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  • Grèce : La zone euro économiquement et politiquement ébranlée

    Depuis 2008, dix gouvernements ont été renversés par rejet des politiques d’austérité. La Grèce a vécu une série continue de grèves dans le secteur public, de grèves générales, de protestations et d’émeutes. Aujourd’hui, beaucoup de dirigeants européens craignent la possible victoire, le 17 juin, d’un gouvernement grec anti-austérité emmené par Syriza, ce qui pourrait conduire la Grèce à sortir de la zone euro, avec des répercutions incalculables.

    Par Lynn Walsh, Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)

    Avant les élections déjà, nous avions assisté à une course folle vers les banques grecques pour y retirer tous le cash ou le transférer vers d’autres pays plus stables de la zone euro. Actuellement, le système bancaire grec est renforcé de 96 milliards d’euros "d’aide de liquidité de secours" de la Banque Centrale grecque, soutenue par la BCE (Banque Centrale Européenne). Mais plus de 75 milliards d’euros ont été retirés des banques grecques depuis décembre 2009. De plus, les dirigeants de l’eurozone craignent le danger d’une "contagion", c’est-à-dire un scénario similaire de fuite de capitaux des banques espagnoles, italiennes, portugaises,…

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    MEETINGS : Pour une alternative à l’austérité en Europe socialiste !

    Une autre politique est-elle possible en Europe ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique réellement socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections locales élisant le bourgmestre de la ville.

    Bruxelles Mercredi 20 juin, 19h30: Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & ‘‘Reprenons nos Communes’’ avec Paul Murphy (député européen membre du Socialist Party irlandais), Tony Mulhearn (TUSC, Angleterre), Charlotte Balavoine (Front de Gauche, France), Anja Deschoemacker (‘Reprenons nos communes’), Stephen Bouquin (Rood!) et un représentant de Syriza (Grèce). Au Garcia Lorca, 47/49, Rue des Foulons 1000 Bruxelles

    Anvers Jeudi 21 juin, 20h : Meeting avec Erik De Bruyn (Rood!), Tony Mulhearn et un orateur de Syriza. Salle Elcker-Ik (Breughelstraat 31- 33, 2018 Anvers).

    Gand Samedi 23 juin, 18h : Fête de Rood! Dans le bâtiment de la FGTB Ons Huis (Meersenierstraat, Vrijdagmarkt) avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn et Bart Vandersteene (tête de liste de Rood! à Gand).

    A lire également

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    Il n’y a plus de tabous. Bien que des dirigeants de la zone euro, dont l’Allemande Angela Merkel, proclament qu’ils considèrent la Grèce comme un membre permanent de la zone, des préparatifs prennent place au cas d’un départ de la Grèce. Cela a même été récemment admis par le commissaire européen au commerce, Karel de Gucht : "aujourd’hui il y a, tant dans la Banque Centrale Européenne que dans la Commission Européenne, des services qui s’activent sur des scénarios de secours dans le cas où la Grèce ne s’en charge pas." (International Herald Tribune, 19 mai).

    Certains rapports affirment que des nouveaux billets de drachmes ont déjà commencé à être réimprimés. Les multinationales retirent leurs dépôts des banques grecques et, plus que probablement, il en ira de même avec l’Espagne et les autres systèmes bancaires chancelants. L’euro est aux prises avec une spirale mortelle qui pourrait avoir des effets dévastateurs sur l’économie capitaliste mondiale. Aucun des dirigeants capitalistes ne désire de désintégration chaotique de la zone euro, mais personne parmi eux ne dispose de politique capable de résoudre la crise.

    Selon des sondages d’opinion, Syriza pourrait émerger des élections du 17 juin comme le plus grand parti. Son leader, Alexis Tsipras, a très correctement décrit la Grèce comme "un enfer social" où les travailleurs et des grandes sections de la classe moyenne ont été soumis à des mesures de rigueur barbares. Tsipras a, correctement à nouveau, rejeté le paquet d’austérité de la Troïka – la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international – et a désavoué le paiement de dettes insupportables, énormément gonflées par des prêts de Troïka pour renflouer les banques.

    Le rejet du paquet ‘d’aide’ de la Troïka, cependant, conduirait à l’expulsion de la Grèce de la zone euro. Sous pression du président américain, Barack Obama, et de François Hollande, récemment élu président de la République française, Angela Merkel a adouci son ton, concédant que l’Allemagne pourrait envisager quelques mesures destinées à stimuler la croissance, bien que rien de précis n’ait été dévoilé à ce sujet. Mais elle a tout de même tenu à clairement spécifier que l’acceptation du paquet d’austérité est la condition préalable à toute nouvelle aide. Pourtant en réalité, de telles mesures de rigueur sauvages excluent l’arrivée d’un rétablissement économique.

    Quelle sortie pour la Grèce?

    Les dirigeants capitalistes européens luttent avec un certain nombre de scénarios : de nouvelles élections en Grèce pourraient (espèrent-ils) amener un gouvernement pro-austérité basé sur les conservateurs de la Nouvelle Démocratie. Ceci pourrait arriver sous l’impact de la campagne conjointe des dirigeants de la Nouvelle Démocratie et du Mouvement Socialiste Panhellénique (Pasok), avec les dirigeants de la zone euro, qui vise à faire de ces élections législatives un référendum concernant la présence de la Grèce dans la zone euro. Angela Merkel a même proposé un référendum dans une conversation téléphonique avec le président grec, Karolos Papoulias. Alors que le rejet des mesures d’austérité est massif, une grande majorité (80%) de la population reste favorable à l’euro. Cela reflète la crainte de la Grèce, un petit pays, d’être isolé à l’extérieur de l’euro et revenant aux conditions économiques qui prévalaient auparavant.

    Cependant, même si un nouveau gouvernement grec accepte les mesures d’austérité, ce ne serait qu’un sursis provisoire car la dette de la Grèce est inviable et les mesures d’austérité provoqueront à nouveau des mouvements sociaux massifs. Il est en tout cas possible que la position de la Grèce dans l’eurozone puisse être sapée avant même ces élections cause d’une panique bancaire. La BCE ne pourra pas indéfiniment supporter l’actuel niveau de soutien. L’écroulement des principales banques grecques rendrait impossible à la Grèce de rester dans la zone Euro.

    La Grèce pourrait être sortie de force de la zone euro dans un proche avenir. Quelques stratèges de la zone euro préconisent une sortie contrôlée, tandis que d’autres craignent une séparation chaotique.

    Une sortie contrôlée exigerait une transition ordonnée de l’euro vers une nouvelle drachme, qui serait échangée à une valeur inférieure. Ceci exigerait toujours que le financement de la Troïka soutienne massivement les banques grecques pour empêcher tout effondrement. Malgré le nouveau rejet de ses dettes, les principales économies de la zone euro devraient prêter appui à la Grèce afin d’empêcher l’effondrement total de la société.

    Réaction en chaine dévastatrice

    Malgré le désarroi des dirigeants européens, cependant, il est plus probable qu’il y aura une sortie complètement chaotique de la Grèce, que ce soit suite à une chute des banque ou à l’élection d’un gouvernement de gauche anti-austérité. Ceci aggraverait la crise bancaire européenne. Beaucoup de banques ont déjà vendu leurs obligations d’État grecques, reprises par la BCE. Mais des banques françaises et allemandes seraient atteintes par un nouveau défaut de payement de la Grèce, qui frapperait ensuite des banques en Grande-Bretagne et dans d’autres pays qui ont des fonds dans ces banques de France, d’Espagne, etc. Il y aurait une réaction en chaîne.

    Une crise majeure de la zone euro, plus intense que quoi que ce soit jusqu’ici, aurait un effet dévastateur sur l’économie européenne et même globale. Des évaluations diverses indiquent que le PIB (le produit intérieur brut) de la zone euro pourrait chuter d’entre 5 % et 10 %. Cela aurait à son tour un impact dévastateur sur des pays comme la Grande-Bretagne et aussi les États-Unis, pour lesquels la zone euro est un marché d’exportation majeur.

    Cette crise l’euro, de plus, prend place dans un contexte de stagnation continue de l’économie mondiale. La récession frappe la zone euro elle-même, avec une croissance très faible uniquement en Allemagne, la plus grande économie. ‘Le rétablissement’ presque indétectable aux États-Unis est hésitant. Les énormes pertes rencontrées récemment par la banque d’investissement JP Morgan Chase, qui a perdu plus de 4 milliards de $ dans l’activité spéculative, illustre la vulnérabilité du secteur financier, indépendamment de la crise de la zone euro. Même l’introduction en bourse de Facebook, annoncé comme un grand succès pour le secteur de la haute technologie, s’est révélée être une déception énorme pour les investisseurs, puisque ses actions sont immédiatement tombées après leur publication. Facebook illustre la fragilité de l’économie.

    Le récent sommet du G8 aux États-Unis a, de plus, de nouveau exposé la faillite des dirigeants capitalistes. Obama, soutenu par Hollande, appelle aux politiques pour promouvoir ‘la croissance et les emplois’. Mais ceux-ci étaient des exhortations vagues, sans mesures concrètes. Merkel a fait quelques concessions verbales à l’idée de promouvoir la croissance, mais a précisé que sa préoccupation première est la mise en œuvre de mesures de rigueur – à l’extérieur de l’Allemagne – malgré le fait que la prolongation de récession partout dans la plupart de l’Europe est déjà assurée.

    Un piège pour la classe ouvrière

    La sortie de la zone Euro ne fournira pas de sortie de crise pour la société grecque. Le rejet de la dette conduira à de nouveaux problèmes. La dévaluation d’une nouvelle monnaie nationale stimulerait des exportations. Cependant, la Grèce n’est pas dans la même situation que l’Argentine en 2001 : l’Argentine pouvait compter sur les exportations de nourriture et d’autres matières premières, stimulées par un peso dévalué, sur fond de la situation mondiale pré-2008. La Grèce n’a pas de telles matières premières et a aussi des industries très faibles. En même temps, la Grèce a été fortement dépendante des importations de carburant, de la nourriture et des biens de consommation, qui deviendraient plus chers par la dévaluation de la monnaie grecque.

