’ (soutenues par le PSL, le Parti Humaniste et le Comité pour une Autre Politique) ainsi qu’à Gand avec la liste Rood! (Rouge!). Voici un petit tour d’horizon d’autres initiatives auxquelles nous participons.

    Liège : Verts et à gauche (VEGA)

    VEGA est une initiative politique qui a vu le jour au début de l’année 2012. Son manifeste précise : ‘‘contre les ravages du capitalisme, il faut lutter à tous les niveaux et VEGA se présente d’abord comme un lieu de résistance et d’action au niveau communal.’’ Trois mots d’ordre sont au cœur des préoccupations de ses membres : écologie, socialisme et démocratie. Durant l’été, VEGA est entré en discussion avec le PSL afin que ses membres renforcent la liste déposée. Trois camarades du PSL figurent au final parmi les 49 candidats, auprès de membres de VEGA et de divers indépendants, avec l’idée de poursuivre après les élections communales les discussions portant sur le relais politique dont nous avons besoin au-delà du niveau communal pour faire face à l’austérité qu’acceptent tous les partis traditionnels. Sur cette liste se retrouvent d’ailleurs différents militants avec lesquels nous avons déjà pu mener campagne sur cette question, comme avec la liste du Front des Gauches en 2010, aux côtés de l’ancien porte-parole du Parti Communiste Wallonie-Bruxelles Pierre Eyben ou encore de Christine Pagnoulle.

    “Aujourd’hui, à Liège comme ailleurs, seule manque la volonté politique pour réquisitionner les dizaines d’immeubles inoccupés qu’on laisse pourrir pour spéculer et qui pourraient très bien abriter les nombreuses familles en attente d’un logement social. Faute de responsables politiques qui défendent nos intérêts, c’est nous, travailleurs, qui devons nous mobiliser pour imposer une politique qui réponde à nos besoins.”

    Charleroi : Prenons le pouvoir !

    Cette liste, c’est la ‘‘gauche dure’’, comme l’a expliqué un journaliste de la RTBF suite à la première conférence de presse du Front de Gauche – Charleroi, une liste complète de 51 candidats combatifs avec des militants du Parti Communiste, du PSL et de nombreux indépendants, des militants syndicaux ou associatifs ou simplement des travailleurs qui en ont marre de subir la politique du camp d’en face.

    L’un d’entre eux, Thomas Hericks, expliquait à Vers l’avenir : ‘‘Je ne me suis jamais retrouvé dans aucun grand parti. Mais la pertinence du programme du Front de Gauche français m’a enthousiasmé. Et j’adhère à cette forme de structure qui permet à chacun de partager les valeurs de la véritable gauche tout en gardant son indépendance d’esprit.’’ C’est le défi posé par le Front de Gauche – Charleroi : populariser l’idée d’une nouvelle force de gauche qui ne verra pas les idées divergentes comme des faiblesses, même lorsqu’elles sont consciemment organisées au sein de structures, mais comme une opportunité de débat constructif. C’est dans ce sens que la tête de liste pour les communales, l’ancien délégué syndical communiste René Andersen, a déclaré à la presse : ‘‘L’enjeu pour nous, au final, n’est pas de savoir si nous récolterons 300 ou 3.000 voix mais bien d’être présents sur l’échiquier local pour vivifier le débat et trouver de nouveaux partenaires pour solidifier ce Front de Gauche.’’

    Pour le Front de Gauche, tous ensemble, on peut :

    • réaliser un plan de construction et de rénovation massive de logements sociaux !
    • accorder plus de moyens publics pour l’enseignement (7% du PIB) pour davantage d’enseignants, des classes plus petites et une rénovation massive des bâtiments scolaires !
    • multiplier massivement le nombre de crèches publiques et élargir différents types de services qui permettent de combiner famille, travail et loisirs.
    • créer des milliers d’emplois statutaires en nommant les agents et en introduisant la semaine de 32 heures sans perte de salaires avec embauches compensatoires.
    • construire une vaste coalition anti-austérité ainsi qu’un relais politique large véritablement de gauche, dans le respect de chaque tendance.
    • mettre en place une société guidée par les principes de la planification écologique.
    • prendre le pouvoir et construire une démocratie réelle en vue d’établir la justice sociale.

    Un programme impayable ?

