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Tag: Anti-NSV
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[PHOTOS] Manifestation antifasciste contre le NSV (1)
Ce jeudi 20 mars, 500 jeunes et syndicalistes s’étaient réunis à Anvers pour s’opposer au traditionnel défilé des militants du NSV (cercle étudiant officieux du Vlaams Belang) qui est le rendez-vous annuel de diverses organisations néofascistes. Faisant le lien entre la montée de l’extrême droite, l’aggravation des conditions de vie, la soif de profits de l’élite capitaliste et sa politique de “diviser pour mieux régner”, les manifestants combatifs ont notamment scandé « des emplois pas de racisme, combattons le capitalisme! »
=> Rapport de la manifestation
Photos de Jean-Marie Versijp.
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Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !
20 mars : manif anti-NSV à Anvers
Ce 20 mars, nous manifestons à Anvers en opposition à la marche de la haine organisée chaque année par le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Cette année, ces petits néonazis auront quelques fidèles supporters en moins puisque quatre militants de BBET (1) ont été condamnés à des peines de prison début février pour racisme, négationnisme et faits de terrorisme. Voilà le genre de personnage que l’on trouve dans les rangs de la manifestation du NSV.
Tous les membres du NSV ne sont pas des néonazis fanatiques comme ceux de Blood & Honour. Toujours est-il que la marche du NSV est un lieu de rassemblement pour ces néofascistes dangereux. Cela a d’ailleurs – de façon très explicite – encore confirmé lors du procès des militants de Blood&Honour. Le dossier judiciaire indique que Tomas Boutens – principal inculpé et organisateur central de la branche flamande de Blood & Honour – s’était rendu chez un autre néonazi à son retour du Kosovo (où il était présent en tant que militaire belge) pour y rechercher des matraques qu’il comptait revendre dans le cadre de la manifestation du NSV…
Ces néonazis s’en sont encore tirés à bon compte, Tomas Boutens écopant d’une peine de quatre ans. Et si le tribunal a jugé qu’il s’agissait de néonazis dangereux, il a tout de même été décidé de leur rendre une partie de leurs armes afin qu’ils puissent régulariser leur situation ! Le tribunal a donc réarmé des néonazis considérés comme dangereux. Cherchez la logique…
Tomas Boutens manquera à l’appel cette fois-ci, mais le cercle étudiant d’extrême droite peut compter sur d’autres soutiens. Le porte-parole du Vlaams Belang, Filip Dewinter, est par exemple un habitué des manifestations du NSV. Et quand bien même le parti raciste n’est pas au mieux de sa forme électorale, ce serait une grosse erreur de considérer que le danger de l’extrême droite est passé.
Le Vlaams Belang a remporté élection sur élection 20 années durant. L’autorité des partis traditionnels n’a cessé de s’affaiblir, au point que le phénomène n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui et est principalement reflété par l’essor de la N-VA. Mais si la N-VA a su causer l’effondrement électoral du Vlaams Belang, nous ne devons pas être aveugles : l’extrême droite semble parfois avoir les neuf vies d’un chat ! En France, Sarkozy avait lui aussi siphonné un temps les voix de l’extrême droite, mais nous voyons aujourd’hui le FN et Marine Le Pen caracoler en tête des sondages.Le Vlaams Belang est désespérément à la recherche de l’attention médiatique et veut revenir sur le devant de la scène. Une campagne est à peine lancée qu’une nouvelle est déjà frénétiquement préparée. Cette frustration se retrouve également à la base du parti. De jeunes radicaux, un peu à la marge, peuvent passer des paroles à l’acte et adopter des méthodes plus musclées contre des opposants politiques ou des personnes qui n’ont pas la ‘‘bonne’’ couleur de peau.