    De plus, la crise en Argentine est un avertissement pour la classe ouvrière grecque. La plupart du fardeau de la transition du peso lié au dollar américain vers un peso argentin dévalué a été jeté sur la classe ouvrière et la classe moyenne. Les comptes bancaires ont été gelés et la valeur des dépôts de pesos a été dévaluée. Un chômage massif s’est développé, de même qu’une hausse gigantesque de la pauvreté. C’est seulement après plusieurs années de crise que l’économie a commencé à se remettre, dans des conditions économiques globales plus favorables que celles qui prévalent actuellement.

    Il n’existe pas d’issue favorable à la classe ouvrière grecque au sein du système capitaliste, dans la zone euro ou à l’extérieur. Une économie isolée constituerait tout autant un piège pour les travailleurs que l’acceptation des diktats de la troïka. La situation exige l’adoption de mesures économiques de nature socialiste, sous le contrôle démocratique de la classe ouvrière.

    Si la Grèce quitte la zone euro, ou en est éjectée de force, il est plus que probable que d’autres États membres suivront par la suite. Des banques espagnoles, par exemple, sont au bord de l’insolvabilité. Le gouvernement espagnol a été récemment forcé de nationaliser 40 % de Bankia. D’autres banques en Italie, au Portugal, en Irlande, etc., sont tout aussi chancelantes. Les 700 milliards d’euros du fonds de stabilité européen ne représentent pas assez pour stabiliser le système bancaire de la zone euro.

    La Grèce n’est pas la cause de la crise de la zone euro, mais un de ses symptômes. Toutefois, elle peut aussi agir comme un détonateur, déclenchant une explosion ou peut-être une désintégration plus lente. Ce processus est une expression de la crise organique de la zone euro et de l’Union européenne elle-même.

    Dépasser les limites nationales

    Les dirigeants capitalistes qui ont insisté sur l’introduction d’une devise commune ont soutenu qu’ils consolideraient le marché unique de l’Union Européenne. L’UE a été conçue pour garantir la paix en Europe, la stabilité et la prospérité économique. Les europhiles capitalistes étaient sous l’emprise de l’illusion qu’ils pourraient surmonter les frontières nationales du capitalisme grâce au développement économique. Mais tout s’est métamorphosé en son opposé.

    L’Europe sombre dans la stagnation économique et la monnaie unique a accentué les différences entre les économies nationales plutôt que de provoquer une convergence. Le refus des politiques d’austérité a conduit au développement de forces nationalistes et de tendances d’extrême droite (un exemple étant la croissance du soutient pour Aube Dorée en Grèce). Ces développements confirment notre avis que la classe capitaliste ne peut pas surmonter ses limites nationales : c’est une tâche que seule la classe ouvrière peut remplir, et uniquement sur des bases indépendantes du capitalisme, des bases socialistes.

    Le journal britannique The Independant a récemment eu pour titre: ‘‘Le capitalisme est à un carrefour’’ (le 19 mai). Très correctement, le journal analyse la crise de la zone euro comme étant un des aspects d’une crise globale du système. Cette crise se reflète dans les mouvements massifs de la classe ouvrière qui ont continuellement lieu partout en Europe et ailleurs.

    Il n’y a aucun doute que des millions de travailleurs rejettent l’austérité capitaliste et mettent en doute la viabilité du système. Ce qui est exigé est une alternative claire, une économie socialiste où les secteurs clés de l’économie seraient nationalisés sous le contrôle démocratique des travailleurs, dans le cadre d’une planification démocratiquement élaborée de la production économique, afin que cette dernière soit clairement orientée vers la satisfaction des besoins de tous, dans la perspective internationale de construire une société socialiste mondiale.

  • MEETINGS : Pour une alternative à l’Europe d’austérité !

    Une autre politique est-elle possible en Europe ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique réellement socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections locales élisant le bourgmestre de la ville.

    Bruxelles – Mercredi 20 juin, 19h30

    Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & ‘‘Reprenons nos Communes’’ avec :

    • Nikos Chountis, eurodéputé de Syriza, Grèce
    • Paul Murphy, député européen du Socialist Party, Irlande
    • Charlotte Balavoine, candidate du Front de Gauche aux législatives pour la circonscription du Bénélux
    • Tony Mulhearn, Trade Union and Socialist Coalition, Angleterre
    • Un représentant d’Izquierda Unida, Espagne
    • Stephen Bouquin, de Rood!
    • Anja Deschoemacker, ‘Gauches Communes’

    Où? Au Garcia Lorca, 47/49, Rue des Foulons 1000 Bruxelles

    Anvers – Jeudi 21 juin, 20h

    Meeting avec Erik De Bruyn (Rood!), Tony Mulhearn et un orateur de Syriza. Salle Elcker-Ik (Breughelstraat 31- 33, 2018 Anvers).

    Gand – Samedi 23 juin, 18h

    Fête de Rood! Dans le bâtiment de la FGTB Ons Huis (Meersenierstraat, Vrijdagmarkt) avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn et Bart Vandersteene (tête de liste de Rood! à Gand).

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

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    A noter dans votre agenda

    • Je. 31 mai. St Gilles (Bruxelles). 19h, Place Van Meneem. Action au conseil communal : ‘Reprenons nos communes’. Plus d’infos
    • Ve. 1er juin. Bruxelles. 19h30 Randstad (Rue Jardinier 45, Molenbeek). Pour des listes de gauche unitaires aux élections communales (soirée organisée par le PSL, le PH et le CAP).
    • Ve. 1er juin. Keerbergen. 19h30 Walvis. Rencontre pré-électorale
    • Sa 9 juin. Bruxelles. Manifestation contre Acta et les autres tentatives de brider la liberté d’internet. 14h Gare Centrale.
    • Di. 17 juin. Anvers. Manifestation contre le tracé du BAM
    • Me. 20 juin. Bruxelles. Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & Reprenons nos Communes avec Paul Murphy (député européen membre du Socialist Party en Irlande), Tony Mulhearn (TUSC, Angleterre), Charlotte Balavoine (Front de Gauche, France), Marisa Matias (eurodéputée du Bloc de Gauche au Portugal), Anja Deschoemacker (Reprenons nos communes), Stephen Bouquin (ROOD!) et un représentant de Syriza (Grèce). 19h30 au Garcia Lorca, Rue Volders 47/49, 1000 Bruxelles (métro Anneessens)
    • Jeu. 21 juin. Anvers. Meeting de Rood!: "Notre ville n’est pas à vendre". Avec Tony Mulhearn, président de la section du parti travailliste à Liverpool en 1980-86, quand la ville a mené une politique réellement socialiste, Erik De Bruyn et un orateur de Syriza.
    • Ve. 22 juin – Di. 24 juin. Floreffe. Week-end de formation du PSL (sections du Hainaut, de Namur et de Liège)
    • Sa. 23 juin. Gand. Fête de ROOD! avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn (ROOD!) et Bart Vandersteene (tête de liste de ROOD! à Gand)
    • Sa 30 juin. Anvers. BBQ rouge et Cantus rouge !
    • 7-13 juillet. Gand Ecole d’été internationale du CIO
    • Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur la défense de l’environnement et la politique énergétique
    • Sa. 4 août. Keerbergen, “BBQ électoral”
    • Sa.-Di.11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
    • 7-9 décembre : Congrès national du PSL

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    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    Thomas, Bruxelles, étudiant erasmus du Québec

    La première fois que j’ai rencontré des membres du PSL, c’était lors de la manifestation d’appui au mouvement de grève au Québec qui avait lieu à Bruxelles le 27 mars dernier.

    Étant en échange étudiant ici depuis quelques mois seulement, je ne connaissais pas très bien le paysage politique belge. J’ai été toutefois rapidement amené à m’intéresser plus amplement au PSL et ce grâce à plusieurs échanges constructifs que j’ai pu avoir avec ses militants. J’ai toujours eu la profonde conviction qu’une discussion avec un militant en dit beaucoup sur la qualité de son organisation et encore une fois, je ne m’étais pas trompé.

    En fait, ce qui me plaît au PSL, c’est cette conviction que la lutte ne se fait pas uniquement dans les élections, mais bien dans la rue et qu’il est primordial d’être proche des citoyennes et citoyens. Une conviction qui a pourtant été bannie de la plupart des partis.


    De Grèce à Liverpool, de Gand à Anvers et Bruxelles : pour une politique réellement socialiste !

    Une autre politique est-elle possible ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand dans le cadre des campagnes électorales. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections pour devenir le bourgmestre de la ville. (voir les informations ci-contre)


    Week-end de formation marxiste à Floreffe

    Du vendredi 22 au dimanche 24 juin, les sections de Hainaut-Namur du PSL organisent un week-end de formation marxiste. Une initiative similaire se déroulera durant le mois d’août à Anvers. Voici ci-dessous le programme complet de l’évènement.

    Vendredi 22 juin

    18h00 – 19h00 Arrivée & inscriptions

    19h00 – 22h00 Présentation du week-end et MEETING : "Liverpool" avec Tony Mulhearn

    Samedi 23 juin

    10h00 – 12h30 Crise du système capitaliste – La résistance s’organise

    14h00 – 16h30 Comment combattre les discriminations ?

    • le racisme/fascisme (Le Pen en France, les néo-nazis en Grèce,…)
    • le sexisme
    • L’Homophobie

    17h00 – 19h30 Les leçons du passé pour les luttes actuelles

    • La grève générale : Leçons du XXe siècle pour aujourd’hui
    • Qu’est ce que la révolution et comment la faire aboutir? A partir des exemples d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient
    • L’anarchisme

    21h00 – 22h00 Conclusion des discussions + Le programme transitoire et la nécessité de construire un nouveau parti des travailleurs.

    22h00 Cantus Rouge

    Dimanche 24 juin

    11h00 – 13h30 Qu’est-ce que le socialisme ?

    • L’économie planifiée
    • Le matérialisme et dialectique: la méthode du marxisme

    15h00 – 17h00 Eté 2012 : le PSL en campagne

    17h00 rangement

    A 1Km de la gare de Floreffe. Coût : 20 euros pour les salariés, 15 euros pour les non-salariés (logement et nourriture) Plus d’informations via info@socialisme.be


    Fonds de lutte : Objectif en vue

    Lors du second trimestre de 2012 (avril-juin), nous voulons récolter 11.000 euros de soutien financier. Pour l’instant, nous en sommes à 10.100 euros, soit 92% de notre objectif. Cela signifie donc que nous sommes capables de dépasser cet objectif !

