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Tag: Anvers
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Non à la privatisation de la Compagnie anversoise des soins

Le Covid-19 a frappé particulièrement fort dans les centres de soins résidentiels, notamment là où il y avait trop peu de personnel. Le gouvernement flamand dispose d’une « liste noire » de 13 maisons de repos et groupes d’appartements de service présentant des problèmes récurrents. Douze d’entre eux dépendent du privé. Les centres de soins résidentiels aux mains du secteur privé reposent sur leur rentabilité, ce qui est désastreux pour les résidents et pour le personnel.
Le conseil communal d’Anvers veut maintenant privatiser la Compagnie anversoise des soins (Zorgbedrijf Antwerpen). Il s’agit d’une organisation faîtière qui, tout comme le Réseau des hôpitaux d’Anvers, est issue des anciens services du CPAS. La Compagnie anversoise des soins emploie 4.000 personnes et gère 45 centres de services, des services à domicile tels que le nettoyage, 3.750 appartements de service et 18 centres de soins résidentiels. La privatisation a pour but d’attirer des capitaux supplémentaires, de bénéficier d’avantages fiscaux et de préparer une extension vers le reste de la Flandre. Des capitaux privés sont attendus de la part de groupes immobiliers, d’acteurs majeurs du « marché » des centres de soins résidentiels et de la Participatiemaatschappij Vlaanderen (PMV), présidée par le conseiller communal anversois Koen Kennis (N-VA).
La Compagnie anversoise des soins sera scindée en une ASBL pour les soins et le personnel, une société privée pour la restauration, une société privée pour les services facilitaires et une société anonyme pour les biens immobiliers. Les syndicats ont dénoncé le bradage des soins dans une lettre ouverte contre la modification du décret du Parlement flamand, qui devrait rendre légalement possible la division déjà annoncée et votée de la société en question.
La vente de celle-ci est la prochaine étape de la commercialisation des soins. Il y a quelques années, le conseil communal avait déjà tenté de confier la prise en charge des sans-abri à une multinationale. Alors que la pandémie qui sévit depuis un an et demi a démontré l’importance de soins de santé publics axés sur les besoins des personnes âgées, le conseil communal d’Anvers regarde dans l’autre direction. Vooruit (ex-SP.a), partenaire de coalition de la N-VA, a déclaré qu’un bon système de soins de santé « ne peut se passer d’un soupçon de capitalisme ».
Selon Vooruit, le secteur privé gère également mieux l’immobilier que le gouvernement. Les liens étroits entre le conseil communal et le lobby de l’immobilier sont connus depuis un certain temps. Ils permettent non seulement aux grandes sociétés immobilières de réaliser des transactions très lucratives, mais ils signifient également qu’il n’y a pas d’investissement dans le logement social. En 2020, un total de seulement 29 logements sociaux ont été achevés, et le nombre total de logements sociaux a diminué pour la deuxième année consécutive. Quelle différence Vooruit fait-il dans la gestion d’Anvers ?Les soins de santé devraient entièrement être aux mains du public. Mais pas pour que les gestionnaires publics puissent mener la même politique que dans le secteur privé, c’est-à-dire proposer les services les plus chers possibles avec un personnel réduit à peau de chagrin. La Compagnie anversoise des soins est déjà l’acteur public le plus cher sur le marché des « soins résidentiels ». La prise en charge publique est nécessaire si l’on veut qu’elle soit humaine et chaleureuse : permettre aux personnes âgées de profiter de leur vieillesse dans des conditions optimales, avec un personnel suffisant, respecté et assurant un service de qualité.
Stopper ce projet de privatisation exige de se battre. Ce sont les actions soutenues des travailleurs sociaux, des bénéficiaires du service, des étudiants et de toutes celles et ceux qui ont un faible pour le secteur social qui ont finalement empêché que la multinationale G4S ne touche pas au foyer pour sans-abri d’Anvers. Maintenant qu’il existe une large sensibilité sociale concernant le secteur des soins et les centres de soins résidentiels en particulier, il faut lancer une nouvelle campagne de masse avec un bon plan de bataille.
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Actions de solidarité avec le peuple chilien en lutte à Anvers, Bruxelles, Gand, Louvain et Namur