Les préjugés racistes sont, hélas, loin d’avoir disparu et, dans ce contexte de crise et de pénuries sociales (logement, emploi,…), l’extrême droite peut instrumentaliser la colère en pointant du doigt des boucs émissaires. La meilleure riposte, c’est de s’en prendre à ce terreau et d’organiser un front de résistance contre l’austérité et pour un meilleur avenir pour tous. Voilà pourquoi la manifestation antifasciste contre le NSV du 20 mars prochain a pour slogan essentiel ‘‘Des emplois, pas de racisme’’. Cette manifestation dénoncera donc également la politique de droite menée à Anvers sous le mayorat de Bart De Wever.
(1) Bloed, Bodem, Eer en Trouw – Sang, Sol, Honneur et Fidélité, branche flamande du réseau néonazi international Blood & Honour)
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Manifestation anti-NSV : Appel des syndicalistes contre le fascisme
Le 20 mars prochain, l’extrême-droite se réunira pour défiler dans les rues d’Anvers, à l’occasion de la marche de la haine annuelle organisée par le cercle des étudiants nationalistes NSV (Nationalistische Studenten Vereniging). Le thème de ce rassemblement n’est pas le plus important, mais pour information, ce sera cette année ‘‘qu’aucun trône ne reste debout’’.
Un contexte spécifique
En raison du moment et du lieu, la manifestation anti-NSV a cette année une valeur symbolique supplémentaire : la contre-manifestation passera dans les quartiers populaires de l’antre de la bête tout juste deux mois avant la ‘‘mère de toutes les élections’’. Les slogans centraux (voir ci-dessous) dépassent le cadre purement antiraciste ou antifasciste pour mettre en avant une alternative sociale conséquente contre la droite et l’extrême-droite. Une campagne de porte-à-porte sera menée dans les quartiers où passera la contre-manifestation pour y défendre un programme social.
N-VA et Vlaams Belang : des vases communicants, et pas uniquement sur le terrain électoral
Selon ses propres dires, la N-VA s’occupe de problèmes dénoncés par le Vlaams Belang. Pour certains, cela fait de la N-VA une sorte de ‘‘Vlaams-Belang Light’’. Les transfuges ont été nombreux entre le Vlaams Belang et la N-VA et, dans les groupes traditionnels de ‘‘radicaux-nationalistes’’ comme le NSV et le KVHV (Katholiek Vlaams Hoogstudentenverbond, Union estudiantine catholique flamande), le Vlaams Belang n’est pas le seul à être bien représenté, la N-VA y figure également en nombre.
Anvers, Alost, etc. Des laboratoires pour l’avenir réservé à la Flandre par la droite
Tout comme Alost, Anvers est un laboratoire où est élaboré le projet d’une Flandre future puissamment ancrée à droite selon les désirs de la N-VA, de l’organisation patronale flamande VOKA et des groupes radicaux tels que le Vlaams Belang et ses organisations satellites (comme le NSV et le Voorpost). A Alost, le groupe ‘‘Noig Verontruste Aalstenaarsdes’’ (les ‘‘Alostois très inquiets’’) a pu constater que depuis les élections communales, la coalition au pouvoir emmenée par la N-VA a appliqué une politique d’intimidation délibérée contre divers groupes de la population, ce à quoi les ‘‘Alostois très inquiets’’ ont réagi via communiqués de presse et actions destiné à mettre en garde la presse, y compris nationale.
Cette politique a commencé par des taxes supplémentaires pour les night-shops et s’est poursuivie par une chasse à la ‘‘fraude sociale’’ avec un véritable cellule anti-fraude alors que les entreprises locales ont reçu en cadeau une réduction d’impôt de 680.000 €, par des diminutions de subventions pour les organismes sociaux, la réduction des effectifs du personnel communal, par l’implantation d’un nouveau poste de police sur la rive droite ‘‘colorée’’ alors que divers rapports officiels dévoilent des statistiques de criminalités quasi nulles (aucun cas n’a été recensé par surveillance caméra par exemple) et, plus récemment, par une véritable traque aux antennes paraboliques. Prises chacune isolément, ces mesures semblent être conformes à une politique ‘‘sévère mais juste’’. Mais cette combinaison particulière laisse supposer quelque chose de bien différent, qui s’apparente à une politique délibérément basée sur le principe du “Notre peuple d’abord’’ (‘‘Eigen Volk Eerst”) cher au Vlaams Belang. Des exemples similaires peuvent être trouvés à Anvers.
