Tag: Belgique

  • Augmenter le minerval dans l’enseignement supérieur ?

    En Flandre, André Oosterlinck, de la KUL et président de l’Association Louvain, propose de doubler les frais d’inscriptions. Le groupe de réflexion Itinera Institute suggère d’augmenter le minerval et d’en reporter le paiement à la fin des études. Ces idées se rapprochent du modèle anglais où quelques universités de prestiges côtoient toute une série d’unifs-poubelles et des minervals de milliers d’euros, avec pour conséquences le surendettement de beaucoup de jeunes avant même d’entrer totalement dans le monde du travail. A cela, vient s’ajouter l’austérité du gouvernement Cameron qui va couper à la hache dans les dépenses publiques.

    par Julien, responsable jeune du PSL à Bruxelles

    Pour Itinera, un groupe de philosophie néolibérale, la situation est claire: compte tenu du manque de moyens et de l’austérité à venir, il faut augmenter le financement privé! Le lobby explique que la Belgique est un des pays de l’OCDE dont les dépenses privées dans l’enseignement sont les plus faibles. Il explique qu’ainsi, l’argent récupéré pourra aider les plus pauvres à accéder à l’université. Un tel mécanisme de ‘‘solidarité’’ n’est qu’un moyen pour aller chercher l’argent dans les poches des étudiants les moins pauvres à la place des capitalistes responsables de la crise. L’insertion du privé dans nos unifs signifie que nos cours seront orientés pour augmenter leurs profits. Avec le Processus de Bologne, l’idée d’une université/entreprise progresse, au détriment de la qualité de l’enseignement.

    Et monsieur Oosterlinck va dans le même sens: ‘‘Les gens doivent comprendre que les temps ont changé. Nous vivons au dessus de nos moyens. Nous devons prendre conscience que nous allons devoir payer plus pour beaucoup de service.’’ Qui vit au dessus de ses moyens ? Les étudiants qui vivent dans des kots minuscules, mangent des pates tous les jours et doivent travailler pendant leurs études ou les spéculateurs qui ont joué avec de l’argent qu’ils n’avaient pas pour toucher de l’argent que nous n’avons plus ?

    Aujourd’hui, les politiciens réfléchissent à comment mener l’austérité, la note de Di Rupo n’étant qu’un avant gout de notre avenir. Et l’enseignement sera touché, quelle que soit la coalition sortante. Les négociations sur la réforme d’Etat et sur la loi de financement vont nous conduire à une austérité à tous les niveaux de pouvoir, alors que nous n’avons pas suffisamment de logements étudiants (835 kots à l’ULB pour 20.000 étudiants par exemple) et que les prix de la nourriture ne cessent d’augmenter.

    Le Standaard livre une série de chiffre sur la vie estudiantine: une année de kot coute 6.700 euros ! Les syllabus et les livres de références coûteraient en moyenne 277 euros. Les restaurants universitaires demandent 4,73 euros pour un repas. Pour les étudiants qui font la navette jusque l’unif ou la haute-école, l’année coûte au total 7.752 euros en moyenne ou 2.871 si on ne tient compte que du coût des études et de l’argent de poche.

    Le système d’éducation chilien est un exemple en matière de néo-libéralisme, et ce, grâce à Pinochet. Depuis des semaines, un mouvement massif des jeunes s’est levé pour la gratuité de l’enseignement. En Grèce, la troïka (UE, FMI et BCE) maintiennent la pression néolibérale sur les jeunes et les travailleurs pour leur faire payer la dette. On voit venir la promotion d’un financement privé et la transformation des universités en entreprises. La recherche scientifique devra entrer dans la course aux profits. Et pour casser la résistance, la police peut maintenant entrer à son aise dans les campus, chose interdite depuis la fin de la dictature de colonels en 1973. L’année dernière, 1.000 écoles ont été fermées pour cause de sous-financement! Un jeune sur deux est au chômage, on parle fréquemment de ‘‘génération perdue’’… Ce qui mène beaucoup de jeunes à rentrer en lutte, dans les manifestations et les occupations pour une augmentation de la part du PIB orientée vers l’enseignement, qui est de 5% aujourd’hui.

    L’expérience internationale nous montre que si nous voulons améliorer notre enseignement, nous devrons lutter. L’austérité à venir aura pour but de rassurer ‘‘les marchés’’, pas les étudiants.

    Luttons ensemble, étudiants et personnels pour un financement public de l’enseignement à hauteur de 7%, comme c’était le cas dans les années’70, et contre l’austérité.

  • Comment faire payer la crise aux riches ?

    C’est par la lutte que nous leur présenterons la note

    Au moment où, dans la plupart des pays européens, d’importantes économies sont réalisées, se pose la question de la justesse de ces attaques contre nos salaires, nos pensions et nos allocations sociales. Les travailleurs se sont déjà serrés la ceinture ces 30 dernières années, depuis le début des contre-réformes néolibérales plus précisément. Pendant ce temps, les revenus des riches ont augmenté de façon exponentielle.

    Par Peter Delsing

    L’impasse économique du capitalisme menace le consensus idéologique sur le marché libre et conduit à une résistance massive. C’est dans ce contexte que nous assistons à de soudaines poussées de ‘‘générosité’’ de la part de milliardaires tels que Warren Buffet (troisième fortune mondiale). Il a bien vite été suivi par un certain nombre de superriches à travers le monde qui, eux aussi, ont estimé qu’ils payaient trop peu d’impôts. En Belgique, le millionnaire Etienne Davignon a suivi le mouvement, avec un peu de retard. C’est amusant de voir qu’alors que nous avons dû attendre 30 ans pour cela, ces déclarations coïncident avec la plus grande “crise systémique” en 80 années !

