Tag: Bruxelles

  • Être jeune n’est pas une incivilité ! NON aux SAC !

    stop à la criminalisation des jeunes !

    Récemment, la ministre Joëlle Milquet (qui se dit ‘‘humaniste’’, ce qui ne manque pas de piquant) a diminué à 14 ans l’âge minimum pour pouvoir être astreint à une Sanction Administrative Communale (SAC). Le montant maximum de cette amende est passé à 175 euros pour les mineurs et à 350 euros pour les adultes. Les bourgmestres prétendument ‘‘socialistes’’ de Gand et d’Anvers (l’ancien) ont montré leur vrai visage en proposant de porter l’âge minimum à 12 ans. Quelle est la prochaine étape ? Donner des amendes dans les crèches ?

    Par Mathias (Gand)

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    La résistance collective peut arrêter les amendes SAC

    En 2009 le conseil communal de Gand a décidé d’abolir la taxe combi (sous forme de SAC) pour les manifestations. Le 10 novembre 2009, des dizaines de jeunes manifestants antiracistes et des passants furent arrêtés après une manifestation. Arrêtés sans raison, après coup, ils avaient tous reçus une amende SAC. La résistance contre ces amendes a été tout de suite organisée avec un large soutien. Une centaine de manifestants avait protesté devant le conseil communal et des pétitions avaient circulé parmi les étudiants.

    La question a reçu l’attention des médias et la ville a dû se distancier des actions de la police et des SAC en cas d’action collective.

    Cette victoire partielle montre bien que la lutte organisée peut donner des résultats.

    Ce mercredi 28 novembre, à Ixelles : Protestations de la Ligue des Droits de l’Homme contre les Sanctions Administratives Communales. 13h Maison Communale d’Ixelles (Chaussée d’Ixelles168, Bruxelles)
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    Avec ces Sanctions Administratives Communales, les autorités locales peuvent remplir leurs caisses avec une réglementation qui leur est propre et varie d’une commune à l’autre. Selon ce que le collège communal décide de considérer comme une nuisance, des amendes peuvent être données pour avoir traîné en rue, s’être mal assis sur un banc public mais aussi pour avoir protesté et manifesté. Les jeunes sont ainsi considérés comme des criminels au moindre faux pas, sans beaucoup de possibilité de recours.

    L’arbitraire des amendes SAC est officiellement justifié par l’argument que les petites nuisances déplaisent fortement à la population. Mais ces amendes ont également été infligées à plusieurs reprises à des manifestants qui protestaient contre l’establishment. Au regard de ce qui se passe dans bien d’autres pays, il n’est pas surprenant de voir que la Belgique augmente son potentiel répressif. L’opposition grandissante à l’aggravation de la crise économique et à ses conséquences antisociales doit être réprimée. Quant aux jeunes, qui forment de plus en plus une ‘‘génération perdue’’ faute de perspectives d’avenir, ils doivent apprendre à se taire et à rester tranquille. Sinon, Sanction Administrative Communale.

    Les grands fraudeurs fiscaux ne font pas l’objet de pareille attention, ce qui clarifie de suite quelles sont les priorités du gouvernement. Et les fraudeurs fiscaux, quand ils finissent enfin à avoir des ennuis, ont droit à une procédure judiciaire en bonne et due forme avec un jugement, ce qui n’est pas le cas des victimes des SAC. Dans ce dernier cas, c’est à la commune de décider des règles, de la sanction et même du recours contre celle-ci. Les autorités sont donc juges et parties, sous prétexte que notre système judiciaire manque de moyens. Voilà une nouvelle manière de justifier une atteinte à nos droits démocratiques !

    La politique de casse sociale conduit à une augmentation du chômage. Avec un chômage à 14% parmi la jeunesse, nous n’atteignons pas encore les taux connus en Espagne ou en Grèce, mais l’augmentation est réelle. Depuis le début de la crise économique, il y a eu au moins 5,5 millions de jeunes chômeurs de plus en Europe. Cette situation va de pair avec la dégradation des services publics et des établissements pour jeunes, avec l’augmentation des frais de logement et le manque d’emplois décents. La situation semble être désespérée. On parle même d’une ‘‘génération perdue’’ qui n’a pas sa place dans la société. Il s’agit d’un excellent vivier pour la violence et les agressions.

    Les amendes SAC frappent plus particulièrement les plus pauvres. Avec un salaire mensuel de plus de 11.000 euros, la Ministre Milquet peut offrir à ses enfants bien plus que les 20% d’enfants qui grandissent dans la pauvreté. Pour ces derniers, une amende de 175 euros est un poids sur le budget de la famille. Bien sûr qu’il faut s’en prendre à la criminalité, aux nuisances et aux incivilités. Mais il est contre-productif de criminaliser les jeunes et les pauvres. Ce qu’il faut, c’est une politique sociale qui vise à donner à chaque jeune un avenir en investissant suffisamment dans des emplois de qualité, dans des structures de loisirs, dans un enseignement gratuit et de qualité,… Chaque commune peut prendre ses responsabilités à ce niveau. En outre, les nuisances et incivilités doivent déboucher sur la médiation et le dialogue, et non pas unilatéralement sur la répression.

