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  • Tout est prêt pour une longue campagne électorale

    Pendant les 6 prochains moins on ne pourra pas y échapper: tous les conseillers en communication des partis de l’establishment se sont mis au travail. Le ton a été donné par toute une série de congrès de partis en préparation de la campagne électorale, l’annonce des propositions soumises à l’approbation du prochain congrès de la N-VA obtenant la part du lion dans les journaux.

    Par Anja Deschoemacker

    Ces congrès n’ont rien livré de bien neuf, du moins en ce qui concerne les thèmes fondamentaux que sont la sécurité sociale, la sortie de crise, la relance de l’économie,… Ces sujets d’importance n’ont bénéficié de la part des partis traditionnels que de vagues déclarations. Leurs ‘‘propositions novatrices’’ ne portent que sur des détails. Seule la N-VA a clairement dévoilé jusqu’où elle était prête à aller dans l’application de l’austérité. Et les choses vont suffisamment loin pour que même l’Open-VLD, les libéraux flamands, préviennent de l’arrivée d’un véritable désastre social si, par exemple, la proposition de la NVA de rembourser la totalité de la dette de l’Etat dans un très court délai était mise en pratique. Diverses figures du MR ont également trouvé que cela allait trop loin.

    Le SP.a a fait de la diminution de la TVA sur l’énergie son principal cheval de bataille électoral, le CD&V aurait abandonné sa résistance au gouvernement sur ce point. Les sociaux-démocrates flamands voulaient ainsi afficher un profil ‘‘de gauche’’ – la proposition pour la diminution de la TVA émanant à l’origine du PTB – dans l’espoir de pouvoir une fois de plus convaincre les électeurs de voter pour ‘‘le moindre mal’’.

    Contrairement au PTB, le SP.a explique cependant qu’une diminution de la TVA aura aussi des conséquences favorables pour le patronat (et le gouvernement) : le fait que l’indice pivot ne serait dépassé que plus tard ferait économiser pas mal d’argent aux patrons du privé comme du public. Il ne faudrait pas se montrer comme étant de la ‘‘gauche irresponsable’’ devant le patronat…

    Le PS compte sur ses liens avec les syndicats, les mutualités et d’autres composantes du mouvement ouvrier pour tenir le coup. L’index n’a pas été aboli, les allocations de chômage ne seront pas limitées dans le temps, il n’y a pas eu de licenciements massifs dans les services publics…

    Voilà le message à faire passer : sans le PS, les choses auraient été bien pires ! Que l’index ait été encore un peu plus bidouillé (les soldes sont notamment reprises dans le calcul de l’index, ce qui mine notre pouvoir d’achat) ; que les diverses mesures sur le chômage condamnent des dizaines de milliers de femmes et de jeunes à des allocations ridicules et les rendent donc dépendants de leur partenaire ou de leurs parents et que des dizaines de milliers d’autres font face à la menace de voir leurs allocations supprimées ; que beaucoup de fonctionnaires qui partent en pension ne soient pas remplacés avec toutes les conséquences que cela implique en termes de pressions sur le personnel restant alors que les jeunes qui sortent de l’enseignement ne trouvent pas d’emplois ;… de tout cela, la direction du PS préfère ne pas dire un mot.

    Eh oui, les querelles classiques entre sociaux-démocrates et libéraux vont bon train, les chrétien-démocrates se présentant comme une sorte de ‘‘force tranquille’’, comme le ‘‘milieu politique responsable’’. Mais il est toutefois clair que les trois familles politiques traditionnelles et les partis ‘‘verts’’ se trouvent d’un côté et la N-VA de l’autre, et pas uniquement quand on parle de confédéralisme. La N-VA ne cache pas sa politique agressive, les autres partis préfèrent enrober l’austérité dans un emballage ‘‘social’’ afin d’éviter de provoquer de larges contestations.

    Rien de neuf depuis 2010?

    En comparaison de 2007 et 2010, les choses se présentent différemment : une alliance a été conclue contre la N-VA. Cela n’a toutefois rien à faire avec une inquiétude quant aux intérêts des travailleurs. C’est plutôt la volonté d’assurer de disposer d’un gouvernement en bon état de fonctionnement dont il est question, pour le moment où la bourgeoisie voudra lancer de grandes attaques structurelles en passant à l’acte pendant le ‘‘calme électoral’’ post-2014. C’est très précisément dans l’objectif de présenter la facture de la crise aux travailleurs de manière plus efficace que ce front anti-N-VA a été créé.

    Pour la classe des travailleurs, il n’y a rien de bon à trouver, ni dans un camp, ni dans l’autre. Des partis traditionnellement liés aux syndicats, on ne peut s’attendre qu’à quelques mesurettes diluées dans un océan d’austérité. A la N-VA, il n’est question que d’austérité dure, mais les chances que cela soit de suite rejeté par l’action du mouvement des travailleurs et par une résistance de masse est plus que probable en s’y prenant ainsi.

    Mais, contrairement à 2007 et 2010, on assiste aux premiers pas timides posés dans la direction du développement d’une conscience de classe. L’influence de l’appel de la FGTB de Charleroi est encore limitée en ce moment et la direction de la FGTB soutient toujours un appel pour le ‘‘moindre mal’’ pour les élections de 2014. Mais le travail de Piron et des siens est inestimable, même si les premiers résultats restent pour le moment encore sous la surface. Il ouvre la discussion parmi les syndicalistes les plus conscients et les plus politisés sur le type de parti nécessaire pour la classe des travailleurs, sur la base sur laquelle un programme de classe doit être élaboré,… Le PSL participe activement à cette initiative. Même si cet appel ne conduit pas à temps à de véritables listes unitaires de gauche, le progrès électoral du PTB offre aux jeunes et aux travailleurs combatifs au moins la possibilité de faire un vote de protestation à gauche, ce qui va aussi nourrir la discussion sur la nécessité d’un parti de gauche large et sur la lutte pour des revendications de gauche.

    Qui arrivera au pouvoir en 2014 ?

    Là où pendant longtemps les sondages montraient une croissance constante de la N-VA, les sondages les plus récents montrent que cette croissance s’est au moins arrêtée. Le front des partis traditionnels et des verts qui s’est constitué autour du gouvernement Di Rupo Ier et durant les négociations sur la sixième réforme d’Etat a évidemment beaucoup joué. Au lieu de constamment s’attaquer entre eux, ils ont maintenant tous la N-VA dans le collimateur.

    Mais il y a plus. L’attitude de la presse flamande n’est plus celle de 2010, quand les journalistes bourgeois succombaient massivement à la tentation face au dirigeant charismatique de la N-VA, Bart De Wever. Dans la dernière période il y a eu un tournant dans la presse dite ‘‘de qualité’’ et la N-VA est mise en avant de façon plus négative : le référendum contre la privatisation à Saint-Nicolas balayé par la majorité communale ; l’éclatement de la coalition autour de la N-VA à Turnhout ; les propositions de la N-VA qui s’attaquent au droit constitutionnel (taxe sur les étrangers à Anvers, interdiction du foulard au conseil communal de Boom,…) ; les querelles publiques autour des déclarations de Bracke,… Parallèlement, une approche plus positive a été adoptée envers le gouvernement fédéral et surtout envers Di Rupo lui-même, qui peut aujourd’hui se réjouir – selon les sondages – de disposer d’une certaine ‘‘popularité’’ en Flandre également.

    Et d’autres institutions bourgeoises se sont aussi mises dans le camp anti-N-VA. Ainsi, le gouverneur de la province d’Anvers a aboli la première proposition de taxe sur les étrangers dans la ville et, récemment, la Cour Constitutionnelle a envoyé à la poubelle le décret flamand ‘‘habiter dans sa propre région’’ comme discriminatoire et en contradiction complète avec plusieurs directives européennes.