Dans la cohérence de notre combat syndical, se résigner à regarder sans rien faire ou se croiser les bras en attendant que ‘‘ça passe’’ ne sont pas des options. Il est de notre devoir d’aller à contre-courant pour éviter le pire.
L’extrême-droite serait-elle devenue négligeable ?
En Flandre, le vent souffle pour l’instant dans les voiles de la N-VA, mais cela n’est pas destiné à durer éternellement. Une fois qu’éclatera la bulle du ‘‘nationalisme flamand démocratique’’ (c’est-à-dire du néolibéralisme peint en noir et jaune), une variante radicale sera prête à prendre la relève. Nous avons bien pris note de certains sondages qui laissent entendre que le Vlaams Belang flirterait avec le seuil électoral dans certaines provinces. Mais s’il y a bien une chose à apprendre des autres pays européens, c’est que l’extrême droite a les neuf vies d’un chat. En France ou en Autriche, l’extrême-droite a déjà été politiquement enterrée à plusieurs reprises mais, entretemps, le Front National est devenu le plus grand parti dans les sondages d’opinion et le FPÖ autrichien est lui aussi de retour. Il est par ailleurs remarquable de constater que si ces deux partis ont été confrontés à des scissions de groupes qui se disaient plus modérés (le Mouvement National Républicain (MRN) de Bruno Megret en France et le BZÖ de Haider en Autriche), les nouveaux partis plus ‘‘socialement acceptables’’ ont aujourd’hui disparu de la carte, dans l’ombre de leur ancien parti…
Les groupes fascistes marginaux sont-ils inoffensifs ?
L’exemple d’Aube Dorée en Grèce constitue un avertissement pour la gauche internationale. Dans le contexte d’une crise profonde, un groupe politique marginal de quelque 200 néonazis est devenu un adversaire redoutable en quelques années à peine, avec notamment une aile paramilitaire fortement armée de 3000 personnes et comprenant 72 bureaux dans divers villes et villages. Son soutien électoral a augmenté dans les mêmes proportions : de 19.636 voix (0,29%) lors des élections nationales de 2009 pour atteindre 440.966 voix (6,97%) en mai 2012, obtenant ainsi 21 parlementaires. Les nouvelles élections survenues un mois plus tard ne leur ont fait perdre que trois sièges. En dépit d’assassinats politiques ainsi que d’autres formes de terreur de rue commis par ses membres et malgré les poursuites engagées contre Aube Dorée sous le chef d’accusation d’organisation criminelle (ce qui pourrait conduire à son interdiction légale), ce parti continue de bénéficier d’un soutien électoral de 10 à 11% dans les sondages. Le parti est déjà préparé pour une éventuelle interdiction; une nouvelle structure a déjà été constituée pour assurer sa participation électorale: ‘‘Nouvelle Aube’’.
Et chez nous ?
En Belgique, les terroristes de BBET (Bloed, Bodem Eer en Trouw, Sang-Terre-Honneur et Fidélité, branche flamande du réseau néonazi international Blood and Honour) n’ont été condamné qu’à des peines légères. En octobre 2013, les ‘‘Syndicalistes contre le fascisme’’ avaient encore mené une action lors de la reprise de leur procès, à Termonde. Leur présence discrète était devenue incontournable à la manifestation annuelle du NSV. Cette année, ils seront forcés de s’abstenir…
Notre appel
Cet appel est à l’initiative de membres fondateurs des ‘‘Alostois très inquiets’’ ainsi que de membres du SETCa.
Nous appelons les syndicalistes d’Anvers et d’ailleurs à activement soutenir cette contre-manifestation. Traditionnellement, une large délégation francophone est également présente pour souligner la solidarité entre travailleurs des deux côtés de la frontière linguistique.
