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Tag: austérité
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Chaos climatique, austérité, sexisme, précarité,… Transformer la colère en résistance anticapitaliste !
Avec 4 millions de participants et la jeunesse à l’avant plan, la 3e grève mondiale pour le climat à pris une ampleur historique le 20 septembre dernier. Certains pays ont connu des mobilisation de masse d’une ampleur inédite comme aux Etats-Unis, en Australie, en Allemagne,… Dans d’autres pays, le mouvement, qui s’est étendu comme un trainée de poudre à toute la planète, en est encore à ses balbutiements. A Bruxelles, la marche a réuni entre 15.000 et 20.000 participants. Si le mouvement des travailleurs embraye lui aussi et marque la lutte de son empreinte, ce qui peut être réalisé défie l’imagination.Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) est chaque année responsable d’environ 85% des émissions de CO2 dues à l’activité humaine. La conversion de l’ensemble du secteur aux énergies renouvelables est bloquée par les limites du capitalisme. Ce système repose sur la concurrence et la course aux profits au bénéfice des détenteurs des grands moyens de production. Ces grands patrons peuvent se donner une image éco-friendly, mais ils continuent d’aggraver la situation.
Les crises économique et climatique proviennent de l’ADN du capitalisme. Les effets de la grande récession de 2007-2008 se font encore sentir aujourd’hui, alors que la guerre commerciale et le Brexit font craindre le pire pour demain. Et si ce n’était que ça ! Les racines de la récession précédente sont toujours bien présentes, puisque les travailleurs ne bénéficient pas de l’ensemble des richesses qu’ils produisent. L’écart entre riches et pauvres n’a jamais été aussi grand. Les pertes des banques et des grandes entreprises ont été supporter par la collectivité, aggravant l’endettement public. A chaque fois, c’est à nous de payer.
De son côté, le gouvernement de droite de Charles Michel a orchestré un véritable hold up. Le saut d’index à déjà rapporter 12.5 milliards d’euros de diminution salariale aux patrons, 6 milliards d’euros ont été pillé dans les caisses de la sécurité sociale, les soins de santé ou le transport ferroviaire sont affamés. Mais les grandes entreprises n’ont jamais reçu autant de cadeaux: réductions de cotisations sociales, diminution de l’impôt des société, subsides publics, etc. Les autorités ont confisqué l’argent de la collectivité pour le transférer aux plus riches. Les inégalités atteignent des sommets. Aujourd’hui, après 10 années d’austérité, le déficit budgétaire cumulé de 2019 à 2024 avoisinera les 50 milliards d’euros ! On nous parlera de nouveaux sacrifices, des recettes qui aggraveront tant les problèmes de fin du mois que ceux de fin du monde.
Depuis 2010, les grandes entreprises privées ont augmenté massivement leur endettement en bénéficiant d’argent bon marché. Qu’en ont-elles fait ? L’ont-elles investi dans des investissements socialement utiles, dans la transition écologique, dans la création d’emplois décents, dans la lutte contre le changement climatique ? Pas du tout. Il s’en sont servit pour continuer à spéculer et distribuer des dividendes records aux actionnaires.Résistance !
Le potentiel de transformer le ras-le-bol en action existe. La mobilisation internationale des jeunes pour le climat l’a une nouvelle fois démontré. Les conséquences de l’austérité sur la pression au travail poussent déjà certains secteurs à entrer en lutte, à l’image des travailleurs de la santé. Une première vague de pertes d’emploi a touché le secteur privé en septembre (KBC, Punch Powertrain, Fnac, Match et Smatch, Lhoist), elle exige une riposte des travailleurs. Il nous faudra généraliser la résistance autour d’un projet de changement de société pour faire face aux multiples visages – économique, social et écologique – de la crise du système capitaliste, et ainsi avancer vers l’instauration d’une société débarrassée de l’exploitation, une société socialiste démocratique.
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L’austérité est-elle la seule option ?
La politique qui sera menée par le nouveau gouvernement est connue : une attaque kamikaze contre le mouvement organisé des travailleurs, des jeunes et tous ceux qui vivent d’un salaire ou d’une allocation. L’appauvrissement collectif et le recul social sont destinés à sauvegarder les profits et les privilèges d’une petite minorité.
Par Tim (Bruxelles), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste
Une chose doit être claire : c’est là tout ce qu’a à nous offrir le capitalisme moderne : des emplois précaires, des salaires qui fondent, une sécurité sociale déclinante et moins de sécurité tout court, tandis qu’une petite élite devient sans cesse plus riche. Ce système est complètement dépassé et est actuellement désespérément aux prises avec ses propres contradictions. Le futur gouvernement fédéral exprime tout cela de manière plus brutale, plus directe et plus provocante que ce à quoi nous avons été accoutumés ces 25 dernières années. Mais la politique menée est fondamentalement identique à celle que les autres partis établis – PS, SP.a et Ecolo compris – ont menée. Nous ne devons rien attendre de “l’opposition officielle” des soi-disant ‘‘progressistes’’.
L’absence de grands mouvements de lutte capables d’arracher de véritables victoires a eu des conséquences auprès des masses en termes d’apathie, d’incertitude et de manque de confiance envers la capacité de lutter. Certains préfèrent d’ores et déjà se résigner devant le déluge d’austérité. Mais rester assis à attendre les prochaines élections ne va strictement rien changer, et rien ne garantit que les plans austéritaires cesseront à ce moment-là.
La confiance dans la possibilité d’obtenir des victoires via la lutte collective contre le patronat et son gouvernement antisocial sera un facteur important pour déterminer jusqu’où les attaques seront prêtes à aller. Le gouvernement va tout d’abord tester le terrain avec quelques mesures bien définies, comme c’est le cas en Flandre avec la hausse des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur. Si aucune réaction ne se fait sentir, alors les attaques seront plus régulières et plus brutales. Nous avons beaucoup à apprendre de l’Italie, de l’Irlande, de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce. Là-bas, le patronat et ses laquais politiques ont largement démontré qu’ils ne connaissent aucune limite.
