Tag: Anvers

  • Anvers : Protestations contre la politique locale d'austérité

    Quelques centaines de personns se sont réunies hier sur la place principale d’Anvers (la Groenplaats) afin de dénoncer la politique locale de casse sociale appliquée à Anvers sous le mayorat de Bart De Wever. Les manifestants n’ont pas manqué d’audace dans la mesure où l’échevine Liesbeth Homans (N-VA) avait déclaré que chaque manifestation serait une "sollicitation pour plus d’austérité"… Ce lundi, le conseil communal présentera un plan plus détaillé de ses projets antisociaux. Lors de l’action de protestation, on a pu voir de nombreux travailleurs du secteur social et du secteur de la jeunesse, particulièrement menacés par les projets des autorités communales. Plusieurs partis politiques étaient également présents, parmi lesquels le PSL.

    Photos par Pieter et Geert

  • Sanctions Administratives Communales : Appel à la résistance!

    Ceci est un appel à la résistance aux Sanctions administratives Communales (SAC). Vu l’impact qu’auront les SAC sur l’action sociale et sur la jeunesse, nous appelons toutes et tous à soutenir la contestation et à participer aux actions contre ce système. En bref, notre appel contient quatre possibilités de participation.

    Plateforme Stopsac.be

    • Apporter un soutien politique à la plateforme StopSAC (Texte de plateforme disponible sur StopSAC.be, revendications ci-dessous) par exemple en passant la motion ci-dessous dans votre délégation syndicale, organisation ou association.
    • Apporter de la solidarité financière aux personnes poursuivies par des SAC. La contestation juridique coute cher, mais à travers elle nous pouvons espérer faire une jurisprudence qui rendrait l’application de la loi impossible ou au moins difficile. Nous vous appelons donc à verser, dans la mesure de vos possibilités, une contribution de soutien au compte StopSAC : BE09 5230 8059 5557 (factures disponibles sur demande)
    • Soutenir et participer la manifestation du samedi 29/06 contre ces mêmes amendes. (réunion de préparation le 19/06, info : info@stopsac.be)
    • Rejoindre l’appel pour une manifestation nationale contre les SAC le samedi 26 octobre. (info, soutien et participation : info@stopsac.be) En solidarité,la plateforme stopsac.be

    Depuis quelques mois, le système des sanctions administratives communales fait débat particulièrement en Flandre, même si les SAC seront appliquées partout. Malgré une opposition généralisée dans l’ensemble de la société civile, le gouvernement construit un système arbitraire qui met en danger les libertés, les droits et les principes sur lesquels notre démocratie est construite.

    Alors que la crise accentue les problèmes sociaux, les autorités à tous les niveaux n’ont pas d’autre réponse à proposer que la répression. Ce système attaque les jeunes et remet gravement en question la possibilité des citoyens de défendre leurs droits. Sous le système SAC, il est désormais possible de mettre des amendes à des travailleurs sur un piquet de grève suivie d’une interdiction de lieu pour « blocage d’un édifice privé ». A Anvers par exemple, des syndicalistes ont été menacés de SAC s’ils ne cessaient pas de tracter devant un Delhaize. De la même façon, la loi vise particulièrement les jeunes (14 ans !) parce qu’ils se sont assis sur le dossier d’un banc par exemple,…

    Face à cet état de fait, militants et organisations ont décidées de se réunir dans une plateforme commune pour s’opposer à ce régime. La plateforme est née de la réunion de nombreux militants, délégués syndicaux, jeunes, … ayant reçu des SAC dans le cadre de la manifestation antifasciste du 17 juin 2012 et de la manifestation « contre le banquet des riches » qui dénonçait le pouvoir de l’élite politique et financière européenne. Nous avons voulu collectiviser la résistance à ces amendes.

    Pour la plateforme StopSAC, le pouvoir arbitraire donné aux communes criminalise sans raison l’ensemble de la population en détruisant notre capacité à nous protéger contre les abus de pouvoir. La plateforme entend fédérer et construire une opposition collective à ce système autour de 5 revendications :

    • STOP à l’arbitraire : pour une justice équitable et accessible à tous. Abolition du système SAC
    • Être jeune n’est pas une incivilité; Stop au harcèlement !
    • Manifester est un droit; Stop à la répression !
    • Pas de SAC pour combler les déficits communaux; Aux responsables de la crise de payer !
    • Stop à la criminalisation; Pour des solutions sociales aux problèmes sociaux

    Nous ne payerons pas ! Luttons pour notre avenir !

    La plateforme construit plusieurs actions.

    Nous refusons de nous laisser individualiser par l’arbitraire et la répression. Nous voulons réunir les personnes qui veulent s’opposer à ce système pour sensibiliser, mobiliser et mener des actions collectives.

    Pour nous soutenir vous pouvez signer la motion ci-dessous dans avec votre association, organisation ou délégation syndicale.

