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Tag: Attentats de Bruxelles
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Un dirigeant du Vlaams Belang parmi les hooligans du 27 mars
Dans notre première réaction concernant l’arrivée de hooligans menés par l’extrême droite à l’hommage rendu aux victimes des attentats du 22 mars, ce dimanche Place de la Bourse à Bruxelles, nous avons écrit que nous avions remarqué la présence d’un membre de la direction du Vlaams Belang à Gand. Nous avons un instant hésité à révéler son nom parce que nous avions l’intention de le faire avec une photo correspondante. Mais les photos en notre disposition ne permettaient pas de le voir clairement, au beau milieu de la masse. Un doute pouvait subsister.Réaction de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster initialement publiée en néerlandais ce lundi en soirée
Mais l’avantage de la présence des médias internationaux était que beaucoup de photographes étaient naturellement présents. Sur le site du magasine flamand knack, nous avons pu repérer une photographie qui ne laisse plus aucune hésitation. A l’avant-plan et à droite de l’image disponible par le lien ci-dessous, nous pouvons clairement identifier Martin Gyselinck avec des lunettes et une barbe, l’un des 12 membres du bureau politique gantois du Vlaams Belang.
=> Lien vers la photo de Jurgen Augusteyns
Le chef de fraction du Vlaams Belang au Parlement flamand Chris Janssens a déclaré sur twitter que l’action des hooligans était inappropriée et qu’il était «pathétique» de chercher à la relier au Vlaams Belang. S’il s’agit d’une position officielle du Vlaams Belang, nous nous attendons donc bien évidemment à ce que Martin Gyselinck ne reste plus longtemps dans l’équipe de direction de Vlaams Belang à Gand… Ou alors devons-nous comprendre que cette action musclée perpétrée contre un hommage aux victimes des attentats de Bruxelles dispose de défenseurs au sein du Vlaams Belang?
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Notre journée “Socialisme 2016” accordera un large espace à la discussion sur la sécurité et à la situation au Moyen Orient (voir le programme complet).11h00 – 12h00 MEETING D’OUVERTURE : Ne laissons pas le débat sur la sécurité à la droite !
- Tina Degreef Secrétaire LBC (équivalent flamand de la CNE/CSC, parlant en son propre nom)
- Eric Byl Secrétaire général du PSL/LSP
- Cédric Gerome Représentant du CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière)
13h00-15h00 Divers ateliers dont un intitulé : “Guerre et terreur au Moyen-Orient: Comment en sortir?” Avec Cédric Gerome CIO
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Contre le racisme et le terrorisme: l’unité des travailleurs et de la jeunesse !
L’amalgame entre Islam et terrorisme n’a pas traîné. Quelques heures à peine après les attentats de Bruxelles, un groupe d’extrême droite espagnol a lancé des cocktails Molotov en direction d’une mosquée de Madrid tout en déployant une banderole ayant pour message : ‘‘Aujourd’hui Bruxelles, demain Madrid ?’’ Le jour-même des attentats de Bruxelles, le Vlaams Belang a publié une image avec pour slogan ‘‘Fermez les frontières’’ partagée 63.000 fois sur Facebook en 4 jours. Le fait que les terroristes ne venaient pas de l’étranger n’était visiblement pas un argument. Le 27 mars, des fauteurs de trouble d’extrême droite ont entrainé d’autres supporters de foot dans une marche vers l’hommage aux victimes à la Bourse. Un appel a été lancé par ‘‘Génération Identitaire’’ pour manifester à Molenbeek le 2 avril. Ce sont des avertissements à prendre au sérieux.
Par Nicolas Croes, article tiré du supplément à l’édition d’avril de Lutte Socialiste consacré aux attentats de Bruxelles // Edition spéciale de Lutte Socialiste en version PDF
L’extrême droite essaye de profiter de la crise des réfugiés et de la menace terroriste pour trouver un plus large écho, sans pointer les véritables responsables. Si le mouvement des travailleurs ne s’y attaque pas en organisant des discussions et des actions contre le terrorisme et la haine, alors l’espace pour le racisme continuera de croitre.
Sans réponse de ce côté-là, d’autres saisiront l’occasion. Comme le bourgmestre de Knokke qui exigeait la création d’un ‘‘Guantanamo belge’’ pour les migrants. Comme les médias, à l’exemple des ‘unes’ des quotidiens de Sudpresse (La Capitale, La Meuse,…) avec pour titre ‘‘Invasion de migrants – la côte belge menacée’’.
Jamais nous n’avons produits autant de richesses ni disposé d’autant de possibilités technologiques. Mais cela ne sert pas à donner à chacun une vie épanouissante. La concentration de richesses au sommet de la pyramide capitaliste plonge la base la tête sous l’eau. Qui menace qui ? Qui est responsable de la crise économique ? Du manque de logements sociaux ?
Organisons la riposte
Personne ne peut mieux que les délégations syndicales organiser les discussions et les actions, en milieu de travail et en dehors, pour assurer de ne laisser aucun espace au racisme ou à la logique sécuritaire et néolibérale des autorités.
