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Tag: Arcelor
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Tract gĂ©nĂ©ral du PSL – Devons nous payer pour leur crise?
Les élections européennes et régionales sont les premières depuis lâarrivée de la pire crise économique en 60 années. Un chômage de masse nous attend. Ce qui se cachait derrière les contrats flexibles comme le travail intérimaire, les contrats temporaires et les chèques-services est maintenant clair : pouvoir nous jeter à la porte plus facilement. Nous, simples travailleurs et nos familles, nâavons pas provoqué la crise actuelle. Câest pourtant à nous de payer la note tandis que les vrais responsables disent que la crise nous tombe dessus comme un phénomène naturel. Quelle hypocrisie !
Lâélite politique et économique a elle-même créé les «bulles» qui nous éclatent maintenant à la gueule. On nous a fait miroiter la richesse et le bien-être pour tous en nous incitant à contracter des dettes. Eux ont bien profité de la richesse, câest une certitude. Par contre, nous, nous perdons nos emplois, notre pouvoir dâachat, nos retraites et nos épargnes.
A QUOI SâATTENDRE APRÈS LES ÉLECTIONS ?
Après les élections viendront les règlements de compte. Il faut sâattendre à un plan dâaustérité dâun calibre équivalent au Plan Val-Duchesse (1986), au Plan Global (1993) et au Pacte des Générations (2005) réunis, le tout concentré sur quelques années. Durant les deux dernières décennies, les partis traditionnels nâont fait que jouer aux Saint- Nicolas pour les patrons et les riches. Les finances publiques ont subi un pillage en règle. Celui qui pensait encore quâils allaient changer leur politique en a maintenant pour son compte. Leur générosité envers les patrons, câest nous qui allons la payer dans les années à venir.
NATIONALISER pour sauver nos emplois, pas leurs profits
En 2008, Arcelor Mittal a réalisé 6,7 milliards dâeuros de profit. A présent, des centaines de leurs salariés sont foutus à la porte. Les actionnaires de Bayer ont été grassement récompensés par plus dâun milliard dâeuros de dividendes, pendant quâon demande aux travailleurs allemands de revoir leur salaire à la baisse de 6%. Pour sauver des emplois? Non, bien sûr. Pour sauvegarder leurs profits. Le capitalisme ne laisse aucune place pour une solution intermédiaire. Il faut choisir : leurs profits ou notre avenir. Leurs profits ou nos emplois, nos salaires, nos vies.
Dans certaines entreprises, il est proposé de réduire collectivement le temps de travail. Autrement dit, éviter temporairement des licenciements secs. Traduction : accepter des baisses de salaire en échange du maintien des emplois, tout ça pendant que les profits restent intouchables! Pourquoi nos emplois et notre niveau de vie devraient dépendre des caprices et de lâavidité des capitalistes ? Le PSL veut que la collectivité prenne la production en mains dans le but de satisfaire les besoins de tous, et non les profits de quelques-uns. Il est pour cela nécessaire de nationaliser lâensemble du secteur financier, entre autres.
Des cadeaux pour les uns, la crise pour les autres
Les 20 dernières années, la pauvreté en Belgique a doublé, grimpant à 15%. Le nombre de millionnaires aussiâŠmais en quatre ans seulement. Avec lâamnistie fiscale et les intérêts notionnels, les patrons ne paient que très peu dâimpôts et la fraude fiscale est estimée à 30 milliards dâeuros par an. Avec cet argent, nous pourrions augmenter toutes les pensions à un minimum de 1.500 euros et créer 100.000 emplois dans les services publics et les soins de santé. Il resterait encore de quoi faire monter le budget de l â e n s e i g n e – ment à hauteur de 7% du PIB et construire 25.000 logements sociaux. «Nous pourrions », parce que le gouvernement actuel, tout comme ses prédécesseurs, a choisi de protéger les bénéfices de ses riches amis.
TOUT CE QUI NOUS DIVISE NOUS AFFAIBLIT
Pour faire passer la politique néo-libérale, les victimes ont été systématiquement montées les unes contre les autres. Avec la surenchère communautaire, on veut nous faire croire que le problème provient de nos collègues flamands plutôt que du profit et de la cupidité des patrons. Une multitude de mécanismes sont mis en place afin de « diviser pour mieux régner » : ouvriers contre employés, travailleurs du privé contre fonctionnaires, jeunes contre vieux, sans-papiers contre ceux qui en ont, Belges contre immigrés,… Nous devons nous unir dans la lutte contre les effets de la crise. Ensemble nous sommes plus forts!
NON à lâEurope du capital
LâUnion européenne est lâexcuse favorité des gouvernements et entreprises: «Nous ne pouvons rien faire dâautre. Câest lâEurope.» Il suffit de penser à la libéralisation de la Poste : des centaines de bureaux fermés, le statut des postiers démantelé et les prix qui ont crevé le plafond. Si lâEurope nâest pas un projet social, pourquoi devrions-nous y adhérer? Aussi bien aux Pays-Bas quâen France et en Irlande, la population a eu la possibilité de sâexprimer au sujet de la Constitution européenne. A chaque fois, une large majorité a voté contre. LâUnion Européenne est un instrument au service des banques, des grosses entreprises et des néo-libéraux. CETTE EUROPE, NOUS NâEN VOULONS PAS.