L’appel des ‘‘Syndicalistes contre le fascisme’’ de l’an dernier avait pu compter sur une réponse très positive. Lors de l’édition 2013 de la contre-manifestation, à Louvain, on pouvait voir une délégation officielle du BBTK – Louvain, renforcée par la présence de militants du BBTK – BHV Social Profit, ABVV Brussel, ABVV Metaal, CGSP et quelques membres de la CSC. Nous voulons poursuivre cet effort à Anvers.
En tant que syndicalistes, nous nous retrouvons pleinement derrière les slogans centraux de la contre-manifestation:
– Pas de reconnaissance du cercle étudiant fasciste NSV à l’Université d’Anvers !
– Non aux Sanctions Administratives Communales et à la criminalisation de la jeunesse !
– Organisons l’opposition aux politiques antisociales !
– Des emplois, pas de racisme ! Pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous !Manifestation anti-NSV 20 mars 2014, 19h, gare d’Anvers-Berchem
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Ci-dessous, vous pouvez trouver une petite sélection de signataires de l’appel de l’an dernier : faites-nous savoir le plus vite possible si vous comptez soutenir l’appel de 2014. Si vous le souhaitez, vous pouvez signer cet appel en votre nom propre, ou en celui de votre délégation syndicale, de votre structure syndicale ou de votre organisation d’inspiration syndicale. Veuillez mentionnez le nom de l’entreprise, de la centrale ou de la section syndicale ainsi que vos mandats syndicaux et envoyez tout cela à l’adresse suivante : bartvanderbiest@hotmail.com
– Bart Van der Biest: Membre du Comité Exécutif du SETCa-BBTK BHV, secteur social profit, coordinateur SETCa hôpital St.-Maria, membre fondateur de la plateforme antifasciste alostoise “NOIG Verontruste Aalstenaars”
– Eric Vandepoele: secrétaire social profit SETCa Alost-Termonde-Renaix-Oudenaarde
– Heidi Joos: membre du comité régional du SETCa Alost-Termonde-Renaix-Oudenaarde, secteur social profit
– Johan Dumortier: secrétaire Industrie et Finances SECa Alost-Termonde-Renaix-Oudenaarde
– Sven Robbrecht: secrtaire SETCa-Waasland
– Evert Persoon: secrétaire SETCa Gand, social profit
– Stijn Heuvelmans: secrétaire social profit SETCa Louvain
– Monique Broudehoux: SETCa social profit
– Jo Janssens: délégué syndical SETCa Sint Kamillus, Bierbeek
– Stefanie Deberdt: militante SETCa UC Sint-Jozef
– Sven De Deken: membre du conseil d’entreprise et de la délégation syndicale de l’hôpital Sint Kamillus, Bierbeek
– Luc Coekaerts: délégué SETCa AB-Inbev Louvain, E OR – OR – CPBW – SD, membre du Comité Exécutif du SETCa-Louvain
– Karel Meganck: Membre du Comité Exécutif BBTK-SETCa BHV
– Rob Reynders: secrétaire SETCa BHV social profit
– Johan Nelissen: membre du Comité exécutif SETCa BHV
– Wouter Wanzeele: délégué syndical BHV social profit, CAW Archipel
– Michel Doyen: délégué syndical SETCa BHV, UCL St.Luc
– Marc Brichaux: secrétaire SETCa Mons-Borinage
– Stefanie Lagae: militant SETCa-SEL Mons
– Amarouch Isarti: délégué syndical Z-Safety Services NV, Anvers
– Tom Claessens: délégué syndical De VoorZorg Anvers et membre du Bureau Exécutif du SETCa Anvers
– Wouter Gysen: membre du Bureau Exécutif de la CGSP-Cheminot à Anvers, membre du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail (Nord-Ouest)
– Christophe De Brabanter: membre du Bureau Exécutif CGSP-Cheminots Bruxelles
– Stephan Cautaerts: membre du Bureau Exécutif CGSP-Cheminots Bruxelles
– Raph Parthoens: militant CGSP-Cheminot, Lier
– Willy Verbeek: CGSP-Cheminot Anvers, membre du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail, président du groupe de travail des machinistes
