Tag: Anti-NSV

  • Manifestation anti-NSV à Louvain le 9 mai !

    Stoppons l’offensive de l’extrême droite ! Des emplois, pas de racisme !

    L’attentat d’extrême droite en Nouvelle-Zélande a tué une cinquantaine de personnes. L’auteur s’est inspiré du terroriste norvégien Anders Breivik et était présent sur toute une série de sites et de forums d’extrême droite. Des propos haineux sur internet aux meurtres, il s’est avéré qu’il n’y avait qu’un petit pas. Aux Pays-Bas, c’est le populiste d’extrême droite Thierry Baudet qui a remporté les élections. L’extrême droite gagne en confiance et dévoile ouvertement son racisme et son sexisme.

    L’extrême droite essaye de se renforcer. Fin 2018, plus de 5.500 personnes ont participé à la marche de la haine ‘‘contre le Pacte de Marrakech’’. Le Vlaams Belang tente d’attirer des jeunes, écoliers ou étudiants. Une série de soirées à bières intitulées ‘Schild en Pint’’ a eu un certain succès. Dans divers médias, des enseignants ont expliqué qu’ils sont régulièrement confrontés à des élèves aux affinités d’extrême droite. Les forums de discussion en ligne renforcent cette radicalisation. Le Vlaams Belang entend surfer sur cette vague pour reconstruire son cadre, plutôt clairsemé aujourd’hui. C’est pourquoi ils ont proposé au dirigeant de Schild & Vrienden Dries Van Langenhove de figurer en tête de liste pour atterrir au Parlement.

    Quand l’extrême droite sort du net, elle n’hésite pas à recourir à la violence ou à l’intimidation. C’est pourquoi nous organisons systématiquement une contre-manifestation, chaque fois que c’est possible, lorsque les étudiants d’extrême droite du NSV (organisation de jeunesse officieuse du Vlaams Belang) manifestent dans une ville étudiante. Cette année, le NSV veut manifester à Louvain le 9 mai, près des élections, dans l’espoir de remettre la question migratoire au centre du débat public pour la dernière ligne droite de la campagne.

    La Marche contre le pacte de Marrakech en décembre dernier a illustré à quel danger nous faisons face. De plus, le VB pourrait progresser aux élections par rapport aux élections de 2014 : à l’époque, le parti était électoralement dans les choux. Organisons-nous pour y faire face ! Si l’extrême droite gagne en confiance, cela conduira fatalement à des actes de violence contre les minorités et les travailleurs. La mobilisation de l’extrême droite est encore limitée, très certainement au regard des manifestations syndicales ou des actions pour le climat, mais elle augmente.

    L’extrême droite représente une menace pour quiconque s’oppose à la politique d’austérité. Schild&Vrienden a déjà été physiquement provoquer des piquets de grève et a pénétré dans des locaux de la FGTB à Gand pour y voler un drapeau. Ce n’est pas un hasard. Des revendications telles qu’un salaire minimum horaire de 14 euros, une pension minimum de 1.500 euros net par mois, la réduction collective du temps de travail à 30 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauche compensatoire, un programme massif d’investissements publics dans les infrastructures et les services,… illustrent clairement que les responsables de nos malheurs, ce sont les ultra-riches et non les réfugiés.

    Pour que la manifestation anti-NSV soit un succès, nous avons besoin de tout le monde. Nous voulons commencer une campagne de mobilisation dès maintenant pour que les antifascistes ne soient pas à nouveau surpris, comme lors de la Marche contre le ‘‘pacte de Marrakech’’ ou la manifestation du VB à Ninove. Nous voulons faire de cette manifestation antifasciste un événement combatif qui défend des revendications sociales qui unissent les victimes du système contre les éléments qui nous divisent. Mobilise avec nous, contacte-nous !

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    Appel de la plateforme “Undivided Against Racism”

    Le 9 mai, la NSV (Nationalistische Studenten Vereniging, Association des étudiants nationalistes) tiendra sa manifestation annuelle à Louvain. Ce groupe, qui se trouve être l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, est une organisation raciste, sexiste et islamophobe. Certains de ses membres appartiennent également au groupe néo-fasciste Shield & Vrienden dont le fondateur Dries Van Langenhove sera tête de liste pour le Vlaams Belang dans le Brabant-Flamand. Ces dernières années, l’idéologie de l’extrême droite a gagné en importance, ce qu’accompagnent divers actes d’agression. L’attaque de la mosquée de Christchurch n’est pas un événement isolé.

    Nous, Undivided Against Racism, ne voulons pas tout simplement laisser passer cette manifestation de l’extrême droite. N’acceptons pas qu’eux et leurs idées soient normalisées ! Leur message de division ne doit pas être laissé sans réponse. Le même jour, nous organisons une manifestation de solidarité avec tous ceux qui sont “inférieurs” aux yeux de l’extrême droite : migrants et réfugiés (qu’ils fuient la guerre, la pauvreté ou le changement climatique, qu’ils aient des papiers ou non), musulmans (en Belgique ou ailleurs), pauvres, personnes de couleur, handicapés, femmes et LGBTQ+.

    L’extrême droite se nourrit des problèmes sociaux et du mécontentement, mais elle n’a pas de solution à offrir : ni pour la guerre, ni pour la la pauvreté, le changement climatique, le chômage, le sans-abrisme, les bas salaires ou les pensions de misère. C’est pour cela que nous allons descendre dans la rue : non seulement contre la discrimination, mais aussi pour une société qui répond aux besoins de tous.

    En collaboration avec :

    • LAG – Leuven Anarchist Group
    • Leuven Feminist Society
    • LSP – Left Socialist Party (Links Socialistische Partij)
    • PVDA – Partij van de Arbeid
    • COMAC
    • Jong Groen
    • IDSP – Intercultural Democratic Student Platform
    • IMSAL – International Muslim Student Association of Leuven
    • DiEM25 – Democracy in Europe Movement 2025
    • Europese Lente
    • ALS – Active Left Students (Actief Linkse Studenten)
    • Blokbuster
    • ROSA – Resistance against Oppression Sexism and Austerity (Reageer tegen Onderdrukking Seksisme en Asociaal Beleid)
    • Syndicalisten TEGEN Fascisme (Union Members Against Fascism)
    • Solidarity for All

    Quand ?
    Jeudi 9 mai, à 19h30

    Où ?
    Martelarenplein, à la gare de Louvain

    => Evénement Facebook

  • Face à la menace de l’extrême droite : la mobilisation de masse !

