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  • Elections – Une bien belle harmonie néolibérale

    Tous les partis traditionnels clament aujourd’hui haut et fort qu’il faut sortir du communautaire pour s’attaquer aux conséquences de la crise économique et aux ‘‘vrais problèmes’’. Traduisez: s’attaquer aux travailleurs et à leurs familles. Pour reprendre les mots de David Coppi dans les pages du Soir: ‘‘En substance : vos difficultés ne sont rien, ce sera pire demain, avec du sang et des larmes!’’(1). Voilà l’avenir tel qu’il se présente à nous si aucune riposte n’est organisée face à Elio, Didier, Joëlle, Jean-Michel et leurs complices.

    Par Nicolas Croes

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    Ce 13 juin, votez Front des gauches!

    ==> Rubrique "Elections 2010"

    Vous avez dit démocratie ?

    Pour pouvoir déposer des listes aux élections, il faut récolter plusieurs milliers de signatures de parrainage de citoyens (de 500 par liste pour la Chambre à 5.000 pour le Sénat). Cet effort, qui est déjà un début de campagne, le PSL l’a systématiquement fait par le passé mais, avec ces élections anticipées, cela nous était impossible.

    Pour pouvoir déposer des listes, les partenaires du Front des Gauches ont littéralement dû harceler les partis traditionnels et multiplier les pressions, comme avec une action et une conférence de presse devant un débat en présence d’Elio Di Rupo et de Paul Magnette à Charleroi. Finalement, nous avons eu la certitude de pouvoir nous présenter un mercredi vers 18h… alors que nous devions déposer les listes complètes de candidats le jeudi à 14h!

    Au même moment, le Conseil d’Administration de la RTBF (composé de représentants du PS, du MR, du CDH et d’Ecolo) décidait de ne pas accorder de débat aux petites listes… Finalemant, un petit débat a tout de même eu lieu. A côté de cela, il reste encore la barre des 5% pour avoir un élu et un financement accordé uniquement aux parti représentés au parlement et d’autres mesures destinées à lutter contre les petites listes. Il faut croire que les partis traditionnels n’ont eux-mêmes pas trop confiance en leurs programmes et leurs actions pour acccepter le ‘jeu’ démocratique.
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    De bons copains habitués à travailler ensemble

    L’an dernier, le débat fracassant entre Di Rupo et Reynders avait fortement marqué les esprits, Di Rupo déclarant qu’un gouvernement régional avec le MR serait sans le PS et, donc, synonyme de bain de sang social. La confrontation avait littéralement redistribué les cartes peu de temps avant la tenue du scrutin. Cette année aussi, nous avons eu droit au ‘‘choc des titans’’ de la politique francophone, mais ‘‘Un duo plutôt qu’un duel’’, comme l’a titré La Libre(2). Sur la même page, sous la photo des deux compères, on pouvait lire: ‘‘Fini les phrases assassines : les deux hommes ont préféré le respect, voire la très grande proximité.’’

    Soyons honnêtes et reconnaissons que même quand les échanges sont plus animés entre PS et MR, cela ne les empêche pas de mener une politique similaire. Ainsi, quand on évoque la Déduction des Intérêts Notionnels, le PS doit surtout espérer que personne ne rappelle trop fort que cette mesure ne serait jamais passée uniquement avec les parlementaires du MR. Cette fois-là, comme à bien d’autres moments, les élus PS ont voté pour favoriser les intérêts des grandes entreprises.

    D’ailleurs, cette idée commune que l’on trouve dorénavant tant au PS qu’au MR – les patrons créent les richesses, pas les travailleurs – ressort tout naturellement lorsque l’on parle de la Grèce, par exemple. Lors de ce fameux débat, Reynders a accusé l’actuel gouvernement social-démocrate du PASOK d’être responsable du déclenchement de la crise, à l’opposé de Di Rupo qui a fustigé les gouvernements précédents, de la droite officielle. Mais le plus intéressant était le silence pesant autour du véritable fond de l’affaire, c’est-à-dire à propos du paquet d’attaques extrêmement sauvages destiné à faire payer la crise aux travailleurs grecs. C’est que, pour les deux compères, il n’y a pas d’autre alternative.

    Cette approbation de la politique brutale du gouvernement grec n’est certainement pas de bon augure au vu des très sombres perspectives notamment dressées par le Bureau du Plan. Selon ce dernier, le prochain gouvernement aura à trouver comment assainir au moins 22 milliards d’euros d’ici 2015… ‘‘Heureusement’’, avec les prochaines élections en 2014 seulement (à l’exception des communales de 2012), le gouvernement peut ‘‘enfin’’ se mettre au boulot délivré de la crainte d’échéances électorales.

    A gauche, pas mal de gens espéraient qu’avec l’approfondissement de la crise économique, avec la faillite du néolibéralisme et avec ses conséquences désastreuses sur un pays comme la Grèce, le PS aurait retrouvé des accents plus combatifs et plus agressifs contre la politique du tout-aux-patrons. Mais lors de ce débat révélateur à plus d’un titre, Di Rupo n’a mentionné ni les intérêts notionnels, ni osé être trop critique sur la gestion du ministère des finances, thèmes pourtant chers au PS. Cela a beau figurer dans le programme du PS, il faut visiblement ne pas trop en parler.

    Pour d’autres, ECOLO représentait une alternative. On peut être séduit par un Jacky Morael déclarant à propos des mesures d’austérité: ‘‘Tout dépend de savoir pour qui ce sera difficile. Est-ce que ça va être difficile pour ceux qui ont déjà payé tout au long des années 80 et qui vont devoir repayer aujourd’hui alors que l’Etat s’est endetté pour sauver les banques ? Ou au contraire pour ceux qui se sont enrichis sur le dos de la crise ?’’(3). En fait, tout comme au PS, on trouve des dénonciations musclées chez certains verts (à mettre toutefois en parallèle avec les déclarations du type ‘‘Ecolo n’est ni de gauche ni de droite’’ ou avec la profession de foi monarchiste et catholique de Jean-Michel Javeau). Mais tout comme au PS aussi, on trouve un programme loin d’être à la hauteur de la dénonciation. Ecolo déclare qu’il faut ‘‘libérer l’économie de la dictature de la finance’’, mais les mesures concrètes telles que mieux encadrer l’activité des banques, interdire les parachutes dorés, réorienter l’économie vers l’énergie renouvelable et le développement durable,… sont tout à fait acceptables par le patronat. Pour un nouveau parti des travailleurs !

    Un autre chiffre a fait une apparition remarquée dans cette campagne, celui de l’estimation de l’ampleur de la fraude fiscale en Belgique. Il s’agirait de pas moins de 45 milliards d’euros, soit une vingtaine de milliards de manque à gagner en termes de perception de l’impôt(4). De temps à autre, le PS se permet encore de critiquer le laxisme du ministère des finances. Mais jamais le PS n’a revendiqué ce poste comme condition pour participer à un gouvernement et jamais il n’a menacé de quitter le gouvernement face à l’incurie de la lutte contre la grande fraude fiscale. Pourtant, cela aurait été fort bien compris et accepté par la majorité de la population, très certainement du million et demi de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté en Belgique. La même chose vaut pour tous les autres partis, y compris Ecolo.