    • Hainaut-Namur : 106%
    • Bxl-Brab.W. : 102%
    • Liège-Lux. : 102%
    • Anvers : 93%
    • Brab. Fl.-Limb : 72%
    • Flandre Or. et Occ. : 70%
    • National: 131%
    • TOTAL: 10.111,53 euros, soit 92%
  • STOP aux attaques contre nos services publics ! Organisons la résistance !

    En Flandre, après déjà deux ans de restriction budgétaires pour la société de transports en commun De Lijn, 60 millions d’économies sont encore à opérer. Ce que cela signifie concrètement pour les différentes provinces a maintenant été dévoilé, et la riposte doit suivre. Cette austérité implique une sérieuse limitation des services, elle nous conduit tout droit à la destruction pure et simple de la logique de transports en commun au moment même où la rénovation des routes revient de plus en plus chère et où le prix de l’essence monte en flèche. Ironie suprême, la ministre flamande de l’environnement Joke Schauvliege (CD&V) vient de déclarer qu’elle voulait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici 2020 avec un plan basé sur… la mobilité !

    Par un chauffeur de bus

    A Gand, le service de nuit est pratiquement éliminé et, dans les zones plus rurales, le service est limité aux bus scolaires et aux transports de banlieue (mais il faut avoir un horaire de 9 à 17h pour en profiter !). A Malines, toutes les lignes devront s’arrêter en bordure de la ville, une seule navette assurant ensuite le transport des passagers. A Anvers, c’est jusqu’à 1000 trajets par jour qui disparaissent…

    Les transports en commun emportés dans un tourbillon

    Pour la première fois, le nombre de passagers n’a pas augmenté en 2011, la hausse des coûts n’a donc pas pu être compensée. La société De Lijn est basée sur un modèle de croissance des usagers et, de plus, un certain nombre de compensations (notamment liées à l’augmentation du nombre d’abonnements sociaux) n’a pas été payé par le gouvernement flamand. A cela s’ajoute encore une erreur de calcul pour le coût lié à l’implication d’opérateurs privés : la facture du travail sous-traité n’a pas diminué, mais a augmenté de 6%. La privatisation de la moitié des lignes n’a donc pas entraîné plus d’efficacité, ni même un moindre coût.

    La croissance du nombre de passagers a donc été stoppée en 2011, surtout en conséquence des économies antérieures, et les nouvelles ne vont certainement pas rendre les transports en commun plus attractifs. Il faut très probablement s’attendre à une baisse du nombre d’usagers, ce qui sera utilisé comme prétexte pour de nouvelles attaques et ainsi de suite. Cette spirale négative entraîne nos transports publics dans un véritable tourbillon destructeur. Pour avoir de bons services publics, il faut mettre l’argent sur la table, mais ce n’est pas l’option choisie par le gouvernement flamand.

    Organisons la résistance

    A De Lijn, les syndicats ont un accord pour une sorte de pacte social qui comprend des dispositions locales, la garantie d’un certain revenu et le rejet des licenciements secs. Cet accord ne signifie toutefois pas d’accepter ces économies. Il nous faut organiser une résistance efficace, ce qui nécessite un plan d’action bien élaboré, porté par le personnel et les usagers.

    A Anvers, la campagne d’affichage de la CGSP et la pétition du front commun syndical constituent un bon début. En organisant des réunions de travailleurs, le personnel peut être activement impliqué dans la riposte, et l’organisation de comités de quartier peut faire de même pour les voyageurs. Ainsi, à Termonde, un comité d’action a été lancé. Pourquoi les syndicats et le personnel ne soutiendraient- ils pas de telles initiatives, en s’y impliquant si nécessaire ? Obtenir un véritable front uni des usagers et du personnel représenterait une grande force. Nous n’avons rien à attendre des partis traditionnels ou d’organisations comme l’association flamande des usagers de train, de trams et de bus (BTTB) qui ne sont pas fondamentalement opposés aux économies, sauf sur quelques nuances.

  • SOCIALISME 2012 : Il est temps de riposter ! Il est temps pour le socialisme !

    La crise du capitalisme a provoqué en 2011 l’année la plus turbulente depuis bien longtemps. Le souffle de la révolution des masses tunisiennes, début de l’an dernier, s’est propagé à grande vitesse à travers tout le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Depuis lors, il a traversé toutes les mers du monde. L’importance de ces événement a été reconnue par le magazine "TIME", qui a nommé "le manifestant" personnalité de l’année 2011.

    Au moyen d’occupations de places et d’entreprises, de manifestations de masse, de grèves, de grèves générales,… des millions de jeunes et de travailleurs se sont battus contre la pression constante des capitalistes et de leurs gouvernements pour nous faire payer la crise. Le vieux spectre de la lutte de classe est de retour, tout comme le débat portant sur la nécessité d’une alternative à ce système.

    Il n’en ira pas autrement en 2012, mais ce ne sera toutefois pas la même chose ! Il est, maintenant plus que jamais, de la plus haute importance de tirer les leçons de ces mouvements afin de parvenir à un changement réel. Voilà l’objectif de ce week-end ”Socialisme 2012” ! ”Socialisme 2012” rassemble des syndicalistes, des jeunes et des travailleurs pour un week-end entier de discussions et de débats consacrés à la manière de lutter contre le chômage, la crise, l’austérité, les discriminations… et pour une alternative socialiste.


    Samedi 28 avril

    13h30 – 15h : Meeting

    Occupy Capitalism – Un monde en résistance contre le capitalisme. Avec des orateurs internationaux qui aborderont les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen orient, les luttes aux USA et la résistance contre l’austérité en Europe. Il sera aussi question de la situation en Belgique.

    15h30 – 18h : 8 commissions

    • NON à la dictature de la troïka, pour une Europe socialiste
    • Vie et oeuvre de Léon Trotsky
    • Leçons des révolutions en Afrique du Nord et au Moyen Orient
    • Our planet, not your business – No More Fukushima
    • Café syndical consacré au “modèle allemand”
    • Un poison nommé ACTA
    • Comment défendre le droit à l’avortement
    • Le contrôle des prix : un moyen de lutte contre la pauvreté ?

    19h30 – 21h30 : Meeting

    Di Rupo 1er : Dégage ! Y-a-t-il une alternative à la politique d’austérité ? Meeting avec Erik De Bruyn (Rood!), Anja Deschoemacker, un militant francophone et un syndicaliste


    Dimanche 29 avril

    10h – 12h30 : 8 commissions

    • Extrême droite : Le danger n’a pas disparu. La France et l’Europe de l’Est sont des averstissements
    • Pourquoi le capitalisme conduit-il à la crise ? L’économie planifiée contre le ‘‘libre’’ marché
    • La question juive, présentation du livre d’Abraham Léon
    • Documentaire: “Sri Lanka’s killing fields” avec débat
    • Anarchisme et socialisme
    • Les marxistes et la question de l’immigration et du droit d’asile
    • Origines, significations et risques du nationalisme flamand hier et aujourd’hui
    • Quel est l’intérêt des élections communales pour les socialistes authentiques?

    14h – 16h : 8 commissions

    • Réformer le capitalisme ou le renverser ?
    • La lutte des classes aux USA : Du Premier mai au mouvement Occupy
    • Histoire du trotskisme belge. Avec Gustave Dache et Eric Byl
    • Solidarité internationale avec les luttes du Kazakhstan
    • Film : “The Take”, et discussion sur les occupations d’usines
    • Croissance des agressions homophobes: comment riposter ?
    • Retour sur les années ’30 et leurs leçons pour les luttes révolutionnaires
    • Les jeunes en lutte pour l’emploi et contre l’austérité: conflit de générations ou de classes ?

    16h30 – 17h : Mot de clôture

    Par Bart Vandersteene. Il existe une alternative à la soif de profits et à la logique d’austérité : le socialisme !


    Inscriptions

    Vous pouvez vous inscrire pour participer à cet évènement en prenant une carte de prévente, soit en payant l’entrée sur le n° de compte 001-2260393-78 du PSL/LSP avec pour mention ‘Socialisme 2012’ (votre carte vous attendra alors à l’entrée), soit en achetant votre prévente auprès de l’un de nos militants.

    Entrée pour tout le week-end

    • Non-salariés : 8 euros en prévente, 1à euros à la porte
    • Salariés : 10 euros en prévente, 15 euros à la porte

    Entrée pour une journée

    • Non-salariés : 5 euros en prévente, 7 euros à la porte
    • Salariés : 7 euros en prévente, 9 euros à la porte

    Place-to-be

    ‘‘Socialisme 2012’’ prendra place au centre De Rinck: 7, Place de la Vaillance 1070 Anderlecht

    Metro: Sint-Guido


    Meeting d’ouverture Occupy Capitalism – Un monde en résistance contre le capitalisme

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    Un des orateurs de ce meeting d’ouverture sera Brett Hoven, ancien ouvrier de Ford et militant marxiste américain. Il parlera également lors d’une commission le dimanche.

    Tel est le thème du meeting d’ouverture, et le fil conducteur de l’évènement. Les orateurs de ce meeting seront un membre du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) présent en Tunisie à maintes reprises au cours de l’année écoulée, un collaborateur du député européen Paul Murphy et Els Deschoemacker, du PSL.

    Nous allons aussi bénéficier de la présence de Brett Hoven, militant marxiste et ancien ouvrier de Ford. Il expliquera comment la société américaine tremble sur ses bases depuis la crise des subprimes : le rêve américain devient cauchemar. Le large soutien qu’a su s’attirer le mouvement Occupy reflète la radicalisation croissante qui prend place dans la société américaine. Le soutien au capitalisme est en chute libre.

    Les derniers sondages illustrent un intérêt croissant et extraordinaire pour l’idée du socialisme, bien que cette notion soit encore très confuse. Contrairement aux idées reçues, le mouvement des travailleurs a une tradition extrêmement riche aux USA, c’est là que le 1er mai, la journée internationale des travailleurs, trouve ses origines avec le combat pour arracher la journée des huit heures.

    Le développement le plus important de l’année écoulée a sans aucun doute été constitué par la vague de révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Un an plus tard, son écho retentit encore. La session qui y sera consacrée sera animée par un représentant du CIO présent en Tunisie durant la Révolution et qui suit de près la situation de la région.