    Tout est alors prêt pour rendre possible la poursuite du gouvernement Di Rupo, éventuellement rejoint par les verts, ce que veut la bourgeoisie. La condition pour une formation de gouvernement rapide est cependant que la N-VA n’obtienne pas de score trop élevé : avec un résultat en-dessous des 30%, le jeu prendrait sans doute fin rapidement. Avec un résultat compris entre les 35 et les 40% – ce que le N-VA n’a plus obtenu dans les derniers sondages – cela deviendrait bien plus difficile.

    Si la N-VA devient incontournable – si, en d’autres termes, elle obtient la moitié des voix avec le Vlaams Belang – la bourgeoisie va devoir fouiller dans sa vielle boîte à malice. L’histoire belge comprend quelques exemples de partis non-traditionnels devenus grands et qui ont été brulés par le gouvernement, généralement en leur donnant des postes de ministres sur des terrains où des attaques antisociales dures sont prévues. De tels gouvernements sont instables et tombent alors rapidement, après quoi les partis ‘‘fiables’’ reprennent à nouveau le flambeau. S’il faut un tel détour – un gouvernement de droite sous la direction de la N-VA et sans PS et SP.a – cette brève période gouvernementale va toutefois être utilisée afin d’instaurer nombre de mesures durement antisociales, des attaques qui ne seront pas (entièrement) annulées par le gouvernement ‘‘responsable’’ et ‘‘social’’ qui suivra.

  • Répondre à l’austérité par la résistance !

    Du local au fédéral, opposition à la politique antisociale!

    Dans la perspective des élections de mai 2014, les autorités fédérales et régionales ont revu leurs rythmes d’application de l’austérité à la baisse. Sauf qu’une austérité ‘‘douce’’, ça reste quand même une politique d’austérité, dont les ravages antisociaux touchent une multitude de domaines. Une fois les élections passées, le signal sera donné pour repartir de plus belle à l’offensive, à tous les niveaux de pouvoir, afin de continuer à nous faire payer la crise. Exemples de Liège, Charleroi et Anvers.

    Cela, nous ne pouvons l’accepter! Nous ne sommes pas responsables de cette crise, il n’y a aucune raison que ce soit à nous d’en faire les frais en sacrifiant nos conditions de vie et nos services publics. L’avalanche d’austérité nous dévalera dessus à toute vitesse après mai 2014, mais nous le savons, et nous ne devons pas attendre de nous retrouver nez à nez avec une masse gigantesque avant d’organiser la résistance : une avalanche se bloque plus facilement en s’y prenant tôt ! Et mobiliser un large soutien pour lutter contre les mesures antisociales est tout à fait possible, y compris au niveau local. C’est ce qu’a illustré le récent référendum contre le projet de privatisation de la collecte des déchets organisé à Sint-Niklaas (province d’Anvers) : la grande majorité des électeurs se sont déclarés solidaires des travailleurs communaux.

    Les germes de la résistance sont présents en de nombreux endroits, reste à assurer leur développement et à coordonner cette volonté de riposter. Nous sommes des proies faciles en restant chacun dans notre coin, mais ensemble, nous sommes plus forts. Nous n’avons pas à nous entre-déchirer pour des miettes : des moyens existent, allons ensemble les arracher pour disposer de plus de ressources publiques.


    Liège. Une rentrée universitaire sous le signe de l’austérité

    Cette fois, il ne s’agit pas d’un plan d’économie pour équilibrer un budget gouvernemental. Il n’empêche, la logique reste la même : diminuer les coûts de personnel sans se préoccuper ni du bien-être des travailleurs, ni du confort des étudiants, ni même de leur efficacité en termes d’apprentissage, de gestion ou de production scientifique.

    Par Simon (Liège)

    Il s’agit pour l’université de respecter un décret communautaire limitant à 80% la part de l’allocation des frais de fonctionnement allouée au personnel. Elle dépasse actuellement cette limite de 2% et l’ULg est sommée de réduire ses dépenses de personnel à hauteur de 5 millions d’euros. Dans un contexte de sous-financement chronique de l’enseignement supérieur – alors que les ressources allouées par la communauté française s’éloignent toujours plus des fameux 7% du PIB revendiqués par les organisations syndicales et étudiantes, et que le capital humain est le bien le plus précieux d’une université – l’ULg est contrainte d’appliquer le programme du néo-libéralisme : non-remplacement d’un travailleur sur trois partant à la retraite, diminution des chèques-repas, ralentissement des promotions et, surtout, non-reconduction de 60 contrats de scientifiques temporaires. L’ULg peut ainsi mettre en avant le fait qu’elle n’a procédé à aucun licenciement sec. Mais pour les 60 assistants et chercheurs habitués depuis longtemps aux contrats précaires et pour les 20 autres CDI non reconduits en juillet, la différence est bien mince.

    Contrairement peut-être à d’autres opérations de ce genre menées par le passé, celle-ci semble préoccuper plus largement la communauté étudiante : est-ce là l’illustration de la conscience accrue d’une génération qui a grandi dans la crise ? Ou encore le fait qu’on en soit dorénavant arrivé à l’os et que les conséquences des mesures d’austérité sur les conditions et la qualité des études sont plus durement ressenties ?

    On sent, quoi qu’il en soit, une inquiétude palpable qui rend possible, plus qu’il y a quelques années, la jonction des intérêts des étudiants avec ceux des travailleurs de l’université. Une campagne conjointe des étudiants et des travailleurs qui ferait connaître à l’ensemble de la communauté universitaire la proposition de la CSC-services publics, pour que soit revu le système des 80%, serait un bon premier pas pour rendre concrète cette préoccupation commune. Un premier pas qui permettrait d’en poser un suivant pour avancer dans la nécessaire construction d’un front étudiants-travailleurs pour la défense d’une université de qualité accessible à tous.


    Augmentation du prix de l’eau à Anvers

    Sans surprise, le conseil communal dirigé par Bart De Wever mène une politique basée sur la suppression de budgets dans les services sociaux et, simultanément, sur l’augmentation des taxes. Concernant l’eau, un ménage devra en moyenne s’acquitter de 3 euros supplémentaires par mois, soit 36 euros par an hors TVA. Aucune chance que ça s’arrête là…

    Cette décision est intervenue après un examen des égouts qui, en raison du sous-financement qui sévit depuis des années, sont dans un état déplorable. Et aujourd’hui, impossible de reporter les travaux qui s’imposent de toute urgence. La ‘‘taxe d’assainissement’’ est passée de 0,78 à € 1,35, le mètre cube revient maintenant à 3,55 euros. L’échevin Van Campenhout s’est expliqué dans les médias : ‘‘La taxe d’assainissement était assez faible à Anvers. Maintenant, nous nous trouvons dans la moyenne flamande.’’ Reste qu’en 2012, la commune d’Anvers a exclu de la distribution d’eau 1.589 ménages pour arriérés de payement, soit 25 fois plus qu’à Bruxelles ou à Gand. L’année 2013 sera donc probablement pire encore.

    Ce n’est jamais un problème d’augmenter nos impôts, par contre, il en va différemment pour l’industrie diamantaire anversoise, choyée par De Wever & Co. Et il convient de noter que cette taxe n’est pas portée jusqu’à la moyenne, mais jusqu’à la limite légale ! Nous devrions peut-être envisager de procéder de même avec toutes les grandes entreprises qui profitent du port d’Anvers, et leur faire payer le taux légal d’imposition des entreprises de 33.99%… Ce serait toujours ça à ne pas aller chercher dans les poches de la population !

    Cette augmentation de taxe de 3 euros par mois peut sembler limitée, mais cela s’ajoute aux autres augmentations de prix et de taxes. Ici, il s’agit d’un exemple flagrant où la population doit payer le coût d’un entretien consécutif à des années de mauvaise gestion.

    Les partis établis n’ont pour seule solution que d’instaurer des hausses d’impôts pour la population et de sabrer dans les budgets sociaux, coincés qu’ils sont dans la logique des déficits budgétaires imposés par le système actuel. Même Groen a justifié cette augmentation de taxe. Au conseil communal, seul le PTB s’est prononcé contre cette nouvelle augmentation d’impôt. Ce rejet doit être lié à une campagne de lutte active pour une politique alternative. Sans cela, aucun moyen public supplémentaire n’arrivera et nous resterons limités à simplement élever une voix scandalisée à chaque nouvelle mesure, en attendant la prochaine attaque.


