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Tag: Arcelor
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“Liège a l’énergie” mais les directions syndicales en manquent!
MANIFESTATION SYNDICALE A LIEGE
Liège a l’énergie, donnons-lui les moyens”, c’est sous cet appel qui ressemble à une publicité pour une firme de chauffage central que le front commun syndical a appelé à une manifestation régionale à Liège samedi 14 mai 2005.
Jean Peltier
Des carnavals ratés
Julie est une jeune chômeuse qui a rejoint récemment le MAS.
" J’ai participé à la manifestation des chômeurs à Liège en février, à la Marche des Jeunes en avril et à la manif du 14 mai. Je suis déçue et en colère devant des manifestations où il n’y a plus de vraie combativité, où les syndicats ne lancent plus de slogans et ne font pas d’effort pour s’adresser aux gens sur les trottoirs,… et où tout cela est remplacé par de la musique diffusée à fond, des fanfares et des concerts ambulants sur des chars. Tout cela n’est pas très revendicatif et n’est pas d’une grande efficacité ! Quand est-ce que l’on reverra des manifestations qui ne ressemblent pas à un défilé de carnaval raté ? On dirait que la bureaucratie syndicale veut étouffer les luttes et la colère des gens ".
C’est que la situation économique de la région se dégrade de plus en plus. Le 26 avril, le haut fourneau d’Ougrée a cessé ses activités, premier acte d’une fermeture progressive de toute la sidérurgie à chaud liégeoise qui sera terminée en 2009. Près de 2.000 emplois directs et 5.000 emplois indirects (surtout dans la sous-traitance) disparaîtront ainsi en moins de cinq ans. Et tout cela alors qu’Arcelor a réalisé au premier trimestre de 2005 les plus gros bénéfices de son histoire!
Pendant ce temps, la reconversion économique, présentée l’an dernier dans un chœur touchant par les patrons, les politiciens et les dirigeants syndicaux comme le seul espoir de redresser la région, reste en panne. D’une part, les investissements patronaux – et en particulier ceux d’Arcelor qui a promis d’investir pour compenser l’effet des fermetures – se font attendre. D’autre part, les politiciens locaux sont empêtrés dans de véritables guerres de clans (surtout au PS) pour le contrôle de l’opération.
Les directions syndicales assistent avec une inquiétude grandissante à cette déconfiture générale. Cela n’a cependant pas suffi pour leur redonner de la combativité. Elles n’ont organisé aucune mobilisation sérieuse pour riposter à la décision d’Arcelor d’avancer de deux mois la fermeture du haut-fourneau, ce qui encouragera certainement Arcelor à ne pas mieux respecter ses autres engagements pour l’avenir (calendrier de fermetures et promesses d’investissements). Par contre, FGTB et CSC ont appelé ensemble à une manifestation régionale samedi 14 mai (pour ne pas devoir organiser de grève un jour de travail !) afin de réclamer plus d’efforts patronaux et politiques pour la reconversion, mais aussi pour s’opposer aux menaces contre la sécurité sociale, les pensions et prépensions ainsi que les services publics.
Cette manifestation n’a réuni que 2000 personnes. Le samedi de Pentecôte et le mauvais temps n’expliquent pas un tel échec. La vérité est que les diverses centrales syndicales, prises par les actuelles négociations salariales par secteur, n’ont même pas pris au sérieux leur propre décision d’organiser une manifestation. Résultat : on voit mal patrons et politiciens trembler devant des syndicats qui réunissent 2.000 manifestants alors qu’ils savent que des manifestations de ce genre en ont déjà réuni 15.000 et que celle qui avait suivi l’annonce de la fermeture de la sidérurgie à chaud en 2003 en avait réuni 40.000 !
Or, l’inquiétude est grande parmi les travailleurs face aux fermetures, aux licenciements et au chômage et la multiplication de petites luttes dans les entreprises de la région ces derniers mois montre que la combativité n’a pas disparu. Mais il est de plus en plus clair que les directions syndicales n’ont aucune volonté de développer et d’unifier ces luttes. C’est plus que jamais aux militants syndicaux combatifs de reprendre cette tâche en mains.
