Tag: Belgique

  • MANIFESTATION ANTI-NSV

    MANIFESTEZ AVEC NOUS

  • Contre le racisme!
  • Contre la politique antisociale!
  • 2 décembre > 19h > Gand (Zuid)

    LE NSV DÉFILERA le 2 décembre dans les rues de Gand. Le NSV est l’organisation étudiante du Vlaams Blok. Le Vlaams Blok a beau démentir tout lien avec le NSV, celui-ci n’en est pas moins le lieu de formation par excellence des futurs mandataires du Vlaams Blok. Le NSV peut se permettre d’être plus radical et on ne s’y embarrasse pas de précautions de langage en matière de racisme et de sexisme.

    Koenraad Depauw

    Qu’on en juge par l’article qu’ils ont publié dans leur journal sous le titre «L’égalité, un mythe». Ils y soutiennent que la boîte crânienne des gens de couleur est plus petite que celle des Blancs. Le NSV n’hésite pas non plus à utiliser la violence contre les immigrés, les réfugiés et les adversaires politiques. Le fait que des dirigeants du Vlaams Blok de premier plan comme Filip Dewinter et Frank Van Hecke y aient joué un rôle important lorsqu’ils étaient étudiants ne relève pas du hasard. Aujourd’hui encore, les membres du NSV se retrouvent au Vlaams Blok après leurs études.

    Pourquoi manifester contre le racisme et le NSV?

    Cette contre-manifestation a un double objectif. Une première raison de manifester est la violence dont le NSV est coutumier. La manif du NSV commence et se termine dans le quartier le plus animé de Gand. Il ne fera pas bon ce soir-là de se trouver dans les parages si on est un immigré, un réfugié ou un adversaire politique.

    Les fois précédentes, la contre-manifestation était tellement grande qu’elle a pu bloquer pacifiquement la manif du NSV de telle sorte qu’ils ont dû remonter dans leurs bus bien plus tôt que prévu. Nous voulons prévenir toute velléité de violence le 2 décembre par notre majorité numérique. C’est pourquoi nous organisons une contre-manifestation au lieu d’une «fête multiculturelle» ou d’une action ludique. Voilà pourquoi nous vous demandons de manifester avec nous, de participer à la campagne et de nous soutenir!

    Le Vlaams Blok fait 22% des voix à Gand. Nous pensons qu’on ne peut combattre le Vlaams Blok et le racisme qu’avec un programme social. C’est ce que fera le MAS le 2 décembre. Nous devons lutter pour des investissements massifs dans le logement social. Le coût élevé du logement est une des principales causes de la pauvreté en Belgique. Le MAS est pour la répartition du travail disponible entre tous sur base d’une réduction du temps de travail avec maintien du salaire. C’est la seule solution au problème du chômage. Nous pensons que la croissance du Vlaams Blok n’est pas due au manque de civisme ou à l’étroitesse d’esprit des Flamands. Le Blok prospère dans le climat de mécontentement général qui trouve sa source dans la politique néo-libérale antisociale des partis traditionnels. Par conséquent, seule une opposition de gauche à la politique de droite peut faire perdre du terrain au Vlaams Blok. Cela ne se manifestera pas en premier lieu dans les élections, mais dans la rue, dans les entreprises, dans la lutte sociale. C’est le message que nous voulons diffuser. Le Vlaams Blok n’est pas plus à même de résoudre les problèmes des petites gens que les partis traditionnels. Nous voulons aussi en convaincre les électeurs du Vlaams Blok.

  • Congrès national d’EGA

    Ce samedi 9 octobre s’est tenu le Congrès National d’EGA. Une soixantaine d’étudiants provenant de toutes les sections belges étaient présents, ainsi que des membres de nos organisations étudiantes de France et d’Angleterre.

    Tim Joosen

    Le Congrès débuta avec une discussion sur le développement de l’enseignement depuis la seconde guerre mondiale. Cette vue d’ensemble a permis de clairement établir les liens entre les évolutions de l’enseignement et du reste de la société. Notamment le fait que nos acquis, par exemple la sécurité sociale ou les droits étudiants, tant à l’université que dans les hautes écoles, sont le résultat des revendications et des luttes du mouvement ouvrier.

    Il a été également constaté qu’en Belgique, les sévères mesures d’austérité sont encore à venir. EGA lutte clairement contre cela, et résistera par l’intermédiaire de nos sections francophones et néerlandophones de Bruxelles, Anvers, Liège, Louvain, Gand, Mons et Louvain-la-Neuve. La nécessité d’une structure coordonnée nationalement, aidée d’une direction politique, a été mise en avant, entre autre pour trouver une solution à la répression que nos cercles subissent depuis plusieurs mois dans diverses universités.