Namur Les actions de solidarité internationale avec les jeunes, les travailleurs et les pensionnés au Chili se poursuivent dans le pays. Ce jeudi soir, des actions ont ainsi eu lieu à Anvers, Bruxelles et Namur, dont voici les photos ci-dessous. Nous y joignons également la traduction d’un texte de nos camarades de LSR (Liberdade, Socialismo e Revolução), la section brésilienne du Comité pour une Internationale Ouvrière.
Une prochaine action prendra place ce samedi 26 octobre, de 17 à 19h gare centrale à Bruxelles (événement Facebook).
Chili : Dégageons Piñera et ce qui reste de la dictature !Les jeunes, les travailleurs et le peuple chilien montrent la voie à tous les peuples d’Amérique latine. Il n’y a pas d’autre issue que la lutte pour ceux qui souffrent du chômage, de la précarité, de la répression de leurs droits fondamentaux et de la destruction des services publics. Le néolibéralisme sera vaincu dans la rue, par les grèves, par une mobilisation qui défie le pouvoir établi.
Par André Ferrari, LSR (section brésilienne du Comité pour une Internationale Ouvrière)
Après le soulèvement populaire renforcé par la grève générale appelée ces 23 et 24 octobre, le cynique président Piñera a présenté ses excuses et a annoncé diverses mesures visant à contenir la colère populaire. L’augmentation des tarifs de transport, principal déclencheur des luttes actuelles, avait déjà été annulée par le gouvernement.
Mais en plus de cela, Piñera n’a pas seulement maintenu l’état d’urgence, il a prolongé le couvre-feu ! La répression sauvage et lâche des carabiniers et de l’armée contre la population représente un revers très grave du point de vue démocratique. Ce sont les méthodes de la dictature pinochetiste qui prennent vie. Le nombre de morts, de blessés, d’emprisonnés et de disparus augmente chaque jour.
Mais rien de tout cela n’est parvenu à contenir la colère des masses. Ni les concessions timides ni la répression n’ont empêché les grandes manifestations et les grèves dans plusieurs secteurs importants comme les ports, les mines, l’enseignement, la santé et bien d’autres. Les Mapuches et les communautés autochtones se mobilisent aussi. Les femmes sont une fois de plus à l’avant-garde de la résistance malgré toute la répression. Les jeunes continuent de jouer un rôle central dans le mouvement.
Prenons garde à maintenir le mouvement et à ne pas se laisser embourbés dans d’inutiles négociations avec ce gouvernement meurtrier. ‘‘Dégaeons Piñera, ses politiques néolibérales et son système politique pourri’’, c’est le moins qu’on puisse exiger.
Pour aller de l’avant, le mouvement doit s’organiser à la base, au travers de comités de lutte dans les quartiers, les lieux de travail et les lieux d’étude. Ainsi, sans le frein de la bureaucratie syndicale, il sera possible de créer les conditions d’une grève générale active jusqu’à la chute de ce gouvernement.
Piñera doit être renversé, mais il faut aussi en finir avec les politiques néolibérales et le régime politique qui maintient la Constitution née de la dictature. La défense d’une Assemblée constituante libre, souveraine, véritablement démocratique, populaire et organisée par la base est le moyen de reconstruire complètement le pays. De cette manière, il sera possible de construire un gouvernement des travailleurs et du peuple qui puisse adopter un programme anticapitaliste et socialiste !
Porto Rico, Équateur, Haïti, Chili,… La rébellion populaire et la lutte des travailleurs se répandent dans toute l’Amérique latine. Au Brésil, il n’en ira pas autrement. Il est nécessaire d’unir ces luttes et de nous battre pour une alternative commune contre la crise du système capitaliste : pour une Fédération socialiste d’Amérique latine.
Action de solidarité à Anvers.


Action de solidarité à Bruxelles.


Action de solidarité à Gand.


Action de solidarité à Louvain.


Action de solidarité à Namur.


