Tag: Bayer

  • Brisons la norme salariale ! NON au blocage des salaires !

    Les provocations se suivent rapidement, les unes après les autres. A peine nous remettons-nous de cette mesure qui ne prévoit aucune augmentation des salaires au cours des deux prochaines années (hors indexation) que d’autres attaques surviennent pour un gel permanent des salaires. Et comme si cela ne suffisait pas, les extrémistes libéraux flamands et la fédération des petits patrons flamands, l’Unizo, réclament des mini-emplois à l’allemande, avec de micro-salaires.

    Par Geert Cool

    Ces dernières années, les grandes entreprises ont pu profiter en Belgique d’un régime fiscal des plus favorables. Toutes sortes de structures complexes ont permis aux multinationales de ne payer quasiment aucun impôt. La lutte contre la pauvreté et la misère n’ont pas pu bénéficier de pareilles technologies de pointe.

    Résultat : un transfert massif des ressources de la collectivité – c’est-à-dire de nous tous – vers les poches des grands actionnaires. Les topmanagers, les actionnaires et les spéculateurs sont assis sur une gigantesque montagne d’argent, mais leur avidité ne connaît pas de limites, ils en veulent plus, toujours plus. La révélation de ces 25.000 milliards de dollars cachés dans quelques paradis fiscaux est rapidement passée au second plan dans les médias dominants, derrière toute cette propagande qui affirme que le vrai problème, ce sont nos salaires. Tous les obstacles défiant la course aux profits des capitalistes sont en ligne de mire. Il n’y avait plus grand-chose à aller chercher du côté des diminutions d’impôts, d’autres ‘‘coûts’’ font maintenant face à l’artillerie lourde patronale, et nos salaires en premier lieu. L’argumentaire de l’establishment défend qu’en temps de crise, tout le monde doit faire des efforts.

    Mais bon, ça ne vaut pas pour tout le monde, et certainement pas pour les gros actionnaires ou les cadres supérieurs d’entreprises qui n’ont jamais été aussi gâtés. De plus, il n’a été démontré nulle part qu’une réduction drastique des salaires conduisait à la croissance économique. Les travailleurs grecs ont été saignés jusqu’à la moitié de leurs revenus. En vain. Au contraire, après cinq années de récession, on parle maintenant d’une ‘‘décennie perdue’’.

    Dans nombre d’entreprises, le personnel ne se contente pas de la norme salariale. Ainsi, le personnel de l’entreprise chimique Bayer (à Anvers) a obtenu une augmentation de 4%, ce qui est encore beaucoup moins que l’augmentation des dividendes versés aux actionnaires (+15%). ‘‘Illégal’’ crient les fédérations patronales, scandalisées. ‘‘Irresponsable’’ clament les partis traditionnels, ahuris. Des néolibéraux rouges comme la ministre De Coninck (SP.a) réclament un gel des salaires sur le long terme assorti d’une obligation légale. La concertation sociale est réduite à néant, le résultat est fixé à l’avance : au plus bas que puisse atteindre notre niveau de vie.

    Si cela ne dépendait que des libéraux officiels, les choses iraient encore plus loin, comme avec l’Open-VLD qui exige la création de mini-emplois avec de mini-salaires : ‘‘Cela permettrait un accès plus facile au marché de l’emploi.’’ Qu’ils aillent le dire aux 60% de la jeunesse grecque ou espagnole qui sont au chômage ! Ou à plus de 30% de la jeunesse bruxelloise. L’objectif est clair : tirer les salaires vers les abysses. On appréciera aussi l’hypocrisie de cette proposition de salaires de 450 euros par mois émise par un parti dont la présidente, Gwendolyn Rutten, dispose d’un salaire annuel brut de plus de 200.000 euros. Elle gagne plus que le salaire mensuel qu’elle veut nous imposer en une seule journée.

    Si nous les laissons faire, nous serons plongés dans une spirale négative sans fin concernant nos salaires, nos conditions de travail et notre sécurité au travail. Mais c’est leur système économique qui déraille, nos salaires n’ont rien à voir là-dedans. A mauvais diagnostic, mauvais remèdes. Et là, le poison sert avant tout à encore plus enrichir les super-riches au détriment de la grande majorité de la population.

    La seule cure est de construire une résistance conséquente, car chaque faiblesse appelle à l’agression patronale. Briser la norme salariale peut constituer la première étape pour inverser la tendance. La colère et la rage se développent, et il nous faut de toute urgence l’organiser dans la lutte contre la casse sociale, mais aussi pour une nouvelle politique. La politique néolibérale a laissé de nombreux secteurs exsangues (accueil de l’enfance, enseignement, logement, aide aux personnes âgées,…), nous ne pouvons en aucun cas nous limiter à une lutte défensive.

    Dans ce cadre, le PSL défend un programme de rupture anticapitaliste et socialiste, afin de construire une alternative où les nécessités sociales détermineraient l’orientation de l’économie, et non plus l’avidité capitaliste et l’approvisionnement des comptes bancaires dans les paradis fiscaux.

  • Manifestation contre Monsanto : C'est tout un modèle qu'il faut démonter !

    Ce samedi, ce déroulera à Bruxelles une manifestation contre la multinationale de l’agro-industrie Monsanto. Cette entreprise c’est fait connaître pour ces pratiques notamment via le documentaire ‘‘Le monde selon Monsanto’’. Mais au delà de ce cas d’espèce – qui est en fait un parangon du système capitaliste – c’est tout un modèle de production qu’il faut transformer car il est incapable de répondre aux besoins, même primaires, de la majorité de la population.

    Par Alain (Namur)

    Samedi 25 mai, 16h, à la Bourse à Bruxelles

    Le système de production capitaliste est rempli de contradictions, à tous ses étages. Alors que les connaissances scientifiques, la productivité et la technologie nous permettrait de répondre aux besoins fondamentaux de l’humanité, plus de 3 milliards de personnes ‘‘se privent plus ou moins de nourriture’’, 2 milliards de personnes souffrent de malnutrition et 1,2 milliard de personnes souffrent de la faim quotidiennement. Parmi ceux qui sont touchés, la majorité a comme principale activité l’agriculture. Alors que dans les pays capitalistes avancés, les petites et moyennes exploitations agricoles ploient sous les crédits nécessaires (achat ou location de terre, de produits phytos, de machines agricoles,…) pour les exploitations modernes, seuls 2,18% des fermiers au monde sont équipés de tracteurs.