    Mais de bonnes perspectives et de la bonne volonté pour passer à l’action ne suffisent pas seul. C’est pourquoi EGA possède un programme résolument marxiste. Nos succès dépendent avant tout de notre capacité de former nos membres et de leur donner plus d’assurance. EGA veut offrir un outil à l’énergie étudiante, outil avec lequel tous pourront lutter pour leurs intérêts et leurs droits. D’autre part, avec ces étudiants, nous voulons aussi renforcer notre parti révolutionnaire afin qu’il puisse mieux participer aux luttes à venir du mouvement ouvrier.

    Ce ne sera que le combat conjoint des travailleurs, jeunes et chômeurs qui sera capable de mettre à bas le système capitaliste et de construire une société socialiste où un enseignement gratuit et de qualité sera enfin réalisable. Nous appelons tous les étudiants à rejoindre EGA, et ainsi à guider les luttes!

  • FSE. Le capitalisme à nouveau contesté… mais pour aller où?

    FORUM SOCIAL EUROPÉEN

    Du 15 au 17 octobre se tenait la 3e édition du forum social européen. Autour de la vieille rengaine «un autre monde est possible», plus de 20.000 personnes ont convergé dans la ville de Londres.

    Cédric Gérôme

    C’est cependant 2 fois moins que lors des éditions précédentes à Florence et à Paris. Cela peut en partie s’expliquer par l’état actuel du mouvement anti-guerre, mais cela reflète également les courtes vues de la structure du FSE et sa faillite à avancer une alternative cohérente au capitalisme et la guerre. En effet, la logique de simple opposition dans laquelle se cantonnent les dirigeants officiels du forum semble de plus en plus mener le mouvement dans l’impasse…

    Le fait d’organiser le FSE dans une des villes les plus chères du monde avec 30 livres (entre 40 et 50 euros) de prix d’inscription en a déjà découragé plus d’un. Il est d’autant plus déplorable que l’événement, qui inscrit dans sa charte que les partis politiques n’ont pas leur place dans le forum, accepte en tant qu’individus des membres de partis pro-capitalistes, pour certains à la tête de la politique de régression sociale. Aussi, comme orateur (et sponsor principal), on retrouvait ainsi Ken Livingstone, maire de Londres, membre du Labour Party, et défenseur de la politique économique de Blair malgré son profil anti-guerre.

    Ceux qui, dans le FSE, mettent l’accent sur la résistance au néo-libéralisme, comme s’il s’agissait d’un phénomène distinct du système capitaliste, créent l’impression qu’un capitalisme « à visage humain» est possible. Cette idée est renforcée par des organisations comme le SWP, la LCR ou Rifondazione Comunista qui se refusent à mettre en avant le besoin d’une alternative socialiste ou même de parler des luttes de la classe ouvrière pour contrer l’offensive de la bourgeoisie. Beaucoup d’organisations limitent leur stratégie à organiser des manifestations et des débats interminables, sans élaborer un plan afin d’élargir la lutte en la rattachant à celle du monde du travail. En général d’ailleurs, personne dans la ville n’avait vent de l’événement en-dehors des participants.

    Le CIO, organisation internationale du MAS/LSP, était présent au FSE. Nous avions des camarades d’Irlande, de Belgique, d’Allemagne, de Russie, de Grèce,… Durant le meeting de deux heures que nous avions organisé, on a entendu plus parler des luttes du mouvement ouvrier que pendant les 30 heures de conférences organisées pendant le reste du forum. Si le FSE permet de fournir un lieu de débat au mouvement antimondialisation, il se heurtera toujours à certaines limites tant qu’il ne tirera pas la conclusion que ce sont les travailleurs seuls qui ont le pouvoir de changer la société.

  • Vers une nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi, contre le Racisme

    En Allemagne et aux Pays-Bas, le gouvernement a déclaré la guerre aux travailleurs et aux jeunes. Les mesures d’austérité les plus rigoureuses depuis la Deuxième Guerre mondiale leurs sont imposées: semaine de 40 heures sans augmentation de salaire, recul de l’âge de la pension, renchérissement des droits d’inscription dans les universités, limitation drastique dans le temps des allocations de chômage.