    Mancheurs, artistes de rue et bientôt prostituées, la répression continue à Charleroi

    Les lecteurs réguliers de Lutte Socialiste ont déjà eu vent de plusieurs actions menées à Charleroi et, fin septembre, une nouvelle action s’est encore déroulée devant le conseil communal. Après avoir voté un règlement mendicité qui ouvre la voie à la répression des mancheurs, ce sont maintenant les artistes de rue qui sont en ligne de mire.

    Par Ben (Charleroi)

    Cette fois-ci, le conseil communal a voté un règlement sur les artistes de rue, ceux-ci devant passer devant une commission qui jugera de leurs qualités d’artiste avant de leur donner une autorisation. Selon la majorité communale, comme expliqué dans la proposition de règlement : ‘‘Il convient de garantir la tranquillité et la sécurité aux riverains, commerçants et autres usagers en réglementant l’occupation de l’espace public de la Ville de Charleroi, y compris à des fins artistiques.’’ La majorité cache encore une fois sa politique antisociale derrière l’argument de la tranquillité et de la sécurité des habitants et des commerçants.

    En très peu de temps, la nouvelle majorité communale dirigée par le PS de Paul Magnette a trouvé sa dynamique politique : une combinaison de mesures politiques néolibérales avec une tendance très autoritaire et bureaucratique.

    Nous savons que le prochain règlement communal répressif ne se fera pas attendre longtemps et touchera certainement les prostituées. Réfléchissons donc à la manière dont nous pouvons mieux coordonner les différentes organisations et citoyens prêts à mener le combat. Nous avons besoin d’élaborer des stratégies communes et d’élargir la contestation avant qu’elle ne s’essouffle. Une ligne politique et d’action cohérente doit être adoptée afin que les futures mesures antisociales de Magnette soient confrontées à une opposition de masse les rendant inapplicables.

  • Luttons contre ce système qui a besoin des SAC !

    Le large mécontentement ressenti contre les Sanctions Administratives Communales a poussé une série de communes à considérer de ne pas appliquer la nouvelle législation, plus stricte, voire même à revenir sur les amendes les plus absurdes. Le système des SAC lui-même n’est toutefois pas remis en cause, et ce qui sera accepté aujourd’hui servira de base pour aller plus loin par la suite. L’ensemble de ce système doit être balayé.

    Tract du PSL distribué à la manifestation nationale contre les SAC du 26/10

    Après la manifestation, quels prochains pas ?

    Cette colère contre les SAC est compréhensible. Les médias ont largement relayé les exemples d’amendes absurdes, comme pour avoir jeté une ordonnance médicale ou un relevé de compte ou encore pour avoir fait courir son chien dans un parc. La folie des SAC semble sans limite.

    Mais il est nécessaire que l’opposition ne soit pas seulement passive. Nous avons besoin de nous organiser et de nous rassembler pour lutter en faveur d’une alternative à cette politique répressive. Ces prochains mois, de nombreuses villes et communes vont débattre de la nouvelle législation, cela offre autant de possibilités de campagne, à l’instar de ‘‘GAZ-vrij Gent’’ qui mobilise avec des affiches aux fenêtres des maisons vers une action organisée le 25 novembre prochain pour une ville libérée des SAC.

    Stoppons les responsables de cette politique !

    La répression et l’arbitraire sont de plus en plus nécessaires pour les dirigeants qui supervisent le maintien de ce système capitaliste en crise, reposant sur une concentration de richesses pour une infime élite, les 1%, alors que l’écrasante majorité voit ses perspectives réduites au chômage, au désespoir et à tous les problèmes liés à la logique du système. L’autorité de cette élite au sommet de la société et de toutes ses institutions est de plus en plus compromise, et une forme plus brutale de répression est en cours d’élaboration. Les SAC font partie intégrante de cette logique, et sont également utilisées contre les mouvements sociaux.

    Tout l’argumentaire destiné à soutenir les SAC repose sur du vide. Lutter contre les incivilités ? Si l’on voulait véritablement être efficace, il y aurait des investissements publics dans la collecte des déchets et l’installation de poubelles publiques pour éviter les dépôts clandestins. Pareil pour les toilettes publiques, les infrastructures de jeunesse,… Mais c’est tout le contraire qui est appliqué. Les villes et communes sont engagées dans la mise en œuvre de mesures d’austérité qui s’ajoutent à celles des autres niveaux de pouvoir. Ainsi, le conseil communal de Sint-Niklaas (Anvers) veut privatiser la collecte des déchets, une ‘‘mesure d’économie’’ qui aura ses répercussions pour les travailleurs et les usagers.

    La politique d’austérité implique une sérieuse dégradation de nos services publics, combinée à la privatisation de l’espace public et à l’instauration de règles strictes pour assurer que le néolibéralisme s’impose à tout le monde. Avec l’installation de caméras et des fonctionnaires SAC, Big Brother nous regarde et s’apprête à réprimer immédiatement réprimer toute forme de contestation.

    Rejoins nous !

    Nous devons lutter contre ce système capitaliste qui a besoin de telles mesures. Le Parti Socialiste de Lutte (PSL) lutte pour une alternative socialiste démocratique, une société où les besoins de la majorité de la population seront centraux et non plus la soif de profit d’une élite de parasites.

    Nous sommes organisés sur les lieux de travail, dans les quartiers, dans les écoles et dans les universités. Les militants du PSL sont à la base de la campagne TegenGAZ en Flandre, et collaborent activement à la campagne STOP SAC du côté francophone. Nous voulons lier l’opposition aux SAC au combat pour une réponse sociale pour les problèmes sociaux. Nous sommes présents parmi les étudiants avec les Etudiants de Gauche Actifs (EGA). Viens renforcer l’opposition à ce système répressif et antisocial, ne nous regarde plus, rejoins nous !

  • Fermeture de l’usine Opel à Bochum – pas de riposte ?

    Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, une usine automobile (celle d’Opel à Bochum, qui appartient à General Motors) est sur le point de fermer en Allemagne. Afin de sauver l’emploi, nous défendons la nationalisation des entreprises qui procèdent à des licenciements collectifs, sous le contrôle des travailleurs, avec par exemple l’instauration d’une semaine de travail de 30 heures sans perte de salaire.

    Stephan Kimmerle, Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO)

    Au cours de la nuit du 9 au 10 septembre dernier, 150 travailleurs d’Opel, écœurés par les plans de restructuration, sont entrés en grève spontanée après un meeting de 17 heures organisé par leur comité d’entreprise. Durant le meeting, la colère bouillonnante de ces travailleurs qui réclament la garantie de l’avenir de leurs postes, de leurs familles et de leur région était très visible. Cette grève a toutefois subi d’énormes pressions patronales, sans recevoir le soutien du syndicat. C’est ce qui a permis à la direction de parvenir à mettre fin à la grève et d’empêcher son extension aux travailleurs qui arrivaient le matin.

    La région de la Ruhr, déjà appauvrie, souffrira des énormes conséquences de la fermeture d’Opel. Mais la résistance est des plus limitées, en net contraste avec les traditions militantes de cette usine qui a connu nombre de grèves. Parmi elles, une grève spontanée et non-reconnue par le sommet syndical avait éclaté en 2004 et avait duré 6 jours pour protester contre le licenciement de milliers de travailleurs. Une autre, en 2000, avait résisté à la délocalisation et la division des travailleurs.

    Mais cette fois, aucune résistance n’aura été opposée au coup de grâce contre ces 5000 travailleurs (3200 dans l’usine et environ 2000 chez les fournisseurs directs et les sous-traitants sur le site), malgré des traditions combatives.