Pour une Europe SOCIALISTE
- QUI AMÉLIORE LES CONDITIONS DE TRAVAIL ET LES SALAIRES, ET NON UNE EUROPE QUI LES SAPE EN MONTANT LES DIFFÉRENTS GROUPES DE TRAVAILLEURS LES UNS CONTRE LES AUTRES
- AVEC UN SYSTÈME DE SÉCURITÉ SOCIALE QUI COMBINE LES MEILLEURS ÉLÉMENTS DES SYSTÈMES EXISTANTS
- OÙ NOS SERVICES, NOS TRANSPORTS PUBLICS, NOS TÉLÉCOMMUNICATIONS, NOTRE POSTE, NOTRE ENSEIGNEMENT, ETC. SONT AUX MAINS DU SECTEUR PUBLIC
STOP à la destruction de notre environnement!
Notre avenir est mis en péril à cause des intérêts à court terme dâune petite minorité. Pour lâélite, le défi de la protection de notre environnement nâest un sujet de préoccupation que si cela constitue une menace pour leur vie et surtout pour leurs profits. Entre-temps, ils trouvent des zones vertes à lâair pur pour leurs habitations. Dans de nombreuses régions du monde, y compris dans nos grandes villes, lâenvironnement des pauvres ressemble de plus en plus à une poubelle. Il en va de notre santé, de notre qualité de vie et de lâavenir des générations futures.
Les travailleurs ont besoin DâUN NOUVEAU PARTI
Nous voulons participer à la création dâun nouveau parti pour et par les travailleurs et leurs familles: une nouvelle force dâopposition de gauche, où les divers courants et toutes les personnes désirant sây engager pourraient collaborer activement, en vue dâoffrir enfin une traduction politique aux luttes des travailleurs. Cette question ne se pose pas seulement en Belgique. En France sâest constitué le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), où se retrouvent des milliers de personnes qui ont répondu à lâappel dâOlivier Besancenot et de la LCR française. Le NPA a dâailleurs été rejoint par lâorganisation-soeur du PSL en France: la Gauche Révolutionnaire.
Les représentants des travailleurs doivent vivre avec un salaire de travailleur
Les hommes politiques vivent aujourdâhui dans un autre monde, avec des salaires de plusieurs milliers dâeuros. En tant que parlementaires, nos représentants nâaccepteront pas plus que le salaire moyen des travailleurs et vivront ainsi dans les mêmes conditions que la classe quâils représentent. Le reste sera reversé au bénéfice du mouvement. Ainsi, nos membres ne pourront pas utiliser leur position en vue de satisfaire leurs intérêts personnels. Comment peut-on sinon avoir la moindre idée de ce que les politiques appliquées ont comme conséquence?
LE SOCIALISME: pas seulement le 1er mai
Pour le PSL, le socialisme nâest pas quâun slogan de 1er Mai. Câest en même temps la conclusion logique de la lutte et le principal objectif de celle-ci. La crise sociale et écologique ne peut être résolue si les intérêts à court terme des grandes entreprises sont lâunique horizon de la société.Nous défendons une société socialiste où les besoins sont au centre des priorités. Les élections constituent une partie importante de notre lutte, mais une société socialiste ne peut être obtenue par le simple biais des élections. Il est nécessaire pour cela que la classe ouvrière prenne en main la lutte pour le contrôle et la gestion de la société.
REJOIGNEZ LE PSL
Le PSL est encore un petit parti au stade actuel. Nous disposons déjà de sections à travers tout le pays, mais nous voulons poursuivre notre développement. Une société socialiste ne tombera pas du ciel comme une pomme mûre : câest un objectif que nous devons construire au jour le jour, et dans lequel chacun a un rôle à jouer.
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La vague de grÚve engrange déjà des résultats !
En janvier, 32 grèves ont eu lieu dans le privé. Cette vague de grèves a été particulièrement forte dans le Limbourg (14) mais elle a fait école ailleurs. Et depuis lors, les actions ne sont pas retombées : Bekaert, Duracell à Aarschot, Sylvania à Tirlemont et Fabricom à Liège et Charleroi ont, entre autres, connu des grèves.
La plupart de ces grèves avaient comme thème le pouvoir dâachat, même sâil y en a eu dâautres, comme les attaques contre les travailleurs et les conditions salariales à Carrefour ou encore la réouverture du Haut Fourneau 6 à Seraing chez Arcelor. Le secteur public a aussi connu des grèves avec les actions dans les transports en commun (SNCB, TEC, De Lijn) autour des problèmes de flexibilité ou de sécurité pour les travailleurs.