    Motion : [nom de l’association/délégation/organisation] défend les principes et les droits fondamentaux à la base du droit et de la démocratie. Nous considérons que l’introduction d’un système d’amendes arbitraires met gravement en danger ces droits et principes, notamment du point de vue de la liberté d’expression et de la possibilité de défendre ces droits. Nous soutenons donc la plateforme StopSAC dans son opposition au système des SAC et à son extension. Dans un souci de solidarité avec ceux qui sont poursuivis pour avoir voulu défendre leurs droits (à l’espace public, leurs droits sociaux et politiques) [nom de l’association/délégation/organisation] s’engage aussi à verser [montant] sur le compte BE09 5230 8059 5557.

    Nous nous rassemblons pour pouvoir agir afin de faire entendre notre message. Nous menons donc des actions collectives. Les deux grands rendez-vous sont :

    Manifestation du 29 juin 2013 :

    La manifestation du 29 juin est le résultat d’un appel spontané, né de la frustration de voir le gouvernement faire la sourde oreille malgré l’opposition généralisée à la nouvelle loi sur les Sanctions Administratives Communales. Cet appel a immédiatement rencontré un vif succès, une preuve de plus de l’opposition à ce système.

    A l’appel d’un indigné de la VUB rejoint par plusieurs organisations dont stopsac, plus de 1500 personnes se sont déjà engagées à se réunir le samedi 29 juin à 14h à la gare centrale de Bruxelles pour une manifestation nationale.

    Manifestation du 26 octobre 2013 :

    La manifestation veut relancer la campagne contre les SAC dés la rentrée. Elle vise à rassembler toutes les oppositions au système. L’appel se structure donc autour des revendications qui résument ces oppositions :

    • STOP à l’arbitraire : pour une justice équitable et accessible à tous. Abolition du système SAC
    • Être jeune n’est pas une incivilité; Stop au harcèlement !
    • Manifester est un droit; Stop à la répression !
    • Pas de SAC pour combler les déficits communaux; Aux responsables de la crise de payer !
    • Stop à la criminalisation; Pour des solutions sociales aux problèmes sociaux

    Nous ne payerons pas ! Luttons pour notre avenir !

    Contestation juridique :

    Notre action juridique organise collectivement la défense des personnes criminalisées par des SAC et cherche à obtenir une jurisprudence qui rendrait l’application du système difficile voire impossible.

    De nombreux militants, délégués syndicaux, jeunes, … font partie des personnes ayant reçu des amendes dans le cadre de la manifestation « contre le banquet des riches » qui dénonçait le pouvoir de l’élite politique et financière européenne. A l’initiative des Comités Action Europe, plus de 300 personnes s’étaient réunies pour dénoncer ce banquet luxueux, où l’on fêtait l’austérité avec champagne et petits fours dans une ville ou 20% de la population est au chômage.

    Plus de 100 personnes ont été arrêtées suite à cette manifestation. De nombreuses personnes parmi les arrêtés ont par la suite reçu des SAC pour avoir gêné la circulation. Le rassemblement de ces militants criminalisés est à l’origine de la plateforme StopSAC. Nous avons voulu collectiviser la résistance à ces amendes.

    Nous avons donc rentré 31 recours contre ces SAC. Au delà de la défense des militants individuels, l’objectif sous-jacent est de ne pas se plier à une mesure injuste, mais surtout d’essayer de gagner ce procès afin de créer un précédent qui rendrait la loi difficile voire impossible à appliquer.

    Nous espérons que vous rejoindrez cette lutte et pouvoir compter sur votre solidarité politique et si possible matérielle. Nous nous tenons bien sûr à votre disposition pour les questions éventuelles.

    En solidarité, La plateforme stopsac.be

  • Les villes et les communes introduisent l’austérité

    Pour un plan d’action dans les localités !

    Ces nouvelles tombent tous les jours. Gand, Ixelles, Malines, Saint-Nicolas, n’ont été que les premiers exemples. Les communes ont des soucis financiers et cherchent à résoudre ces problèmes à l’aide d’assainissements, de privatisations, de limitations des services publics, d’augmentations des taxes et de réductions du nombre de statutaires. Ce que nous connaissons déjà bien au niveau national (faire payer la crise à l’homme de la rue) se poursuit maintenant au niveau local.

    Article de Marc Van Hecke, ancien secrétaire CGSP-ALR (Administrations Locales et Régionales)-Termonde

    Avant les élections communales, la plupart des partis politiques se sont tus (dans toutes les langues) au sujet de l’année 2013 et des suivantes. Bien que parfaitement au courant de ce que l’avenir réservait, les partis traditionnels n’ont pas osé en parler. Aujourd’hui, les seules divergences ne portent que sur l’intensité de l’austérité, pas sur son principe même. Tel parti réclame des assainissements plus vigoureux, tel autre veut une ‘‘rigueur’’ avec un peu moins de licenciements. Toujours est-il qu’aucun parti traditionnel n’est prêt à remettre en question le système.

    Quand la spéculation financière frappe les localités

    Avant, il y avait des banques publiques comme la CGER (Caisse générale d’épargne et de retraite), le Crédit communal ou le Crédit à l’Industrie. Ces banques fonctionnaient et réalisaient même des profits, mais le gouvernement a estimé nécessaire de les transférer au secteur privé qui allait soi-disant leur permettre de mieux fonctionner.