    D’autre part, les quatre partis traditionnels ne remettent aucunement en cause les propositions de Michel Daerden (PS) destinées à faire travailler nos aînés plus longtemps. Il y a bien entendu des nuances entre partis, tout comme avec le reste, mais le point de départ fondamental reste inchangé : alors que le chômage parmi les jeunes devient sans cesse plus préoccupant (1/3 des jeunes de moins de 25 ans seraient au chômage en Belgique à l’horizon 2010), il faudrait que nos aînés restent plus longtemps au boulot!

    Nous n’avons que des partis irresponsables au Parlement, des partis qui sont incapables de tirer les conclusions logiques de l’effondrement du système financier et de la faillite du système capitaliste. Les travailleurs et leurs familles sont aujourd’hui en quelque sorte orphelins de tout prolongement politique qui leur soit propre.

    Nous ne voulons pas nous contenter de dénoncer cette situation, et c’est pourquoi nous participons au Front des Gauches. Avec cette liste unitaire, nous voulons diffuser l’idée de la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs, qui regroupe non seulement des organisations de gauche, mais aussi et surtout tous ceux qui aujourd’hui veulent lutter contre la politique fondamentalement de droite de tous les partis traditionnels.


    (1) Le corps électoral fait la tête, Le Soir, édition du 18 mai 2010. (2) La Libre, édition du 20 mai 2010. (3) Jacky Morael trace le cap d’Ecolo, RTBF.be, 21 mai 2010. (4) Estimation de la fraude fiscale en Belgique, département d’économie appliquée de l’Université Libre de Bruxelles, étude commandée par la FGTB (www.dulbea.org).

  • La solidarité contre les inégalités. Rapport du meeting de la FGTB

    La semaine dernière, la FGTB a tenu son Congrès statutaire à Bruxelles, sous le titre de ‘‘La solidarité contre les inégalités’’. Le PSL-LSP était bien entendu présent pour mener campagne auprès des militants présents : nous avons besoin d’une alternative de gauche contre les partis traditionnels ! Voici un rapport du meeting de clôture ainsi qu’une vidéo de cette journée.

    Rapport par Jarmo

    La parole a été donnée à 9 délégations syndicales qui ont été victimes de restructurations ces dernières années. La première délégation était celle d’Opel-Anvers, avec Rudi Kennes qui a déclaré que la lutte à Opel a été menée de façon ‘‘non-traditionnelle’’. Ce qu’il voulait dire, c’est que malgré le projet de fermer une usine rentable, il n’y a pas eu d’actions de grève. D’autre part, il a expliqué que la loi-Renault est amplement insuffisante pour permettre aux délégations syndicales de lutter contre les plans du patronat pour organiser un carnage social, et que le Comité d’entreprise a en fait très peu à dire. Il a aussi expliqué qu’il avait choisi un syndicalisme de concertation plutôt que de passer à des actions de grève. Sa prise de parole s’est terminée par l’assurance qu’Opel-Anvers serait toujours ouvert en 2011, mais il n’a pas expliqué comment il pensait pouvoir atteindre cet objectif.

    La délégation combative d’AB InBev est ensuite venue expliquer comment ils avaient refusé de rester dans le cadre de la loi-Renault et d’organiser immédiatement des actions de blocage. Ils ont déclaré que ce n’avait pas été difficile d’avoir une telle détermination, étant donné qu’AB InBev avait empoché 4 milliards d’euros de bénéfice l’an dernier et que le grand patron Carlos Brito avait obtenu un bonus de 6 millions. Avec l’aide de mesures comme la déduction des intérêts notionnels, chaque licenciement était véritablement un scandale. A juste titre, la délégation a répondu : des emplois, des emplois, des emplois ! ”

    Les ouvriers de TechSpace Aéro, à Liège, ont apporté un récit similaire. Leur usine a réalisé 11 millions d’euros de bénéfices ces dernières années, et presque 9 le million d’euros ont pu être obtenus par l’application de la déduction des intérêts notionnels. Au cours de cette même période, les salaires des travailleurs ont baissé de 14% et on disait aux ouvriers qu’il était temps de serrer leur ceinture. Après 14 jours de grève, les ouvriers de Techspace Aéro ont réussi à arracher une trentaine de départ en prépension à 58 ans, avec le recrutement d’autant de jeunes à durée indéterminée. La délégation syndicale a souligné qu’une grande solidarité a existé entre les plus vieux et les plus jeunes, mais aussi avec d’autres délégations syndicales de la Belgique entière. De cette lutte, ils ont conclu que le défaitisme ne mène nulle part, et que seule la lutte paie. Ils l’ont amplement démontré, tout comme les travailleurs d’AB InBev.

    Un représentant de la centrale textile d’Anvers a attiré l’attention sur les milliers de plus petites sociétés qui ne font pas la une des journaux, mais où les travailleurs doivent aussi subir des attaques sévères. Il a déclaré que le nombre de personnes qui se retrouvent à la porte ressemble à un carnage social organisé dans une grande entreprise.

    Les militants du secteur non-marchand ont lancé un appel pour leur manifestation du 8 juin. Leur exigence centrale sera que les problèmes sociaux ne connaissent pas de frontière linguistique et que ces questions sont bien plus importantes que les débats communautaires. Depuis le début de la crise, la pauvreté a augmenté et nous avons besoin de plus de services sociaux. Le 8 juin, les travailleurs du non-marchand veulent clairement signifier qu’ils constituent un mouvement sans frontière linguistique qui joue un rôle crucial dans la société. Il a encore été question, avec d’autres orateurs, de la fraude fiscale, par un militant CGSP-Finances, et de la lutte des travailleurs de Cartomills.

    Un militant syndical grec a abordé les plans d’austérité énormes dont son pays est victime et la lutte contre ces attaques. Il a parlé de la question de la compétitivité et que, pour les patrons, c’est le tiers monde qui sert d’exemple, et nos conditions de travail devraient évoluer dans ce sens. En Grèce, on se retrouve aujourd’hui 50 ans en arrière, et d’autres pays sont sur la même voie, comme l’Espagne ou encore le Portugal. Ce sont les banques et les spéculateurs qui sont responsables de la crise, mais c’est à la population que les gouvernements la font payer.

    Le meeting a été clôturé par Anne Demelenne et Rudy De Leeuw, le sommet réélu de la FTGB. Ils ont promis de lutter contre la déduction des intérêts notionnels, mais ont tout de même appuyé le SP.a. Même si ce n’était pas aussi clair du côté francophone, la logique était la même. Il ne suffit pas de dire de ‘‘voter à gauche’’, nous avons aujourd’hui besoin d’un nouveau parti des travailleurs qui pourrait réellement prolonger les luttes syndicales sur le terrain politique. Mais plus fondamentalement, nous pensons que les restructurations et les crises économiques sont inhérentes à la société capitaliste, et que si nous voulons obtenir de véritables acquis permanents, c’est du renversement du capitalisme qu’il faut parler. Mais, dans l’intervalle, un parti des travailleurs est une donnée cruciale pour impliquer les couches larges de la population dans la lutte active et pour appuyer les luttes des travailleurs.

  • DEVONS NOUS PAYER POUR LEUR CRISE ? PAS QUESTION !

    Dans le contexte actuel de crises politique et économique, et en prévision d’assainissements budgétaires drastiques, il ne sera pas évident d’obtenir quoi que ce soit pour notre secteur. Le fait que nous voulons, en ces temps fragiles, récupérer le retard accumulé par rapport à d’autres secteurs (15% de salaire en moins, en moyenne) suscitera sans doute l’incrédulité des politiciens et des patrons.