  • Protestations internationales contre la législation anti-avortement en Irlande

    Hier était une journée d’action internationale en faveur du droit à l’avortement et du droit des femmes à disposer de leur corps, droit fondamental toujours illégal en république irlandaise. Très récemment, une femme enceinte est décédée des complications de sa grossesse. Sa vie aurait pu être sauvée si un avortement avait été pratiqué par les médecins. Des actions ont eu lieu du Parlment européen jusqu’à Hong-Kong.

    Parlement européen

    Une trentaine de députés européens issus de quatre groupes politiques différents et de bien splus de pays ont protesté face au parlement européen en faveur de la légalisation de l’avortement en Irlande.

    Après cette action, notre camarade le député européen irlandais Paul Murphy (élu du Socialist Party, le parti-frère du PSL en république irlandaise) a déclaré : ”Cette protestation face au parlement européen n’est qu’une parmi des dizaines d’autres tenues à travers le monde aujourd’hui. Les député européens présents ici ont ajouté leur voix, avec cette action et la lettre de protestation, aux dizaines de milliers d’Irlandais qui réclament une action immédiate pour introduire une législation concernant l’avortement en Irlande. Des protestations se tiennent ce soir aux ambassades irlandaises de New York, Seoul, Hong Kong, Londres, Bruxelles, etc., et une action aura lieu au Dail [le parlement irlandais, NDT] à 18h.”

    Depuis que la mort de Savita a été connue, des actions de protestation ont déjà eu lieu en Irlande, avec notamment une manifestation de 20.000 personnes à Dublin samedi dernier. Cela doit constituer le début d’une campagne large qui mobilisera dans les rues afin d’imposer au gouvernement de légiférer sur cette cette question en faveur du droit des femmes de disposer de leur corps.

    Paul Murphy

    Paul Murphy en compagnie de Jean-Luc Mélenchon

    Manifestation à Dublin samedi dernier

    Protestation à Hong-Kong, face à l’ambassade d’Irlande

    Suède

    Belfast

    New York

    Edinbourg

  • Action devant l'ambassade irlandaise à Bruxelles pour le droit à l'avortement

    Le droit à l’avortement sauve des vies. C’est ce qui ressort clairement du drame de la mort de Savita Halappanavar en Irlande. Dette jeune indienne aurait pu être sauvée si l’on avait pratiqué un avortement lorsqu’elle est arrivée à l’hôpital, gravement atteinte par des complications rencontrées lors de sa grossesse. De nombreuses actions de protestations ont eu lieu depuis, en Irlande et ailleurs. A Bruxelles, beaucoup de monde était présent lors de l’action. Parmi les orateurs figuraient notamment Anja Deschoemacker et Tanja Niemeier, collaboratrice de la fraction de la Gauche Unitaire Européenne au Parlement Européen. Des activistes iraniens de gauche étaient également présents, et leur camarade Azar a pris la parole.

  • Morte à cause de l’interdiction de l’avortement: plus jamais!

    La mort de Savita Halappanavar a une nouvelle fois illustré que le discours “pro-vie” menace la vie des femmes, très certainement quand leurs positions deviennent des lois. Savita est morte suite au refus des partis traditionnels irlandais de traduire une exception constitutionnelle (autoriser l’avortement si la vie de la mère est en danger) en loi. Le PSL/LSP soutient la revendication des protestations irlandaises qui exige que le gouvernement fasse ce pas immédiatement, en tant que première étape vers le droit plein et entier à l’avortement.

    Tract du PSL


    Ce tract a été produit à destination de l’action de protestation de ce mercredi 21 novembre, face à l’ambassade d’Irlande (Chaussée d’Etterbeek 180, 1040 Bruxelles)


    Laisser les femmes décider de leur corps, c’est sauver des vies !

    Changer la loi ne suffira cependant pas à éviter de nouvelles douleurs ni de nouveaux morts. Depuis les années ’80, on estime que 150.000 irlandaises se sont rendues en Grande-Bretagne pour avorter. Au vu du coût que cela implique (le transport et l’absence de remboursement des soins), cette solution n’en a jamais été une. Cette situation est encore aggravée actuellement avec l’effondrement du niveau de vie de la population irlandaise, conséquence de la crise économique. Ainsi la vente de pilules abortives en ligne a fortement augmenté.

    L’interdiction de l’avortement n’entraîne pas une diminution du nombre d’avortements. Cela conduit à des avortements dangereux avec des complications allant de l’infertilité à la mort. Chaque année 19 millions de femmes risquent leur vie lors d’un avortement non médicalisé. Une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé a dévoilé qu’en 2008, 49% des avortements à travers le monde étaient des avortements dangereux, où la femme perdait la vie dans un cas sur huit.

    Pour imposer un changement en Irlande – ou encore en Pologne, à Malte et dans tous les pays où l’avortement est interdit – un mouvement de lutte contre l’austérité et les idées réactionnaires est nécessaire. Il est possible de construire un large soutien pour le droit à l’avortement y compris parmi les croyants. Cela a été illustré par le fait qu’en Belgique, le mouvement des femmes du Mouvement Ouvrier Chrétien soutient le droit à l’avortement après avoir analysé les 20 ans de l’existence de la loi. Il est même ouvert à discuter de l’élargissement du délai légal d’avortement.