    Entre 1970 et 2007, ce que nous produisons chaque année en Belgique a augmenté de 140%. Cela a donc plus que doublé. Mais au lieu de donner une vie décente à chacun – ce qui est parfaitement possible – la pauvreté a triplé depuis les années ‘80 (pour atteindre 15%). Aujourd’hui, une famille a besoin de deux salaires pour faire face à l’augmentation du coût de la vie. Bref, la croissance de la richesse s’est principalement écoulée vers un club de riches. En Belgique, 10% de la population possède plus de 50% des moyens.

    Pour accompagner de lourdes économies, le PS veut aujourd’hui imposer à hauteur de 0,5% les fortunes de plus de 1,25 million d’euros. Le PSL est favorable à chaque mesure vers une plus juste répartition des richesses, mais pas en brisant nos services publics et notre pouvoir d’achat… Il est illusoire de penser qu’une majeure redistribution des richesses puisse réussir sans lutte massive des travailleurs et des jeunes, et sans toucher aux vaches sacrées du capitalisme.

    Aujourd’hui, les revenus du travail composent plus de 50% des recettes fiscales belges, tandis que les taxes sur l’alimentation représentent encore 7,3% du total. Le secret bancaire doit être complètement aboli afin de pouvoir connaître ce que représentent les revenus et les fortunes des plus riches. Ce sont des sommes énormes: la richesse financière sur les comptes d’épargne (200 milliards d’euros en mars 2011), les actions et obligations, etc. dépassent le double de ce que nous produisons annuellement dans le pays. Les grandes banques doivent être retirées des mains des actionnaires privés et de leurs gestionnaires pour avoir un suivi réel de ces avoirs.

    Mais comment les travailleurs et leurs familles peuvent-ils laisser le contrôle de ces institutions aux mains de l’Etat actuel ? Le même Etat capitaliste qui désorganise consciemment le contrôle des impôts sur les entreprises et donne année après année de gigantesques cadeaux fiscaux aux multinationales et aux super-riches? Avec la déduction des intérêts notionnels et autres mesures fiscales, plusieurs grandes entreprises paient moins d’impôts qu’un travailleur de base.

    Si les entreprises avaient payé en 2009 un impôt effectif similaire à celui de 2001 (19,9% au lieu de 11,8%), selon la CSC, cela aurait permis de récolter 7,6 milliards d’euros de plus. Et si elles avaient payé ce qu’elles devraient normalement payer (un taux de 33,99%), c’est 20 milliards d’euros supplémentaires qui auraient été perçus, un montant quasi identique à la grande opération d’austérité qui se prépare. Imposer les sociétés à hauteur des plus haut taux d’imposition sur les personnes physiques (52% et 55%) engrangerait à nouveau 6 milliards. La lutte contre la fraude fiscale rapporterait quant à elle entre 6 et 30 milliards d’euros (selon les diverses estimations)… En 2009, les entreprises avaient réalisé 93,3 milliards d’euros de bénéfice en Belgique.

    Opposons à ces déclarations hypocrites un véritable contrôle démocratique des ressources de la société: une économie démocratiquement planifiée sous le contrôle des travailleurs et de leurs familles.

  • Contre l’austérité, pour un syndicalisme de combat!

    Lors de l’assemblée Wallonne des pensionnés et prépensionnés de la FGTB qui s’est tenue à Ciney le 13 octobre 2011, Gustave Dache a fait une intervention remarquée. Voici ci-dessous le texte intégral qu’il aurait voulu faire si le temps le lui avait permis. L’auteur de "La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60/61” aborde notamment la nécessité d’un plan d’action contre l’austérité, et défend la nationalisation par expropriation des banques et des secteurs clés de l’économie, sans indemnités ni rachats et sous contrôle ouvrier, comme intégré dans le programme de la FGTB dans les années ’50.


    Étant donné que les intervenants à cette assemblée n’avait droit qu’à trois minutes. J’en ai d’ailleurs fait la critique à la tribune, car sur 3 minutes il n’est pas permis de développer une intervention que j’ai été obligé d’écourter. C’ est la raison pour laquelle je l’ai mise par écrit. Encore une fois les interventions de la base sont limitées bureaucratiquement, alors que la situation est d’une gravité exceptionnelle et exige la pleine liberté d’expression ainsi que le temps nécessaire pour que la base s’exprime entièrement qui elle demain se retrouvera dans la rue.

    Gustave Dache


    Camarades,

    Après 50 ans, la situation a changé et nous savons tous que chaque époque garde sa spécificité. Mais ce que nous savons aussi avec certitude, c’est que les antagonistes de classe sont restés les mêmes. En effet, le capitalisme et son cortège de misère existent toujours. Ils font toujours des ravages sociaux et économiques. La pauvreté n’a cessé d’augmenter partout alors que les capitalistes font continuellement des bénéfices faramineux. Les bénéfices des entreprises belges sont passés de 47 milliards d’euros en 2000 à 82 milliards d’euros en 2009 : une hausse de 75 %. Les dividendes des actionnaires sont passées de 9 à 26 milliards d’euros dans la même période : une augmentation de 200 %.

    Et pendant que les capitalistes remplissent leurs coffres, les travailleurs sont licenciés, les chômeurs sont exclus de leurs indemnités et les pensions en Belgique sont parmi les plus basses d’Europe. Il y a environ 25 % des pensionnés qui vivent sous le seuil de pauvreté, et il y a dans notre pays 15 % de taux de pauvreté. Il y a socialisation des pertes alors que les bénéfices des banques et des entreprises restent strictement privés.

    Le socialiste français Jean Jaures avait parfaitement raison lorsqu’il disait il y a longtemps que : ”le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage.” Il en va de même pour la misère. La lutte entre les deux classes antagonistes est permanente, elle est toujours d’une brulante actualité. Aujourd’hui comme hier, la lutte des classes reste la priorité absolue.

    ”La FGTB Wallonne espère faire progresser la réflexion et le débat sur le fait que penser l’après capitalisme est maintenant une nécessité absolue” a-t-on pu lire dans le Syndicat de septembre 2011. Tous les syndicalistes doivent souscrire à cette nécessité absolue, car ce qui est posé avec encore plus de nécessité aujourd’hui qu’hier, c’est le remplacement du capitalisme par le socialisme démocratique.