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Le SP .a dépanne De Wever à Anvers
Il y a six ans, pour la première fois en 80 ans, la ville d’Anvers s’est retrouvée avec un conseil communal de droite dure. Le bilan du collège échevinal est impressionnant : extension du système absurde des Sanctions administratives communales (SAC), taxe sur le permis d’exploitation des night shops, démantèlement policier d’un piquet de grève au port, réduction du budget de l’enseignement communal, offensive contre le travail social, etc. La liste pourrait prendre quelques pages. Selon la N-VA elle-même, cependant, sa plus grande réussite était d’avoir mis un terme à 80 années de gestion socialiste. L’événement aura duré 6 ans.Le pire résultat de tous les temps pour la social-démocratie
La campagne anversoise du sp.a fut rude. Les scandales ont suivi les uns après les autres, emportant notamment son dirigeant Tom Meeuws. Le cartel conclu avec Groen a ensuite explosé. Initialement candidate indépendante, Jinnih Beels a tenté de sauver ce qui pouvait l’être en rejoignant le sp.a et devenant tête de liste. Pour pas grand-chose au final. Les sociaux-démocrates ont obtenu leur pire score aux élections communales à Anvers depuis l’introduction du suffrage universel : 11%.
Les 80 années de gestion de la ville n’ont pas laissé grand-chose au sp.a. Le parti a tellement été impliqué au pouvoir qu’il n’était pas difficile de trouver des cadavres à sortir du placard pour lui nuire. Le bourgmestre Bart De Wever a soudainement estimé que cela n’était plus un problème. Après avoir crié haut et fort ‘‘plus jamais les socialistes’’, la N-VA est entrée en coalition avec le sp.a. Pour le sp.a, l’humiliation est encore plus grande, il en est réduit à la fonction de feuille de vigne semi-progressiste pour la même politique néolibérale.
Les piètres résultats des anciens partenaires de coalition (CD&V et Open VLD) ont obligé De Wever à en chercher d’autres : Tom Meeuws et Jinnih Beels. Pour disposer d’une majorité plus confortable et réduire encore plus le poids du sp.a, De Wever a également emmené les libéraux avec lui. Le résultat est un accord de majorité autour de la politique de la N-VA que les Anversois ont subi ces six dernières années.
Le sp.a auxiliaire de De Wever
Jinnih Beels a promis d’ajouter (ou de rénover) 5.000 logements sociaux. C’est trop peu et trop tard : il manque des logements pour au moins 20.000 personnes à Anvers. Sans parler des possibilités de se dérober… L’accord mentionne que les éventuels nouveaux logements sociaux sont conditionnés au ‘‘maintien du système de financement flamand’’. Chaque point ‘‘remporté’’ par le sp.a laisse une bonne marge de manoeuvre à la N-VA. Il est évident qu’au sp.a, la participation au pouvoir était de loin plus importante que la victoire.
Il en va de même pour la mobilité : le coeur sans voiture de la ville sera étendu ‘‘là où c’est possible’’. Un bel espace laissé à l’interprétation ! On ne parle d’efforts véritables que dans le centre historique de la ville (datant du XVIe siècle) qui, tout au long de l’accord, est invariablement appelé ‘‘le coeur commercial’’ ! Le message est clair : l’espace sans voiture n’est considéré que là où cela aidera à attirer les touristes. Quant aux habitants : leur patrimoine culturel a été officiellement déclaré centre commercial.
Quant à la discrimination, le sp.a ne peut pas se vanter de grand-chose. Quelques balises ont été inscrites dans l’accord, sans toutefois être contraignantes, tandis que l’interdiction du port du voile dans la fonction publique est maintenue. Il est vrai que c’est un conseil communal dirigé par le sp.a qui a introduit la mesure en son temps. Le sp.a avait changé d’avis durant la campagne électorale, mais la chose est oubliée aujourd’hui.
Une peau qui n’a pas été chèrement vendue…
Le point fort de l’accord de majorité concerne le domaine de prédilection de la N-VA : la sécurité. Une rhétorique martiale que l’on connait bien à Anvers promet l’installation de nouvelles caméras dans les rues et sur les uniformes de la police, l’augmentation du nombre de patrouilles policières et l’introduction de ‘‘stewards’’. L’objectif est de monter d’un cran dans la ‘‘guerre contre la drogue’’.
L’accord de majorité intègre-t-il des mesures sociales ? Pas vraiment. La réduction collective du temps de travail ? Plus de personnel communal ? Plus de moyens pour l’enseignement communal ? Une meilleure considération du travail social ? L’accord de majorité co-rédigé par le sp.a décevra nombre de ses électeurs.
En juin dernier, Tom Meeuws était présent au rassemblement syndical aux portes du procès du président de la FGTB anversoise Bruno Verlaeckt et du militant Tom Devoght. Ce procès s’est tenu après qu’un piquet de grève au port d’Anvers ait été refoulé par la police envoyée par le bourgmestre De Wever. Verlaeckt et Devoght étaient poursuivis pour ‘‘entrave méchante à la circulation’’. L’accord de majorité n’exclut pas de telles actions répressives, que du contraire : il comporte l’ambition de ‘‘continuer à garantir l’accessibilité du port autant que possible en bonne concertation sociale’’ !
Le sp.a n’a pas gagné grand-chose au-delà des postes. En octobre dernier, nous avons appelé à voter en faveur du PTB. Nous avons souligné l’importance de disposer d’une riposte de gauche qui s’oppose au bourgmestre en paroles mais aussi, et surtout, en actes, par la lutte sociale. La base de notre approche est que la gestion de la ville doit reposer sur les besoins de la population et non sur ce qui est ‘‘disponible’’.
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Condamnation du droit de manifester à Anvers : Ripostons par une campagne de masse !

C’est une surprise : le tribunal correctionnel d’Anvers a condamné vendredi à une simple déclaration de culpabilité le président de la section anversoise de la FGTB, Bruno Verlaeckt, pour « entrave méchante à la circulation » lors du blocage du port d’Anvers au cours d’une action syndicale en 2016. Sa « responsabilité personnelle » dans ce « crime » revient à son rôle de président de la FGTB d’Anvers et du fait qu’il était la personne de contact avec la police. Le deuxième accusé, Tom Devoght, militant de la FGTB, a été acquitté parce que sa participation personnelle au piquet n’a pas été démontrée. La simple déclaration de culpabilité signifie que Bruno Verlaeckt n’est pas condamné, il est toutefois contraint à payer la moitié des frais de la procédure.
Par Geert Cool
« Entrave méchante à la circulation »
Le juge a estimé que l’article 406 du Code pénal sur « entrave malveillante à la circulation » pouvait en effet être appliqué dans le cadre d’actions syndicales, même si cela a été explicitement exclu lors de la préparation de l’article à l’époque. Le juge a déclaré qu’il y a des limites aux libertés d’expression et de manifestation, mais aussi au droit de grève. En particulier, le fait que le l’autorisation n’avait pas été sollicitée et que le blocage du port n’avait pas été communiqué à l’avance à la police a été fortement critiqué. C’est évidemment absurde : le droit à l’action collective inclut les actions de protestation non sollicitées. Devrions-nous demander aux autorités contre quoi nus pouvons manifester, si les manifestations sont autorisées et sous quelle forme ?
A la suite de ce jugement, la secrétaire générale de la FGTB Miranda Ulens a souligné à juste titre que ce raisonnement était très dangereux car toute forme de protestation pouvait mener à une condamnation. Lors d’une action de parents, d’enseignants et d’écoliers dans une école, là aussi, une partie de la rue est occupée. Si cela est le fait d’une action spontanée, selon le tribunal qui condamne Bruno Verlaeckt, cela peut conduire à une condamnation. Le juge a déclaré que l’organisation d’un blocage entraîne des embouteillages, ce qui constitue toujours une des « circonstances potentiellement dangereuses ». Où donc se trouve la condamnation des autorités du pays dont la politique de mobilité est responsable d’embouteillages quotidiens dans les rings d’Anvers et de Bruxelles par exemple ?

