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Tag: Vlaams Belang
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Remettons le socialisme à l’ordre du jour !
RESISTANCE INTERNATIONALE contre l’extrême-droite, l’oppression des femmes, la guerre et le capitalisme
Là, ça commence à devenir évident pour beaucoup, la crise découle du capitalisme lui-même. A travers le monde entier, les augmentations de prix entraînent une protestation grandissante et en Belgique aussi, il est question d’une vague de grèves inconnue depuis de nombreuses années. Elle a prouvé que la lutte est payante. Pour maintenir nos acquis sociaux, il faudra nous battre car tous les politiciens se rejoignent sur une seule chose: l’adhésion à la politique capitaliste !
Benoit Douchy
Des services publics sont démantelés afin d’être ensuite privatisés ; l’enseignement est rationalisé ; la sécurité sociale devient de moins en moins une sécurité et perd son caractère social,… C’est sur ce terreau fertile que, depuis 20 ans, l’extrême-droite flamande a pu se développer avec le Vlaams Belang. Les effets d’une récession en Belgique rendraient encore plus important le potentiel du néofascisme et du populisme de droite, surtout maintenant avec une autre direction au FN. S’organiser, participer à des actions et discuter de l’antifascisme et de ses meilleures méthodes reste indispensable !
Le démantèlement des services publics touche surtout les couches les plus faibles de la population : les chômeurs, les pauvres…. Aujourd’hui déjà, 15% de la population est pauvre, pourcentage encore plus élevé chez les pensionnés et les mères isolées. Au lieu de services publics collectifs, l’accent est de plus en plus mis sur la « responsabilité » individuelle. Les femmes surtout en sont victimes, alors que les tâches ménagères continuent de peser sur leurs épaules. La lutte pour l’émancipation des femmes est donc loin d’être finie !
Le système actuel entraîne de plus en plus d’oppositions, aussi bien entre pauvres et riches qu’entre les différentes puissances nationales. Conséquence : un accroissement des tensions internationales et des guerres. Si cela ne tenait qu’à notre gouvernement, les troupes belges joueraient d’ailleurs un rôle plus actif, entre autres en Afghanistan et au Tchad.
Contre la politique de « diviser pour mieux régner », il y a nécessité de l’unité dans la lutte de tous les travailleurs, jeunes, immigrés, femmes… Pour une amélioration de notre qualité de vie : lutte, solidarité et socialisme ! Cette solidarité est d’autant plus forte quand elle repose sur la défense des plus faibles par eux-mêmes.
Ne pas réagir contre la division semée par le capitalisme ne fait que renforcer le discours dominant et donc le système. C’est pourquoi nous menons une campagne active pour la manifestation contre les néo-nazis du NSV à Gand, le 6 mars et pour la manifestation contre l’oppression des femmes, le 8 mars.
Nous désirons coupler ces actions concrètes à une discussion sur la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs, qui réunisse tous ceux qui veulent s’opposer au néolibéralisme. Le glissement vers la gauche, en Allemagne, nous en démontre le potentiel.
Durant le Week-End de débats et de discussions de SOCIALISME 2008, nous voulons engager la discussion avec les travailleurs et les jeunes qui s’opposent activement au néolibéralisme.
Nous voulons y parler de la façon de s’organiser contre le néolibéralisme et de construire une alternative socialiste. Contre la vague néolibérale, nous devons remettre le socialisme à l’ordre du jour ! Socialisme 2008 constitue une bonne opportunité pour cela.
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Une manifestation pacifique et combative
Hier, trois manifestations différentes ont eu lieu à Gand. Mais paradoxalement, c’est celle qui a été la plus grande qui a le moins reçu d’attention des médias. Mais les 1.200 personnes présentes à la manifestation de Blokbuster se souviendront d’avoir participé à un cortège particulièrement dynamique et combatif à travers les quartiers populaires de la ville. Ils ont porté un message de résistance active contre l’extrême-droite ainsi que celui de la nécessité d’une véritable alternative contre la politique antisociale.