    En Belgique aussi, l’action reste nécessaire!

    Sans défense, les acquis ne sont pas éternels. Dans divers pays, il existe une pression sur le droit à l’avortement. Les politiques d’austérité ont miné son financement et, dans certains Etats des USA, l’arrivée au pouvoir de gouverneurs populistes de droite a entraîné des restrictions légales. Avec l’approfondissement de la crise et le désarroi social qui en résulte, les forces réactionnaires vont instrumentaliser ce thème. Nous ne devons leur laisser aucun espace.

    Une fois par an, en Belgique, le “mouvement pro-vie” rassemble ses troupes avec une ‘‘Marche pour la Vie’’ lors de l’anniversaire du vote de la loi autorisant l’avortement dans notre pays. Depuis plusieurs années, des centres d’avortement sont confrontés à la tenue de piquets réguliers du mouvement ‘‘pro-vie’’ à leurs portes. Ces militants intimident et culpabilisent les femmes à un moment où elles sont vulnérables. Un espace leur est laissé puisqu’il n’y a aucun débat social sur ce thème et en raison du fait que les cours d’éducation sexuelle ont été réduits à presque rien suite au sous-financement de l’enseignement. De là provient également le recul de l’utilisation de moyens de contraception pour se protéger d’une grossesse non-voulue ou des maladies sexuellement transmissibles.

    Leur discours peut aussi trouver une certaine écoute chez ceux qui, sans être ultraconservateurs, sont sensibles au manque criant de politique sociale destinée à aider les familles à ne pas connaître une dégradation de leurs conditions de vie en ayant un enfant. Ils dénoncent ainsi très correctement le manque de soutien pour les parents dont les enfants naissent avec un handicap. Mais leur solution est d’obliger les mères a en porter seule la charge en défendant l’idée d’un salaire pour les femmes au foyer. Le PSL-LSP revendique plutôt un élargissement de différents types de services qui permettent aux femmes de combiner famille, travail et loisirs : accès aux soins, accueil des enfants, emplois convenables… Pour beaucoup de femmes, le choix de l’avortement est entaché de nombreuses préoccupations. Les difficultés financières, le manque d’institutions de soins, le manque de crèches, les prix élevés du logement ne sont que quelques éléments qui rendent difficile de faire un choix véritablement libre.

    Le PSL/LSP se bat pour un vrai choix:

    • Pour le droit à l’avortement, dans des centres publics accessibles
    • Pour la prévention par la gratuité des moyens de contraception et une éducation sexuelle de bonne qualité à l’école
    • Pour des emplois à temps plein avec de bons salaires pour tous ; des services publics de qualité qui aident les femmes à combiner emploi et famille; des allocations familiales qui couvrent les coûts réels, afin d’éviter que l’avortement ne soit une décision purement financière.

    Participez à la campagne pro-choix ! Prenez contact avec la commission femme du PSL/LSP et aidez-nous à mobiliser pour l’action contre la manifestation du mouvement pro-vie du 24 mars !

  • Bruxelles rassemblement contre l'offensive meurtrière contre Gaza

    Ce vendredi 16 novembre, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant la Bourse de Bruxelles afin de dénoncer les assauts sanglants contre Gaza avec l’opération ”Pilier de Défense". Non à la terreur d’Etat Israélienne ! Stop au massacre ! Pour la fin des tirs de missiles et des autres attaques contre Gaza!

    Par Nico M. (Bruxelles)

    Manifestation ce dimanche 25 novembre, au départ de la Gare du Nord (Bruxelles) à 13h30

    • Gaza : Non à la terreur d’Etat Israélienne!

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A Noter dans votre agenda

    • Me. 21 nov. Bruxelles. 18h, face à l’ambassade irlandaise (Chaussée d’Etterbeek 180, 1040 Bruxelles). Veille et protestation contre la législation anti-avortement irlandaise. Plus d’infos
    • Me. 21 nov. Alost. 19h30 Maison du Peuple. Réunion publique
    • Je. 22 nov. Gand. Débat-EGA: la fin du néolibéralisme ? Avec des orateurs des deux côtés du débat.
    • Ve. 23 nov. Namur. 18h rue de Bruxelles 23. Meeting suivi d’un repas
    • Lu. 26 nov. Gand. 17h Botermarkt 1. Protestation contre les Sanctions Administratives CommunalesFacebook-event
    • Me. 28 nov. Ixelles. Protestations de la Ligue des Droits de l’Homme contre les Sanctions Administratives Communales. 13h Maison Communale d’Ixelles (Chaussée d’Ixelles168, Bruxelles)
    • Me. 28 nov. Anvers. 14h Rooseveltplaats. Protestation contre les assainissements à De Lijn
    • 30 nov -2 décembre: Congrès National du PSL
    • Ma. 11 déc. Anvers. 19h30 Multatuli (Lange Vlierstraat). Meeting avec un dirigeant des mineurs d’Afrique du Sud
    • Me. 12 déc. Gand. 19h30 Geuzenhuis (Kantienberg). Meeting avec un dirigeant des mineurs d’Afrique du Sud
    • Jeu. 13 déc. Bruxelles. 19h30 DC Randstad (Rue Jardinier n°45, Molenbeek). Meeting avec un dirigeant des mineurs d’Afrique du Sud
    • Sa. 15 déc. Louvain. 15h café Tempo Kessel-Lo. Meeting: Stop à la politique d’austérité européenne et belge. La discussion sera suivie d’un repas.
    • 31 Décembre. Bruxelles. Fête de fin d’année du PSL
    • 13-14 avril 2013: Socialisme 2013

