Tag: Belgique

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 10 octobre. Liège, 19h. Unifions la résistance en Europe ! Fédération des Etudiants, 24 place du 20 Août. Avec Donna Litzou et Clara Aguila
    • Ma. 11 octobre. ULB. 19h local h1309. Unifions la résistance en Europe ! Avec Donna Litzou, Clara Aguila et Paul Murphy
    • Me. 12 octobre. Anvers. 19h30, Université d’Anvers, Rodestraat 9. ‘Le capitalisme ne fonctionne pas: quelle est l’alternative?’ Avec Donna Litzou
    • Me. 12 octobre. Hasselt. 19h Local C1, Gebouw D, Université de Hasselt, Campus Diepenbeek. Meeting d’EGA: ‘Le capitalisme ne fonctionne pas: quelle est l’alternative?’
    • Je. 13 octobre. Louvain. Unifions la résistance en Europe! 20h MTC 0012 Hogeschoolplein. Avec Donna Litzou et Clara Aguila
    • Je. 13 octobre. Gand. Unifions la résistance en Europe! 19h30 auditoire A Blandijn. Avec des orateurs des Etudiants de Gauche Actifs.
    • Ve. 14 octobre. Namur. Unifions la résistance en Europe! 19h Rue de Bruxelles 23. Avec Donna Litzou et Clara Aguila
    • Sa. 15 octobre. Manifestation internationale des indignés. Gare du Nord à Bruxelles, à 14h
    • Sa. 29 octobre: Seconde Journée du Socialisme organisée par la Table Ronde des Socialistes en Flandre.
    • Sa.-di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre: Manifestation climat
    • 8 mars 2012: manifestation antifasciste à Louvain, contre le NSV
    • 25 mars 2012: Protestation contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    En Flandre, le PSL participe activement à la construction de Rood!, qui pose la question d’une représentation politique des travailleurs à la gauche des verts et du SP.a. Voici quelques dates des activités de cette initiative.

    • Je. 13 octobre. Bruxelles : Présentation du livre d’Erik De Bruyn. Rue de la Victoire 61. 1060 Saint-Gilles
    • Je. 27 octobre. Anvers. 19h30 café Multatuli. Débat sur la pauvreté

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    La résistance européenne au centre des débats cette semaine

    Cette semaine, dans le cadre des protestations contre le sommet européen qui se tient dans notre pays, différents meetings prendront place. Samedi prochain, une manifestation se déroulera à Bruxelles, avec des Indignés espagnols qui ont marché d’Espagne vers la Belgique. Nous avons appelé à une mobilisation massive avec des revendications claires mais, hélas, ce n’est que maintenant que le lieu et l’heure de la manifestation sont connus (samedi 15 octobre, à 14h à la gare de Bruxelles-Nord). Nous voulons que cette protestation ne soit pas limitée à la petite couche des militants et activistes, mais implique la couche la plus large possible de monde. Il est nécessaire d’impliquer le plus de monde possible, y compris pour contrer ce qu’en diront les médias.

    Différentes villes auront donc des meetings en présence de Donna Litzou, une étudiante grecque, et de Clara Aguila, une étudiante espagnole. Clara et Donna seront accompagnées de l’euro-député Paul Murphy au débat de l’ULB.

    • Lu. 10 octobre. Liège, 19h. Unifions la résistance en Europe ! Fédération des Etudiants, 24 place du 20 Août. Avec Donna Litzou et Clara Aguila
    • Ma. 11 octobre. ULB. 19h local h1309. Unifions la résistance en Europe ! Avec Donna Litzou, Clara Aguila et Paul Murphy
    • Me. 12 octobre. Anvers. 19h30, Université d’Anvers, Rodestraat 9. ‘Le capitalisme ne fonctionne pas: quelle est l’alternative?’ Avec Donna Litzou
    • Je. 13 octobre. Louvain. Unifions la résistance en Europe! 20h MTC 0012 Hogeschoolplein. Avec Donna Litzou et Clara Aguila
    • Je. 13 octobre. Gand. Unifions la résistance en Europe! 19h30 auditoire A Blandijn. Avec des orateurs des Etudiants de Gauche Actifs.
    • Ve. 14 octobre. Namur. Unifions la résistance en Europe! 19h Rue de Bruxelles 23. Avec Donna Litzou et Clara Aguila
    • Sa. 15 octobre. Manifestation internationale des indignés. Gare du Nord à Bruxelles, à 14h

    Le travail Jeune à l’offensive!

    Ces derniers jours, l’attention du parti s’est particulièrement portée sur le travail jeune et étudiant. Après un bon meeting à Gand (avec 56 participants), la campagne s’est poursuivie et une centaine d’étudiants ont laissé leurs coordonnées pour discuter du travail des Etudiants de Gauche Actifs, et éventuellement les rejoindre. A ULB une vingtaine de nouveaux étudiants ont fait part de leur volonté d’être activement impliqués dans le travail d’EGA. Le 30 septembre, lors de la fête de rentrée de l’ULB, nous avons fait une bonne intervention, avec un drink dans notre local de l’ULB. A Louvain, un meeting de rentrée a attiré 26 personnes mardi dernier. A Louvain également, des dizaines d’adresses ont été récoltées, et des prises de paroles ont été organisées avant les cours dans les grands auditoires pour parler de nos campagnes. Cette semaine, les meetings de rentrée d’Anvers et de Hasselt se dérouleront encore. A Anvers, nous avons commencé la rentrée académique en vendant 22 exemplaires de notre journal. Là aussi, de nombreuses personnes ont laissé leurs coordonnées.

    Partout, nous avons remarqué un intérêt croissant pour la politique et les discussions idéologiques à propos de la crise du capitalisme et de nos réponses marxistes. Nous voulons poursuivre ces discussions, et les concrétiser en appelant tous ces jeunes, et d’autres, à devenir actifs dans la lutte pour une alternative socialiste et à ne pas se contenter des discussions. Vous vouez vous aussi discuter du travail d’EGA et rencontrer les responsables de votre université? Contactez-nous via info@gauche.be et laissez nous vos coordonnées.


    La Belgique : enfer ou paradis fiscal ? Première partie. Par Johan Seynaeve

    L’histoire choquante du système fiscal belge. L’impôt pèse lourdement sur les travailleurs. Mais qu’en est-il pour les revenus du capital? Qu’en est-il pour les grandes entreprises? Pour tout savoir sur l’impôt progressif et l’impôt négatif,… et découvrez comment la Belgique aide les multinationales à se soustraire à l’impôt.

    Johan Seynaeve travaille comme formateur fiscal pour la CGSP-Finances.

    Une deuxième partie (le 10 novembre) est également prévue.

    Une organisation du Masereelfonds et du PSL.

    Jeudi 13 octobre 2011, 19h30. Masereelhuis, F. Van Arteveldestraat 35, 9000 Gand. Inscriptions à gent@masereelfonds.be ou au 09/225 38 53

  • Kazakhstan. La dictature veut briser les syndicats et les marxistes

    Nazarbajev, au Kazakhstan, est à la tête d’un régime dictatorial depuis l’effondrement de l’Union Soviétique. Mais le régime tremble de peur face à la vague de soulèvements de masse au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, car l’onde de choc se propage vers l’Asie, y compris l’Asie centrale. Parmi les mesures préventives du régime, une répression particulièrement brutale contre les syndicats et les militants marxistes.