    En Tunisie et en Egypte se développe la compréhension qu’il faut un deuxième ou une troisième révolution, la première étant inachevée. Le sommet de la pyramide a bien été changé, mais pas la pyramide elle-même (la structure économique et sociale). L’absence de perspective, le chômage et les conditions de travail et de vie misérables des masses à la base de la révolution continuent d’exister et sont à la base de l’impulsion d’une nouvelle phase de luttes. En Egypte et en Tunisie prennent place des combats pour défendre un syndicalisme combatif et démocratique.

    Un collaborateur de l’eurodéputé Paul Murphy (élu de notre section en République irlandaise, le Socialist Party), abordera les causes profondes de la crise de l’euro ainsi que la riposte nécessaire: une lutte commune des travailleurs à l’échelle européenne basée sur un programme socialiste. La crise européenne menace l’économie mondiale sans qu’aucune solution ne soit possible dans le cadre du capitalisme. Les prévisions de croissance sont sombres, et les plans d’austérité s’abattent sur tous les pays. Mais la résistance se développe. L’orientation européenne sans cesse plus autoritaire et semi-coloniale doit être remplacée par une Europe favorable aux travailleurs, une fédération socialiste démocratique des pays européens.


    Présentation des commissions du samedi

    Bourse aux livres – Les nouvelles publications du PSL en exclusivité !

    C’est devenu une tradition, et Socialisme 2012 ne dérogera pas à la règle : vous aurez à votre disposition un stand de livres et brochures bien fourni, avec de nombreux ouvrages neufs ou d’occasion. De quoi faire votre réserve de classiques du marxisme et de lectures politiques de grand intérêt !

    Lors de ‘‘Socialisme 2012’’, plusieurs nouvelles publications seront mises à l’honneur. Tout d’abord, après épuisement du stock précédent, nous aurons la seconde version du livre de Gustave Dache consacré à la grève générale de 60-61. Nous aurons aussi de nouvelles éditions d’ouvrages de Léon Trotsky et du trotskiste belge Abraham Léon. De Trotsky, nous publions ‘‘Ma vie’’ (une commission y sera d’ailleurs consacrée le samedi après-midi) et ‘‘Le Programme de transition’’. Le livre ‘‘La conception matérialiste de la question juive’’ du trotskiste belge Abraham Léon sera lui aussi disponible, pour la toute première fois en néerlandais (une commission y sera consacrée le dimanche matin). Et pour ceux qui veulent en savoir plus au sujet de l’histoire du trotskisme en Belgique, une commission est prévue à ce sujet le dimanche après-midi, avec notamment Gustave Dache pour orateur.

    Nous allons aussi publier un bon nombre de nouvelles brochures et de versions retravaillées de publications plus anciennes. ‘‘Socialisme 2012’’ représentera donc aussi une sérieuse étape dans le développement de nos publications!
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    NON à la dictature de la troïka, POUR une Europe socialiste

    Impose une austérité sauvage à la population de plusieurs pays européens. Cette politique est même institutionnalisée à travers l’UE. Les socialistes authentiques sont opposés à cette politique d’austérité qui n’offre aucune issue pour échapper à la crise, comme l’illustrent les cas de la Grèce ou de l’Irlande. Dans cette commission, il sera question de la politique d’austérité européenne et de la riposte socialiste nécessaire. Nous en discuterons avec Alex Rouillard (France) et Jeroen (Gand), collaborateur de l’eurodéputé Paul Murphy au Parlement Européen.

    Vie et œuvre de Léon Trotsky

    En 2010 il y a eu le film ‘The Trotsky’, et récemment, toute une littérature consacrée au révolutionnaire a été publiée. Quelles étaient ses idées fondamentales ? Quel rôle a-t-il joué dans la révolution russe et dans la lutte contre la dictature stalinienne ? Selon le PSL, son travail politique est toujours pertinent et c’est dans ce cadre que nous republions ‘‘Ma Vie’’, pour la première fois depuis 1930 en néerlandais. Cette commission aura pour orateur François Bliki, un des fondateurs du PSL.

    Leçons des révolutions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

    Un peu plus d’un an après le renversement de Ben Ali et Moubarak, et le déclenchement d’autres mouvements révolutionnaires dans la région, il est utile de tirer les premiers enseignements de cette vague de soulèvements. L’ensemble du week-end Socialisme 2012 y accordera une très grande attention, mais cette commission permettra de nous plonger un peu plus dans les détails de ce processus qui a conduit au renversement de dictateurs dans la région et a inspiré les travailleurs et les jeunes du monde entier.

    Grâce à la présence d’un camarade présent en Tunisie à plusieurs reprises depuis le déclenchement de la révolution, cette commission sera l’occasion d’approfondir l’analyse de la nouvelle phase que connait aujourd’hui le mouvement.

    Our planet, not your business – No More Fukushima

    Un an après la catastrophe de Fukushima, il est l’heure de tirer le bilan d’une année particulière ; une année d’hypocrisie de la part du gouvernement japonais et une année où la multinationale Tepco (détentrice des réacteurs de Fukushima) a tout fait pour éviter de faire face à ses responsabilités. Mais l’hypocrisie des autorités et la soif de profit des entreprises du secteur énergétique ne se voient pas qu’au Japon… Comment imposer la sortie du nucléaire et une transition efficace vers des énergies réellement vertes ? Plus largement, comment lutter pour la défense de notre environnement? Quel rôle peut y jouer la classe des travailleurs ? En quoi la lutte pour notre environnement est-elle liée à la lutte pour le socialisme authentique ?

    Orateurs : Irina (Gand) et Clément (Bruxelles)

    Café syndical sur le ‘‘modèle allemand’’

    Cela fait des mois que nos oreilles sont assaillies par une propagande vantant le prétendu miracle allemand. Alors que la quasi-totalité de la zone euro se dirige vers le gouffre, l’économie allemande connaît une croissance soutenue de ses exportations et le taux de chômage a été considérablement réduit. Mais à la base de cela, il y a la création d’un large secteur à bas salaires, consécutif aux réformes Hartz du gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder au début de ce millénaire. En Belgique, les politiciens de droite trépignent d’impatience pour nous imposer ce modèle. Pour Bart de Wever, ces réformes sont dures, mais elles ont porté leurs fruits. Ces mesures seraient également nécessaires chez nous, mais les francophones s’y opposent par crainte d’un massacre social.

    Au cours de ce café syndicat, nous examinerons comment ce modèle allemand est arrivé, quelle casse sociale a été nécessaire pour construire ce succès économique et comment la propagation de ce modèle va en tuer les effets. Les syndicalistes qui veulent fourbir leurs arguments en prévision des prochaines années, qui ne manqueront pas d’être agitées socialement, trouveront de nombreux points forts à utiliser lors de ce café syndical. Il leur sera aussi possible de rencontrer d’autres militants, de toute la Belgique.

    Orateurs : divers militants syndicaux

    Comment défendre le droit à l’avortement?

    Le mouvement ‘‘Pro Life’’ tente depuis un certain temps de s’implanter en Belgique pour lutter contre le droit à l’avortement. Depuis 3 ans, il organise une manifestation nationale et des actions devant des centres de planning familial. Dans plusieurs pays, la crise économique et les plans d’austérité ont déjà fortement mis sous pression le droit à l’avortement. Celui-ci ne sera pas éternel sans être défendu avec énergie. De plus, la lutte pour pouvoir réellement faire un libre choix n’est pas terminée. Aujourd’hui encore, les conditions matérielles et financières n’existent pas toujours pour librement prendre la décision d’élever ou non un enfant. Le mouvement ‘‘Pro Life’’ essaie de profiter du développement de la crise économique et des bouleversements sociaux qui en découlent pour diffuser leurs idées réactionnaires. Sans réaction, un mouvement anti-avortement peut se construire en Belgique et mener des actions pour intimider et culpabiliser les femmes. Nous devons nous organiser ! Aisha, porte-parole de la commission-femmes du PSL, sera en débat avec des représentants d’organisations féministes et de centres d’avortement (sous réserve) au sujet de la manière d’organiser la lutte sur ce terrain.

    Extrême droite: le danger n’a pas disparu

    Des avertissements nous parviennent de France et d’Europe de l’Est : la lutte antifasciste n’est pas terminée. En France, Marine Le Pen illustre comment des formations d’extrême droite peuvent encore gagner un large soutien électoral tandis que le parti Jobbik, ouvertement néo-fasciste, engrange lui-aussi des succès électoraux et déchaîne sa violence dans les rues de Hongrie. Avec un orateur de la Gauche Révolutionnaire (France) et Mathias, responsable du travail jeunes du PSL à Anvers.

    Contrôle des prix – Un moyen de lutter contre la pauvreté ?

    La Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) a récemment dévoilé que la Belgique, comparée à nos pays voisins, est le deuxième pays le plus cher tant pour le gaz que pour l’électricité. Le gouvernement a décidé un blocage temporaire des prix pour 9 mois, le temps de prendre ‘‘des mesures de contrôle des prix via une meilleur concurrence dans le secteur’’ et non pas en retirant le secteur des griffes du privé. Depuis 2008, la part qui a le plus augmenté dans nos factures est celle concernant la distribution de l’énergie assurée par les intercommunales. Voilà comment les communes, des autorités publiques, augmentent leurs taxes de façon déguisée. Comment réellement contrôler les prix ? Quel programme socialiste pour le secteur de l’énergie ? Avec Baptiste (Wavre), responsable du PSL dans le Brabant Wallon et Tim (Bruxelles), militant syndical à l’université de Gand.


    Meeting samedi soir 19h30 – 21h30 – Di Rupo 1er: Dégage ! Non à la politique d’austérité !

    Ce n’est pas un hasard si ce thème est celui du principal débat de ‘‘Socialisme 2012’’. La Belgique n’est pas une île isolée de ce monde en pleine ébullition. Même si notre économie tient encore relativement le coup – principalement grâce à la sécurité sociale et à l’indexation des salaires – elle n’est pas immunisée à la profonde crise du capitalisme mondial. Tout comme dans les pays voisins, les patrons et leurs représentants politiques veulent nous présenter l’addition. Si nous avons provisoirement été épargnés de la casse sociale en cours dans d’autres pays, c’est essentiellement en raison de la force du mouvement ouvrier, de son organisation et de son militantisme.

    Mais cela ne durera pas. Nous sommes de plus en plus sur la défensive et contraints à des concessions sans cesse plus grandes. Nous pouvons et devons faire grève et manifester, mais nous ne disposons hélas pas d’un prolongement politique. Depuis le milieu des années ’90, le PSL appelle à la création d’un nouveau parti large des travailleurs, capable de rassembler tous les courants qui veulent lutter contre la politique antisociale, dans le respect des particularités de chacun d’entre eux. Ces dernières années, plusieurs tentatives ont été initiées en cette direction. Le PSL y a généralement participé, sous la condition que l’approche du mouvement soit ouverte et démocratique.