Chaque acte de résistance rendra la tâche plus difficile au gouvernement et lui fera réfléchir avant de passer à la manoeuvre suivante. Nous devons répondre à chaque offensive par une résistance déterminée, à chaque provocation par une action collective tenace. Mais il faudra aller au-delà en unifiant l’ensemble des mouvements de résistance et des organisations militantes en un front uni de la résistance sociale.
La manière dont ce front devra être construit dépendra bien évidemment de la dynamique de la lutte. Mais il faudra de toute façon que ce soit une plateforme au sein de laquelle différents organisations et mouvements combatifs puissent se retrouver et discuter ensemble des tactiques, de la stratégie, du programme et de l’articulation de ces divers mouvements pour se renforcer les uns les autres.
Avec ses élus, le PTB peut jouer un rôle très important dans ce cadre. Ce front de résistance doit avoir une attitude ouverte envers les délégations, secteurs, voire centrales syndicales qui se déclareront prêtes à rompre avec cette idée de l’inévitable austérité, à lutter contre l’appauvrissement collectif et qui voudront jouer un rôle dans la construction de ce front de résistance.
Pour le PSL, ce front de résistance doit constituer la première étape vers la création de ce qui pourrait constituer après quelques années un nouveau parti des travailleurs : une organisation politique et démocratique large, au sein de laquelle les partis de gauche déjà existants, les organisations syndicales et les autres mouvements sociaux qui luttent sur leur propre terrain contre les conséquences de la crise de ce système, pourront se retrouver et discuter de l’organisation de la lutte et d’une alternative à l’austérité. Pour le PSL, cette alternative est clairement le socialisme démocratique, un système où les immenses richesses de la société seront collectivisées et démocratiquement gérées dans le but de satisfaire
les besoins de tout un chacun.Mais entre-temps, les militants du PSL, partout où ils sont actifs, joueront un rôle dans le mouvement de lutte qui va apparaître. Nous interviendrons sur les piquets de grève, dans les manifestations et dans les actions avec notre programme, nos analyses et perspectives, et là où nous en avons les forces, participerons activement à la construction du mouvement.
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Le programme du prochain gouvernement: pauvreté et misère pour les 99%
Bâtissons un front de résistance contre l’austérité !
Pour la première fois en Belgique, s’organise, fin du mois, des élections simultanées au niveau européen, fédéral et régional. C’est l’occasion rêvée pour les politiciens en campagne de nous promettre monts et merveilles. Ils sont prêts à n’importe quel mensonge. Ainsi, le PS prétend qu’il a permis l’instauration de la sécurité sociale, alors que c’est grâce aux masses en lutte que nous avons pu obtenir cet acquis. Écolo, de son côté, nous annonce qu’il va sauver l’enseignement tout en votant, lui aussi, l’austérité.
Par Emily (Namur)
Leurs énormités n’ont pratiquement pas de limites. Mais n’oublions pas que les partis établis admettaient de manière unanime la nécessité de coupes budgétaire – étiquetées sous le sigle d’austérité, de rigueur, de ‘‘courage politique’’ ou de ‘‘dirty work’’ (c’est selon) – en prétextant qu’il s’agit d’être ‘‘responsable’’.
Responsables, les politiciens traditionnels, vis-à-vis de qui ? … des 1%
Leur sentiment de responsabilité s’exprime envers les banques et la Troïka et non à l’égard de ceux qui les élisent – ou alors, pour ce qui concerne une infime minorité de super riches pour qui la crise n’est qu’une douce averse qui arrose et fait grandir leurs plants de profits. Telle une bande de cowboys à la solde du grand patronat, les politiques auront, après le 25 mai, cinq ans devant eux pour partir à la conquête des acquis que notre classe, celle des jeunes, des travailleurs et des allocataires sociaux, a obtenu de dures luttes. Au vu de ce qui a déjà été réalisé dans un contexte où les élections n’étaient jamais loin, cinq ans de politiques anti-sociales pourraient s’avérer cataclysmiques. Malgré cela, ils continueront à justifier leurs actions comme ils le peuvent, en avançant qu’ils n’ont pas le choix.
Ils ont choisi leur camp !
Ces dernières années, on nous a rabâchés aux oreilles que chacun doit faire des efforts : vaste fumisterie ! Ceux-là mêmes qui prétendent ne pas avoir le choix ont pourtant bien choisi leur camp.
Ainsi, les mesures de ‘‘rigueur’’ prises durant la dernière législature s’élèvent à 21 milliards d’euros de coupes dans tous les secteurs. Le dernier gouvernement a également décidé d’évincer 55.000 personnes du chômage dans un contexte de grave pénurie d’emploi (il y a 15 fois plus de chercheurs d’emplois que d’offres). La rigueur, aussi douce soit-elle sur le papier, met aujourd’hui 1,5 million de Belges dans le risque de sombrer dans la pauvreté.À côté de cela, les patrons d’entreprise publique ont osé se plaindre de la limitation de leur salaire à quelque 290.000 euros par an. Au final, la limite a été fixée à 650.000 euros, mais la nouvelle patronne de Belgacom, Dominique Leroy, pourrait voir ce montant dépasser les 800.000 euros par an avec les divers avantages… Dans le privé, le grand patronat et les gros actionnaires poussent pour plus de déduction fiscale et se plaignent de la charge que représentent nos salaires. Ceci malgré qu’en 2011 (selon le baromètre socio-économique 2014 de la FGTB), les entreprises non-financières aient arrosé leurs actionnaires de 11,3 milliards d’euros de dividendes supplémentaires. Et parallèlement à cela, elles recevaient 9,71 milliards d’euros de plus de soutien de la part de l’État, sous forme de réduction de charges (intérêts notionnels, etc.) et de subsides salariaux.