    Je pense, camarades, que vous partagez le même sentiment que moi. Je m’adresse ici aux plus anciens qui, comme moi, ont fait grève en 1950 et en 60/61. Je considère qu’il y a aujourd’hui beaucoup de similitudes avec la situation qui existait juste avant la grève générale de 60/61. Rappelez-vous camarades, à l’époque, il y avait des grèves un peu partout. Aujourd’hui, il y en a beaucoup plus, presque tous les jours dans tous les secteurs, ce qui démontre que la situation s’est dégradée constamment et devient explosive. A l’époque, le gouvernement de droite du premier ministre Gaston Eyskens voulait nous imposer avec la Loi unique une austérité de 10 milliards de francs belges. Aujourd’hui, le futur gouvernement veut nous imposer une austérité de 22 milliards d’euros, ce qui représente 880 milliards de FB. Ce n’est pas vrai qu’il se limitera à 10 milliards d’euros, Ce n’est qu’un début pour 2012, le reste viendra les années suivantes. Cette austérité n’a aucune comparaison avec celle de 60/61. Elle est 88 fois supérieure.

    C’est la plus grave offensive contre la classe ouvrière et les petites gens de toute l’histoire de la Belgique. Si on laisse faire les politiciens ou vont-ils s’arrêter ?

    Devant une austérité de 10 milliards de FB, la classe ouvrière de l’ensemble du pays s’est dressée massivement et spontanément dans une grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire. Cela peut paraitre osé aujourd’hui de rappeler que cette grève générale de 60/61 était insurrectionnelle et révolutionnaire. Pourtant, il n’en est rien. Elle était bien insurrectionnelle dans ses actes et révolutionnaire dans ses objectifs.

    Rappelez-vous camarades, une grève générale historique, ”la grève du siècle” qui a duré 35 jours, paralysant toute l’économie du pays, avec ses plus de 100 actes de sabotages par jour, ses nombreuses arrestations arbitraire, ses nombreux blessés et ses 4 morts abattus par la gendarmerie.

    Rappelez-vous camarades, nous étions descendus dans la rue contre la loi unique, mais aussi pour changer la société.

    Rappelez-vous camarades nous voulions marcher sur Bruxelles, comme en 1950, pour affronter l’Etat bourgeois dans la capitale. Nous pouvions réussir, toutes les conditions objectives à une insurrection étaient réunies. La bourgeoisie tremblait sur ses bases, et ce n’est pas par hasard si toutes les gares du pays étaient occupées militairement, si toutes les armureries du pays étaient vidées de leurs munitions, si la fabrique nationale (FN) était également occupée militairement. Des mitrailleuses étaient postées sur les routes conduisant à la capitale. Toutes ces précautions exceptionnelles ont été prises par le gouvernement et la bourgeoisie parce qu’ils craignaient que la masse des grévistes montent spontanément sur Bruxelles. Mais toutes les directions traditionnelles nous ont empêchées, André Renard y compris.

    Cette fois ils ne nous arrêterons pas !

    Pour nous, la rigueur ou l’austérité c’est kif kif. La rigueur, nous la subissons depuis plus de 35 ans. La rigueur on en veut plus, et ça, ce n’est pas négociable.

    D’ailleurs, les plans de rigueur, ça ne fonctionne pas. La Grèce en est un exemple typique avec l’application de la rigueur et de l’austérité, la dette publique est passée de 120 % au début de l’année à 160 % du PIB sans rien résoudre, au contraire. La crise s’accentue profondément.

    Avec ce plan d’austérité en Grèce, il y a environ 20 % de réduction des salaires et 15 % de réduction des pensions. Les politiques de rigueur sont des politiques aveugles et ceux qui les prônent vivent sur une autre planète. Le capitalisme connait la plus grave crise structurelle de toute son histoire. Aujourd’hui la crise structurelle du capitalisme a atteint un tel niveau, qu’elle a révélé au monde entier que cette économie capitaliste est tellement vulnérable qu’elle peut mettre toute l’économie mondiale à genoux.

    D’ailleurs, les plus grand partisans de cette économie capitaliste en crise mortelle ne trouvent aucune solution de sauvetage. Toute ces crises à répétitions dévoilent au grand jour l’absurdité et l’inefficacité du capitalisme à l’agonie. Le cœur même du capitalisme mondiale, les Etats Unis d’Amérique, sont touchés de plein fouet par la crise, avec comme conséquence que le pays se trouve au bord d’une dépression avec son cortège de misère, comme dans les années 30. Jamais aux EU autant de personne n’ont vécu sous le seuil de pauvreté.

    Pourtant, de l’agent, il y en a. Avec raison, la FGTB pose la question ”où est passé l’argent”?

    Le gouvernement en affaire courant a déboursé 22 milliards d’euros pour sauver les banques en 2008. Les milliards d’euros absorbés par les intérêts notionnels (plusieurs milliards d’euros par an) et les 9 milliards d’euros de diminution de charge au patronat par an. Cette série d’avantages fiscaux a permis à ArcelorMittal de ne quasiment rien payer en Belgique alors que des milliards de bénéfices étaient réalisés. De fait, les grosses entreprises payent peu d’impôts et la fraude fiscale est estimée à + ou – 20 milliards d’euros. Tous ces plantureux cadeaux ont été accordés avec la participation du PS à tous les gouvernements successif. Dans ces circonstances, le MR n’a plus le monopole du libéralisme, le PS s’en charge.

    Le capitalisme est atteint d’une maladie incurable, d’un cancer généralisé, et le PS joue le rôle de médecin au chevet du capitalisme malade. Nous, ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’un médecin, mais d’un chirurgien qui pratique l’euthanasie .