    Le Crédit communal était le financier (le prêteur) des communes. Mais après sa vente, le Crédit communal est devenu Dexia et les communes devaient s’adresser à la nouvelle banque privée. Cette dernière, tout comme les autres banques, spéculait en bourse, rémunérait excessivement ses PDG et débordait d’options et d’actions spéculatives.

    Les dividendes augmentaient, les limites du possible étaient sans cesse repoussées et les communes étaient satisfaites. Comme tout tournait à merveille, personne ne se souciait de rien. Enfin, en tout cas jusqu’au moment où il s’est avéré que Dexia était elle aussi bourrée de dettes à cause de crédits et d’actifs toxiques. L’argent public avait été utilisé pour la spéculation, puis est arrivée la crise du secteur bancaire de 2008.

    Un problème de coûts des pensions?

    Le principe des statuts dans la fonction publique est basé sur celui de continuité. L’administration publique ne peut pas dépendre du parti politique qui détient provisoirement la majorité et doit être protégée de l’arbitraire politique. Vu que les statutaires ne peuvent (en principe) pas être licenciés, ils n’étaient pas catégorisés dans le même système de transfert de fonds que les travailleurs du secteur privé. Le gouvernement a donc créé une mutualité et un système de pensions propres aux fonctionnaires.

    Ces dernières décennies, on n’a pas gardé beaucoup de statutaires. Le secteur local a constitué le laboratoire de toutes formes d’emplois alternatifs. En 1976, au moment où j’ai commencé mon travail dans une administration locale, 90% des fonctionnaires étaient statutaires. Aujourd’hui, il n’en reste qu’un tiers environ.

    Entretemps, la plupart des communes ont transféré des services pour lesquels elles étaient précédemment compétentes au secteur privé. Dans le temps, il y avait des services publics de nettoyage, des services de distribution d’eau, etc. dans à peu près toutes les villes. Gand avait même une entreprise de gaz et d’électricité tandis qu’Anvers avait une capitainerie portuaire publique. A côté de tout ça, il y avait l’entretien des parcs et des espaces verts, des parkings propres, du personnel de nettoyage,… Il ne reste aujourd’hui pas grand-chose de tout cela. L’externalisation est devenue la règle et tout ce qui n’est pas externalisé devient une ‘‘entreprise publique autonome’’ ou une ‘‘ASBL’’. Même si la tendance est plus marquée en Flandre, Bruxelles et la Wallonie n’ont pas été épargnés par le phénomène.

    Comme dans le secteur privé, il existe dans le secteur public un système de répartition où la population active paye les pensionnés d’aujourd’hui. Vu que le nombre de statutaires diminue, le nombre d’actifs qui payent pour les pensions a diminué. Ainsi, les fonds de pension s’épuisent. Cela n’a rien à voir avec les ‘‘coûts des pensions’’, il s’agit d’une conséquence directe du démantèlement du statut.

    Politique d’austérité et assistance sociale

    Les chômeurs qui ne peuvent plus joindre les deux bouts, ceux qui, sans cesse plus nombreux, sont incapables de rembourser leurs emprunts hypothécaires, les pensionnés qui ne peuvent plus s’offrir de place dans une maison de repos, ceux pour qui la facture d’hôpital est insurmontable,… Où sont-ils envoyés ? Au CPAS.

    Le CPAS n’assure pas seulement le revenu d’intégration (l’ancien minimex), il a aussi une fonction d’assistance psychosociale, de médiation de dettes,… En bref, il aide les personnes en difficulté. Mais les moyens dont ils disposent sont loin de pouvoir faire face aux demandes actuelles, et la demande ne cesse de croître. Combien de terribles drames sociaux se cacheront derrière toutes les déclarations sur la nécessité de ‘‘faire des efforts’’ au niveau communal ?

    Il nous faut un plan d’action !

    La réponse des communes – quelle que puisse être leur couleur politique – est de privatiser, de développer des partenariats publics-privés, d’assainir dans les dépenses (surtout au niveau du personnel, particulièrement s’il est statutaire), de démanteler les services publics et d’augmenter les taxes. Le personnel et la population sont les grandes victimes de cette approche.

    Les syndicats du secteur local réagissent (à juste titre) contre cette situation. Malheureusement, le début de réaction est jusqu’à présent isolé dans chaque commune. Là où les syndicats sont forts, ils sont (peut-être) capables d’affaiblir la politique d’austérité. Dans le cas opposé, la casse sociale est assurée. Mais soyons bien clairs : ce qui se passe aujourd’hui dans quelques villes et quelques communes se produira ailleurs demain. Il nous faut un plan d’action commun !

    Nous pouvons partir d’une pétition qui appelle les mandataires locaux à faire face à leurs responsabilités envers la population en s’opposant aux licenciements, à la dégradation du statut du personnel, aux privatisations, au démantèlement des services et en faveur de la transformation de tous les contrats à durée indéterminée en contrats statutaires. Cela appuierait les revendications du personnel tout en recherchant la solidarité des usagers et en démontrant que les syndicats sont clairement indépendants des partis traditionnels.