Des assemblées générales du personnel offre l’opportunité de discuter des attentats, du contexte qui les a permis et des actions à entreprendre. En janvier, la CGSP a par exemple dénoncé le rôle joué néfaste de la privatisation de l’aéroport de Zaventem pour notre sécurité. De tels éléments ne seront défendus par personne si ce n’est le mouvement organisé des travailleurs.
La gauche et les syndicats doivent être présents en tant que tels lors des hommages aux victimes et organiser eux-mêmes des actions de solidarité et des débats collectifs. C’est la politique néolibérale en faveur des multinationales qui détruit nos conquêtes sociales et plonge la population dans la pauvreté. Si la gauche n’offre pas d’issue sous la forme de luttes collectives, à l’instar du plan d’action phénoménal de 2014 qui a culminé avec la grève générale nationale du 15 décembre, ce seront des réactionnaires de toutes sortes, fondamentalistes religieux ou racistes, qui rempliront le vide. Ce plan avait unifié les travailleurs et la jeunesse derrière un objectif commun et le gouvernement n’a pu tenir le coup qu’en raison du recul des directions syndicales.
Le mouvement des travailleurs doit réagir et mobiliser toute sa force. Dans diverses communautés immigrées, des intégristes ont profité de l’absence de la gauche dans les quartiers pauvres pour entrainer des jeunes dans de désastreux actes de désespoir. Nous devons reconquérir nos quartiers en offrant ensemble une solution par la lutte collective contre le manque de moyens dans l’enseignement, contre chômage, contre l’insalubrité dans les quartiers et contre toutes les tentatives de nous diviser, notamment par le racisme et l’islamophobie, dans le but d’assurer le règne de l’élite dominante.
Pas d’argent pour la guerre mais pour combattre la misère ! 24 avril : manifestation ‘‘Pas d’avions de chasse’’
Ce 24 avril aura lieu une manifestation nationale contre l’achat d’avions de chasse par le gouvernement belge. Alors qu’il faudrait économiser sur les budgets publics, on voit que l’Etat ne manque pas de moyens pour investir des milliards dans l’armement ! Des milliards pour la guerre, ça, il y en a, mais les victimes des interventions occidentales comme les réfugiés bénéficient de moins d’aide et les budgets sociaux sont eux aussi rabotés. Investir dans la guerre ne conduira pas à la paix, la majorité de la population ne pourra pas en bénéficier.Cette mobilisation revêt une importance accrue aujourd’hui alors que Charles Michel a annoncé que la Belgique étendrait à la Syrie ses opérations de bombardements qui prennent place en Irak. Reproduire les méthodes qui ont conduit à l’émergence de l’Etat Islamique pour le combattre est une illusion. Nous nous opposons à la guerre, à la course aux armements et aux instruments impérialistes que sont l’OTAN et les institutions européennes. C’est leur politique qui a fait du Moyen-Orient un cauchemar !
En 2003, des mobilisations antiguerre massives ont eu lieu contre la guerre en Irak, avant même que l’intervention ne commence. Des millions de personnes avaient ainsi défilé dans des centaines de villes à travers le monde le 15 février.Nous avions activement participé aux protestations sous le slogan ‘‘Résistance internationale contre les guerres du capital’’ en prenant notamment l’initiative d’organiser des rassemblements, des grèves dans les écoles et des manifestations le ‘‘Jour X’’, lors du déclenchement de l’invasion (le 20 mars). Nous avions notamment expliqué alors que cette guerre aurait pour conséquence de créer ‘‘plusieurs Saddam Hussein’’ dans le pays en le plongeant dans le chaos.
24 avril, 14 h, devant la gare de Bruxelles-Central, à l’appel de la plateforme ‘‘Pas d’avions de chasse’’.
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Notre journée “Socialisme 2016” accordera un large espace à la discussion sur la sécurité et à la situation au Moyen Orient (voir le programme complet).11h00 – 12h00 MEETING D’OUVERTURE : Ne laissons pas le débat sur la sécurité à la droite !
- Tina Degreef Secrétaire LBC (équivalent flamand de la CNE/CSC, parlant en son propre nom)
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- Cédric Gerome Représentant du CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière)
13h00-15h00 Divers ateliers dont un intitulé : “Guerre et terreur au Moyen-Orient: Comment en sortir?” Avec Cédric Gerome CIO
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L’austérité étouffe non seulement notre pouvoir d'achat, mais aussi la sécurité
Alors que les secouristes faisaient tout leur possible partout où ils le pouvaient, le gouvernement était surtout préoccupé de rejeter la faute sur d’autres. Les ratés des enquêtes sur les terroristes ? L’erreur d’un policier. Quant aux tensions sociales inhérentes à la politique d’austérité antisociale, à la politique de guerre et aux discriminations, elles sont également considérées comme relevant de la responsabilité individuelle.Par Geert Cool, article tiré du supplément à l’édition d’avril de Lutte Socialiste consacré aux attentats de Bruxelles // Edition spéciale de Lutte Socialiste en version PDF
L’échec de la politique de droite
Le gouvernement de droite échoue à tous les niveaux. Il a d’abord été annoncé qu’une politique d’austérité déterminée ferait revenir la croissance économique. De l’austérité, il y en a effectivement eue et elle a touché le pouvoir d’achat des gens ordinaires. Les grandes entreprises et les super-riches ont encaissé les cadeaux et en ont directement redemandé. Mais la croissance économique, nous l’attendons encore. Pire : la politique d’austérité menace les possibilités de croissance. Après deux plans fédéraux de lutte contre la pauvreté, pas moins de 15,5% de la population vivent dans la pauvreté, contre 14,6% en 2008 (1.730.000 personnes environ). Jamais auparavant tant de personnes n’avaient dépendu d’un revenu d’intégration sociale (RIS). Et la croissance économique tant promise reste absente.