    Autour de la table des négociations sur l’accord de BHV, c’était la joie, la droite et la gauche se sont congratulées pour avoir, d’après eux, trouvé un accord historique. Entre la droite et la gauche, les nuances politiques ont disparu. Pendant toute cette période de crise pour former un gouvernement, il y a eu des informateurs, des démineurs, des clarificateurs. Maintenant nous avons un démolisseur de nos acquis sociaux et de notre citadelle ouvrière qu’est les sécurité sociale !

    Oui camarades, notre citadelle ouvrière est attaquée, pas seulement par la droite mais aussi par le formateur chef de file de la gauche. Comme le disait Nico Cué, secrétaire des métallurgistes : ”le formateur négocie une note qui fait injure au valeur du socialisme”.  

    Ce n’est pas parce que nous sommes devenus des papys et des mammys, que nous courrons moins vite et que nous ne sommes plus actifs dans les usines que nous n’allons pas dire aux politiques que nous sommes toujours capables de faire ce que nous avons fait lors de la grève 60/61!

    Aujourd’hui plus que jamais, nous devons rester mobilisés et en revenir à un syndicalisme de combat. Car, à la FGTB, qu’on en soit conscient ou pas, qu’on soit d’accord ou pas nous sommes les dépositaires d’une doctrine révolutionnaire, s’appuyant sur la pratique de la lutte des classes, qui doit nous conduire vers la transformation totale de la société et son remplacement par une société socialiste démocratique.

    C’est principalement pour cela que la FGTB est née en 1945. Si nous voulons vraiment changer la société, nous devons avancer un plan d’action offensif anticapitaliste, qui s’attaque au fondement même du capitalisme. Ce plan, il ne faut pas l’inventer, il existe, il se trouve dans les tiroirs de la FGTB qui a été décidé par les congrès de la FGTB en 1954 et 1956 : la nationalisation par expropriation des banques et des secteurs clés de l’économie, sans indemnités ni rachats et sous contrôle ouvrier. Non à une caricature de nationalisation par rachat!

    Je pense que vous serez d’accord avec moi pour dire que la FGTB nationale doit remettre dès demain matin au formateur un préavis de grève générale illimitée contre toute forme de rigueur qu’elle qu’elle soit!

    Si le futur gouvernement s’obstine à nous imposer l’austérité ou la rigueur, nous devons lui dire que ses jours sont déjà comptés. Le PS nous dit régulièrement et depuis bien trop longtemps d’ailleurs que : ”sans nous, ce serait pire.” Pire que quoi ? La peste ou le choléra !

    Nous sommes en colère, car tous ceux qui veulent nous imposer la rigueur sont complètement déconnectés de la réalité. C’est du terrorisme social contre toute la classe ouvrière du pays.

    La vieille garde meurt mais ne se rend pas! Vive le classe ouvrière, vive le socialisme!

  • Kazakhstan : Attaque armée contre des journalistes

    Non aux attaques brutales contre la liberté de presse ! Solidarité !

    Des journalistes désirant couvrir la grève des travailleurs du pétrole qui se déroule actuellement dans le pays ont été brutalement attaqués. C’est un nouvel épisode violent qui s’ajoute à la longue liste de harcèlements dont ont été victimes les travailleurs, les militants de l’opposition et tous ceux qui veulent populariser leurs luttes. Le caméraman Asan Amilov et le journaliste Orken Zholmergenov, du portail d’infomation Stan TV, étaient à Aktau (à l’Ouest du Kazakhstan) dans le cadre d’un reportage sur la lutte des travailleurs du pétrole, qui entrent maintenant dans leur sixième mois de grève.

    Socialist Resistance (CIO-Kazakhstan)

    Alors qu’ils sortaient d’un bâtiment, quatre gros bras ont subitement jailli hors d’une voiture et ont commencé à les battre avec des battes de baseball, à tel point que l’une de ces battes s’est brisée. A un moment, alors que les coups s’abattaient toujours sur les deux journalistes, l’un des assaillants a sorti un pistolet à air comprimé et a tiré dans le dos d’Orken et dans la jambe d’Asan. Ils sont alors repartis vers leur voiture pour partir, non sans emporter avec eux un bloc-note et une vidéo consacrés à la cause des grévistes.

    Les deux journalistes ont été emmenés à l’hôpital, mais les médecins ont refusé de les soigner avant l’arrivée de la police. A leur arrivée, les agents de police se sont tout d’abord préoccupés d’isoler les journalistes des personnes qui avaient commencé à s’amasser autour d’eux.

    Envoyez immédiatement des lettres de protestation aux ambassades du Kazakhstan à travers le monde revendiquant une enquête immédiate pour connaître l’identité des attaquants en se référent à leur voiture, une Toyota Prado blanche, immatriculée au n°708. Voici les coordonnées de l’ambassade du Kazakhstan en Belgique: Ambassadeur Yerik Utembayev, Avenue Van Bever 30, 1180 Uccle – kazakstan.embassy@swing.be – Tél. : 02/374.95.62. – Fax : 02/374.50.91.

    Le département de police de la ville devrait être bombardé d’emails à aktau_uvd@mail.kz. Il est aussi possible de sonner à la direction de la police d’Aktau au n° +7 7292 474801.

    Envoyez également vos lettres de protestation à : KazakhstanSolidarity@gmail.com


    Concert de solidarité avec les travailleurs du Kazakhstan

    Un concert de soutien aux opposants à la dictature avec Urban Dub Project, les Dirty Bees et Freddy’Loco, accompagné de Kevin Batchelor des Skatalites.