    Hypertension, journal d’action Non-marchands de syndicalistes combatifs CSC et FGTB

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    Des milliards pour les banques, des cacahouètes pour les travailleurs du non-marchand?

    La santé n’est pas une vache à lait du privé!

    • STOP à la commercialisation!
    • Les soins de santé et le bien-être doivent être organisés différemment!

    Le Parti Socialiste de Lutte- Linkse Socialistische Partij est un parti combatif principalement constitué de jeunes activistes, de militants syndicaux et de travailleurs ordinaires, actif dans tout le pays.

    Chez nous, il n’y a ni vedettes, ni dynasties familiales, ni individus qui veulent s’enrichir dans les salons parlementaires ou dans les conseils d’administrations des grandes entreprises.

    Nous faisons partie d’une organisation socialiste internationale active dans une quarantaine de pays sur tous les continents : le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO).

    Nos élus, tel que l’eurodéputé Joe Higgins de notre parti-frère irlandais, gagnent le salaire moyen d’un travailleur. Le reste sert au soutien financier de luttes sociales et d’autres campagnes.

    Un parti avec un grand degré de «Colère Blanche»

    Nos candidats du secteur :

    En WALLONIE et à BHV, nos candidats se présentent sur les listes unitaires du Front des Gauches, n° 18. Il s’agit d’une alliance de 6 partis de gauche renforcée par des syndicalistes et des militants de mouvements sociaux.

    A la Chambre, 3e candidat effectif, Liège, Simon Hupkens, 31 ans, Dison, délégué syndical SETCa non-marchand, Barman à l’asbl ‘‘Les Grignoux’’

    A la Chambre, BHV, 7e candidat effectif, Karim Brikci, 27 ans, Bruxelles, délégué syndical CGSP, brancardier

    En FLANDRE, nous nous présentons sous notre propre nom : LSP, liste n°15

    Sénat

    • 6. Liesbeth Delafaille, 27 ans, Anvers, éducatrice
    • 7. Bart Van der Biest, 36 ans, Alost, délégué syndical SETCa BHV, infirmier
    • 13. Sven De Deken, 26 ans, délégué syndical SETCa Louvain, aide-soignant
    • 20. Gerte Jansen, 59 ans, Sint-Denijs-Westrem, infirmière
    • 24. Laura Bracke, 24 ans, Gand, employé de la mutualité

    Chambre Flandre Orientale

    • 3. Wouter Wanzeele, 25 ans, Aalter, travailleur social
    • 4. Ivy Meert, 28 ans, Alost, laborantin

    Chambre Flandre Occidentale

    • 6. Martine Hennin, 57 ans, Furnes, infirmière

    Chambre Brabant Flamand

    • 2. Stefanie Deberdt, 27 ans, Louvain, éducatrice

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    C’est pour cela qu’il est nécessaire, dans les actions, de lier entre eux les divers secteurs (sur le plan fédéral, régional et dans les communautés) ainsi que les diverses centrales syndicales concernées. Le choix est simple : stagner ou même reculer en étant divisés ou avancer ensemble ! La CSC flamande lance des comités d’action régionaux où les différentes centrales, LBC, CSC Services publics, etc. se rejoignent sur le plan des provinces. Afin de mieux coordonner les actions, cette initiative devrait s’étendre à tout le front commun syndical. Pour cette manifestation, le matériel commun de mobilisation n’était disponible que du côté francophone. C’est regrettable. Espérons que les temps à venir nous apporteront l’unité, car nous ne voulons pas de division.

    Employeurs : “Take THE MONEY and run!”

    Zorgnet Vlaanderen, la coupole flamande des employeurs catholiques est, avec 500 institutions de soins et environs 85.000 travailleurs, un des plus importants acteurs du secteur. Dernièrement, le boss a laissé entendre que les employeurs voulaient également se mettre à table avec le gouvernement et les syndicats afin de négocier les accords pluriannuels du secteur.

    Parallèlement, ils bloquent toute une série de dossiers fondamentaux au sein de la commission paritaire. Pendant qu’ils essayent de flatter l’opinion publique et les futurs travailleurs par des techniques de ressources humaines, ils mettent ouvertement en question les acquis du personnel existant et freinent toute amélioration. Grâce aux manoeuvres des patrons, le budget de 90 million d’euros que la ministre Onkelinx avait libéré pour son plan d’attractivité de la profession infirmière (concernant les primes des titres, de qualifications professionnelles particulières et de prestations de soirée – 20% entre 19h et 20h) traîne en longueur. Très récemment, le gouvernement a décidé de ne plus attendre les employeurs et d’imposer la mesure par Arrêté Royal. Les primes de soirée qui n’avaient à l’origine été conçues que pour les infirmières ont étés étendues à l’ensemble du personnel ‘‘au chevet du malade’’. La mesure est rétroactivement entrée en vigueur le 1er janvier 2010. Les prestations seront payées mensuellement dès juillet 2010. Les prestations effectuées de janvier à juin 2010 seront globalisées dans une ‘‘prime de rattrapage’’.

    Les employeurs ne tiennent carrément pas compte de la circulaire de la ministre concernant ‘‘l’équipe mobile et le temps de travail’’ : ils en mettent sa validité en doute. Ici, on travaillait en phases, entre autres avec des primes de rappel. La régularisation des barèmes de départ pour les infirmières graduées de 23 à 21 ans est aussi remise en question. Heureusement, il y a des hôpitaux qui n’écoutent pas leur coupole sur ce plan, mais cela ne reste que des exceptions. De plus, on refuse de prolonger la convention sur la prépension à partir de 58 ans et l’on continue à remettre en cause le système actuel des journées RTT (réduction du temps de travail à 45, 50 et 55 ans) malgré le fait que cela stimule des gens dans le secteur à travailler plus longtemps que dans les secteurs marchands. On s’attendrait à une attitude plus constructive de la part d’un employeur qui prend en considération son personnel.

    Commercialisation… Puisqu’il n’y a pas d’argent ?

    Lorsque nous parlons de la commercialisation, nous considérons une série de mécanismes qui ne servent qu’un but : transférer aussi efficacement que possible de l’argent de la collectivité vers le secteur privé pour ensuite le faire disparaitre dans les poches des actionnaires. La crise va probablement accélérer cette évolution.

    Récemment, l’Open VLD a relancé la discussion sur la norme de croissance de 4,5% par an pour les soins de santé. Le reste des partis traditionnels l’a rejoint. Ce qui suit est une course pour économiser le plus. Ne nous faisons pas d’illusions : le prochain gouvernement, qu’importe sa composition, annoncera des économies énormes que les travailleurs du secteur et les usagers devront avaler pendant que les directions et les vautours du secteur privé échapperont aux assainissements. Des assainissements durs dans les budgets pour les soins de santé créeront, pour ainsi dire, des trous dans le marché, des espaces qui seront ensuite remplis par le secteur commercial… pour autant que combler le vide soit commercialement rentable.