    Ce pays est riche en ressources naturelles, y compris en pétrole et en gaz. Les principaux acteurs internationaux actifs dans le pays sont Chevron, Exxon Mobil, Lukoil (Russie), Total et Eni (Italie). Mittal (Inde) est très actif dans le secteur minier. Dans la région de Manguistaou, dans l’ouest du pays, les travailleurs du pétrole sont en grève depuis plusieurs mois. Les revenus du pétrole de cette région sont d’une grande importance pour le régime, et briser la grève est une priorité. Les dirigeants des grévistes reçoivent ainsi régulièrement des menaces anonymes.

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    Match Belgique-Kazakhstan, les droits démocratiques sont-ils hors-jeu ?

    Action de solidarité avec les grévistes du Kazakhstan (Communiqué de presse)

    Autres articles

    Actions de solidarité

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    Ces menaces n’étaient pas lancées en l’air. L’été dernier, un délégué de l’entreprise MunayFiltrServis a été tué et un peu plus tard a suivi le meurtre de la fille de Kudaybergen Karabalayev, délégué dans l’entreprise de transport UOS-1 de la filiale de production OzenMunayGaz. La jeune fille de 18 ans a eu la mâchoire rompue et le crâne fracturé.

    L’avocate des travailleurs du pétrole a de suite été arrêtée et risque elle-même une longue peine de prison pour ‘‘incitation à l’émeute’’. Une activiste qui faisait une grève de faim est poursuivie par la police, qui affirme qu’elle aurait attaqué un policier lors d’une opération policière. Cette femme pesait alors 45 kilos, mais elle aurait battu un policier anti-émeute de deux mètres… Elle aussi est menacée d’une longue peine de prison.

    Les grévistes ont obtenu un peu d’attention internationale à travers le travail de solidarité du Mouvement Socialiste du Kazakhstan, qui organise des syndicats indépendants et des militants politiques. L’Eurodéputé Paul Murphy a visité la région pour soutenir les travailleurs. Le célèbre chanteur britannique Sting a lui aussi soutenu les grévistes en annulant un concert au Kazakhstan le 11 juillet dernier (prévu dans le cadre de l’anniversaire du président). Sting a versé une contribution au fonds de soutien des grévistes et a affirmé que ‘‘les travailleurs du pétrole et du gaz du Kazakhstan et leurs familles ont besoin de notre soutien et de l’attention des médias internationaux’’.

    Dans la même logique de répression contre les travailleurs en grève, le régime a également lancé une nouvelle vague de répression contre des dirigeants connus du mouvement ouvrier. Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev, deux dirigeants du Mouvement Socialiste du Kazakhstan et membres de la section du CIO au Kazakhstan, risquent des années de prison. A la mi-septembre, leur avocat avait annoncé qu’ils seraient poursuivis. Le journal Vzglyad (un quotidien d’affaire) a fait de cette nouvelle sa première page en disant : ‘‘La condamnation des dirigeants de cette organisations sera utilisée pour la liquider. Sans aucun doute, les autorités estiment que cette organisation est une force réelle et massive pour la contestation et qu’elles ne peuvent que l’attaquer en la brisant.’’

    Ces deux marxistes sont poursuivis suite à une campagne menée contre l’expulsion de personnes incapables de rembourser leurs hypothèques. Lorsque les banques étaient en difficulté, elles ont été sauvées par le gouvernement. Mais quand la population a des problèmes, elle n’a qu’à se débrouiller. Le désespoir en a conduit beaucoup au suicide, mais d’autres ont choisi la voie de la résistance collective. Le Mouvement Socialiste du Kazakhstan a joué un rôle dans cette résistance et ses dirigeants sont maintenant accusés d’avoir poussé les gens au suicide ! Ils sont également accusés de ‘‘despotisme’’, des inculpations qui sont en général utilisées contre des bureaucrates qui sont allés trop loin quand ils se permettent eux-mêmes des privilèges. Tous deux risquent un emprisonnement de deux ans.

    En 2010, le Kazakhstan était encore président de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Le pays est considéré, notamment par le gouvernement Belge, comme un régime normal. Le 7 octobre, c’est sans problème qu’a été organisé un match de football entre la Belgique et le Kazakhstan. Pour l’élite, le fait que ce dernier pays connait un régime dictatorial avec une répression arbitraire et brutale contre les dirigeants de l’opposition vaut moins que les très lucratifs contrats commerciaux.

    Tant que leur procès est en cours, Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev ne peuvent quitter la ville d’Almaty. Ainsi, le gouvernement espère éviter qu’ils ne témoignent début octobre devant une conférence de l’OSCE à Varsovie consacrée à la ‘‘dimension des droits humains’’.

    La situation au Kazakhstan est de plus en plus tendue. Les hausses de prix rendent la vie insupportable. Les voix s’élèvent pour un niveau de vie décent et pour le droit de mener des actions collectives deviennent de plus en plus fortes. Tout comme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, cela peut conduire à des explosions révolutionnaires. La présence d’une force socialiste organisée avec des dirigeants reconnus et un programme combatif de changement révolutionnaire de la société peut faire la différence au Kazakhstan. Le mouvement des travailleurs est en train de croître et commence à perdre sa peur face à l’élite politique et économique.

    Le régime se prépare déjà à attaquer avant que la colère ne se transforme en une résistance révolutionnaire. L’enjeu est énorme pour les marxistes. Si le régime réussit à briser le mouvement des travailleurs et le Mouvement Socialiste du Kazakhstan, la population du pays vivra une période extrêmement sombre et difficile. Mais nous pouvons aider à éviter cela grâce à la solidarité internationale. Le PSL prend ses responsabilités dans ce cadre, et nous organisons plusieurs activités les semaines prochaines afin de soutenir le mouvement ouvrier et les révolutionnaires au Kazakhstan.

  • Match Belgique-Kazakhstan, les droits démocratiques sont-ils hors-jeu ?

    Action de solidarité avec les grévistes du Kazakhstan

    Ce 7 octobre, des dirigeants du Kazakhstan profiteront d’un match que nous espérons passionnant, où tout est encore mathématiquement possible. Cette semaine, des opposants au régime dictatorial de Nazerbayev étaient présents en Belgique.

    Communiqué de presse

    Deux leaders de l’opposition, Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev, ont ainsi eu une audition au Parlement Européen pour y dénoncer avec vigueur la répression à laquelle recourt le régime contre toute contestation, particulièrement dans le cas des grévistes de l’entreprise pétrolière KazMunaiGas. Ces derniers sont engagés depuis le mois de mai dans une grève très tendue qui subit une répression terrible. Fin août, la fille d’un des leaders syndicaux a même été assassinée.

    Cette lutte a pu compter sur une attention nationale – avec plusieurs grèves de solidarité dans d’autres entreprises – et même internationale, avec notamment le soutien du chanteur Sting qui a annulé un concert initialement prévu début juillet dans la capitale, Astana, en disant : "Des grèves de la faim, des travailleurs emprisonnés et des dizaines de milliers (de personnes) en grève représentent un piquet de grève virtuel que je n’ai nullement l’intention de franchir".