    Ces contradictions sont le résultat d’un système qui n’est pas orienté vers les besoins sociaux, mais vers la chasse au profit d’une infime minorité. C’est cette même minorité qui dirige la politique des entreprises, y compris dans le secteur agricole. La tendance à la concentration du capital n’a épargné aucun secteur. C’est ainsi que sont apparue ces sociétés géantes tels que : Monsanto, Cargill, Sygenta, Bayer,… Toute ces entreprises actives dans l’agro-industrie recherchent à maximiser l’investissement de leur propriétaire quel qu’en soit le coût social et environnemental.

    Grâce à leur capital, ces sociétés parviennent à orienter la production et les décisions politiques. Cela a donné lieu à des politiques terribles pour les agriculteurs et des populations comme la ‘‘révolution verte’’. Cela a donné lieu aussi à des catastrophes environnementales et humaines comme celle de Bhopal en Inde. Cela a donné lieu aussi à des méthodes de culture extrêmement néfastes et peu durable, comme cet épuisement des sols déjà mis en avant par Marx à son époque.

    L’ensemble de la chaîne alimentaire est vicié par la course aux profits. Mettre du cheval au lieu du bœuf, donner des hormones aux bœufs afin de raccourcir la période où le profit se réalise,… la gestion de nos denrées agroalimentaires est totalement inféodée à l’obtention d’un taux de retour suffisant pour l’investisseur, quitte même à jeter de la nourriture.

    Les défis qui attendent l’humanité sont énormes. Il faut produire afin de permettre à tout le monde de manger à sa faim, en respectant des modes de cultures qui soient soutenables. Le système de production actuel est incapable d’y parvenir.

    Il faut donc prendre le contrôle de l’ensemble de la chaîne de production alimentaire en commençant par la nationalisation sous contrôle et gestion démocratiques des sociétés multinationales permettant d’assurer une planification démocratique de la politique agricole. La socialisation des moyens énormes dont disposent les multinationales permettrait de largement lancer des cultures agroécologiques. Nous pourrions aussi nous servir du réseau déjà constitué par ces multinationales pour effectuer les transferts de connaissances et de technique à l’ensemble des pays néocoloniaux.

    Résoudre la question agraire passe par la collectivisation et la mise sous contrôle et gestion démocratiques des grandes propriétés agricoles dans le cadre d’un programme de production agricole, avec redistribution des terres ou gestion collective de celles-ci et en assurant la disponibilité des instruments de production pour tous les agriculteurs.

    Et ce qui vaut pour l’agriculture vaut également pour les autres secteurs-clés de l’économie (énergie, sidérurgie, finance,…) : il est crucial de les retirer des mains des parasites capitalistes afin d’assurer une production de biens respectueuse des travailleurs et de leur environnement et orientée vers la satisfaction des besoins sociaux et écologiques des masses.

    Organisons la lutte contre l’ensemble du système, pas seulement contre ses symboles !

  • Alors comme ça il n’y a pas de moyens ? L’exemple de Bayer

    On entend souvent l’argument selon lequel nous avons tous à faire notre part d’effort pour nous extirper des difficultés économiques, et donc accepter les économies sur nos salaires, sur nos acquis sociaux et nos pensions. Mais toute cette rhétorique basée sur le manque de moyens n’a aucune base concrète. Voici un exemple révélateur. (*)

    L’entreprise chimique Bayer a fait connaître ses résultats pour l’année 2012, nouvelle année record en termes de ventes et de profits. A qui cela profite-t-il ? Tout d’abord aux actionnaires. Ces six dernières années, ils ont pu empocher une bonne part du bénéfice total après impôt de 14,07 milliards : pas moins de 7,4 milliards d’euros (soit un dividende correspondant à 53% des bénéfices). Pour l’année 2012, il s’agit de 1,571 milliard d’euros. Le dividende par action est passé de 1,65 euro à 1,9 euro, une hausse de 15%.

    Le dirigeant de Bayer Dekkers Marijn a déclaré : ‘’Une fois de plus, nous voulons que nos actionnaires profitent de l’évolution positive au cours de l’année écoulée.’’ Les travailleurs de Bayer pourront-ils eux aussi profiter de ce succès, ou cela est-il réservé aux actionnaires ?

    Les dirigeants de l’entreprise sont aussi passés à la caisse. Dekkers Marijn reçoit un salaire annuel de 5 millions d’euros. La FGTB a calculé que cela revient à 2.063,35 euros par heure, soit 88 fois plus que le travailleur moyen (en 2010, ce n’était encore “que” 80 fois plus). Quatre dirigeants reçoivent ensemble 13 millions d’euros par an !

    Il ne s’agit pas d’un exemple isolé. De nombreuses grandes entreprises réalisent des profits record puis font passer ces richesses aux actionnaires et dirigeants de haut vol. Rien n’est laissé aux travailleurs pour un meilleur salaire, de meilleures conditions de travail ou pour investir dans une nouvelle production. Les entreprises européennes cotées en Bourse sont assises sur une montagne de cash de 788 milliards d’euros qu’elles refusent d’investir. Pourquoi est-ce à nous de payer pour la crise ?

    * Ce tract de la FGTB Bayer peut être trouvé sur le lien suivant (en néerlandais) http://www.roodoor.info/images/pdf/bayer_jaarcijfers_2012.pdf

  • En Bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations, vidéos ou petites nouvelles particulièrement frappantes. Cette semaine, les raisons fiscale de l’amour de Bernard Tapie pour la Belgique, le nouvel emploi de Tony Blair auprès de la dictature kazakhe ou encore les conséquences du coût des soins de santé en Belgique.