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    Meeting avec un dirigeant des mineurs sud-africains

    La mort brutale de 34 mineurs sud-africains en Août dernier a choqué le monde entier. On se serait cru revenus à la période du régime de l’apartheid. Cet événement a de fait révélé que, malgré la fin de l’apartheid en 1994, un régime impitoyable et brutal est au pouvoir. La société sud-africaine a depuis lors été ébranlée, les grèves et les revendications des mineurs se sont développées et quelque chose a été lâché dans la société.

    Le mécontentement social a trouvé une manière de s’exprimer. Un changement fondamental est nécessaire pour rejeter l’élite politique corrompue et leurs amis présents au sein des syndicats. L’Afrique du Sud est le pays le plus inégalitaire au monde. Près d’un quart de la population se couche chaque soir en ayant faim. La grande majorité de la population connait des conditions de vie terribles. Par contre, une petite élite de riches collabore avec les multinationales occidentales pour piller les ressources naturelles du pays.

    La crédibilité de l’ANC a, depuis cet été, totalement volé en éclats. L’ANC éprouve la même peur que celle des patrons face aux revendications du mouvement syndical sud-africain. Comme le quotidien britannique The Guardian l’écrivait le 7 septembre: "L’ANC faisait partie de l’esprit noir, de l’âme noire, il avait un caractère quasi mystique. Maintenant, cette confiance a disparu, volé en morceaux, et cela a été retransmis en direct à la télévision." Mais comment aller plus loin?

    EGA et le PSL sont fiers de pouvoir accueillir Mametlwe Sebei – porte-parole de la Coordination nationale des comités de grève – pour quelques meetings publics en Belgique. Sebei est également membre du Democratic Socalist Movement, l’organisation-soeur du PSL en Afrique du Sud. Il a pu défendre dans la presse nationale et internationale les revendications des mineurs d’Afrique du Sud et de la population plus généralement. Venez écouter cet orateur unique, ce représentant de la gauche sud-africaine, au sujet des terribles conditions de vie dans ce pays, de la brutalité du capitalisme et de l’élite sud-africaine, des changements qui se sont produits depuis la fin de l’Apartheid in 1994 et des solutions à mettre en avant pour porter le mouvement jusqu’à la victoire.

    La parole à un dirigeant des grévistes : MAMETLWE SEBEI, président de la Coordination nationale des comités de grève

    • Mardi 11/12 Anvers 19.30 MULTATULI (LANGE VLIERSTRAAT)
    • Mercredi 12/12 Gand 19.30 GEUZENHUIS (KANTIENBERG 9)
    • Jeudi 13/12 Bruxelles 19.30 DC RANDSTAD (Rue Jardinier 45 MOLENBEEK)

    Manifestation pour l’emploi à Genk

    Dimanche dernier, le PSL était présent à la Marche pour l’Avenir à Genk. Nous avons publié différents rapports et reportages-photos ainsi qu’une vidéo de cette manifestation. Nous y avions deux stands, au début et à la fin de la manifestation. Durant le cortège, nous avons formé une délégation avec d’autres camarades de Rood! Sur le parcours, on pouvait aussi trouver des militants avec notre matériel politique. Nous avons vendu 105 exemplaires de notre mensuel. Thomas (Gand) et Baptiste (Wavre) en ont vendu le plus avec chacun 13 numéros, suivis de près par Jan (Anvers) avec 12. En plus de cela, nous avons récolté 270 euros de fonds de lutte avec notre matériel politique, comme nos badges. Emily (Namur) a ainsi récolté 33 euros à elle seule. Elle est suivie par Christian (Louvain) avec 25 euros. Un grand merci à tous les militants qui ont fait un succès de cette intervention du PSL.


    14 Novembre : Journée d’action européenne contre l’austérité

    Ce 14 novembre, dans notre pays, les actions se sont essentiellement concentrées sur le côté francophone du pays. Ce n’est pas que le mécontentement contre la politique d’austérité s’arrête à la frontière linguistique, mais cette colère doit être mieux organisée pour devenir une résistance active. Nous avons défendu au cours de cette journée la nécessité d’un plan d’action et d’une véritable grève générale européenne. Cette journée d’action était un premier pas coordonné dans cette direction. Il faut continuer.

    A Bruxelles, nous avons vendu une cinquantaine d’exemplaires du journal sur la journée, et 45 à Liège. A Namur, nos camarades ont vendu 18 exemplaires, à Charleroi 28 et à La Louvière 13, ce qui fait un total de 154 exemplaires sur la journée.