    Dans la cadre des campagnes de protestation internationales contre la dictature kazakhe, des supporters de foot solidaires des luttes des grévistes mèneront campagne devant le stade lors du match Belgique-Kazakhstan de ce vendredi 7 octobre.

    Contact :

    • Tim : timgrauls@gmail.com – 0472/30.64.52
  • L’entièreté du secteur financier aux mains du public!

    Une “Bad bank” pour collectiviser les dettes et sauvegarder les profits?

    La Grèce est en faillite, c’est peu à peu officiel. La note de solvabilité de l’Italie est revue à la baisse. La foi en l’avenir de la zone euro est au plus bas. Le gouvernement belge a opté pour la création d’une ”bad bank” pour y mettre tous les déchets de Dexia. Lors du stresstest européen pour les banques, Dexia s’est retrouvé à la 12e position sur 91 banques, seules 11 banques sont donc mieux préparées face à la crise. Il est possible que cela ne soit seulement que le début d’une nouvelle tournée d’opérations de sauvetage dans le secteur bancaire.

    “Un clou dans le cercueil de la Belgique”

    La valeur des actions de Dexia a chuté hier de 22%. L’occasion de cette baisse était la crainte que Dexia soit exposée dans une large mesure à la dette publique grecque, à hauteur de 3,4 milliards d’euros. Avec également les dettes grecques privées, Dexia est exposée à concurrence de 4,8 milliards d’euros. Une partie des dettes grecques, 21%, a déjà été amortie, mais il est possible qu’il faille faire de même pour plus de la moitié de celles-ci.

    Juste avant l’été, l’agence de notation Moody’s avait expliqué : ”Dexia est le clou sur le cercueil de la Belgique et peut signifier la fin de la zone euro.” L’effondrement de la valeur de Dexia a également de profondes implications pour le financement des villes et des communes qui représentent 14,4% des actions Dexia. Les communes réussiront-elles à reporter les opérations d’économies au niveau local jusqu’après les élections communales de 2012 ? Ces économies, conséquentes au jeu sur les dettes, viendront s’ajouter aux attaques du fédéral et des régions.

    Les spéculateurs et les banquiers ont reçu carte blanche des politiciens

    Dexia est entremêlée à l’establishment politique, et ce n’est pas une coïncidence si Jean-Luc Dehaene (CD&V) en est le président. Lors de la crise financière de 2008, Dexia avait reçu 6 milliards d’euros des gouvernements français et belge. Les communes et le gouvernement, via Dexia, ont participé au capitalisme-casino et ils veulent maintenant nous en faire payer la facture. À tous niveaux, les élus ont fermé les yeux sur les risques pris au nom de la collectivité.

    La direction de Dexia, avec le soutien des gouvernements français et belge, a élaboré un scénario où les activités à risque seraient regroupées dans une ”bad bank” pendant que les‘’ parties ‘saines’ du groupe seraient vendues pour recapitaliser Dexia. Cela signifie en pratique que les pertes sont nationalisées et que les bénéfices sont privatisés. Le Premier ministre Yves Leterme a immédiatement annoncé que le gouvernement belge accorde une garantie d’Etat pour la ”bad bank”. Il serait question de 57 milliards d’euros.

    L’épargne en danger?

    Nombreux sont ceux qui s’interrogent au sujet de la sécurité de leur épargne. Le gouvernement offre des garanties à hauteur de 100.000 euros par client. Hier, 300 millions d’euros ont été retirés des comptes de Dexia. Ce n’est pas encore une panique bancaire, mais cela indique bien que la méfiance et la peur sont grandissantes.

    Il est exact que nous ne pouvons pas accorder de confiance aux banquiers et aux spéculateurs qui jouent avec notre argent. Les politiciens font tout pour nous rassurer, mais que faire si, après la Grèce, l’Italie glisse elle aussi ? Cela signifierait un nouveau coup dur pour Dexia et d’autres banques belges. Le gouvernement peut bien intervenir pour entièrement ‘nationaliser’ Dexia’. Cela pourrait coûter presque 4 milliards d’euros aux contribuables, mais sur un actif total de 247 milliards d’euros (soit deux tiers du PIB belge). Des opérations de cette taille peuvent difficilement être répétées plusieurs fois.

    Les banques aux mains du public !

    Une banque publique avec toutes les mauvaises dettes ne servirait uniquement qu’à collectiviser les pertes pour que les spéculateurs privés puissent sauvegarder leurs profits futurs. Ce n’est pas ce que nous entendons par ‘nationalisation’. Nous plaidons pour que le secteur financier entier soit placé hors de portée des spéculateurs et des banquiers pour être mis sous contrôle public.

    Comme nous l’avons écrit sur la première page de l’édition d’octobre de notre journal : ”Si nous voulons stopper la dictature des marchés et faire jouer au secteur financier un rôle utile à la société, nous devons reprendre ce secteur hors des mains des requins de la finance et le placer sous contrôle public, non pas pour que les ménages supportent les conséquences de leurs actes, mais pour en finir avec ces spéculateurs qui veulent nous dicter nos conditions de vie. Cela fait partie de la lutte pour une société où les intérêts de la majorité de la population seront centraux.”

    Nationaliser le secteur entier

    Ces dernières années, les grands actionnaires ont reçu dividende après dividende. Les managers ont été récompensés avec des bonus gigantesques. Maintenant qu’ils sont trop grands, les risques doivent êtres repris par les contribuables. C’est une illusion de penser que cela ne nous coûtera rien, comme Leterme le suggère. S’il ne s’agissait pas de crédits problématiques, il y aurait aucune raison pour que le gouvernement les reprenne.

    Au lieu de nettoyer le secteur peu à peu pour le rendre ensuite aux mains des mêmes charognards, le secteur complet doit venir aux mains du public. Les grands actionnaires ne doivent recevoir aucune indemnisation. Ils ont profité assez longtemps du système en parasites. Pour le petit actionnaire, convaincu de placer sont épargne sous forme d’actions dans le secteur financier par une propagande massive, une compensation doit être prévue sur base de besoins prouvés.

    Une fois le secteur financier dans les mains du public, il ne doit pas suivre la même voie que les anciennes banques où les autorités constituaient les actionnaires les plus importants et qui fonctionnaient totalement dans le cadre de la logique du capitalisme. Le secteur doit être placé sous le contrôle et l’administration directs des travailleurs et des clients. Cela doit permettre d’assurer que les banques jouent un rôle socialement utile : assurer notre épargne et permettre des emprunts payables.

    A la place d’être géré par des topmanagers grassement payés, le secteur doit être géré par un comité élu composé de représentants des employés, des clients et du mouvement ouvrier. Ces élus ne doivent avoir aucun privilège lié à leur fonction. C’est la seule façon d’éviter que ces représentants, par le biais de diverses subventions et primes, soient soudoyés pour aller contre les intérêts de la population.