    La Belgique, plus sûre que la Suisse pour les riches

    Notre pays est la ‘‘terre d’accueil rêvée pour ceux qui refusent de payer l’ISF, beaucoup plus sûre que la Suisse" selon Charlie Hebdo, qui commentait la création en Belgique du Holding Groupe Bernard Tapie. Le magazine français explique que cette société a reçu en décembre près de 61.000 titres de son groupe français, équivalent à une somme d’environ 215 millions d’euros. C’est une somme similaire à celle que tapie a reçue de l’Etat français dans le cadre du dossier du Crédit Lyonnais. Selon Charlie Hebdo, cette décision s’explique par la volonté de Tapie d’échapper à l’impôt sur la fortune, qui n’existe pas dans notre pays, ainsi qu’à l’impôt sur la revente des titres de société, une opération exonérée d’impôt en Belgique. Comme quoi, Mittal n’est pas le seul à profiter des largesses de l’Etat belge…


    Un belge sur cinq ne se soigne pas, surtout à cause du coût

    Ce jeudi, Le Soir a rapporté qu’un Belge sur cinq refuse de se rendre chez le médecin quand il est malade et que, dans quatre cas sur dix, c’est à cause du prix. Plus de six patients belges sur dix limiteraient aussi leurs dépenses de base (logement, carburant, alimentation, éducation) pour leurs factures de santé. Ces données sont issues d’une étude internationale menée par l’auditeur Deloitte. Le seul pays où les gens s’abstiennent plus qu’en Belgique d’aller chez les médecins sont les Etats-Unis. A quand un nouveau documentaire de Michael Moore sur les soins de santé ? Mais cette fois-ci, en Belgique…


    Des milliards de profits dans la pétrochimie

    Un certain nombre d’entreprises également actives dans notre pays ont fait connaître leurs résultats pour le troisième trimestre de 2011. A nouveau, ce sont de profits gigantesques dont il est question. Exxon a réalisé un bénéfice de 7,3 milliards d’euros au troisième trimestre, soit 41% de plus que pour le même trimestre l’an dernier. La multinationale est suivie par Shell, avec 4,9 milliards d’euros. Mais si les recettes de Shell ont augmenté de 36%, la production a diminué de 2%. BASF a réalisé un bénéfice net de 1.192 milliard d’euros, quand même 50 millions de moins qu’au même trimestre l’année dernière. Bayer, de son côté, a obtenu un bénéfice trimestriel de 642 millions d’euros (contre 285 millions l’an dernier). Et ce serait à nous de payer pour la crise?


    Les conservateurs catholiques contre le mouvement Occupy

    A Anvers, le KVHV (cercle des étudiants catholiques conservateurs) a répondu par un communiqué de presse au mouvement Occupy Anvers. Nos pieux étudiants de droite estiment qu’il n’existe aucune raison de s’indigner. Mais, très vite, le cœur du problème a été dévoilé : ‘‘Le mouvement Occupy n’est pas un mouvement neuf. C’est un nouveau déguisement pour le communisme révolutionnaire. Les organisateurs ne le savent que trop bien, mais gardent le silence envers les participants." Contre la menace rouge, choisissez le camp du KVHV ! Cette organisation réactionnaire a aussi déclaré que ‘‘relever le gant de la défense du marché libre et du capitalisme. Nous faisons cela parce que le capitalisme est le seul système au monde qui favorise le bénévolat et la promotion de l’Homme." Qui garde au chaud un siège au Conseil d’administration de Dexia pour le KVHV ?


    Tony Blair conseiller de la dictature kazakhe

    Tony Blair ose encore se considérer comme un homme de gauche. C’est particulièrement drôle au regard de la politique qui a été appliquée par son gouvernement… A la fin de ce mandat de Premier ministre britannique, Blair est resté actif dans la politique. Mais, depuis cette semaine, il est également devenu conseiller du dictateur Nazarbayev au Kazakhstan ! À cette fin, un contrat affirme que Tony Blair recevra 9,2 millions par an ! Blair a également été conseiller auprès de la banque américaine Morgan JP (2,3 millions d’euros de salaire par an). Jusqu’au début de cette année, Blair aidait également le dictateur libyen Kadhafi pour ses contrats lucratifs en Libye. Blair s’est fait connaître comme le petit caniche de Bush pendant la guerre en Irak. Il reste à ce niveau maintenant, mais pour Nazarbayev.


    Un soutien croissant pour le mouvement Occupy

    L’agence de presse IPS a diffusé cette semaine les données d’une étude demandée par le New York Times et CBS News qui disent que ‘‘43% des Américains soutiennent les idées d’Occupy Wall Street. A la mi-octobre, l’agence Gallup avait publié un sondage qui montrait que seuls 22 % de la population étaient derrière les objectifs du mouvement. Les manifestants peuvent recevoir de meilleurs chiffres avec leurs revendications pour une plus grande égalité. Ce mardi, une étude du Bureau du budget du Congrès (CBO) a montré que le revenu moyen après déductions fiscales pour le 1% le plus riche a connu une croissance de 275% entre 1979 et 2007. C’est sept fois plus que la croissance des revenus du reste des 99% de la population sur cette même période."


    Les ‘‘communistes’’ grecs contre les Indignés

    Le KKE (le parti ‘‘communiste’’ grec) n’ont pas compris les Indignés. Ces jeunes gens ne feraient que détourner l’attention de la lutte organisée par le syndicat communiste PAME. C’est en tout cas ce qu’ont affirmé deux membres du Comité Central du KKE dans un entretien qui a été très rapidement supprimé du site du PTB belge. Voici toutefois un extrait de ce que Kostas Ziogas disait au sujet des Indignés: ‘‘"Sur le fond, il s’agissait d’un mouvement constitué par la bourgeoisie pour calmer la tension, pour détourner les travailleurs du PAME et du KKE. Ce type de protestation a été présenté en opposition avec le mouvement de la classe ouvrière ; l’action se déroulait loin des lieux de travail. La bourgeoisie ne parvient pas à endiguer la protestation populaire alors elle a tenté de la miner de l’intérieur en avançant des revendications diverses, qui ne la menace pas." C’est un peu rapide comme analyse…

  • Chimie : Les entreprises brisent la norme salariale

    La Banque Nationale s’attend à une croissance économique de 2,6% pour la Belgique en 2011, et de 2,2% en 2012. Une croissance des profits est également à nouveau attendue. Mais, selon le patronat, les salaires n’ont pas à suivre cette tendance. Début d’année, ils ont obtenu une norme salariale avec une loi qui impose que les salaires ne peuvent croître que de 0,3% en 2011-2012.

    Il en va différemment pour les managers eux-mêmes : en 2008-2010, les salaires de ceux des entreprises du Bel 20 (les plus grandes entreprises de notre pays) ont augmenté de plus de 20%. En 2010, ces mêmes entreprises ont réalisé 37% de profits en plus comparé avec 2009: 16,6 milliards d’euros. En 2009, les 500 entreprises aux plus grands profits ont payé en moyenne 3,76% de taxes.