    Manifestation anti-NSV à Gand le 22 mars l’an dernier. (Photo : Liesbeth)

    Prochain rendez-vous : la manifestation anti-NSV à Louvain

    La manifestation contre le Pacte de Marrakech du 16 décembre dernier a été la plus grande mobilisation de l’extrême droite en Belgique depuis des décennies. La police a parlé d’environ 5.500 participants. Différents groupes d’extrême droite flamands comme le Voorpost, le NSV, le KVHV, Schild & Vrienden et Vlaams Belang avaient mobilisé ensemble. Cette coopération est en soi inquiétante. Elle a donné lieu à une autre manifestation, à Ninove le 3 janvier, avec plus d’un millier de personnes. L’avertissement est sérieux : il faut empêcher une nouvelle percée de l’extrême droite, et seule la gauche en est capable. Le danger est d’autant plus grand en cette période de troubles sociaux et de crises politique, économique et climatique.

    Par Jonas (Anvers)

    La N-VA souffle dans les voiles de l’extrême droite

    Le Pacte de Marrakech est un pacte non contraignant (!) adopté par l’ONU qui aura très peu de conséquences. Le Pacte comporte 23 ‘‘objectifs’’ qui visent à aboutir à un traitement similaire des migrations dans le monde en réaffirmant les droits humains existants et en appelant à une nouvelle coopération internationale en matière de migration. 191 pays avaient accepté l’accord à New York en juillet 2018. Finalement, seuls 152 pays ont ratifié le Pacte.

    La N-VA a saisi l’occasion pour placer la migration au centre du débat public, jusqu’à quitter le gouvernement. Sa participation au gouvernement fédéral a été sacrifiée pour ses propres intérêts politiques : enrayer le transfert de voix à destination de l’extrême droite constaté lors des élections communales. Avant cela, la N-VA a fait tout ce qui était en son pouvoir pour rendre l’asile plus difficile à obtenir en Belgique, notamment en augmentant les ‘‘frais de dossier’’ pour les permis de séjour (de 50 à 200 €), en collaborant avec des régimes dictatoriaux comme celui du Soudan pour y renvoyer les réfugiés, etc. Le scandale des visas humanitaires le démontre : il en était autrement avec la bonne religion, les bonnes connections avec le parti et suffisamment d’argent.

    Dans ce contexte de croissance économique moribonde et de déficits budgétaires, la N-VA souhaite concentrer l’attention sur les réfugiés davantage que sur son programme socio-économique. L’extrême droite s’en frotte les mains : ‘‘quand deux chiens se battent pour un os, c’est le troisième qui part avec’’, a-t-on dû penser au Vlaams Belang quand Michel et la N-VA se sont chamaillés autour du pacte. La marche contre Marrakech en fut l’expression.

    Toute l’extrême droite s’est réunie à Bruxelles avec une participation inquiétante. La contre-action, initiée par diverses organisations, soutenue par quelques centrales syndicales, a été plus modeste avec 2.000 participants. L’extrême droite s’en est sentie renforcée et, le 3 janvier, une nouvelle manifestation a eu lieu à l’occasion de l’installation du conseil communal de Ninove. La nouvelle ‘‘star’’ de l’extrême droite, le jeune néonazi Dries Van Langenhove (Schild & Vrienden), n’a ensuite pas hésité à jouer au provocateur à la mobilisation écolière pour le climat du 17 janvier, où il s’y est rendu pour défendre le nucléaire. Le reportage de la VRT qui avait fait grand bruit en démasquant le caractère brutalement raciste, sexiste et homophobe de Schild & Vrienden en septembre dernier n’a pas été suffisant pour stopper le phénomène. Van Langenhove a même été choisi par le Vlaams Belang pour tirer sa liste pour la chambre dans le Brabant flamand.

    Ne laissons pas l’extrême droite occuper la rue !

    Quand l’extrême droite gagne en confiance, cela se traduit par des violences physiques contre les antifascistes, les migrants, ceux qui n’ont pas l’air assez ‘‘d’ici’’ ou les syndicalistes. Le prochain rendez-vous d’extrême droite pourrait bien être la manifestation du NSV à Louvain.

    A l’instar du parti qui l’a lancé, le Vlaams Belang, ce cercle des étudiants nationalistes a été mis sous pression ces dernières années. Alors qu’il organise depuis de nombreuses années sa marche de la haine dans une ville étudiante flamande, il n’était pas certain que cela soit encore le cas l’année dernière. La marche a finalement eu lieu à Gand avec le soutien de Schild & Vrienden. Maintenant que le ‘‘patron’’ de Schild & Vrienden est tête de liste pour le VB dans le Brabant flamand, la manifestation du NSV, qui devrait prendre place à Louvain, pourrait gagner en importance. Aucune date précise n’est connue, les 14 et 21 mars sont des possibilités. Nous ne pouvons pas accepter cela, il faut mobiliser pour une forte contre-manifestation antifasciste. Schild & Vrienden ne limite pas son action à internet, l’organisation raciste et néonazie n’hésite pas à provoquer et intimider les militants syndicaux et ses opposants dans la vie réelle. Les syndicats doivent jouer un rôle dans la résistance contre l’extrême droite !

    Comment répondre aux mobilisations d’extrême droite ?

    Depuis les années ‘90, le PSL n’a cessé d’appeler à mobiliser dans la rue contre l’extrême droite et sa haine. Au début des années ‘90, nous avons lancé la campagne Blokbuster avec laquelle nous avons organisé et mobilisé des milliers de jeunes et de travailleurs après le ‘‘dimanche noir’’ (le 24 novembre 1991, date de la première grande percée électorale du Vlaams Blok) sous le slogan ‘‘des emplois, pas de racisme’’.