Douze des sociétés où se sont déroulées ces grèves sont dans le secteur automobile, notamment parmi les sous-traitants. A cela sâajoutent neuf entreprises du secteur du métal. Par conséquent, lâimmense majorité des grèves ont pris place dans un secteur où avaient été précédemment conclus des accords All-In (où les salaires ne peuvent plus être augmentés au-delà dâun certain point, et ce, quelle que soit lâindexation qui suit la hausse des prix).
Ces actions de grève ont été quelques fois accompagnées de négociations âpréventivesâ par lesquelles des primes et des bonus ont pu être obtenus. A Ford Genk, Opel Anvers, Bekaert, Tenneco Automotive, Galva, Alro, D. Logistics Packing, Syncreon, Crown, Duracell,⊠des bonus salariaux compris entre 500 et 1200 euros ont été obtenus. Par contre, la plupart des demandes dâaugmentations salariales ont été rejetées.
Le patronat reconnaît que le paiement de tels bonus est supportable parce quâil sâagit dâopérations uniques et pas dâaugmentations salariales permanentes. Un responsable de lâorganisation patronale du secteur technologique (Agoria) a ainsi déclaré que « Les bonus permettent de limiter légèrement les dégâts. Ceux-ci seraient encore plus grands si nous avions dû accorder des augmentations salariales. » Et pourtant, câest bien de cela dont les travailleurs ont besoinâŠ
Pour en savoir plus:
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Les partis traditionnels organisent la prĂ©caritĂ© de lâemploi
Lâemploi est lâun des thèmes privilégiés de cette campagne électorale. Tous les partis y vont de leurs propositions. Le VLD de Verhofstadt veut « de nouveau » créer 200.000 emplois. Vande Lanotte (SP.a) a fait encore plus fort: il fait miroiter 260.000 nouveaux postes de travail.
Peter Delsing
Des milliers dâemplois ont été perdus récemment dans des entreprises comme Arcelor, Volkswagen et Opel. Les « promesses » des partis traditionnels font donc vibrer une corde sensible. Mais, si même des entreprises prospères procèdent à des licenciements massifs, qui donc est encore sûr de garder son emploi ? Le profit maximum pour les grands actionnaires dicte sa loi à tout et à tous. Et pour eux « beaucoup » (de profits) nâest pas encore assez.
Emplois précaires
Verhofstadt joue avec les chiffres pour démontrer que le gouvernement nâest pas loin dâavoir créé les 200.000 emplois promis. Une étude évoquait 158.000 emplois il y a quelques mois. Mais de quels emplois sâagit-il ? Dâaprès la Banque Nationale, le nombre dâemplois fixes a reculé de 2% depuis 2003. Ce sont les dizaines de milliers dâemplois à temps plein et à durée indéterminée que les patrons ont supprimés. Ils ont été remplacés par des contrats dâintérim ou à durée déterminée. Et par les titres-services aux frais de la Sécu.
La seule chose que ce gouvernement a faite, câest généraliser lâemploi précaire. Prenons les titres-services qui servent surtout à rémunérer lâaide à domicile. En janvier 2007, 4.212.000 titres-services (horaires) avaient été utilisés dans le pays, contre 2.206.564 en janvier 2006 et seulement 903.179 en janvier 2005.
Dâaprès la Banque Nationale, 18.000 nouveaux emplois à temps plein ont été créés en 2005 sous le régime des titres-services. En 2006, 61.759 personnes étaient employées avec des titres-service (dont 60.745 femmes !). Les moyens affectés à tous ces titres-services flexibles et précaires à outrance pourraient servir à créer de 30.000 à 40.000 emplois publics statutaires. Les pouvoirs publics pourraient organiser des services à domicile au niveau local, avec des droits syndicaux complets pour le personnel. Mais ça nâintéresse évidemment pas ce gouvernement néolibéral.
Détricotage
Ce qui lâintéresse en revanche, câest de détricoter le statut des travailleurs qui ont encore un emploi fixe et bien payé. Câest tout bénéfice pour les patrons. Plus il y a de travailleurs précaires, plus les conditions de travail se détériorent pour tout le monde.
Regardez La Poste. Lâentreprise est aujourdâhui partiellement entre les mains du privé et lâune des plus grandes utilisatrices de travail intérimaire du pays. Des travailleurs presque sans droits â un intérimaire y regardera à deux fois avant de protester contre ses conditions de travail â servent ainsi de bélier contre les autres travailleurs, comme ce fut par exemple lors des grèves qui ont éclaté ces dernières années à La Poste.
En 2006, le nombre dâheures de travail intérimaire a augmenté de 13% alors que 2005 avait déjà été une année record pour le secteur. Le nombre dâintérimaires a augmenté jusquâà 363.000, auxquels il faut encore ajouter 129.000 jobs étudiants. On est loin désormais de « pallier à une hausse temporaire de la production », le motif officiellement invoqué à lâorigine pour faciliter le travail intérimaire.
Dans beaucoup dâentreprises, le travail intérimaire est devenu une donnée permanente. Les patrons lâutilisent souvent comme une période dâessai préalable à un contrat à temps plein et à durée déterminée ou indéterminée.