Le discours du gouvernement fut musclé après les attentats de Paris. Bruxelles a été paralysée par un ‘lockdown’ et le ministre Jambon voulait ‘‘nettoyer’’ Molenbeek. Il ne parlait ni de la propreté des rues, ni des conditions de vie des habitants. Non, le ministre ne voulait pas nettoyer les problèmes sociaux. Il voulait seulement jouer au dur. Il n’en reste pas grand-chose aujourd’hui. Il semble que la police connaissait déjà depuis longtemps l’adresse de la planque d’Abdeslam à Molenbeek. Quant aux militaires dans les rues, ils n’ont pas pu empêcher que des attentats soient commis. L’efficacité d’une politique se mesure à ses résultats : même en termes de sécurité, le gouvernement a échoué. Après les attentats de Bruxelles, le gouvernement Michel n’a même pas réussi à créer l’illusion d’un gouvernement fort.
La logique d’austérité frappe toutes les dépenses publiques, y compris en termes de sécurité. Il est maintenant connu que la division qui s’occupe du terrorisme ne peut pas traiter toutes les informations qu’elle reçoit. Le manque de personnel y est criant. Les informations concernant El Bakraoui et son arrestation à la frontière turco-syrienne ne sont pas parvenues aux autres services de police. Jan Jambon a essayé de faire porter la faute à un agent. Mais il s’agit de l’une des conséquences de la décision politique de réduire l’ensemble des dépenses du gouvernement, notamment suite au manque à gagner des contributions du fait que les grandes entreprises ne paient quasiment pas d’impôt.
Encore plus de ‘‘guerre contre le terrorisme’’Depuis les attentats du 11 septembre 2001, on nous a ressortis encore et encore les mêmes solutions, à grands coups de déclarations martiales concernant les pays qui devaient abriter les terroristes. Quel est le résultat de cette approche après 15 ans ? Les guerres d’Afghanistan et d’Irak n’en ont pas fini avec la menace terroriste. Des groupes tels qu’Al-Qaïda et l’Etat Islamique sont maintenant également présents au Pakistan et en Inde à l’Est et au Nigeria à l’Ouest. Les interventions occidentales en Libye et en Syrie n’ont engendré que dévastation et barbarie. Et seuls les barbares bénéficient de la barbarie. Si des groupes comme l’Etat Islamique peuvent y prospérer, c’est le fruit de l’échec de la ‘‘guerre contre le terrorisme’’.
En Belgique, les attentats ont donné lieu à des appels au renforcement des capacités répressives de l’Etat en empiétant notamment sur la vie privée parce que ‘‘celui qui n’a rien à cacher n’a rien à craindre.’’ Cela semble tout de même aussi affecter ceux qui osent remettre en question cette stratégie, pensons à Edward Snowden. Cela ne marchera pas, quel que soit le nombre de caméras pour surveiller les gens ordinaires, celui de téléphones et d’adresses mails surveillés et celui de soldats déployés dans la rue. On ne peut s’en prendre aux symptômes d’un système en crise sans toucher aux causes fondamentales.
Nous ne pouvons pas laisser notre sécurité à la droite. La soif de profits des grandes entreprises nourrit la misère et la pauvreté. La concurrence sur le marché international conduit aux guerres. Le monde est en feu, et nous avons besoin de pompiers, pas de pyromanes. Le mouvement des travailleurs doit défendre son propre programme et entrer en action.
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L'extrême droite perturbe l'hommage aux victimes sous escorte policière

Quelle honte! Il n’y a pas d’autres mots pour exprimer ce qui est arrivé ce 27 mars à la Bourse à Bruxelles. Un hommage calme et digne en présence notamment de proches des victimes des attentats terroristes a été perturbé par un groupe de fauteurs de troubles d’extrême droite escortés par la police jusqu’au rassemblement!A la Bourse, ils ont été accueillis par des huées et beaucoup d’incrédulité. Pour s’y rendre, il faut passer divers contrôles. Comment un tel groupe de hooligans a-t-il pu passer ? Il est plus tard apparu qu’ils s’étaient réunis à Vilvoorde et qu’ils avaient été escortés à la gare par la police. A Bruxelles, ils ont attaqué un magasin de nuit et, selon les propos d’un porte-parole de la police, ont effectué le salut fasciste. Il a pourtant été décidé de les laisser simplement se rendre à la Bourse. Une fois de plus, la police et les politiciens se rejettent la faute. Faut-il compter sur eux pour stopper le terrorisme? Qui contrôle la police?