    Le système est malade

    La nouvelle crise bancaire est la conséquence de la nouvelle phase de la récession qui, depuis 2007-08, a la mainmise sur l’économie mondiale. Ces dernières années, le capitalisme a testé toutes sortes de mesures pour y faire face. Tous les remèdes, des mesures de stimulus aux économies –dures, ont échoué. Le capitalisme est très gravement malade, une aspirine n’y changera rien. Le mouvement ouvrier doit aller à l’offensive pour défendre ses intérêts. Sur les plan syndical et politique, nous devons lutter pour que le secteur des banques et du crédit soit placé dans une institution publique forte, en tant que partie d’une politique de relance socialiste.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Ma. 4 octobre. Liège. Débat: Le capitalisme ne fonctionne pas: quelle est l’alternative? 19h, Fédération des Etudiants, 24 place du 20 Août, 4020 Liège
    • Me. 5 octobre. Louvain. Débat: Le capitalisme ne fonctionne pas: quelle est l’alternative?
    • Me. 12 octobre. Anvers. Débat: Le capitalisme ne fonctionne pas: quelle est l’alternative?
    • Sa. 29 octobre. Gand. Seconde Journée du Socialisme organisée par la table Ronde des Socialistes en Flandre
    • Sa.-Di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre : Manifestation Climat
    • 8 mars 2012: manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
    • 25 mars 2012: Protestation contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    En Flandre, le PSL participe activement à la construction de Rood!, qui pose la question d’une représentation politique des travailleurs à la gauche des verts et du SP.a. Voici quelques dates des activités de cette initiative.

    • Je. 6 octobre. Louvain: Présentation du livre d’Erik De Bruyn.
    • Ve. 7 octobre. Gand: Présentation du livre d’Erik De Bruyn.

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    Le PSL participe à Rood!

    Après qu’Erik De Bruyn ait annoncé que le groupe Rood ! allait poursuivre sa route comme mouvement indépendant du SP.a, une délégation du PSL a eu un entretien avec De Bruyn afin de déterminer dans quelle mesure une collaboration était possible. Rood! a l’intention de construire un mouvement où pourraient se retrouver différents mouvements et idéologies à la gauche des partis établis, une étape dans la construction d’un instrument politique pour les travailleurs et leurs familles.

    Depuis lors nous travaillons à tous les niveaux à la construction de Rood! et un certain nombre de membres du PSL sont également affiliés à Rood! Nous participons au comité national de pilotage et jouons un rôle dans les coordinations régionales d’Anvers, de Gand, d’Alost, de Bruxelles, de Louvain et du Limbourg. Lors de la première réunion publique, les grandes masses n’étaient pas présentes, mais le potentiel est bien présent pour un projet de gauche ouvert et radical.

    Durant l’été, Rood! a connu peu d’activités, mais le nombre d’adhésions a connu une croissance rapide. Quand Rood était encore dans le SP.a, ce nombre était très limité, et il n’est pas facile dans ces conditions de construire et structurer les sections entre elles. Mais le potentiel est là. À la fin de l’année, le mouvement espère compter 500 membres.

    Le mouvement se prépare déjà pour les élections de 2012. A Anvers, une discussion a commencé avec le PTB afin de déterminer s’il est possible de travailler ensemble lors de ces élections. L’absence d’un mouvement de lutte généralisé, comme c’était le cas contre le Pacte des générations en 2005 ou pour plus de pouvoir d’achat en 2008, entraîne que l’intérêt de militants syndicaux pour Rood! est encore essentiellement passif. Mais il est très positif que Rood ! ait été très présents lors de luttes syndicales ces derniers mois. Si un conflit généralisé se développe, ce sera un test important pour l’initiative.

    A l’heure actuelle, le PSL est impliqué au niveau de la Flandre, des différentes régions et du travail syndical. Comme Rood! se construit sur base d’une confiance mutuelle encore en développement, nous pèserons toujours avec attention la mesure dans laquelle nous contribuons à l’initiative. Nous pensons qu’il est nécessaire de construire une formation plus importante pour mener les luttes, mais aussi un parti révolutionnaire comme le PSL.

    Les mois passés, la coopération a été constructive dans le cadre de Rood!. Nous espérons que cela va se poursuivre avec un esprit d’ouverture et une présence active dans les luttes pour aider à construire le prolongement politique dont le mouvement a besoin.


    Slutwalk

    La ‘Slutwalk’ (ou, Marche des salopes) de dimanche dernier a pu compter sur une bonne présence de militants du PSL venus de toute la Belgique. Nous avons formé une petite délégation et tenu un stand pour proposer notre matériel. Dans toute la manifestation se trouvaient également des militants pour engager la discussion sur le suite à donner à la lutte antisexiste. Cette manifestation a rassemblé environ 400 personnes. Nous avons récolté pour 213 euros de fonds de lutte et vendu 13 exemplaires de notre mensuel.


    Aidez-nous à diffuser ce mensuel !

    Pour sa diffusion, un mensuel comme ‘Lutte Socialiste’ dépend de ses membres et sympathisants. Nous vendons ce journal lors de réunions ou manifestations syndicales, mais aussi au porte-à-porte, sur les marchés ou à d’autres endroits publics,…

    Durant le mois de septembre, nous avons réussi quelques belles ventes collectives. La nouvelle année politique a été lancée à Liège avec le week-end ‘‘Retrouvailles’’, évènement qui rassemble diverses associations dans un parc. A leur stand, nos militants ont vendu 130 exemplaires de Lutte Socialiste.

    Lors de la journée de rentrée à l’Université Libre de Bruxelles, nous avons vendu plus d’une vingtaine d’exemplaires, tout comme lors d’une vente particulièrement réussie au marché de Saint-Gilles quelques jours auparavant. Partout, nous avons eu d’intenses discussions sur la faillite du système capitaliste et nos réponses en réaction.


    Edition d’octobre de ‘‘Lutte Socialiste’’

    L’édition d’octobre de ‘‘Lutte Socialiste’’ sera envoyée demain vers nos abonnés. Ce journal accorde une large place à la crise économique et comprend un dossier de central consacré à ‘‘’15 ans après la Marche Blanche’’. Petit aperçu du contenu:

    • Page 1. ‘Les spéculateurs prennent notre niveau de vie en otage. Les banques aux mains du public ! ‘
    • Page 2. ‘ L’accord sur BHV ne mettra pas fin aux conflits communautaires’. Brèves: ‘Le grand écart des verts’ en ‘Les singes de la rue de la Loi.’
    • Page 3. ‘Comment faire payer la crise aux riches ? C’est par la lutte que nous leur ferons payer la note’ et ‘La crise de la zone euro vers son dénouement ?’
    • Page 4. ‘Le déclin de nos hôpitaux publics et du statut de fonctionnaire est-il irréversible?’ et ‘La FEB invite l’architecte du ‘‘Modèle allemand’’’
    • Page 5. ‘Enseignement et sous-financement’ et ‘L’enseignement vu de Flandre’
    • Page 6. ‘Nos corps nous appartiennent!’, ‘Tour des Flandres et course au profit’ et ‘Qu’attendent donc les Belges pour lutter?’
    • Page 7. ‘Un système en crise. Il y a certaines choses que l’on ne vous dit pas sur le capitalisme’
    • Pages 8-9. ‘Ce système est pourri jusqu’à la moelle’, dossier sur la Marche Blanche, 15 ans après
    • Page 10. ‘Kazakhstan. La dictature veut briser les syndicats et les marxistes’ et ‘Il nous faut la solidarité internationale’
    • Page 11. ‘Crise économie en Europe: austérité et lutte généralisée’ et ‘Député européen Paul Murphy: “Mobiliser la force du mouvement ouvrier organisé”
    • Page 12. Critique du livre d’Erik De Bruyn: ‘Une bonne contribution aux discussions sur un nouveau projet de gauche’
    • Page 13. Nouvelles du parti
    • Page 14. ‘Augmenter le minerval dans l’enseignement supérieur?’ et ‘Organiser la jeunesse pour un changement révolutionnaire’
    • Page 15. ‘Extrême-droite: des idées nauséabondes sur base d’un système pourri’ et ‘Protestations de masse de la jeunesse au Chili’
    • Page 16. ‘Unifions la réisitance partout en Europe’