    Ce vendredi 25 Novembre, au Cinex à Namur

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

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    A noter dans votre agenda

    • Je. 3 novembre. Anvers. 19h30 R 0.10 (Rodestraat). 38 ans après les 11 septembre 1973 au Chili: les travailleurs et les jeunes en résistance massive. Avec Pablo, membre d’EGA d’origine chilienne et un orateur du Colectivo Zudaka
    • Je. 3 nov. Gand. 19h30. Therminal, vergaderzaal 2. Réunion EGA: Le matérialisme historique & la position des femmes dans la société
    • Ma. 8 nov. Gand. 19h30. Blandijn aud. C. Meeting de Rood!: présentation du livre d’Erik De Bruyn.
    • Me. 16 nov. Anvers. 19h30. Rodestraat R0.10 (stadscampus). Débat. Le capitalisme en crise: Quelle réponse de la gauche? Avec pour orateurs: Meryem Almaci (Groen), Erik De Bruyn (Rood), Peter Mertens (PTB) et Bart Vandersteene (PSL). Un orateur est également demandé au SP.a.
    • Ve. 25 nov. Namur. Concert de soutien aux grévistes du Kazakhstan
    • Sa.-Di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre: Manifestation climat
    • 8 mars 2012: Manifestation antifasciste contre le NSV
    • 25 mars 2012: Protestation contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles.

    Agenda de Rood!

    Le PSL participe activement à la construction de Rood!. Voici ci-dessous quelques dates de l’agenda du mouvement.

    • Sa. 5 nov. Bruges. Café Rouge. Débat politique avec John Crombez (sp.a), Erik De Bruyn (Rood!), Bart Vandersteene (PSL), Peter Mertens (PTB). 20h30 Hollandse Vismijn. Org.: Animo

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    Intervention réussie à la manifestation contre la fermeture de la phase à chaud d’ArcelorMittal à Liège

    Ce mercredi, une bonne délégation de militants du PSL était au rassemblement de Seraing et aux diverses cortèges vers le lieu de rendez-vous, devant l’Hôtel de ville de Seraing. Nous avons vendu 61 exemplaires de notre mensuel, Lutte Socialiste, qui comprenait également un supplément consacré à Dexia et un autre consacré à ArcelorMittal et à la revendication de nationalisation de la sidérurgie sous le contrôle des travailleurs, sans rachat et sans indemnité. Un de nos camarades en a vendu 17 à lui seul. Nous avons également vendu plus de 100 exemplaires de notre badge de solidarité.


    3 novembre : Formation sur le Chili

    40 ans après le 9/11au Chili: les travailleurs et les jeunes en résistance massive. Quelles leçons tirer des luttes du mouvement ouvrier chilien dans les années ’70 ?

    A Anvers, les Etudiants de Gauche Actifs organisent, avec le Collectief Zudaka, une après midi d’information consacrée au Chili. Nous reviendrons sur le coup d’Etat de Pinochet en 1973 tout en accordant une grande attention aux mouvements massifs actuels.

    Quelles leçons peuvent donc bien tirer les marxistes révolutionnaires des évènements dramatiques de 1973? Comment éviter qu’une pareille tragédie puisse se répéter à l’avenir ? N’hésitez pas à prendre contact avec nous ! Ailleurs en Belgique, différents meetings seront également organisés autour de se thème à Liège, Bruxelles, Namur,… en présence de Lucas, un militant actif au Chili de passage dans notre pays.


    Concert de solidarité avec les grévistes du Kazakhstan

    Ce 25 novembre, au Cinex à Namur, vous aurez l’occasion de participer à concert de soutien contre la dictature du régime de Nazarbayev au Kazakhstan et en solidarité avec la lutte des opposants contre le régime. Les travailleurs du pétrole sont en lutte depuis des mois et font face à une répression très brutale. La solidarité internationale est cruciale, et différentes actions ont déjà été menées dans divers pays. D’autre part, le chanteur Sting a refusé de joué dans le pays en solidarité avec les grévistes. L’ancier premier ministre britannique Tony Blair trouve ces problèmes moins dérangeants… il a accepté un poste de conseiller du dictateur pour une somme de 9,2 millions d’euros! Ce 25 novembre, à Namur, nous choisirons l’autre camp: celui des travailleurs et de la résistance contre la dictature et pour des conditions de vie décentes.

    Trois groupes joueront ce soir là. Les Namurois d’Urban Dub Project, les Dirty Bees d’Ecaussinne, et le groupe Bruxellois Freddy’Loco, accompagné de Kevin Batchelor, trompettiste du célèbre groupe jamaïcain, The Skatalites. Ce vendredi 25 novembre à 19h00, à l’espace Communautaire Saint-Nicolas, le Cinex asbl Rue Saint-Nicolas, 84, 5000 Namur. Le prix d’entrée en prévente est de 8 euros et de 10 euros sur place. Les bières et les softs seront à 1.50 euro. Les préventes sont obtenues via le mail ; solidaritekazakhstan@gmail.com et au 0494/11.58.90.

  • En Bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations, vidéos ou petites nouvelles particulièrement frappantes. Cette semaine, les raisons fiscale de l’amour de Bernard Tapie pour la Belgique, le nouvel emploi de Tony Blair auprès de la dictature kazakhe ou encore les conséquences du coût des soins de santé en Belgique.


    La Belgique, plus sûre que la Suisse pour les riches

    Notre pays est la ‘‘terre d’accueil rêvée pour ceux qui refusent de payer l’ISF, beaucoup plus sûre que la Suisse" selon Charlie Hebdo, qui commentait la création en Belgique du Holding Groupe Bernard Tapie. Le magazine français explique que cette société a reçu en décembre près de 61.000 titres de son groupe français, équivalent à une somme d’environ 215 millions d’euros. C’est une somme similaire à celle que tapie a reçue de l’Etat français dans le cadre du dossier du Crédit Lyonnais. Selon Charlie Hebdo, cette décision s’explique par la volonté de Tapie d’échapper à l’impôt sur la fortune, qui n’existe pas dans notre pays, ainsi qu’à l’impôt sur la revente des titres de société, une opération exonérée d’impôt en Belgique. Comme quoi, Mittal n’est pas le seul à profiter des largesses de l’Etat belge…