Les mesures vis-à-vis des plus riches ne peuvent pas être mises en balance face aux économies budgétaires imposées par les partis établis sur le dos de plus de 99% de la population. Des choix, ils en ont fait et ils ne deviendront que plus tranchés et tranchant après les élections. À nous de faire le nôtre et surtout d’agir en conséquence.
Devant ce tsunami d’austérité qui pourrait nous assaillir comme jamais auparavant, il est plus que temps de nous organiser. Plus que tenir nos positions, il devient indispensable de lutter pour aller de l’avant. Dans ce but, il est nécessaire que l’ensemble des forces de gauche travaille main dans la main une fois les élections passées et que chaque militant participe à la construction d’un rapport de force qui nous soit favorable, un front de résistance face à l’austérité.
Nous sommes dans une guerre de classes de plus en plus ouverte. Pour gagner, il nous faut des mots d’ordre combatifs, accompagnés d’un plan d’action qui puisse massivement nous mobiliser pour des actions suivies (manifestations, grèves…). De la sorte, nos objectifs ne resteront pas lettre morte. Organisons-nous et luttons pour obtenir des victoires, ensemble nous pouvons l’emporter!
Pour un front commun de résistance contre l’austérité !
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“Notre travail, c’est déjà une lutte au quotidien, on était prête à résister!”
Débat sur la lutte des travailleuses grecques du secteur du nettoyage organisé par Syriza-Belgique
Par Marisa et Maud (Bruxelles)
Ce 5 avril 2014, au lendemain de l’euro-manifestation, Syriza-Belgique organisait à Bruxelles un débat autour de l’action entreprises par les travailleuses grecques du secteur du nettoyage mises en disponibilité par le Ministère des Finances, une lutte menée avec détermination depuis huit longs mois pour récupérer leur emploi. Ces travailleuses sont organisées en un comité d’actions spontané, elles sont peu voire pas du tout soutenues par le syndicat et assurent une présence quotidienne devant la caisse d’impôts d’Athènes pour y réclamer l’emploi dont l’État grec les a privées pour servir les diktats de la Troïka.
En effet, l’Europe impose à la Grèce de licencier un certain pourcentage de travailleurs du secteur public à titre d’ « assainissement ». Ce cas précis illustre bien toutes les contradictions du système capitaliste. En vue de satisfaire les exigences d’austérité au niveau des services publics, les travailleuses en place sont mises en disponibilité et seront officiellement licenciées au mois de mai pour être remplacées par des travailleuses du secteur privé, certes moins bien payées qu’elles mais, au final, l’opération coûtera plus cher à la communauté à cause de l’interférence d’une entreprise de sous-traitance et aussi, dans une moindre mesure, du fait que les travailleuses licenciées n’ont, à présent, plus les moyens de payer leurs impôts.
Les travailleuses en poste au service de nettoyage du Ministère des Finances semblaient la cible toute trouvée. Ce service était, en effet, composé exclusivement de femmes, toutes âgées de plus de 50 ans et dont on pouvait imaginer qu’elles n’opposeraient aucune résistance à leur licenciement. Grave erreur ! Malgré la violente répression dont la police a fait preuve face à leurs actions, blessant certaines d’entre elles, elles sont plus que jamais déterminées à poursuivre la lutte. Elles souhaitent servir d’exemple à leurs concitoyens qui sont tous dans une situation qu’on pourrait qualifier de guerre économique ou de mort à petit feu. Le taux de chômage en Grèce atteint les 27%, pour les femmes, c’est du 62.8%. Le nombre de suicides a d’ailleurs explosé : on en dénombre 7.000 depuis le début de la crise, l’équivalent de la disparition d’une petite ville.
Le combat exemplaire de ce groupe de femmes de ménage est maintenant connu dans tout le pays et elles ont réussi à fédérer autour d’elles des travailleurs d’autres secteurs – qu’ils soient déjà licenciés ou encore en service – comme, par exemple, le personnel de garderie au sein des écoles, des professeurs mais aussi des syndicalistes du métal qui ont mené une grève de huit mois et elles reçoivent beaucoup de soutien d’une manière générale. La lutte des travailleurs de la télévision publique qui continuent à émettre sur internet leur sert de motivation aussi.
C’est à la fin du mois d’août 2013, à l’annonce de leur licenciement, que le comité d’actions s’est spontanément constitué, lors d’une assemblée après un appel aux volontaires.
C’est donc les travailleuses elles-mêmes, avec le soutien de la campagne « Solidarity for All » (www.solidarity4all.gr) qui, depuis septembre 2013, organisent des actions de protestation quotidiennes devant le Ministère des Finances à Athènes pour revendiquer leur droit au travail, à la sécurité sociale et à leurs pensions. Tout ce dont elles ont été privées au nom de l’austérité.