    Mais, déjà, la commercialisation s’est fortement développée. Les chiffres l’indiquent : dans le secteur des maisons de repos, 17% en Flandre, 50% en Wallonie et 73% à Bruxelles sont déjà aux mains d’institutions purement commerciales. Sans la moindre honte, Senior Living Group vient de verser 28 millions d’euros (sur un profit de 35,1 millions d’euros) à ses actionnaires. On assainit surtout sur les coûts du personnel et en préférant du matériel bon marché (et donc de qualité inferieure) afin de faire du profit. A titre d’exemple, l’encadrement du personnel des maisons de repos des CPAS est fortement supérieur à celui des maisons de repos commerciales. Dans les maisons de repos privées, 7 personnes doivent effectuer le travail de 10 personnes dans une maison de repos du CPAS. Dans une ASBL (dépendant d’un des piliers), ils sont 9. La raison en est assez simple : les maisons de repos privées s’en tiennent ‘en général’ strictement aux normes légales imposées par l’INAMI, mais ces normes sont vraiment minimales.

    La double face de Zorgnet Vlaanderen…

    Depuis quelques temps, Zorgnet Vlaanderen a déclaré la guerre à cette commercialisation. Quelques ‘‘collaborateurs’’ de Zorgnet sont même venus, il y a quelques mois, faire une présentation power point au Setca non-marchand, ce qui n’est pas vraiment le syndicat maison. Tant Zorgnet que les institutions purement commerciales tentent d’attirer à eux les syndicats dans le cadre de leur compétition. En fait, le principe de soustraire de l’argent de la collectivité pour remplir les poches du privé avait été inventé dans les institutions ‘‘régulières’’. Le principe ‘‘lego’’ fait partie de cette logique: scissionner un hôpital ou une maison de repos en différentes entités juridiques afin de séparer au maximum les coûts et les profits : des entités séparées pour le matériel, les bâtiments, les services rentables et le personnel (avec ou sans sous-traitance).

    Des montants importants sont dissimulés sous la forme de loyer. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle des sociétés d’investissements cotées en bourse s’orientent de plus en plus vers le secteur : du profit garanti en temps instables. Selon les calculs de la SPF, le nombre de logements dans des Maisons de Repos et des Maisons de Repos et de Soins devra monter de 60% durant les prochaines 40 années, à 205.000. Ceci signifie que d’ici 10 ans il y aura 24.300 lits en plus…

    Nous avons déjà mentionné les tromperies légales, mais il y a évidemment aussi les pratique illégales tels que les carrousels d’impôts, la double comptabilité et d’autres formes de fraude… rien de capitaliste n’est étranger au non-marchand. En 2008, on a estimé qu’un pourcent du budget de l’INAMI était perdu en corruption et en fraude dans le secteur des soins de santé. Il s’agit d’à peu près 220 millions d’euros ou 8,8 milliards d’anciens francs belges par an ! C’est une estimation très modeste basée sur une extrapolation des constats de plaintes officielles entre 2003 et 2007. Dans d’autres pays européens, le pourcentage de fraude est équivalent à de 3 à 5% du budget total de l’assurance maladie. En Belgique cela reviendrait concrètement à de 26,4 milliards de FB à 44 milliards de FB…

    Pas d’argent… Mais des bonus pour la direction !

    Alors que les employeurs veulent économiser sur notre dos, ils se récompensent eux-mêmes avec le système d’avantages non récurrents et liés au résultat. Ce système est modelé sur celui des secteurs marchands et n’avait originalement pas été conçu pour le non-marchand, fortement subventionné. Mais cela n’empêche pas la direction d’AZ Damiaan à Ostende, entre autres, de s’accorder de tels bonus. De fait, ils s’approprient sans aucune forme de contrôle de l’argent des contribuables.

    Au lit ou pas … PASSEZ A LA CAISSE!

    Le commerce très lucratif des lits d’hôpitaux est un autre élément en contradiction avec la conception nonmarchand.

    Avec le moratoire sur le nombre de lits d’hôpitaux, c’est devenu un business en croissance qui assure que la valeur de marché d’un lit d’hôpital est actuellement de 100.000 euros. Des petites institutions sont absorbées par les géants et puis déshabillés : le personnel et les lits sont saisis. Lors de la faillite de l’hôpital Français à Bruxelles, le butin a été partagé dans une alliance de grands hôpitaux. Un certain nombre de lits repris ont finalement abouti à Namur suite à un projet astucieux. Lors de la même opération, des lits dits “noirs” de l’hôpital Français ont étés transformés en lits dits “blancs“. Bingo!

    Après la fusion de deux autres hôpitaux à Bruxelles (lisez plutôt ‘‘absorption’’) des lits ont également été mis en vitrines. Pour un prix d’ami de 1,5 million d’euros, un hôpital en Flandre a gagné 24 lits gériatriques. On ne rate pas une telle affaire. Mais il y a encore un petit problème : le personnel pour ces nouveaux lits n’existe pas. On a donc arrangé l’affaire : un service existant sera fermé durant 2 mois et le personnel mis en activité nouveau service. Et puis, il faut espérer qu’il y aura du personnel. Il nous semble que pour les directions du secteur, la ‘‘production’’ est plus importante que les possibilités du personnel… ou est-ce que nous nous trompons ?

    Une seule solution pour sortir de ce chaos…

    Les collaborateurs d’Hypertension et le Parti Socialiste de Lutte sont en faveur d’un service national de santé public et gratuit, où l’initiative privée est totalement bannie, à l’exemple du NHS au Royaume-Uni.

    Il est vrai que le NHS souffre du manque de quelques éléments cruciaux. Les vautours des soins privés au RU citent généralement les longues listes d’attente pour argumenter qu’un service de santé dans les mains du public ne fonctionne pas.

    Tout d’abord, des soins de santé sans suffisamment de moyens, qu’importe s’ils sont privés ou publics, ne peuvent jamais fonctionner convenablement. C‘est une question de choix politique. Les trente années de néolibéralisme sous l’icône immortalisée de ‘‘la dame de fer’’ Margareth Thatcher ont laissé des traces. Evidemment, un monstre bureaucratique d’Etat ne pourra pas gérer les moyens de façon efficace et donc ne pourra fonctionner de manière satisfaisante. C’est pourquoi il est aussi important qu’il existe un contrôle réellement démocratique sur les soins de santé de la part de la population. Il faut éviter, comme cela existe dans certains hôpitaux publics, une intervention politique basée sur le clientélisme. Les organisations du personnel et des organisations de patients ou de consommateurs doivent être impliquées dans le système.

    Mais un service national de santé ne peut réellement qu’utiliser tout son potentiel dans le cadre plus large d’une société démocratique et socialiste, où la course au profit est jetée dans la poubelle de l’histoire.

  • Les élections vont-elles adoucir les querelles communautaires?

    Le 13 juin, on vote à nouveau. Une solution pour résoudre les querelles qui ont entraîné la chute de Leterme II ? Rien n’est moins sûr. Les résultats peuvent rendre encore plus difficile la formation d’une coalition stable. Mais, sur l’essentiel, tous les partis traditionnels sont néanmoins d’accord : les travailleurs et leurs familles doivent payer la crise.

    Pa Eric Byl

    La bourgeoisie belge a un problème. Trente années de politique néolibérale ont totalement vidé d’autorité ses instruments politiques. Les partis qui se réfèrent au mouvement ouvrier devraient donc voler de victoire en victoire, mais ce n’est pas le cas. Pourquoi ?