    Un belge sur cinq ne se soigne pas, surtout à cause du coût

    Ce jeudi, Le Soir a rapporté qu’un Belge sur cinq refuse de se rendre chez le médecin quand il est malade et que, dans quatre cas sur dix, c’est à cause du prix. Plus de six patients belges sur dix limiteraient aussi leurs dépenses de base (logement, carburant, alimentation, éducation) pour leurs factures de santé. Ces données sont issues d’une étude internationale menée par l’auditeur Deloitte. Le seul pays où les gens s’abstiennent plus qu’en Belgique d’aller chez les médecins sont les Etats-Unis. A quand un nouveau documentaire de Michael Moore sur les soins de santé ? Mais cette fois-ci, en Belgique…


    Des milliards de profits dans la pétrochimie

    Un certain nombre d’entreprises également actives dans notre pays ont fait connaître leurs résultats pour le troisième trimestre de 2011. A nouveau, ce sont de profits gigantesques dont il est question. Exxon a réalisé un bénéfice de 7,3 milliards d’euros au troisième trimestre, soit 41% de plus que pour le même trimestre l’an dernier. La multinationale est suivie par Shell, avec 4,9 milliards d’euros. Mais si les recettes de Shell ont augmenté de 36%, la production a diminué de 2%. BASF a réalisé un bénéfice net de 1.192 milliard d’euros, quand même 50 millions de moins qu’au même trimestre l’année dernière. Bayer, de son côté, a obtenu un bénéfice trimestriel de 642 millions d’euros (contre 285 millions l’an dernier). Et ce serait à nous de payer pour la crise?


    Les conservateurs catholiques contre le mouvement Occupy

    A Anvers, le KVHV (cercle des étudiants catholiques conservateurs) a répondu par un communiqué de presse au mouvement Occupy Anvers. Nos pieux étudiants de droite estiment qu’il n’existe aucune raison de s’indigner. Mais, très vite, le cœur du problème a été dévoilé : ‘‘Le mouvement Occupy n’est pas un mouvement neuf. C’est un nouveau déguisement pour le communisme révolutionnaire. Les organisateurs ne le savent que trop bien, mais gardent le silence envers les participants." Contre la menace rouge, choisissez le camp du KVHV ! Cette organisation réactionnaire a aussi déclaré que ‘‘relever le gant de la défense du marché libre et du capitalisme. Nous faisons cela parce que le capitalisme est le seul système au monde qui favorise le bénévolat et la promotion de l’Homme." Qui garde au chaud un siège au Conseil d’administration de Dexia pour le KVHV ?


    Tony Blair conseiller de la dictature kazakhe

    Tony Blair ose encore se considérer comme un homme de gauche. C’est particulièrement drôle au regard de la politique qui a été appliquée par son gouvernement… A la fin de ce mandat de Premier ministre britannique, Blair est resté actif dans la politique. Mais, depuis cette semaine, il est également devenu conseiller du dictateur Nazarbayev au Kazakhstan ! À cette fin, un contrat affirme que Tony Blair recevra 9,2 millions par an ! Blair a également été conseiller auprès de la banque américaine Morgan JP (2,3 millions d’euros de salaire par an). Jusqu’au début de cette année, Blair aidait également le dictateur libyen Kadhafi pour ses contrats lucratifs en Libye. Blair s’est fait connaître comme le petit caniche de Bush pendant la guerre en Irak. Il reste à ce niveau maintenant, mais pour Nazarbayev.


    Un soutien croissant pour le mouvement Occupy

    L’agence de presse IPS a diffusé cette semaine les données d’une étude demandée par le New York Times et CBS News qui disent que ‘‘43% des Américains soutiennent les idées d’Occupy Wall Street. A la mi-octobre, l’agence Gallup avait publié un sondage qui montrait que seuls 22 % de la population étaient derrière les objectifs du mouvement. Les manifestants peuvent recevoir de meilleurs chiffres avec leurs revendications pour une plus grande égalité. Ce mardi, une étude du Bureau du budget du Congrès (CBO) a montré que le revenu moyen après déductions fiscales pour le 1% le plus riche a connu une croissance de 275% entre 1979 et 2007. C’est sept fois plus que la croissance des revenus du reste des 99% de la population sur cette même période."


    Les ‘‘communistes’’ grecs contre les Indignés

    Le KKE (le parti ‘‘communiste’’ grec) n’ont pas compris les Indignés. Ces jeunes gens ne feraient que détourner l’attention de la lutte organisée par le syndicat communiste PAME. C’est en tout cas ce qu’ont affirmé deux membres du Comité Central du KKE dans un entretien qui a été très rapidement supprimé du site du PTB belge. Voici toutefois un extrait de ce que Kostas Ziogas disait au sujet des Indignés: ‘‘"Sur le fond, il s’agissait d’un mouvement constitué par la bourgeoisie pour calmer la tension, pour détourner les travailleurs du PAME et du KKE. Ce type de protestation a été présenté en opposition avec le mouvement de la classe ouvrière ; l’action se déroulait loin des lieux de travail. La bourgeoisie ne parvient pas à endiguer la protestation populaire alors elle a tenté de la miner de l’intérieur en avançant des revendications diverses, qui ne la menace pas." C’est un peu rapide comme analyse…

  • [PHOTOS] Discriminations à l’Université Libre de Bruxelles

    Le syndicat étudiant FGTB de l’ULB a organisé une occupation du rectorat. Ils s’opposaient aux nouveaux règlements pris par l’ULB, imposés en vue d’une uniformisation au niveau de la Communauté Française. Ceux-ci vont notamment handicaper les étudiants étrangers hors Union Européenne, qui devront payer dorénavant 2.700€ en cas de redoublement. Quant aux étudiants européens, pour bénéficier des aides sociales, ils devront avoir réussi deux années d’études et être résidents depuis deux ans en Belgique. Les Etudiants de Gauche Actifs étaient évidemment présents pour soutenir cette action.

    EGA-ULB

  • ArcelorMittal : Belgique, France, Luxembourg… Même patron – même combat

    L’heure est grave pour la sidérurgie dans nos 3 régions. Il est à présent clair qu’ArcelorMittal veut massivement délocaliser l’essentiel des activités vers les pays émergents. Les fermetures annoncées à Florange/Hayange, la fermeture de la phase à chaud liégeoise et la fermeture “provisoire” de sites sidérurgiques à Schifflange et à Rodange sont les prémisses d’un désinvestissement massif et de pertes d’emplois par milliers.