En fait, tout ceci est illégal. Mais la chasse aux entreprises qui organisent la précarité de lâemploi semble moins prioritaire aux yeux du gouvernement et des médias que la chasse aux chômeurs.
Partage du travail
La croissance limitée du nombre dâemplois sous la coalition violette a été due pour moitié à des emplois subsidiés (les titres-services) ou à la prolifération sauvage des emplois intérimaires et à durée déterminée. Comment un travailleur peut-il construire un avenir dans ces conditions ?
Ce que les chiffres ne révèlent pas non plus, câest le stress et les problèmes psychiques qui affectent beaucoup de gens : dâaprès une étude récente, 17% de la population belge a déjà connu une dépression. On signale trop rarement que lâaugmentation de la précarité de lâemploi y est pour quelque chose.
Ce nâest pas la précarité quâil faut partager, mais le travail disponible. La semaine des 32 heures sans perte de salaire et avec embauche compensatoire pourrait offrir un début de solution et diminuer la pression du travail. Le MAS pense que ce serait un pas en avant. Mais nous pensons aussi quâune telle mesure ne pourrait être acquise de manière définitive que dans un autre type de société. Dans une société socialiste avec un gouvernement qui soit au service de la majorité de la population et pas dâune minorité de capitalistes.
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25,000 mineurs de charbon partent en grève contre des salaires et des conditions de travail atroces
Kazakhstan
Les mineurs du « Département Charbon » de « Mittal Steel Temirtau », une succursale de la multinationale « Arcelor Mittal » au Kazakshtan, sont partis en grève ce 25 septembre 2006. Les travailleurs demandent une hausse salariale (leur salaire actuel est de 250-300 dollars par mois), la baisse de lââge de la retraite (avec payement à lâheure), entre autres revendications. La grève a débuté après la mort de 41 mineurs, due à lâusure de leur équipement de minage, et à cause du manque de conditions de travail décentes.
(Pour plus dâinformations, voir : sur le site http://kazakhstan.socialism.ru/solidarity/2006/shahtersky_bunt.html (il y a une traduction électronique vers lâanglais))
Chaque jour, une assemblée générale des mineurs a lieu dans lâhôtel de ville de Shakhtinsk (à 45km de la ville de Karaganda). Les mineurs sont déterminés à aller jusquâau bout avec leurs revendications.
La grève a quand même commencé, malgré le « conseil » du syndicat officiel (qui sâappelle « Korgau ») aux mineurs de ne pas entreprendre dâaction. Maintenant, les mineurs tentetn de recréer de nouvelles structures par en-bas. Socialist Resistance (CWI Kazakhstan) soutient pleinement les mineurs, et appelle à la formation de syndicats démocratiques et combatifs, et à la nationalisation des mines et de lâindustrie métallurgique au Kazakhstan.
Ceci est la première grève des mineurs à une telle ampleur, depuis les troubles de 1989. En ce moment, 25 000 mineurs ont cessé le travail. La grève est aussi soutenue par les travailleurs de lâindustrie métallurgique de Karaganda, qui ont leurs propres batailles à mener. Ces travailleurs ont tenu une assemblée générale le 30 septembre, dans la ville de Temirtau, pour demander une hausse salariale de 40%.
Besoin dâun soutien moral et politique
Les mineurs ont entrepris une action courageuse, et découvrent en ce moment leur pouvoir, mais ils ont besoin dâun soutien moral et politique rapide. Les dirigeants des syndicats officiels, accompagnés des autorités locales et régionales, tentent de diviser les travailleurs. Une surveillance permanente des grévistes a été organisée. Les médias de masse, qui appartiennent au gouvernement, déversent sans discontinuer des flots de mensonges et dâinsultes au sujet des ouvriers.
Nous appelons à lâenvoi de lettres de solidarité à Pavel Shumkin, le dirigeant « officieux » des mineurs en grève, qui sâest rendu célèbre par son action lors des grèves de 1989.
Vous pouvez contacter Pavel Shumkin à lâadresse suivante :
Loboda St., 13, Apt. 49, 100000, Karaganda, Republic of Kazakhstan
Tel ++7 3212 41 36 04, mobile ++7 705 574 75 91
e-mail : pshumkin@yandex.ruNous vous serions gré dâenvoyer des copies de ces mails à « Socialist Resistance (Kazakhstan) » par e-mail: kri-ainur@mail.ru and ainur1917@yandex.ru
Un fonds de solidarité a été établi pour les grévistes. Vous trouverez plus dâinformations à ce sujet sur www.kazakhstan.socialism.ru
Nous vous demandons aussi de contacter les syndicats dans dâautres usines appartenant à « Arcelor Mittal », dans 16 pays à travers le monde. Cela inclut les usines de Tchéquie, du Canada, et des USA. La politique de conditions de travail brutales et de paye misérable qui est promue par Arcelor Mittal est aussi pratiquée par lâentreprise « Krivorozhstal », en Ukraine et Roumanie.