Une fois de plus, la salle était trop petite pour les nombreuses personnes venues défendre le droit de manifester. Le militant de la FGTB Tom Devoght a été acquitté parce que sa participation personnelle au barrage routier n’a pas été prouvée. Le juge a fait remarquer qu’il ne s’opposait qu’à la résistance contre l’intervention policière et qu’il ne peut être considéré que comme un « fauteur de troubles ». Selon le juge, il n’y avait pas de photos ou d’images vidéo dont on peut déduire un rôle personnel dans le barrage routier. C’est remarquable, selon le juge, la responsabilité personnelle de Bruno Verlaeckt dans le blocage a été démontrée par le simple fait qu’il se trouve à la tête de la régionale anversoise de la FGTB et a donc été impliqué dans les réunions préparatoires de la grève et qu’il a été la personne de contact sur place. Il aurait incité au blocage et l’aurait organisé. Il s’agit d’un dangereux précédent dans lequel la responsabilité pénale est très largement interprétée. Il suffit de d’appeler à entrer en action pour être considéré comme un criminel. Non à la criminalisation de la résistance sociale !
Ce jugement pose deux problèmes majeurs : (1) l’interprétation de l’article 406 du Code pénal, dans lequel faire obstruction à la circulation au cours d’une action collective peut conduire à une condamnation et (2) le fait qu’une fonction de responsable est exercée et impliquée dans l’organisation d’une action conduit à une forme de « responsabilité pénale objective ». Après la décision, l’avocat Jos Van der Velpen a annoncé qu’un recours de principe serait introduit contre cette décision de principe.
Un objectif évident : réduire au silence la résistance syndicale
Ce que visait l’intervention policière contre les grévistes le 24 juin 2016 était clair : réprimer les actions syndicales contre la politique du gouvernement de droite. Le procès qui a suivi était également de nature politique. Le dossier a été laissé ouvert pendant longtemps, mais a finalement été approfondi afin d’en arriver à une condamnation de principe. Qui y avait un intérêt ? L’establishment politique et le conseil communal anversois dirigé par Bart De Wever (N-VA) en premier lieu. Un tribunal peut maintenant servir à cela. Le tribunal a également reconnu que le délai raisonnable avait été dépassé, mais a déclaré que cela n’avait pas eu d’incidence négative sur les défendeurs dans cette affaire.
La droite veut que les syndicats « réfléchissent avec elle à la logique de la politique d’austérité », a fait remarquer Bruno Verlaeckt à la fin du procès. Il a ajouté qu’une attaque contre le droit de manifester touche tous ceux que défendent les syndicats : les travailleurs, les allocataires sociaux, les pensionnés, etc. Le silence de la résistance syndicale, et donc des syndicats eux-mêmes, ne peut être accepté.
Il nous faut un appel à la mobilisation lié à une stratégie syndicale pour défendre le droit à l’action collective. Il est possible de mobiliser lors des audiences d’appel, mais peut-être que les protestations pourraient également être dirigées plus directement contre les architectes politiques de la répression et du procès : le conseil communal d’Anvers et plus spécifiquement la N-VA.
Il a été souligné à juste titre que la FGTB n’accepte pas cette condamnation et les violations du droit de manifester. Pour faire valoir nos droits, nous devrons les utiliser. Pour ce faire, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces : la mobilisation et une large participation à la construction d’une relation de force que la Cour d’appel ne pourra ignorer.
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Anvers. Attaque inédite contre notre droit à mener des actions collectives