    Il n’est donc pas surprenant que la proposition de geler nos salaires soit rejetée par les travailleurs. Certains patrons ont eux-mêmes cherché des méthodes pour dépasser les 0,3%, entre autres avec des primes ou d’autres avantages. Dans d’autres entreprises, la norme salariale a été brisée dans les négociations. Les travailleurs des entreprises chimiques Evonik (ex-Degussa) et Bayer à Anvers et Solutia (ex-Monsanto) à Gand ont obtenu plus. Les deux premières entreprises donnent 3% d’augmentation pour 2011-2012 (dans le cas de Bayer en 25 mois). Chez Solutia, il s’agit d’une augmentation salariale de 0,50 euro par heure et une prime. Evonik et Oxeno (les deux entreprises sur les terrains de l’ancien Degussa) ont réalisé un profit de 122 millions d’euros en 2010, Bayer avait 167 millions de profits.

    L’employeur d’Evonik déclarait dans la presse que l’augmentation salariale était nécessaire pour que le boulot soit attractif. Mais en général, les employeurs craignent que cet exemple soit trop suivi. Dans la chimie à Anvers, il y aura encore des négociations à Lanxess (septembre) et à BASF (fin de cette année). Pourquoi devraient-ils rester en dessous de 3% ? Dans l’entreprise chimique Dow Corning à Seneffe, les travailleurs ont fait grève pendant quelques jours et ont obtenu une augmentation salariale de 4% pour les 300 employés. Les travailleurs de la métallurgie Industeel (Marchienne-au-Pont) ont même obtenu 5% après une grève de 10 jours. Ces travailleurs avaient rejeté à 50,4% une première proposition de la direction.

    Malheureusement, ces entreprises restent des exceptions. Mais ces travailleurs et délégués démontrent la possibilité d’obtenir plus que 0,3%.

  • Pour un financement public de la recherche scientifique !

    Article par Alex (Bruxelles)

    En Belgique, 15,3% de la recherche scientifique aux universités flamandes est commandée et payée par les entreprises, une moyenne supérieure à celle des autres pays. L’université de Louvain obtient 20% de son budget consacré à la recherche auprès de sociétés privées et de l’Union Européenne.

    À l’université d’Anvers, un nouveau laboratoire de recherche a été à moitié payé par l’entreprise Janssen Pharmaceutica. Mais la conséquence, c’est que ces messieurs ne désirent pas que des recherches non directement rentables soit effectuées avec leur argent, à plus forte raison si les conclusions vont à l’encontre de leurs intérêts.

    Le fond du problème, c’est le manque de moyens publics destinés à la recherche , mais aussi que le financement public de la recherche est de plus en plus soumis à un fonctionnement de type entrepreneurial (le financement par output) où les différentes entités, hautes écoles et universités, sont en concurrence les unes avec les autres pour recevoir de l’argent. Dans ce modèle, seule compte la quantité : combien de publications, abstraction faite de leur qualité. L’analyse critique, les projets à plus long terme ou la recherche socialement utile sont subordonnées à la recherche de résultats rapides.

    Les sociétés privées (et leurs porte-paroles politiques) tentent de faire passer l’idée que certaines recherches n’ont pas vraiment d’importance et servent surtout à donner une occupation à quelques professeurs barbus. Le fait est toutefois que l’ampoule n’a pas été inventée en améliorant la bougie et le laser n’est pas venu de l’amélioration de l’ampoule. La technologie du laser est issue de recherches dans la physique quantique, ce qui serait maintenant considéré comme des recherches sans utilité à court terme, et sans rentabilité immédiate pour le privé.

    Le sous-financement public de la recherche scientifique assure que la recherche soit de plus en plus dépendante de subventions privées. Pour des sociétés telles que Bayer et Monsanto (cette dernière ayant créé l’Agent Orange utilisé par l’armée américaine durant la guerre de Viêt-Nam), les bénéfices priment sur la santé et le reste. Toutes les recherches qu’ils subsidient ne servent qu’à augmenter leurs bénéfices (notamment pour les OGM).

    La recherche doit être retirée des mains des entreprises. Nous avons besoin d’une recherche publique et indépendante. Ce n’est qu’ainsi que nous aurons l’assurance d’avoir une recherche scientifique au service de la collectivité.

  • Il faut briser la norme salariale dans les négociations sectorielles

    Après différentes actions contre la norme salariale de 0,3% et le maintien de la discrimination entre statuts d’ouvrier et d’employé, les négociations sectorielles vont commencer. C’est l’occasion de briser cette norme salariale et de mettre en avant des revendications offensives, si possible en front commun syndical.

    Article tiré de l’édition d’avril de Lutte Socialiste

    Les actions contre l’AIP

    La majorité des syndicalistes s’est prononcée contre la proposition d’Accord Interprofessionnel, dans les trois gros syndicats et contre leurs propres directions nationales. Seules la FGTB et la CGSLB ont respecté cette majorité et sont partis en action. Mais les manifestations et actions régionales étaient relativement désorganisées, sans mot d’ordre clair donné suffisamment longtemps à l’avance. La journée d’action du 4 mars a toutefois été un succès. Différents secteurs et zonings industriels étaient à l’arrêt, tout comme le port d’Anvers qui, aux dires du chef de l’autorité portuaire, a perdu un million d’euros par heure. La fédération patronale du métal, Agoria, a perdu 20 millions d’euros de revenus et 35.000 journées de travail.

    Il faut refuser la norme salariale !

    Avant et après la journée d’action nationale du 4 mars, la volonté d’avoir de nouvelles actions était grande, mais l’absence d’un plan d’action a miné le potentiel de la journée du 4 mars. Il a bien été question du sommet de l’Union Européenne du 24 mars (voir en page 5), mais le débat concernant l’AIP a été renvoyé aux négociations sectorielles.

    Au cours des actions contre l’AIP, les informations concernant les augmentations salariales des directions d’entreprises, de plus de 0,3% évidemment, ont fait tache. Maintenant qu’aucun accord national n’a été conclu, les négociations dans les secteurs et les entreprises peuvent commencer, pour obtenir des augmentations salariales décentes.

    L’exemple allemand : 7%

    Quant on parle de salaire, le patronat aime bien se référer au modèle allemand de bas salaires et de travail flexible (voir notre édition de février). Une part grandissante des travailleurs allemands tombe dans le secteur des (très) bas salaires, mais les secteurs traditionnellement plus forts n’hésitent pas à défendre des augmentations importantes. Le syndicat de la chimie IG BCE revendique 7% d’augmentation pour une année (index compris) pour les 550.000 travailleurs du secteur. La production de ce secteur a augmenté de 11% en 2010, le chiffre d’affaire de 17,5% et la marge de bénéfice a aussi augmenté. Dans la télécommunication, les syndicats allemands revendiquent 6,5% d’augmentation. Ils ont manifesté et fait grève en février contre la ‘‘proposition’’ patronale de 1,08%.