    Le mouvement ouvrier puise sa force de son nombre, au contraire de la bourgeoisie qui tire sa force de son capital. Mais ce nombre est seulement une force potentielle, elle doit être organisée pour être efficace. C’est ce que font les syndicats, pas toujours dans la mesure réclamée par la base. Mais la lutte pour les intérêts des travailleurs ne peut pas uniquement se gagner syndicalement, les décisions politiques ont un impact sur nos conditions de travail et de vie. Sur ce terrain aussi, les travailleurs ont besoin d’une représentation.

    A l’époque, la social-démocratie et quelques représentants du Mouvement Ouvrier Chrétien jouaient encore ce rôle. Mais rien de cela ne subsiste encore. Ils sont devenus les loyaux exécutants de la politique du patronat, plus efficaces que la droite officielle qui se heurte facilement aux syndicats. En Grèce, les ‘‘socialistes’’ ont remplacé les conservateurs au gouvernement puisqu’ils sont plus aptes à faire avaler aux travailleurs le plan d’assainissement le plus dur de leur histoire. En Belgique, les partis sociauxdémocrates se présentent comme des ‘‘partis responsables’’, ils vendent la politique du patronat dans un emballage ‘‘social’’.

    Le nombre de travailleurs qui se laissent encore piéger par cela diminue constamment. Ceux qui votent encore pour les sociaux-démocrates le font généralement pour ‘‘éviter le pire.’’ Pourtant, les dirigeants de la FGTB continuent à s’agripper à cette idée. En Wallonie, cela passe encore puisque personne n’est mieux placé que le PS pour présenter le démantèlement social comme un progrès social, si nécessaire en recourant aux luttes de nos ancêtres: ‘‘créateurs de progrès depuis 125 ans’’, dit le PS. En Flandre cela ne marche plus depuis longtemps déjà. Des aventuriers racistes, populistes et nationalistes occupent l’espace laissé vacant. Mais au lieu de rompre les liens entretenus avec le SP.a pour l’ABVV (l’équivalent flamand de la FGTB) et avec le CD&V pour l’ACV (l’équivalent flamand de la CSC) et de mettre en avant une véritable alternative, les dirigeants syndicaux ne font rien autre qu’appeler les travailleurs à voter, encore une fois, pour leurs bourreaux soi-disant pour ‘‘éviter pire’’. Il en résulte un morcellement politique énorme. Pour restaurer leur position électorale, les partis traditionnels sont prêts au harakiri.

    Comme Verhofstad au début de sa carrière, le tout nouveau président de l’Open-VLD Alexander De Croo, est prêt à tout faire pour attirer l’attention, même si cela fait sauter l’establishment au plafond. En faisant tomber le gouvernement, il parie gros. Un accord sur BHV aurait conduit à une victoire électorale éclatante pour le CD&V. Au CD&V, ils doivent avoir pensé qu’au VLD, le sens de l’Etat allait finalement prendre le dessus sur les intérêts électoraux. Mais non. Ceci dit, De Croo n’a fait que répéter l’exemple donné par le CD&V.

    Il y a quelques années, le nationalisme flamand, y compris la NVA, était à deux doigts de la mort. C’est le CD&V qui l’a réanimée pour des raisons purement électoralistes. Marianne Thyssen, la présidente du CD&V, prétend que le CD&V veut ‘‘continuer à se mobiliser pour une économie sociale, pour une politique de soutien aux faibles et pour le maintien du dialogue communautaire.’’ C’est exactement le contraire de la pratique du CD&V de ces dernières années. ‘‘Chez nous, il n’y aura pas de gros mots ou d’ultimatum’’, ajoutet- elle. Quelle hypocrisie !

    Les partis francophones reprochent également à l’Open-VLD son manque de responsabilité. Mais même les retombées volcaniques n’ont pas pu retenir Maingain d’envoyer une torpille communautaire à partir de la Méditerranée. Lorsque Jean Gol, du PRL, a offert au FDF une bouée de sauvetage avec son cartel, il ne pouvait évidemment pas savoir que le FDF allait par la suite peser sur son successeur au MR, Didier Reynders.

    Les partis traditionnels francophones sont maintenant très aimables entre eux, mais, néanmoins, le PS n’a pas pu se retenir d’évoquer la responsabilité partielle du MR pour cette crise. Le CD&V et le MR ne sont pourtant pas les premiers partis traditionnels à avoir ouvert les portes pour accueillir des nationalistes et/ou des régionalistes dans leurs rangs pour des raisons électorales. Pendant la crise des Fourons, le PS avait déjà accueilli un cheval de Troie du régionalisme, José Happart.

    La peur s’est installée. Ces élections seront les plus communautaires depuis des années. Seule une grande coalition avec les quatre familles traditionnelles – chrétien-démocrates, sociaux-démocrates, verts et libéraux – peut avoir la possibilité de temporairement démêler l’écheveau du fil communautaire. Cela libérera le chemin pour le ‘‘vrai défi’’: renflouer le trou creusé par la reprise des dettes bancaires dans le budget, aux frais des travailleurs et de leurs familles. Cela demande une révision de la loi de financement, pour que les régions et les communautés contribuent à cet effort Mais c’est plus facile à réaliser sans les inconditionnels du communautaire, d’où les tentatives de l’establishment pour améliorer la position électorale du CD&V et du SP.a, qui sont tout le temps sous les feux de la rampe. Le pire scénario serait que la N-VA devienne incontournable. Dans ce cas, nous serions à nouveau repartis pour quelques années de querelles communautaires pendant lesquelles ‘‘le vrai défi’’ serait mis au frigo. Dans ce cas, l’establishment mènerait la stratégie du pourrissement, des gouvernements se suivront à un rythme accéléré, et la N-VA serait alors rendue responsable de la situation.

    Quel que soit la coalition qui suivra ces élections (une grande coalition à quatre ou une formule avec la NVA), l’enjeu de ces élections est de faire payer la facture de la crise aux travailleurs et à leurs familles. Seule une résistance massive et un nouveau parti des travailleurs avec un soutien des grands syndicats peuvent assurer que les responsables de la crise vont devoir mettre les mains dans leurs propres poches.

  • Ce mercredi 9 juin: Meeting International : Tous ensemble contre leurs crises !

    Ce grand meeting international se déroulera à Bruxelles et acceuillera des orateurs du Front des Gauches ainsi que des parlementaires européens de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique. Venez nombreux assister à cet évènement qui vous permettra d’entendre des orateurs de Belgique bien entendu, mais aussi de Grèce, du Portugal, d’Irlande, de France et du Luxembourg.

    Où? Au Garcia Lorca, à partir de 19h, rue des foulons, 47-49 à Bruxelles. En tram: arrêt Lemonnier (lignes 3 et 4) – En train: à deux pas de la Gare du Midi

    Avec des parlementaires européens GUE/NGL:

    • Syriza (Grèce)
    • Bloco de Esquerda (Portugal)
    • Socialist Party (Irlande)
    • Front de Gauche (France)
    • Nouveau Parti Anticapitaliste (France)
    • Déi Linke (Luxembourg)

    Liste des orateurs du Front des Gauches:

    • Robert Tangres (PC), tête de liste Sénat
    • Anja Deschoemacker (PSL-LSP), tête de liste BHV
    • Céline Caudron (LCR), tête de liste Hainaut
    • Annick Letecheur (PH), tête de liste Namur

    Partout en Europe: Tous ensemble contre leurs crises!