Stop à la criminalisation de l’action sociale Ce 15 juin a lieu la procédure pénale contre le président de la FGTB d’Anvers Bruno Verlaeckt et un militant de la Centrale Générale. Ils sont poursuivis pour avoir participé à une action collective lors de la grève du 24 juin 2016. Une condamnation peut mener à l’emprisonnement. Tout ce procès est politiquement coloré : l’establishment, dominé par la droite, veut freiner la résistance en faisant de cette affaire un exemple.
Pendant la grève du 24 juin 2016, les voies d’accès à la Sceldelaan, qui mène au port d’Anvers, avaient été bloquées par des piquets de grève. Ces derniers avaient été organisés de telle sorte que la sécurité des entreprises pétrochimiques le long de l’Escaut soit garantie, comme c’est la tradition depuis de nombreuses années déjà. Le 24 juin 2016 cependant, des moyens policiers importants ont été déployés pour démanteler les piquets de grève.
Avec cette intervention policière, le Conseil communal N-VA a clairement indiqué qu’il ne tolère pas de résistance contre sa politique. A cela ce sont ajoutées des poursuites judiciaires, ce qui a rarement été le cas au cours des dernières décennies. En Belgique, le mouvement social qui a suivi la Première Guerre mondiale a mis fin aux poursuites contre l’organisation collective des travailleurs, la loi dite Le Chapelier. Ce mouvement des travailleurs avait également assuré la reconnaissance du dialogue social, l’introduction de la journée des 8 heures et quelques éléments de sécurité sociale. Tous ces éléments sont à nouveau attaqués aujourd’hui, y compris le droit de mener des actions collectives.
La tentative précédente de condamner des syndicalistes sur la base d’un «blocage malveillant de la circulation» a échoué lorsque la Cour d’appel d’Anvers a statué en 2004 que si l’action syndicale a bien causé des problèmes de circulation, l’objectif était de ‘‘faire connaître certaines idées’’.
Le 13 avril, 350 militants ont participé à la séance préliminaire. L’affaire a, comme prévu, immédiatement été reportée au 15 juin. L’action a été organisée très rapidement, mais il y avait quand même une belle présence. Une mobilisation majeure est nécessaire pour la session du 15 juin; la meilleure façon de défendre le droit à l’action collective est de reprendre le chemin emprunté par nos arrière-grands-parents pour l’imposer : en l’utilisant.
Ce procès concerne tous les militants et membres des syndicats et pas seulement ceux de la FGTB d’Anvers. En avril, des militants de la CSC étaient également présents, ce qui était très important. Des délégations de solidarité d’autres régions avaient aussi fait le déplacement. Nous devons nous appuyer sur cela : une attaque contre l’un d’entre nous est une attaque contre nous tous.
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Anvers. Action de protestation contre la répression sanglante en Inde

Ce 31 mai, une vingtaine de personnes se sont mobilisées à Anvers contre la violence meurtrière à l’encontre des manifestants dans l’État de Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde. Un mouvement de masse contre une usine polluante Sterlite a dû affronter une répression sanglante de la part des autorités. Treize personnes ont été tuées.
Le gouvernement indien de droite du parti nationaliste hindouiste BJP dénonce les manifestants, mais le gouvernement de l’État de Tamil Nadu n’est pas meilleur. Ce dernier essaie de faire semblant de soutenir les manifestants, mais c’est le gouvernement de l’État qui a appelé Sterlite. Il y a vingt ans, un autre Etat a refusé de permettre à cette fonderie de cuivre de fonctionner au motif qu’elle était trop polluante et qu’il y avait trop de protestations contre elle. L’entreprise a pu démarrer son activité à Tamil Nadu : les pots-de-vin ouvrent de nombreuses portes. La réglementation en matière de sécurité et d’environnement n’a pas été respectée. C’est contre cette énorme pollution que les protestations ont commencé à prendre de l’ampleur et sont finalement devenue un mouvement de masse.Avec l’action à Anvers, nous avons défendu le droit à l’action collective. Nous exigeons une enquête indépendante sur les décès, l’indemnisation des familles des victimes et des sanctions pour les responsables de ces décès. La droite réactionnaire a un problème international avec une protestation contre la politique poursuivie : de l’extrémiste hindouiste BJP au conservateur N-VA à Anvers. Lors de l’action sur De Coninckplein, la FGTB a été appelée à agir le 15 juin : deux membres du personnel de la FGTB doivent répondre en justice de leur participation à une action en grève, qui peut être punie d’une peine d’emprisonnement.
Le gouvernement de Tamil Nadu a temporairement fermé le site Sterlite, mais le tribunal national peut revenir sur cette mesure. Sterlite mis en avant les conséquences économiques de la fermeture et les pertes d’emplois. Si l’entreprise se réoccupait vraiment des employés, elle aurait adopté des mesures il y a des années pour garantir la sécurité sur le lieu de travail et pour protéger le cadre de vie autour de l’usine. Il est clair qu’il ne s’agit que de profit. Le gouvernement central du BJP n’a pas hésité à choisir son camp. Le fait que la société mère de Sterlite est un donateur financier important du BJP (mais aussi du Parti du Congrès dans l’opposition) joue sans aucun doute également un rôle.
Cette action qui s’est tenue à Anvers visait à défendre le droit de mener des actions collectives. Nous exigeons une enquête indépendante sur les décès, l’indemnisation des familles des victimes et des sanctions pour les responsables de ces décès. Mais, partout dans le monde, la droite réactionnaire a un problème avec les actions de protestation, que l’on parle des extrémistes hindouistes du BJP ou des conservateurs de la N-VA à Anvers. Ce 15 juin, deux membres de la FGTB doivent passer devant les tribunaux pour avoir participé à des piquets de grève et même être condamnés à une peine d’emprisonnement.
Cette action visait aussi à défendre l’environnement. Si cela se heurte à la soif de profits, les entreprises polluantes doivent être reprises en mains publiques afin que la production puisse être organisée de manière sûre et respectueuse de l’environnement. Le droit de vivre dans un environnement vivable est également une question internationale pour laquelle nous devons être actifs.
La solidarité internationale que nous avons exprimée avec cette action à Anvers était importante pour les militants de Tamil Nadu. Il était aussi utile de faire connaître la problématique aux passants. Nous avons distribué une centaine de tracts (trilingues : néerlandais, anglais et tamoul) et avons reçu des réactions positives.
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Le président de la FGTB d’Anvers poursuivi et menacé d’emprisonnement