Au cours du débat avec la salle, l’énorme exode de la jeunesse que connaît le pays actuellement a été mis, à plusieurs reprises, en parallèle avec l’immigration massive de la population grecque dans les années 1950. Plusieurs personnes ont pu témoigner de la misère et de la forme d’esclavage dans lesquelles se trouvaient les travailleurs grecs immigrés à cette époque. Il a aussi été souligné que la fuite des jeunes Grecs à l’étranger fait l’affaire de l’establishment puisqu’étant hors du pays, ils sont privés de leur droit du vote alors qu’ils pourraient constituer une menace à la réélection des politiciens en place. Plusieurs participants espéraient que les jeunes tirent les leçons enseignées par l’Histoire et témoignaient d’une forme de désillusion de la jeunesse à ce stade face au manque de perspectives et à l’énorme répression des mobilisations. Cependant, elles rappelaient aussi que la jeunesse a mené plusieurs combats importants auparavant contre les privatisations dans l’enseignement et pourraient très vite se remobiliser.Il a été aussi mis en avant comment la profondeur de la crise et l’austérité sauvage ont polarisé la société grecque. Un des résultats a été la montée d’Aube Dorée, responsable d’attaques brutales contre immigrants et activistes de gauche et encore troisième force politique du pays. Les travailleuses à la tribune regrettaient le sort de Mamadou Ba, présent dans l’assemblée, et lui ont réaffirmé leur solidarité. Il s’agit de ce jeune militant antifasciste immigré guinéen contraint de quitter la Grèce après avoir subi une terrible attaque d’Aube Dorée. Cela montre la nécessité urgente d’élargir le mouvement antifasciste jusqu’à présent mené par des organisations comme Xekinima (section grecque du CIO), quelques composantes de Syriza et Antarsya, organisations antiracistes et d’autres activistes non-organisés.
Il a été rappelé à plusieurs reprises que la Grèce sert de laboratoire à l’Europe et que des recettes identiques sont utilisées dans d’autres pays pour casser les mouvements de contestation et se constituer une réserve de main-d’œuvre très bon marché. Qu’il est important d’en prendre conscience et de résister ensemble par-delà les frontières contre une Europe dont les travailleurs ne veulent pas et dont ils sont les victimes.
L’une des travailleuses en lutte a conclu la rencontre en rappelant qu’il sera important de se souvenir de quelle Europe nous souhaitons au moment de voter le 25 mai prochain, qu’un gouvernement qui applique l’austérité n’est pas acceptable et qu’il faut que la Grèce, berceau de la démocratie, fasse tout pour la faire revenir cette démocratie qui aujourd’hui, n’est plus là !
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Communes : ça va faire (encore plus) mal
‘‘La situation financière des communes wallonnes ne fait que s’aggraver et on peut craindre de nouveaux licenciements’’ affirmait en octobre dernier Jacques Gobert, le président de l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW). Il n’avait pas tort. Ces derniers mois, près de 1.700 emplois ont été perdus dans les communes wallonnes uniquement, sans parler du personnel parti à la retraite sans être remplacé. Et encore n’est-ce là qu’un léger avant-goût de ce qui s’apprête à nous tomber dessus.
A l’époque, Louise-Marie Bataille (secrétaire-générale de l’UVCW) expliquait que les communes avaient ‘‘sonné le tocsin pour les budgets 2013. Avec le budget 2014, certains sonnent le glas’’. Et pour la suite ? Les estimations varient du très pénible à l’insupportable. Selon l’UVCW, 6.500 postes n’existeraient plus d’ici 2020. Mais pour Claude Eerdekens, le bourgmestre (PS) d’Andenne (commune où une quinzaine de travailleurs ont récemment été licenciés) “D’ici à 2018 on peut s’attendre à près de 30.000 licenciements au sein du personnel des communes wallonnes. Elles vont droit à la banqueroute.’’
Il poursuit : ‘‘Je ne vois pas de solution, tout le monde se tait parce que les élections arrivent mais il faudra en parler tôt ou tard.’’Les communes expliquent ces difficultés par le paiement des cotisations patronales pensions, par la politique ‘‘d’activation des chômeurs’’ qui fait retomber sur les budgets des CPAS les exclus des allocations de chômage (et oui, grande nouvelle, les chômeurs exclut ne trouvent pas miraculeusement un emploi…), la réforme des services d’incendies et
la ‘‘diminution des recettes’’ (en ne parlant pas beaucoup du manque de moyens consécutifs à la débâcle du Holding Communal dans le sillage du Titanic Dexia…).De nombreux bourgmestre accusent les autres niveaux de pouvoir de faire reporter sur les communes diverses compétences sans que les moyens financiers adéquats ne suivent. C’est vrai, mais l’argument est bien hypocrite dès lors que nous prenons en considération le fait que ce sont les mêmes partis qui se retrouvent aux différents niveaux de pouvoir… Concernant les pensions, là aussi les communes éludent leurs responsabilités : ces dernières décennies, elles ont systématiquement remplacé le personnel statutaire par des contractuels, des faux statuts ou de l’intérim. Résultat : moins de fonctionnaires statutaires pour contribuer aux pensions de leurs anciens collègues.
Si les autorités communales étaient sérieuses, elles introduiraient des budgets déficitaires, refuseraient de participer à la politique d’austérité et lanceraient une campagne conjointe destinée à pousser les autorités fédérales et régionales à aller chercher les moyens nécessaires pour répondre aux besoins de la population et du personnel communal chez les spéculateurs et les multinationales. Les politiciens de l’establishement ne le feront pas, nous n’arracherons une telle politique que par une lutte commune du personnel communal et de la population.
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Tous ensemble contre l’austérité!
Ce vendredi 4 avril 2014, des dizaines de milliers de travailleurs et de jeunes ont défilé dans les rues de Bruxelles pour dénoncer la politique de l’ UE . L’austérité imposée à la population partout et à tous les niveaux de pouvoir était la cible des manifestants. Des délégations de quasi tous les pays de l’UE étaient présents pour marcher sur le quartier européen.
=> Reportage photos du Collectif Krasnyi
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Préparons un front de résistance!
N’encaissons pas l’austérité sans réagir
Par Nicolas Croes
‘‘La reprise gagne du terrain en Europe’’ affirmait fin février le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn. Vous l’avez remarqué vous ? Nous non plus ! Chaque année, des milliers de personnes sont foutues à la porte des entreprises. Arrivés sur le ‘‘marché de l’emploi’’, les jeunes doivent quasi littéralement se battre pour décrocher un job, le plus souvent précaire et temporaire. C’est ça le goût de la reprise ? Non, ce sera encore pire !