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Une liste du MAS du côté francophone!
Elections européennes
VENDREDI 16 AVRIL, le MAS/LSP a déposé ses listes de candidats pour les élections européennes du 13 juin: une liste MAS pour le collège francophone, une liste LSP pour le collège néerlandophone. C’est la première fois que le MAS/LSP est en mesure de déposer une liste aux élections du côté francophone. Cette première traduit notre renforcement sur le terrain en Wallonie et à Bruxelles.Un grand merci à tous les camarades et sympathisants et amis qui ont contribué à la récolte des signatures! Quelques candidats présentent les points forts de notre programme.
Aïsha Paulis, étudiante, Ixelles,
2e effectiveNous revendiquons notamment un enseignement de qualité accessible à chacun. C’est important car le processus de Bologne représente un coup d’accélérateur dans la politique de privatisation de l’enseignement supérieur.
On va tout droit vers un enseignement supérieur à deux vitesses: une formation pointue réservée à une élite, une formation au rabais pour la masse des étudiants. Nous revendiquons aussi un pré-salaire étudiant qui permette à tous ceux qui en ont besoin de payer leurs études. Nous voulons la fin de la privatisation des restaurants universitaires et des cantines scolaires dans le secondaire.
En matière de droit d’expression sur les campus, nous refusons que les libertés conquises depuis Mai 68 nous soient reprises. A l’ULB je milite aussi au sein d’Etudiants de Gauche Actifs. Nous subissons des pressions de la part des autorités académiques surtout quand nous dénonçons leur politique de privatisation.
Guy Van Sinoy, agent des services publics, Bruxelles,
tête de listeAu cours des semaines à venir, nous mettrons en avant un éventail de revendications essentielles, mais aussi la nécessité du socialisme: une société où ce que l’on produit, comment on le produit, pour qui on le produit doit être décidé démocratiquement par les travailleurs et les usagers. Où les moyens de production appartiennent à la collectivité. Nous expliquerons inlassablement que pour arriver à cet objectif les travailleurs ont besoin d’un parti. D’un véritable parti socialiste et non des contrefaçons incarnées aujourd’hui par le PS et le SP.A.
En plus du dépôt des listes, un autre motif de fierté de notre parti est d’avoir 8 candidats sur 15 âgés de moins de 30 ans. C’est la preuve de nos progrès dans la jeunesse et c’est à la fois le gage du futur.
Nadine Mertens, employée et déléguée syndicale,
candidate indépendante, Wavre, 4e effectiveJe trouve que la défense des services publics est une priorité. Il est choquant de constater que partout en Europe, au nom de la libéralisation, les services pu- blics développés avec l’argent de la collectivité soient tronçonnés, démantelés et souvent cédés à vil prix aux firmes privées.
On ne peut admettre que La Poste ou la SNCB finissent comme la Sabena! Les transports publics doivent rester publics. Une fois privatisés la recherche de profit passera avant la sécurité des passagers. La privatisation des chemins de fer britanniques le prouve.
En tant que militante syndicale, je ne suis pas très fière de Mia De Vits qui abandonne la FGTB – en plein milieu de la campagne des élections sociales – pour aller faire carrière au SP.A. En tant que présidente de la FGTB, elle n’a rien fait pour développer une lutte d’ensemble. L’organisation syndicale doit être un contre-pouvoir dans la société. Sans ce contre-pouvoir, le gouvernement et les patrons ont les mains libres.
Nicolas Croes, employé, Liège, 3e effectif
Le logement occupe une place importante dans notre programme électoral. Des études montrent que le budget des ménages consacré au logement augmente beaucoup plus vite que les revenus. Et, sans avoir fait d’études, de nombreuses familles modestes le ressentent concrètement chaque mois.
Dans une société où chacun tremble à l’idée de perdre son emploi, le coût du logement devient crucial. Pour les milliers de travailleurs d’Arcelor à Liège qui perdront leur gagnepain avec la fermeture annoncée de la phase à chaud le coût du logement va devenir un drame.
C’est justement en période de fermetures, de restructurations, de délocalisations que les travailleurs ont le plus besoin de services publics.