    Nikei De Pooter

    En Belgique aussi le gouvernement et le patronat se préparent à imposer un plan d’austérité similaire. Pour la première fois les jeunes chômeurs sont directement attaqués. A partir d’octobre les chômeurs de moins de 30 ans seront convoqués pour se présenter à l’ONEm. Au nom du gouvernement, cet organisme doit considérer si des efforts «suffisants» ont été fournis afin de trouver un emploi. Sinon, les chômeurs seront sanctionnés. L’ONEm n’est pas une institution qui accompagne les travailleurs sans emploi, comme le FOREm et l’ORBEm. C’est un organe qui contrôle et réprime. Un document interne du gouvernement dévoile le but poursuivit: supprimer 30.000 chômeurs d’ici 2007 (De Tijd, 10/1/2004). Le gouvernement veut contraindre les chômeurs privés d’allocation à accepter n’importe quel emploi à n’importe quelle condition. Il veut ainsi mettre la pression sur les conditions de travail et sur les salaires.

    Les chômeurs ne seront pas les seuls à être attaqués. Le patronat parle ouvertement de la suppression des prépensions, de l’introduction de la semaine des 40 heures, de l’accroissement de la flexibilité, du gel des salaires, de la privatisation des services publics,. De plus, avec les accords de Bologne, l’enseignement supérieur va se réformer selon le modèle américain, ce qui aura pour conséquence d’augmenter considérablement les droits d’inscription.

    Face à cette offensive généralisée du patronat contre les acquis sociaux, déjà engagée dans les pays voisins, le mouvement ouvrier doit également proposer une réponse globale. C’est pourquoi Blokbuster et le MAS/LSP ont proposé aux organisations de jeunesse des syndicats d’organiser une nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi et contre le Racisme, comme premier pas dans cette direction. En Allemagne et aux Pays-Bas, des manifestations de masse et des mouvements de grève font trembler la bourgeoisie. Cet exemple doit être suivi. C’est seulement par une résistance massive et active que nous pouvons faire plier le gouvernement et le patronat!

    Nous voulons rassembler en action toutes les couches des travailleurs et des jeunes touchés par la volonté d’austérité du gouvernement. Par la Marche des jeunes du 19 mars 2005, nous voulons unifier la lutte contre la politique de démantèlement social. Nous appelons tout le monde dans les écoles, les universités, les entreprises et les quartiers à mettre sur pied des comités de mobilisation. Nous allons produire des autocollants, des tracts et du matériel approprié. Contactez-nous afin de faire de cette marche des jeunes un puissant levier contre la politique d’austérité!

  • Bas les pattes de nos prépensions!

    Si le gouvernement ne tombe pas, il faut s’attendre à une déclaration gouvernementale de Verhofstadt avec comme point central une attaque contre les prépensions. La presse nous serine depuis des mois «qu’on ne pourra plus payer les pensions à l’avenir». En 2000 il y avait 16.8% de plus de 65 ans en Belgique. En 2050 on estime qu’il représenteront 26.5% de le population. A partir de 2001, le baby-boom d’après-guerre prendra sa pension.

    Peter Delsing

    La Commission d’Études sur le Vieillissement estime que d’ici 2030 le coût du vieillissement de la population atteindra 3.4% du Produit intérieur brut (PIB). Si le coût des soins de santé augmenteront de 4,5% l’an jusque 2030 (le rythme actuel) ils représenteront 6,7% du PIB.

    La Commission d’Études parlementaire ajoute qu’en tenant compte d’une croissance moyenne de la productivité de 1,75% l’an jusqu’une 2030 (donc une croissance de productivité moyenne de 1,75% par travailleur). Avec une telle augmentation de la productivité il faudrait une croissance économique moyenne de 2,5% pour que le taux d’emploi passe de 61,5% à 68,5% en 2030.

    Toute l’argumentation économique du gouvernement sur «le coût du vieillissement» repose sur du vent. Depuis les années 70 la croissance économique moyenne a baissé toutes les décennies sous l’effet de la surcapacité des forces productives. De 2001 à 2003 la croissance économique a été de 0,8% (1). Depuis 2002 nous sommes encore dans une période de prétendue «relance» économique. Croire que, dans le cadre du capitalisme, la croissance économique moyenne sera de 2,5% l’an jusque 2030 est un leurre.Il est plus vraisemblable que le capitalisme entrera assez rapidement dans un nouveau cycle de crise économique, avec la possibilité de conséquences semblables au crash de Wall Street de 1929. Qui d’ailleurs peut garantir que le capitalisme existera encore en Belgique en 2020?

    Les prévisions de la Commission d’Etudes et du gouvernement sous-estiment considérablement le «problème» du vieillissement, si on voit cela dans le cadre du capitalisme. Le ministre du Budget Vande Lanotte a une autre conception de la croissance budgétaire et du vieillissement. Il déclare «Cela marche! Ne vous en faites-pas!»(2).