    Si vous désirez recevoir Lutte Socialiste dans votre boîte aux lettres, prennez vite un abonnement. Vous pouvez verser 20 euros (pour 12 n°) ou 30 euros (abonnement de soutien) au n° 001-3907596-27 de "socialist press" avec la mention "abonnement". Pour plus d’infos, des remarques, propositions d’articles,… : prennez contact avec nous via redaction@socialisme.be

  • Extrême-droite. Des idées nauséabondes sur base d’ une société pourrie

    La période dans laquelle nous nous trouvons est politiquement et économiquement instable. La crise que l’on traverse, bien qu’elle maintienne le niveau de vie des patrons intact, dégrade franchement celui des travailleurs et des jeunes. Le dégoût envers les partis traditionnels et leurs politiques néolibérales ne fait que grandir.

    Par Ben (Charleroi)

    On voit des peuples entiers lutter collectivement et massivement pour défendre leurs droits : en Grèce, en Italie, au Portugal en Espagne, au Chili, en Israël,… Sans parler des luttes contre les dictatures en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Mais l’absence de luttes collectives ou d’une organisation de travailleurs et de jeunes proposant une politique de gauche véritable peut mener au dégoût, à la division et faire le lit de l’extrême-droite. En France, Marine Le Pen risque de faire un gros score électoral lors des prochaines présidentielle de 2012. Un succès électoral du Front National français aurait comme conséquence un renforcement du discours de l’extrême-droite, divisant les travailleurs et les jeunes au lieu de les unir dans la lutte contre le capitalisme et la crise. Les militants néofascistes ou certains individus isolés prendraient encore plus confiance dans leurs idées nauséabondes, les poussant parfois à la violence. Les 77 morts et 96 blessés graves des attentats d’Oslo le rappellent tristement.

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    Ils sont fous ces nazis ! Mais aussi dangereux…

    Le 12 septembre, les néonazis de BBET (‘‘Bloed, Bodem, Eer en Trouw’’, soit ‘‘sang, sol, honneur, fidélité’’) sont passés devant le tribunal de Termonde. Dix-sept de ces crânes rasés doivent se défendre d’avoir fait partie d’un groupe armé.

    En trois ans d’existence, ce groupuscule a écrit (sans grande subtilité) à de nombreuses reprises contre le PSL. Sur son site, BBET affirmait que le PSL était ‘‘rien de plus et rien de moins qu’une opération de la sûreté d’Etat contre les véritables opposants au système’’ ou encore que ‘‘le PSL est formellement un parti qui lutte pour les pauvres de toutes races, mais en réalité, c’est un mouvement qui ne s’occupe que d’objectifs sionistes et de juifs’’.

    Ils ont aussi commencé un de leur meeting en 2004 (perturbé par l’activité de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster) avec ‘‘quelques piques à l’adresse des judéo-bolcheviques comme Geert Cool (porte-parole de Blokbuster, NDLR) et Manuel Abramowitz (responsable du site resistances.be, NDLR), les dobermans de la ploutocratie qui veulent troubler les débats non-conventionnels en faisant appel à leurs employeurs de la police, de la sûreté d’Etat, de la presse du système et des partis du système’’.

    Mais le fait que ces énergumènes aient possédé des armes les rend tout de suite moins drôles, certainement après le massacre de Norvège. Ne laissons pas de pareils malades avoir suffisamment de confiance en eux pour passer à l’offensive et poursuivons la lutte contre l’extrême-droite !

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    En Belgique, il y a quelques mois, le Voorpost (milice du Vlaams Belang) a annoncé qu’il voulait marcher sur les villes ‘‘volées’’ à la Flandre comme Enghien, Soignies, Braine-le-Comte, Mouscron et Tournai. Cinq bus ont donc amené 200 militants du Voorpost à Enghien, où ils ont marché sur la place en entonnant des chants anti-wallons. Il est clair que les tensions communautaires leur permettent de se construire.

    Du côté francophone, on pense souvent – à tort – être à l’abri de ce genre de groupe. Beaucoup pensent que des partis comme le Vlaams Belang, des groupes comme Blood & Honor et Combat 18, ou encore des individus isolés influencés par des idées d’extrême-droite ne peuvent que rester marginaux. Pourtant, bien qu’encore relativement faible, le danger d’un développement de l’extrême-droite est bien réel et va aller en s’aggravant au fur et à mesure que la crise ainsi que les politiques d’austérité s’approfondiront.

    Bien que groupusculaire et divisée, l’extrême-droite a obtenu des scores électoraux relativement importants aux dernières élections communales, et des élus. Nous pourrions également voir des scores importants pour l’extrême-droite lors des prochaines élections communales de 2012. Le rapprochement entre le groupuscule néofasciste Nation et le Front National réunifié montre qu’ils ont compris le potentiel que la période de crise ouvre à leurs discours populistes.

    Modrikamen l’a fort bien compris également, comme le révèle les déclarations qu’il a dernièrement faites dans L’Echo du 13 juillet. Celui que certains appelle le ‘‘petit Degrelle’’ a avoué son attirance pour Marine Le Pen, il explique qu’ ‘‘Un mouvement de retour vers les aspirations du peuple grandit en Europe, avec Wilders, avec Marine Le Pen. Elle est en train de transformer le Front National en un parti de gouvernement. Ce n’est plus une extrême-droite, critiquable, mais une droite qui s’assume avec un côté populaire. Notre parti s’inscrit dans ce mouvement. Il va décoller.’’ Le site Résistances.be va jusqu’à penser qu’il pourrait devenir le pendant belge officiel du Front National français, ce qui pourrait peut-être propulser le populiste Parti Populaire de Modrikamen. Mais il est encore un peu tôt pour le dire.

    Des troupes de choc existent également, on connaissait déjà les actions violentes du groupe Nation déjà cité mais, récemment, une section wallonne de Blood & Honor a été créée. Le noyau dur se composerait d’une dizaine de personnes, basées pour la plupart autour de Charleroi. Ils fréquenteraient les manifestations du mouvement Nation et du Front National réunifié. Ce groupe se réclame ouvertement de l’idéologie National-socialiste et veut former des soldats politiques afin de mener une guerre raciale pour ‘‘sauver la race blanche’’. Son emblème est celui de la division SS Wallonie, qui avait participé à la croisade antibolchévique de Léon Degrelle sur le front de l’Est durant la seconde guerre mondiale. Ce 1er octobre, ils ont l’intention d’organiser un concert de groupes skinheads allemands, français et britanniques, avec l’appui des sections flamandes et allemandes du mouvement.

    Nous devons donc nous organiser et construire un mouvement antifasciste, doté d’un programme socialiste, qui puisse répondre aux défis qui nous attendent dans la prochaine période.

  • Electricité : La Belgique, championne du prix élevé !