Une situation explosive se développe dans les mines du Kazakhstan. Une vague de grèves, avec lâapparition de nouveaux syndicats combatifs, pourrait parcourir le pays tout entier, en particulier si cette lutte des mineurs devait être victorieuse. Tous les socialistes, les syndicats et les activistes, où quâils soient, doivent soutenir les mineurs du Kazakhstan. Ce nâest que par la solidarité et la lutte commune que nous pourront défendre nos droits, et remporter de véritables victoires !
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INBEV: Tournées de licenciements après tournées de licenciements pour étancher la soif de profit du géant de la bière…
Plus de 500 licenciements ont été annoncés en Belgique, ainsi que la fermeture des brasseries de Hoegaarden et de Molenbeek. Inbev est déjà la plus grande brasserie au niveau mondial – un de ses slogans est dâailleurs « going from bigger to best » – mais les concurrentes Anheuser-Busch et SABMiller font plus de bénéfices avec un volume plus petit. En dâautres termes, il faut faire plus de profit, de préférence sur le dos du personnel. Mais quand il sâagit des primes des managers, il y a deux poids deux mesures.
Luc Janssens
En chiffres
- 1,024 milliard de profits en 2005…
- 31 millions dâeuros en prime de départ pour trois managers…
- Les familles Spoelberch, de Mevius en Vandamme, les plus importants actionnaires dâInbev, ont une fortune de 7.357.577.790 euro, ce qui fait dâeux de loin les plus riches familles de Belgique…
- Et 500 licenciements…
La première restructuration a eu lieu en octobre dernier: 45 employés au bureau principal ont été licenciés. Alors que les négociations étaient encore en cours, les 45 travailleurs ont reçu, en décembre, leur lettre de licenciement. Fin novembre, une deuxième restructuration eut cours en Belgique. Il sâagissait de la fermeture des brasseries dâHoegaarden et de Molenbeek et de licenciements dans presque tous les sièges. Cette restructuration était encore en cours lorsque Inbev en a annoncé une nouvelle le 24 février, lors dâune réunion extraordinaire du conseil dâentreprise : 360 licenciements à travers lâEurope, dont 201 en Belgique. Cette fois, câest le siège de Jupille qui est visé, dont lâadministration sera délocalisée vers la Tchequie et la Hongrie. Mais ça ne sâarrête pas là. Une semaine plus tard, plus de 200 licenciements étaient annoncés en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. Il apparaît clairement que dâautres restructurations auront lieu. Les sièges de Belgique ne seront pas touchés dans lâannée à venir, à lâexception de cinq licenciements. Mais quâarrivera-t-il ensuite? Une nouvelle tournée pour les sièges de Belgique? En appliquant la restructuration en différentes phases et en délocalisant, Inbev suit la stratégie de diviser pour mieux régner. Il sâagit de monter les travailleurs des différentes entreprises les uns contre les autres: méthode quâInbev continuera dâutiliser pour sâattaquer aux conditions de travail et de salaire du personnel (sauf évidemment pour les managers).
Les réactions ont fusé immédiatement. Après lâannonce de la fermeture de la brasserie de Hoegaarden, 3000 personnes ont manifesté dans le village. Après lâannonce des licenciements à Jupille, lâévêque de Liège et lâévêque auxiliaire de Namur ont déclaré dans une interview : « Si les lois économiques ne tiennent pas compte de lâêtre humain, ces lois doivent changer. Les pertes dâemploi sâempilent. Hier câétait à Arcelor, aujourdâhui à Inbev. Et demain? Est-ce cela le côté européen de la mondialisation de lâéconomie? Cela nous touche. Avec les victimes, leurs familles, leurs collègues et beaucoup de citoyens nous disons: si la logique financière provoque tant de souffrance, elle est inhumaine et elle doit changer. »
La logique du système actuel est en effet au service du profit. Pour augmenter ces profits, des travailleurs sont jetés à la rue. Ici et là, on entend proclammer lâimpuissance quant à la volonté arbitraire des multinationales. Les politiciens crient au scandale, mais au moment décisif ils disparaissent. Ou peut-être ont-ils peur de perdre leur (futur) siège dans le conseil dâadministration? Pourquoi nâentendons- nous rien de Jean-Luc Dehaene présent au conseil dâadministration dâInbev? Pas de commentaire? Quelques larmes de crocodile pour ensuite repasser à… de nouvelles attaques sur nos salaires et nos pensions. Bien que des multinationales comme Inbev sont influentes, cela ne signifie pas quâelles peuvent faire nâimporte quoi. Mais pour les arrêter, il faut établir un rapport de force. Il est donc nécessaire de répondre à la stratégie de division dâInbev. Pour cela il faut un plan dâaction commun, européen et combattif, discuté sur les lieux de travail, avec comme point central la lutte pour chaque emploi. Mais même si cela mène à une victoire, elle ne serait que temporaire. Tant que nous vivrons dans un système capitaliste, les profits seront toujours primordiaux, et lâattaque suivante nâest quâune question dâéchéance. Des victoires ponctuelles sur des multinationales comme Inbev sont possibles à condition de construire un rapport de force. Une longue phase de concessions systématiques occtroyées par les multinationales, comme, dans une certaine mesure, lors des « golden sixties », est par contre exclue dans cette phase du capitalisme. Pour de véritables résultats, il faut fondamentalement briser le système et construire une société socialiste.