  • Liège : Photos de la manifestation contre l'austérité

    A l’occasion du 14 novembre, un appel avait été lancé par le Comité d’Action Europe de Liège (un collectif anti-austérité qui existe déjà à Bruxelles et que nous soutenons) pour un rassemblement devant les locaux de la Fédération Liégeoise du PS après le rassemblement de la FGTB place Saint Paul. Cet appel a largement été débordé et c’est une manifestation spontanée de plusieurs centaines de personnes qui est partie des bâtiments de la FGTB vers le PS d’abord, et ensuite vers l’Hôtel de Ville, afin de dénoncer la politique d’austérité des partis traditionnels.

    Par Marie C. (Liège)

  • Liège : Appel à soutenir la journée de mobilisation contre l'austérité du 14 novembre

    Un appel a été lancé vers le monde politique, associatif et culturel de Liège afin de publiquement soutenir les mobilisations syndicales du mercredi 14 novembre, et cela afin de démontrer que les préoccupations avancées par les organisations syndicales sont largement partagés et d’éviter que les médias ne tentent de minimiser les choses comme cela arrive trop souvent…

    Nous soutenons la grève générale du 14 novembre. Rejoignez-nous !

    Cinq pays européens – Grèce, Espagne, Portugal, Chypre et Malte – ont appelé à une grève générale européenne le 14 novembre. C’est la première fois que cela se produit et les peuples des pays du « nord » de l’Europe doivent répondre à l’appel, contre les plans d’austérité imposés sur l’ensemble du continent.

    En Belgique, au-delà du soutien apporté par les deux principaux syndicats du pays, la FGTB et la CSC, à la journée d’action et de mobilisation convoquée par la Confédération Européenne des Syndicats (CES), plusieurs régionales et centrales de la FGTB ont décidé d’aller plus loin en appelant également à la grève générale : la FGTB Liège-Huy-Waremme, la FGTB Centre, les Jeunes FGTB, la CGSP wallonne, les Métallos Wallonie-Bruxelles, la CGSP ACOD Cheminots, la CGSP ALR Bruxelles. La CNE quant à elle appelle à faire des assemblées générales dans les entreprises et à des actions dans toutes les grandes villes l’après-midi.…

    Liège – comme d’autres villes – sera donc mobilisée ce mercredi 14 novembre 2012.

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    • Parce que, au nom du remboursement d’une dette qui n’est pas la leur, les plans d’austérité en cours sont en train de plonger les populations d’Europe dans la précarité et l’exclusion sociale. Cette politique de rigueur est absurde économiquement et socialement suicidaire. Plus on l’applique, plus la situation s’aggrave. La Grèce, le Portugal, l’Espagne nous le confirment tous les jours. Acceptons-nous que la Belgique suive cette voie ?
    • Parce que les populations en Europe ne sont pas opposées les unes aux autres : ceux qui exploitent les Grecs et les Espagnols sont les mêmes qui exploitent les Belges ou les Allemands. Il est donc fondamental d’être solidaires entre tou-te-s les travailleur-euse-s, avec ou sans emploi, et citoyen-ne-s en lutte dans l’Europe ou ailleurs.
    • Parce que des alternatives sérieuses et efficaces existent pour construire une Europe solidaire, socialement juste et réellement démocratique.
    • Parce que, et contrairement aux articles sur les "prises d’otages" et la soi-disant inutilité des grèves dont les médias ne manqueront pas de nous inonder, nous savons qu’aucun des droits sociaux qui sont en train d’être attaqués de toute part (sécurité sociale, retraites, santé, chômage, services publics) n’a été donné généreusement mais conquis par la lutte en général, et la grève en particulier.

    Nous, mouvements associatifs, partis politiques, citoyennes et citoyens indignés, affirmons notre solidarité et notre détermination dans le refus de l’austérité. Nous affirmons qu’une autre voie est possible. Il est temps d’établir un plan d’action pour développer la lutte contre l’austérité et d’élaborer une stratégie pour sortir de ce système qui impose à la majorité de payer pour une minorité de très riches.

    Nous appelons toute la population de la région liégeoise à diffuser cette information et à se mobiliser en participant à la grève et en rejoignant le rassemblement prévu à 10h30 sur la place Saint-Paul. Le 14 novembre, arrêtons de travailler et de consommer. Dès aujourd’hui, diffusons, facebookons, interpellons nos voisins, nos collègues, fabriquons des pancartes, agissons ensemble… Montrons que nous sommes nombreux-ses, que nous avons des choses à dire et que nous ne nous laisserons pas manipuler !

    Se résigner nuit gravement à notre santé et à celles de nos enfants. Indignons-nous et agissons!