– Benjamin Vervondel: délégué CGSP transports publics à Hoboken, membre du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail De Lijn à Anvers
– Luc Wendelen: délégué CGSP transports publics De Lijn à Anvers
– Peter Van der Biest: délégué CGSP Bruxelles
– Laurent Grandgaignage: délégué CGSP ALR/LRB Stabroek
– Stephen Bouquin: professeur de sociologie et d’économie du travail
– Liesje Ulburghs: déléguée CGSP-enseignement haute école Artevelde, Gand
– Kristof Bruyland: membre du Bureau Exécutif CGSP-enseignement – Communauté flamande
– Tim Joosen: délégué syndical CGSP à l’université de Gand
– Jon Sneyers: délégué CNE/LBC à l’université catholique de Louvain, membre du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail à la KU Leuven membre du conseil de direction de la CNE/LBC
– Jef Maes: membre du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail et de la délégation syndicale, CSC alimentation et services, Termonde
– Tina De Greef: secrétaire syndicale CNE/LBC-NVK BHV, membre du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail et du Bureau de direction de la CNE/LBC-NVK
– Sven Naessens: Centrale Générale Anvers-Waasland -
20 mars : Manifestation antifasciste à Anvers
Par Mathias (Anvers)
Le jeudi 20 mars prochain, les Étudiants Nationalistes (NSV) tiendront leur annuelle marche de la haine, cette fois-ci à Anvers. Le NSV, une organisation étudiante d’extrême droite, est coutumier des insultes racistes, de la violence et des idéaux fascistes. Chaque année, la contre-manifestation est le plus grand événement antifasciste de Belgique.
Reconnaissons-le, le NSV n’a jamais cherché à cacher être d’extrême droite. L’an dernier encore, le NSV avait organisé une conférence internationale avec un orateur de Casa Pound (organisation autoproclamée héritière du fascisme italien). La liste des orateurs fascistes et néo-nazis, aux activités du NSV est toujours impressionnante, et le parti néonazi grec Aube Dorée peut compter sur une grande sympathie de la part de ses membres. Nous voilà prévenus.
Cependant, nous ne pouvons nous en prendre à l’extrême droite sans dénoncer avec ardeur la responsabilité des partis traditionnels, qui recourent à la tactique du ‘‘diviser pour régner’’ afin d’instaurer leurs politiques d’austérité en divisant la résistance. Les Flamands sont montés contre les Wallons, les Belges contre les immigrés, les travailleurs contre les chômeurs, les seniors contre les jeunes, etc. À Anvers, les choses arrivent jusqu’au point où le bras droit de Bart De Wever, Liesbeth Homans, déclare que ‘‘le racisme est une notion relative (…) surtout utilisée pour excuser ses échecs personnels’’. La croissance du FN en France est un avertissement à ne pas prendre à la légère.
Un seul mot contre l’austérité : Résistance
À travers l’Europe, les travailleurs et la jeunesse sont aux prises avec un puissant rouleau compresseur néolibéral. Les conséquences, déjà horribles, ne font que s’aggraver : le taux de chômage dans la zone euro s’élève maintenant à 24,4%, 120 millions d’Européens risquent de sombrer dans la pauvreté et, partout, les services publics et sociaux sont démolis. En Grèce, la malaria est même de retour, après avoir été éradiquée du pays en 1974. Ce désastre social et économique constitue un terrain fertile pour la droite populiste et l’extrême droite. Pour les immigrés, les homosexuels et les militants de gauche, l’émergence de partis tels qu’Aube Dorée en Grèce représente un danger bien réel : ce parti néo-nazi recourt à une violence sanglante qui a déjà conduit à des meurtres.