    En mars 2013, plus de trois quarts des travailleurs de Bochum avaient rejeté un accord proposé par la direction au syndicat IG Metall et au comité d’entreprise. En échange de vagues promesses, les travailleurs devaient accepter de mettre un terme à la production de voitures en 2016, d’être moins bien payés, et d’abandonner les conventions collectives et toute possibilité de promotion. Alors que toutes les usines d’Opel en Allemagne ont été contraintes par le syndicat et le comité d’entreprise à accepter ce plan, les travailleurs de Bochum ont refusé de financer leurs propres funérailles avec des réductions salariales.

    En riposte, la direction de General Motors a annoncé en avril 2013 la fermeture définitive de l’usine pour fin 2014. 5 mois plus tard, rien n’a changé, et aucune piste n’a été avancée pour contre-attaquer.

    Une attaque de la direction en accord avec les syndicats

    Il y a en Europe un surplus de 7 millions de voitures (Financial Times, 1er août 2013). Sur un marché en déclin généralisé, Opel se porte particulièrement mal. Ses parts de marché en Europe de l’Ouest sont passées de 11% en 2011 à 6,8% au premier semestre 2013. Le syndicat allemand IG Metall a déclaré que les usines Opel en Europe fonctionnent à 50% de leurs capacités.

    General Motors a mis fin à la production à Anvers en décembre 2010. Les travailleurs des autres usines ont été menacés et forcés à accepter des conditions de travail et des salaires inférieurs.

    Au centre du problème, la soumission des syndicats et des comités d’entreprise à la ‘‘course vers le fond’’ : un plan de chantage visant à diviser les travailleurs pour assurer la logique de compétitivité et de profits des patrons.

    En mai 2012, le syndicat britannique Unite a accepté des horaires plus lourds, une perte de salaire, plus de flexibilité, et même un relais des équipes le week-end pour faire gagner à la direction le conflit interne sur les futurs modèles et la production. Pour ‘‘sauvegarder’’ les postes à Ellesmere Port près de Liverpool, Unite a même insisté pour qu’en échange de réductions de salaires, la direction promette de ne plus produire le modèle Astra dans plus d’une usine, alors que la production était encore en cours dans deux autres.

    Certains délégués syndicaux d’Ellesmere Port étaient véritablement convaincus qu’il n’existait pas d’alternative à ces concessions. Mais le rôle des représentants syndicaux devrait être d’expliquer clairement la situation et de préparer les travailleurs à de futures batailles. Mais à la place, ils ont causé un effet démoralisateur et démobilisant en faisant de ces concessions une stratégie pour ‘‘sauver’’ l’emploi. En pratique, une couche de dirigeants d’Unite a accepté cette prétendue ‘‘perte inévitable’’ d’emplois et d’usines dans le cadre de la crise capitaliste de la production automobile en Europe.

    En juin 2012, le syndicat IG Metall a accepté de ne pas accorder l’augmentation de 4,3% à laquelle les travailleurs d’Opel avaient droit selon leur contrat. Cela faisait partie du “Deutschland-Plan” (plan pour l’Allemagne) visant à augmenter la compétitivité de l’entreprise face à d’autres entreprises appartenant à General Motors. Ce plan comprenait déjà la fermeture de l’usine de Bochum en 2016. La production de l’Astra, le modèle le plus important pour Opel, sera délocalisé hors d’Allemagne.

    Cependant, la stratégie des concessions ne paie pas. Le ‘‘vainqueur’’ principal (à long terme, il s’agit de toute façon des patrons) semble ne pas être Ellesmere Port, mais bien l’usine polonaise de General Motors à Gliwice. L’année dernière, Ellesmere Port a vu sa production baisser. Les travailleurs ont été contraints à une semaine de 4 jours et la production a cessé durant une semaine.

    Le soutien des dirigeants des comités d’entreprise de Rüsselsheim près de Francfort contre l’usine de Bochum a entraîné l’arrêt de la production de l’Astra et n’a été compensé que par le transfert de la production du modèle Zafira de Bochum à Rüsselsheim. Leur propre avenir est incertain.

    Dans ce jeu du patronat, tous les travailleurs sont perdants, seul leur degré de souffrance change. Les décisions de la direction ont déjà été approuvées de facto par les comités d’entreprise et les syndicats européens.

    Une stratégie pour sauver l’emploi

    Le directeur des comités d’entreprise d’Opel en Allemagne, Wolfgang Schäfer-Klug, a défendu le “Deutschland-Plan’’ et toutes ses concessions pour ‘‘défendre’’ les emplois en Allemagne, tout en critiquant de manière hypocrite le syndicat britannique pour ses concessions.

    Le dirigeant d’IG Metall a même indiqué que les traditions combatives de Bochum ont mené à la fermeture de l’usine. Dans une interview, il a déclaré que ‘‘le radicalisme excessif peut au final remettre le futur d’un site en question.’’ Les patrons de General Motors ont peut-être bien choisi de punir Bochum à cause de son passé rebelle. L’entreprise pense d’ailleurs cesser sa production en Corée du Sud à cause de la force des syndicats et de l’effet des récentes grèves là-bas. Cependant, sans la résistance combative des travailleurs de Bochum, l’usine aurait déjà fermé il y a longtemps ! Il est du devoir des syndicats et des dirigeants comme Wolfgang Schäfer-Klug de défendre ses traditions, pas de les jeter à la poubelle.

    Malgré son argumentaire contre le “Deutschland-Plan’’ et ses encouragements aux travailleurs de Bochum pour qu’ils votent contre, le dirigeant du comité d’entreprise de Bochum, Rainer Einenkel, n’a proposé aucune alternative de lutte. Au contraire, il a appelé à la ‘‘prudence’’, sans faire quoi que ce soit d’autre. Sa stratégie semble être d’espérer renégocier les termes du contrat avec General Motors. Il les appelle à ne pas endommager davantage l’image d’Opel en fermant l’usine de la Ruhr. Il a aussi symboliquement attaqué Opel en justice pour que l’usine ne soit pas fermée.

    Pour une semaine de 30 heures chez General Motors sans perte de salaire!

    Nous avons besoin d’une réelle stratégie pour mettre fin aux plans de la direction et défendre tous les emplois et toutes les usines. Le premier pas, c’est de mobiliser et de contre-attaquer immédiatement. Il faut décréter la grève.

    IG Metall en Allemagne, Unite en Grande-Bretagne, et d’autres syndicats ont le pouvoir d’organiser la résistance. Il faut pousser leur direction vers l’avant. Cependant, les travailleurs de Bochum ne peuvent pas attendre le réveil ou le remplacement de la direction. Il faut un mouvement de la base, qui démarrerait avec une grève et l’envoi de délégués dans d’autres usines pour ouvrir le débat sur la manière de défendre les emplois et les usines. Cela pourrait trouver un écho favorable dans la région de la Ruhr.

    Un tel mouvement a besoin d’une solution pour gagner. A Bochum, les travailleurs peuvent lier leur lutte pour la défense de tous les emplois à la demande du gouvernement fédéral et de l’Etat régional de Rhénanie-Du-Nord-Westphalie de nationaliser l’usine et d’en arrêter le déclin. Sous le contrôle des travailleurs, une stratégie peut être développée afin d’utiliser l’usine et sa main d’œuvre qualifiée pour produire des bien socialement nécessaires, et pas seulement des voitures.

    Comme General Motors ne désire pas continuer à faire tourner ses usines sans licenciements ou attaques sur les droits des travailleurs, elles devraient être nationalisées sous le contrôle des travailleurs. Un plan d’urgence de production pourrait être décidé pour utiliser les ressources de ces travailleurs talentueux et celles des usines. Là où c’est nécessaire, on pourrait remplacer la production de voitures par la production d’autres biens socialement nécessaires. Ces usines ne seraient alors plus sources de chômage, mais d’apprentissage et d’emplois pour les jeunes.

    General Motors a annoncé de nouveaux profits tout en attaquant les emplois et les conditions de travail des travailleurs. Que General Motors rendent ses comptes publics, et pas que eux d’Opel et Vauxhall ! Que les travailleurs sachent où sont allés les gigantesques profits, les baisses d’impôts et les subsides !