    Le coût du «vieillissement» est-il tenable financièrement? Au cours des 24 dernières années la Sécurité sociale n’a été en déficit qu’à 7 reprises: en 1980, de 1991 à 1993, en 1995, 1996 et 2003 (3). Et ce, malgré le pillage organisé des caisses de sécurité – et qui se chiffre annuellement en milliards d’euros – par la baisse des charges sociales.

    Du début 2000 à la fin 2003, le surplus de la Sécurité sociale a été de 3 milliards d’euros (environ 1,3% du PIB). Où est passé l’argent? Et où est passé l’argent des cotisations pour les pensions versé dans les années 60 et 70? Pourquoi les gouvernement successifs ont-ils puisé dans les caisse de Sécurité sociale pour rembourser aux banques la dette publique au lieu de garantir le futur des générations à venir?

    C’est une question de choix politique. Aux cours des vingt dernières années les gouvernements bourgeois ont puisé dans les caisses de pension pour remplir les coffres des capitalistes. Les 2/3 des pensionnés touchent une pension mensuelle inférieure à 1.000 euros. 39% perçoivent moins 750 euros par mois! Frank Vandenbroucke (SP.a) reconnaît lui-même que 22% des plus de 65 ans vivaient dans la pauvreté en 1998 (4). Aujourd’hui les pensions «élevées» des hautes fonctionnaires sont en outre de plus en plus remises en question.

    Les travailleurs ne doivent pas se laisser diviser: les 10% les plus riches de la population disposent de la moitié du patrimoine dans notre pays. C’est là qu’il faut chercher les «profiteurs». Les gouvernements successifs ont rendu les riches plus riches et ont appauvri la majorité de la population.

    Les prépensions dans le collimateur

    Le gouvernement veut mettre un terme au système des prépensions. Il veut couper dans les dépenses pour les prépensions (aussi pour les patrons) et garder les cotisations de sécurité sociales au même niveau. Afin d’augmenter le taux d’activité le gouvernement veut faire payer les travailleurs en imposant plus de flexibilité et des cadences de travail plus intenses. Le gouvernement et les patrons veulent nous faire cotiser aux fonds de pensions privés (assurances groupes et pensions individuelles) afin de garantir nos futures pensions. Il veulent ainsi briser la solidarité structurelle.

    Au sommet européen de Barcelone de mars 2002, la directive a été lancée de placer les fonds de pensions en bourse. Que va-t-il se passer au prochain crash boursier? L’épargne individuelle pour la pension n’est un système valable que pour une petite minorité qui doit encore prendre garde à ne pas être touchée par le chômage croissant.

    La ministre fédéral de l’Emploi Freya Van den Bossche (SP.a) a lancé une série d’idées pour miner le système des prépensions. Elle veut le limiter pour les entreprises «qui n’investissent pas assez pour la formation». Les travailleurs âgés victimes de restructurations seront-ils privés de prépensions parce leur patron n’a pas été prévoyant? C’est une façon de raboter les salaires et les traitements de fin de carrière qui sont en général plus élevés. Van den Bossche souhaite une extension du chômage partiel et plus de réglementation des fins de carrière à temps partiel. En bref: le gouvernement veut plus de flexibilité et une baisse des salaires, ou encore un retour au chômage au moyen de restructurations.

    Les organisations syndicales doivent s’opposer à la politique antisociale du gouvernement. Nous devons faire le choix politique que la bourgeoisie n’ose pas faire: pour une redistribution de la richesse produite au service de toute la population. La lutte ne pourra aboutir que dans le cadre d’une société socialiste.


    (1) Rapport annuel de la Banque nationale, 2003.

    (2) De Morgen, 11/9/2004.

    (3) Rapport annuel de la Banque nationale, 1995 et 2003.

    (4) Le Vieillissement et la politique gouvernementale en Belgique, site internet de Vandenbroucke (2004).