    Nous rejetons le diktat de la pensée néolibérale. Nous devons abolir la dette et les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises. Nous pouvons régler la facture en imposant les grandes fortunes et les profits. Nous avons besoin d’un refinancement massif des communes et des budgets pour satisfaire les besoins de l’ensemble de la population et non pas d’une logique d’austérité. Jamais les richesses, le potentiel technique et scientifique n’ont été aussi importants qu’aujourd’hui. Nous devons nous libérer du carcan de l’économie de marché qui ne profite qu’à quelques-uns.

    Et ailleurs ?

    Une de nos camarades est également présente sur la liste Front de Gauche à La Louvière, et nous soutenons cette initiative emmenée par le conseiller communal communiste Jean-Pierre Michiels (voir photo ci-dessous). A Etterbeek, nous soutenons la liste ‘‘Gauches’’ à l’initiative de militants du Parti Communiste. Là où nous n’avons pas de candidats, nous appelons à soutenir des candidats combatifs issus du mouvement ouvrier.

    Rouge de colère en Flandre

    En Flandre, nous soutenons l’initiative Rood! (Rouge), issue d’un groupe de militants du SP.a (l’équivalent flamand du PS) qui a quitté ce parti et veut rassembler des forces en vue de créer un nouveau mouvement politique. Anvers : Notre ville n’est pas à vendre !

    A Anvers, Rood ! dépose une liste pour la conseil communal et une autre pour le district de Deurne. Voici ci-dessous quelques mots de notre camarade Jarmo Van Regemorter, 5e candidat pour la ville et 3e pour le district de Deurne.

    “Les deux grands partis ne veulent pas lutter contre les pénuries qui frappent tous les secteurs (place d’accueil pour enfants, logements sociaux,…). Le bourgmestre sortant Patrick Janssens considère cette situation sociale inacceptable comme une réalisation, tandis que son principal opposant Bart De Wever considère le maintien de ces pénuries comme un changement! Chou vert et vert chou comme on dit…

    “Rood! a déposé une liste de 55 candidats emmenée par Ivo Janssen, délégué syndical dans la chimie. Contrairement aux autres listes, il s’agit d’un travailleur, d’un véritable homme de la rue. Erik De Bruyn, qui fut à l’initiative de la sortie du groupe Rood! hors du SP.a, pousse la liste, et la tire à Deurne.

    “Nous sommes ravis de pouvoir nous engager dans cette campagne afin de défendre la nécessité de construire une organisation politique de gauche démocratique et large, où les différents courants de pensées, organisés ou non, peuvent se côtoyer et travailler ensemble dans le respect mutuel. La campagne illustre que le potentiel est énorme, et cela augure de grandes possibilités pour l’après-14 octobre !”

    Keerbergen, Dendermonde, Zottegem, Ostende,…

    A Keerbergen, notre camarade Christophe De Brabanter tire une liste LSP-Rood!, seule liste de gauche à côté du cartel du SP.a et des libéraux. Nous sommes également présents avec une liste LSP à Termonde et sur la liste LEEF à Zottegem (LEEF dépose aussi une liste à Herzele). Même si nous n’y avons pas de candidats, nos camarades mènent les campagnes des listes locales de Rood! à Oostende, Oostkamp, Niel et à Edegem, sous le nom de DemocratiEdegem.

  • CHU Brugmann : Les travailleurs en colère contre les horodateurs

    Hier, des travailleurs de l’hôpital Brugmann, à Bruxelles, ont mené une action en faveur du stationnement gratuit. L’installation récente d’horodateurs, qui fait également suite à la suppression d’un parking des environs, ne laisse pour perspective que le payement d’un abonnement de 750 euros par an pour que les travailleurs puissent parquer leur véhicule en se rendant au travail !

    Après cette action, une assemblée générale a réuni les employés de l’hôpital des enfants, de l’hôpital Brugmann, du centre de traumatologie et de revalidation et des cuisines bruxelloises, avec une participation de quelque 400 personnes. Les travailleurs revendiquent :

    • Le droit à une carte riverain GRATUITE (demande et distribution de cette carte doivent être organisées par l’employeur !)
    • Le libre parcours : remboursement à 100% des abonnements des transports en commun.
    • Une révision complète des conditions d’accès aux parkings internes sur base de priorités et des nécessités de l’hôpital.

    Action Parking gratuit

    Assemblée générale des travailleurs

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