‘‘Le pire de la crise est peut-être derrière nous, mais ce n’est en rien une invitation à se montrer complaisant, étant donné que la reprise est toujours modeste. Pour la rendre plus forte et créer plus d’emplois, nous devons maintenir le cap des réformes économiques’’, précisait de suite Olli Rehn. La Commission Européenne veut des mesures d’austérité, encore des mesures d’austérité, toujours plus de mesures d’austérité. La seule perspective que cette logique nous réserve, c’est celle d’une vie de sacrifice afin d’engraisser cette élite au sommet de la société qui est la seule à bénéficier d’une ‘‘reprise économique’’… alors que c’est elle qui est responsable de la crise !
Chez nous, les prochains gouvernements – quelle que soit leur composition – auront devant eux quatre années libres de toute échéance électorale pour pouvoir y aller franco. C’est certain, l’avalanche d’austérité n’a encore fait que commencer.
Le 10 mars dernier, des milliers de personnes ont participé aux actions syndicales tenues simultanément dans plusieurs villes pour s’opposer aux mesures de limitation des allocations d’insertion. Si cette journée peut être considérée comme une réussite, c’est encore insuffisant pour faire reculer le gouvernement, sans parler des attaques antisociales encore à venir. Evitons à tout prix que cette journée n’ait eu pour seul effet que d’avoir laissé échapper un peu de vapeur de la colère sociale !
Nous avons une occasion à saisir avec la manifestation de la Confédération Européenne des Syndicats du 4 avril. Cela a permis d’avoir une nouvelle date de mobilisation peu de temps après le 10 mars, même s’il est à déplorer que cette date n’ait pas été mise en avant comme prochain pas de la lutte lors de tous les rassemblements.
C’est pourtant la seule manière d’avancer et de construire un rapport de forces : avoir un plan d’action destiné à informer et à mobiliser pour organiser des actions provinciales et/ou sectorielles successives, avec des grèves pour construire la confiance et le soutien vers une grève générale et, si nécessaire, plusieurs grèves générales. Voilà qui serait enfin de nature à faire rentrer dans leurs gorges les paroles méprisantes qu’ont les patrons lorsqu’ils jettent un œil sur les promenades syndicales sans lendemain qui défilent dans les rues de la capitale.
Discutons dès à présent de la suite du combat après le 4 avril. Nous avons à nous préparer pour des confrontations de classes inédites depuis des générations. Une fois les élections finies, le camp de la résistance sociale aura une priorité : celle de s’unir et de construire un large front de résistance contre la casse sociale. Préparons-nous à agir sur le terrain pour disposer du meilleur rapport de force.
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5 ans de crise et de bains de sang sociaux
En Europe
– 121 millions d’Européens vivent sous le seuil de pauvreté
– Plus de 26 millions d’Européens sont sans emploi (10 millions de plus qu’en 2008)
– 7,5 millions de jeunes ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ou de formation
– Depuis 2009, les salaires réels ont diminué dans 18 des 28 États membres de l’Union européenne (-23% en Grèce, -12% en Hongrie, -6% en Espagne et au Portugal, -4% aux Pays-Bas et au Royaume-Uni,…)En Belgique
– Le 1% des personnes les plus riches de Belgique possède autant que les 60% des plus pauvres !
– Plus d’une personne sur sept (15,3%) vit sous le seuil de pauvreté
– Ces 5 dernières années, le nombre de personnes bénéficiant du revenu d’intégration sociale (RIS) du CPAS a explosé de 19% (23,5% à Bruxelles et 23% en Wallonie)
– 600.000 personnes sont actuellement sans emploi
– Durant les neuf premiers mois de l’année 2013, 7691 travailleurs ont été concernés par des licenciements collectifs. C’est un record, et une hausse de 18,7? % par rapport à la même période en 2012. -
20 mars : Manifestation antifasciste à Anvers
Par Mathias (Anvers)
Le jeudi 20 mars prochain, les Étudiants Nationalistes (NSV) tiendront leur annuelle marche de la haine, cette fois-ci à Anvers. Le NSV, une organisation étudiante d’extrême droite, est coutumier des insultes racistes, de la violence et des idéaux fascistes. Chaque année, la contre-manifestation est le plus grand événement antifasciste de Belgique.
Reconnaissons-le, le NSV n’a jamais cherché à cacher être d’extrême droite. L’an dernier encore, le NSV avait organisé une conférence internationale avec un orateur de Casa Pound (organisation autoproclamée héritière du fascisme italien). La liste des orateurs fascistes et néo-nazis, aux activités du NSV est toujours impressionnante, et le parti néonazi grec Aube Dorée peut compter sur une grande sympathie de la part de ses membres. Nous voilà prévenus.
Cependant, nous ne pouvons nous en prendre à l’extrême droite sans dénoncer avec ardeur la responsabilité des partis traditionnels, qui recourent à la tactique du ‘‘diviser pour régner’’ afin d’instaurer leurs politiques d’austérité en divisant la résistance. Les Flamands sont montés contre les Wallons, les Belges contre les immigrés, les travailleurs contre les chômeurs, les seniors contre les jeunes, etc. À Anvers, les choses arrivent jusqu’au point où le bras droit de Bart De Wever, Liesbeth Homans, déclare que ‘‘le racisme est une notion relative (…) surtout utilisée pour excuser ses échecs personnels’’. La croissance du FN en France est un avertissement à ne pas prendre à la légère.