Initialement devait se dérouler une marche contre la peur, mais le gouvernement avait appelé à ce qu’elle soit annulée. La présence à la Bourse était donc limitée mais comprenait tout de même, comme ces derniers jours, plusieurs centaines de personnes pour chanter, se recueillir, discuter ensemble,… Les participants étaient d’origines et horizons divers. Des enfants partageaient des biscuits. L’atmosphère était accueillante.
Jusqu’à ce qu’un groupe de hooligans arrive sous escorte policière. Les personnes présentes ont réagi, quelque peu ahuris, et scandé des slogans antifascistes. Les participants ont été choqués, une jeune femme a ainsi eu un malaise et a dû être évacuée en ambulance. Les parents ont essayé au plus vite de quitter la foule avec leurs enfants. Les proches des victimes ont été profondément touchés dans leur deuil.Ces hooligans étaient clairement organisés par l’extrême droite. Nous avons ainsi reconnu un membre du bureau politique du Vlaams Belang de Gand parmi eux. Ils ont scandé des slogans haineux, notamment contre les migrants, tout en lançant des canettes de bière. Certains hooligans ont couru sur les fleurs et les bougies pour chasser les gens des escaliers de la Bourse. La police a ensuite réagi. Après avoir accompagné les hooligans jusqu’au rassemblement, elle a eu recourt à un canon à eau pour les déloger.
Après coup, tous les politiciens ont fait part de leur indignation. Les bourgmestres de Vilvoorde et de Bruxelles, Hans Bonte et Yvan Mayeur, et le Premier ministre Charles Michel ont été très prompts à s’exprimer. Ils ont été moins vifs pour stopper l’arrivée de ces hooligans d’extrême droite alors que la police est sous leur responsabilité. A qui la faute cette fois-ci? Un seul agent de police? Les francophones? Les «singes à barbe», selon les termes du député flamand échevin N-VA d’Alost Van Overmeire? Que les participants au rassemblement à la Bourse?
L’appel à annuler la marche est remarquable. Sous niveau d’alerte 4, il était possible de maintenir le marché de Noël au même endroit, mais il n’était pas possible d’autoriser une marche contre la peur pour exprimer collectivement son indignation et sa douleur après les attentats terroristes. Une marche de hooligans a par contre pu prendre place sous accompagnement policier pour perturber l’hommage.
Le mouvement des travailleurs doit réagir. Nous ne pouvons pas laisser nos inquiétudes et notre colère aux mains des politiciens établis et de leurs médias. Nous devons nous organiser, avec le mouvement des travailleurs. Il est nécessaire d’organiser la discussion concernant les attentats sur les lieux de travail, y compris pour briser la confiance des hooligans d’extrême droite et ne laisser aucun espace au racisme au travail ou à l’école.

Omstaanders protesteren tegen het verstoren van de wake [divider]
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Les secouristes rendent hommage aux victimes des attentats de Bruxelles
Ces derniers jours, les secouristes ont travaillé dur pour apporter de l’aide là où ils le pouvaient, des premiers soins aux tenaces efforts pour sauver des vies. Les secouristes sont de véritables héros lors de catastrophes telles que les attaques terroristes de ce mardi. La visite rendue par les secouristes à la veillée de Bruxelles fut impressionnante et très émotionnelle.
Alors que les secouristes travaillent encore jour et nuit pour aider les victimes, le gouvernement est engagé dans une mauvaise pièce de théâtre pour essayer de refiler la responsabilité des erreurs commises à d’autres. Nous ne pouvons pas leur faire confiance.
Merci à PPICS pour ce reportage-photos.
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Veillée silencieuse à Anvers
Les médias ont parlé de 1100 participants, ce qui est beaucoup pour une action préparée très vite et dont la promotion s’est essentiellement effectuée par les médias. La petite foule était très diversifiée devant l’Hôtel de Ville d’Anvers, des jeunes et des moins jeunes de toutes origines.
Le PSL était également présent, notamment pour y défendre un message de solidarité contre le terrorisme et la haine. Saisissons la colère que nous ressentons pour lutter en faveur d’une meilleure société, une société qui ne laisserait aucun espace à la barbarie.
Quelques photos de cette veillée
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Contre le terrorisme et la haine: la solidarité! Ne laissons pas notre sécurité au gouvernement et au patronat!
Des dizaines de morts et de blessés. Un pays en état de choc. Voilà le résultat des attentats terroristes commis à Zaventem et à Bruxelles. Nous exprimons nos plus sincères condoléances aux victimes, à leurs familles et à leurs proches.