    La Banque Nationale l’avait déjà dit il y a quelques mois ; les prix du gaz et de l’électricité augmentent plus vite et plus fortement chez nous que dans les pays voisins. La nouvelle étude de Test- Achats enfonce encore le clou en s’en prenant aux distributeurs d’énergie de Wallonie et de Bruxelles tandis qu’en Flandre, la facture d’électricité moyenne a augmenté de pas moins de 22,7% au cours des six premiers mois de l’année, et de 10% pour le gaz !

    Les entreprises énergétiques engrangent de gros profits, ne payent quasi aucune taxe et veulent nous faire payer toujours plus. Avec la libéralisation des prix, elles ont pu faire comme bon leur semblait et ce sont principalement les consommateurs résidentiels, les ménages, qui en payent le prix fort. A tel point que la Banque Nationale a dénoncé une tarification ‘‘discrétionnaire’’ et opaque. Aucune certitude n’existe quant au fait que les tarifs en vigueur correspondent réellement à une quelconque évolution des coûts de production.

    En 2009, Electrabel a empoché pas moins de 1,55 milliard d’euros de profits en Belgique, ce sur quoi elle n’a payé que 0,04% d’impôts grâce à diverses réductions. En 2008, elle a même retouché 94 millions d’euros de retour des impôts, soit retirés de nos poches !

    L’organisation Test-Achats s’est plus particulièrement penchée sur les coûts de distribution (qui peuvent parfois représenter jusqu’à 41% d’une facture d’énergie à côté du transport, des frais de fournisseur et des taxes), qui ont augmenté de 14% en Wallonie et à Bruxelles depuis la libéralisation du marché opérée en 2007. Test-Achats dénonce notamment le nombre de distributeurs (pas moins de 25 différents en Belgique), qui proposent des tarifs très différents d’un endroit à l’autre, sans véritable raison, et qui savent très bien jouer sur le fait qu’aucun utilisateur ne s’y retrouve. Actuellement, tous les mois, près de 20.000 familles changent de fournisseurs d’énergie pour tenter de baisser les coûts, qui augmentent de toute manière partout. Combien de journées faut-il passer maintenant à éplucher les propositions des différents opérateurs d’énergie, de téléphone, etc. ?

    La politique énergétique va dans une direction totalement fausse. C’est un bien de première nécessité, qui doit impérativement être placé dans les mains du public pour assurer que la facture soit abordable et que suffisamment d’investissements soient consacrés à la sécurité, à la prestation du service (y compris l’isolation des bâtiments et d’autres mesures d’économies d’énergie), au respect de l’environnement, etc.

    Production d’énergie, distribution,… l’entièreté du secteur doit être nationalisée et placée sous le contrôle démocratique de la collectivité. Cela permettrait aussi de mettre en oeuvre le maximum de mesures, d’études et de recherches afin d’assurer une production énergétique écologique tout en permettant d’éliminer l’angoisse de la facture énergétique dans chaque foyer.

  • Opération ”caddies vides” des pensionnés à Namur

    A l’appel de la FGTB, une centaine de pensionnés ont manifesté hier matin aux portes du gouvernement wallon, à Namur, afin d’y protester contre les pensions extrêmement basses qui ont cours en Belgique et contre les menaces qui pèsent sur les fins de carrière. En moyenne, un salarié pensionné reçoit en Belgique 976,13 euros par mois et, pour un indépendant, il s’agit de 767,91 euros, dénonce la FGTB. Comment remplir son caddie avec des pensions pareilles ?

    Photo ci-contre: manifestation du 15 septembre 2010 pour la défense des fins de carrière à l’occasion du sommet européen des ministres des Affaires sociales

    Une centaine de militants environ se sont donc rassemblés ce mercredi. Parmi eux, des pensionnés, des pré-pensionnés, mais aussi des militants Jeunes-FGTB venus exprimer leur solidarité et leur inquiétude, partagée avec celle de leurs aînés, concernant l’avenir des fins de carrière. La situation des pensions en Belgique n’est déjà pas fort glorieuse – on le sait – et les choses risquent d’être pires encore dans un futur très proche. Tous ensemble, ils demandaient donc une revalorisation des pensions dans le cadre des négociations concernant le volet socio-économique, car la FGTB craint – à juste titre – que la situation des pensionnés n’empire encore. D’après l’enquête EU-Silc 2007 (portant sur les revenus 2006), 23 % des Belges de plus de 65 ans vivent sous le seuil de pauvreté, et disposent donc d’un revenu inférieur à 893€ par mois.

    Comment faire pour trouver l’argent ? A cette question, la FGTB-wallonne propose d’aller chercher l’argent dans les poches des riches. Le président de la FGTB-wallonne Thierry Bodson expliquait ainsi au micro de la RTBF: ”En réinstaurant une fiscalité un peu plus progressive, par exemple une tranche de 55% pour les salaires supérieurs à 8.000 euros, on va rechercher 250 à 300 millions d’euros.”

    Il a aussi expliqué à la presse "Lundi, le socio-économique devrait être abordé à la table des négociations gouvernementales. Et la note du formateur fait plusieurs attaques frontales aux pensions qu’on ne peut pas accepter. Tout d’abord, il y a la déstructuration du système des pensions. Ensuite, les périodes assimilées (chômage, prépension, maladie) risquent d’être remises en cause pendant le calcul des pensions. Enfin, on repousse l’âge de la pension de façon pernicieuse, en attribuant des bonus par année supplémentaire (…) Dans la note, il est aussi question de raboter l’enveloppe permettant la liaison ‘allocations sociales – bien-être’ et donc, de passer d’une enveloppe de 400 millions d’euros à 240 millions. Avec cette somme, nous ne pouvons atteindre nos objectifs."

    Voilà, dans les grandes lignes, la teneur d’une lettre de protestation remise au secrétaire d’État à la lutte contre la pauvreté Jean-Marc Delizée et à la ministre wallonne de l’Action Sociale Eliane Tillieux, tous deux membres du PS. Ces derniers ont affirmé en cœur qu’ils défendraient les pensionnés et les pré-pensionnés lors des futures négociations sur le socio-économique. On se rappelle pourtant que le PS était lui aussi derrière le tristement célèbre ”Pacte de solidarité entre les générations” qui avait attaqué les fins de carrière en 2005 et avait déclenché les deux premières journées de grève générale en Belgique depuis 1993 et les luttes contre le Plan Global. D’autre part, le ministre des pensions Michel Daerden, lui aussi membre du PS, avait prévenu qu’il était ”nécessaire” de s’en prendre aux fins de carrière dans son ”livre vert” sur les pensions. Dans celui-ci, le ministre parlait de ”reporter l’âge effectif de la retraite de trois ans” en ”décourageant les mécanismes de départ anticipé à la retraite”. Il est dès lors bien difficile d’accorder le moindre crédit aux déclarations de Jean-Marc Delizée et d’Elianne Tillieux…

    La FGTB redoute l’austérité, et elle a bien raison. Il faut espérer que cette action des pensionnés n’est que le premier pas vers un plan d’action offensif destiné à repousser toute attaque contre notre niveau de vie et toute tentative de nous faire payer la crise. Ce ne sera toutefois pas suffisant.