Différents actions ont pris place à Gand contre la manifestation annuelle du club d’étudiant d’extrême-droite du NSV. Ainsi, une réunion a pris place durant l’après-midi au sujet d’une pétition contre la reconnaissance du NSV. Actief Linkse Studenten (Etudiants de Gauche Actifs en Flandre) et Blokbuster soutiennent cette pétition et ont participé à la réunion. Le soir, une manifestation antifasciste était prévue, dans laquelle les anarchistes voulaient former leur propre bloc. Ce bloc est finalement parti hors de la manifestation avant même que celle-ci ne débute. Les anarchistes ont donc suivi leur propre chemin et ont rapidement été encerclés par la police.
La manifestation de Blokbuster a obtenu le soutien de la part de beaucoup d’étudiants mais aussi de plus vieux militants. Mais ce sont surtout les étudiants et les écoliers qui ont fait de cette manifestation un cortège particulièrement réussi. Nous voulions, avec cette manifestation, donner un signal clair pour clamer que la haine de l’extrême-droite n’est pas la bienvenue à Gand. Nous ne voulons pas laisser les rues à l’extrême-droite et avons donc appelé à une occupation pacifique des rues gantoises. C’est d’ailleurs cela qui s’est passé, à l’exception d’un petit groupe qui a trainé avec les anarchistes pour aller chercher la confrontation.
La manifestation a reçu beaucoup de soutien parmi les passants et les riverains des quartiers populaires, elle s’est d’ailleurs agrandie à mesure de son parcours, des plus ou moins 1000 participants du début vers 1.200 à la fin. Sur les bords du trajet, de nombreux journaux ou autocollants antiracistes ont été vendus, et beaucoup de personnes ont demandé à recevoir plus d’informations sur nos actions.
Après le parcours ont suivi quelques prises de paroles. Par la suite, les discussions ont continué autour d’un verre sur fond de musique tandis que d’autres dansaient. Autour de 23h, tout s’est arrêté, nous n’avons en effet pas voulu jouer avec la sécurité.
Tous les manifestants auront sans doute ouvert grands les yeux de surprise ce matin en lisant les rapports dans les médias au sujet des manifestations. Toute l’attention s’est concentrée sur des caquetages sur la violence qui a eu lieu alors que les 1.200 manifestants n’ont rien eu à remarquer. Les médias ont mentionné deux manifestations alors qu’il y en avait clairement trois. Le plus petit cortège des anarchistes a obtenu le plus d’attention car la plupart des arrestations s’y sont produites. L’autre petit cortège d’environ 250 supporters du NSV a aussi obtenu de l’attention parce qu’une cinquantaine de hooligans de droite se sont livrés à la violence.
Faute de n’avoir pas été assez spectaculaires aux yeux des médias, les 1.200 manifestants pacifiques de la manifestation combative de Blokbuster valide n’ont pas pu bénéficier d’attention de leur part.
Avec cette manifestation antifasciste, nous avons clarifié que nous continuons à protester contre le danger de l’extrême-droite. La pression électorale sur le Vlaams Belang, de la part de la Lijst DeDecker entre autres, n’élimine pas ce danger. Le nouveau président récemment arrivé à la tête du VB, Bruno Valkeniers, a tout de suite clairement prouvé pour quoi il est : le racisme. Il a soutenu expressément le racisme institutionnalisé du régime de l’apartheid sud-africain. C’est aussi illustré par le parlementaire du VB Deman qui a écrit sur son site qu’il n’y a pas « beaucoup de nègres malins ». Ce racisme est accompagné par les actions violentes du NSV. Des membres du NSV ont d’ailleurs fait parler d’eux récemment à Anvers en mettant à sac un snack-pita. L’an dernier, à l’occasion des trente ans du NSV, Bruno Valkeniers avait encore parlé des membres violents et racistes du NSV comme étant « l’élite future de la Flandre ». Valkeniers affirme du reste qu’il n’a aucun problème avec la « violence de rue occasionnelle » du NSV, une organisation qu’il a lui-même aidé à créer.