    Pour répandre la lutte, il faut aussi une stratégie pour mettre fin à la politique de division. L’argument principal de la direction, et aussi malheureusement celui des syndicats de droite, c’est la crise de surproduction qui touche l’industrie automobile. C’est la base de la stratégie visant à diviser les travailleurs des différentes usines. En ce moment, les travailleurs de Rüsselsheim, Ellesmere Port ou Gliwice espèrent bénéficier d’une certaine manière de la fermeture de Bochum.

    Un premier pas pour mettre fin à cet argument serait une campagne immédiate pour la réduction des heures de travail : pour une semaine de 30 heures sans perte de salaire dans les usines de General Motors (Opel, Vauxhell) en Europe et ailleurs. Cela donnerait un exemple aux travailleurs de l’automobile d’autres entreprises, qui les pousserait à ne pas accepter la surproduction comme un problème, mais à partager la charge de travail et à faire payer les patrons.

    Encore une fois, cela serait bien plus efficace si les directions syndicales faisaient leur travail… Mais sans avoir à les attendre, des visites de délégations de la base dans d’autres usines pourraient élargir le mouvement de protestation. Les militants syndicaux devraient faire campagne pour exiger la fin de la division des travailleurs au sein des syndicats, et défendre les emplois, les conditions de travail et les salaires.

    Cela aidera aussi les travailleurs de Bochum, qui se sentent abandonnés par les collègues des autres usines à cause de la politique des syndicats. Cela mettrait fin à l’isolement et créerait un mouvement de lutte généralisé capable de mobiliser l’énergie nécessaire pour une riposte efficace.

    Il faut une direction combative pour organiser cette lutte unifiée. Cela créerait la base pour mobiliser les travailleurs pour sauvegarder toutes les usines. Les syndicats doivent être transformés en outils combatifs, basés sur la démocratie interne. Ils doivent nouer des liens étroits entre les travailleurs partout en Europe et dans le monde. Un mouvement militant des travailleurs et des syndicats est essentiel afin de lutter pour ces changements, développer de nouveaux liens entre les représentants des travailleurs de différentes usines et de différents pays pour faire tomber les barrières et unir la résistance.

  • Comment le racisme pourrait-il être relatif?

    La présidente du CPAS de la ville d’Anvers, Liesbeth Homans (N-VA), a déclaré dans une interview que le racisme est un terme relatif souvent utilisé pour couvrir un échec individuel. Il n’est pas rare de voir ainsi des néolibéraux faire porter la responsabilité des problèmes sociaux précisément aux victimes de ces problèmes.

    Leur raisonnement est simple : celui qui a difficile à trouver un travail, un logement décent,… l’a bien cherché. En poussant à peine cette logique un peu plus loin, les chômeurs deviennent des paresseux confortablement couchés dans le hamac de la sécurité sociale. La N-VA devrait donc logiquement trouver que l’augmentation du chômage en Flandre au cours de l’année écoulée (+10%) est due à l’augmentation du nombre de paresseux… Ou est passé le ‘‘flamand qui bosse dur’’ cher à l’argumentaire de la N-VA ?

    Aurions-nous donc sans nous en apercevoir obtenu l’égalité des chances à tel point que la réussite ou l’échec ne serait qu’une question individuelle et non pas de position sociale ? Plusieurs études, y compris l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), ont pourtant constaté que l’enseignement est fortement inégalitaire en Belgique, l’écart est très grand entre les meilleurs et les pires résultats, une situation largement due au facteur déterminant de l’origine sociale. 10% des enfants d’origine pauvre obtiennent leur Certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS), contre 90% des enfants issus de familles à plus riche patrimoine.

    La pauvreté est encore plus fréquente dans les populations d’origine marocaine et turque, qui comprennent des taux de pauvreté de plus de 50% en Belgique. Avec l’état actuel de notre enseignement, il est difficile pour les jeunes issus de ces communautés de sortir de la pauvreté. Le risque de sombrer dans le chômage est également plus élevé. En Flandre, un quart des immigrés d’origine extra- européenne sont au chômage. Même chez les immigrés hautement qualifiés, le taux de chômage est de plus de 20%, contre seulement 3% en moyenne. Les agences pour l’emploi préfèrent souvent des gens à la peau pas trop brune et avec un nom bien ‘‘belge’’.

    Tout cela n’a rien à voir avec des problèmes individuels, mais tout avec un système dans lequel la discrimination est profondément ancrée. Ce n’est pas une question morale, mais la conséquence directe de la logique d’une société incapable d’assurer à chacun une vie décente et un bon avenir.

  • L’austérité frappe les communes et les villes

    L’austérité s’applique maintenant à tous les niveaux de pouvoir. Afin de respecter le corset budgétaire, les villes et communes du pays doivent économiser ensemble plus d’un milliard d’euros. L’exemple d’Anvers est particulièrement frappant, mais il n’y a pas besoin de la N-VA et de De Wever pour retrouver ailleurs cette logique antisociale.

    Les autorités locales clament qu’il leur est dorénavant impossible de payer les pensions et qu’il faut donc assainir. La réalité, c’est que nous avons assisté ces dernières années à une diminution drastique du nombre de travailleurs statutaires, aux meilleures conditions de travail et de salaire. Le statut contractuel est devenu la norme. La conséquence de cette politique est naturellement qu’un nombre restreint de statutaires doit prendre en charge un nombre relativement plus important de pensionnés statutaires. L’austérité appliquée dans le passé nous revient dessus tel un boomerang. Et quelle réponse apporter aux conséquences de l’austérité ? Encore plus d’austérité !

    A Anvers De Wever et consorts se préparent pour un bain de sang social : des 6.500 travailleurs communaux statutaires, entre 1.200 et 1.400 doivent partir. Divers services du secteur social ont perdu une grande partie de leurs subsides et ont dû s’adapter à la perte de 10 à 20% de leurs moyens financiers. Le magazine ‘De Nieuwe Antwerpenaar’ a ainsi dû mettre la clé sous le paillasson. Les parcs à containers sont maintenant payants. Dans les faits, c’est serrage de ceinture à tous niveaux, sauf concernant les Sanctions Administratives Communales (SAC). L’objectif est de récupérer une somme de 1,25 million d’euros avec ces amendes, contre 1 million jusqu’ici.

    Une première action de protestation du secteur social a eu lieu le 19 juin. La réaction de l’échevine Liesbeth Homans (N-VA) a été de déclarer que chaque protestation était une “sollicitation pour plus d’assainissements”. L’échevin Marc Van Peel (CD&V) a de son côté tenté de présenter la casse sociale sous un emballage de ‘‘solidarité’’: chacun doit “faire un effort”. Par contre, hors de question de toucher aux moyens des grandes entreprises. Il n’y a rien de ‘‘solidaire’’ dans cette destruction organisée du tissu social.

    Cette action du secteur social n’est que la première étape de l’organisation de la résistance contre la politique d’austérité à Anvers. Selon les propres termes de Bart De Wever, une “période dorée pour l’opposition” arrive. En d’autres termes : la casse sociale sera particulièrement sévère. A nous de construire un rapport de force efficace en unissant toutes les victimes de la politique d’austérité : le personnel et les usagers des services publics. Ensemble, plus forts contre le recul social !

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Jeu. 2 juillet. Anvers. Assemblée générale des membres du PSL avec propositions de campagne pour l’été.
    • 4-7 juillet. Camp des Etudiants de Gauche Actifs.
    • 22-26 juillet. Ecole d’été du CIO
    • 26 juillet – 4 Août. Grèce. Camp d’été antifasciste de YRE (Youth Against Racism) et Zone Antinazie
    • Juillet et août : Programme de formation marxiste des districts Hainaut-Namur et Liège-Luxembourg du PSL
    • 26 octobre. Manifestation nationale contre les SAC

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    Protestations syndicales

    Lundi dernier, diverses manifestations ont pris place à Bruxelles dans le cadre d’une journée d’action et de grève des travailleurs du secteur public et d’une mobilisation contre le traité européen d’austérité (le TSCG). Des militants du PSL étaient bien entendu présent, dans le cadre de leur délégation syndicale ou pour diffuser notre matériel politique. Au final, nous avons vendu 38 exemplaire de notre mensuel Lutte Socialiste et fait un abonnement. Nico (de Liège) a été le meilleur vendeur (9 journaux), suivi de près par deux autres camarades liégeois, Tibaud et Robin, qui ont chacun diffusé 8 exemplaires.