Tract du PSL – tract en version PDF – PDF de notre affiche
Les victimes sont des gens ordinaires. La peur est grande parmi les Bruxellois et les milliers de navetteurs. La proximité du terrorisme et son arbitraire ajoutent au trouble.
Ces attaques barbares réfléchies pour causer le plus grand nombre de victimes et engendrer un climat de peur sont revendiquées par l’Etat Islamique, une organisation particulièrement réactionnaire et sectaire basée sur une politique de haine et de terreur, à la fois dans les zones qu’elle contrôle en Irak et en Syrie ainsi qu’ailleurs dans le monde où elle commet des attentats. Nous ne pouvons pas assez condamner cette violence. Mais cela ne suffit pas !
La solidarité est très vive, tout comme après les attentats contre Charlie Hebdo ou ceux de novembre dernier à Paris. Les secouristes ont travaillé jusqu’à l’épuisement. Les chauffeurs de taxi ont gratuitement offert leurs services.
Solidarité et unité des travailleurs et de la jeunesse
Outre la colère, un climat de solidarité et d’unité a dominé durant les premiers rassemblements spontanés à la Bourse à Bruxelles, avec le refus de nous laisser diviser sur base de l’origine ou de la religion.
L’action unitaire de la base de la société est la meilleure manière d’isoler les terroristes et de mener la lutte contre les conditions qui leurs permettent de disposer d’un soutien. Le mouvement des travailleurs doit prendre l’initiative pour davantage organiser cette unité et la combiner à des revendications spécifiques. Nous avons la responsabilité d’assurer que cette unité ne soit pas large au point d’inclure les marchands d’armes et les fauteurs de guerre ou même les responsables de cette politique d’austérité qui a rongé le tissu social.
Contre le politique de diviser pour régner – le racisme, le salafisme,… – qui cherche à tirer profit de cette tragédie, nous défendons l’unité et la solidarité du monde du travail et des jeunes contre la haine et la terreur, mais aussi contre le racisme et les conditions sociales qui leur permettent de se développer.
L’appel à la sécurité est justifié et mérite une réponse conséquente. Mais l’efficacité d’une politique ne se mesure pas à sa rhétorique mais aux résultats. Tout comme la démonstration de force de la police et de l’armée après les attentats de Paris, l’arrestation de Abdeslam Salah, le terroriste le plus recherché en Europe, n’a hélas pas n’a pas mis fin à la menace terroriste. La répression, les «lockdowns», etc. ne s’en sont pas pris aux racines du problème.
Ne laissons pas notre sécurité aux mains du gouvernement et du patronat !
Chacun s’interroge et s’inquiète. Nous ne pouvons pas laisser les politiciens traditionnels et leurs médias diriger cette discussion. Ils ont démontré que leur approche est unilatéralement basée sur la répression, l’islamophobie, la fermeture des frontières et la guerre. Comme toujours, les intérêts de la majorité de la population ne comptent pas.
Organisons nous-même le débat sur les lieux de travail et sur les bancs des écoles et des universités. Sur les lieux de travail, il existe des structures spécifiquement mises en place pour garantir la sécurité au travail, mais aussi sur le trajet pour arriver au travail : les Comités pour la prévention et la protection au travail (CPPT). Les représentants syndicaux peuvent jouer un rôle central dans l’organisation des discussions en milieu de travail, de sorte aussi d’assurer qu’une réponse soit élaborée par le mouvement des travailleurs.
La sécurité est illusoire dans un cimetière social
Chaque travailleur sait pertinemment que la sécurité en milieu de travail exige d’investir dans l’infrastructure et les conditions générales de travail pour prévenir le stress et d’autres problèmes de santé. Nos quartiers et la société ne sont pas différents.
Quelques jours avant les attentats de Bruxelles, la sociologue Sarah Bracke a, dans les pages du quotidien flamand De Standaard (le 19/09), abordé la marginalisation et la déshumanisation systématiques de groupes de la population dans les quartiers pauvres du pays, des quartiers qui comprennent de nombreux migrants : «Et la déshumanisation porte en elle la violence. En premier instance une violence symbolique, mais qui peut rapidement devenir une violence physique.»
Ce gouvernement mine notre sécurité en économisant sur la sécurité sociale, les conditions de travail et le pouvoir d’achat. Cela conduit à la multiplication des conflits et des tensions sociales dans la société. Les réactionnaires de tous poils – populistes, salafistes, racistes,… – y trouvent un terrain fertile. Ils veulent eux aussi étrangler notre opposition politique et syndicale collective, tout comme le gouvernement.
Leurs guerres, nos morts
Les discriminations et les pénuries sociale sont des facteurs importants dans le processus de radicalisation qui voit une petite minorité de jeunes devenir les proies de l’Etat Islamique et d’autres groupes réactionnaires aux méthodes telles que le terrorisme. Mais aussi l’impérialisme et la politique de guerre des puissances capitalistes ainsi que leurs soutien séculaire aux dictatures, notamment au Moyen-Orient.