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Les prix de lâĂ©nergie sâenvolent. DĂ©fendons notre pouvoir dâachat!
Les travailleurs et leurs familles souffrent de la hausse des prix de lâénergie. La baisse du pouvoir dâachat pèse de plus en plus sur le bugdet des ménages. Le plein dâessence est devenu un luxe. Le prix du baril de pétrole a doublé en un an, passant de 35 à plus de 70 dollars! Les économistes disent quâà 60 dollars le baril, le consommateur perd 270 euros par an à cause des coûts supplémentaires pour lâessence, le mazout, etc.
Peter Delsing
Pourquoi les prix du pétrole sont-ils devenus si instables? A chaque fois que des incidents ont lieu dans une région sensible â le cyclone Katrina, la guerre et le terrorisme au Moyen-Orient â on se réfère aux tensions entre lâoffre et la demande. Certes, la demande dâénergie est plus que soutenue. Mais câétait prévisible depuis longtemps. Le fait est que les Etats-Unis nâont pas construit de nouvelles raffineries depuis 25 ans. Les pays membres de lâOPEP ont fait la même chose. Les capitalistes de ces pays ont aussi délibérément négligé les problèmes de sous-investissement. Quand la demande est supérieure à lâoffre, ces rapaces font sâenvoler les prix… et leurs profits. Ce sont les travailleurs et leurs familles qui paient la note.
Le gouvernement contraint aux concessions
Le gouvernement de Verhofstadt était obligé de prendre des mesures. Les travailleurs de Cockerill, Arcelor, etc sont descendus dans la rue en septembre contre la hausse excessive du prix de lâénergie. Les transporteurs ont menacé dâactions et de blocages. Dans un climat social déjà alourdi par la discussion sur les prépensions, le gouvernement a dû faire quelques concessions. Il a accordé une réduction de 17,35% sur la TVA et les taxes pour lâachat de toute quantité de mazout pendant la seconde moitié de 2005. Les transporteurs vont percevoir le remboursement de leurs taxes de façon anticipée.
Câétait nécessaire, mais pas suffisant. Selon les spécialistes, les prix pétroliers vont stagner à la hausse, voire continuer de grimper, dans les années à venir. La chambre de commerce Goldman Sachs nâexclut pas la possiblité dâun baril à 105 dollars! Les mesures ponctuelles ne nous satisfont pas. La facture dâénergie dévore déjà 10% du budget quotidien de nombre de ménages.
Sâils veulent rétablir notre pouvoir dâachat, les syndicats doivent exiger que lâessence, le diesel, etc soient réincorporés dans lâindex. Le prix du mazout, qui est encore dans lâindex, a doublé en 2 ans. Les patrons dâAgoria, de leur côté, nâont pas dâétats dââme: ils exigent sans gêne aucune que le mazout soit retiré de lâindex!
Carburants dans lâindex!
Face à cette arrogance, nous devons organiser la riposte. Il faut aller chercher lâargent là où il se trouve: dans les poches des patrons et des grands actionnaires. La direction syndicale doit répondre aux attaques patronales avec un plan dâaction. Il faut rouvrir la discussion sur la hausse de notre pouvoir dâachat en liaison avec la défense des (pré)pensions. Tous les carburants doivent être réincorporés dans lâindex; nos salaires et allocations méritent une véritable augmentation! Non aux multinationales qui se remplissent les poches sur notre dos, oui à la nationalisation des entreprises pétrolières sous contrôle ouvrier!
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FlambĂ©e des prix du pĂ©trole: Defendons notre pouvoir dâachat!
Ces dernières années ont été marquées par une envolée vertigineuse des prix du pétrole, qui frôle maintenant les 70$ le baril de brut. La spéculation, le manque dâinvestissements dans le raffinage dû à la course aux profits, la forte demande de la Chine, le chaos provoqué par lâimpérialisme américain au Moyen-Orient, et depuis peu le cyclone Katrina qui a stoppé 90% de la production dans le Golfe du Mexique, en sont les raisons principales. Il est donc plus que probable que les prix continuent à grimper.
Un économiste dâING avait calculé même avant Katrina que la hausse des prix du brut coûterait cette année 270 euros à chaque Belge. Les répercussions sâen font directement sentir pour de nombreux travailleurs et leurs familles qui doivent faire face à des coûts continuellement à la hausse aussi bien pour faire le plein à la pompe que pour remplir leurs cuves de mazout. Pour exemple, depuis le début de cette année, le prix du diesel à la pompe a progressé de plus de 20%. Quant au mazout, son prix a augmenté de 75% lâannée dernière.