    Tout comme la discussion avait été largement lancée en 2005, il faudra aussi sérieusement réfléchir au prolongement politique des revendications syndicales. Peut-on encore sérieusement croire que le PS se placera du côté des travailleurs ? Nous ne le pensons pas, et trouvons qu’il est dangereux d’entretenir la moindre illusion à ce sujet. Ce sentiment est d’ailleurs largement partagé. Mais, en l’absence d’une alternative de gauche combative, le PS pourra toujours jouer la carte du ”moindre mal”. La meilleure manière de riposter contre cet ‘argument’ est d’aborder la question de la construction d’un nouveau parti des travailleurs, d’une nouvelle force politique large et démocratique qui sera l’instrument politique de la base syndicale.

  • Quatre mensonges patronaux démontés

    Les patrons reviennent systématiquement avec les mêmes arguments : coûts salariaux trop élevés, nécessité de diminuer les charges,… et proposent que l’on doive travailler plus longtemps ou assainir. A force de répétition, on commence parfois à y croire, et c’est bien pourquoi ils ne se gênent pas pour le faire, quitte à franchement entrer dans la démesure. Avec ce dossier, nous voulons démonter les quatre principaux mythes de la rhétorique patronale.

    Par Geert Cool

    1 ‘‘Les coûts salariaux élevés minent la compétitivité’’

    Cet argument est destiné à intimider les revendications salariales et à remettre en cause l’indexation des salaires. On a été jusqu’à faire une loi pour comparer l’évolution des coûts salariaux en Belgique avec celle de nos pays voisins. L’argument du patronat est simple: si l’on veut maintenir l’économie, les salaires (ou au moins les coûts salariaux) doivent baisser. Ce modèle est aussi connu sous le nom de ‘‘modèle allemand’’

    Cet été, Fons Verplaetse, gouverneur honoraire de la Banque Nationale, a dénoncé ce mythe dans l’hebdomadaire flamand Knack. Il y a comparé l’évolution des coûts salariaux horaires dans les secteurs privés belge et allemand en se basant sur les Rapports Techniques du Conseil Central de l’Economie, une source dont les patrons ne peuvent contester l’objectivité. Il a de plus utilisé des moyennes calculées sur trois ans pour éviter tout fruit du hasard et a comparé ces données avec l’évolution du pourcentage des exportations du marché belge (chiffres de l’OCDE et d’Eurostat). ‘‘Spontanément, tout le monde a tendance à penser que les exportations de notre pays vont beaucoup diminuer si les coûts salariaux augmentent plus fortement que dans les pays voisins, mais les chiffres objectifs démontrent le contraire’’ conclut-il.

    Entre 1999 et 2004, la différence entre le coût des salaires dans notre pays et les pays voisins a diminué de 0,7% mais, à partir de 2001, notre pays a également perdu de plus en plus de part de marché dans l’exportation (2,4%). À partir de 2004, les coûts salariaux ont augmenté de 4,2% plus vite que dans les pays voisins, alors que la diminution de la part de marché était de 0,5%. Verplaetse déclare : ‘‘Les chiffres démontrent donc clairement qu’il n’existe certainement pas de relation positive entre les coûts salariaux et la perte de part de marché.’’ Selon Verplaetse, la perte de part de marché est due à un ensemble complexe d’éléments, comprenant entre autres la stratégie du prix de vente et des éléments plus structurels comme la recherche et le développement, l’innovation et l’entreprenariat.

    Diminuer les salaires mène par contre au rétrécissement du marché interne, dans la mesure où l’exportation est plus facile vers les pays dont on importe aussi, et donc cette diminution des salaires mine notre propre position d’exportation. La diminution des salaires a pour unique objectif de servir à court terme le propre intérêt d’une poignée de riches.

    2 “Une pression fiscale trop élevée”

    Cet argument est utilisé pour revendiquer des diminutions de charges pour les employeurs, car cela conduirait à une augmentation du nombre d’emplois. En réalité, les employeurs semblent payer déjà bien peu d’impôts, et ces diminutions n’ont pas entraîné de nouveaux emplois.

    Le célèbre milliardaire Warren Buffet a récemment expliqué qu’il trouvait remarquable que lui et ses amis ne doivent payer que si peu d’impôts. Les diminutions d’impôts ayant surtout été introduites après 2000 aux USA, Buffet s’étonne de constater que 40 millions d’emplois ont été créés entre 1980 et 2000 ‘‘et vous savez ce qui a été observé par la suite : des taux d’impôts plus bas et une croissance d’emplois encore plus basse.’’

    Les grandes entreprises paient de moins en moins d’impôts en Belgique, certains disent même que le pays est devenu un paradis fiscal. La CSC a démontré que le taux d’imposition réel pour les entreprises a diminué de 19,9% en 2001 jusqu’à (à peine) 11,8% en 2009. Une des explications les plus importantes est la fameuse Déduction des intérêts notionnels. En 2009, les entreprises ont payé 93,956 milliards d’euros d’impôts sur les sociétés mais si le taux d’imposition de 2001 avait été appliqué, l’État aurait perçu 7,6 milliards d’euros de revenus supplémentaires. La CSC parle d’une ‘‘hémorragie fiscale massive’’.

    Les intérêts notionnels et autres mesures similaires n’ont pas conduit à la création de nouveaux emplois, aucune différence significative n’existant entre le nombre de nouveaux emplois avant et après l’introduction de cette mesure favorisant les grandes entreprises. Dans les 20 entreprises qui ont le plus bénéficié des intérêts notionnels (qui représentent un tiers du coût de la mesure, soit 5,6 milliards d’euros), il n’y a que 242 employés de plus qu’en 2007. Sans l’entreprise GSK Biologicals uniquement, il y aurait même une diminution de 347 emplois.

    3 ‘‘Nous devrons travailler plus longtemps’’

    Dans bon nombre de pays voisins, l’âge de la retraite a été augmenté jusqu’à 67 ans. Chez nous aussi, le patronat plaide en la faveur de cette augmentation avec une argumentation toute simple : nous vivons plus longtemps. C’est indéniable, mais ce n’est pas le seul élément à prendre en compte.

    Il y a par exemple l’augmentation de la productivité, qui fait que nous produisons davantage durant la période pendant laquelle nous travaillons. Cet élément est systématiquement mis de côté par le patronat. Entre 1964 et 2002, il s’agissait d’une augmentation de 215%. Cela provoque une forte augmentation du stress et de la pression au travail, il n’est donc pas évident de travailler plus longtemps que 60 ou 65 ans.

    De plus, le montant des pensions diminue par rapport aux salaires. Une pension moyenne ne représente plus que 60% du dernier salaire. Un quart des pensionnés vit même en dessous du seuil de pauvreté. La diminution de la pension légale et les augmentations continuelles de productivité des travailleurs font que le budget total pour les pensions dans le PIB (produit intérieur brut) n’augmentera pas durant les années qui viennent.

    Il est remarquable de voir comment le patronat plaide à la fois pour la prolongation de l’âge de la retraite et se retrouve en même temps en toute première ligne pour faire appliquer les mesures de prépension lors des restructurations. Pour les employeurs, il ne s’agit pas tellement de l’âge de la retraite, mais bien de la poursuite du démantèlement de la pension légale et de la sécurité sociale.