La lutte contre la politique d’austérité doit être couplée à l’opposition à la politique étrangère belge qui a renforcé la menace terroriste. D’ici l’été, le gouvernement belge devrait probablement intervenir militairement en Syrie, à l’instar de l’Irak et de l’Afghanistan. Les bombardements transforment des villes entières en ruines et font inévitablement des victimes au hasard. Cela ne va pas assurer notre sécurité ici, bien au contraire.
En septembre, cela fera 15 ans qu’Al-Qaïda a surpris le monde entier par ses attaques aux Etats-Unis, notamment contre le World Trade Center. Il faut reconnaitre l’échec de ces 15 ans de «guerre contre le terrorisme» déclarée par Bush et qui trouvent aujourd’hui un écho dans la rhétorique du gouvernement. L’existence de l’Etat Islamique est une conséquence directe de la faillite de la guerre contre le terrorisme en Afghanistan et en Irak ainsi que du soutien à des régimes dictatoriaux au Moyen-Orient.
Ce sont leurs guerres, celles de la soif de profits et des fauteurs de guerre locaux et internationaux. Mais les victimes sont essentiellement de notre côté, du côté des travailleurs, des pauvres, de la jeunesse,… à la fois ici et au Moyen-Orient.
Stopper ce système par la mobilisation de masse de la jeunesse et du monde du travail
De nombreuses initiatives vont être prises pour donner corps à la résistance contre la haine et le terrorisme. Nous les accueillerons positivement et allons activement mobiliser pour y participer. Lorsque cela sera possible et nécessaire, nous prendrons nous-mêmes l’initiative.
La manifestation nationale du 24 avril contre l’achat d’avions de chasse et la participation belge à la guerre en Syrie devient d’autant plus importante. Nous devons saisir cette occasion pour descendre dans les rues en masse. Mobilisons-nous sur tous les lieux de travail, dans les quartiers, les écoles et les universités.
Seule la force du mouvement des travailleurs peut stopper la politique de guerre et d’austérité du capitalisme belge. Nous appelons tous les délégués syndicaux, les délégations et les structures des syndicats à mobiliser cette force.
L’organisation syndicale a, en Belgique, la capacité de lancer un débat de société comme personne d’autre ne le peut, en organisant par exemple partout des réunions publiques sur la manière de lutter contre le terrorisme, contre le racisme, contre l’austérité et contre la guerre. Mais elle peut aussi mettre en branle une mobilisation de masse unitaire pour un véritable changement. Des meetings locaux, une manifestation nationale massive et, par exemple, des délégations pour la paix le 1er mai peuvent accroitre la résistance à la terreur, à la haine, à la pauvreté et à la guerre.
Le système capitaliste est en crise profonde. Il sape les perspectives d’avenir d’un groupe grandissant dans la société et conduit aussi au développement d’éléments de barbarie, comme le terrorisme et d’autres formes de violence arbitraire. Notre lutte pour une autre société est aussi un combat pour un avenir sûr pour tous. Pour un monde où les ressources disponibles (pensons aux gigantesques richesses aux mains d’une infime minorité) seront consacrées à satisfaire les besoins et les aspirations de la majorité sociale. C’est ce que nous entendons par socialisme. C’est ainsi que nous pourrons jeter la pauvreté, la misère, la guerre, la haine et le terrorisme une bonne fois pour toutes dans les poubelles de l’histoire.
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Colère, anxiété et solidarité. Photos de la Bourse de Bruxelles
Devant la Bourse, à Bruxelles, des centaines de personnes se sont réunies afin de partager le deuil ensemble et de témoigner sa solidarité avec les familles des victimes, mais aussi pour discuter de la manière d’assurer que pareil drame ne se reproduise plus. La petite foule se caractérisait notamment par une présence très internationale et par la participation de gens d’origines diverses, jeunes et moins jeunes.Aperçu de cette action avec une série de photos de PPICS
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[DOSSIER] Pour notre sécurité, nous n'avons rien à attendre des néolibéraux!
Les attentats terroristes d'hier nous ont profondément choqués. Partout, les discussions vont bon train concernant le terrorisme, ses causes et comment le combattre. En guise de contribution à ce débat, nous publions ci-dessous différents liens vers des articles qui ont développé la position du PSL à ce sujet ces derniers temps, en complément à notre déclaration publiée hier.
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Ne comptons pas sur les politiciens néolibéraux pour assurer notre sécurité – Plaidoyer pour une position politique active de la part du mouvement des travailleurs

L’armée à Anvers. Photo : MediActivista. ‘‘Notre vie quotidienne sera différente dans le futur.’’ Avec cette déclaration dans une interview au quotidien flamand Het Nieuwsblad (le 12 décembre), le Premier ministre Charles Michel vise à préparer les esprits au statut semi-permanent de certaines mesures d’urgence adoptées en novembre. Fin janvier, des soldats patrouillaient toujours dans les rues, dans les gares et dans divers endroits bondés. (…)
=> Par Bart Vandersteene, article tiré de l’édition de février de Lutte Socialiste
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Attaques terroristes à Paris. Des victimes d’une spirale réactionnaire
Les attentats de Paris ont causé la mort d’au moins 130 personnes ainsi que plusieurs dizaines de blessés graves. Cette brutale et barbare escalade de violence prend place dans une plus large spirale sanglante de guerre et de terrorisme. En deux semaines à peine, plus de 400 personnes ont été tuées dans des attentats commis à Paris, Beyrouth, Bagdad, Bamako ainsi que dans un avion de ligne russe au-dessus de l’Egypte. Le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs expriment leur solidarité avec toutes les familles et les proches des victimes.