Riposter contre la criminalisation de l’action sociale par la mobilisation !
Lors d’une grève menée en juin 2016, les autorités ont fait appel aux grands moyens pour briser un certain nombre de piquets de grève à Anvers. Deux militants de la FGTB, dont le président de la FGTB à Anvers Bruno Verlaeckt, comparaissent aujourd’hui devant le tribunal. L’acte d’accusation : ‘‘entrave méchante à la circulation’’. La peine peut aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
Par Geert Cool
La responsabilité politique de cette intervention policière, de la répression et des poursuites qui en découlent incombe au conseil communal dominé par la N-VA.
La N-VA aime parler des ‘‘valeurs occidentales’’ et des droits humains quand il s’agit de s’en prendre aux migrants et aux musulmans, mais ce parti est très sélectif dans le choix des droits humains qu’il accepte… Le droit démocratique de mener une action collective n’en fait pas partie. C’est parce que les grèves s’opposent à la valeur la plus importante des capitalistes : leur profit. La jurisprudence européenne confirme que les piquets de grève font partie de ce droit démocratique. Dans certains cas, la loi prévoit également que des barrages routiers puissent être érigés. Ces droits sociaux, conquis par la lutte des travailleurs, sont sous le feu des critiques. Le gouvernement de droite, N-VA en tête, veut étouffer toute opposition à sa politique d’austérité. Tel est le contexte de l’opération de police du 24 juin 2016.
Un pays où le président d’un syndicat en grève contre la politique gouvernementale est arrêté, cela rappelle davantage une dictature qu’une démocratie. Le fait qu’un conflit social soit traité comme une affaire pénale par la direction des partis qui font l’objet de la protestation est une nouvelle étape dans ce sens. Cela signifie que les protestations contre ce gouvernement sont criminalisées. Pour De Wever & co, quiconque n’est pas d’accord avec le relèvement de l’âge de la retraite, la réduction de nos salaires par le saut d’index, la hausse des impôts, les attaques contre les pensions et la sécurité sociale, le manque d’investissements publics dans les infrastructures, les soins de santé, l’enseignement, etc. doit rester silencieux.
Lors de l’opération répressive du 24 juin 2016, deux membres du personnel de la FGTB ont été arrêtés, dont le président de la régionale anversoise Bruno Verlaeckt. L’accusation d’entrave méchante à la circulation repose sur un article du Code pénal qui relève d’un chapitre concernant les homicides volontaires et les lésions corporelles.
Ces dernières années, la zone portuaire d’Anvers a connu à plusieurs reprises des actions collectives, et ce avec du personnel formé pour assurer la sécurité dans cette zone industrielle. Les barrages sont mis en place de manière à ce que la circulation puisse faire demi-tour sans entrave, de sorte qu’il n’y ait pas d’embouteillages. Le 24 juin 2016, les importants problèmes de circulation ne sont survenus que lorsque la police a rendu cette organisation de la circulation impossible en raison de son approche répressive des grèves. L’intervention policière a entraîné de longs embouteillages. Ce n’était donc pas dans l’intérêt de la circulation, mais simplement pour s’en prendre au droit de grève.
Cette méthode de répression contre la résistance sociale n’est ni nouvelle ni moderne. Cela rappelle davantage la façon dont le mouvement pour le suffrage universel a été traité il y a 125 ans. Le 18 avril 1893, le port a été investi par la gendarmerie et l’armée, cinq grévistes ont ensuite été abattus à Borgerhout.
Avec les poursuites en cours, entre autres, du président de la FGTB d’Anvers Bruno Verlaeckt, une attaque provocatrice est lancée contre le droit de grève et le droit à mener une opposition active en général. La meilleure façon d’y répondre est de se mobiliser et de faire preuve de solidarité. Tous nos droits démocratiques ont été conquis et renforcés par la lutte et la solidarité. C’est ainsi que nous les défendrons. Une première action s’est tenue à l’ouverture du procès le 13 avril. Dans les plaidoiries du 15 juin, une mobilisation majeure s’impose.
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[PHOTOS] Tax Pride à Anvers
Une “Tax Pride” a eu lieu hier à Anvers à l’appel de la FGTB et de la CSC. Cette action syndicale entendait dénoncer la très faible imposition des ultras-riches en Belgique, ce qui est source d’inégalités croissantes. La manifestation fut une belle réussite avec plus de 5.000 participants. A l’image des récentes manifestations de Charleroi et de Liège, les manifestants étaient plus nombreux qu’initialement prévu. Sur les banderoles, on pouvait lire des slogans contre la politique de casse sociale, contre les mesures d’austérité et contre les capitalistes arrogants du type de Fernand Huts (dont la famille est la 9e plus fortunée du pays), richissime entrepreneur anversois. prochaine étape : le 19 décembre à Bruxelles en défense de nos pensions (10h30, boulevard roi Albert II) !
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Une vague verte pour stopper De Wever ?