    4 ‘‘Le gouvernement a vécu au-dessus de ses moyens et doit épargner’’

    L’astronomique dette de l’État est utilisée par le patronat pour en appeler à de sérieuses coupes budgétaires. L’augmentation récente des dettes de l’État est la conséquence de la prise en charge des dettes privées par la société. Après s’être délestés de leurs propres dettes sur le dos de la collectivité, les patrons et les banquiers exigent de celleci qu’elle paie immédiatement les dettes. La course aux profits s’accompagne d’une belle arrogance à l’égard des travailleurs.

    Car nous devons être bien clairs, ceux qui devront payer les dettes, pour les employeurs, c’est nous. Le président de la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique) avait déclaré dès le début de la crise : ‘‘nous devons ajuster nos attentes d’augmentation systématique du bien-être en Occident. Notre système n’est psychologiquement et financièrement pas structuré pour ça. Un processus d’adaptation est nécessaire.’’ Traduisons : le niveau de vie d’un travailleur doit diminuer.

    Les politiques d’assainissements conduisent à une amplification des problèmes économiques. Même les économistes néolibéraux renommés doivent maintenant le reconnaitre. Marc De Vos du ‘‘Think Tank’’ Itinera en fait partie. Dans le Knack, il a parlé de l’option d’assainissements très durs : ‘‘Des coupes budgétaires drastiques et des réformes européennes sont sensées réveiller les marchés financiers. Mais cela semble fonctionner difficilement. D’un côté, le remède semble pire que la maladie, dans le sens qu’il envoie l’économie à la catastrophe, ce qui fait qu’un pays comme la Grèce se retrouve dans une spirale infernale sans perspectives et avec de plus en plus de dettes. De l’autre, la population ne peut pas continuer à avancer sans perspective, les protestations en rue en témoignent. Et sans coopération de la part de la population, aucun programme de réformes ne peut réussir.’’

    Pendant que la droite et les employeurs exigent des contre-réformes et des assainissements, selon le Financial Times, la relativement bonne position économique de notre pays est due au fait que, en Belgique, on ne mène pas encore de politique économique très dure. La droite veut changer cela, en suivant le modèle irlandais de baisse de charges patronales, le modèle allemand de bas salaires, le modèle français de réforme des pensions, mais aussi le modèle britannique d’assainissements très durs. Peut-être De Wever devrait-il vérifier ce pourquoi les économies des pays qu’il met en avant comme modèles tombent les unes après les autres ?

  • Après la slutwalk, continuons la lutte !

    Aujourd’hui se déroule la "Marche des salopes" à Bruxelles, une protestation contre le sexisme. Voici ci-dessous le tract qu’y distribueront les militants du PSL.

    Tract du PSL

    Si nous sommes ici à cette slutwalk, c’est pour protester ensemble contre le sexisme. Nous y sommes encore confrontés quotidiennement malgré l’égalité juridique entre hommes et femmes : remarques sexistes en rue, brimades et harcèlement sexuel au travail ou à l’école, violence domestique,… En Belgique, en moyenne sept viols sont dénoncés par jour (et un très grand nombre ne le sont pas), dont un viol par semaine dans une école.

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    Cette slutwalk est la première manifestation depuis des décennies sur ce thème. Le PSL / LSP s’est donc pleinement investi dans cette campagne. Nous appelons les filles et les femmes – tout comme les garçons et les hommes – à lutter à nouveau contre le sexisme, la discrimination et la violence contre les femmes. Après les progrès réalisés dans les années ‘60 et ‘70 sur le plan de l’émancipation, dont une indépendance financière accrue et une plus grande liberté sexuelle, les choses reprennent la mauvaise direction depuis ces 20 à 30 dernières années.

    Bien qu’il n’y ait jamais eu autant de femmes à avoir un emploi, un grand nombre d’entre elles n’ont pas assez pour vivre, surtout si leur salaire est le seul pour s’occuper des enfants. Près de la moitié d’entre elles travaillent à temps partiel, et les femmes sont deux fois plus représentées dans les contrats temporaires et précaires. Cette position économique de second rang met sous pressions les droits des femmes, ainsi que la façon dont la société se comporte envers elles. Les vieux préjugés et les comportements misogynes sont de retour, sans jamais avoir vraiment disparu.

    Certains vieux adversaires qui ne s’étaient plus fait entendre depuis un moment sont repartis à l’attaque. En mars de cette année, nous avons connu la seconde “Marche pour la vie” appelant à l’abolition du droit à l’avortement. Pour ces réactionnaires, celles qui ont recours à l’avortement ne sont rien de moins que des assassins.

    Cet été, leurs partisans sont régulièrement intervenus à l’entrée du ‘‘centre d’avortement’’ de Gand, où ils tentent d’intimider et de culpabiliser les femmes qui s’y rendent. Pour eux, les femmes doivent prendre leurs ‘‘responsabilité’’, même si ce n’est pas possible (parce qu’elles sont déjà dans la pauvreté, parce que leur situation actuelle nécessite toute leur énergie, parce qu’elles sont très jeunes, parce qu’elles n’ont pas de permis de séjour valable,…). Pour leur propagande, ils parlent de la mauvaise position économique des femmes et du sous-financement des services de soutien (l’aide aux personnes handicapées par exemple) pour se donner un visage plus social et construire leur soutien dans la société. Mais on ne les trouvera pas à des actions revendiquant plus de salaires et d’allocations sociales, comme du reste aux actions du personnel des soins de santé contre la pénurie de personnel et le manque de moyens.

    Le PSL / LSP veut se battre pour qu’aucune femme ne doive avorter uniquement pour des raisons financières. Nous exigeons des allocations et des salaires plus élevés, assez de logements abordables avec une expansion massive des logements sociaux, des allocations familiales qui couvrent réellement le coût de l’éducation des enfants, afin qu’avoir un enfant ne rende pas (plus) pauvre. Nous luttons pour des services de garderies et un enseignement gratuit et de qualité pour tous, ainsi que pour des services publics qui reprennent les tâches ménagères (lavage et repassage des vêtements, nettoyage, cantines de qualité à l’école et sur les lieux de travail,…) afin que les femmes puissent développer leurs aptitudes et talents autres que leur rôle de mère grâce à un travail et à du temps libres consacré à leurs centres d’intérêt. Toutes les enquêtes démontrent que les femmes ont moins de temps libre que les hommes, surtout lorsqu’il y a des enfants.

    Concernant le droit à l’avortement, nous ne négocions pas! Seule la femme a à décider de si elle désire un enfant, et quand. Nous exigeons le maintien et l’extension du droit à l’avortement (avec prolongation du délai d’avortement légal). Nous exigeons aussi une véritable politique de prévention avec la mise à disposition gratuite de moyens contraceptifs et une éducation sexuelle de qualité dans les écoles (avec plus de moyens publics pour un enseignement dont l’objectif serait de préparer les jeunes à la vie et non simplement de les préparer au marché de l’emploi).

    Voulez-vous participer à cette campagne et aider à la mobilisation contre la prochaine “Marche de la vie” en mars 2012 ? Nous sommes à la recherche d’alliés dans cette lutte – organisations et individus – afin de rendre cette protestation pour la liberté de choisir la plus large possible. Prenez contact avec notre commission femmes : femmes@socialisme.be.

    Débat avec Anja Deschoemaecker ce lundi 26 septembre au Pianofabriek à 19h (25 rue du fort à Saint Gilles)

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