    Les actions antifascistes sont importantes pour empêcher l’extrême droite de s’emparer de l’espace public et redoubler sa violence. Mais il faut aussi répondre à son discours. Dans un contexte d’austérité et de détérioration des conditions de vie des travailleurs et de leurs familles, l’extrême droite se fraye un chemin dans l’opinion en affirmant que tout cela est la faute des migrants. Il faut réorienter la colère à destination des véritables responsables de la crise pour miner cette argumentation. Le problème, c’est le banquier, pas l’immigré !

    Une des faiblesses des mobilisations antifascistes est qu’il n’y a pratiquement aucune campagne antiraciste syndicale, certainement par crainte de s’aliéner des affiliés. Mais la classe des travailleurs est plus forte si elle est unie. Renforcer la lutte antifasciste est dans l’intérêt direct des syndicats. Des revendications comme un salaire minimum horaire de 14 euros, une pension de 1.500 euros par mois minimum, la réduction collective du temps de travail, l’égalité salariale entre femmes et hommes, etc. sont capables de nous unir autour de nos intérêts communs.

    Luttons ensemble contre l’austérité et la politique du ‘‘diviser pour mieux régner’’ ! Une mobilisation combative avec des revendications sociales est la meilleure riposte qui soit contre l’extrême droite. Le regain de vigueur de l’extrême droite militante au cours de ces dernières semaines rend évidente l’ampleur de l’enjeu. Participez à la manifestation anti-NSV, rejoignez EGA, Blokbuster ou le PSL et rejoignez-nous dans la résistance pour un futur socialiste !

  • Manifestation antiraciste réussie à Gand. Solidarité internationale contre le racisme et le sexisme !

    Photo : Jean Marie

    C’est une manifestation dynamique qui a défilé hier dans les rues de Gand. Deux semaines à peine après la grande marche contre le sexisme qui a réuni 1.200 personnes à l’appel de notre campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) le 8 mars dernier, une nouvelle mobilisation importante a eu lieu contre une marche de la haine d’extrême droite.

    L’extrême droite entendait manifester en faveur de l’apartheid en Afrique du Sud. Sur les 18.000 personnes qui sont tuées chaque année dans ce pays en proie à une violence terrible, l’extrême droite a décidé de rendre hommage à 70 fermiers blancs. Seules les victimes blanches comptent à leurs yeux. ‘‘Bien entendu, nous nous intéressons davantage aux Africains blancs’’, a déclaré sans honte un responsable du NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, dans le magazine étudiant Veto. Nous ne voulions pas laisser la rue à l’extrême droite, il était nécessaire de réagir !

    A la suite de la marche antisexiste du 8 mars ainsi qu’en raison de diverses provocations de l’extrême droite ces dernières semaines et d’une campagne intensive menée par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA), la participation à la manifestation antifasciste a réuni 500 participants, ce qui a dépassé nos attentes. Nous avons confirmé la tradition d’une participation plus de deux fois plus élevée en comparaison de la mobilisation de l’extrême droite.

    Notre manifestation était très animée, les slogans étaient scandés avec énergie. Quelques prises de parole ont eu lieu avant et après la manifestation, de la part de représentants d’EGA, de la campagne antifasciste flamande du PSL Blokbuster et de la campagne ROSA. Nous avons tenu non seulement à manifester, mais également à utiliser la dynamique d’une telle action collective pour entamer une discussion de fond. Comment mettre fin au racisme ? Comment construire une société différente et comment l’envisager ?

    Le thème de la marche de la haine de l’extrême droite n’était qu’un prétexte pour descendre en rue. Mais nous avons saisi le thème de leur marche – la défense de l’apartheid – pour discuter de la situation actuelle en Afrique du Sud. Plusieurs prises de paroles ont abordé cet élément, mais nous disposions également d’un message vidéo du Workers and Socialist Party (WASP) d’Afrique du Sud qui a été diffusé à l’occasion du meeting que nous avions organisé pour clôturer la soirée. L’extrême niveau de violence dans la société sud-africaine s’inscrit dans un contexte plus large d’inégalité extrême et de désespoir pour de larges couches de la population. S’en prendre à cette inégalité est le seul moyen de mettre fin à la violence.

    Du côté du Nationalistische Studentenverenvereniging (NSV), selon nos sources, il y avait entre 200 et 215 personnes présentes sur place. Ces dernière années, l’extrémisme ‘‘old school’’ du NSV a été sérieusement mis sous pression en raison de l’émergence de ‘‘nouvelles’’ forces de droite radicale. L’an dernier, le NSV n’était même pas parvenu à réunir 100 personnes. Cette année, leur mobilisation était plus conséquente, en partie en raison de la présence de ‘‘Schild & Vrienden’’, qui prétend incarner la ‘‘nouvelle droite’’. Ce qui est certain, c’est que cette ‘‘nouvelle droite’’ défend les mêmes idées pourries. Sur leur photo de groupe au début de la manifestation du NSV, le Front Antifasciste a compté environ 60 hommes. Dans cette marche de la haine, on pouvait également trouver pas mal de membres de la N-VA qui ont fraternellement fait un pas en avant aux côtés de militants du Vlaams Belang et de diverses personnes qui n’hésitent pas à s’associer à l’héritage et sont toujours présentes à cette manifestation annuelle.