    Les syndicats peuvent aussi organiser des tournées d’information sur les lieux de travail avec des assemblées générales du personnel où l’ont peut démocratiquement décider d’actions. L’information et la sensibilisation sont nécessaires, mais cela ne suffit pas, il faut lutter, et au-delà du niveau local. La lutte locale doit directement se placer dans une perspective plus large.

    Des revendications telles que la conversion de tous les contrats à durée indéterminée et précaires en emplois statutaires, la création d’intercommunales publiques pour l’énergie, l’eau et la collecte des déchets (et leur renforcement là où cela existe encore), la création d’une nouvelle banque publique pour les communes et les CPAS, le refus du paiement des dettes,… concernent toutes les communes.

    Ou aller chercher l’argent ?

    Tout cela semble peu réaliste. Il est visiblement plus ‘‘réaliste’’ que la grande majorité de la population accepte le recul social. Voilà le ‘‘réalisme’’ capitaliste. En tant que syndicaliste, je n’ai jamais accepté la logique du capitalisme avec laquelle entre directement en conflit chaque droit des travailleurs. Allons-nous accepter d’aller gentiment à l’abattoir ? Peut-être n’allons nous pas rencontrer la victoire, mais nous sommes assurer d’aller droit à la défaite sans nous battre !

    De bons services communaux coûtent de l’argent. Mais tous les partis politiques de l’establishment préfèrent renflouer le secteur bancaire ! Une volonté politique fermement opposée à la logique des spéculateurs pourrait trouver des milliards d’euros immédiatement, on peut aller chercher ces moyens là où ils sont.

    Le choix véritable auquel nous faisons face est soit la justice sociale (ce que j’appelle le socialisme) soit un système qui plonge les travailleurs dans la misère (ce que j’appelle le capitalisme).

  • Anvers : Action de solidarité avec le mouvement de protestation en Turquie

    Ce dimanche, quelques centaines de personnes se sont rendues sur la Groenplaats à Anvers pour mener une action de solidarité avec les protestations de masse qui se déroulent actuellement en Turquie. Au cours de la semaine écoulée, il y a eu au moins un million de manifestants à Istanbul. A Anvers étaient présents nombre de militants progressistes d’origine turque, mais une délégation de solidarité du PSL était aussi présente et a distribué un tract en néerlandais et en turc.

    Photos de Jean-Marie Versijp


    Liège : Meeting sur les mobilisations de masse en Turquie

    Ce vendredi 14 juin 2013, à 19h, notre camarade Tanja Niemeier (collaboratrice de l’eurodéputé Paul Murphy) livrera un rapport de son voyage en Turquie, au cœur des mobilisations qui ébranlent le régime de l’AKP. RDV ce vendredi à l’ULg, place du XX août, salle Wittert (trajet fléché).


  • Anvers : Action de solidarité avec le mouvement de protestation en Turquie (2)

    Ce dimanche, quelques centaines de personnes se sont rendues sur la Groenplaats à Anvers pour mener une action de solidarité avec les protestations de masse qui se déroulent actuellement en Turquie. Au cours de la semaine écoulée, il y a eu au moins un million de manifestants à Istanbul. A Anvers étaient présents nombre de militants progressistes d’origine turque, mais une délégation de solidarité du PSL était aussi présente et a distribué un tract en néerlandais et en turc.

    Photos de Geert Cool


    Liège : Meeting sur les mobilisations de masse en Turquie

    Ce vendredi 14 juin 2013, à 19h, notre camarade Tanja Niemeier (collaboratrice de l’eurodéputé Paul Murphy) livrera un rapport de son voyage en Turquie, au cœur des mobilisations qui ébranlent le régime de l’AKP. RDV ce vendredi à l’ULg, place du XX août, salle Wittert (trajet fléché).


  • Brisons la norme salariale ! NON au blocage des salaires !

    Les provocations se suivent rapidement, les unes après les autres. A peine nous remettons-nous de cette mesure qui ne prévoit aucune augmentation des salaires au cours des deux prochaines années (hors indexation) que d’autres attaques surviennent pour un gel permanent des salaires. Et comme si cela ne suffisait pas, les extrémistes libéraux flamands et la fédération des petits patrons flamands, l’Unizo, réclament des mini-emplois à l’allemande, avec de micro-salaires.

    Par Geert Cool

    Ces dernières années, les grandes entreprises ont pu profiter en Belgique d’un régime fiscal des plus favorables. Toutes sortes de structures complexes ont permis aux multinationales de ne payer quasiment aucun impôt. La lutte contre la pauvreté et la misère n’ont pas pu bénéficier de pareilles technologies de pointe.