    Erik De Bruyn (de Rood!) et Anja Deschoemacker (candidate aux dernières élections pour le Front des Gauches) parleront de leur expérience. Il est crucial que les directions syndicales cessent de nous renvoyer systématiquement en direction des sociaux-démocrates et des sociaux-chrétiens. Elles ont en leur possession la clé pour réunir toutes les forces de gauche. Récemment, plusieurs délégations syndicales ont lancé un appel important pour que la direction de la FGTB rassemble le PTB, Rood !, le PSL, la LCR et le Vonk afin de lancer un projet social et de gauche pour les milliers de militants syndicaux qui sont des sans-abris politiques. Un de leurs porte-parole participera au débat. Maintenant que le PS a le poste de premier ministre, il ne peut plus se cacher derrière ‘‘la Flandre de droite’’, et les discussions vont bon train pour la construction d’une alternative à la gauche du PS et Ecolo. Alain Mandiki abordera ce processus.



    Dimanche matin 10h – 12h30 – Présentation des commissions du dimanche matin

    Réformer le capitalisme ou le renverser ?

    La période d’extraordinaire croissance économique qui a suivi la seconde guerre mondiale est derrière nous depuis un certain temps déjà. Les luttes des masses pour obtenir une meilleure part du gâteau et l’existence d’un modèle de société alternatif sous la forme des économies staliniennes avaient assuré l’obtention de réformes sociales. Cette situation fut à la base des partis ouvriers réformistes stables connus dans toute l’Europe. Ces réformes n’ont toutefois pas empêché le capitalisme d’à nouveau entrer en crise dans les années 1970. Les trente années de néolibéralisme qui ont suivi ont érodé de nombreux acquis. Aujourd’hui, la crise menace tout ce qui reste de ce modèle social complètement détruit. Cela illustre qu’aucune réforme n’est permanente sous le capitalisme. Les revendications légitimes pour une meilleure redistribution des richesses doivent être associées à la lutte pour une autre société où l’économie ne serait plus aux mains d’une petite élite, mais contrôlée et gérée par la grande majorité. Orateurs : Jarmo (Anvers) et Nicolas M (Bruxelles)

    Une approche socialiste sur l’immigration

    La crise du capitalisme ne va faire qu’augmenter le nombre de réfugiés qui recherchent un meilleur avenir. L’Europe-Forteresse et sa politique répressive ne va en aucun cas diminuer leur nombre. Les gouvernements européens utilisent cette situation en allant chercher des travailleurs bon marché pour s’attaquer aux conditions de travail et aux salaires, ce qui conduit à une spirale négative pour tous les travailleurs. Aujourd’hui, avec la crise et le chômage de masse, l’émigration n’est pas limitée aux jeunes du monde néo-colonial. Chaque semaine, des milliers de jeunes grecs, irlandais, espagnols,… quittent leur pays et cherchent à aller travailler ailleurs, avec le danger que le racisme et le nationalisme soient utilisés contre différents groupes de personnes. Avec Mathias VH, responsable jeune du PSL en Flandre et Boris Malarme, responsable jeune national du PSL.

    Quel est l’intérêt des élections communales pour les socialistes authentiques

    Le 14 octobre 2012, nous irons voter. Ce seront els premières élections depuis que le gouvernement d’austérité de Di Rupo a commencé ces attaques brutales dans les dépenses publiques. La résistance contre ces assainissements aura une traduction dans ces élections. Comment les socialistes authentiques formulent leurs revendications sur le terrain local et comme le PSL/LSP participera-t-il à ces élections ?

    Avec Jan Vlegels, président du PSL à Anvers et Benjamin, responsable du PSL dans le Hainaut.

    La question juive d’Abraham Léon: Présentation

    Ce week-end accueillera cette année une exclusivité particulière. Septante ans après qu’Abraham Léon (1918-1944) ait écrit son œuvre marxiste monumentale, celle-ci est publiée pour la première en néerlandais, et vendue pour la première fois à ‘’Socialisme 2012’’. Avec “L’Origine du christianisme” de Karl Kautsky, ‘’La conception matérialiste de la question juive’’ est peut-être la meilleure illustration de la méthode du matérialisme historique.

    En plaçant attentivement les faits dans leur contexte historique afin de les analyser, ce travail livre une conception très riche du développement de la communauté juive à travers l’histoire. Léon s’est également penché sur les perspectives et le programme marxiste nécessaire pour ce qui était appelé la ‘’question juive’’ à l’époque, et pour faire face à la question nationale en général. Il est sans pitié avec le sionisme: ‘’Comme tous les nationalismes, et bien plus intensément encore, le sionisme considère le passé historique à la lumière du présent. C’est ainsi d’ailleurs qu’il déforme l’image du présent.’’ Abraham Léon prenait en compte une colonisation sioniste de la Palestine. “Nous ne pouvons naturellement pas exclure une réussite relative du sionisme dans son objectif de créer une majorité juive en Palestine ou même d’instaurer un ‘’Etat juif’’. Mais ce sera un Etat entièrement soumis à l’impérialisme anglais ou américain. (…) Il ne s’agirait même pas du début d’une solution pour la question juive.”

    Entre 2006 et 2008, un représentant du PSL s’est rendu quatre fois en Israël / Palestine pour y aider les trotskistes dans leur travail. Il présentera le livre à ‘’Socialisme 2012’’.

    Anarchisme et socialisme (le rôle de la classe ouvrière dans le changement de société)

    L’opposition à la société capitaliste grandit de jour en jour, renforcée par les vagues de résistances de masse qui déferlent sur le monde, particulièrement à la suite de l’impulsion donnée par les révolutions en Tunisie et en Egypte. Mais par quelle société remplacer le capitalisme? Le socialisme n’est-il pas trop discrédité par l’expérience sanglante du stalinisme ? Quelle alternative représente l’anarchie ? Comment considérer aujourd’hui les courants ‘‘autonomes’’ ou ‘‘anonymous’’, dont de nombreux membres se réclament de l’anarchisme ? Nous vous proposons d’en discuter sur base d’une analyse marxiste des grandes expériences passées et présentes de ce courant. Orateur: Nicolas Croes

    Documentaire: “Sri Lanka’s killing fields”

    Ce documentaire aborde, avec des images choquantes, la dernière phase de la guerre civile contre la communauté tamoule au Sri Lanka. Nous allons projeter ce documentaire et ensuite discuter de quel type d’enquête internationale est nécessaire face aux crimes de guerre et de la façon de lutter pour les droits de la population tamoule. Avec des activistes de la campagne Solidarité Tamoule et Geert Cool.

    Pourquoi le capitalisme conduit à la crise – La planification contre le libre marché

    Trop vite reléguée aux poubelles de l’Histoire par les économistes capitalistes, la plus grande crise du système capitaliste depuis les années ’30 n’est pas prête d’être résolue. Les plans d’austérité s’enchaînent un peu partout, avec le même résultat : la continuation du ralentissement économique mondial. Les taux de croissance déjà bas sont encore plus atteints, tandis que la récession voire même l’effondrement économique menace. Le capitalisme conduit inévitablement à des crises, et est incapable de résoudre celles-ci. Tout au plus parvient-il à les reporter temporairement.

    Dans cette commission, nous reviendrons à la base même du système capitaliste pour démontrer ses contradictions, et nous expliquerons en quoi seule une économie planifiée est capable de garantir que la technologie, les forces de travail, la science et les matières premières soient utilisées de manière efficace et durable pour la satisfaction des besoins humains. Orateurs : Wouter (Gand) et Pablo (Bruxelles)

    Origines, significations et risques du nationalisme flamand hier et aujourd’hui

    Le succès électoral de la N-VA en Flandre a conduit à un grand intérêt pour le nationalisme flamand. Ce n’est pas neuf. Mais le contexte dans lequel sont actifs les nationalistes flamands d’aujourd’hui est différent de celui des premiers militants. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de la défense des droits démocratiques, mais de rompre la solidarité avec ceux qui parlent une autre langue et, finalement, au sein même de la communauté linguistique. Nous en discuterons avec Anja Deschoemacker, spécialiste du PSL concernant la question nationale en Belgique.


    Dimanche après-midi 14h – 16h – Présentation des commissions du dimanche après-midi

    La lutte des classes aux USA : du 1er mai au mouvement Occupy. Avec Brett Hoven, marxiste américain

    ‘‘Socialisme 2012’’ se déroule à la veille du 1er mai, fête des travailleurs dont l’origine se trouve aux USA et qui allait devenir une journée internationale de lutte pour la journée des 8 heures. Contrairement à ce que l’on entend parfois, les USA ont une longue tradition de résistance ouvrière et de lutte pour le socialisme. Le mouvement Occupy revient à ces traditions. Brett Hoven, un marxiste de Minneapolis, abordera ces différents thèmes.

    The Take – Les occupations d’usines en Argentine au début des années 2000

    En Grèce se développe actuellement un mouvement d’occupations qui pose clairement la question de savoir qui est le maître dans les entreprises : les travailleurs qui produisent les richesses ou les patrons qui se l’accaparent ? Cette vieille méthode de lutte du mouvement des travailleurs est actuellement remise au goût du jour, notamment avec les occupations de places des révolutionnaires du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, des Indignés ou encore du mouvement Occupy aux USA. En Belgique, nous avons défendu l’occupation des usines d’ArcelorMittal en tant que premier pas vers la nationalisation du secteur de l’énergie sous le contrôle des travailleurs. Le film The Take aborde cette question des occupations à partir du mouvement d’occupation d’entreprises qui a frappé l’Argentine au début des années 2000.

    Retour sur les années ’30 et leurs leçons pour les luttes révolutionnaires

    La crise actuelle est souvent comparée à la Grande Récession de 1929 et aux années ‘30. Ce fut une décennie mouvementée avec le développement du chômage de masse et d’une grande agitation sociale. Les capitalistes ont essayé de diverses manières de trouver une porte de sortie à la crise, avec des technocrates, des assainissements ou des investissements dans l’infrastructure. En Allemagne, une économie de guerre a été développée avec une discipline de fer et sous la dictature nazie. Quelles leçons pouvons-nous en tirer pour aujourd’hui ?