    Le capitalisme conduit à des inégalités croissantes et à l’essor de toutes les tensions qui en découlent. Le racisme et la division en sont l’expression. L’establishment capitaliste ne défend pas une politique capable de s’en prendre aux pénuries sociales ou à la guerre, il discute simplement de la manière dont ces déficits peuvent être encore aggravés. Aujourd’hui, deux ans après les terribles attentats de Bruxelles, il est question d’acheter de nouveaux avions de chasse pour des milliards d’euros. Pour ces avions de combat qui contribuent à la guerre et à la misère, les moyens ne manquent visiblement pas. Mais pour l’enseignement, le logement ou les pensions, les choses sont toutes différentes pour els autorités… Vopilà qui résume parfaitement la politique actuelle. Le racisme et la division sont utilisés pour couvrir les politiques antisociales. Francken criminalise les réfugiés. Le président de la N-VA De Wever ne manque pas une occasion de parler du port du voile. Mais personne ne parle du fait qu’une personne sans-abri a récemment trouvé la mort à Anvers, la ville qu’il dirige.

    Le racisme et la division constituent des obstacles dans notre lutte pour l’emploi, de bons logements, de bons services publics,…. Tout ce qui nous divise nous affaiblit dans notre combat les ultra-riches. Avec des mobilisations dynamiques comme celle d’hier, nous voulons y répondre et défendre une alternative reposant sur la solidarité. Cette solidarité a un but précis : mener la lutte ensemble contre les politiques antisociales de ce gouvernement et pour un avenir sans guerre ni pillage néocolonial afin que les gens n’aient plus à fuir leur pays. Pour un avenir sans inégalités. Un avenir basé sur la satisfaction des besoins de la majorité de la population.

    Tout comme Fred Hampton, des Black Panthers, le disait à l’époque : ‘‘On ne peut pas combattre le feu par le feu. Il faut combattre le feu avec de l’eau. Nous lutterons contre le racisme par la solidarité. Nous ne combattons pas le capitalisme avec le capitalisme noir. Nous combattons le capitalisme avec le socialisme.’’

    Mars tegen racisme // Foto's door Jean-Marie

  • Les étudiants d’extrême droite divisés sur leur marche de la haine. Pour une forte manifestation antifasciste le 22 mars!

    “Marche contre le racisme – Stop à la marche de la haine du NSV ! Stop au racisme, au sexisme & à la LGBTQI+-phobie !”

    Chaque année, les étudiants d’extrême droite du NSV (Nationalistische Studentenvereniging) organisent une marche de la haine dans l’une des villes universitaires flamandes. Les Etudiants de Gauche Actifs et notre campagne antifasciste Blokbuster prennent systématiquement l’initiative d’une contre-manifestation en solidarité avec les groupes de population ciblés par l’extrême droite. A un moment, il a semblé qu’il n’y aurait pas de manifestation cette année, mais une partie du NSV a décidé de descendre dans les rues à Gand le 22 mars. Nous voulons quant à nous mobiliser une multitude de contre-manifestants.

    Par Franz en Koerian (Gand)

    Ces dernières années, des milliards d’euros ont été économisés dans les services publics. La charge de travail a augmenté et la sécurité sociale a été érodée. En 2017, un nombre record de 157.510 personnes ont dû faire appel aux banques alimentaires. A Gand, un candidat locataire attend en moyenne six ans avant d’accéder à un logement social. Partout s’empilent les déficits, les files d’attente, les burn-outs, etc.

    Cette politique néolibérale de démolition sociale a érodé la base électorale des partis traditionnels. Ce processus s’est intensifié depuis la Grande Récession d’il y a dix ans. Dans un certain nombre de pays, cela a conduit à l’émergence de partis de gauche, mais les populistes de droite s’engouffrent également dans la brèche. Mais, selon eux, les responsables ne sont pas les ultras-riches et leur soif de profits, ce seraient les réfugiés, les personnes LGBTQI+, les femmes et d’autres groupes.

    Ce sont surtout les nouveaux populistes de droite comme Trump et les plus anciens du type de Wilders aux Pays-Bas qui ont connu une forte hausse de leur soutien. Les partis d’extrême droite plus classiques, comme le Vlaams Belang, le Front National (France) ou le FPÖ (Autriche), ont tenté de s’adapter à ces nouveaux populistes de droite avec plus ou moins de succès. Le Vlaams Belang est entré en conflit avec l’existence de la N-VA, un parti qui repose énormément sur le populisme de droite.

    Ces pressions exercées sur les groupes d’extrême droite existants ne signifient pas que le danger de la violence de rue a disparu. Nous l’avons constaté aux Etats-Unis où, sur base d’une confiance en soi grandissante, l’Alt-Right (littéralement ‘‘droite alternative’’) a organisé une manifestation à Charlottesville à l’été 2017. Immédiatement, cela a entraîné une violence mortelle mais aussi d’importantes contre-mobilisations, dont 40.000 manifestants antifascistes à Boston très peu de temps après. L’Alt-Right a dû annuler pas moins de 67 meeting et actions dans les 24 heures qui ont suivi les tragiques événements de Charlottesville. Les mobilisations de masse contre l’extrême droite peuvent temporairement briser leur espace et leur confiance.

    Mobilisation contre la division

    La campagne antifasciste Blokbuster repose sur la mobilisation autour d’un programme de changement social. Au cours des 25 dernières années, nous avons systématiquement organisé des contre-manifestations lorsque les étudiants d’extrême droite du NSV sont descendus dans la rue. Il y avait toujours eu une multitude d’antifascistes, ce qui signifiait que la marche de la haine n’a jamais pu se présenter comme un événement ‘‘normal’’.

    Au cours de ces dernières années, le NSV a eu du mal à mettre des gens en ordre de marche. L’an dernier, leur nombre de participants est tombé au plus bas : il n’y a pas eu plus de 80 à 90 manifestants. Cela a soulevé des questions dans leurs cercles quant à savoir si cela valait toujours la peine d’organiser une manifestation.

    L’actuelle génération du NSV n’était pas enthousiaste à l’idée d’organiser une manifestation cette année pour se faire à nouveau humilier. Cependant, sous la pression de l’ancienne génération, une manifestation aura bien lieu à Gand le 22 mars. Il est important que nous poursuivions nos campagnes menées au cours des 25 dernières années et que, grâce à une forte contre-manifestation, nous puissions faire en sorte que cela devienne la toute dernière manifestation du NSV. La faiblesse du NSV ne devrait pas être une raison pour ne pas organiser une forte mobilisation. Si la bulle des populistes de droite tels que Theo Francken et Bart De Wever éclatait, le Vlaams Belang et des groupes apparentés comme le NSV menaceraient de bénéficier à nouveau de plus d’espace.