Photo : Liesbeth Du côté néerlandophone, Groen est en hausse dans les intentions de vote. Des sondages locaux de la ‘‘Gazet van Antwerpen’’ à Anvers, Malines et Turnhout prévoient même des résultats spectaculaires pour les élections communales. Avec 24%, Groen remet en question le leadership de la N-VA à Anvers. Un cartel Groen-SP.a donnerait 30,6%. À Turnhout, Groen devient même le plus grand parti et le cartel Groen-Open VLD à Malines dépasserait la barre des 40%.
Par Geert Cool
Le ‘‘courant sous-jacent’’ ne va pas qu’à droite
Le recul de la N-VA dans les trois villes ressort particulièrement des sondages. À Anvers, le bourgmestre De Wever reçoit même une sérieuse claque : -11%. La nouvelle est importante : la N-VA se présente volontiers comme l’expression du ‘‘courant sous-jacent’’ en Flandre. Il s’avère que le soutien à son projet politique néolibéral brutal s’émousse.
Même dans sa propre ville, De Wever fait face à un parti d’opposition qui a de bonnes chances de le surpasser. Cela ouvre d’une part le débat sur la politique à mener et, d’autre part, le choix des électeurs ne sera pas limité à une droite dure d’un côté et une droite très dure de l’autre.
D’où vient le flot vert à Anvers ?
Si la N-VA a pu croître si vite, c’est en bonne partie dû au rejet des partis traditionnels. Mais, désormais, la N-VA est elle-même de plus en plus un parti traditionnel. Pour se débarrasser de cette image, Twitter ne suffira pas. Et si, du côté francophone, Ecolo aussi est aussi considéré comme un parti établi, c’est beaucoup moins le cas de Groen en Flandre.
Les catastrophiques résultats électoraux catastrophiques de 2003 à la suite du gouvernement ‘‘arc-en-ciel’’ de Verhofstadt (une coalition des sociaux-démocrates, des libéraux et d’Ecolo-Agalev) ont forcé Groen a pratiquement repartir de zéro. Un changement de nom et l’arrivée progressive de nouvelles têtes ont sauvé le parti du déclin. Plus de dix ans plus tard, le parti est considéré comme un ‘outsider’ et non comme un parti traditionnel. Là où Groen a participé au pouvoir – comme à Gand (en cartel avec le SP.a) et Malines (en cartel avec l’Open-Vld) – c’était en tant que petit partenaire dans un cartel face à une opposition essentiellement composée de la droite.
Lors des élections locales de 2018, à Anvers, on observera une polarisation entre les partisans et les opposants de De Wever. Avec le SP.a qui est toujours dans les cordes après des décennies de participation au pouvoir, Groen peut se profiler comme la force d’opposition la plus importante. Cela exerce une force d’attraction pour tous ceux qui veulent voir partir De Wever tout en mettant pression sur les résultats du SP.a, mais aussi du PTB. Dans les sondages, ce dernier ne connaît qu’une maigre progression. Le mécontentement face à la politique asociale et répressive est en grande partie resté latent ces dernières années et a été peu organisé via de grandes campagnes. Dans les actions qui ont pris place au sujet de la mobilité (autour du Ring) ou du travail social (contre la commercialisation), par exemple, Groen était systématiquement présent et le PTB ne s’en est jamais fortement distingué sur le contenu.
Groen, une véritable alternative ?
Bonnes nouvelles : la N-VA n’est pas intouchable et c’est vers la gauche que vont les voix. Mais Groen veillera-t-il réellement à mener une autre politique ?
La participation des verts au gouvernement entre 1999 et 2003 n’a pas vraiment représenté une rupture avec la politique néolibérale, pas plus que les majorités locales avec Groen. La déclaration de la présidente Meyrem Almaci selon laquelle Groen est plus proche de l’Open-VLD que du PTB ou encore les commentaires négatifs répétés au sujet des grèves ne nous laissent rien présager de bon.
Ces dernières années, le programme des verts est devenu plus néolibéral sous prétexte de ‘‘modernisation’’. La collaboration avec les libéraux au conseil communal de Malines (dont est membre le président de la fraction Groen à la Chambre Kristof Calvo) découle logiquement de cette approche. Groen joue sur le mécontentement tout à fait justifié de la population, mais sans offrir de solutions collectives en allant chercher les moyens là où ils sont. Avec une banque d’État entourée des autres requins de la finance ou avec un fonds d’investissement financé par des particuliers, on n’ira pas loin. De la sorte, toute tentative de rendre la politique plus verte risque de s’acheminer vers toutes sortes d’éco-taxes peu populaires qui chercheront à trouver les moyens nécessaires auprès de la population.
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Anvers. Marche contre la politique migratoire raciste de Theo Francken