    Orateurs : Christian et Peter Delsing de Louvain

    Jeunes en Lutte pour l’emploi et contre l’austérité – Jeunes et Syndicalistes, un conflit de génération?

    Lors de la campagne contre la grève générale du 30 janvier, on a tenté de monter les syndicalistes et les jeunes les uns contre les autres. Les syndicalistes s’opposeraient ainsi à l’austérité par pur intérêt égoïste, sans tenir compte de l’avenir des jeunes. La participation massive de jeunes aux piquets de grève a démenti tout cela. Les jeunes sont particulièrement visés par le plan d’austérité du gouvernement DiRupo. Avec pour orateurs :

    • un jeune syndicaliste de Sidmar, qui parlera de l’impact de la vague actuelle de licenciements et de fermetures d’entreprise, telle celle de la phase à chaud d’ArcelorMittal à Liège, ainsi que la manière d’impliquer les jeunes dans le combat syndical.
    • Gérald, responsable des sections bruxelloises des étudiants FGTB, expliquera pourquoi il faut orienter les étudiants vers les actions des travailleurs. Il faut construire la solidarité avec les luttes des travailleurs sur les campus, à l’exemple de l’action de solidarité menée à l’ULB contre la présence d’un représentant d’ArcelorMittal à un Jobday.
    • Julien, responsable d’EGA à Bruxelles, expliquera les conséquences du plan de DiRupo pour les jeunes. EGA-Secondaire avait organisé un piquet de grève d’une trentaine d’écoliers à l’athénée Charlie Jansen à Bruxelles lors de la grève générale du 30 janvier.

    Histoire du Trotskisme belge. Avec Gustave Dache et Eric Byl

    Rien n’absorbe plus d’énergie que d’aller à contre courant. Ce fut pourtant le quotidien du trotskisme, contre toutes les manœuvres bureaucratiques, les tentatives de corruption, les menaces physiques et même l’assassinat de ses cadres, les uns après les autres. Les nombreuses défaites et déceptions ainsi que la démoralisation, parfois, de ses défenseurs les plus énergiques, avaient semblé assurer la disparition définitive du trotskysme en tant que force politique. Mais cela ne s’est pas produit, non pas tant en raison de l’attrait des idées trotskystes que parce que les conditions objectives à la base de ces idées vivent toujours dans le mouvement ouvrier.

    Le PSL a étudié depuis longtemps l’histoire des trotskystes belges. Ce courant commence dans notre pays au sein du Parti Communiste. En 1932, par l’intermédiaire des Chevaliers du Travail, les trostskistes sont à la base d’une grande grève des mineurs. En 1936, il gagnent la majorité de l’aile gauche du POB, l’Action Socialiste Révolutionnaire. Cette année-là, le Parti Socialiste Révolutionnaire, trotskyste, avait atteint les 800 membres environ. Certains parmi les plus grands d’entre eux ont péri dans les camps de concentration nazis, comme Léon Lesoil, Abraham Léon et bien d’autres.

    Lorsque nous avons rencontré Gustave Dache aux alentours de 1996, il avait 42 ans d’activités trotskystes derrière lui. Il a commencé à travailler à 13 ans, en 1949, dans les verreries de Lodelinsart et, 5 ans plus tard, il a rejoint le courant trotskyste. Il ne fait plus partie d’une organisation depuis longtemps, mais est resté trotskyste. Aujourd’hui, Gustave n’est pas membre du PSL, mais il est heureux que le travail politique de sa vie puisse servir à la formation de nouveaux militants trotskystes. C’est notamment dans ce cadre qu’il a écrit “La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61 – Témoignage ouvrier sur la grève du siècle”, dont la seconde édition sera disponible au week-end.

    Gustave n’a malheureusement pas connu Léon Lesoil, mais il a pu rencontrer les anciens militants trotskistes qui l’avaient précédé et qui ont toujours loué Lesoil. En collaboration avec Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL, Gustave parlera à ‘’Socialisme 2012’’ de l’histoire du trotskysme belge, dans l’espoir que les générations futures puissent tirer toutes les leçons de ce riche patrimoine.

    Solidarité Internationale Kazakhstan

    Près d’un an après le début de leur grève pour de meilleures conditions de travail et de vie, les travailleurs du secteur pétrolier au Kazakhstan sont aujourd’hui dans une nouvelle phase de leur lutte. La répression de ces derniers mois, et surtout le massacre du 16 décembre dernier, a poussé un pas plus loin le processus de lutte contre le régime du président Nazarbayev. Partout dans le monde, il est aujourd’hui plus urgent que jamais de soutenir cette lutte des travailleurs. Une campagne internationale de solidarité a été lancée pour accroître la pression et récolter des fonds pour la lutte au Kazakhstan.Lors de cette discussion, nous reviendront sur cette année de grève très mouvementée et nous aborderons la discussion sur les perspectives et les tâches des militants et syndicalistes de gauche dans une telle situation.

    Un poison nommé Acta

    Acta est officiellement une tentative visant à lutter contre les contrefaçons. Il s’agit en fait d’un moyen de garantir les profits en renforçant le contrôle d’internet. C’est dans ce cadre qu’il faut voir la croisade contre le téléchargement illégal. Les possibilités technologiques d’Internet entrent en collision avec le principe du profit au cœur même du capitalisme. Pourquoi résister à Acta est-il important ? Orateur : Jean L. du Luxembourg.

    Croissance des aggressions homophobes, comment réagir ?

    Ces dernières années s’est développée l’illusion que la lutte pour l’égalité des droits pour les homosexuels était finie. La Gay Pride est ainsi de plus en plus devenue une activité commerciale. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à la réalité : l’homophobie et la discrimination n’ont pas disparu. Les LGBT sont de plus en plus victimes de violences verbales et même physiques, uniquement en raison de leur orientation sexuelle. Comment pouvons-nous lutter contre l’homophobie et la violence ?


    Mot de clôture 16h30 – 17h – Il existe une alternative à la soif de profits et à la logique d’austérité : le socialisme !

    ‘‘Il n’y a pas d’alternative, nous n’avons pas le choix.’’ Voilà l’argument utilisé par le 1% le plus riche et leurs complices politiciens afin de nous dissuader de résister face à l’impact de la crise. La chute du mur de Berlin signifiait selon eux l’effondrement de toute idée d’une alternative socialiste contre le capitalisme. Il nous faut revenir aujourd’hui sur le bilan du socialisme au 20e siècle afin de mieux lutter pour un avenir réellement socialiste. Bart Vandersteene, porte-parole du PSL, exposera les raisons fondamentales pour lesquelles un avenir socialiste démocratique est toujours possible et nécessaire.


    En pratique

    Nourriture et boissons

    Tout au long du week-end, de la nourriture et des boissons seront disponibles à prix démocratiques.

    Garderie

    Une garderie est organisée, n’hésitez pas à contacter Els (els@socialisme.be, ou par téléphone au 02/345.61.81).

    Bénévoles

    L’organisation de ce week-end dépend de l’engagement de nombreux bénévoles. Nous recherchons des personnes qui veulent aider à la cuisine, au bar,… Contactez-nous : els@socialisme.be.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

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    A noter dans votre agenda

    • Di. 18 mars. Liège. Vottem : 13 ans déjà, je ne l’accepte pas ! Manifestation contre le centre-fermé de Vottem. Rassemblement à 14h Parc de la Citadelle rue des Glacis à Liège
    • Sa. 24 mars. Protestations contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles. 14h place Poelaert (devant le Palais de Justice)
    • Sa-Di 28 et 29 avril : ”Socialisme 2012”
    • 7-9 décembre: Congrès National du PSL

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    Socialisme 2012

    Demain, nous publierons sur ce site le programme entier du week-end ”Socialisme 2012”. Ne manquez pas ces deux jours de discussion politique et de formation! Cette année, nous serons à Anderlecht pour cet évènement. Durant ce week-end, nous voulons prendre le temps de mener tout un tas de discussions de base concernant le marxisme, mais aussi divers thèmes plus spécifiques. Entre autres choses, il y aura un stand de livres et brochures particulièrement bien fourni, avec quelques nouveautés qui bénéficieront très certainement d’un bon accueil…


    Louvain : meeting ce mercredi

    La manifestation antifasciste du 15 mars dernier contre le NSV a dû être annulée suite au tragique accident survenu en Suisse (toute manifestation étant interdite dans la ville de Louvain en signe de deuil). Mais durant la campagne de mobilisation qui a précédé, nous sommes rentrés en contacts avec de nombreuses personnes désireuses d’en savoir plus sur notre parti et notre travail. Le meeting de ce mercredi vise à les réunir pour aborder plus en profondeur la nature de notre programme et de nos méthodes politiques.

    MEETING PUBLIC des Etudiants de Gauche Actifs

    Quelle alternative face au capitalisme ?

    Par Peter Delsing, ancien membre d’EGA à l’université de Louvain et porte-parole du PSL à Louvain.

    Mercredi 21 mars 20.00

    MTC 00.12, Hogeschoolplein

    N’hésitez pas à prendre vous aussi contact avec nous pour participer à nos campagnes ! (info@socialisme.be)


    Manifestation ‘No more Fukushima’

    Dimanche dernier, le PSL était présent à la manifestation ‘No More Fukushima’, un an après le désastre nucléaire au Japon. Nous avions un stand, avons formé une délégation combative dans le cortège et avons diffusé notre matériel politique. Nous avons vendu 42 exemplaires de notre mensuel et récolté 80 euros de fonds de lutte. Un de nos camarades de Liège a ainsi vendu 12 exemplaires de Lutte Socialiste à lui seul.


    Tournée des cafés

    Afin de récolter de la solidarité financière et de distribuer nos tracts, nous passons de temps à autre de café en café pour parler de nos campagne. A Anvers, le jeudi soir, puisque la manifestation anti-NSV était annulée, un groupe de camarade est allé dans divers cafés et a récolté 116 euros pour notre fonds de lutte, et a vendu 19 exemplaires de notre journal. De la même manière, un groupe plus restreint de camarade a fait hier la tournée des cafés du centre-ville de Liège afin de mobiliser une dernière fois pour la manifestation contre le centre fermé de Vottem cet après midi. Ils ont récolté 32 euros de fonds de lutte. Notre camarade Olivier en a récolté 17 à lui seul.