    L’été sur socialisme.be

    Dès ce lundi, socialisme.be adoptera son rythme estival. Concrètement, cela signifie que le nombre de publications diminuera sensiblement. Cette rubrique des nouvelles du parti du dimanche paraîtra aussi moins régulièrement.


    Edition d’été de Lutte Socialiste

    Dans cette édition d’été de Lutte Socialiste, l’accent est bien entendu particulièrement mis sur nos campagnes jeunes, et plus particulièrement concernant les Sanctions Administratives Communales (SAC). Plus largement, partout dans le monde, nous voyons se développer les instruments de répression contre toute forme d’organisation de la résistance. Les exemples de la répression très brutale des mobilisations de masse en Turquie et au Brésil, que nous parcourrons aussi dans nos pages d’été, en sont à ce titre très révélateurs de l’état actuel de nos "démocraties" bourgeoises. Le dossier central du journal aborde d’ailleurs plus en profondeur le rôle de l’Etat et de la répression dans la société capitaliste.

    D’autres thèmes sont encore abordés, comme l’antifascisme (en page 15), l’antisexisme (en page 7) et nous revenons aussi sur les mobilisations contre Monsanto (en page 14).

    Dans nos pages politiques, vous pourrez trouver un rapport d’un débat organsié à Bruxelles dans le cadre de l’appel de la FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut concernant la nécessité de construire une alternative anticapitaliste à la gauche du PS et d’Ecolo. Il s’agit aussi d’une manière de revenir sur la letre ouverte à la gauche que nous avons publiée le mois dernier. Une certaine attention est également consacrée à l’impact de la politique d’austérité au niveau communal. L’exemple d’Anvers (en page 2) est plus particulièrement abordé, mais comme nous le montrons avec l’exemple de Charleroi (en page 6), l’austérité et la politique antisociale ne sont pas réservées aux villes gérées par la N-VA. Avec le PS, on reste dans une approche qui criminalise les pauvres au lieu de s’en prendre à la pauvreté.

    Sur le plan syndical, vous trouverez un article qui aborde la question suivante : la lutte de classe existe-t-elle toujours aujourd’hui? D’autres thèmes plus spécifiques sont aussi abordés, concernant ArcelorMittal et les transports en commun.

    Aperçu du contenu :

    1. L’austérité, ça ne marche pas
    2. “Les suites de l’appel de la FGTB de Charleroi afin de construire un rassemblement de gauche en Belgique !” || L’austérité frappe les communes et les villes
    3. EDITO : Comment stopper les requins capitalistes ? || Après les aveux, changement de cap au FMI ? Hum hum…
    4. La lutte de classe existe toujours… mais comment la remporter ?
    5. ArcelorMittal : Tout ce qu’il y a à gagner, nous l’arracherons par la lutte – Aucune confiance envers les politiciens du capital ! || Pas de Fyra, mais un transport en commun gratuit et de qualité !
    6. Charleroi, exemple d’une politique socialiste ? || Turnhout : Protégeons notre maison des jeunes
    7. Tous unis contre le sexisme
    8. La crise du capitalisme entraîne une augmentation de la violence d’Etat
    9. Participe à la campagne ‘‘Stop SAC’’ !
    10. Turquie : Soulèvement massif contre le régime autoritaire
    11. Brésil : Les manifestations les plus massives depuis 1992 ! || Grèce : Soulèvement populaire en défense de la télévision publique, nouvelle victime de l’austérité
    12. Retirons notre sport des mains des requins capitalistes !
    13. Nouvelles du parti
    14. Agro-business. La faim comme arme du capital || Rendez-nous nos festivals!
    15. Montée des violences d’extrême-droite : pour une réponse sociale et socialiste || Grèce : Organisation de comités antifascistes contre le danger de la bête immonde
    16. STOP à la répression et aux SAC – STOP au racisme et au fascisme – STOP au capitalisme – LUTTONS ENSEMBLE POUR LE SOCIALISME !
  • Un délégué répond au président de la FGTB-Métal flamande

    En Flandre, un délégué FGTB anversois travaillant à New Holland (machines agricoles) a diffusé une lettre ouverte adressée au président de la centrale flamande des métallos, Herwig Jorissen, qui se plaint systématiquement qu’il y a trop d’actions et qui casse les actions menées par les autres centrales. ‘‘Nous n’en avons pas marre des grèves et des actions, mais nos dirigeants syndicaux n’ont plus rien à voir avec les manifestations et les actions’’, a répondu ce délégué, à fort juste titre. Afin de largement mener la discussion, il réclame la tenue d’une assemblée générale des militants. Nous publions ci-dessous une version abrégée de cette lettre ouverte.

    ‘‘Herwig Jorissen affirme que la centrale flamande des métallos n’a pas adhéré à la journée d’action du 25 avril menée par la FGTB sur le dossier de l’harmonisation des statuts ouvrier et employé parce qu’il y a ‘‘trop d’actions, nos militants ne sont plus attirés par elles.’’

    ‘‘En tant que délégué FGTB à New Holland à Anvers, je ne suis pas d’accord avec ce que dit notre président. Le SETCa [la centrale des employés de la FGTB] a raison de mener des actions contre la dégradation du statut des employés, car c’est de cela qu’il s’agit. Je n’ai pas entendu Jorissen dire le contraire. Pendant des mois, nous avons été bombardés de mails de notre centrale concernant la question du statut unique, à un tel point que nos délégués et militants ont constamment cliqué sur “supprimer”. Ils sont fatigués de n’entendre parler que de cela alors que nous n’entendons pas Jorissen au sujet de la casse sociale de ce gouvernement (nos amis socialistes).

    ‘‘Les militants de la FGTB sont fatigués de faire grève ? Nous n’en avons pas marre des grèves et des actions, mais nos dirigeants syndicaux n’ont plus rien à voir avec les manifestations et les actions. Il y avait 40.000 manifestants [le 21 février], mais n’avons plus rien entendu ensuite. A chaque action ou manifestation, la délégation de New Holland – Anvers était présente en nombre, mais nous ne pouvons pas continuer à mobiliser les travailleurs si notre syndicat craint l’étape qui suit. Dans [le journal flamand de la FGTB] De Nieuwe Werker, nous pouvons lire de bons articles et de bonnes prises de position, mais en pratique, on ne fait rien, car ils sont dans les faits en accord avec l’analyse du gouvernement et de l’Europe. Ils laissent les choses se faire.

    ‘‘Les métallos de la FGTB ont toujours été à l’avant-garde de la lutte, mais qu’en reste-t-il ? Rien, on a laissé fermer des usines comme Ford et Opel, des milliers de gens sont à la rue. Félicitations aux travailleurs des sous-traitants de Ford qui sont entrés en lutte, sinon ils se retrouvaient à la porte avec tout juste une aumône. La lutte paye, c’est ce que j’ai toujours appris au syndicat. Quelle est la réponse de Herwig à ce sujet ? Accepter le gel des salaires, accepter la flexibilisation du travail,… Même quand New Holland réalise de super profits, nous recevons comme consigne de la part de notre centrale de ne pas réclamer d’augmentation. Notre centrale nous impose elle-même un gel des salaires !

    ‘‘Pensez-vous vraiment que les entreprises vont rester ici si nous ne nous battons pas pour les y forcer ? La dégradation de notre pouvoir d’achat assure que la crise s’aggrave, que plus d’entreprises vont fermer, que plus de gens vont perdre leur emploi et que la crise va encore s’aggraver. Lutter pour nos droits ? Oui. Mais ce n’est pas possible avec des dirigeants qui ont peur se battre et qui ne croient pas dans la lutte. Bien sûr, notre industrie est durement touchée, mais quelle réponse défendons-nous ? La crise va s’aggraver et l’histoire nous montre que nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre.