Quant à ceux qui s’élèvent contre l’austérité, à la base de la croissance de la misère sociale et des réactionnaires de tous poils, la répression leur fait face. Il n’y a rien d’autre à attendre de la part de responsables politiques incapables de trouver des réponses aux problèmes sociaux. En Belgique, tous les partis traditionnels soutiennent le principe des Sanctions Administratives Communales (SAC), qui criminalise la jeunesse et qui a déjà été utilisé pour frapper avec de lourdes amendes des manifestants. Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) soutiennent la campagne STOP-S.A.C. pour l’abolition des amendes S.A.C. (www.StopSAC.be)
Pour une manifestation antifasciste non-violente !
Pour une alternative sociale !
L’extrême droite profite de la crise, mais n’a aucune solution pour en sortir. Elle ne fait que dévier l’attention des véritables responsables du marasme dans lequel est plongée notre société. Elle protège cette élite qui contrôle l’économie et la fait fonctionner dans le seul but de satisfaire sa cupidité. Se battre contre le fascisme et le racisme signifie également de s’en prendre à ce qui les alimente. Concrètement, cela veut dire de lutter contre le capitalisme et pour un autre projet de société : pour une société socialiste démocratique.
Rejoignez Étudiants de Gauche Actifs et la campagne antifasciste flamande Blokbuster, manifestez avec nous le 20 mars prochain contre le NSV et l’extrême droite.
Rendez-vous le 20 mars 19h00, gare d’Anvers-Berchem
- Pas de reconnaissance du cercle étudiant fasciste NSV à l’Université d’Anvers !
- Non aux Sanctions Administratives Communales et à la criminalisation de la jeunesse !
- Organisons l’opposition aux politiques antisociales, à Anvers et ailleurs !
- Des emplois, pas de racisme ! Pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous !
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Manifestation antifasciste contre le NSV : Des emplois, pas de racisme !
20 mars 2014, 19h, gare d’Anvers-Berchem
Le NSV (cercle des étudiants nationalistes, le groupe estudiantin officieux du Vlaams Belang) organise chaque année une manifestation – une marche de la haine – dans une ville universitaire flamande. Cette année, c’est au tour d’Anvers. Il y a heureusement systématiquement une contre-manifestation beaucoup plus imposante, ce qui limite l’espace dont peut profiter l’extrême-droite pour manifester ses idées dans la rue. Cette manifestation annuelle contre le NSV constitue la plus grande mobilisation antifasciste du pays, et ce fut également le cas lorsque le Vlaams Belang était électoralement plus robuste. Ce n’est toutefois pas parce que le VB a perdu des plumes sur le plan électoral que le danger est passé ! Les protestations antifascistes restent nécessaires !
Proposition de plateforme pour une contre-manifestation, par la campagne antifasciste flamande Blokbuster
L’austérité, un terrain fertile pour l’extrême-droite
Un rapport de la Croix-Rouge publié en octobre dernier a examiné les désastreuses conséquences de la politique européenne d’austérité. Pour pouvoir se nourrir, des millions d’Européens dépendent d’organisations caritatives. Le chômage des jeunes est en pleine explosion dans tous les pays et est actuellement de 24,4% dans la zone euro. Pas moins de 120 millions d’Européens vivent sous ou au niveau du seuil de pauvreté.
Cette situation suscite angoisse et colère parmi la population, ce sur quoi tente de jouer l’extrême-droite en blâmant diverses minorités, et plus particulièrement les immigrés. Une organisation comme le parti néonazi grec Aube Dorée ne se contente pas de paroles, et plusieurs immigrés sont déjà décédés en Grèce du fait de ses actions. Des militants de gauche grecs ont aussi été victimes de cette violence fasciste, et le rappeur antifasciste Pavlos Fyssas a été assassiné en septembre dernier en raison de ses prises de position politiques. Dans les autres pays, les mesures d’austérité assurent que la montée en puissance de partis d’extrême-droite violents ne soit pas limitée à la Grèce.
Les autorités locales participent à l’avalanche d’austérité
Partout en Europe se développe un désert social en conséquence des mesures d’austérité. Les politiciens établis semblent ne pas pouvoir se réveiller, ils ne font que s’enfoncer plus encore dans la logique néolibérale. Tout au plus sont-ils pinaillent-ils entre eux sur le rythme que doit adopter cette politique de casse sociale. C’est ce à quoi nous assistons en Belgique également, y compris au niveau local depuis les élections communales de 2012. L’avalanche d’austérité est générale.