    Suivons ces exemples pour les négociations sectorielles. Yvan De Jonge, secrétaire de la FGTB-Alimentation, a déclaré à la presse que : “Toutes les indications nous donnent le droit de demander plus que les 0,3% qu’ils veulent aujourd’hui nous donner. Par exemple, Coca-Cola a réalisé en 2009 un bénéfice 96% supérieur à la moyenne des 10 dernières années et en 2010 il sera trois fois supérieur à la moyenne. Quick a engrangé un bénéfice en hausse de 109% par rapport à la moyenne des dix dernières années. Des entreprises comme Candico, Dossche Mills, CSM notamment ont engrangé de ‘superbénéfices’.’’ Il a aussi dénoncé qu’alors que les bénéfices des entreprises augmentent, le personnel doit travailler 10% plus dur qu’il y a dix ans. Pour les barèmes minimaux, la FGTB-Alimentation revendique 4,5% d’augmentation.

    Quelques arguments…

    “Il n’y a pas de marge pour une augmentation de salaire”

    Au beau milieu de la crise, en 2009, au moins 10 entreprises présentes dans notre pays ont réalisé plus d’un milliard d’euros de profit (presque 30 milliards d’euros ensemble). Les 18 entreprises du Bel20 qui ont fait connaître leurs résultats pour 2010 parlent de 16 milliards d’euros de profit, soit 30% de plus qu’en 2009. Environ la moitié de ces bénéfices seront versés aux actionnaires.

    Alors qu’on nous demande de nous serrer la ceinture, il n’y a pas de problèmes pour les topmanagers et les politiciens. Les 13 managers les plus hauts placés d’ABInbev reçoivent 20,33 millions d’euros en salaires et bonus. Et nous ?

    “Nous voulons partir en action, mais ceux de la CSC ne veulent pas…”

    S’il y a division au sommet syndical, ce n’est pas le cas à la base dans le cadre de l’AIP. Le militant de la LCB (centrale flamande des employés de la CSC) Jon Sneyers a effectué une recherche sur les votes concernant l’AIP dans la CSC, qui démontre que 55% de la base s’est opposée au projet, chiffre ‘‘transformé’’ en 67% de ‘OUI’ avec différentes manipulations. Mais à la direction de la FGTB, on trouve aussi des coupables : la secrétaire générale Anne Demelenne a signé le projet d’Accord Interprofessionnel avant que sa base ne le rejette.

    Les manœuvres au sommet entraînent très certainement des tensions à la base, mais il ne faut pas les favoriser. Le 4 mars, des militants de la CSC étaient aussi présents aux piquets, et la CNE/LBC avait fait une action particulièrement réussie le 28 février à Bruxelles, avec une petite délégation de militants de la FGTB. Travaillons l’unité à la base, les directions pourront moins facilement jouer avec nos pieds.

    “Nous voulons partir en action, mais pas les Flamands…”

    Cet argument, on peut souvent l’entendre du côté francophone: les Flamands seraient de droite et pas combatifs. Le 4 mars, il y avait 2.500 manifestants à Gand, 2.000 à Anvers, un millier à Louvain, et le port d’Anvers était totalement à l’arrêt. Avec des actions ce jour-là souvent mieux organisées que du côté francophone. Cet argument d’une moindre volonté de lutter en Flandre est faux, et ne doit pas être répéter si on veut construire un mouvement plus offensif.

    Aucun parti traditionnel ne soutient les positions des travailleurs

    Si cela nécessitait encore confirmation, le syndicat socialiste des employés SETCa et la Centrale Générale ont eu l’occasion de s’en apercevoir en faisant la tournée des partis traditionnels les 6 et 17 mars : aucun parti n’a soutenu les revendications syndicales.

    Les partis gouvernementaux, y compris le PS, ont soutenu la proposition d’AIP, avec la norme salariale de 0,3% et le maintien de la discrimination entre statuts ouvrier et employé. Cette proposition a d’ailleurs aussi reçu le soutien de la N-VA. Le 4 mars, Bart De Wever s’est explicitement prononcé contre les actions pour de meilleurs salaires, a parlé d’une ‘‘ville occupée’’ et a exigé l’intervention de la police contre les grévistes. Nous avons bien vu ce qu’il fait du droit à l’action collective.

    Quand la proposition scandaleuse d’AIP est sortie des négociations du ‘‘groupe des dix’’, le PS a déclaré que ‘‘Cet accord donne une nouvelle fois tout son sens au maintien au niveau fédéral de la concertation sociale interprofessionnelle, pivot de la compétitivité de nos entreprises, de la formation des salaires et des conditions de travail de milliers de travailleurs’’. Quand le gouvernement a cherché à imposer son projet, le PS a soutenu ce dernier dans un communiqué se terminant par : ‘‘Pour le PS, la priorité absolue est d’aboutir à un accord interprofessionnel équilibré et de garantir la paix sociale, dans une situation de crise particulièrement difficile.’’

    On ne doit rien attendre de ces partis. Si les syndicats laissent tomber la question du prolongement politique de leur résistance contre l’AIP, ils reviendront vers les partis traditionnels la queue entre les jambes. Il est grand temps de rompre tout lien entretenu avec les partis traditionnels! Les militants combatifs doivent commencer à discuter de la façon de construire leur propre instrument politique, un nouveau parti des travailleurs.


    Quelques chiffres sur les salaires…

    A Bayer, les syndicats ont publié un tract comprenant les chiffres des profits de leur entreprise. En 2010, Bayer a eu 1,3 milliards d’euros de bénéfices, après impôts. De l’aveu même de la direction, le chiffre d’affaire a été cette année-là le plus élevé de l’histoire de l’entreprise.

    En 2010, les dividendes par action ont été augmentés de 0,10 euro pour atteindre 1,5 euro. Les actionnaires ont reçu au final 1,24 milliards d’euros, soit 7% de plus qu’en 2009.

    Les 6 membres du “bureau de management” ont reçu 10 millions d’euros en 2010, 13,5% de plus qu’en 2009. Le CEO (chief executive officer) Dekkers a gagné 80 fois plus qu’un simple ouvrier

    Les travailleurs du site d’Anvers ont, eux, reçu une prime unique de 225 euros…

    Si les actionnaires peuvent recevoir 7% de plus et les managers 13,5%, pourquoi doit-on se contenter de 0,3% ?