    Le NSV est actuellement affaibli, mais il n’est plus la seule force dans le champ de l’extrême droite. La compétition est féroce avec le cercle d’étudiants catholiques très réactionnaires KVHV et le nouveau groupe ‘‘Schild en Vrienden’’. Ils ont lancé des campagnes d’intimidation avec des autocollants comme ‘‘Mort plutôt que rouge’’ ou ‘‘Débarrassez-vous de Comac’’. Ils ont également mené de petites actions de provocation au piquet de grève des cheminots de la gare de Gand Saint Pierre à l’occasion de la grève des services publics du 10 octobre dernier. La résistance antifasciste reste plus que nécessaire!

    Nous devons offrir une alternative à la politique de casse sociale, qui est inhérente au capitalisme. Les mobilisations sont une excellente occasion d’entrer en débat. Pour nous, la résistance antifasciste, antiraciste, antisexiste et anti-LGBTQI-phobie doit déboucher sur des revendications qui s’en prennent au terreau sur lequel les divisions et discriminations peuvent se développer. Nous avons besoin d’investissements massifs dans les services publics et les pensions, d’une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, etc.

    Dans le combat pour que ces revendications soient concrétisées, il apparaît clairement que nos intérêts entrent en conflit direct avec ceux des ultras-riches et de leurs représentants politiques. L’austérité n’a jamais été conçue comme une mesure temporaire destinée à faire face à la crise mais comme moyen d’accélérer le rythme des attaques contre les travailleurs et la jeunesse afin d’accélérer le transfert de richesses vers les poches des ultras-riches. La résistance contre l’extrême droite ne peut être dissociée de la lutte contre un système capitaliste qui agit uniquement au nom du profit et encourage la division. Seule la solidarité reposant sur un programme socialiste peut briser toutes les formes de division.

    => Jeudi 22 mars – 20h – Gand – Sint-Pietersnieuwstraat 43

  • Les antifascistes manifestent contre la marche de la haine du NSV à Anvers

    Et maintenant, en route vers les mobilisations contre la venue de Trump en Belgique !

    Une manifestation antifasciste dynamique et combative a battu le pavé dans le quartier de Berchem à Anvers dans la soirée de ce jeudi 16 mars. Les manifestants entendaient montrer leur opposition au populisme de droite ou à l’extrême droite représentés par les Trump, Le Pen et Wilders. Ils voulaient aussi réagir alors que l’extrême droite manifestait et diffusait son message de haine et de division au même moment ailleurs dans la ville. Les slogans et prises de parole en fin de manifestation ont également souligné l’importance de la lutte contre le sexisme et l’homophobie, ou encore contre l’austérité et le capitalisme.

    L’extrême droite peine à mobiliser ses troupes

    L’extrême droite a défilé en nombre particulièrement restreint: plusieurs sources nous confirment qu’environ 100 personnes étaient présentes au maximum, parmi lesquelles le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken, lui-même ancien membre du NSV (Nationalistische Studentenvereniging, organisation étudiante officieuse du VB et initiatrice de la manifestation) et amateur de violence de rue. Même à Anvers, l’extrême droite peine à mobiliser ses troupes. Ce constat est bien évidemment positif, mais nous ne devrions pas estimer si vite que tout danger est écarté.

    Riposter contre l’extrême droite continue d’être nécessaire. Aujourd’hui, nombre de positions de l’extrême droite sont adoptées par la droite ‘‘normal’’ – il suffit de penser aux déclarations du Premier ministre néerlandais Rutte concernant les migrants ou aux nombreuses provocations racistes de la N-VA. Nous devons nous tenir prêts pour une nouvelle croissance de l’extrême droite si la bulle de De Wever & Co explose.

    Non au racisme, non au sexisme, non au capitalisme !

    La bataille est loin d’être finie. C’est pourquoi la campagne antifasciste flamande Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) avaient pris l’initiative d’appeler à la tenue d’une manifestation antifasciste pour ne pas tout simplement laisser la rue à la marche de la haine du NSV. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le cortège antifasciste était très colorée et dynamique, rempli d’enthousiasme et de confiance dans l’avenir de la lutte pour une autre société.

    La mobilisation limitée de l’extrême droite a également mis une certaine pression sur la participation à cette contre-manifestation. Mais avec 250 participants, nous étions encore 2,5 fois plus nombreux que les étudiants du Vlaams Belang et leurs comparses. Le chiffre du quotidien ‘Het Laatste Nieuws’ faisant état ‘‘d’environ 100’’ antifascistes est largement contredit par les photos que nous publions ci-dessous.

    Cette mobilisation antifasciste avait reçu le soutien de divers activistes: de militants du Cachemire et d’origine tamoule aux syndicalistes de divers secteurs en passant par des antifascistes d’Anvers (Antifa Antwerpen), un groupe d’étudiants de Comac (organisation de jeunesse du PTB), un groupe de ‘‘femmes contre le racisme’’ avec leur banderole,… Un micro ouvert avait été prévu pour la fin de la manifestation, où ont des représentants de Blokbuster, des Etudiants de Gauche Actifs, des Syndicalistes contre le fascisme et de Comac ont pris la parole.

    Blokbuster et les Etudiants de gauche Actifs remercient tous les participants à cette action et souligne l’importance de mobiliser contre la visite de Trump en Belgique, les 24 et 25 mai prochains. Cela peut donner lieu à une très grande mobilisation. Avant cela, d’autres actions sont encore prévues, notamment une manifestation contre Theo Francken jeudi prochain. Le 26 mars se déroulera la manifestation annuelle contre le centre fermé de Vottem à Liège et, le mardi 28 mars, une action de solidarité avec les sans-papiers est organisée à Bruxelles.