Un seul mot contre l’austérité : Résistance
À travers l’Europe, les travailleurs et la jeunesse sont aux prises avec un puissant rouleau compresseur néolibéral. Les conséquences, déjà horribles, ne font que s’aggraver : le taux de chômage dans la zone euro s’élève maintenant à 24,4%, 120 millions d’Européens risquent de sombrer dans la pauvreté et, partout, les services publics et sociaux sont démolis. En Grèce, la malaria est même de retour, après avoir été éradiquée du pays en 1974. Ce désastre social et économique constitue un terrain fertile pour la droite populiste et l’extrême droite. Pour les immigrés, les homosexuels et les militants de gauche, l’émergence de partis tels qu’Aube Dorée en Grèce représente un danger bien réel : ce parti néo-nazi recourt à une violence sanglante qui a déjà conduit à des meurtres.
Quant à ceux qui s’élèvent contre l’austérité, à la base de la croissance de la misère sociale et des réactionnaires de tous poils, la répression leur fait face. Il n’y a rien d’autre à attendre de la part de responsables politiques incapables de trouver des réponses aux problèmes sociaux. En Belgique, tous les partis traditionnels soutiennent le principe des Sanctions Administratives Communales (SAC), qui criminalise la jeunesse et qui a déjà été utilisé pour frapper avec de lourdes amendes des manifestants. Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) soutiennent la campagne STOP-S.A.C. pour l’abolition des amendes S.A.C. (www.StopSAC.be)
Pour une manifestation antifasciste non-violente !
Pour une alternative sociale !
L’extrême droite profite de la crise, mais n’a aucune solution pour en sortir. Elle ne fait que dévier l’attention des véritables responsables du marasme dans lequel est plongée notre société. Elle protège cette élite qui contrôle l’économie et la fait fonctionner dans le seul but de satisfaire sa cupidité. Se battre contre le fascisme et le racisme signifie également de s’en prendre à ce qui les alimente. Concrètement, cela veut dire de lutter contre le capitalisme et pour un autre projet de société : pour une société socialiste démocratique.
Rejoignez Étudiants de Gauche Actifs et la campagne antifasciste flamande Blokbuster, manifestez avec nous le 20 mars prochain contre le NSV et l’extrême droite.
Rendez-vous le 20 mars 19h00, gare d’Anvers-Berchem
- Pas de reconnaissance du cercle étudiant fasciste NSV à l’Université d’Anvers !
- Non aux Sanctions Administratives Communales et à la criminalisation de la jeunesse !
- Organisons l’opposition aux politiques antisociales, à Anvers et ailleurs !
- Des emplois, pas de racisme ! Pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous !
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85 riches possèdent autant que la moitié de l’Humanité !
Tract des Etudiants de Gauche Actifs (EGA)
La voilà, la réalité du système capitaliste. Non, ce n’est pas la crise pour tout le monde. Les plus riches s’enrichissent pendant que nous – la classe des jeunes, des travailleurs et des allocataires sociaux – voyons nos conditions de vie se dégrader et nos conquêtes sociales se faire détricoter sous nos yeux. Revendiquons un présent et un avenir!
Pour un refinancement de l’enseignement et de l’ensemble des services publics!
Du maternel au supérieur, les pénuries se font constamment plus ressentir dans l’enseignement : classes bondées, profs surchargés, matériel de mauvaise qualité, locaux insalubres, coûts supplémentaires à tout-va, etc. Cette situation n’a malheureusement rien d’étonnant lorsque l’on sait que, sous le capitalisme, l’objectif de l’enseignement est de former de futurs travailleurs dociles. Dans ce cadre, pas besoin de donner une formation large et de qualité ou d’offrir des chances égales à chacun… Exigeons le droit d’étudier dans de bonnes conditions!
Des emplois décents pour tous!Selon une enquête d’Adecco, il faut en moyenne 8,9 mois pour trouver un emploi après ses études. Et quel emploi ? Précaire, sous-payés, et bien souvent pas dans son domaine. Ainsi, 22,4% des jeunes de moins de 25 ans sont sans emploi. Et début 2015, plus de 50.000 personnes vont perdre leurs allocations d’insertion, une bonne partie d’entre eux seront des jeunes. Revendiquons un partage du temps de travail entre tous : 32h par semaine, sans perte de salaire, avec embauche compensatoire et diminution des cadences !
Comment s’organiser ?
Face à cette pénurie organisée, des germes de résistance se développent un peu partout, et ne demandent qu’à grandir, à s’épanouir et à s’étendre. Dans chaque ville, des écoles et universités expérimentent les assemblées générales, les grèves étudiantes, les arrêts de travail du personnel, etc. comme instrument de lutte. Les étudiants et les travailleurs dénoncent les mauvaises conditions d’étude et de travail et veulent être un exemple de lutte. Avec les Étudiants de Gauche Actifs, nous participons et organisons ces luttes.
Mais s’opposer à cette logique du système capitaliste signifie de s’exposer à la répression. Et l’arsenal belge s’élargit, avec les coups de matraque pour les étudiants en lutte à l’ULB ou ces Sanctions Administratives Communales (S.A.C.) arbitraires qui pullulent un peu partout, et en particulier en Flandre et à Bruxelles, en s’attaquant particulièrement aux jeunes qui occupent l’espace public. Nous ne l’acceptons pas!
Organisons-nous, canalisons l’énergie combative de la jeunesse et dirigeons-là contre ceux qui nous ont placés dans cette situation : le gouvernement à la solde du patronat et des grands actionnaires. Le capitalisme ne crée que misère, discriminations et répression, il n’a aucun avenir à nous proposer.Construisons un outil de lutte et renversons le capitalisme! Bâtissons une société différente, dans laquelle chacun aurait la possibilité d’étudier et d’avoir un boulot décent, où le racisme, l’homophobie et le sexisme seraient abolis ; une société dans laquelle une réelle attention serait portée aux questions environnementales et où les intérêts de la majorité ne seraient plus étouffés par l’avidité d’une infime minorité. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.