  • 5.000 travailleurs contre l’austérité à La Louvière

    A l’appel de la FGTB, hier, pas moins de 5.000 militants ont occupé les rues de La Louvière pour refuser tout plan d’austérité, marquer la solidarité entre tous les travailleurs (que ce soit en Belgique ou en Europe). En tête de la manifestation, on pouvait voi les travailleurs de Duferco, en grève depuis mercredi dernier. Le PSL-LSP était présent, de même que les partenaires du Front des Gauches, et ont également fait entendre leur voix: Tous ensemble contre leurs crises!

    Photos de Nadège (Hainaut)

  • Science, climat… et profits

    Chaque jour, de nouveaux éléments prouvent que la cause du réchauffement climatique est anthropogénique, c’est-à-dire conséquente à l’activité humaine. Un large consensus scientifique existe sur cette question et bien peu de gens nient les conclusions des rapports des experts et des climatologues. Cependant, malgré leur faible nombre, les négationnistes de la science climatique n’en sont pas pour le moins très influents.

    Par Alain (Namur)

    L’association écologistes Greenpeace a sorti un rapport sur ces lobbys qui remuent ciel et terre pour que rien ne change dans le système pour assurer que leurs affaires ne soient pas gênées par des peccadilles environnementales. Ennemi public numéro 1 épinglé dans ce rapport : Koch Industries (24,9 millions de dollars de subsides entre 2005 et 2008), qui surclasse le pétrolier ExxonMobil (9,1 millions). Ce conglomérat d’entreprises pétrochimiques a un revenu annuel de 100 milliards de dollars (soit un tiers de toute la richesse produite en un an en Belgique).

    Très tôt dans les années 1990 se sont mis en place différents groupes de pression qui se sont donnés pour but de distiller le doute concernant les éléments scientifiques qui pouvaient mettre en péril les industries produisant des gaz à effet de serre (charbon, pétrole,…). Les grosses compagnies de ces secteurs se sont donc liées dans des groupes formels ou informels dans l’objectif de décrédibiliser la science du climat.

    Afin de parvenir à leur but, ils offrent des subventions pour des études qui tendent à prouver que les rapports comme ceux du GIEC ne sont pas exacts. À côté de cela, ils financent des plans de communication destinés à casser l’image des climatologues aux conclusions un peu trop gênantes pour leurs affaires. L’emballement médiatique qu’il peut y avoir quand une erreur se glisse dans les rapports du GIEC illustre l’impact que ces lobbys peuvent avoir. Des personnalités sont souvent employées pour servir de porte-voix du doute (comme Claude Allègre en France ou, plus près de chez nous, Drieu Godefridi ou Corentin de Salle de l’institut (ultra)libéral Hayek).<^>Ces manœuvres autour de la question climatique illustrent plusieurs choses. Tout d’abord, cela nous rappelle à quel point nous avons besoin d’une recherche scientifique indépendante de tout lobby. Cela nécessite de mettre plus de moyens (financiers et humains) dans la recherche. D’autre part, on ne fait pas de recherche de qualité sans personnel bien formé, ce qui nous ramène à l’état de désinvestissement chronique de l’enseignement.

    Ensuite, il est clair que la sauvegarde du climat nécessite des changements radicaux. Comment ces changements vont-ils être mis en œuvre, c’est bien là l’objet de la bataille. Le capitalisme démontre chaque jour qu’il est incapable de répondre aux besoins sociaux. Il faut donc s’en prendre à la racine du mal. Il est clair que les capitalistes qui font leur profit dans le secteur du pétrole, du charbon ou bien dans d’autres secteurs polluants ne sont pas prêts à investir dans des technologies vertes. Il faut donc un contrôle collectif de ces secteurs pour pouvoir orienter la production en fonction des besoins et selon les contraintes écologiques.

  • Manifestation de solidarité avec le peuple grec : Nous sommes tous Grecs!

    Ce jeudi, à 12h30, plus de 150 manifestants s’étaient donnés rendez-vous au rond point Schumann à Bruxelles pour une manifestation de solidarité avec les travailleurs et le peuple grec, en lutte contre le plan d’austérité sauvage que tente d’appliquer le gouvernement et l’establishment européen.

    Rapport par Nico (Bruxelles), photos par Boris

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    A lire aussi:

    • Message de solidarité du GUE/NGL
    • Proposition pour un mouvement de protestation européen du 21 au 26 juin
    • Joe Higgins "Unité des travailleurs et contre-attaque contre la dictature du marché"
    • Grèce: La lutte doit se poursuivre et s’intensifier!
    • Devant le Parlement Européen: Solidarité avec les travailleurs grecs!
    • L’austérité capitaliste doit être contrée par l’action des travailleurs
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      Plusieurs responsables d’organisations et de mouvements qui avaient répondu présents ont pris la parole pour expliquer l’enjeu et l’importance de ce rassemblement. Cet appel était organisé par des Grecs et soutenu par toutes une série d’organisations et de partis de gauche en Belgique. Le Front des Gauches (des listes rassemblant le PC, le PSL-LSP, la LCR, le PH, le CAP et Vélorution à la Chambre et au Sénat) était ainsi présent et notre camarade Anja Deschoemacker, tête de liste Front des gauches pour Bruxelles-Hal-Vilvorde, y a pris la parole.

      Les mots d’ordre étaient que cette crise ne doit pas être payée par le peuple grec, par les pensionnés, les travailleurs, les jeunes,… Ils ne sont pas responsables de cette crise! C’est aux riches, aux banques, aux actionnaires ou aux spéculateurs qu’il faut s’en prendre!

      Cet appel et cette manifestation illustrent la conscience qu’il est nécessaire de lutter tous ensemble à travers l’Europe en solidarité, car le programme que l’ont tente de faire avaler aux Grecs est celui que l’ont prépare pour l’ensemble des travailleurs.

      Nous avons pu également présenter un appel émanant du groupe GUE/NGL au parlement européen, dont notre camarade l’eurodéputé irlandais Joe Higgins fait partie (Socialist Party, CIO-Irlande). Cet appel propose une généralisation de manifestations de solidarité à travers toute l’Europe entre le 21 et le 26 juin prochain. Il est nécessaire de lutter ensemble le plus largement possible pour contrer leurs plans d’austérité. Ce n’est pas aux travailleurs de payer pour leur crise!

      «Solidarité avec le peuple grec, contre la spéculation des banquiers!»

      • Les travailleurs ne doivent pas payer pour la crise – Faisons payer les super riches et les banquiers
      • Solidarité avec les travailleurs grecs et unité des travailleurs à travers l’Europe
      • Non aux assainissements, aux coupes salariales, au chômage et à l’augmentation de l’âge d’accès à la pension
      • Non aux privatisations des services publics
      • Pour la fin de la dictature des marchés financiers, des agence de notations et du FMI
      • Stop au sauvetage des banques – nationalisation des banques et des institutions financières dans l’intérêt des travailleurs

      Anja Deschoemacker, tête de liste Front des gauches pour Bruxelles-Hal-Vilvorde

  • Campagne pour des marches de jeunes pour l’emploi: Résistance contre le chômage des jeunes – Résistance pour notre avenir!

    Le PSL mène campagne pour des marches locales de jeunes pour l’emploi afin d’organiser la riposte des jeunes pour l’emploi et leur avenir. Quelques initiatives concrètes ont déjà pris place dans cette direction, principalement du côté francophone, mais la dynamique est aussi en marche dans le nord du pays.