Tout le monde ne souffre pourtant pas de cette situation. Les multinationales pétrolières et lâEtat sâen mettent plein les poches. Les 5 plus grosses compagnies pétrolières ont fait un bénéfice net combiné de 43,47 milliards dâeuros pour le premier semestre 2005, une augmentation de plus de 30% par rapport à lâannée dernière.
Des travailleurs sont déjà entrés en action pour protester contre cette situation. Des arrêts de travail ont eu lieu dans diverses entreprises, notamment Caterpillar, Sonaca, Aero Tech,âŠCe jeudi, un demi-millier de travailleurs dâArcelor, rejoint par quelques 400 travailleurs de la FN de Herstal, ont bloqué lâaccès à lâautoroute Liège-Maestricht. Les automobilistes se sont unanimement montrés solidaires du mouvement. Les camionneurs annoncent une manifestation le 19 septembre à Bruxelles. Les mobilisations nâont pas encore lâampleur du mouvement de 2000, initié par les transporteurs et qui avait touché les autres couches de la société. En 2 jours, La Poste, Belgacom, les TEC, les ALR et 13 entreprises privées étaient en grève en Walonnie. Il est clair que le spectre de ce mouvement hante le gouvernement.
Sous la pression des actions des derniers jours, le gouvernement nâa pas eu dâautre choix que de jeter lâidée du chèque-mazout aux ordures et de diminuer la TVA de 17,35%, tant que le mazout dépasse 0,5 euro le litre. Câest une bonne chose, mais lâenvolée des prix du pétrole nâest pas une nouveauté. Depuis des années, des milliards dâeuros ont été déversés dans les coffres des entreprise pétrolières et dans les caisses de lâEtat. Au lieu dâutiliser ces moyens afin que chacun puisse bénéficier dâune bonne qualité de vie, le gouvernement a offert ces rentrées dâargent aux entreprises en diminuant leurs charges. La baisse de la TVA ne résoud en rien non plus le problème de la population pour faire face à la future flambée des prix du mazout.
Aujourdâhui, se chauffer lâhiver représente pour un ménage près dâun mois de salaire ! Et la fédération patronale flamande Agoria ose encore demander de retirer le mazout de lâindex. Nos salaires ne suivent plus lâaugmentation du prix de lâessence depuis 1993. Suite à la première guerre du Golfe, le gouvernement avait alors reporté lâaugmentation des prix du pétrole sur nos salaires. Alors que se déplacer pour se rendre sur son lieu de travail ou aller chercher ses enfants à lâécole ne cesse de miner notre pouvoir dâachat, la FEB en demande encore plus, en déclarant quâon en fait pas assez pour les entreprises. Lâarrogance des patrons nâa pas de limite. Le gouvernement nâest pas en train de changer de nature. Il se prépare à continuer sa politique néolibérale : attaques sur nos pensions et pré-pensions, privatisation de la Poste et de la SNCB, nouvelles diminutions des charges patronales, âŠ.
Notre pouvoir dâachat est systématiquement miné. Pour protéger les travailleurs et leurs familles le MAS propose :
– Abolition de la TVA sur le mazout et les autres sources de chauffage, gel immédiat des prix !
– Retour du carburant dans lâindex !
– Nationalisation des multinationales pétrolières sous contrôle ouvrier ! -
De quels syndicats avons-nous besoin? Pour des syndicats combatifs et démocratiques
De quels syndicats avons-nous besoin?
Les syndicats sont régulièrement pris sous le feu des employeurs : ils les trouvent trop radicaux. Beaucoup de militants se demandent si on parle bien des mêmes syndicats! Beaucoup de travailleurs se demandent en effet si les syndicats les défendent encore et si, à lâépoque de la mondialisation, les syndicats peuvent agir efficacement. Nous tentons ici dâapporter une réponse.
Un délégué FGTB
Au cours des récentes années, un grand nombre dâemplois ont disparu suite aux fermetures et aux rationalisations: la faillite de la Sabena et le démarrage de SN Brussels Airlines avec beaucoup moins de personnel et avec de plus mauvaises conditions de travail, la fermeture de la phase à chaud chez Arcelor à Liège, les nombreuses pertes dâemplois à La Poste et à la SNCB, etc. Dans la plupart des cas les syndicats ont à peine réagi. Les actions menées par les travailleurs ont timidement été soutenues par les syndicats qui se sont surtout contentés de canaliser les actions et de se concerter avec les employeurs. Un telle politique syndicale ne peut mener les travailleurs quâà la démoralisation et même à lâantisyndicalisme.
Il y a pourtant une aspiration des travailleurs à passer à lâaction pour se défendre. Il suffit de citer les nombreux débrayages spontanés à La Poste ou aux TEC, les grèves sectorielles pour le renouvellement des conventions collectives ou encore la manifestation de masse du 21/12/04 pour un meilleur accord interprofessionnel. Les mobilisations dans le non-marchand montrent que les travailleurs sont mobilisables quand le jeu en vaut la chandelle.