Le collège échevinal anversois – sous direction N-VA – est aux premières loges de ce processus. La coalition au pouvoir à Anvers s’en ait déjà durement prise aux secteurs culturel et social : les CPAS ont vu leur budget raboté de 8,6 millions d’euros et les soins de santé de 2,75 millions. Au moment où l’impact de la crise se fait douloureusement sentir et que le taux de pauvreté augmente, ces mesures sont synonymes de catastrophe sociale. Parallèlement, le collège échevinal adopte une rhétorique de division, illustrée par les propos de Liesbeth Homans (bras droit de Bart De Wever) pour qui le racisme n’est qu’une excuse utilisée par les immigrés pour justifier leurs échecs. Ce discours ouvre grand la porte à l’extrême-droite. La nouvelle percée du Front National en France constitue à ce titre un sérieux avertissement.
Contre la répression, contre les SAC !
La seule ‘‘réponse’’ des politiciens établis face aux problèmes sociaux causés par leur politique, c’est la répression, notamment avec les Sanctions Administratives Communales (SAC). A Gand, les mendiants s’en sont vu imposer pour avoir fait la manche. A Anvers, on peut en recevoir pour quasiment n’importe quoi, même un ouvrier communal en a reçu une dans le cadre de son travail. L’arbitraire est des plus total, elles peuvent être imposées pour avoir jeté un noyau de cerise à terre ou avoir mangé un sandwich sur les marches d’une église, tout dépend de l’endroit où l’on se trouve. Un moyen bien pratique pour renflouer les caisses communales…
Ces amendes SAC menacent également nos droits démocratiques en ouvrant la voie à la criminalisation de toute forme de protestation. Ainsi, à Anvers, des participants à une action de protestation contre Monsanto se sont vus infliger de telles amendes. Des campagnes comme StopSAC du côté francophone et TegenGAS en Flandre sont bien nécessaires.
Ne laissons aucun espace à l’extrême-droite : NON au NSV !
Le 30 novembre dernier, le NSV a organisé à Anvers un meeting en présence du président de Casa Pound, groupuscule italien se décrivant comme des ‘‘fascistes du 21e siècle’’. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que des fascistes italiens venaient rencontrer le NSV. Par le passé, le président du parti néonazi allemand NPD, Udo Voigt, et le négationniste britannique Nick Griffin ont également pu disposer d’une audience mobilisée par le NSV.
Le NSV est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, et s’en distingue par sa radicalité. Quand le porte-parole du VB Filip Dewinter a déclaré à la télévision qu’Aube Dorée n’est qu’une caricature, le président anversois du NSV a riposté avec une carte blanche où il qualifiait notamment le NPD allemand comme des ‘‘frères d’armes’’ du NSV. Laisser de l’espace au NSV ouvre la voie à l’importation des pratiques violentes d’Aube Dorée.
Tout ce qui nous divise nous affaiblit !
Ni la droite populiste ni l’extrême-droite n’ont de réponse face à la crise actuelle. Toute leur rhétorique de division ne sert qu’à rendre plus facile l’imposition de la politique d’austérité. Les véritables responsables – cette élite de nantis qui devient de plus en plus riche en dépit de la crise – n’ont rien à craindre de leur part.
L’extrême-droite peut se construire sur base du mécontentement causé par la casse de nos conquêtes sociales. La lutte contre le fascisme et le racisme doit donc également s’attaquer à la logique d’austérité.
Des emplois, pas de racisme !
Faute d’une alternative crédible, certaines couches de la population peuvent se laisser séduire par les slogans populistes de l’extrême-droite. Avec le slogan ‘‘des emplois, pas de racisme’’, nous voulons souligner la nécessité d’une lutte unitaire pour une alternative qui réponde aux problèmes sociaux.
- Pas de reconnaissance du cercle étudiant fasciste NSV à l’Université d’Anvers !