Hier, Theo ‘Trump’ Francken était à Anvers, à l’invitation du cercle universitaire catholique conservateur KVHV. Entre 250 et 300 manifestants ont battu le pavé au même moment pour protester contre la politique raciste du gouvernement. Ce fut le résultat de la réunion de deux initiatives de protestation contre Francken qui ont finalement œuvré ensemble.

Pour Theo Francken, la politique d’asile, c’est juste une question de chiffres. Il ne s’intéresse qu’au nombre d’expulsions. Mais derrière les chiffres, il y a des gens. Des gens comme Mohammed, un militant du Cachemire qui a régulièrement été présent lors de précédentes actions antiracistes et antifascistes de la campagne Blokbuster. Cet été, il a été renvoyé au Pakistan avec sa famille. Un mois plus tard, son fils a été tué. La politique d’asile répressive détruit des vies et en fait porter la responsabilité aux victimes. Quelques activistes du Cachemire nous ont demandé cet été d’organiser une action contre Francken. Ensuite, nous avons pris l’initiative d’une marche de protestation.
Il est positif qu’une deuxième initiative ait vu le jour, principalement l’œuvre de Comac, l’organisation de jeunesse du PTB, avec d’autres organisations (Tout Autre Chose, Jong Groen, Jongsocialisten,…). Dans ce bastion de l’extrême droite du Vlaams Belang et de la droite populiste de De Wever qu’est Anvers, il est très positif que nous ne soyons plus seuls à mobiliser pour des actions de protestation antiracistes.
Vidéo de la manifestation, par Stream Media:
Protester est nécessaire contre une politique ferme qui s’en prend aux plus faibles pour cacher qu’elle est en fait des plus modérées contre les plus forts : les super-riches. Les migrants, mais aussi ceux qui ici aussi ne parviennent pas à garder la tête hors de l’eau, sont attaqués fortement. Ceux qui estiment que tout cela se fait pour défendre ‘‘nos’’ conditions de vie ou ‘‘notre’’ sécurité sociale font fausse route. Cela fait partie d’une attaque généralisée contre nos conditions de vie. Après les migrants, les chômeurs et les personnes sans-abris, c’est au tour des travailleurs. Des néolibéraux comme la N-VA ne sont pas des défenseurs crédibles d’une sécurité sociale qu’ils veulent eux-mêmes briser. Ils ne défendent que les intérêts des Super-riches.
Il était important de faire le lien à cette action avec la résistance contre la commercialisation du secteur social à Anvers. Si cela ne dépendant que du collège communal de droite à Anvers, le secteur social deviendrait un travail de police : contrôle et répression au lieu de l’accompagnement social pour parvenir à une meilleure société. Pour notre part, le lien avec les protestations contre cette commercialisation et la protestation antiraciste pouvait être plus fort. Un groupe a rejoint la Groenplaats où les travailleurs du secteur social menaient une action après la manifestation antiraciste. Quel aurait été l’effet si le cortège entier avait pris fin à cet endroit pour concrétiser cette nécessité de la solidarité dans notre lutte !
Contre la politique de division et le racisme de la politique dominante, nous luttons pour un autre type de société : une alternative contre ce système capitaliste pourri qui favorise le type de politique pourrie de Trump et Francken. Nous luttons pour un système qui ne rend pas nécessaire que des gens fuient leur environnement. Un système où la majorité de la population ne doit pas être sacrifiée pour que les riches soient encore plus riches – cette politique qui a conduit au fait qu’aujourd’hui, les 8 personnes les plus riches au monde sont plus riches que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. En finir avec tout cela exige que la majorité de la population prenne en main cette société et la manière dont les richesses sont produites. C’est ainsi qu’il sera possible de développer un plan public d’investissements massifs pour des logements publics, des services publics, l’infrastructure, des emplois décents,… Une société qui repose sur la satisfaction des besoins de la population et non pas vers la soif de profits d’une infime élite. Nous ne pourrons y parvenir que si les secteurs-clés de l’économie sont sous notre contrôle et notre possession. En bref, nous avons besoin d’une société socialiste.
Nous devons nous battre et faire face contre toutes les formes de discrimination. Le 12 novembre prochaine, il y aura une manifestation des personnes sans papiers à Bruxelles et, le 25 novembre, il y aura une manifestation contre la violence contre les femmes. Cette marche contre le racisme était une bonne étape, mais ce n’est qu’un début!