  • Action le 11 octobre contre la chasse aux chômeurs

    C’est todi li p’tit qu’on spotch! (*)

    Cette maxime populaire est hélas toujours d’actualité. Malgré la forte croissance de la productivité et des richesses produites, rien n’a véritablement changé. Les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. Depuis le milieu des années 70, on assiste à une crise structurelle du capitalisme avec des périodes de dépression de plus en plus profondes. Plus les richesses sont accaparées par les capitalistes et plus le pouvoir d’achat des gens diminue augmentant ainsi la misère. Avec la chute du Mur de Berlin et l’absence d’alternative au capitalisme, l’idéologie néo-libérale à été imposée très facilement par la bourgeoisie qui a multiplié ses attaques toujours plus arrogantes face à un mouvement ouvrier temporairement démoralisé. Actuellement les attaques viennent de tous les côtés: les politiciens bourgeois remettent en question les prépensions, la sécurité sociale…

    Vincent Devaux

    Les chômeurs risquent de voir leur allocation supprimée, les minervals pour entrer à l’unif sont de plus en plus élevés,… Pendant ce temps- là le patronat engrange des bénéfices de l’exploitation de plus en plus brutale des travailleurs – intérim, flexibilité,… – et des cadeaux du gouvernement. Le patronat allemand à mis en avant les 40 heures – dans les faits il veut diminuer le coût salarial – Il y a 150 ans, un patron verviétois aimait répéter «Il faut que l’ouvrier mange de l’herbe». On voit que leur arrogance n’a en rien changé. Dans toute l’Europe les attaques se font plus dures. En Allemagne, le gouvernement Schröder a décidé d’attaquer les chômeurs avec son plan Hartz IV destiné à diminuer leurs allocations quitte à les plonger dans la paupérisation.

    En réaction, de nombreuses manifestations ont eu lieu dès la fin juillet et se sont amplifiées en août dans différentes villes d’Allemagne, surtout à l’Est où les gens sont dans une situation plus précaire: les manifestations du lundi. Aux Pays-bas, ce sont près de 70.000 personnes qui ont manifesté contre les attaques du gouvernement Balkenende. De partout nous commençons à voir une résistance qui monte et qui s’organise. Il est tant que ressuscite le sentiment de peur pour la minorité exploiteuse qui nous entraîne toujours plus dans les affres de la guerre, de la misère, de l’incertitude du lendemain et que ressuscite le sentiment d’espérance pour des millions de gens qui n’ont que leur force de travail pour assurer leur bien fragile existence. En Belgique aussi, où les attaques sont similaires, nous voulons dire non!

    Nous organisons une manifestation à Liège le lundi 11 octobre et des rassemblement auront lieu devant les bureaux de l’ONEm de diverses villes belges comme Anvers, Gand, Louvain, Ostende où nous appelons tous ceux qui subissent ces attaques à faire entendre leur voix: chômeurs, étudiants, travailleurs, (pré)pensionnés,… Si nous ne voulons pas voir disparaître les quelques acquis qu’il nous reste, nous devons apprendre à nous organiser et montrer dans la rue notre opposition. Nous devons construire nous-même cette résistance et ne pas se faire d’illusions dans les politiciens qui ont toujours le langage rempli de miel et de jolies paroles. Si nous ne bougeons pas, c’est l’extrême droite et les discours racistes qui vont prendre le dessus, c’est la misère qui va s’enraciner. Organise-toi, parle de cette journée d’action dans ton école, avec tes collègues, tes amis, ta famille et rejoins-nous.


    (*) C’est toujours les petits que l’on écrase (proverbe populaire wallon).

  • Luttes sociales à nouveau à l’ordre du jour

    Le 2 octobre se sont déroulés deux manifestations de masse des travailleurs l’une à Berlin et l’autre à Amsterdam. Des centaines de milliers de travailleurs vont défiler pour s’opposer aux attaques contre leur niveau de vie. Les gouvernements sont déterminés à répondre aux exigences patronales, à pratiquer des coupes budgétaires dans les dépenses sociales, à raboter les salaires, à faire payer la crise aux travailleurs.

    Els Deschoemacker

    En Allemagne comme aux Pays-Bas ce sont les programmes d’austérité les plus sévères depuis la seconde Guerre mondiale. Et ce n’est qu’un début. Les patrons profitent de la crise pour mettre encore plus le couteau sous la gorge des travailleurs. A Volkswagen les salaires on été gelés pour deux ans sous peine de supprimer 30.000 postes de travail. Chez Opel il est aussi question de revenir aux 40 heures sans hausse de salaire.

    Tout cela ne passe pas comme une lettre à la poste. En Allemagne, chaque lundi soir, des manifestations de masse se déroulent dans de nombreuses villes contre les mesures Hartz IV destinées à radier en masse les chômeurs. Le gouvernement Schröder veut contraindre les chômeurs à accepter n’importe quel emploi à n’importe quelle condition. C’est surtout dans l’ex-Allemagne de l’Est que les manifestants sont nombreux car le retour au capitalisme y a provoqué à une extension galopante du chômage et de la pauvreté.