Et pourtant, malgré les nombreuses actions dans les secteurs, le résultat des conventions collectives est souvent plus maigre que ce qui était initialement prévu dans le projet dâaccord interprofessionnel! Cela nâest pas dû à un manque de combativité de la base, mais à la couardise des directions syndicales soucieuses de la âsanté économiqueâ des entreprises et dont le radicalisme sâexprime en paroles mais pas en actes. Par exemple contre la directive Bolkestein.
Ce nâest que lorsque ça dépasse vraiment les bornes, comme par exemple avec lâaffaire Picanol (où le manager avait empoché un solide magot), quâils osent encore élever la voix pour sâen prendre au âmauvaisâ capitalisme. Où est le temps où, à lâintérieur des syndicats, une aile gauche remettait en cause le capitalisme même? Dans les années 80, la FGTB a encore mené des actions de masse contre la politique des gouvernements Martens-Gol. Aujourdâhui le sommet de la FGTB est un allié du gouvernement Verhofstadt via ses alliés politiques privilégiés (PS et SP.a).
Il faut bien constater au-jourdâhui que lâaile gauche dans les syndicats est fluette et que les directions syndicales tentent vite de faire taire les voix dissidentes. Le putsch contre Albert Faust, au sein du SETCa de Bruxelles Hal Vilvorde, mené par un quarteron de secrétaires ambitieux, ralliés temporairement au SETCa national, sous la supervision de Mia De Vits, en est lâexemple le plus frappant. Quelques années plus tôt, les délégués les plus en pointe des Forges de Clabecq, en pleine bataille pour la réouverture de leur usine, avaient été exclus de la FGTB sans avoir la possibilité de se faire entendre dans les structures. La direction de la FGTB voudrait – comme à la CSC – une direction fortement centralisée pour pouvoir plus facilement faire la chasse aux dissidents. Cela semble momentanément leur réussir. Mais cela peut changer. Comment?
Le MRS et le MPDS
Pendant la lutte des travailleurs des Forges de Clabecq sâest créé le Mouvement pour le Renouveau Syndical (MRS). Ce fut un pôle dâattraction – bien que limité – pour tous ceux qui voulaient refaire du syndicat un organe de lutte. Le fait que la liste Debout, aux élections européennes de 1999, ait récolté 5% des voix dans certains cantons électoraux ouvriers montre lâaudience quâavaient ceux de Clabecq. Le MRS sâest cependant progressivement éteint après la fin du procès des 13 travailleurs des Forges, faute de perspectives et de structuration.
Après la liquidation dâAlbert Faust et son lynchage médiatique, le Mouvement pour la Démocratie Syndicale (MPDS) a été impulsé par les militants de gauche du SETCa de Bruxelles Hal Vilvorde. Cette initiative a tout de suite suscité lâintérêt de militants syndicaux de gauche dâautres secteurs, mais le MPDS, malgré ses efforts pour sâadresser à la gauche syndicale au-delà du SETCa, nâa pas pu réellement sâélargir.
Le MRS et le MPDS ont pu se développer à partir de lâactivisme et le militantisme de syndicalistes de gauche dans une période de lutte. Les militants du MAS présents dans le MRS et dans le MPDS ont insisté sur la nécessité dâavoir une analyse correcte de la situation économique et politique. Etre radical ne suffit pas en soi. Cela doit être encadré.
Quand la lutte perd de son élan, le militantisme faiblit. La tâche dâune direction est alors dâanalyser la situation et de réorienter le cours afin dâéviter la démoralisation des travailleurs et dâétayer le rapport de forces pour de futures luttes. Lorsque les travailleurs de Splintex ont entamé leur lutte courageuse pour le maintien de lâemploi, une gauche syndicale aurait pu jouer un rôle important pour soutenir et élargir le mouvement. En lâabsence dâune telle gauche syndicale, les directions syndicales avaient les mains libres pour laisser le conflit sâasphyxier progressivement.
Comment faire pour avoir des syndicats combatifs?
Les militants combatifs sont actuellement peu nombreux et dispersés. Aujourdâhui la mise sur pied dâune structure pour les réunir risque de nâêtre, tout au plus, quâune réédition de lâexpérience du MRS et du MPDS, dans de plus mauvaises conditions. La tâche des syndicalistes de gauche consiste avant tout à Ćuvrer, sur les lieux de travail mêmes, à rassembler et à former un noyau syndical combatif capable dâanalyser la situation et prêt à agir pour mettre en mouvement la masse des travailleurs pour se défendre contre les attaques patronales. Cela implique dâaccorder beaucoup dâattention à lâimplication des militants et de développer un travail de conscientisation vers les jeunes travailleurs.
Des contacts informels, au sein du secteur et sur le plan régional, peuvent permettre de tisser peu à peu un réseau de militants syndicaux de gauche. Quand ce réseau aura suffisamment de poids, on pourra songer à le structurer pour mener la bataille au sein des syndicats pour exiger plus de démocratie syndicale.