    Ce n’est aucunement un hasard si la campagne est plus avancée du côté francophone. Alors qu’un jeune sur trois sera au chômage en 2011, on parle de 40% en Wallonie. Cela signifie donc que près d’un jeune sur deux ne trouvera pas d’emploi et ne pourra pas commencer à construire son avenir.

    A Mons, ce premier mai, la plateforme “Jeune en lutte pour l’emploi-Hainaut” organise une manifestation pour lancer une série d’activités. Le samedi 26 juin se déroulera aussi une journée de débats consacrée au programme dont les jeunes ont besoin pour s’assurer un avenir par leur lutte. Ensuite, fin octobre, une manifestation prendra place à Charleroi. Autour de ce projet collaborent les Jeunes-FGTB de Charleroi, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne de Charleroi, de Mons et de La Louvière et bien entendu le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs. Des activités de ce type auront encore lieu à Namur et dans le Brabant Wallon avec les Jeunes FGTB et la JOC.

    A Liège, à la mi-avril, une première action symbolique a notamment eu lieu afin de mobiliser vers un premier meeting public qui a reçu la participation enthousiaste de plus d’une cinquantaine de personnes. Là, la campagne est menée conjointement par la FGTB-Jeunes, la JOC-Liège, Comac, Ecolo-J, la LCR et le PSL, qui y défend l’idée d’un appel pour une manifestation vers septembre-octobre lié à l’organisation de la mobilisation à travers des comités de quartiers, d’écoles, d’entreprises,… ou tout simplement avec un petit groupe autour de soi.

    A Bruxelles, quelques actions ont eu lieu dans le cadre de la campagne ‘‘Jeunes et emploi’’ du PSL. Une action a par exemple eu lieu début février pour protester contre la proposition de service militaire ‘‘volontaire’’ du ministre de la défense De Crem. Lors de la grève de la chocolaterie Godiva, à Koekelberg, nous avons mené une campagne de solidarité dans le voisinage. Dans les médias, on parle beaucoup des jeunes de Bruxelles, de bagarres et de violence, mais les jeunes en lutte pour l’emploi reçoivent bien moins d’attention! Pourtant, la lutte pour le droit d’avoir un emploi décent est un élément essentiel quand on parle de la violence parmi la jeunesse. Dans certains quartiers de Bruxelles, le chômage des jeunes peut atteindre les 70%! Comment imaginer que la frustration ressentie face à ce manque d’avenir n’entraîne aucun problème?

    Du côté néerlandophone, des actions sont prévues à Anvers et Gand pour la rentrée académique. A Gand, nous allons protester contre le sommet européen des ministres de la Défense. A Anvers, une Millionaire Fair se déroulera fin septembre, une foire réservée aux super-riches où nous irons protester. Cet étalage indécent de richesses se déroulera dans un contexte où 15% de la population vit sous le seuil de pauvreté en Belgique. Nous abordons ici plus largement la situation rencontrée dans le Hainaut et les actions prévues à Anvers.

    Champagne pour les millionnaires – Chômage pour les jeunes

    Thomas, du PSL-Anvers, explique: ‘‘Ce 25 septembre, nous voulons mener campagne à Anvers autour de la Millionaire Fair, une fête décadente pour les super-riches. Eux peuvent se réjouir que la crise soit désormais derrière eux, mais ce n’est pas du tout notre cas. En deux ans, le nombre de chômeurs dans la province d’Anvers a augmenté de 30%, et de 50% chez les jeunes. Dans la ville d’Anvers, plus de 11.000 jeunes de moins de 30 ans sont sans emploi. Le taux de chômage a dépassé la barre des 15%. Et ce chiffre ne tient pas compte de la restructuration d’Opel-Anvers et de ses conséquences!

    ‘‘La Millionaire Fair s’adresse à ces “richs and famous” pour leur livrer des informations sur “le sommet absolu de l’industrie du luxe nationale et internationale.” Si vous avez envie d’un nouvel hélicoptère, vous pouvez l’acheter là-bas, entre gens de bonne compagnie. Car pour les gens ordinaires, il n’est pas question d’entrer. Pénétrer dans cet antre du luxe revient à 35 euros par personnes, et la tenue de soirée est de rigueur. L’évènement est orienté vers les 59.000 millionaires de notre pays. “Pendant le déroulement de cette fête de millionnaires, nous voulons mener des actions autour du thème ‘‘nous ne voulons pas payer pour leur crise’’. Les gigantesques montants de dividendes pour les actionnaires et les bonus des topmanagers sont de retour, mais le chômage continue son ascension. Ce serait à nous de payer pour une crise dont nous ne sommes en aucun cas responsables ?

    ‘‘La Millionaire Fair d’Anvers sera pour nous l’occasion de lancer la campagne “Jeunes et emploi” que nous espérons pouvoir mener avec d’autres organisations. Contrairement à ce qui est dit dans les médias, nous ne nous considérons pas comme une ‘‘génération perdue’’, mais comme une génération qui va mener une lutte résolue pour assurer son avenir. La concentration de richesses dans les mains d’une petite élite va de pair avec une pauvreté grandissante pour des couches sans cesse plus large de la population.

    ‘‘Nous voulons lutter pour la répartition du temps de travail, pour les 32 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires et sans perte de salaire. Nous exigeons aussi le maintien de la prépension et la défense des fins de carrière – pourquoi laisser les plus âgés bosser plus longtemps si les jeunes ne trouvent pas d’emploi? C’est avec ce genre de revendication que nous voulons lancer notre campagne le premier mai à Anvers, Malines et Mol. De là, nous allons pousser la campagne vers le 25 septembre et les protestations contre la Millionaire Fair.’’

    Hainaut : Pays noir et sombres perspectives

    Le jugement ‘‘Jaguar’’ a marqué les esprits. Un jugement selon lequel il n’est pas des plus malin d’exposer sa richesse dans une région aussi sinistrée que Charleroi, cela tranche avec les discours triomphalistes des politiciens concernant la lutte contre la pauvreté.

    A l’époque des débuts des affaires ‘‘Van Cau’’, beaucoup de chiffres étaient sortis, dont celui concernant le fait qu’un jeune sur deux est au chômage dans la plus grande métropole wallonne! Depuis, la crise est passée par là…

    On parlait du Pays Noir en référence au charbon, aujourd’hui ce serait en termes d’avenir… Le revenu annuel moyen par habitant est dans le Hainaut de 12.647 euros et le taux de chômage y était de 21% en 2009 (contre 17,6% pour toute la région wallonne et 7,1% en Flandre).

    L’aspect le plus dramatique est peut-être le taux de chômage parmi les jeunes. En 2007, le taux de chômage chez les 15-24 ans de la province était de 36,8%! Sur les 660 régions d’Europe, ces chiffres plaçaient le Hainaut à la 5ème place, après, entre autres, la Guadeloupe et la Martinique.

    Avec des données pareilles la campagne du comité pour des marches de jeunes pour l’emploi-Hainaut a fort à faire!

  • Fortis, BHV, chaos capitaliste… c’est leur crise !

    Aux élections de ce 13 juin, le PSL-LSP sera présent dans toute la Belgique. En Wallonie et à Bruxelles-Hal-Vilvorde, le PSL participe aux listes unitaires du "Front des Gauches", qui regroupent 6 partis de gauche (le PC, le PSL, la LCR, le PH, le CAP et Vélorution) ainsi que des indépendants tels que Christine Pagnoulle, présidente d’Attac-Liège. A côté du matériel commun qui arivera sous peu, nous allons utiliser notre propre tract, dont voici le texte.