    Les mouvements de grèves se développent aux Pays-Bas. Une grève régionale a eu lieu à Rotterdam à l’initiative de «De Maat is vol!» (La coupe est pleine!), un mouvement d’opposition des dockers contre la passivité de la direction syndicale.

    Un des plus grands ports du monde a été à l’arrêt, ainsi que les services publics et quelques entreprises privées. Les syndicats attendaient 20.000 participants à la manifestation, il y en a eu 60.000. Aujourd’hui tout le monde se prépare à une deuxième grève régionale, cette fois à Amsterdam. Vu le succès de la précédente et la combativité des travailleurs, on s’attend à une amplification de la grève. Ce mouvement met aujourd’hui en avant la revendication d’une grève générale!

    Pour le patronat et le gouvernement belges: «Etant donné qu’en Allemagne et aux Pays-Bas les gouvernants ont pris de solides mesures d’austérité la Belgique devra suivre pour maintenir “notre” position concurrentielle par rapport aux pays voisins». Mais évidemment le patronat et le gouvernement belges voudraient imiter les programmes d’austérité des pays voisins sans importer les mobilisations sociales. La FEB a mis au point une note stratégique habile où les provocations sont évitées: modération salariale au lieu de blocage des salaires, allongement du temps de travail au lieu de 40 heures hebdomadaires, suppression de la réglementation sur les pensions anticipées au lieu de suppression des prépensions. La FEB a clairement tiré les leçons du SP.a et du PS. L’austérité doit être faite, mais ne doit pas être perçue comme une attaque.

  • Il faut s’attaquer au chômage, pas aux chômeurs…

    Nous sommes tous attaqués. Défendons-nous tous ensemble!

    Si nous ne défendons pas activement nos droits, les patrons et le gouvernement nous prendront tout. En Allemagne, les manifestations hebdomadaires contre les baisses d’allocations font trembler le gouvernement Schröder. Nous devons suivre cet exemple de résistance active! Seule la solidarité entre les chômeurs, couplée à une mobilisation de tout le monde du travail, nous permettra d’empêcher la mise en oeuvre des mesures du gouvernement. C’est pourquoi le Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) propose d’organiser une première action de protestation dans plusieurs villes du pays le lundi 11 octobre. Vous en êtes?

    RASSEMBLEMENT:

    11 octobre, 19h, Place Saint-Paul, Liège


    Il faut s’attaquer au chômage, pas aux chômeurs… NON A LA CHASSE AUX CHÔMEURS!

    Nombre de jeunes chômeurs ont déjà reçu la lettre. Ils seront convoqués par l’ONEm en octobre pour un contrôle. L’ONEm, qui agit pour le compte du gouvernement, va contrôler s’ils ont fait des efforts “suffisants” pour trouver un emploi. Sinon gare aux sanctions. Les contrôles des chômeurs les plus jeunes (moins de 30 ans) commencent déjà cette année-ci. L’année prochaine, ce sera le tour des 30 à 40 ans. L’année suivante, ce sera le tour des 40 à 50 ans et ensuite celui des chômeurs âgés de plus de 50 ans.

    Est-ce qu’on est pour autant assuré de garder son allocation si on parvient à exhiber un tas de lettres de sollicitation sous le nez des contrôleurs de l’ONEm? Le MAS pense qu’il ne faut pas tomber dans le panneau. L’ONEm n’est pas une institution qui accompagne les chômeurs, comme l’ORBEm ou le FOREm. C’est une institution qui contrôle et qui sanctionne. Les syndicats se sont toujours opposés dans le passé à un contrôle direct par l’ONEm. Ils craignaient à raison la mise en place d’une machine à suspendre.

    Les gouvernements et le patronat mènent partout en Europe des programmes d’austérité de grande ampleur. Nos acquis sociaux se réduisent comme une peau de chagrin. En Allemagne, on veut ramener après 1 an le montant de l’allocation de chômage à 345 euros majorés d’un maigre supplément pour le loyer. En Belgique, les patrons ont jeté sur la table toute une kyrielle de revendications pendant les vacances: semaine des 40 heures sans hausse de salaire, suppression de la prépension, plus de flexibilité, gel des salaires, … Comment les patrons peuvent-ils imaginer créer plus d’emplois en faisant travailler les salariés plus longtemps pour le même salaire?

    Le “contrôle des chômeurs” veut atteindre le même résultat que les mesures en Allemagne. Le gouvernement belge veut limiter dans le temps le droit aux allocations de chômage. En menaçant d’envoyer plus vite les gens au CPAS, ils veulent nous faire accepter n’importe quel boulot pour n’importe quel salaire. Les patrons et le gouvernement espèrent de cette manière faire pression sur les salaires et les conditions de travail actuels.