  • Un gouvernement pour s’en prendre aux banques et aux spéculateurs, pas aux travailleurs et à leurs familles!

    Manifestation «Shame», record du monde du pays sans gouvernement,… néerlandophones et francophones expriment leur mécontentement face à l’impasse politique. A part la surenchère communautaire, les politiciens traditionnels n’ont pas de solution. A travers toute l’Europe, les gouvernements essaient de faire payer les conséquences de la crise par les travailleurs et leurs familles, par les pensionnés et les chômeurs, qui ne sont pourtant pas les responsables: la cause de la crise réside dans la course aux profits des entreprises et la spéculation des banques.

    Tract du PSL/LSP-Bruxelles

    Nos politiciens se disputent sur le communautaire, mais sont tous d’accord sur l’austérité

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    AUSTERITE EN EUROPE :

    GRANDE-BRETAGNE

    • Minervals des unifs à 10.600€
    • 500.000 fonctionnaires licenciés
    • 19% de coups budgétaires dans tous les services publics

    ESPAGNE

    • TVA de 16% à 18%
    • 5% perte de salaire secteur public
    • Pensions à 67 ans

    IRLANDE

    • Salaire minimum –11%
    • Chute de 25% du niveau de vie
    • 1.500 Irlandais émigrent chaque semaine pour échapper au chômage

    Après l’Irlande, la Belgique est le pays qui a dépensé le plus par habitant pour sauver les banques!

    L’AUSTERITE BIENTOT CHEZ NOUS AUSSI ?

    Tout le débat concernant la réforme d’Etat concerne essentiellement les moyens pour mener l’austerité le plus efficacement en Belgique. De la NVA jusqu’au PS, tous sont d’accord que ce sont les travailleurs et leurs familles qui doivent payer la crise. Les régionalisations serviront à diviser les assainissements pour mieux diviser la résistance.

    Ils ont tous été d’accord avec le projet initial d’AIP (accord interprofessionel). Pour eux, les travailleurs ne doivent pas recevoir une partie de la croissance économique actuelle et doivent accepter le recul social. Par contre ils ont tous été d’accord pour sauver les profits des banques avec l’argent de la colléctivité (20 milliards € et encore 80 milliards € de garanties). Ce montant, ils sont aussi tous d’accord d’aller le récupérer en imposant des coupes budgétaires dans les prochaines années: le plus grand plan d’austérité jamais vu en Belgique! Ces coupes budgétaires sont impossibles sans un lourde attaque contre nos pensions, notre enseignement, nos soins de santé et nos salaires.

    Partageons les richesses au lieu de diviser les travailleurs !

    Aujourd’hui, déjà 15% de la population belge vit sous le seuil de pauvreté, un bruxellois sur quatre est sans emploi, alors que les actionnaires renouent avec les profits exorbitants! Pour eux le luxe, pour nous la misère!

    Il nous faut un plan d’action national des syndicats pour commencer dès maintenant à organiser la riposte! Nous pensons que ceci doit se faire sur base d’une programme offensif qui n’accepte non seulement aucune attaque contre notre niveau de vie et notre sécurité sociale, mais qui revendique aussi des solutions pour les problèmes de la majorité de la population : chômage, bas salaires, contrats précaires, loyers chers, services publics mal gérés, manques dans les soins de santé, …

    • Stop à la détérioration de notre pouvoir d’achat! Augmentations des salaires et des allocations!
    • Partageons l’emploi disponible en diminuant le temps de travail sans pertes de salaire et avec embauches compensatoires pour s’attaquer au chômage et aux mauvaises conditions de travail!
    • Nationalisation de tout le secteur bancaire pour financer publiquement les besoins réels : logements sociaux, soins de santé, enseignement,…

    “ Une alternative unitaire à gauche d’Ecolo et du PS ”

    Aucun parti représenté au Parlement ne représente les intérêts de tous les travailleurs et de leurs familles. Le PSL/LSP est impliqué dès le départdans la création du Front des Gauches en mai 2010, une alliance de gauche qui rassemble six organisations (PC-PSL/LSP-LCR-PH-CAP-V!) et des militants syndicaux ou associatifs.

    Le Front des Gauches veut construire “une alternative qui refuse que les crises – financière, sociale, écologique – soient payées par les victimes et non par les véritables responsables capitalistes: patrons, gouvernements et financiers”. Cette alternative doit se contruire non seulement dans les élections mais aussi dans les luttes.

    Avec le PSL/LSP, nous défendons une alternative socialiste à cette crise du capitalisme : une société démocratique où la production est orientée vers les besoins de la population et non dictée par les profits de quelques-uns.

    Des loyers abordables! Plus de logements sociaux publics!

    Crise du Logement :

    BRUXELLES

    • 36.687 familles sont sur des listes d’attente alors qu’il n’y a que 35.946 logement sociaux.
    • plus de la moitié de la population a droit à un logement social mais à peine 8% des habitants voient ce droit satisfait.
    • les 5 dernières années, la population s’est accrue de plus de 10%, et dans les 20 ans à venir, on attend encore 200.000 Bruxellois de plus.
    • pour un appartement d’une chambre le loyer moyen est de 513 €, pour trois chambres on doit déjà 831 €.
    • un appartement sur dix à Bruxelles n’a pas de toilette ni de salle de bain, seulement 62% des appartements disposent de leur propre salle de bain et du chauffage central.

    PERIPHERIE

    • coût moyen pour une maison dans la périphérie : 235.000€, comparé à 185.000€ dans la reste de la Flandre.
    • seulement 7.000 logements sociaux dans les communes à facilités et 3.000 familles sur des listes d’attentes.

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    Le manque de logements sociaux est dramatique: depuis fin 2009, dans la Région de Bruxelles Capitale, il y a plus de familles sur liste d’attente pour un logement social qu’il y a de familles qui en ont un. La croissance de la population implique en plus 11% de croissance sur les listes d’attente. Cette pénurie stimule des prix de loyers exorbitants sur le marché privé. En moyenne, une famille bruxelloise consacre plus de 30% de son budget pour le logement. Un cadre favorable aux affaires des promoteurs immobiliers et des “marchands de sommeil”, comme nous l’a rappelé le récent scandale qui a touche une échevine de Saint-Josse (PS).