    Premiers signataires :

    • Alter’ Actifs
    • Appel pour une école démocratique (Aped)
    • ASBL Léonard Da Vinci
    • ATTAC
    • Aquilone
    • Barricade
    • Beau Mur
    • Casa Nicaragua
    • Centre Poly-Culturel de Résistance (CPCR)
    • Collectif de Résistances aux Centres pour Etrangers (CRACPE)
    • Collectif Manifestement
    • Collectif Mensuel
    • Collectif Le Ressort
    • COMAC
    • Comité de l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM) Belgique et Liège
    • Coopérative politique VEGA (Vert et de Gauche)
    • Ecolo Liège
    • Ecolo J Liège
    • Espace Marx Liège
    • Etudiants de Gauche Actifs (EGA)
    • Fédération Liégeoise du Parti Communiste
    • Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté (FBLP)
    • Fewla
    • Financité Ardente
    • Flammes de L’espoir (FdE)
    • Front Commun SDF
    • Ginger (mouvement citoyen volontaire, féministe et liégeois)
    • JOC de Liège
    • La Braise Liège
    • La Cinquième Couche, édition
    • La Zone
    • Le Monde des Possibles ASBL
    • Les amis du monde diplomatique de Liège (AMD)
    • LîDjibouti
    • Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR)
    • Maison médicale La Passerelle
    • Mediadoc
    • Mouvement de Gauche
    • Mouvement politique des objecteurs de croissance, groupe de Liège (mpOC – groupe de Liège)
    • Ni putes Ni soumises
    • Nerfs d’Acier
    • New Vision
    • Parti de Gauche Bénélux
    • Partito delle rifondazione comunista – federazione comunista del belgio
    • Parti Socialiste de Lutte (PSL)
    • Peuple et Culture Wallonie/Bruxelles
    • Piments Rouges-collectif anticapitaliste
    • Parti du Travail de Belgique (PTB)
    • Riposte-CTE
    • Radio Bistrot
    • Ré-solution
    • Studios du Horla asbl
    • Syndicat des locataires
    • Université populaire de la province de Liège

    Pour signer l’appel : emilie@cadtm.org

  • [INTERVIEW] CHU Brugmann : Les travailleurs en colère contre les horodateurs

    Interview de Karim Brikci, délégué CGSP-Brugmann

    Fin septembre, les travailleurs de l’Hôpital Brugmann, à Bruxelles, ont pris connaissance du nouveau plan de mobilité de la ville de Bruxelles. Mais ce dernier rend payant l’ensemble des rues avoisinantes de l’hôpital. Il s’agit d’un problème de taille puisque les travailleurs seront désormais contraints d’acheter une carte de 750 euros pour se rendre au boulot. Oui mais la résistance s’est organisée !

    Comment cette colère a-t-elle été organisée?

    La direction n’a pas discuté avec le personnel de ces changements. Son silence était pour beaucoup révoltant. Dès que nous avons appris la nouvelle, nous avons décidé d’organiser une assemblée générale pour en parler. La problématique du parking pour le personnel n’est pas neuve : manque de places dans le quartier autour de l’Hôpital, privilèges pour l’accès aux parkings internes,… et toujours silence radio de la direction.

    Cette fois-ci, nous avons estimé nécessaire de réagir fermement à cette nouvelle donnée. Avec nos camarades des différents employeurs du site Horta, nous avons organisé cette assemblée en front commun qui a réuni 400 personnes. Nous avons discuté et décidé démocratiquement de nos revendications : une carte riverain gratuite, le remboursement à 100% des transports en commun et la révision des critères d’accès aux parkings internes. Le mot d’ordre est clair : On ne payera pas pour venir travailler !

    Il est très rare de voir en Belgique de grandes assemblées générales de travailleurs décider des revendications et des actions. Comment êtes-vous parvenus à ce résultat?

    J’espère tout d’abord que cela deviendra de moins en moins rare car le résultat est plutôt enthousiasmant ! Nous avons, depuis un peu plus d’un an, organisé des AG régulières (trimestrielles) pour informer et mobiliser les travailleurs sur différentes thématiques.

    Des assemblées spécifiques à certains services ont aussi été organisées (nettoyage,…). Et je pense que c’est ce prérequis qui a permis de construire peu à peu la possibilité d’en arriver à une telle participation lors des dernières AG. Nous avons écrit plus de 4 tracts en 1 mois, mis sur place un blog et une newsletter. L’ensemble des travailleurs est ainsi tenu au courant et peut s’impliquer.

    Quels sont les avantages de cette méthode?

    Tout d’abord ce sont les travailleurs en assemblée qui prennent les décisions quant à leurs revendications et sur la manière d’organiser la suite du combat. Il est clair pour tout le monde que c’est cette assemblée qui décidera aussi de l’attitude à adopter concernant les résultats des négociations. Je pense que c’est ainsi que l’on peut reconstruire la confiance entre les travailleurs et leurs organisations syndicales. Nous pensons que c’est aussi de cette manière que l’on sera capable de maintenir la pression dans le temps si les autorités essayent de nous avoir à l’usure.

    Quelles sont les perspectives pour la lutte?

    La ville de Bruxelles a rapidement reculé (mise en application du plan postposée à début janvier) mais avec pour objectif de mieux gagner du temps dans l’idée de nous préparer à l’idée d’un tarif préférentiel, mais payant tout de même ! L’AG a déjà réitéré mi-octobre notre refus de payer un copeck. Nous avons déjà organisé plusieurs actions dont une action parking gratuit. Pour maintenir la mobilisation et faire passer un message très clair aux autorités, nous organisons une grande Action ‘‘Occupons le parking’’ le 8 novembre prochain. Nous offrirons l’accès à tous les travailleurs au sein du parking interne normalement réservé à nos chers directeurs. L’idée d’une réaction collective de tous les travailleurs bruxellois concernés fait aussi son bonhomme de chemin. On a discuté à plusieurs reprises d’un appel à une action commune devant la ville de Bruxelles. Le 8/11, dans la soirée, se tiendra une AG de toute la CGSP concernant cette problématique. Nous y serons présents en défendant l’idée d’élargir nos actions afin que l’ensemble des travailleurs bruxellois puissent obtenir la gratuité pour ses déplacements domicile-boulot.