    Tract du PSL

    > Tract en format PDF

    Le gouvernement est-il tombé parce qu’il ne peut pas garantir que chaque enfant puisse trouver une école pour le 1er septembre ? Parce qu’il supprime des emplois dans les services publics au lieu des 200.000 emplois qu’il avait promis ? Parce qu’il a prêté 30 milliards pour sauver les banques alors que notre sécurité sociale est pillée depuis 30 ans ? Non !

    Si nous nous rendons aux urnes ce 13 juin, c’est parce que les politiciens traditionnels sont embourbés dans le conflit autour de BHV. Ce conflit, qui concerne une frontière linguistique, des compétences juridiques et des droits démocratiques, n’a pas pour objectif de résoudre les problèmes sociaux rencontrés à Bruxelles et dans sa périphérie, mais au contraire de détourner l’attention loin de ça ! Quelle que soit la langue, les problèmes liés à la pauvreté, au chômage, aux loyers exorbitants, au sous-financement des services publics comme l’enseignement, etc. sont extrêmement importants pour tous les travailleurs qui y vivent. Aucun de ces problèmes ne trouvera de solution avec la scission de BHV ou tout autre mécanisme technique communautaire ! Seul un programme politique qui lutte pour que chacun bénéficie de droits démocratiques, d’un logement à prix abordable, d’un emploi bien payé, d’un enseignement décent, etc. est à même de résoudre les tensions croissantes.

    Flamands, Wallons, Bruxellois ? Nous sommes tous Grecs !

    Partout en Europe, les gouvernements se préparent à faire payer la crise aux travailleurs. Les banques ont été sauvées, et le sont encore, et c’est à nous de régler la note. Quelques pays sont même au bord de la faillite, et les gouvernements y imposent des plans d’austérité sauvages à leur population.

    En Belgique aussi, tous les partis traditionnels sont d’accord : après ces élections, nous allons devoir nous serrer la ceinture. “Nous” ? Tout comme en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Irlande, ici aussi il s’agira des simples contribuables. Et ce alors que cela fait déjà des années que seule une toute petite élite bénéficie des profits record créés en Belgique !

    Le revenu “moyen” des Belges n’a jamais été aussi grand, mais 17% de la population vit pourtant sous le seuil de pauvreté. Les profits sont pour les riches, les coupes budgétaires sont pour “tout le monde”.

    Notre réponse : Des emplois, des logements sociaux, des services publics et un enseignement pour tous

    En 2009, 50.000 emplois ont été perdus, et on s’attend à 90.000 licenciements en 2010. Même les entreprises qui ont enregistré d’énormes profits balancent des travailleurs à la rue. La réponse des politiciens ? Encore plus de cadeaux aux patrons ! Mais attention, car à travers le travail intérimaire, les contrats flexibles, les attaques contre notre salaire brut et notre sécurité sociale, c’est tout notre bien-être social qui est en train d’être démoli. Avec le capitalisme, notre avenir est subordonné à leurs profits.

    En autorisant les entreprises à continuer à intensifier leur taux d’exploitation, on assure des crises encore plus graves. Nous concluons que produire pour satisfaire les besoins de la majorité de la population, en respectant notre environnement, ne peut se faire que si la majorité de la population a en mains le contrôle de la production. Partageons les richesses, au lieu de diviser les travailleurs !

    Stop à la politique de “diviser pour mieux régner”

    Aucun parti représenté au Parlement ne représente les intérêts de tous les travailleurs et de leurs familles, ce qui laisse un espace pour la surenchère communautaire. Ces chamailleries de politiciens autour de BHV passent largement au-dessus de la tête de beaucoup de gens.

    Il y a beaucoup de chances qu’un nombre record d’électeurs décident cette fois de rester chez eux ou de voter blanc. D’autres électeurs dépités vont chercher une voix qui puisse quand même exprimer leurs plaintes d’une façon ou d’une autre.

    Un nouveau parti pour et par les travailleurs est plus que jamais nécessaire ! Seule une résistance unifiée de la classe des travailleurs, unie en un mouvement combatif, peut empêcher que ce soit à nous de payer cette crise.

    Les syndicalistes combatifs, les activistes et les militants politiques des deux côtés de la frontière linguistique doivent se serrer les coudes pour que ce combat arrive également sur le plan politique.

    Pour l’unité des travailleurs et pour le socialisme

    La résistance est possible, comme l’ont démontrés les travailleurs d’InBev et de Bayer. Les emplois y ont été sauvés et les salaires maintenus. Un mouvement de lutte généralisé manque toutefois encore. Pour commencer, il nous faut un plan d’action national pour déjouer les attaques contre notre niveau de vie et pour défendre nos emplois et notre sécurité sociale.

    Mais cela ne suffira pas. Au final, seule une société basée sur les besoins de la majorité et non pas sur les profits de quelques-uns peut résoudre les problèmes causés par le capitalisme. Le socialisme démocratique n’est pas qu’une belle idée, mais aussi une nécessité !

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    > Front des Gauches: Une alternative unitaire à gauche d’Ecolo et du PS

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    C’est de manière mûrement réfléchie que le Parti Socialiste de Lutte participe à ces élections avec des affiches bilingues. Nous sommes un parti national avec des sections à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre. Nous défendons les intérêts de tous les travailleurs, quelle que soit leur origine ou leur langue. Lors de ces élections, nous voulons encore plus insister sur le besoin de l’unité dans la lutte. A Bruxelles et en Wallonie, le PSL participe d’ailleurs au “Front des Gauches”, une alliance de six partis de gauche.

    Nous sommes membres du Comité pour une Internationale Ouvrière (www.socialistworld.net). La crise internationale et l’attaque contre les droits de la classe ouvrière européenne orchestrée par l’Union Européenne signifie qu’une résistance unifiée est aussi nécessaire sur le plan européen. Joe Higgins, député européen membre de notre parti-frère irlandais, a pris l’initiative d’une semaine d’action européenne pour la fin juin. Plus d’informations sur www.joehiggins.eu

    Des représentants des travailleurs avec un salaire de travailleur

    Nos salaires et pensions sont impayables, nous dit-on. Les parlementaires s’assurent quant à eux un bien beau salaire. Ils ne sont pas touchés par les conséquences de leur politique néolibérale. Pour le PSL, les représentants politiques et syndicaux du mouvement ouvrier doivent recevoir le salaire moyen des travailleurs. Ainsi, nous pouvons éviter que la course aux postes devienne plus importante que le programme.

    Soutenez le PSL, rejoignez les véritables socialistes !

    Pour nous, le socialisme, ce n’est pas qu’un slogan de 1er Mai, mais quelque chose que nous construisons chaque jour. C’est la conclusion logique de la lutte et en même temps sa motivation principale. Les élections sont une partie importante de notre lutte, mais ne sont pas le seul terrain sur lequel nous défendons notre programme. Le PSL n’est encore aujourd’hui qu’un petit parti, mais très actif là où la lutte est nécessaire. C’est ainsi que le PSL, en union avec d’autres organisations, appelle cette année à l’organisation de marches des jeunes pour l’emploi locales dans toutes les villes de Belgique.

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