Tag: Bayer

  • Action de protestation à l’ambassade turque

    Ce vendredi 8 avril, une quinzaine de membres et de sympathisants du MAS-LSP se sont mobilisés pour se rendre devant l’ambassade turque afin de protester contre les pratiques scandaleuses d’une firme de contruction turque en Irlande. Cette firme y emploie des immigrés turcs payés 2euro 30 de l’heure pour un travail pouvant aller jusqu’à 90 heures par semaine.

    Après une demi heure, deux camarades ont été reçus par le vice-consul et ont pu expliquer notre action. Celui-ci a déclaré qu’il comprenait notre réaction, mais estimait tout de même qu’il fallait nous orienter vers l’ambassade irlandaise : c’est à l’Irlande de contrôler le respect de ses lois sociales. Au contraire, notre point de vue est de mettre la pression de plusieurs côtés. Des telles affaires s’appliquent non seulement à l’Irlande, mais à l’ensemble de la communauté internationale, et ce problème doit être résolu de manière internationale. C’est pourquoi nous demandons que le gouvernement Turc prenne ses distances par rapport à ces pratiques, qu’elles se passent en Irlande ou ailleurs. Le vice-consul a accepté la lettre de protestation du MAS-LSP et de la délégation de Bayer en promettant de l’envoyer aux instances compétantes

    Nos organisations soeurs ont mené des actions semblables aux ambassades turques dans leurs pays, et leurs rapports seront publiés sur ce site.

  • Bayer Anvers: Travailleurs illégaux chinois à des salaires de misère

    LE JOURNAL De Morgen a révélé que le site anversois du géant de la chimie Bayer recourait en toute illégalité à de la main d’oeuvre chinoise ; les Chinois suivent officiellement une formation qui doit les rendre opérationnels sur le site de Bayer à Shangaï.

    Eric Byl

    La multinationale Bayer est en train d’investir en Chine: elle vient ainsi de débourser 350 millions d’euros pour le site de Shangaï où une usine comparable à celle d’Anvers est en construction. En Chine, les travailleurs de la chimie gagneraient à peine plus d’1 euro de l’heure, ce qui est évidemment la principale raison pour laquelle Bayer investit en Chine. La direction a décidé de faire venir des travailleurs qualifiés de Chine pour qu’ils se familiarisent avec les méthodes de la Maison avant de retourner là-bas pour y organiser et diriger l’entreprise.

    La direction avait apparemment perdu de vue que le recours à de la main d’oeuvre chinoise (même partiellement à titre de formation) nécessite l’obtention d’un permis de travail et d’une carte de travail. En outre, les Chinois n’étaient pas rémunérés selon les normes belges mais selon les normes chinoises. Lors de leur séjour en Belgique, ils ne d’heures que les travailleurs belges. Le non-respect des dispositions légales est passible de lourdes amendes pour l’entreprise. Il est en effet inacceptable d’importer de la main d’oeuvre étrangère aux conditions de travail et de salaire du pays d’origine sous peine de mener à toutes sortes d’abus. Si c’est déjà partiellement possible au sein de l’UE, il n’en va pas de même pour des travailleurs d’un pays extérieur à l’UE.

    Le recours par Bayer à de la main d’oeuvre chinoise en Belgique a évidemment un double objectif. Il s’agit de hisser les travailleurs chinois (sous-payés) à un niveau de qualification suffisant d’une part, de faire pression sur les travailleurs d’ici d’autre part. Il va de soi que nombre de travailleurs de Bayer/ Anvers se posent des questions sur la venue de ces Chinois et craignent qu’une partie de la production du site d’Anvers soit délocalisée en Chine. La direction ne manquera d’ailleurs pas d’utiliser cet argument pour faire accepter des baisses de coût sur le plan des salaires ou du temps de travail. La révélation de ces faits dans De Morgen a eu ceci de positif que le secrétaire syndical du secteur concerné s’est élevé publiquement contre ces pratiques.

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