    Communiqué de presse du NPA, de Déi Lénk et du PSL

    "A l’heure où la Belgique et la France sont prêtes à débourser des milliards d’euros pour sauver la banque Dexia, il serait inconcevable que nos gouvernements laissent ArcelorMittal détruire l’emploi dans les 3 pays.

    "La nationalisation des différentes activités et sites d’ArcelorMittal doit être mise à l’ordre du jour par nos gouvernements, afin d’assurer aux travailleurs et à leurs familles un avenir qu’ArcelorMittal veut sacrifier sur l’autel du profit.

    "Une riposte unitaire et solidaire, dans l’ensemble de la Grande Région et au-delà des frontières nationales doit être organisée d’urgence.

    "Nous soutenons les syndicats et les travailleurs et nous les encourageons à se donner les moyens de cette riposte partout dans la Grande Région ensemble avec les salariés de la sous-traitance et des populations.”


    Quel type de nationalisation?

    Le PSL veut participer à ce débat concernant les nationalisations, une discussion qui a pris un nouvel essor en Belgique depuis que les syndicats revendiquent la nationalisation de l’outil pour sauver les emplois de la phase à chaud. Nous ne défendons pas n’importe quel type de nationalisation, mais une nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs, sans rachat ni indemnité. Cela qui exige un combat rude, dans lequel aucune illusion ne peut être entretenue envers les partis traditionnels, y compris le PS. Vous trouverez plus d’informations avec les liens ci-dessous.

  • L’eurodéputé Paul Murphy soutient les travailleurs d’ArcelorMittal

    La veille du rassemblement massif qui s’est déroulé hier à Seraing, où près de 10.000 personnes étaient présentes, le parlementaire européen irlandais Paul Murphy (membre de notre parti-frère irlandais le Socialist Party) a pris la parole au Parlement européen en faveur des travailleurs, de l’idée de la nationalisation sous le contrôle des travailleurs et pour une campagne syndicale européenne autour de ce thème.


    ”Madame la présidente, hors des interventions de certains membres [du Parlement européen], on pourrait avoir l’impression que ArcelorMittal est simplement une pomme pourrie isolée. Malheureusement, ce n’est pas le cas: elle provient d’un arbre constitué de pommes pourries; d’une tendance d’entreprises rentables qui utilisent la crise comme excuse pour jeter dehors des milliers, ou des dizaines de milliers, de travailleurs afin de maximaliser des profits déjà considérables et de les pousser encore plus loin.

    ”Cela illustre l’échec des gouvernements de droite et de leur politique, ainsi que leur attitude de laquai face à ces entreprises avec la création de politiques fiscales pour se lier à elles et l’octroi de subsides. Regardez les réductions fiscales massives dont a bénéficié ArcelorMittal en Belgique. ArcelorMittal Belgium a déclaré 59 millions d’euros de bénéfices et a payé 42.000 euros de taxes. ArcelorMittal Upstream a annoncé pour 35 millions d’euros de bénéfices et a payé 936 euros de taxes, et ArcelorMittal Finance a déclaré 1.4 milliard de profits pour ne pas payer un seul cent de taxe.

    ”Et quel est le remerciement pour cette générosité de la part de l’Etat belge, payé par les travailleurs belges et par l’impact que cela eu sur les services publics, etc. ? Près de 1.000 emplois directs perdus, et plus encore indirectement.

    ”La même chose s’applique en Irlande où, malgré notre taux d’imposition de sociétés généreux, et malgré l’augmentation de ses profits européens de 21% l’an dernier, la compagnie d’assurance Aviva veut licencier 1.000 travailleurs. La réponse de la Commission me rappelle celle du gouvernement irlandais : des larmes de crocodile pour les travailleurs qui ont perdu leurs emplois, mais la poursuite des politiques qui nous ont tout droit conduit la.

    ”Je soutiens la revendication des travailleurs d’ArcelorMittal de nationaliser cette entreprise pour sauver les emplois, et je pense que le mouvement syndical à travers l’Europe doit, dans ce contexte de chômage et de crise, lancer une campagne pour que toutes les entreprises majeures qui menacent de pertes d’emplois soient prises et placées sous contrôle public démocratique et gérées sous le contrôle démocratique des travailleurs.”

  • Nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs !

    Combien de trahisons et de mensonges de la part du patronat et des autorités ? Combien de sacrifices pour les travailleurs ? Tout ça pour arriver à la fermeture ?! Voilà le mépris et l’arrogance du capitalisme. Pourquoi poursuivre avec cette logique ? Un secteur aussi vital que celui de la sidérurgie, ou encore de la finance ou de l’énergie, devrait être placé sous le contrôle démocratique de la collectivité. Pourquoi Mittal est-il en droit de définir quel sera notre avenir et celui de nos enfants ?

    Tract du PSL

    Tract en version PDF

    Le front commun syndical est allé protester auprès du formateur Di Rupo : l’Etat a pu dégager 4 milliards d’euros pour sauver les spéculateurs et les actionnaires de Dexia. Ce n’est pas la première fois que les banques profitent des caisses de la collectivité. Pourquoi l’arme de la nationalisation ne peut-elle pas être utilisée pour la sidérurgie ? Pour sauver les emplois, pas les profits des actionnaires.

    Pourquoi notre sueur doit-elle servir LEURS profits?

    Depuis la faillite des Forges de Clabecq en 1997, on a dit aux métallos que la sidérurgie était condamnée. ”Faut se faire une raison ”camarades”… Le seul espoir, c’est un repreneur privé”. Combien de fois a-t-on entendu ce refrain ? Attirer ce ”privé” passe évidemment par la flexibilité ou des concessions salariales. Et des cadeaux au patronat, on en a vu défiler. Combien d’argent est parti dans les caisses des super-riches alors que nos écoles étouffent, faute de moyens ? Et nos pensions, nos routes, nos hôpitaux ? On nous a fait payer de tous côtés, et encore une fois maintenant ?