    Les nouveaux drapeaux EGA sont arrivés

    Nous aurions normalement dû utiliser nos nouveaux drapeaux EGA pour la première fois lors de la manifestation anti-NSV. Finalement, c’est à la manifestation contre la répression policière qui s’est tenue le jeudi soir à Bruxelles que ces drapeaux ont fait leur première apparition. Vous pouvez vous aussi acheter un exemplaire pour la somme de 12 euros.

  • Des délégations syndicales combatives réclament un prolongement politique

    Des délégations syndicales néerlandophones ont écrit une lettre ouverte au président de la FGTB Rudy De Leeuw. Ce récent appel, publié ci-dessous, exprime une opinion partagée par de nombreux délégués et militants.

    Ces derniers appellent la direction de la FGTB/ABVV (qui doit tourner le dos au SP.a) a rassembler les partis de gauche et les groupes de pression et offrir ensemble un véritable projet social et politique de gauche aux milliers de militants politiquement orphelins. Pour les délégations de la CSC/ACV, la situation n’est pas meilleure. Il existe des initiatives similaires qui insistent pour rompre les liens avec les partis sociaux-chrétiens afin de s’impliquer dans ce projet.

    Si les militants, les délégations, les secteurs et les régionales approuvent massivement cet appel, nos dirigeants syndicaux ne pourront plus continuer à ignorer le message. Tant que nous ne disposons pas de prolongement politique pour défendre nos revendications et obtenir des victoires, les choses n’iront pas en s’améliorant. Nous resterons bloqués dans une situation où la social-démocratie et la démocratie chrétienne auront le champ libre et continuerons à désarmer les militants.

    Leur austérité – que nous payons cash dans les entreprises – et la facture de la dette risque encore de s’alourdir, parce que de nombreux membres découragés par l’absence d’alternative politique s’orientent vers l’opposition la plus visible même si elle est, comme la NVA, populiste et économiquement de droite.

    Un large parti de gauche, ou un front de différentes organisations, unissant tous les opposants à la casse sociale permettra d’à nouveau convaincre tous ceux qui sont électoralement démoralisés.

    Un tel parti serait composé de politiciens qui, à l’instar des dizaines de milliers de délégués syndicaux qui travaillent au quotidien pour leurs collègues, auraient un salaire de travailleur et non pas de gestionnaire. Les actuelles divergences politiques ne vont pas disparaître d’un coup, tous les syndicalistes s’en rendent bien compte. L’ère des partis qui considéraient chaque désaccord comme un problème à éliminer est heureusement derrière nous. Le débat démocratique et le respect des majorités et des minorités rend possible de surmonter des désaccords en les considérant pour ce qu’ils sont : non pas des signes de déloyauté mais des contributions à un débat, chose à laquelle nous sommes habitués dans notre travail syndical.


    Camarade Rudy, camarades de la FGTB,

    Nous n’irons pas par quatre chemins : nous en avons soupé de notre soi-disant relais politique. Le président du SP.a qui se distancie des grèves et est fier de ne pas être syndiqué. Une ministre de l’emploi qui, du haut de la théorie, prend des mesures absurdes qui ne résisteront jamais à la pratique. Le ministre de l’économie qui verrait bien une adaptation de l’index. Ce n’est pas un relais politique, camarade Rudy, c’est une résistance politique.

    Il faut tourner la page, c’en est assez du statu quo. En tant que FGTB nous avons assez de propositions pour le monde du travail, pour une société plus sociale, pour un autre monde. Des propositions normales, grâce auxquelles les gens qui travaillent se porteront mieux, la pratique le montre tous les jours ! Ces propositions auraient pu aider des dizaines de milliers de gens ces dernières semaines, ces derniers mois.

    Un petit aperçu :

    En 2011, 67.169 Flamands ont frappé à la porte d’Eandis (le distributeur de gaz et d’électricité en Flandre, NDLR) parce qu’ils ne pouvaient pas payer leurs factures d’électricité et de gaz. Nous avons déjà dans le passé payé notre TVA en amortissant les centrales nucléaires et nos prix sont, de même que le taux de cette TVA, plus élevés que dans les pays voisins. Qu’en est-il de notre position de consommateurs, pour ne pas parler toujours de notre position concurrentielle ?

    • Diminuer la TVA de 21 à 6%!
    • Prix maxima pour l’énergie!

    En 2011, Fortis a fait 6 milliards d’Euros de profits nets, impose une austérité de 3% à son personnel, distribue 10.000 voitures que la population devra payer et distribue en plus de cela encore un dividende de 1,2 Euros par action. Toute honte bue !

    • Il faut une banque publique où l’argent épargné est de l’argent t épargné !
    • L’Etat ne peut être garant que pour l’épargne, pas pour les spéculations.
    • Régulation du secteur financier!
    • Qu’ils spéculent s’ils le veulent, mais, s’ils se cassent la figure, nous ne voulons pas continuer à essuyer les plâtres!

    Nokia, Bekaert, Crown Cork. Des milliers de gens sans emploi ! Des entreprise qui font des profits mais licencient quand même du personnel, comment peut-on trouver ça normal ? Ce ne sont pas des cas exceptionnels : des milliards de chèques en blanc sont distribués à des entreprises qui n’offrent pas un seul emploi en contrepartie. Plus grave encore, ils emploient notre argent pour licencier des gens ! Des entrepreneurs ont fondé plus de 45.000 fausses entreprises pour ne pas devoir payer d’impôts. Le paysan De Clerck peut frauder 400 millions d’euros et l’Etat doit encore lui dire merci, nous lui devons 22.500 euros alors que c’est lui qui nous est redevable de 400 millions. Le monde à l’envers ! Le secrétaire d ’Etat progressiste à la lutte contre la fraude fiscale crie fièrement du haut de sa tour Saint Pierre à Ostende : 700 millions d’Euros, voilà ce qu’il va tenter de récupérer sur la fraude. 700 millions sur un total calculé de 40 milliards annuellement. Le filet qui devrait ramener un gros poisson ne ramène que des goujons. Celui qui dit qu’il n’y a pas d’argent est un menteur. La lutte contre la fraude fiscale, à elle seule, devrait rapporter 40 milliards !

    • Plus de chèques en blanc aux entreprises, notre argent doit être investi dans des emplois, et de la recherche et du développement !
    • Les entreprises qui font des bénéfices ne peuvent plus continuer à licencier dans le seul but de maximiser leurs profits!
    • Une lutte sérieuse contre la fraude fiscale et sociale!

    Les services publics ne sont plus des services au public, tout tourne pour l’argent et le profit. Un train sur sept est en retard, plus de soixante trains sont supprimés tous les jours. Quand les médias en parlent, cela devient une bonne nouvelle : six trains sur sept sont à l’heure. Les gens qui sont quotidiennement les dupes de ces soixante trains supprimés, la télé ne les filme jamais ! On économise quatre milliards dans la sécurité sociale, on veut gagner de l’argent sur la santé des gens. On ne veut plus garantir que les frais des soins de santé de base, pour le reste nous devrons prendre des assurances. C’est ce qu’on lit aujourd’hui dans les médias ! Le riche aura ainsi droit à une meilleure santé. Ce n’est pas un progrès, c’est un recul camarade! Pour nous, c’est clair : les services publics ne peuvent servir qu’à rendre des services, et pour cela ce sont les services rendus qui doivent être au centre, et plus le profit. Les services publics et tout ce qui a trait à la Sécurité Sociale doivent donc être socialisés. Qu’il y ait des gens qui n’en ont jamais assez, nous en sommes bien conscients. Le privé peut donc rester libéralisé, mais il doit être soumis à une réglementation stricte. Il faut en finir avec les excès des bonus, des parachutes dorés et des traitements exubérants. Le sens des réalités, ce n’est pas seulement pour Monsieur Toulmonde, c’est pour chacune et chacun!

    Ce ne sont que quelques propositions, camarade Rudy. Des propositions qui n’ont pas d’écho chez notre résistance politique, mais qui ont de l’écho auprès de beaucoup de travailleurs ordinaires. Tu sais camarade : ceux qui sont les citrons des partis néolibéraux et de l’Europe asociale de Merkozy.

    Nous sommes certains que beaucoup de travailleurs peuvent se retrouver dans ces propositions. Pour pouvoir les réaliser, il faut que ces propositions deviennent des objectifs de combat. Pour cela, nous avons besoin d’un vrai relais politique. Nous savons les partis de gauche et les groupes de pression comme le PTB, Rood !, PSL, LCR et Vonk sont favorables à ces propositions et qu’ils peuvent les défendre s’ils arrivent à surmonter leurs divergences. Nous sommes certains aussi que des gens dans le SPa et dans d’autres partis peuvent accepter ces propositions. De même que les milliers de militants qui se retrouvent sans domicile fixe au sein de la gauche.

    C’est à la FGTB de rassembler tous ces gens de sorte que nous ayons de nouveau un vrai parti pour le monde du travail. Il est temps que nous à la FGTB on laisse tomber les politiciens centristes du SPa s’ils ne veulent pas défendre nos valeurs et nos propositions et que nous tendions la main à ceux qui veulent s’embarquer dans un vrai projet social et politique de gauche !

    Camarade Rudy, nous annonçons la couleur et nous le ferons aussi en direction du sommet du SPa, vers les partis de gauche ainsi que vers nos propres militants, et les autres. Nous diffuserons cet appel parmi eux de même que nous le diffuserons au sein de la FGTB, en espérant que nombreux seront ceux qui se rangeront derrière cette requête.

    Salutations combatives,

    Délégations syndicales :

    SETCa /CENTRALE GENERALE RAFFINERIE TOTAL ANVERS – FGTB CHIMIE BAYER ANVERS – TRAVAILLEURS D’AGFA GEVAERT – SETCa CENTRALE GENERALE BRC ANVERS – FGTB EVONIK ANVERS – DAF FGTB

  • Sri Lanka : Une enquête indépendante sur les crimes de guerre est nécessaire!

    Près de trois ans après la fin officielle de la guerre civile au Sri Lanka, des milliers de jeunes sont toujours enfermés dans des camps. Lors de la phase finale de la guerre, plus de 40.000 personnes ont été tuées, mais il n’y a pas encore eu de véritable enquête. La commission Leçons tirées de la guerre et réconciliation (LLRC) dirigée par le gouvernement n’a servi qu’à défendre les actions du gouvernement.