    Pour être “compétitif” avec les autres pays capitalistes, le gouvernement veut brader notre force de travail. Suivre cette logique désastreuse revient à plonger dans l’exclusion et la misère un nombre croissant de familles de salariés.

    “Suspendre 30.000 chômeurs d’ici 2007”…

    Vous aurez beau envoyer des lettres de sollicitation, l’ONEm ne tiendra compte que d’une chose: le quota de suspensions que le gouvernement a fixé à l’avance! Le gouvernement Verhofstadt et l’artisan du contrôle des chômeurs, Frank Vandenbroucke (SP.a), se sont évidemment bien gardé d’en piper mot “officiellement”. Le journal financier De Tijd a pourtant fait état de notes internes aux cabinets SP.a et PS selon lesquelles le gouvernement entendait suspendre 30.000 chômeurs d’ici 2007 (10/01/2004). Cela permettrait d’économiser 209 millions d’euros en 3 ans. Avant même que la première rangée ne soit “contrôlée”, le gouvernement sait déjà combien de chômeurs il veut radier!

    Le PS et le SP.a au gouvernement, les anciens partis ouvriers, ne défendent plus d’aucune manière que ce soit les intérêts des travailleurs et des jeunes. Ils appliquent la politique de régression sociale de la bourgeoisie en invoquant – comble de cynisme! – des arguments “sociaux” à l’appui de cette politique. Les directions syndicales ne se compromettent que trop souvent dans la régression “socialement” assistée. Elles s’abstiennent de mobiliser leur base lorsque plane la menace de licenciements collectifs et s’inscrivent dans la logique de la flexibilité.

    Les travailleurs et les jeunes doivent s’opposer à cette mesure d’austérité antisociale qu’on nomme “contrôle des chômeurs”. La responsabilité du manque d’emplois et de la crise économique incombe au système lui-même et pas à ses victimes que sont les chômeurs. Le VDAB (l’équivalent flamand de l’ORBEm et du FOREm) a même dû reconnaître récemment qu’il y avait (officiellement) 6 demandeurs d’emploi pour chaque offre d’emploi. En août, il y en avait même 18 pour chaque emploi fixe et à temps plein – par opposition aux emplois temporaires ou à temps partiel. Si on additionne toutes les catégories de chômeurs que les gouvernements successifs ne prennent officiellement plus en compte pour enjoliver leurs statistiques, on arrive peut-être à 1 emploi à temps plein et à durée indéterminée pour 30 chômeurs! On comptait pas moins de 1.143.500 allocataires à charge de l’ONEm à la fin 2003 contre 71.000 en 1970! La crise est structurelle.

    La quête d’un emploi nous met en “concurrence” avec des dizaines, voire des centaines d’autres demandeurs. Dans une telle situation, nous ne pouvons pas accepter qu’on se mette à faire la chasse aux chômeurs! Il faut s’attaquer au chômage causé par le système de profit capitaliste. Pas aux chômeurs!

    Il faut s’attaquer au chômage, pas aux chômeurs…

    NON A LA CHASSE AUX CHÔMEURS!

    N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour collaborer!

    Tél. 02/345.61.81 ou envoyez un e-mail à une section locale du Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS): liege@lsp-mas.be

  • La Belgique n’est pas un paradis social

    La fin d’un mythe!

    UNE ETUDE récente du Centre pour une Politique Sociale (CSB) de l’université d’Anvers montre qu’un grand nombre de retraités perçoivent une pension plus basse que celle de la plupart des retraités des pays européens.

    Karel Mortier

    En Belgique, un couple de pensionnés recevait en 2001 près de 753 euros par mois. Le montant de la moyenne européenne est de 1.135 euros, soit presque 400 euros de plus. Au Grand Duché de Luxembourg un couple reçoit 1.379 euros, presque le double. En France et aux Pays-Bas respectivement 1.281 euros et 1.126 euros. Le pouvoir d’achat d’un couple de pensionnés en Belgique est inférieur de 34% à la moyenne européenne.