- Non aux Sanctions Administratives Communales et à la criminalisation de la jeunesse !
- Organisons l’opposition aux politiques antisociales !
- Des emplois, pas de racisme ! Pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous !
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Pas de salle pour le meeting fasciste du NSV à la KULeuven
Les étudiants du Vlaams Belang, le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, rassemblement des étudiants nationalistes), n’ont finalement pas d’autorisation pour organiser leur rencontre internationale fasciste à l’université de Louvain. Nous accueillons positivement cette décision de l’université de Louvain, mais restons vigilants.
La décision de ne finalement pas permettre aux étudiants du Vlaams Belang d’organiser leur meeting est la conséquence directe de la pression de la protestation antifasciste. Un appel à tenir une action le jour-même du meeting avait été lancé, et de nombreux mails de protestation avaient été envoyés au recteur. C’est une victoire pour les antifascistes.
Bien sûr, cela ne signifie pas que ce meeting n’aura pas lieu. Le NSV n’a pas encore communiqué d’éventuel déplacement de l’événement dans une autre salle, ou même dans une autre ville. La vigilance reste donc de mise.
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Une rencontre internationale raciste et fasciste organisée à Louvain : Pour une action de protestation massive et non-violente !
30 novembre – 11h Damiaanplein – Louvain
Le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, mouvement étudiant du Vlaams Belang) organise le 30 novembre prochain une rencontre internationale dans la ville de Louvain. Les orateurs invités à prendre la parole ne laissent planer aucun doute sur ce qui sera dit lors de cet événement : un représentant des jeunesses du groupe italien ouvertement fasciste Casa Pound côtoiera ainsi une figure de premier plan de la Garde hongroise, un groupe paramilitaire récemment interdit lié au parti d’extrême-droite Jobbik. Ils seront orateurs lors d’un ‘‘colloque’’ sur le thème de la ‘‘jeunesse révolutionnaire en Occident.’’ Tout cela dans une salle de l’Université de Louvain.
Appel de la campagne antifasciste flamande Blokbuster et des Etudiants de Gauche Actifs
Gianluca Iannone, de Casa Pound, a déjà pris la parole fin 2010 lors d’une réunion du NSV à Anvers où il aurait déclaré selon le site de droite Rechtsactueel : ‘‘Nous sommes les fascistes du 21e siècle. Nous utilisons de nombreuses méthodes qui correspondent au fascisme originel d’avant la Seconde Guerre mondiale et qui ne sont pas comparables avec le fascisme des années ’40-’45.’’ Le Vlaams Belang a visiblement trouvé cela suffisamment intéressant pour à nouveau inviter Casa Pound à parler en Belgique.
Les Etudiants de Gauche Actifs et la campagne antifasciste flamande Blokbuster soutiennent l’action de protestation contre cette rencontre internationale de fascistes. Un appel a été lancé pour bloquer ce meeting. Pour nous, cette action ne peut rencontrer le succès qu’en étant basée sur une présence massive et dans le cadre d’une protestation non-violente. Nous pouvons bloquer cette rencontre sur base d’une campagne sérieuse et largement menée. Les actions individuelles similaires qui en reviennent à jouer au chat et à la souris avec la police ne seront utilisées que pour discréditer la résistance antifasciste auprès de sections plus larges de la population.
Nous appelons également à immédiatement mobiliser pour les actions antifascistes à venir, comme la manifestation anti-NSV qui se tiendra en mars 2014 à Anvers, sous le slogan ‘‘ des emplois, pas de racisme’’. Le capitalisme en crise constitue un terrain fertile pour l’instabilité politique ainsi que pour le développement de groupes d’extrême-droite plus violents, comme Aube Dorée en Grèce. A l’instar du Front National en France, il n’est pas exclu d’assister au retour électoral du Vlaams Belang. L’extrême-droite ne peut pas être combattue s’en également s’en prendre au terreau qui permet sa croissance : notre antifascisme se place donc dans le cadre de la lutte contre le capitalisme et pour une société socialiste. Rejoignez-nous !