    Rejoignez la lutte contre l’extrême droite, le racisme, le sexisme, l’homophobie et le système qui permet à ces discriminations de subsister : le capitalisme !

    Photos de Jente 

    Mars tegen racisme // Foto's door Jente

  • 16 mars : manifestation antiraciste à Anvers

    Jeudi 19 mars, 19h, gare d’Anvers-Berchem

    Beaucoup se préoccupent de l’essor de la droite populiste aux USA et en Europe. Et à raison ! Les populistes créent dans leur sillage un espace qui rend le racisme, le sexisme et l’homophobie plus acceptables tout en appliquant, eux aussi, une politique austéritaire qui accentue les tensions sociales. Une telle atmosphère rend l’extrême droite plus confiante et plus agressive. C’est pourquoi Blokbuster (la campagne antifasciste flamande du PSL) et les Étudiants de Gauche Actifs organisent une marche contre le racisme, le sexisme, la politique antisociale et l’organisation d’extrême droite NSV (organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang).

    Texte de plateforme de la manifestation

    Si Trump démontre bien une chose, c’est que la percée de la droite populiste n’est pas un développement innocent. Ceux qui espéraient qu’il allait modérer son discours et tempérer sa politique en sont pour leurs frais. Interdiction d’entrée sur le territoire pour les ressortissants de 7 pays à majorité musulmane, attaques contre le droit à l’avortement, organisation d’une expulsion massive des migrants, etc. : tout ceci n’est encore qu’un avant-goût de ce qui nous attend quand Trump et son gouvernement auront les mains libres.

    En Europe aussi, des années d’austérité, d’inégalités croissantes et de contradictions sociales accrues ont conduit à un dégoût complet de l’establishment politique. Faute d’une alternative politique de gauche, les populistes de droite parviennent à instrumentaliser ce mécontentement. Marine Le Pen pourrait ainsi finir en tête du premier tour en France et les sondages indiquent une percée importante pour le PVV de Geert Wilders aux Pays-Bas le 15 mars.

    Avec la N-VA qui constitue le plus grand parti du gouvernement belge, nous avons déjà pu découvrir en Belgique ce que signifie ‘‘l’alternative’’ de tels populistes de droite : une politique d’énormes coupes budgétaires sur le dos des travailleurs, des jeunes et des allocataires sociaux. Pour dévier l’attention de leur politique antisociale, ils n’hésitent pas à utiliser un ou deux mensonges tout à fait trumpesques, des musulmans qui auraient dansés lors des attentats (selon Jan Jambon) aux Berbères qui sont, selon Bart De Wever, la cause centrale des problèmes sociaux à Anvers. Le nouveau projet de loi de Théo ‘‘Trump’’ Francken, suite auquel des personnes de nationalité étrangère pourraient se faire expulser sur base d’un simple soupçon de trouble à l’ordre public, légalise l’arbitraire et même les discriminations.

    Aucune espace pour l’extrême droite

    Avec ses discours racistes, la N-VA essaie d’apaiser son aile la plus à droite qui votait précédemment pour le Vlaams Belang. Quand la N-VA a drainé le Vlaams Belang en 2014, beaucoup espéraient que Dewinter et Cie allaient être évincés. Certains y voyaient au moins un mérite de la N-VA. C’était une illusion. Le Vlaams Belang remonte dans les sondages. Son discours dégoûtant devient de plus en plus accepté. Un processus similaire s’est produit en France avec Sarkozy qui, en utilisant une rhétorique de droite et raciste, a pavé le chemin au retour en force du Front National.

    Mais ce ne sont pas seulement les partis d’extrême droite comme le Vlaams Belang qui s’en retrouvent renforcés. La victoire de Trump a déchaîné aux USA une vague de messages de haine, d’intimidation et même de violence à l’encontre des personnes de couleur. En Allemagne, le nombre d’attaques contre les centres d’asile a explosé depuis l’essor de l’Alternative für Deutschland (AfD). Il n’est pas exclu qu’en Belgique aussi plusieurs groupuscules d’extrême droite se manifestent plus violemment.

    Contre la politique antisociale, pour une alternative sociale

    La croissance de l’extrême droite et de la droite populiste ne doit rien au hasard. Le capitalisme néolibéral a conduit à une inégalité sans précédent. Pour la majorité de la population, cela signifie plus de chômage, une pauvreté croissante, un manque de logements, des soins de santé de moindre qualité,…

    Des figures telles que Trump, Le Pen, Wilders et De Wever réagissent en accusant divers boucs émissaires. Voilà le terreau sur lequel peuvent croître le racisme, le sexisme et l’homophobie. Ils laissent tranquilles les véritables responsables de ces problèmes et veulent appliquer une politique d’austérité profondément antisociale.

    L’exemple des États-Unis a toutefois montré que la lutte paie, les gouvernements de droite peuvent être arrêtés. Le décret anti-immigration de Trump a été suspendu grâce aux protestations de masse. Les millions de personnes qui ont défilé lors de l’investiture de Trump ont clairement montré qu’il n’aurait pas tout simplement le champ libre. En Europe et en Belgique également, il nous faut construire un mur de protestation contre nos propres apprentis-Trump.

    Il nous est possible de le faire à l’aide d’un programme capable d’unir les différentes communautés autour des revendications pour un enseignement gratuit, une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, la lutte contre le racisme, la défense des droits des femmes,…

    Participez !

    La manifestation contre le racisme, la haine et les divisions du 16 mars est une réaction à une marche de la haine de l’extrême droite organisée par le Nationalistische Studentenvereniging (NSV) le soir même. Cette marche de la haine sera l’occasion pour de nombreux néonazis de se réunir. Avec une manifestation anti-NSV non violente, nous voulons éviter de laisser la rue à la violence de l’extrême droite. Toi aussi, participe !

    • Aucune marche de la haine à Anvers !
    • Des emplois, pas de racisme: pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous !
    • Stop au sexisme. Mon corps, mon choix: la femme est maître de son corps !
    • Stop à la répression des réfugiés. C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !
    • Stop à l’austérité !