    Résultat : un transfert massif des ressources de la collectivité – c’est-à-dire de nous tous – vers les poches des grands actionnaires. Les topmanagers, les actionnaires et les spéculateurs sont assis sur une gigantesque montagne d’argent, mais leur avidité ne connaît pas de limites, ils en veulent plus, toujours plus. La révélation de ces 25.000 milliards de dollars cachés dans quelques paradis fiscaux est rapidement passée au second plan dans les médias dominants, derrière toute cette propagande qui affirme que le vrai problème, ce sont nos salaires. Tous les obstacles défiant la course aux profits des capitalistes sont en ligne de mire. Il n’y avait plus grand-chose à aller chercher du côté des diminutions d’impôts, d’autres ‘‘coûts’’ font maintenant face à l’artillerie lourde patronale, et nos salaires en premier lieu. L’argumentaire de l’establishment défend qu’en temps de crise, tout le monde doit faire des efforts.

    Mais bon, ça ne vaut pas pour tout le monde, et certainement pas pour les gros actionnaires ou les cadres supérieurs d’entreprises qui n’ont jamais été aussi gâtés. De plus, il n’a été démontré nulle part qu’une réduction drastique des salaires conduisait à la croissance économique. Les travailleurs grecs ont été saignés jusqu’à la moitié de leurs revenus. En vain. Au contraire, après cinq années de récession, on parle maintenant d’une ‘‘décennie perdue’’.

    Dans nombre d’entreprises, le personnel ne se contente pas de la norme salariale. Ainsi, le personnel de l’entreprise chimique Bayer (à Anvers) a obtenu une augmentation de 4%, ce qui est encore beaucoup moins que l’augmentation des dividendes versés aux actionnaires (+15%). ‘‘Illégal’’ crient les fédérations patronales, scandalisées. ‘‘Irresponsable’’ clament les partis traditionnels, ahuris. Des néolibéraux rouges comme la ministre De Coninck (SP.a) réclament un gel des salaires sur le long terme assorti d’une obligation légale. La concertation sociale est réduite à néant, le résultat est fixé à l’avance : au plus bas que puisse atteindre notre niveau de vie.

    Si cela ne dépendait que des libéraux officiels, les choses iraient encore plus loin, comme avec l’Open-VLD qui exige la création de mini-emplois avec de mini-salaires : ‘‘Cela permettrait un accès plus facile au marché de l’emploi.’’ Qu’ils aillent le dire aux 60% de la jeunesse grecque ou espagnole qui sont au chômage ! Ou à plus de 30% de la jeunesse bruxelloise. L’objectif est clair : tirer les salaires vers les abysses. On appréciera aussi l’hypocrisie de cette proposition de salaires de 450 euros par mois émise par un parti dont la présidente, Gwendolyn Rutten, dispose d’un salaire annuel brut de plus de 200.000 euros. Elle gagne plus que le salaire mensuel qu’elle veut nous imposer en une seule journée.

    Si nous les laissons faire, nous serons plongés dans une spirale négative sans fin concernant nos salaires, nos conditions de travail et notre sécurité au travail. Mais c’est leur système économique qui déraille, nos salaires n’ont rien à voir là-dedans. A mauvais diagnostic, mauvais remèdes. Et là, le poison sert avant tout à encore plus enrichir les super-riches au détriment de la grande majorité de la population.

    La seule cure est de construire une résistance conséquente, car chaque faiblesse appelle à l’agression patronale. Briser la norme salariale peut constituer la première étape pour inverser la tendance. La colère et la rage se développent, et il nous faut de toute urgence l’organiser dans la lutte contre la casse sociale, mais aussi pour une nouvelle politique. La politique néolibérale a laissé de nombreux secteurs exsangues (accueil de l’enfance, enseignement, logement, aide aux personnes âgées,…), nous ne pouvons en aucun cas nous limiter à une lutte défensive.

    Dans ce cadre, le PSL défend un programme de rupture anticapitaliste et socialiste, afin de construire une alternative où les nécessités sociales détermineraient l’orientation de l’économie, et non plus l’avidité capitaliste et l’approvisionnement des comptes bancaires dans les paradis fiscaux.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Jeu. 6 juin. Manifestation en front commun syndical à Bruxelles
    • Sa. 8 juin. Namur. Assemblée générale des sections de Hainaut-Namur
    • Di. 9 juin. Paris. Marche des femmes contre l’austérité.
    • Sa. 22 juin. Fête de Rood! à Gand Di.
    • 30 juin. Ouverture du local du PSL à Charleroi
    • 4-7 juillet. Camp d’été des Etudiants de Gauche Actifs
    • 22-26 juillet. Ecole d’été du CIO à Louvain
    • 26 juillet – 4 août. Grèce. Camp antifasciste de YRE (Youth against Racism in Europe) et zone Antinazi

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    Ce dimanche 30 Juin, inauguration du local de Charleroi

    La Section Carolo du PSL vous invite tous à passer l’après midi avec nous pour inaugurer officiellement notre nouveau local carolo, tout près de la patinoire de Charleroi, à la Rue Neuve.