    Ceux qui veulent se tourner vers la Périphérie n’y trouvent pas de solution : les prix y sont en moyenne encore plus élevés… Pour nous, ceci est la véritable crise BHV : néerlandophones ou francophones, Bruxellois ou habitants de la périphérie, nous faisons tous face à un manque de logements sociaux et des loyers beaucoup trop élevés!

    Le gouvernement Picqué promet beaucoup, mais ne fait rien!

    Malgré cette crise de logement dramatique, le gouvernement de la Région de Bruxelles Capitale ne fait à peu près rien. Entre 2000 et 2009, seulement 338 nouveaux logements sociaux ont été construits dans toute la Région! Dans sa première législature, le gouvernement Picqué n’a construit que 20 nouveaux logements sociaux par année! Avec la coalition olivier (PS-Cdh-Ecolo) il faudrait plus de 1830 années pour donner un logement à chaque famille en attente. En 2010, tous les partis ont promis de faire mieux, mais ils ne sont pas arrivés plus loin que des estimations et des promesses… Le PSL/LSP défend la construction de 20.000 logements sociaux publics par an afin de résoudre le problème en deux ou trois années à Bruxelles.

    Anja Deschoemacker

    “Les partis traditionnels, francophones et néelandophones, battent le tambour communautaire pour masquer qu’ils n’ont pas de solution contre les pénuries toujours plus grandes sur tous les plans, que ce soit au niveau du logement, de l’emploi, de l’enseignement, des soins de santé,… que leur politique a engendré. La surenchère communautaire sert à diviser pour régner afin de nous faire payer leur crise. Toutes les conquètes sociales des travailleurs ont été obtenues par une lutte unifiée sur le plan national. Seule la classe des travailleurs en Wallonie, en Flandres et à Bruxelles, unie en un mouvement combatif, peut empêcher l’austérité. Ce combat doit également être mené sur le plan politique. Un nouveau parti pour et par les travailleurs est plus que jamais nécessaire!’’

    Anja Deschoemacker habite à Saint-Gilles et était tête de liste de la liste bilingue du Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde lors des élections de 2010. Elle est l’auteur du livre: La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire.

    Dimanche 13 mars à 10h30

    Anja Deschoemacker sera en débat avec des syndicalistes régulièrement confrontés à la question communautaire qui viendront témoigner de la façon dont ils se comportent en réaction. Levi Sollie est délégué à Bayer pour la Centrale Générale de la FGTB. Karim Brikci est délégué CGSP à l’hôpital public Brugmann à Bruxelles, où tant le personnel que les patients sont francophones, néerlandophones, ou ont une autre langue maternelle. Yves Cappelle est délégué SETCa à Steria Benelux, et membre de la section bilingue du SETCa-BBTK à Bruxelles-Hal-Vilvorde. Wouter Gysen est délégué CGSP à la SNCB, où l’unité des deux côtés de la frontière linguistique est une condition cruciale pour pouvoir contrer les attaques de la direction contre le statut et les conditions de travail.

    Socialisme 2011 se déroulera le 12 et le 13 mars au centre “De Kriekelaar’’ rue Gallait n°86, 1030 Schaarbeek. Un Baby-sitting sera organisé. Des snacks et des repas chauds seront disponibles à la cafétéria à prix démocratiques.

    Les inscriptions pour Socialisme 2011 via info@socialisme.be ou au 02/345 61 81

    Prévente: (n° de compte: 001-2260393-78) Week-end entier: 10€ non salariés / 15€ pour les salariés (Une journée: 6€ / 8€).

    Sur place: Week-end entier: 15€ non salariés / 20€ pour les salariés. (Une journée: 7€ / 10€)

  • Socialisme 2011: Le programme complet

    Samedi 12 mars

    Meeting d’ouverture (11.00 – 12.00) – “Journée Internationale des Femmes: la lutte contre le capitalisme est plus nécessaire que jamais”

    Il y a plus de 100 ans que les travailleuses ont commencé à organiser une journée internationale de la lutte pour les droits des femmes et pour le socialisme. Aujourd’hui, de plus en plus d’acquis sont sous pressions: les emplois pour les femmes sont systématiquement moins des emplois à part entière, leurs salaires sont en moyenne plus bas, la flexibilité sur le marché de l’emploi ne tient pas compte des enfants,… Et dans ce contexte de faible position économique, le sexisme et l’objétisation des femmes est devenue un phénomène de plus en plus commun. Leila Messaoudi (Gauche Révolutionnaire, France), Christine Thomas (Contro Corrente, Italie, auteur du livre “It doesn’t have to be like this”) et Tanja Niemeier (collaboratrice de la fraction GUE – Gauches Unitaire Européenne au Parlement européen) aborderont les leçons du passé pour la lutte des travailleuses d’aujourd’hui.

    2 sessions de discussion (13.00 – 15.00)

    • 20 années de Blokbuster: Comment combattre l’extrême-droite? avec Barbara Veger (Jongeren tegen Racisme, Pays-Bas) sur le phénomène la “droite folle” aux Pays-Bas, Petr Jindra (Socialistická Alternativa Budoucnost, Tchéquie) sur la croissance et le caractère de l’extrême-droite en Europe de l’Est, Antoine T. (Jeunes Anti-Fascistes, Charleroi) et Geert Cool (Blokbuster)
    • Révolution en Tunisie, Égypte, Yémen,… avec entre autres Chahid Gashir, correspondant du CIO en Tunisie pendant la révolte.

    8 commissions (15.30 – 18.00)

    • Révolte au Wisconsin (USA) contre les assainissements et les attaques anti-syndicales. Avec Katie Quarles, membre de Socialist Alternative (CIO-USA) au Wisconsin
    • Les jeunes en lutte pour leur enseignement et leur avenir, avec Alex Lecocq (Gauche Révolutionnaire, France), Paul Callanan (Youth Fight for Jobs and Education, Angleterre), Matthias Vanderhoogstraten (Étudiants de Gauche Actifs)
    • Changements climatiques, désastres naturels et socialisme
    • Tamil Solidarity (campagne internationale contre l’oppression des Tamouls au Sri Lanka)
    • Il faut un parti unifié et combatif pour la classe ouvrière, avec des orateurs du Front des Gauches, entre autres Pierre Eyben (porte-parole du Parti Communiste, Liège)
    • Les expériences et les leçons des grèves générales en Belgique, avec Gustave Dache
    • Congo: 50 ans après l’indépendance et après l’assassinat de Lumumba
    • Marxisme et question nationale

    Meeting du soir (19.00 – 20.30) – L’Europe en crise et la lutte contre l’austérité

    Avec Jacques Chastaing (France) du NPA Mulhouse (militant depuis déjà longtemps, entre autres durant la lutte de l’usine LIP à Besançon dans les années 1970), sur le mouvement contre la réforme des retraites de Sarkozy – Paul Callanan (Grande-Bretagne) de Youth Fight for Jobs and Education, sur la lutte contre les plans d’austérité de la coalition ConDem – Matt Waine, conseiller communal du Socialist Party à Dublin, à propos de la crise des dettes qui a brisé la coalition au pouvoir en Irlande. La gauche radicale en Irlande a uni les forces dans l’United Left Alliance qui, selon les sondage, peut obtenir trois à quatre sièges aux élections parlementaires du 25 février- Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL et responsable du travail syndical.