Ne nous regarde pas, rejoins-nous !
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MON CORPS, MON CHOIX!
« Sous le capitalisme, tout devient marchandise », disait Karl Marx. Médias, pubs, clips vidéo, affiches de soirées
étudiantes : tous utilisent le corps des femmes et l’hyper-sexualisation pour vendre n’importe quoi. Le phénomène Miley Cyrus constitue ainsi un bon exemple du profit que l’industrie musicale se fait en utilisant le sexisme.Quels dangers?
Tout d’abord, le sexisme divise les hommes et les femmes et les mets en concurrence. Sur le marché du travail belge, diverses études ont démontré que les femmes gagnent, en moyenne, de 20 à 25% de moins que leurs camarades masculins. Ensuite, utiliser la femme comme outil de marketing et de désir, c’est avant tout la considérer comme un objet. Refusons qu’on nous utilise comme des marionnettes au profit
de la classe dominante ! Nous devons en finir avec le diktat du marché ! Avec la crise, l’austérité, le manque de jobs étudiants et les loyers élevés, les étudiants plus pauvres se retrouvent parfois contraints de vendre leur corps pour se faire de l’argent rapidement.Enfin, dans une société sexiste, la femme ne dispose pas d’une réelle liberté. Il faut être sexy pour se montrer moderne et libérée, mais pas trop non plus! En effet, en cas de harcèlement ou d’agression (chaque semaine, une plainte pour un viol commis au sein d’une école est déposée en Belgique), la victime est généralement accusée de n’avoir pas fait tout ce qu’il fallait pour l’éviter. Nous n’acceptons pas cette logique! Les femmes doivent évidemment avoir le droit de s’exprimer librement dans tous les domaines, en ce compris d’un point de vue sexuel.
Qui sont les responsables?
Les hommes? NON! Leur nature n’est pas celle d’un prédateur ou d’un obsédé, même si la société nous les présente comme tels. Rien de tout cela n’est biologique, c’est une construction sociale. Qui alors? Le sexisme ne profite qu’à 1% de la population: les super-riches que l’on appelle les capitalistes. C’est un outil qui leur rapporte plein de fric et qui leur permet de nous diviser
pour mieux nous dominer.Non, il n’y a pas d’opposition d’intérêt au sein d’une même classe sociale : hommes et femmes, même combat! La lutte contre le sexisme est dès lors indissociable de la lutte contre le capitalisme! Ne nous laissons pas diviser, organisons-nous et battons-nous pour une société qui ne soit pas basée sur les profits de quelques-uns, mais sur la satisfaction des besoins de la majorité sociale, c’est ce que nous appelons une société socialiste démocratique dans laquelle chacun et chacune pourraient s’épanouir.
Rejoins-nous et participe à la manifestation Pro-choix, contre les anti-avortement «pro-life» fin mars!
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Manifestation antifasciste contre le NSV: Des emplois, pas de racisme!
Le jeudi 20 mars, le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, l’organisation jeune officieuse du Vlaams Belang) organise sa manifestation annuelle de la haine, à Anvers cette année. Le NSV est une organisation d’extrême-droite qui n’hésite pas à montrer son discours raciste ni son idéologie ouvertement fasciste.
Pas de quartier pour les fachos
Le NSV n’a jamais caché son caractère d’extrême-droite. En 2013, ils ont organisés une rencontre internationale avec comme orateur, entre autres, Casa Pound, l’héritier autoproclamé du fascisme italien. La liste des orateurs fascistes et néo-nazis dans les activités du NSV et impressionnante. Un parti comme Aube Dorée peut compter sur la sympathie du NSV.
Pour imposer leur politique d’austérité, les partis traditionnels utilisent la tactique du diviser pour mieux régner. Flamands contre Wallons, allochtones contre autochtones, vieux contre jeunes… La rhétorique d e la N-VA à Anvers, où Liesbeth Homans (bras droit de Bart De Wever) rejette l’origine du racisme sur les immigrés eux-mêmes, ouvrant la voie aux idées racistes de l’extrême-droite. Le renouveau du Front National en France est aussi un sérieux avertissement.
Stop à la politique d’austérité !
Les jeunes et les travailleurs subissent aujourd’hui la mainmise néolibérale à travers toute l’Europe. Les conséquences sont catastrophiques : le chômage des jeunes dans la zone-euro touche les 24,4%, 120 millions d’européens risquent de tomber dans la pauvreté et la qualité de vie chute pour tout le monde. En Grèce, il y a un retour de la Malaria qu’on avait plus vu depuis 1974 dans le pays. Ce désastre économique et social constitue un terreau fantastique pour l’extrême-droite et les populistes.
La montée des partis comme Aube Dorée en Grèce représente un grand danger pour les migrants, les LGBT et les activistes de gauche. Cette organisation a déjà commencé les actes de violences, donc des meurtres.
Pour une alternative sociale
L’extrême-droite n’a aucune réponse à la crise. Elle détourne l’attention des véritables responsables des problèmes actuels : le 1% des plus riches qui contrôlent l’économie et ne se soucient que de la rentré de profit. Pour lutter contre le fascisme et le racisme, il faut s’attaquer à la base sociale de l’extrême-droite. Cela veut dire qu’il faut combattre le capitalisme et pour une alternative à la politique
d’austérité. Rejoins EGA et Blokbuster et manifeste le 20 mars contre le NSV.AGENDA
Di 9 mars – Bxl : manif anti-nucléaire.