    La journée commencera à 13h, jusqu’en soirée, avec barbecue et prises de parole dans le courant de l’après midi. La soirée sera réservée à la fête… Nous comptons sur vous pour venir nous soutenir en passant un bon moment avec nous. Les boissons seront à petits prix, et l’argent récolté servira à préparer notre fonds financier pour nos nombreuses campagnes de l’année prochaine.

    Les inscriptions sont vivement souhaitées pour ceux qui comptent manger sur place. Une boisson gratuite est comprise dans le prix du barbecue.

    – 10 euro pour les travailleurs.

    – 8 euros pour les sans emploi et les étudiants.

    1 euro de réduction si payement au plus tard le 27 juin, c’est a dire 9 euro pour les travailleurs et 7 euro pour les autres.

    Virement possible au 001-2260393-78 avec en communication votre nom+prénom, souper PSL Charleroi et le nombre de personne.

    Info et réservation : benjamin.dusaussois@gmail.com – 0477752149

    Si certains veulent aidez pour l’organisation avant ou pendant l’après-midi, n’hésitez pas à vous manifester.

    Vous ne pouvez pas venir? Vous pouvez tout de même nous soutenir financièrement en faisant un versement de soutien au numéro de compte repris ci-dessus, Mention : Soutien PSL Charleroi.

    Édition de juin de Lutte Socialiste

    L’édition de juin de notre mensuel est maintenant disponible, et les abonnés recevront leur exemplaire ce lundi. Voici ci-dessous un aperçu du contenu.

    1. Brisons la norme salariale ! NON au blocage des salaires !
    2. Lettre ouverte du PSL : Pour une union électorale de nos forces en 2014
    3. Nationaliser les secteurs-clés de l’économie, c’est nécessaire pour sauver des vies || Emprunt populaire ou triche populaire ?
    4. Ceci n’est pas un plan d’action… || Un délégué FGTB-métal répond au président de la FGTB-Métal flamande
    5. Le producteur de bêton Trilco aplatit ses employés
    6. Swissport: Une grève qui fait tomber les masques || Monsanto : C’est tout un modèle qu’il faut démonter !
    7. Wetteren. La soif de profit est un danger pour le rail ! || Réaction d’un conducteur
    8. Dossier. Comment vaincre la machine d’austérité européenne ?
    9. Suite du dossier
    10. Economie : Les classes dominantes emprisonnées dans leur crise || Paul Murphy: Faites payer les riches !
    11. Bangladesh : Catastrophe et barbarie du capitalisme || Pakistan: les élections n’apportent aucune stabilité
    12. Interview de David Murgia. Discours à la Nation : le langage du pouvoir
    13. Nouvelles du parti
    14. Interview d’Eliott, Chloé et Mateo, fondateurs du groupe EGA-Jean Absil (Bruxelles) || Soutenez les comités antifascistes en Grèce ! || Anvers : Les néonazis de la N-SA comptaient sabrer le champagne, ils ont dû boire la tasse…
    15. Nouvelles de la lutte contre les Sanctions Administratives Communales
    16. TEC, STIB: Suppression de la gratuité pour les seniors.

    Soutenez notre fonds de lutte

    Fin mai, nous en étions déjà bien loin dans la récolte de nos objectifs de fonds de lutte. Après avoir atteint cet objectif pour le premier trimestre, le second s’annonce excellent. Cela ne signifie bien entendu pas que nous allons nous reposer sur nos lauriers, nous voulons atteindre cet objectif et le dépasser. Cette question est bien entendu cruciale pour nous, puisque notre fonctionnement est entièrement dépendant du soutien que nous sommes capables de récolter parmi nos membres et sympathisants, grâce aux cotisations de nos membres et grâce à la solidarité financière que nous récoltons par nos campagnes. Participez vous aussi et effectuez une donation sur le compte n° 001-2260393-78 du PSL avec pour mention ‘‘Fonds de lutte’’.

    Ci-dessous, les résultats de notre fonds de lutte pour ce trimestre :

    • Liège-Lux 1.265 €
    • Bxl-Brab.W: 2.409 €
    • Hainaut-Namur: 808 €
    • Brab.Fl.-Limb: 758 €
    • Anvers: . 1.174 €
    • Flandres: 1.736 €
    • National: 1.630 €
    • TOTAL: 9.779,27 €
  • Comment aller chercher l’argent là où il est ?

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes et sont choquants : 25.000 milliards d’euros dorment sur des comptes planqués dans les paradis fiscaux. Leurs propriétaires ne représentent qu’une infime minorité de la population, quelques dizaines de milliers de personnes et d’institutions, qui possèdent ainsi de quoi en finir à plusieurs reprises avec la pauvreté dans le monde et de nombreux autres problèmes sociaux. L’appel à un partage des richesses existantes se fait plus audible.

    Edito de l’édition de mai de Lutte Socialiste

    Alors que l’homme de la rue – les travailleurs et les allocataires sociaux – est systématiquement visé par les plans d’austérité, les grandes fortunes sont épargnées. À chaque fois qu’il est question de les faire contribuer, la proposition est dégagée de la discussion sous prétexte que cela ne ferait que nuire à ‘’notre’’ position de compétitivité. Si le secteur diamantaire anversois cache des sommes énormes dans les paradis fiscaux, cela n’illustre, aux dires d’un de leurs avocats, que le fait ‘’qu’Anvers compte toujours comme centre diamantaire.’’ Face à cette élite de 1% de la population, les 99% restants ne représentent donc rien ?