    ‘‘Jorissen devrait le savoir. Très bien même. Au cours d’une rencontre de l’automobile à Melreux où était présentée l’introduction des méthodes japonaises, Jorissen a pris conscience que ces méthodes allaient être rejetées, et il était furieux. Pendant le dîner, il s’est écrié : ‘‘Je ne vous ai pas fais venir ici manger et boire pour entendre un ‘‘non’’, je veux entendre un ‘‘oui mais’’!’’ Le projet pilote, c’était Opel. Mais où en est Opel maintenant ? Bien joué !

    ‘‘Herwig a déjà assuré qu’il y ait une scission entre une centrale flamande et une autre Wallonie-Bruxelles, veut-il maintenant scinder l’ensemble de la FGTB ? Non Herwig, tu ne t’y prends pas bien. Si tu veux savoir ce que pensent vraiment tes militants et délégués, convoque une assemblée générale des militants et laisse-nous ouvertement discuter de la question.’’

    Fred Van Aelst, délégué FGTB New Holland Tractor – Anvers

  • StopSAC : Après TegenGAS en Flandre, la résistance s’organise du côté francophone

    Quelques mois après le lancement de la plateforme TegenGAS en Flandre, c’est au tour de Bruxelles de mettre en place un outil militant pour résister collectivement aux Sanctions Administratives Communales (SAC). Celle-ci a vocation de réunir et d’organiser individus et organisations dans la lutte contre la criminalisation des jeunes et la répression des mouvements sociaux qui s’effectuent aussi par ces amendes.

    Par Clément (Bruxelles), article issu de l’édition de juin de Lutte Socialiste


    Manifestation : On ne tolère pas les SAC, ce samedi 29 juin, 14h, Gare Centrale (Bruxelles)


    • StopSAC.be

    La création d’une telle plateforme ne tombe pas du ciel, elle répond aux inquiétudes qui ont fait suite à divers événements ayant frappé des militants sociaux (après l’occupation du PS en soutien aux sans-papiers ; après le tabassage ‘‘pour leur propre sécurité’’ (dixit le shérif-bourgmestre Freddy Thielemans) des manifestants antifascistes à Trône en juin 2012 ; après l’arrestation de 145 opposants au banquet des riches d’un lobby patronal européen) mais également suite à la volonté affichée de la ministre Milquet de généraliser le protocole des SAC à toute la Belgique et de l’approfondir avec une baisse de l’âge minimal à 14 ans, une augmentation du montant maximal jusqu’à 350€ et la mise en place d’agents communaux en civil (les agents ‘‘constatateurs’’) chargés de traquer la fraude.

    Mais dans un contexte de crise, pour les communes, les SAC sont aussi un moyen de renflouer leurs caisses sur le dos des habitants. Ainsi, un adjoint de Milquet a avoué que les SAC allaient ‘‘coûter 1 million d’euros mais en rapporter trois.’’ Enfin, les SAC, dans une période de contestation sociale accrue du système, sont aussi un moyen de mettre au pas des franges de la population qui se radicalisent : les jeunes et les militants seront les premiers visés. C’est dans ce contexte que se lance la plateforme StopSAC.

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    Nouvelles de TegenGas

    Gand : 120 participants à un débat sur les SAC

    En Flandre, les SAC (Sanctions Administratives Communales) se disent GAS (Gemeentelijke Administratieve Sanctie). La campagne TegenGAS (contreSAC) avait organisé un débat le 16 mai dernier, en collaboration avec une quinzaine d’organisations gantoises. Le bourgmestre Daniël Termont (SP.a), alors qu’il se définit comme le bourgmestre le plus progressiste de Flandre, y a ouvertement défendu le recourt au SAC, contre Mathias Vander Hoogerstraete (Etudiants de Gauche Actifs et TegenGAS), Raf Jespers (Ligue des Droits de l’Homme) et Geert De Cock (Union des Jeunes avocats). La participation imposante, 120 personnes, illustre que le thème préoccupe beaucoup parmi la jeunesse gantoise.

    Anvers : Attention aux poubelles !

    Le 1er mai dernier, les fonctionnaires qui gèrent les SAC n’étaient pas en congé… Ce jour férié tombait au moment où les poubelles sont normalement ramassées, et plusieurs habitants n’y avaient pas prêté garde. Cela, l’administration communale l’avait bien anticipé, et du personnel supplémentaire a été envoyé dans les rues. Au moins 308 d’entre eux ont donc reçu une SAC pour avoir déposé leur poubelle à leur porte le bon jour, mais un jour férié.

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    D’une réponse juridique à un mouvement de lutte politique

    La première réunion (avant le lancement de cette plateforme) a tourné autour de la réponse à donner aux procédures SAC qui commençaient à tomber sur les militants antifascistes de l’action à Trône. Mais dès celle-ci, il paraissait clair que la lutte ne peut se limiter à un plan purement juridique, d’où l’organisation d’une manifestation de protestation le 18 février, qui a rassemblé plus de 200 participants. La seconde réunion fin février rassemblait déjà une quinzaine d’organisations qui cherchaient toutes un outil collectif pour lutter contre ces SAC. La plateforme est née à ce moment-là, même si la concrétisation plus ‘‘formelle’’ de celle-ci n’eut lieu qu’en mai.

    L’objectif est de mener la lutte sur deux fronts : un front politique mais aussi un front juridique pour mettre en évidence les failles et les contradictions propres aux SAC. Une telle campagne juridique étant lourde en procédures et en frais (il y a 31 dossiers de contestations qui ont été introduits pour 40€ chacun), la nécessité de se regrouper est donc apparue comme évidente.

    La résistance en ordre de bataille

    Cette plateforme regroupe maintenant une dizaine d’organisations (les Jeunesses Ouvrières Chrétiennes, les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte, l’Union syndicale étudiantes-étudiants FGTB, COMAC,…) qui comprennent la nécessité de ce combat car les SAC peuvent également déboucher sur une interdiction de lieux. Par exemple, dans le cas des ouvriers de Ford Genk qui faisaient grève et qui furent dégagés par les huissiers, il n’y aurait à l’avenir même plus besoin d’huissiers. Cela illustre clairement la volonté politique sous-jacente à ces mesures : mater les opposants.

    Face à cela, ces organisations ont organisé un rassemblement suite à une interpellation du conseil communal de Bruxelles-ville le 13 mai dernier où, en dépit de la période d’examens et de la pluie, une bonne cinquantaine de personnes étaient présentes. Cette action n’était qu’un pas supplémentaire pour maintenir la pression. Tout l’été durant (dans les quartiers mais aussi dans les festivals), une campagne de mobilisation sur la question des SAC sera menée, avec l’objectif de frapper un grand coup à la rentrée.

    Un appel a également été lancé vers de nombreuses délégations syndicales et organisations militantes pour élargir cette plateforme. La collaboration s’annonce fructueuse et si elle porte ses fruits, le shérif n’a qu’à bien se tenir.

    Soyez solidaires de la campagne de contestation juridique, versez sur le compte de la plateforme (BE09 5230 8059 5557) votre contribution avec la mention ‘‘soutien StopSac’’ pour nous aider à faire face aux frais judiciaires.


    A Ixelles ou ailleurs nous ne paierons pas leur SAC !

    Samedi 27 avril, à Ixelles, la police a mené une journée coup de poing, garnissant ainsi les poches de la commune. En quelques heures, 148 amendes Sanctions Administratives Communales ont été distribuées par les ‘‘agents de la paix’’. La majorité pour jets de mégots, mais aussi pour avoir planté des fleurs dans l’espace public, promené un chien sans laisse ou encore avoir mis la musique trop fort en voiture… Ces sanctions criminalisent la population ixelloise, et ne visent, en réalité, qu’à alimenter les caisses des communes.