  • 400 antifascistes manifestent à Gand

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    Selon la police, ce jeudi soir, une centaine de manifestants d’extrême-droite ont participé à la manifestation organisée par la NSV (Nationalistische Studentenvereniging, association des étudiants nationalistes), organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. La proportion de néonazis, y compris du groupuscule francophone Nation et du néerlandophone Autonome Nationalisten, était plus grande que pour les autres années, notamment en raison du moindre nombre de manifestants de la NSV. Le travail étudiant du Vlaams Belang est aussi sous pression de la concurrence d’autres groupes de droite et d’extrême droite, comme le KVHV (cercle des étudiants catholiques). C’est également ce même public que la NSV voulait mobiliser la semaine dernière à Anvers pour une manifestation “Pegida” (du nom de ce mouvement islamophobe allemand) qui fut interdite. La manifestation de la NSV de cette année d’une taille historiquement petite.

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    A l’initiative de la campagne antifasciste néerlandophone du PSL, Blokbuster, et des Etudiants de Gauche Actifs, une autre manifestation a pris place à Gand. Militants antifascistes jeunes et syndicalistes se sont retrouvés à 400 participants pour un cortège dynamique sous le slogan “contre la haine et la terreur, notre solidarité”. La manifestation antifasciste était donc plus grande que celle d’extrême droite, même si la mobilisation a été plus compliquée du fait que la NSV et ses activités ne sont plus aussi connus que par le passé. Mais la nécessité de lutter activement contre l’extrême droite a été rendues évidente au cours de ces dernières semaines, puisque l’extrême droite a essayé à plusieurs reprises d’intimider les militants de gauche, y compris en empêchant un meeting à l’Université de Gand. L’extrême droite a aussi récemment mené des actions contre des syndicalistes. D’autre part, Pegida-Vlaanderen tente de construire un mouvement anti-immigrés sur le modèle du mouvement allemand.

    Si Pegida perd de son importance en Allemagne actuellement, cela est principalement dû à la pression des grandes mobilisations antifascistes. Pegida a donc été empêché d’aller à l’offensive contre les migrants, le mouvement s’est retrouvé dans la défensive et les contradictions internes sont apparues au grand jour. Nous devons dès le début réagir à cette tentative de construire un mouvement similaire en Belgique avec des protestations massives. Le fait que l’action de Pegida interdite à Anvers n’ait pas suscité un plus grande réaction n’est pas une bonne chose. Le 13 avril, Pegida manifestera à Gand et nous voulons activement mobiliser contre ce rassemblement raciste.

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    La manifestation anti-NSV a constitué un bon point de départ pour cela. On trouvait parmi les antifascistes divers militants syndicaux et plusieurs organisations politiques, dont les Etudiants de Gauche Actifs et Blokbuster, à l’initiative du rendez-vous, les JOC, People help People, Comac, des anarchistes,… Les manifestants étaient francophones, néerlandophones, migrants ou non, jeunes et moins jeunes,… EGA et Blokbuster remercient tous ceux qui se sont mobilisés pour participer à cette action.

    Les manifestants ont scandé des slogans contre la haine et la terreur et pour la solidarité, de même que contre Pegida. Un appel à la mobilisation contre Pegida a été lancé, pour le 13 avril. Enfin, il a également été fait référence à la lutte contre les politiques d’austérité du gouvernement de droite, une politique qui est associée au renforcement des divisions au sein des travailleurs, des allocataires sociaux et des jeunes. Contre la politique de droite, nous devons être unis et ne laisser aucun espace aux divisions racistes et autres. Le problème, ce n’est pas l’immigré, c’est le banquier! Quant à la menace terroriste, elle ne diminuera pas en mettant tous les migrants ou les musulmans dans le même sac.

    IMG_4550Un système en crise conduit à une exacerbation des problèmes sociaux, seule une alternative sociale peut fournir de véritables solutions. Tout comme Malcolm X, assassiné il y a 50 ans, le disait en son temps : il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme. La lutte contre le racisme est inextricablement liée à la lutte contre le capitalisme. Militez avec nous pour une alternative socialiste contre la société d’exploitation capitaliste ! Pour une société où les besoins de la majorité de la population seront centraux, et non la soif de profits d’une poignée de super-riches!

    Reportages-photos de la manifestation

  • [PHOTOS] Manifestation antifasciste réussie à Gand

    Contre la haine et la terreur : la solidarité! Voilà le message clair qu'ont défendus hier quelque 400 antifascistes dans les rues de Gand alors que défilait dans la même ville un cortège d'extrême droite mobilisé à l'initiative de la NSV, l'organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Voici quelques reportages-photos de la manifestation.

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    Photos de Jente

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    Photos de SooRa

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    Photos de Jean-Marie

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    Photos de Liesbeth

  • Manifestation antifasciste ce 12 mars à Gand

    Contre la haine et la terreur : la solidarité !

    Affiche_NSVDepuis quelques années, la position de l’Association des étudiants nationalistes (Nationalistische Studentenverenigin, NSV) en tant que plus importante organisation d’étudiants d’extrême droite est mise sous pression. Le déclin électoral du Vlaams Belang, ‘‘parti-père’’ de la NSV, pousse les jeunes réactionnaires ambitieux vers d’autres horizons. Cela ne rend pas pour autant le Vlaams Belang ou la NSV moins dangereux. Après tout, plusieurs pays proches du nôtre ont connu une recrudescence de l’extrême droite alors qu’elle semblait abattue. Les possibilités de faire carrière au VB étant plus restreintes, certains militants sont plus enclins à trouver leurs références parmi des organisations plus radicales comme Aube Dorée (Grèce) ou le Jobbik (Hongrie).