    La logique de concurrence conduit à la pauvreté et au recul social, tout à l’opposé de la solidarité du mouvement des travailleurs. Au sein de cette solidarité se trouve la répartition équitable des richesses. Nous soutenons la revendication d’un impôt sur la fortune qui ferait payer aux riches les conséquences de cette crise causée par leur avidité.

    Mais il faut se demander comment faire. Les riches ne vont pas gentiment abandonner leurs fortunes parce que nous leur demandons. Un nouvel eldorado fiscal se développera toujours pour prendre la place de celui qui a été détruit. Quand François Hollande a parlé d’une taxe sur les plus hauts revenus (limitée d’ailleurs : 75% sur la tranche supérieure à un million d’euros), Gérard Depardieu s’est envolé vers la Belgique. Il n’est pas le seul à considérer notre pays comme un paradis pour les riches: certains quartiers d’Uccle sont devenus de véritables ghettos pour Français super-riches.

    La lutte contre la grande fraude fiscale des autorités est une opération de communication plus qu’autre chose. Mais qu’attendre d’autre de la part de partis qui ont organisé le pillage légal des caisses de l’Etat en votant des mesures telles que la déduction des intérêts notionnels? Quand les quotidiens L’Echo et De Tijd rapportent qu’au moins 110 entreprises belges auraient des connexions avec les Îles Vierges britanniques ou les Îles Caïmans (on y retrouverait même l’Etat belge), le secrétaire d’Etat à la Lutte contre la fraude John Crombez (SP.A) ne semble pas vouloir aller voir plus loin.

    De Tijd a d’ailleurs fait remarquer : ‘’Les enquêteurs de la police fédérale doivent maintenant travailler sans disposer d’accès à la vaste base de données des entreprises. Le contrat avec la base de données Euro DB n’a pas été prolongé suite aux économies du gouvernement et aucun nouveau contrat n’a été conclu. (…) Les criminels en col blanc, contrairement à nos enquêteurs qui les combattent, mettent en place des entreprises mondiales avec les meilleurs conseillers fiscaux et de la technologie de pointe. C’est David contre Goliath.’’ Nos enquêteurs en sont encore à l’âge de pierre.

    L’inégalité des richesses est inscrite dans le code génétique de ce système, au plus profond de lui. À mesure que la crise s’aggrave et instaure une pression sur les profits, les capitalistes et leurs marionnettes politiciennes imposent des mesures drastiques contre les travailleurs et leurs familles. Les effets de cette politique économique insensée sont visibles dans un nombre croissant de pays, le temps où les catastrophes sociales étaient confinées au sud de l’Europe est derrière nous.

    L’énorme disparité des richesses ne provient pas de l’activité ‘’accidentelle’’ de quelques brebis galeuses. Les pommes pourries au sommet de la société ne sont que l’expression d’un panier – la société capitaliste – totalement pourri. Et de la même manière qu’on ne peut durablement enlever les mauvaises herbes sans s’en prendre à leurs racines, une solution ne saurait être fondamentale que si elle s’attaque au problème en son coeur.

    Une rupture fondamentale avec le système capitaliste est nécessaire pour en finir avec cette inégalité des richesses sans précédent. Afin d’être véritablement en mesure de redistribuer les ressources disponibles, un contrôle démocratique est nécessaire. C’est pour cela que les secteurs clés de l’économie doivent être placés sous contrôle et gestion démocratiques et publics. Cela nécessite d’engager un combat déterminé dans la perspective d’une société socialiste démocratique.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • 8 mai : Liège. Meeting de solidarité avec les comités antifascistes grecs.
    • 13 mai : Bruxelles. 15h30. Hôtel de ville. Protestation contre les Sanctions Administratives Communales.
    • 16 mai : Gand. Débat consacré aux Sanctions Administratives Communales entre le bourgmestre Termont et la campagne anti-SAC TegenGas.
    • 18 mai : Anvers. Commémorations : ‘‘4 ans après la fin sanglante de la guerre civile au Sri Lanka’’.
    • 4-7 juillet. Camp d’été des Etudiants de Gauche Actifs.
    • 21-26 juillet : Ecole d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière

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    Meeting et manifestation à Charleroi

    Nous avons déjà abordé sur ce site le meeting de samedi dernier à Charleroi ainsi que la manifestation pour l’emploi qui s’est tenu dans la même ville le lundi. A ces deux occasions, nous avons pu constater une fois de plus que notre matériel politique suscitait un grand intérêt. Samedi, nous avons vendu 31 exemplaires de notre journal Lutte Socialiste au meeting, ainsi que trois abonnements, à côté des badges, livres, T-shirts,… Le lundi, 35 exemplaires de Lutte Socialiste ont été vendus à la manifestation. L’impact du meeting de Charleroi a également été révélé dès le dimanche lors d’une campagne menée sur le marché de Saint-Gilles, à Bruxelles, où nous avons pu vendre 15 exemplaires de Lutte Socialiste en peu de temps grâce au dossier central consacré à l’appel pour la construction d’un relais politique large pour les luttes des travailleurs.