    Dans quelle mesure ce combat rejoint-il l’appel de la CGSP -ALR à la grève générale le 14 novembre ?

    Pour le 14/11, notre secteur a en effet décidé d’organiser une action de grève pour s’opposer à la politique d’austérité. Nous allons utiliser nos prochains rendez-vous locaux afin d’informer un maximum de nos collègues par rapport à l’austérité en Europe, mais aussi plus précisément par rapport à ce qui nous pend au nez dans les mois qui viennent en Belgique.

    Nous espérons surtout que le mot d’ordre de grève s’étendra à un maximum de secteurs. Après l’annonce de la fermeture de Ford Genk, ne serait-il pas temps de mettre sur pied un véritable plan d’action, dont le 14 pourrait être une étape après la manifestation du 11 novembre à Genk ?

    blog : cgspacodbrugmann.blogspot.be

  • 14 novembre : journée européenne d’action contre l’austérité

    14 novembre : journée européenne d’action contre l’austérité

    Organisons la lutte contre la crise, la politique d’austérité et pour une alternative socialiste !

    Lorsqu’ils ont appris que le prix Nobel de la paix avait été décerné à l’Union Européenne, nombreux sont les travailleurs qui ont dû s’exclamer, en Grèce et ailleurs ; "Mais l’Europe nous fait la guerre !". La riposte s’organise d’ailleurs. Le 14 novembre prochain constitue une date importante, avec une journée internationale d’action contre l’austérité. En Espagne et au Portugal, au moins, il s’agira d’une journée de grève générale. Cette voie est la bonne, celle de l’organisation de la résistance contre l’austérité par-delà les frontières nationales.

    Les dirigeants européens, aux côtés de ceux du Fonds Monétaire International, font partie de la très détestée "Troïka" des institutions capitalistes qui soutien et impose les mesures d’austérité qui frappent actuellement la population grecque. Dans ce pays, 68 % de la population vit actuellement au niveau du seuil officiel de pauvreté ou en-dessous. Un quart des travailleurs sont au chômage. En Espagne également, un quart des travailleurs sont au chômage. Dans ces deux pays toujours, le taux de chômage parmi la jeunesse a dorénavant dépassé les 50%.

    L’augmentation de l’émigration issue de pays embourbés dans la récession comme la Grèce, l’Irlande et l’Espagne – parmi tant d’autres – est une illustration du désespoir et de la lutte quotidienne d’innombrables personnes qui peinent à joindre les deux bouts. Le taux de suicide a également considérablement augmenté. Et maintenant, les économies européennes réputées plus fortes sont en position de faiblesse, y compris la France et l’Allemagne. Plus rien n’arrêtera le présent déclin et la faillite de l’Union Européenne et de la zone euro.

    Le FMI a récemment admis que l’impact de la ligne de conduit de l’austérité sur la croissance économique pourrait être pire que prévu. Suite à de nombreux plans dictés par la troïka, la Grèce ne présente aucun signe permettant d’éviter la perspective d’une fuite, tôt ou tard, hors de la zone euro. Malgré toutes les tentatives de sauvetage et les coupes d’austérité brutales, sa dette publique est plus importante aujourd’hui qu’au tout début de la crise. Une sortie de la Grèce hors de la zone euro entraînera de profonds troubles dans et autour de l’eurozone et augmentera les pressions sur les autres économies.

    Commentateurs et analystes spéculent pour savoir qui est à blâmer dans cette désastreuse situation. Pourquoi donc le projet européen a-t-il abouti à la désunion actuelle, aux affrontements ouverts et à cette crise proprement inimaginable ?

    Le bourbier européen

    Le Comité pour une internationale ouvrière (CIO) et ses sections à travers le monde, dont le Parti Socialiste de Lutte (PSL) en Belgique, a avertit depuis le début que la zone euro ne serait pas épargnée par la crise. Au sein de la zone euro, les diverses économies ont leur propre caractère – leurs propres forces, faiblesses, intérêts et classe dominante – mais sont confinées à la camisole de force d’une monnaie unique et à d’un unique taux d’intérêt. Cela était encore surmontable en période de croissance économique mais était condamné à subir une pression insurmontable en période de récession.

    Le fait que les classes dirigeantes européennes et leurs gouvernements n’ont aucune solution à présenter et sont fortement divisés entre eux sur ce qu’il convient de faire est une réflexion de la profondeur de la crise européenne. Certains défendent en vain l’instauration d’une nouvelle constitution européenne avec plus de pouvoirs centraux et la fin des vetos nationaux sur les traités. D’autres veulent au contraire relâcher les liens à l’intérieur de l’Union Européenne ou carrément considérer d’en sortir. Mais tous ne font que mettre au grand jour qu’ils sont incapables d’apporter stabilité et croissance.