    Par Jeroen (Gand)

    Une marche annuelle de la haine, une fête pour l’extrême droite

    Des années durant, la NSV a fait office d’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Son statut de cercle étudiant non-officiellement lié au VB lui permettait d’aller souvent au-delà de ce qui était possible pour le ‘‘parti-père’’et ses visées électorales. Le nouveau président du VB, Tom Van Grieken, a lui aussi fait ses premiers pas à la NSV. En 2007, il s’est retrouvé à la tête du groupe de membres de la NSV qui a physiquement attaqué des militants de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster menant campagne à Anvers. Il a également invité des figures ouvertement néonazies comme Udo Voigt (NPD, Allemagne) et Nick Griffin (BNP, Grande-Bretagne) à prendre la parole lors de meeting à Anvers.

    Pour tout le spectre de l’extrême droite, la marche annuelle organisée par la NSV est un grand jour. L’évènement est un rendez-vous récurant des militants de groupuscules néonazis tels que le N-SA, Blood & Honour, Nation, les Nationalistes Autonomes,… Cette année encore, ils marcheront tous côte à côte avec les dirigeants du Vlaams Belang.

    Cette fois, le prétexte derrière cette mobilisation d’extrême droite est: ‘‘Pour une armée européenne, stop à la machine de guerre de l’OTAN’’. Ceci n’est qu’un paravent qui servira juste à la diffusion de slogans contre les réfugiés (et tant pis si, dans de nombreux cas, ce sont des victimes de guerres…), contre les immigrés, contre les syndicalistes ou contre les militants de gauche.
    Ne leur laissons pas la rue!

    Certains militants de gauche ont déjà soutenu qu’il fallait tout simplement ignorer l’extrême droite ou se limiter à des actions purement symboliques. Nous nous opposons à cette stratégie nuisible. La NSV & Co considèrerait l’absence de contre-manifestation comme une grande victoire et comme une invitation à aller plus loin, notamment par le recours à la violence physique. Ce fut en effet le cas en 1997, à Anvers, la dernière fois qu’une contre-manifestation n’a pas été organisée. Dans ces cercles, la violence xénophobe, homophobe, etc. est considérée telle la cerise sur le gâteau d’une soirée agréable.

    Une campagne active contre ces réactionnaires avant leur rassemblement et pendant celui-ci instaure une pression qui permet de les isoler en rendant plus difficile à assumer le fait de les rejoindre. Organiser une large mobilisation antifasciste au moment même de leur marche limite leur espace. Plus grande est cette contre-manifestation, plus limité est l’espace pour la NSV & Co.

    Quelle riposte?

    Le rédacteur en chef du quotidien flamand De Morgen, Yves Desmet, a déclaré que ‘‘l’hécatombe’’ électorale du Vlaams Belang constitue la ‘‘réalisation majeure’’ de la N-VA. La droite ‘‘acceptable’’ est la meilleure réponse à opposer à l’extrême droite, selon le philosophe Ludo Abicht (université d’Anvers) : ‘‘J’ai été sympathisant du Front antifasciste et de Blokbuster ainsi que de tous les mouvements de gauche qui ont essayé en vain de lutter contre le Vlaams Blok. En même temps, j’ai toujours défendu que la seule manière de bloquer le vent qui souffle dans les voiles du Blok serait le développement d’un parti flamand nationaliste conservateur, mais démocratique.’’

    Ils se trompent lourdement. La droite ‘‘acceptable’’ rend l’extrême droite acceptable. À la suite des attentats de Paris, la N-VA a directement réagi en criminalisant toute la communauté musulmane. Le cercle catholique réactionnaire KVHV, où milite le fils du ministre de l’Intérieur Jan Jambon, a ouvertement déclaré qu’il soutient les protestations de type ‘‘Pegida’’ (inspirées par le mouvement du même nom en Allemagne) alors que ce sont très clairement des actions anti-immigrés. Faut-il reprendre la rhétorique de l’extrême droite pour lutter contre elle ? Tirons les leçons de l’exemple français. La droite ‘‘acceptable’’ dirigée par Sarkozy avait elle aussi ‘‘décimé’’ le Front National. Lorsque la cote de Sarkozy a commencé à décliner – un destin qui attend également la N-VA – le FN de Marine Le Pen a su s’attirer un soutien tel qu’il n’en avait jamais connu. Un développement similaire est possible en Belgique, avec le VB actuel ou non.

    L’extrême droite répond à la menace terroriste par la diffusion d’un message de haine anti-immigré. Nous condamnons le terrorisme qui a touché Paris, Copenhague et ailleurs. Mais les politiciens néolibéraux n’ont aucune solution à offrir, car eux aussi tombe rapidement dans la logique de stigmatisation et la politique de diviser pour régner. La seule façon d’éviter que des jeunes perdent tout lien avec la société et recherchent un sens à leur existence dans le fondamentalisme religieux, c’est de leur donner des perspectives dignes de ce nom. La politique d’austérité a très exactement l’effet inverse. Les économies budgétaires frappent l’enseignement alors que le secteur est depuis longtemps fortement sous-financé, tandis que le gouvernement fédéral investit dans l’achat de nouveaux avions de chasse F35 pour que la Belgique puisse ‘‘efficacement’’ participer aux interventions impérialistes au Moyen-Orient. Est-il étonnant que de plus en plus de jeunes réagissent contre cet establishment politique hypocrite?

    Pour une lutte unitaire et une alternative de gauche

    Face à la haine et à la logique de division de l’extrême droite et face aux mouvements fondamentalistes islamistes, nous devons défendre une alternative de gauche. Pour faire avaler sa politique antisociale, l’establishment a tout intérêt à diviser la population. Cela ouvre un espace aux réactionnaires qui instrumentalisent les préjugés. Soyons clairs : ce ne sont ni les immigrés ni les musulmans qui s’en prennent à nos conditions de vie : c’est l’œuvre des 1% les plus riches et des banquiers.

    Une lutte unitaire contre l’austérité et pour une alternative au capitalisme est la seule capable d’offrir une issue. C’est ce que nous défendrons le 12 mars lors de la manifestation anti-NSV. Participez, vous aussi !

    Manifestation Anti-NSV, 12 mars, 19h, Ledeganckstraat – Gand. Contactez-nous pour les rendez-vous locaux.

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