    Tract de la campagne Tamil Solidarity distribué lors de la manifestation de Genève

    Nous défendons l’appel à une enquête indépendante concernant les crimes de guerre commis au Sri Lanka. Une telle enquête doit impliquer les représentants de toutes les communautés et les syndicats du pays et doit être contrôlée par des groupes internationaux de défense des droits de l’Homme, des syndicats ainsi que d’autres organisations internationales et organisations non gouvernementales.

    Pas de solution à la question nationale

    La guerre n’a pas entraîné de solution au sujet de la question nationale. Le capitalisme au Sri Lanka signifie que toutes les ressources nationales sont consacrées à l’armée et au paiement des dettes croissantes des autorités. En 2011, 201 milliards de roupies (1,25 milliard d’euros) ont été consacrées à l’armée, pour seulement 27 milliards à l’enseignement (170 millions d’euros) et 52 milliards pour les soins de santé (320 millions d’euros). Pour 2012, Rajapakse veut consacrer 230 milliards de roupies à l’armée (1,43 milliard d’euros), soit 30 milliards de plus que durant la guerre !

    Une continuelle militarisation dans le nord et l’est du pays, voilà la seule chose dont le régime de Rajapakse a à offrir. Pendant ce temps, la répression augmente contre toutes les luttes des travailleurs et des populations pauvres au sud. La guerre a commencé contre les Tamouls, mais est finalement dirigée contre tous les pauvres et contre la classe des travailleurs. Rajapakse parle de croissance économique mais en attendant, 1.272.901 femmes sri-lankaises continuent à travailler au Moyen-Orient dans l’esclavage domestique.

    Unité des travailleurs

    Nous ne pouvons accorder aucune confiance aux oppresseurs des pays occidentaux, d’Inde ou de Chine pour être au côté des peuples opprimés du Sri Lanka. Ces gouvernements ne sont intéressés que par la conclusion d’accords commerciaux lucratifs. Ils financent le gouvernement de Rajapakse à l’aide de prêts. Ces gouvernements n’ont pas hésité à soutenir la guerre, ils en sont entièrement complices !

    Nous ne pouvons pas faire confiance à l’Organisation des Nations Unies. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, se tournera-t-il contre les dictateurs du Sri Lanka et de Chine qui l’ont réélu ? Un vote de l’ONU en faveur d’une enquête sur les crimes de guerre serait un coup dur pour le gouvernement de Rajapakse, mais cela ne mettrait pas fin à l’oppression du peuple tamoul ou à la dictature militaire au Sri Lanka.

    Le peuple tamoul ne peut rien espérer des divers gouvernements capitalistes et de leurs dirigeants. A moins que nous ne nous rassemblions pour riposter de concert, le régime continuera ses méfaits en obtenant le soutien de certaines sections de la population sur base de divisions. Au contraire, les travailleurs, les paysans et les pauvres cinghalais, tamouls, et musulmans devraient lutter en commun. En Tunisie et en Egypte, nous avons vu comment des dictateurs brutaux peuvent être renversé : par des mouvements des masses elles-mêmes, dans un soulèvement révolutionnaire. Nous devons construire des organisations indépendantes issues de la classe ouvrière et des peuples opprimés dans le cadre d’un mouvement commun et unifié visant à offrir une alternative socialiste à la société capitaliste.

    Renforcer la solidarité dans la diaspora

    Le mouvement Occupy aux États-Unis a popularisé l’idée que nous, les 99% les plus pauvres, devons combattre les 1% les plus riches. La diaspora tamoule doit se lier à la lutte des 99% dans les pays où ils se trouvent afin de construire une solidarité réelle et de trouver de véritables alliés dans le cadre de cette lutte commune contre l’oppression. Il est crucial de soutenir et de s’impliquer dans les syndicats et les campagnes contre l’austérité.

    La campagne ‘‘Tamil solidarity’’ est une campagne internationale soutenue par le député européen Paul Murphy (Socialist Party, Irlande), mais aussi par le Parti Socialiste Unifié du Sri Lanka, section sri lankaise du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti qui s’est opposé à la propagande nationaliste cinghalaise avant et pendant la guerre. ‘‘Tamil solidarity’’ a participé à diverses manifestations, et continue à lutter pour le droit à l’autodétermination du peuple tamoul. Nous nous organisons en solidarité avec d’autres personnes en lutte, avec les syndicats et les organisations de gauche en Europe. Joignez-vous à nous pour organiser ensemble la résistance !


    Ce tract a été distribué hier à Genève par des membres du PSL, à l’occasion d’une manifestation devant les locaux des Nations Unies, avec plus de 8.000 participants. Plusieurs militants ont pu prendre la parole à la tribune, dont un porte-parole du PSL, Geert Cool (voir vidéo ci-dessous).

    Ce 10 mars, une journée consacrée à la lutte contre l’oppression du peuple tamoul aura lieu à Anvers (plus d’infos).

  • Nous ne voulons pas payer la crise !

    Après le 30 janvier : Pour une manifestation nationale massive et combative le 29 février

    La presse, les patrons et les politiciens peuvent bien prétendre que la grève du 30 janvier a été un coup dans l’eau, le gouvernement a toujours bien été prêt à adapter quelques points de son plan sur les pensions. Les prépensions concernant le travail de nuit (56 ans), les métiers lourds (58) et les personnes handicapées (58) seront désormais prises en compte pour la pension, tout comme aujourd’hui. Celui qui a entre 57 et 61 ans ne doit plus nécessairement avoir une carrière de 40 ans et devra travailler jusqu’à 2 ans de plus au maximum. Est-ce suffisant ? Bien sûr que non. Seuls les pires excès sont corrigés, tandis que nous continuons à assumer la responsabilité de cette crise bancaire qui n’est pas de notre faute. Sans grève, même ces petites concessions nous auraient été refusées.

    Tract du PSL

    Tract en version PDF

    La grève générale du 30 janvier fut bel et bien un succès. Les transports en commun étaient à l’arrêt et aucun des 4.000 trains quotidiens n’a roulé. Les ports d’Anvers, de Gand et de Zeebrugge étaient bloqués, tout comme bon nombre d’entreprises sidérurgiques, chimiques et pharmaceutiques de grande taille. Les routes étaient bien calmes, et le travail à domicile n’explique pas tout. A moins que les camionneurs et les travailleurs du secteur de la construction n’aient eux aussi travaillé de chez eux… Jamais auparavant n’a-t-on vu autant de piquets. Quant aux prétendu fossé entre les générations, il était introuvable. Il ne fallait pas chercher longtemps pour trouver de jeunes partisans de la grève.

    Tout cela ne signifie pas que l’offensive médiatique anti-grève est restée sans effet. Chaque faiblesse a été instrumentalisée, comme le fait que les dirigeants de la FGTB assistent toujours aux réunions des bureaux de parti du PS et du SP.a par exemple. Cela a été utilisé pour répandre la rumeur qu’ils avaient participé à l’écriture de l’accord gouvernemental. Avec de tels ‘’partenaires politiques’’, les syndicats n’ont plus besoin d’ennemis. Le PS, le SP.a et le CD&V se sont tous comportés en briseurs de grèves ordinaires. L’argument des médias d’un ‘’fossé des générations” était vicieux, car tout le monde sait que les syndicats, en acceptant l’arrivée du travail intérimaire et de contrats flexibles, ont permis l’exclusion de nombreux jeunes de droits fondamentaux dont disposent encore heureusement les autres travailleurs.

    Nous aurions dû commencer à mobiliser plus tôt et faire beaucoup plus pour contrer l’offensive des médias, avec des réunions d’information sur les lieux de travail, là où des centaines de milliers de travailleurs se rassemblent. Nous n’aurions pas dû céder au chantage des patrons de faire appel aux huissiers et de la répression policière pour ne pas organiser le blocage des zones industrielles. Cela fait des années que les patrons refusent de se conformer à la directive européenne concernant la représentation syndicale dans les entreprises à partir de 20 travailleurs. Alors que là aussi, la plupart des travailleurs sont syndiqués, la terreur règne dans de nombreuses petites entreprises. Le droit de grève y est inexistant dans la pratique. Ne devrions-nous pas en faire usage une journée ? Nous sommes tombés dans un piège, car le lendemain de la grève, les patrons se sont servis justement du fait que des zones industrielles fonctionnaient pour prétendre que la grève n’était pas générale.

    Les patrons sont indignés parce que la grève aurait coûté 18 € par Belge, mais lorsque le sauvetage des banques a coûté 2.500 € à chaque Belge, nous ne les avons pas entendus. Pas plus d’ailleurs qu’ils n’ont pipé mot sur les 13.000 € par Belge de garanties de l’Etat pour ces mêmes banques. Le patronat et le gouvernement espèrent nous faire taire avec quelques miettes. Mais qu’est ce que ce sera demain ? Un saut d’index ou une autre méthode pour diminuer l’impact de l’indexation ? Une augmentation de la TVA ? L’introduction d’une contribution sociale généralisée parce que les caisses de la sécurité sociale sont vides suite aux réductions de charges que les patrons ont obtenus ? Maintenant que le gouvernement et les patrons commencent à faire des concessions, nous ne devons pas cesser. La Confédération européenne des syndicats (CES) appelle à une action le 29 février prochain dans le cadre du sommet européen. Préparons dès maintenant une manifestation massive et combative !

    Nous devons stopper la politique du ‘’tout est gratuit’’ pour les patrons ! Des profits gratuits, sans impôts. Des restructurations gratuites, au détriment de notre sécurité sociale. Des recrutements gratuit, sans contribution à la sécurité sociale. Et même une formation gratuite du personnel dans des écoles, qui deviennent de plus en plus des fabriques à futurs travailleurs ! Pour atteindre cet objectif, les dirigeants syndicaux doivent arrêter de nous renvoyer en direction des politiciens sociaux et chrétiens-démocrates. Nous voulons notre propre parti, composé de politiciens qui ne vivent pas au salaire d’un manager, à l’exemple de ces dizaines de milliers de délégués syndicaux qui luttent tous les jours pour leurs collègues, sans en retirer de profit personnel. Nous ne voulons pas payer pour cette crise : nous avons besoin d’un plan d’action solide et bien préparé; de nos propres représentants politiques et d’une arme contre les patrons qui menacent de licenciements, de délocalisations, de restructurations et de fermetures pures et simples: c’est-à-dire l’expropriation de l’entreprise pour la placer ensuite sous gestion publique.

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