    Par Laure (Ixelles)

    Alors que les Ixellois font déjà les frais de plans d’austérité drastiques, la commune leur demande de se saigner davantage en faisant pleuvoir des SAC totalement arbitraires. Rappelons en effet que 3 jours auparavant était voté au conseil communal des coupes budgétaires brutales sabrant dans le personnel communal à hauteur de 1,2 million € pour 2013, supprimant 30 équivalents temps-pleins, fermant 2 restaurants communaux, diminuant de 50% les subventions aux associations, augmentant et créant de nouvelles taxes et redevances,…

    Ces sanctions sont donc un pis-aller pour combler le trou budgétaire creusé par les banques, en allant chercher l’argent dans les poches des travailleurs.

    Mais ce n’est pas tout, ces amendes sont utilisées pour criminaliser et réprimer ceux qui s’opposent à l’austérité puisque nombreux sont ceux qui ont déjà reçu des amendes pour avoir manifesté ou tracté sur la place publique ces derniers mois. Il s’agit donc très clairement d’une atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de manifester ! Contre les plans d’austérité et contre les SAC à Ixelles, nous nous sommes mobilisés et nous continuerons à le faire. Nous ne pouvons tolérer cette criminalisation des jeunes et des travailleurs dans nos communes. Nous ne pouvons tolérer le musellement de la contestation. Nous ne pouvons tolérer de toujours devoir payer à travers les amendes, ou des mesures antisociales.

    Ce qu’il nous faut, c’est une vraie réponse à nos problèmes : des emplois décents, des logements abordables, des services publics de qualité… c’est-à-dire une politique sociale qui s’en prend aux vrais responsables de la crise et pas à ses victimes !

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Jeu. 2 juillet. Anvers. Assemblée générale des membres du PSL avec propositions de campagne pour l’été.
    • 4-7 juillet. Camp des Etudiants de Gauche Actifs.
    • 22-26 juillet. Ecole d’été du CIO
    • 26 juillet – 4 Août. Grèce. Camp d’été antifasciste de YRE (Youth Against Racism) et Zone Antinazie
    • Juillet et août : Programme de formation marxiste des districts Hainaut-Namur et Liège-Luxembourg du PSL
    • 26 octobre. Manifestation nationale contre les SAC

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    Ne nous regardez pas, rejoignez-nous !

    Le PSL est un parti marxiste très actif qui mise énormément sur l’implication et l’engagement de ses membres. Parvenir à un réel changement de société nécessite de construire une force dont les perspectives ne se limitent pas à l’horizon immédiat et qui se base sur la richesse que constitue l’expérience de la lutte de la classe des travailleurs à travers l’histoire pour orienter son activité quotidienne. Nous agissons et partageons nos expériences collectivement afin de renforcer l’impact de nos idées dans les luttes.

    Vous aussi, vous pouvez jouer un rôle important dans la lutte pour une société socialiste, n’hésitez pas à en discuter avec un de nos militants. Nous laissons ci-dessous la parole à quelques nouveaux membres qui expliquent les raisons pour lesquelles ils ont rejoint notre parti.

    Tout d’abord, laissez-moi préciser que ma vision n’est pas objective, mais subjective. J’ai été profondément influencé par mes rencontres, par mes lectures ou encore les films et les séries que j’ai vus. Parallèlement à tout cela, j’ai toujours aimé réfléchir et, après une réflexion plus approfondie, j’ai décidé de m’engager. Certains peuvent bien me qualifier d’idéaliste, je veux parvenir à une société qui ne laisse personne abandonné à son sort.

    Avant de rencontrer le PSL, je m’étais déjà intéressé à la manière dont fonctionne le système et à ce que je pouvais faire pour influencer le cours des choses. Quelque soit le bout par lequel on prend les choses, on parvient à la conclusion que le capitalisme ne fonctionne pas. C’est un système basé sur la loi du plus fort, et cela ne signifie pas celui qui travaille le plus, mais bien celui qui possède le plus. Pour les multinationales, il n’y a qu’une seule règle : celle de la recherche du profit maximal sans se soucier des souffrances que cela cause (licenciements, travail des enfants, conditions de travail inacceptables,…)

    Je trouve qu’il est grand temps qu’arrive un nouveau système et de chercher quelles réponses apporter. Au café, j’ai régulièrement discuté avec un ami de l’alternative à opposer au capitalisme, mais j’étais très critique. Il s’est avéré qu’il était membre du PSL. J’ai finalement participé à quelques réunions et, à ma grande surprise, ils parlaient de choses auxquelles j’avais longuement pensé. Parfois, la conclusion était très différente de ce à quoi j’étais parvenu, mais ce n’étais pas mauvais pour autant. Il ne s’agit pas d’une ‘‘vérité absolue’’, mais de discuter des leçons à tirer de l’histoire et de la manière de les utiliser pour l’avenir dans le cadre d’un parti révolutionnaire qui aspire à jouer un rôle fondamental dans un changement de société. Espérons que cela arrive très vite, car le système actuel est primitif. Nous méritons d’accéder à une nouvelle phase de l’humanité où chacun sera réellement l’égal de l’autre, qu’importe sa couleur, son sexe, sa sexualité ou sa religion. Les discriminations doivent disparaître, elles n’apportent rien de bon.

    Prêt pour la révolution ?!

    Myrddin (Anvers)

    There are alternatives ! Et une société alternative est nécessaire! La démocratie recule à cause du capitalisme, l’inégalité et l’injustice sont en augmentation exponentielle. La voracité de notre système économique, l’esprit égoïste et la soif de pouvoir de politiciens imbus d’eux-mêmes détruisent l’éthique et l’aspect social de la société. Combien de temps les gens peuvent-ils continuent à l’accepter ? Les protestations qui fleurissent un peu partout illustrent que les gens sont fatigués de cette situation. Des alternatives sociales, économiques, écologiques et politiques sont mises en avant (voir: www.bonnes-nouvelles.be). Avec le PSL, je me bats pour ces alternatives et pour les rendre plus visibles.

    Je dois l’avouer, j’ai moi-même éprouvé un temps une certaine indifférence et un certain scepticisme dans les possibilités de changement. Mais des événements de ma vie ont poussé mon implication de l’avant, je suis devenue plus critique, j’ai pu avoir une vision plus large de la société et j’ai vraiment commencé à m’intéresser aux problèmes sociaux. Il y a deux mois, j’ai rejoint le PSL. Depuis lors, j’ai pu rencontrer beaucoup de gens formidables au sein du parti et j’ai pu élargir mes connaissances. Je crois en l’approche du PSL à 200% et voudrais exhorter tout le monde à nous rejoindre et à lutter ensemble pour une société juste et humaine.

    Kelly (Gand)


    Journées de formation des districts de Hainaut-Namur et de Liège :

    Durant les mois d’été, les sections du PSL vont accorder une attention particulière à la formation politique des membres. Ce sera notamment le cas avec le camp d’été des Etudiants de gauche Actifs ainsi qu’avec l’école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière, mais diverses initiatives locales auront également lieu. Voici ci-dessous un programme concocté par les sections des districts de Hainaut-Namur et de Liège-Luxembourg. N’hésitez pas à nous contacter pour y participer.

    • 29 juin : Liège – Le matérialisme dialectique, une perspective différente.
    • 13 juillet : Liège – Le matérialisme historique, plus que des rois et des reines
    • 28 juillet : Charleroi – Echanges avec un camarade du Comité pour une Internationale Ouvrière
    • 10 août : Liège – L’économie marxiste
    • 11 août : Charleroi – Histoire du trotskisme en Belgique.
    • 17 août : Liège – Pourquoi un parti révolutionnaire est-il nécessaire ?
    • 18/août : Charleroi – L’économie marxiste
    • 24 août : Liège – La théorie de la révolution permanente
    • 31 août : Liège – La double tâche des marxiste et l’appel pour un nouveau parti des travailleurs
    • 1er septembre : Charleroi : Qu’est-ce que le fascisme et comment le combattre ?
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