    Dimanche 13 mars

    Meeting du matin 10.30 – 12.00 – Perspectives pour la lutte en Belgique et quelle attitude adopter envers la question communautaire.

    Des syndicalistes régulièrement confrontés à la question communautaire témoignent de leur attitude. Avec Levi Sollie (délégué à Bayer, Centrale Générale de la FGTB). Karim Brikci (délégué CGSP à l’hôpital public Brugmann à Bruxelles, où le personnel comme les patients sont des néerlandophones, des francophones ou ont une autre langue maternelle), Yves Capelle (délégué SETCA à Steria Benelux et membre de la section bilingue du SETCA-BHV), Wouter Gysen (délégué CGSP à la SNCB, où l’unité des deux côtés de la frontière linguistique est une condition cruciale pour pouvoir contrer les attaques de la direction contre le statut et les conditions de travail) et Anja Deschoemacker (membre du Bureau Exécutif du PSL et auteur de “La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire!”).

    8 commissions (13.00 – 15.30)

    • Qu’est ce que le socialisme et pourquoi une économie planifiée est elle nécessaire ?
    • Venezuela: rapport d’un témoin, avec Benjamin D, de retour d’un séjour de 6 mois dans le “Socialisme du 21e siècle”
    • L’homophobie monte: causes et solutions
    • Les Jeunes en lutte pour des emplois décents
    • La scission de velours de la Tchécoslovaquie, avec Petr Jindra
    • Comment se battre contre le sexisme, avec Laure M (commission femmes du PSL) et Christine Thomas
    • 10 ans de mouvement antimondialisation: projection du film ”La stratégie du choc” + débat
    • Pour des syndicats démocratiques et combatifs, avec Martin Willems (secrétaire licencié du SETCA-BHV)

    Meeting de clôture (16.00 – 17.00) – Pour la lutte, la solidarité et le socialisme

    Le capitalisme n’est plus capable d’offrir un avenir décent. La crise économique conduit presque partout à des attaques extrêmement dures contre la population. Protestations massives, actions de grève et véritables révoltes montrent qu’une partie de plus en plus grande de la population n’est plus prête à accepter la logique de ce système. Mais quelle est l’alternative ? De quelle manière la lutte pour une société socialiste peut-elle à nouveau devenir une option concrète ? Chahid Gashir est resté quelques semaines en Tunisie et en livrera un rapport, Bart Vandersteene est porte-parole du PSL et formulera une alternative de lutte socialiste pour aujourd’hui, Donna Litzou est membre de l’organisation sœur du PSL en Grèce et témoignera de la lutte qui y prend place.

  • Namur: Réussite de la première soirée “Marx is back”

    À Namur, l’idée fut lancée il y a peu d’organiser des soirées publiques autour d’un fil rouge : “ Marx is Back”, soit une succession de conférences-débat sur des thèmes touchant les gens et destiné à montrer différentes facettes de l’actualité du marxisme. La première soirée de ce type avait pour titre “ La crise communautaire belge”, avec comme oratrice Anja Deschoenmaker. La soirée a rassemblé une trentaine de personnes extérieures au parti.

    Par Thomas (Namur)

    Nous avons commencé par une brève présentation du PSL, en touchant bien entendu les luttes actuelles comme l’opposition à l’AIP ou la grève à B-post. Ensuite, Anja a pris la parole durant une demi-heure au sujet de la question nationale et de la crise communautaire. C’était une bonne présentation, et les camarades de Namur la remercient beaucoup pour son travail et sa présence ce soir-là. Le débat qui a suivi a par moment été assez “chaud”, mais véritablement très intéressant. Il a été question de beaucoup de choses, notamment de l’enseignement et du plan dit “Robin des bois” de Dominique Simonet.

    La soirée s’est prolongée tard le soir, les membres de la section namuroise se déplaçant de table en table pour discuter autour d’un verre de mille sujets différents. Nous reverront très certainement plusieurs des personnes présentes lors d’une réunion de section du PSL ou pour la prochaine soirée publique que nous organiserons.

    Nous comptons en effet en organiser une bientôt, consacrée au processus révolutionnaire au Maghreb et au Moyen Orient.


    Marxisme et question nationale

    Lors du week-end "Socialisme 2011", différentes discussions seront consacrées à la question nationale, abordée sous différents aspects. Le samedi 12 mars, de 15h à 18h30, une commission abordera le marxisme et la question nationale. Le dimanche, le meeting central du matin (de 10h30 à midi) a pour titre Perspectives pour la lutte en Belgique et quelle attitude adopter envers la question communautaire Des syndicalistes régulièrement confrontés à la question communautaire viendront témoigner de leur attitude. Avec Levi Sollie (délégué à Bayer, Centrale Générale de la FGTB), Karim Brikci (délégué CGSP à l’hôpital public Brugmann à Bruxelles, où le personnel comme les patients sont des néerlandophones, des francophones ou ont une autre langue maternelle), Yves Capelle (délégué SETCA à Steria Benelux et membre de la section bilingue du SETCA-BHV), Wouter Gysen (délégué CGSP à la SNCB, où l’unité des deux côtés de la frontière linguistique est une condition cruciale pour pouvoir contrer les attaques de la direction contre le statut et les conditions de travail) et Anja Deschoemacker (membre du Bureau Exécutif du PSL et auteur de “La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire!’’). Enfin, une commission le dimance après lidi (de 13h à 15h30) aura pour thème la scission de velours de la Tchécoslovaquie, avec comme orateur Petr Jindra, l’un de nos camarades tchèques.


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