=> Dossier de Michael (Gand) paru dans l’édition de décembre/janvier de Lutte Socialiste
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Guerre et terrorisme: ne laissons pas notre sécurité aux mains du gouvernement et des patrons!
Partout sur le territoire, la menace terroriste est ‘‘sérieuse, possible et probable’’, ce qu’implique un état d’alerte de niveau 3. A Bruxelles, la menace est ‘‘sérieuse et imminente’’, ce que signifie un niveau 4. La sécurité mérite d’être notre priorité. Nous ne pouvons pas accepter que nos vies soient déterminées par des fondamentalistes religieux déchaînés ou par d’autres extrémistes conservateurs. Mais est-ce vraiment ce qu’a en tête le gouvernement?
=> Déclaration d’Eric Byl pour l’édition de décembre de Lutte Socialiste
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Comment répondre à la radicalisation religieuse ?
Depuis l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo, les journaux sont bourrés d’articles consacrés à la radicalisation religieuse croissante de jeunes musulmans et au danger que cela représente pour la société. Le niveau d’alerte 3 a été atteint en Belgique face à la menace terroriste, l’armée a été déployée et les moyens de la police ont été renforcés. D’autre part, les divers gouvernements se sont engagés dans l’élaboration de programmes de déradicalisation pour aider les écoles, familles, mosquées,… à faire face au phénomène.
=> Par Els Deschoemacker, article tiré de l’édition d’avril de Lutte Socialiste
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Attentats terroristes à Bruxelles. Contre le terrorisme et la haine, la solidarité !
Des dizaines de morts et de blessés. Un pays en état de choc. Voilà le résultat des terribles attentats commis à Zaventem et à Bruxelles ce matin. Nous exprimons nos plus sincères condoléances aux victimes, à leurs familles et leurs proches.=> Déclaration en version PDF
Une fois de plus, les victimes sont des gens ordinaires frappés par une violence complètement arbitraire. Bruxelles a été mis à l’arrêt, des milliers de personnes se sont retrouvées piégées dans la capitale et plongées dans l’inquiétude au sujet de leurs enfants, de leurs parents,… Ces terribles attaques sont barbares.
Les auteurs proviennent probablement de la mouvance autour de l’Etat Islamique, un groupe qui représente un régime particulièrement réactionnaire basé sur la haine et la terreur à la fois contre la population des zones qu’il contrôle en Irak et en Syrie et contre le reste du monde.
Ces attentats sont sujets de discussion partout. Tout le monde s’inquiète et se sent concerné. Tout le monde connaît quelqu’un qui prend le métro pour aller travailler. Tout le monde peut se retrouver un jour dans le hall des départs de Zaventem. La proximité du terrorisme et le fait que les victimes sont des gens ordinaires ajoutent au trouble.
Cela suscite colère, mais aussi solidarité. Les réactions que nous voyons sont une fois de plus similaires à celles qui avaient suivi les attentats de Charlie Hebdo ou de novembre dernier à Paris. Les chauffeurs de taxi offrent gratuitement leurs services. Des gens ont annoncé que leurs maisons étaient ouvertes à ceux qui ne seraient pas en mesure de rentrer chez eux faute de transports en commun. La solidarité de la population est à l’image de la catastrophe, énorme.
Il existe une atmosphère de solidarité et d’unité. Nous devons veiller à ce que cette unité ne soit pas large au point d’inclure les marchands d’armes et les fauteurs de guerre ou même les responsables de cette politique d’austérité qui a rongé le tissu social. Il est également important de défendre l’unité et la solidarité contre ceux qui espèrent pouvoir récupérer cette tragédie humaine avec leur racisme et leur logique de division.
L’appel à la sécurité est justifié et mérite une réponse conséquente. Nous avons déjà vécu les attaques terroristes contre Charlie Hebdo, le démantèlement d’un groupe terroriste à Verviers, les attaques du 13 novembre à Paris et maintenant ça. L’arrestation de Salah Abdeslam, le terroriste le plus recherché d’Europe, n’a pas mis fin à la menace terroriste. L’efficacité d’une politique se mesure à ses résultats. La politique de sécurité de ce gouvernement – reposant uniquement sur la répression avec le «lockdown» de Bruxelles, le déploiement de soldats dans la rue,… – n’a pas réussi à prévenir l’organisation de nouvelles attaques.