    Il faut chercher une autre logique. ”Un âne ne butte jamais deux fois sur la même pierre”, dit le proverbe. N’entretenons aucune illusion envers le privé, il n’a pas de solution pour nous. Une seule chose peut sauver nos emplois : retirer l’outil des griffes du privé pour le placer aux mains de la collectivité. Attention, pas pour le refourguer au privé ensuite ! Pourquoi collectiviser les pertes et privatiser les profits ? Nous avons déjà connu cette situation dans les années 1980-1990, avant la vente à Usinor, avec une forte implication du gouvernement wallon, qui attendait de tomber sur un repreneur privé.

    Nationaliser : Impossible ? Et comment ?

    Pour le ministre wallon Jean-Claude Marcourt, c’est ‘‘impossible pour l’Union européenne’’. Seule une reprise de la part d’un opérateur industriel pourrait sauver la phase à chaud. Mais ArcelorMittal devrait la céder à un concurrent. Les directives européennes contre les nationalisations ont été levées en 2008 pour que les États membres courent porter secours aux banques. Pourquoi pas pour sauver l’emploi ?

    Les déclarations de Marcourt & Co illustrent qu’on ne peut pas compter sur les politiciens traditionnels pour nous aider. Si on parvenait à arracher la nationalisation par la lutte, il faudrait éviter à tout prix de laisser de tels énergumènes gérer une sidérurgie nationalisée. La manière dont est actuellement géré le public (la SNCB par exemple) est un argument massue pour dire : non merci ! Cette fois-ci, on aimerait bien que ça fonctionne…

    Nationaliser, sans rachat ni indemnité, sous le contrôle des travailleurs et de leurs familles

    L’impact de la sidérurgie sur la région est tel qu’il justifie pleinement le rachat de l’outil par les autorités. Mais pourquoi racheter ? La collectivité a suffisamment été volée par ArcelorMittal. En plus des très généreux cadeaux fiscaux, 236 millions d’euros ont été accordés pour les quotas de CO2, la Région wallonne a investi 20 millions en recherche scientifique à destination d’ArcelorMittal,… Il faut même réclamer de l’argent !

    ArcelorMittal n’est pas un évènement isolé. Partout dans le monde, les travailleurs et les jeunes entrent en action contre ce système qui n’agit qu’en fonction des profits. Ils occupent les grandes places et les gèrent sur base d’assemblées générales. Pourquoi, après l’occupation des places en Egypte, en Espagne, en Grèce, à Wall Street, ne pas commencer à occuper notre entreprise.

    La seule réponse, c’est la nationalisation du secteur entier, sans rachat ni indemnités, sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la collectivité. Cela signifie que les métallos, qui connaissent parfaitement leur entreprise, forment un collectif de direction démocratique.

    Comment pouvons nous concrétiser cette idée ? Par une occupation de l’entreprise et par la formation d’un comité de lutte démocratique, basé sur des assemblées générales souveraines.

    IL FAUT UNE LUTTE INTERNATIONALE

    Au Luxembourg, ArcelorMittal vient d’annoncer la fermeture ‘‘provisoire’’ de l’aciérie et de l’un des deux laminoirs de Schifflange. 600 métallos vont se retrouver dans une ‘‘cellule de reclassement’’ et d’innombrables emplois seront perdus chez les sous-traitants. En France, le site de Florange-Hayange est menacé de fermeture : 1.100 ouvriers au chômage technique et au moins 400 intérimaires aux contrats résiliés. D’autres sites sont encore menacés à travers l’Europe, tandis que les conditions de travail sont attaquées partout dans le groupe.

    Aucune confiance dans le futur gouvernement !

    Leterme l’avait déjà dit : on ne peut pas économiser 2-3 milliards d’euros par an sans toucher à la “population”. Les 10 milliards d’euros qui devront être trouvés l’an prochain le seront sur le dos de notre bien-être.

    VOLER AUX PAUVRES POUR DONNER AUX RICHES

    Quelle alternative ? En 2009, les entreprises ont réalisé 94 milliards d’euros de profit avant imposition en Belgique, et n’ont payé que 11 milliards d’euros d’impôts (soit un taux de 11,8%). Est-il irréaliste de penser faire un effort à ce niveau-là ?

    Selon les quatre partis traditionnels, c’est hors de question. Dès qu’on parle d’impôt sur la fortune, ce ne serait “pas applicable parce qu’il n’y a pas de cadastre sur la fortune”. Si les négociateurs essayent de soulever la question de la hausse de la taxe nucléaire à 750 millions d’euros, le patron de GDF-Suez-Electrabel menace de bloquer tous les investissements en Belgique. Le sommeil des plus riches ne sera pas perturbé par l’austérité…

    Contre cette logique, nous avons besoin d’une bonne riposte syndicale. Le SETCa a soulevé la question d’une grève générale contre l’austérité, et c’est une excellente initiative. Mais le combat syndical doit avoir un prolongement politique.

    Cette fois-ci, le premier ministre sera PS. A quel point le programme d’économies sera-t-il différent? EN Flandre, un nouveau mouvement socialiste a été lancé : ‘ROOD!’ Cette initiative a été prise par SP.a-Rood, l’aile gauche dont le porte-parole Erik De Bruyn avait reçu 33% des votes aux élections présidentielles du SP.a en 2007. Ce groupe était arrivé à la conclusion qu’il est impossible de rendre le SP.a plus à gauche ou plus démocratique.

    Chaque jour, nous sommes harcelés par la propagande des riches, sans que personne n’y réponde. Nous ne disposons plus d’un parti qui se batte pour défendre nos droits.

    Le PSL pense qu’un tel parti, avec des syndicats combatifs, est nécessaire pour mettre fin à la casse sociale. CONTACTEZ-NOUS !

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