    Il n’y a pas que les pensionnés. Beaucoup de gens vivant du minimex (maintenant appelé “revenu d’intégration sociale”) sont également dans une plus mauvaise situation que dans les pays voisins. Un couple percevant le minimex reçoit en Belgique 100 euros en moins que la moyenne européenne. L’étude montre également que l’argument du prétendu "piège au chômage" ne tient pas la route. L’idée que si les allocations augmentaient, les gens n’iraient plus travailler car ils ne gagneraient pas beaucoup plus qu’au chômage, se révèle fausse. L’écart entre les allocations et le salaire minimum est plus grand que dans la plupart des autres pays européens. Notre pays fait également partie des pays peu nombreux où le montant des allocations (chômage, invalidité, pensions du secteur privé) n’est pas couplé à l’augmentation des salaires.

    De plus, la récente augmentation du prix du pétrole n’est plus répercutée dans l’index: depuis longtemps l’essence n’est plus reprise dans l’index santé. Les automobilistes dépensent donc plus pour se déplacer. Ces mesures d’austérité et beaucoup d’autres, ont été menées dans les années 90 pour respecter les normes de Maastricht. Ces normes devaient être atteintes pour pouvoir lancer l’euro en Belgique. Dans les années 90 le niveau de vie d’une grande partie de ceux qui doivent vivre d’allocations a régressé. Selon le rapport, l’image donnée de la Belgique ("le pays qui jouit d’une grande protection sociale") doit donc également être fortement nuancée.

    La Belgique est aussi un des pays qui accorde le moins d’aide à ceux qui ont des difficultés financières pour se loger décemment. Ainsi beaucoup de gens sont obligés de consacrer une partie plus importante de leurs revenus au loyer. Le prix des loyers augmente plus vite que les salaires, et ne parlons pas des allocations!

    Actuellement, certains responsables politiques ne parlent que de "l’Etat social actif" et avancent l’idée que la Belgique est en retard en matière de mesures d’austérité par rapport aux pays voisins. Dans les années 90 l’Etat providence a été rangé au frigo pour pouvoir lancer l’euro.

    Quels niveaux vont atteindre nos pensions si nous laissons faire les gouvernements actuels, qui poursuivent leur logique néo-libérale?

  • TOUS ENSEMBLE POUR UN REFINANCEMENT PUBLIC DE L’ENSEIGNEMENT !

    Depuis 1996, le budget de la Communauté française pour les Hautes Ecoles est gelé, ne tenant donc pas compte de l’augmentation du nombre d’étudiants (ce sont 7118 élèves de plus qui y étudient actuellement!). Ce qui a pour conséquence la dégradation des conditions de travail et d’étude (classes surpeuplées, pénurie de professeurs, horaires de fou et manque de matériel…), une démotivation des profs et une augmentation du taux d’échecs !

    Tract EGA

    Le problème du financement touche l’ensemble de l’enseignement supérieur : on a vu notamment, dans les universités, l’augmentation du minerval intermédiaire, décidée par la ministre Dupuis (PS). A l’ULB, le fractionnement du payement de minerval a disparu. Cette situation s’inscrit tout à fait dans le cadre du processus de Bologne, et plus largement dans celui de la privatisation des services publics (poste, sncb,…). Le budget du gouvernement consacré à l’enseignement est passé de 7% en ‘80 à 5.9% du PIB aujourd’hui. L’ensemble des acquis des travailleurs sont attaqués par le patronat qui veut maintenir ses profits (services sociaux pour les étudiants, mise en place des 40 heures( et plus), chasse aux chômeurs, pensions, licenciements massifs,…).

    TOUS ces services sont des acquis gagnés par les luttes. Seul un mouvement unifié combatif permettra qu’on ne nous les reprenne pas. Ripostons ensemble à l’attaque globale dont nous faisons les frais, en unissant nos luttes à celles du monde du travail! Organisons sur nos écoles l’union entre les étudiants, les profs et le personnel!

    EGA/ ALS est une organisation étudiante anti-capitaliste présente sur toutes les universités et certaines Hautes Ecoles de Belgique. Nous luttons contre l’enseignement élitiste, contre la privatisation générale des services publics, contre toutes les formes de discriminations (sexisme, racisme…) qui reflètent les malaises d’un système qui est incapable de résoudre les problèmes sociaux. C’ est pourquoi EGA/ALS veut discuter et lutter pour une alternative à cette société en crise, une alternative socialiste.Nous voulons développer un rapport de force pour s’opposer à l’ ensemble des attaques néo-libérales. Construisons ensemble un instrument de lutte ! Rejoins–nous !

    Luttons pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous !

    Refinancement massif de l’ enseignement à tous les niveaux !

    Stop au processus de Bologne !

    Stop à la casse des services publics !

    Participe au Congrès national d’EGA/ ALS, ce 9 octobre.

    Mobilise avec nous pour la Marche des Jeunes pour l’emploi !

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