    Leurs bavardages n’ont cependant pas lieu dans l’isolement. Des millions de membres de la classe des travailleurs ou de la classe moyenne ont participé aux diverses grèves et manifestations de masse dirigées contre les attaques antisociales qui les frappent et qui sont lancées par les dirigeants de l’Union Européenne. Ces dernières semaines, grèves générales et mobilisations de masse ont eu lieu en Grèce, au Portugal ou en Espagne tandis que des dizaines de milliers de personnes ont manifesté en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et ailleurs.

    Les institutions européennes sont de plus en plus considérées comme autant de clubs patronaux (ce qu’elles sont d’ailleurs en réalité) d’où sont issues les lois et les attaques qui découlent de la dictature des marchés.

    Le rôle des syndicats

    Dans cette situation, les dirigeants des syndicats – le mouvement organisé des travailleurs – ont une responsabilité écrasante afin de défier les gouvernements d’austérité et de les battre en retraite. Nous avons besoin de bien plus que des grèves et des appels à manifester qui ont pour vocation essentielle de laisser la vapeur s’échapper (même si certaines mobilisations sont impressionnantes), comme cela s’est déjà produit à de nombreuses reprises.

    Le Comité pour une Internationale Ouvrière appelle les syndicat à adopter une opposition déterminée et résolue contre toutes les attaques lancées contre notre niveau de vie à travers l’Europe, en intensifiant les actions si nécessaire. La stratégie syndicale doit viser à faire chuter chaque gouvernement ayant l’intention de rester fidèle à l’abominable logique selon laquelle ce serait aux travailleurs et à leurs familles de payer la crise des grands actionnaires et grands patrons.

    La résistance des masses doit être coordonnée pour avoir l’impact le plus grand possible, avec des grèves générales et des manifestations dans plusieurs pays au même moment. Dans ce cadre, la journée du 14 novembre constituera un pas dans la bonne direction avec des grèves générales actuellement prévues en Espagne et au Portugal, et peut-être également en Grèce, à Malte, à Chypre et au Portugal. Ce vendredi 26 octobre, cinq syndicats français (CGT, CFDT, FSU, UNSA et Solidaires) ont publié un communiqué de presse commun appelant à manifester partout en France le 14 novembre contre l’austérité et pour "l’emploi et la solidarité en Europe". En Belgique, la FGTB Liège-Huy-Waremme appelle également à une grève de 24 heures, tout comme la CGSP-ALR de Bruxelles. Rien ne peut justifier que le reste du mouvement syndical reste à la traîne. La voie est toute tracée vers une prochaine étape, celle d’une grève générale de 24 heures organisée à l’échelle de l’Europe toute entière.

    L’Arène politique

    Une telle action de masse coordonnée à l’échelle européenne, mais le combat doit aussi être développé sur le terrain politique. Le monde du travail a un besoin crucial de parti ouvriers capables d’offrir une alternative politique contre celle des partis capitalistes : une alternative orientée vers la construction du socialisme démocratique.

    La croissance de l’influence d’Aube Dorée en Grèce constitue un sérieux avertissement : des idées dangereuses et basée sur la division peuvent se développer sur le désespoir si aucune voie progressiste est clairement visible. Cependant, la Grèce a aussi montré quelle rapide croissance peut exister pour la gauche. Le soutien grandissant à la coalition de la gauche radicale Syriza est une illustration de l’échelle et de la rapidité avec laquelle un parti s’opposant à l’austérité peut gagner de l’audience. Dans la période à venir, d’autres nouvelles formations des travailleurs pourraient faire écho à ce processus.

    Ces partis pourront être attractifs aux yeux des masses pour autant qu’ils mettent en avant des idées clairement socialistes qui mettent à nu les failles du capitalisme et offrent un programme qui défend courageusement une réelle alternative dans les intérêts des travailleurs. Ce type de programme doit inclure une sérieuse augmentation des taxes pour les riches, les grandes entreprises, mais aussi la nationalisation des secteurs clés de l’économie (finance, sidérurgie, énergie,…) sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs, dans le cadre d’une planification démocratiquement élaborée de leurs activités. De telles mesures permettraient de massivement investir dans les emplois et les services à la population. En Grèce, là où la crise et la plus aigüe, le soutien pour un tel programme est grandissant.

    Qu’en est-il de l’Union Européenne ? L’opposition qui se développe contre les institutions au service du capitalisme à la base de la construction de l’Union Européenne n’implique très certainement pas le rejet de la coopération entre les travailleurs et les pauvres par-delà les frontières nationales.

    Les questions-clés sont les suivantes : quelles sont les caractéristiques des institutions, qui les contrôle à l’heure actuelle et dans quel but agissent-elles ? L’UE est contrôlée par 27 gouvernements capitalistes européens dont toute la politique est orientée vers la satisfaction des intérêts des grandes entreprises et des riches.

    Si le socialisme démocratique se répandait à travers l’Europe, il serait alors possible de démocratiquement élire les représentants pour des institutions totalement différentes, au service des travailleurs et de leurs familles. Ce serait là la base d’une confédération socialiste européenne – une alliance volontaire d’Etats socialistes – qui pourrait démocratiquement permettre une coopération économique, environnementale, sociale et culturelle dans l’intérêt de l’écrasante majorité à travers le continent.

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