Ve 15 mars -Bxl : Manif STOP-Répression
Di 16 mars – Liège – Vottem : Manif contre le centre fermé
Je 20 mars 19h – Anvers : Manif anti-fasciste contre le NSV
Fin Mars , Bxl : Manif Pro-Choix
Sa 17 mai – Bxl : Belgian Gay Pride
Sa 24 mai – Bxl : March against Monsanto
Sa 3 mai 13h Bxl : Socialisme 2014 Journée de débat
CAMP D’ÉTÉ Du 3 au 6 juillet – Zutendaal, Genk : Camp d’été : 4 jours de discussions sur une série de thèmes tels que des questions internationales et nationales, le marxisme, nos campagnes contre le sexisme, le racisme, etc. À côté de cela, nous prendrons aussi du temps pour nous détendre autour, entre autres, d’un film et d’un grand BBQ suivi d’une soirée.
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REJOINS EGA! Prends contact avec le groupe EGA de ta région pour connaître toutes les actions près de chez toi. Rejoins-nous et construisons ensemble un outil de lutte avec lequel nous bâtirons une société différente, une société socialiste.
• Via cette adresse e-mail : « ega@socialisme.be »
• Via SMS : « Membre EGA, nom et ville » au +32 (0) 483 04 22 08
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Choisir entre l’ultra-libéralisme de la N-VA et le néo-libéralisme du PS?
Tous les partis traditionnels acceptent la destruction des conquêtes sociales, leurs désaccords ne portent que sur des nuances
Penchons-nous un instant sur de récentes propositions des sociaux-démocrates. Le SP.a est sorti avec des mesures comme le chèque-travail pour les demandeurs d’emploi et le calcul de la pension sur une carrière encore plus longue. Des mesures en réalité antisociales, des cadeaux au patronat que les ‘socialistes’ flamands ont à peine daigné emballer d’une rhétorique de gauche.
Par Stéphane Delcros, éditorial de l’édition de février de Lutte Socialiste
De son côté, le PS a parlé d’une taxe sur les gros propriétaires, avançant l’idée de taxer les gros revenus des loyers. Une mesurette en réalité, pas même sociale car les propriétaires compenseraient par une hausse des loyers. Le PS sait d’ailleurs très bien que personne ne le suivra sur ce point. De tels effets d’annonce qui n’engagent à rien, nous en verrons beaucoup ces 4 prochains mois.
Tous les autres partis semblent devoir se positionner vis-à-vis des ‘extrêmes’: la N-VA et le PS. La première veut saigner à blanc les travailleurs et leurs familles, en usant qui plus est d’une rhétorique ‘antisocialiste’. Le PS ne peut que la remercier pour cette double attention qui lui offre la possibilité d’éviter que la campagne tourne autour des 21 milliards d’euros d’austérité du gouvernement Di Rupo.
Sur les 69 dernières années, depuis la Seconde Guerre Mondiale, la social-démocratie belge fête cette année son demi-siècle de gouvernement (discontinu). 50 ans, dont la moitié non stop (de 1988 à aujourd’hui), durant lesquelles la politique néolibérale a été appliquée, celle-là même qui a poussé de plus en plus de gens, dégoûtés, vers des ‘alternatives anti-establishment traditionnel’ comme la N-VA.
Au fil du temps, alors que le soutien aux autres s’effritait pour avoir trop représenté le néo-libéralisme, le PS est devenu la principale arme du patronat belge. A chaque mesure antisociale, comme à chaque élection, il compte sur la direction docile de ‘son’ réseau ouvrier de syndicats, des mutualités,… pour tenter de calmer la colère des travailleurs. Justifiant la non application de son programme à l’aide de la tactique ‘nous ne sommes pas seuls au pouvoir’.
Alors, choisir entre PS et N-VA ? Certainement pas. Les élites économiques et leur main d’oeuvre politique préfèreraient un gouvernement Di Rupo II, avec un plan d’austérité supplémentaire à la clé. Mais, si les résultats électoraux l’exigent, un gouvernement de droite socio-économique autour de la N-VA et donc probablement sans la social-démocratie n’est pas exclu. Cela signifierait une politique antisociale dure, après laquelle le PS pourrait à nouveau arriver en ‘sauveur des petites gens’ et assurer une nouvelle période où la social- démocratie au pouvoir permettrait de sauvegarder les nouveaux gains du patronat.
Mais ne les laissons pas tondre la laine sur notre dos. Pendant qu’ils s’affairent à trouver le meilleur moyen pour nous faire payer la crise, tâchons de construire et reconstruire les moyens nécessaires pour riposter. Le fameux ‘sans nous, ce serait pire’ dont le PS abuse commence à être bousculé sur sa gauche par des initiatives syndicales et les premiers succès pour la vraie gauche politique. Et les choses vont s’accélérer. On nous dit qu’il n’y a jamais eu autant de richesses chez les belges ; mais les inégalités vont croissantes. Les 85 personnes les plus riches au monde possèdent autant que la moitié de l’humanité. C’est pour ceux-là que Di Rupo est allé déployer le tapis rouge au Forum Economique Mondial de Davos. Et la seule raison pour laquelle les inégalités sont encore un peu moins criantes ici qu’ailleurs, c’est la force du mouvement ouvrier belge, qui s’est longtemps battu pour conquérir des mécanismes de solidarité collective.
Il est peu probable que de nouvelles mesures d’austérité d’ampleur arrivent avant les élections. Mais, d’ici là, nous devons préparer sérieusement des outils syndicaux et politiques combatifs et appropriés à la nécessaire résistance de terrain post-électorale. Et ainsi permettre au mouvement des travailleurs et à la jeunesse de lutter avec les meilleures armes. La période électorale nous offre la possibilité de construire et nous préparer dans ce sens ; ne la gaspillons pas.
=> Élections : PTB, VEGA et Gauches Communes – Renforcer la vraie gauche et, surtout, saisir ensemble le potentiel par la suite