    1er Mai

    Nous avons déjà publié quelques rapports et chiffres issus de nos interventions le Premier Mai. Avec la vente réalisée au meeting de Charleroi, 745 numéros de notre journal ont été vendus. Quant à notre campagne d’abonnements, elle a aussi bénéficié des activités du premier mai, puisque 22 ont été réalisés en tout dans le pays. A côté de cela, nous avons encore des dizaines de coordonnées de personnes à contacter afin qu’ils prennent un abonnement ou effectuent un ordre permanent bancaire mensuel. A Bruxelles, nous avons vendu 173 journaux, 140 à Liège, 119 à Gand, 97 à Charleroi et 78 à Anvers. Ce résultat est le meilleur de ces trois dernières années.

    Concernant la récolte de notre fonds de lutte qui nous permet notamment de payer les tracts et les affiches afin de poursuivre nos campagnes politiques, ce fut particulièrement une réussite à Bruxelles et Liège. Dans ces deux villes, le premier mai a un caractère plus festif, avec de très nombreux stands d’associations. Nous avons proposé de la sangria, ce qui nous a permis de récolter environ 500 euros dans chaque ville. D’autres résultats intéressants sont à noter, comme à Anvers (200 euros) et gand (100 euros). A Alost, une fête de veille de premier mai a permis de récolter 200 euros.

  • Anvers : Ne jetez pas de boules de neige, fraudez dans le secteur diamantaire !

    A Anvers, il pleut des Sanctions Administratives Communales. C’est avec nostalgie que l’on songe encore à cette époque où l’on pouvait jeter des boules de neige, boire une canette de bière en rue, donner de la nourriture aux nécessiteux,… sans recevoir d’amendes. Il vaut mieux être riche à Anvers, ou alors être très très prudent sur ce que l’on fait en marchant. Avant même de s’en rendre compte, on peut être victime d’une des 60 SAC délivrées quotidiennement dans cette ville.

    Tout ça, l’ancienne responsable du département des SAC à la ville d’Anvers, Debby Strybosch, ne le sait que trop bien. A ce poste, elle a laissé libre cours à l’arbitraire le plus total pour ces SAC. Qui peut s’y retrouver mieux qu’elle dans tout ça ? C’est probablement pour cette raison qu’elle a quitté son poste à la ville afin de devenir conseillère juridique… pour un bureau qui s’est spécialisé dans les dossiers de victimes de SAC ! Ainsi, un militant ‘‘d’Occupy Anvers’’ a reçu une publicité pour être juridiquement assisté par Debby Strybosch, le même nom que celui qui figure sur la lettre lui signifiant sa condamnation à payer une SAC ! Cette folie représente un marché très juteux, comme l’a bien remarqué Mme Strybosch en déclarant à la presse que les 22.000 SAC donnée à Anvers en une année constituent un ‘‘nouveau marché’’ intéressant pour les avocats et les juristes.

    Beaucoup a déjà été écrit sur la signification et surtout sur l’absurdité de ces amendes. Mais il est aussi fort intéressant de regarder là où la sévérité n’est pas la même. Dans certains domaines, la répression est beaucoup plus laxiste, comme peut en témoigner l’entreprise diamantaire anversoise Omega Diamonds. L’Inspection Spéciale des Impôts (ISI) a conclu une transaction de 150 millions d’euros avec cette entreprise suite à une fraude de… 3 milliards d’euros ! En d’autres termes, la société peut payer son amende avec une part infime de sa fraude. Le gouvernement parle régulièrement d’une approche plus sévère de la fraude fiscale pour remplir les caisses du Trésor public. Mais quand on vole trois milliards et que l’on a juste à rembourser 150 millions, cela ne fait qu’encourager les voleurs.

    Ce qui se passe à Anvers est absolument ahurissant. Des fonctionnaires responsables des SAC vous conseillent pour éluder les amendes qu’ils vous ont eux-mêmes données tandis que des enfants qui jouent dans la rue sont plus sévèrement punis que ceux qui fraudent des milliards. Le bourgmestre Bart De Wever parle sans arrêt de la ‘‘force du changement.’’ En attendant, la politique antisociale de ces dernières années ne fait que se poursuivre. C’est d’ailleurs l’argument qui est systématiquement utilisé par la N-VA lorsque des critiques se font entendre contre certaines mesures (comme celle qui interdit désormais aux CPAS de rembourser le traitement d’un sans-papier séropositif) : ce n’est que le durcissement de mesures prises par la majorité précédente. De fait, la population est toujours victime d’une politique antisociale tandis qu’on déroule le tapis rouge aux fraudeurs milliardaires. Une opposition réellement socialiste est plus que jamais nécessaire.

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