Nous devons être en mesure d’en parler partout
Le choc causé par les attentats de Bruxelles sera discuté partout. Nous estimons important que tout le monde puisse s’exprimer. Il serait ridicule d’attendre que tout le monde se rende à nouveau au travail comme si rien ne c’était passé. Organisons la discussion sur les lieux de travail, avec des arrêts de travail réguliers afin que chacun puisse collectivement suivre les informations et soit en mesure de communiquer avec ses proches pour vérifier que tout le monde est sain et sauf. Cela permettrait aussi de discuter des implications de tout nouveau «lockdown» ou autres mesures sur la vie quotidienne et, si nécessaire, d’y répondre par des initiatives, pour aller rechercher les enfants par exemple.
Des discussions collectives permettent également de faire face au choc ensemble, entre collègues, et d’exprimer ses interrogations, son anxiété et sa colère. Ces prochains jours devraient être des moments de discussion collectifs au travail, dans les écoles et dans les quartiers.
Sur les lieux de travail, il existe des structures spécifiquement mises en place pour discuter de la sécurité au travail, mais aussi par exemple sur le trajet pour arriver au travail et en revenir. C’est ce à quoi sert le Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT). Les représentants syndicaux peuvent jouer un rôle central dans l’organisation des discussions en milieu de travail, de sorte aussi d’assurer qu’une réponse soit offerte par le mouvement des travailleurs.
Ne laissons pas la sécurité au gouvernement et au patronat
Chaque travailleur sait pertinemment que la sécurité en milieu de travail exige d’investir dans l’infrastructure et les conditions générales de travail qui peuvent entrainer du stress et d’autres problèmes de santé. Nos quartiers ne sont pas différents. Assurer la sécurité de la population dans un cimetière social est illusoire. Récemment, la sociologue Sarah Bracke a, dans les pages du quotidien flamand De Standaard (le 19/09), abordé la marginalisation et la déshumanisation systématiques de groupes de la population dans les quartiers pauvres du pays, des quartiers qui comprennent de nombreuses personnes d’origine immigrée : «Et la déshumanisation porte en elle la violence. En premier lieu une violence symbolique, mais qui peut rapidement devenir une violence physique.»
Peut-on faire confiance à ce gouvernement pour notre sécurité? Ce gouvernement démoli notre sécurité sociale à travers ses économies dans l’Etat-providence, l’emploi et le pouvoir d’achat. Le gouvernement et les politiques d’austérité créent un carnage social croissant. Cela n’entrainera pas plus de sécurité, cela augmentera les contradictions et tensions sociales dans la société. Il s‘agit d’un terreau fertile pour les réactionnaires de tous poils – les populistes de droite, les salafistes, les racistes,… – surtout qu’ils veulent eux aussi, tout comme le gouvernement, étrangler notre opposition politique et syndicale collective.
Une fois le choc initial passé, il y aura davantage de discussions au sujet de la sécurité mais aussi de la lutte contre le terrorisme et la haine. Les discriminations, la politique étrangère impérialiste et belliciste, le soutien séculaire aux dictatures, du Moyen-Orient notamment, et, plus proche de nous, la politique d’austérité antisociale poussent une petite minorité de jeunes à devenir les proies de groupes réactionnaires aux méthodes telles que le terrorisme. Veiller à ce que chacun bénéficie de bonnes perspectives d’avenir avec un travail décent, un logement à prix abordable et la possibilité de sérieusement construire sa vie, voilà la meilleure façon de réduire l’espace favorable aux groupes réactionnaires et au terrorisme.
La politique étrangère belge renforce le risque d’attaques terroristes. D’ici à l’été, la Belgique interviendra peut-être militairement en Syrie, comme plus tôt en Irak et en Afghanistan. Les bombardements font inévitablement eux aussi des victimes au hasard. Cela ne va pas assurer notre sécurité ici, bien au contraire. Ce sont leurs guerres, celles de la soif de profits et des fauteurs de guerre locaux et internationaux. Mais les victimes sont cependant essentiellement de notre côté, du côté des travailleurs, des pauvres, de la jeunesse,… à la fois ici et au Moyen-Orient. Nous appelons tous les travailleurs et leurs délégations syndicales à participer au côté de la jeunesse à la manifestation nationale du 24 avril contre l’achat d’avions de chasse par la Belgique et contre la participation belge à la guerre en Syrie.
Le système capitaliste est en crise profonde. Il sape les perspectives d’avenir d’un groupe grandissant dans la société et conduit aussi au développement d’éléments de barbarie, comme le terrorisme et d’autres formes de violence arbitraire. Notre lutte pour une autre société est aussi un combat pour un avenir sûr pour tous. Pour un monde où les ressources disponibles (pensons aux gigantesques richesses aux mains d’une infime minorité) seront consacrées à satisfaire les besoins et les aspirations de la majorité sociale. C’est ce que nous entendons par socialisme. C’est ainsi que nous pourrons jeter la pauvreté, la misère, la guerre, la haine et le terrorisme une bonne fois pour toutes dans les poubelles de l’histoire.