La résistance reste nécessaire et nous remarquons qu’il est toujours plus urgent de construire une alternative politique. Le néolibéralisme entraîne un gouffre grandissant entre pauvre et riches qui ne nous épargne pas : 15% de la population est pauvre en Belgique. Pendant qu’une petite couche au sommet profite de bénéfices record et de gros salaires, le pouvoir d’achat de la majorité de la population est fortement miné. Dans une lutte pour gagner quelques miettes de plus de cette pénurie, la désunion peut gagner du terrain, d’où la croissance des préjugés et des positions racistes, mais aussi sexistes. S’y opposer, c’est lutter en commun pour une amélioration générale.
Nous pensons qu’une réponse socialiste est nécessaire face aux problèmes que nous rencontrons dans ce système, c’est-à-dire la construction d’une société qui trouve sa base non pas dans la satisfaction des intérêts d’une minorité, mais bien dans celle des intérêts de la majorité. Ce n’est qu’alors que pourront être abattues les barrières artificielles de désunion entretenues par un système, le capitalisme, qui n’a que chômage, pauvreté, guerre et misère à offrir. Rassemblons-nous dans la lutte contre le racisme et le fascisme, mais aussi dans la lutte pour une alternative socialiste. Contactez-nous dès aujourd’hui à : info@lsp-mas.be.
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De la moisissure sur un système pourri
Fascisme hier et aujourd’hui
Il y a tout juste 75 ans, Hitler accédait au pouvoir en Allemagne. Même si sont régime s’est effondré depuis longtemps, la lutte anti-fasciste est encore d’actualité. De nombreuses organisations sont actives autour de ce thème mais, trop souvent, elles n’ont pas une idée claire de ce qu’est le fascisme aujourd’hui. Pourtant, une lutte efficace nécessite de bien connaître son ennemi.
Jeroen Demuynck
Que signifie le fascisme?
Les définitions du fascisme données par des théoriciens bourgeois sont souvent très vagues. On en parle ainsi comme d’une “idéologie qui met en avant un Etat totalitaire“ ou encore “d’une forme d’Etat où l’individu ne peut pas se développer”. Mais, le plus souvent, on parle du fascisme comme étant une “idéologie réactionnaire et raciste”. C’est très certainement correct, mais tout régime réactionnaire ou raciste n’est pas nécessairement fasciste. Le problème est qu’une définition inexacte conduit à l’utilisation du terme avec légèreté ainsi qu’à une tactique erronée pour lutter contre le fascisme dans la pratique, et pas seulement dans les mots. Pour arriver à une définition précise du fascisme il faut accorder beaucoup d’attention au contexte dans lequel celui-ci s’est développé.
Les premiers groupes fascistes, les « Fasci di Combattimento » (les faisceaux de combat), ont été constitués par Benito Mussolini directement après la Première Guerre Mondiale. L’Italie a connu une période de forte lutte des classes qui a ébranlé les fondements mêmes du capitalisme. En 1919 et 1.663 grèves s’étaient déroulées en Italie et il n’y en eut pas moins de 1.881 en 1920. Des centaines d’usines, et non des moindres, ont été occupées par les travailleurs. A l’instar de ce qui s’était produit au cours de la toute récente révolution soviétique en Russie, ce mouvement avait la force de rompre les chaînes de l’exploitation capitaliste. Il n’a toutefois pas pu compter sur une direction conséquente et consciente car le Parti Socialiste (PSI) craignait de laisser le mouvement s’envoler et a voulu le faire “atterrir“. Mussolini lui-même a par la suite déclaré que PSI n’avait pas su saisir le potentiel de la situation.
C’est sur base de cet échec de la direction du mouvement des travailleurs que les fascistes ont pu se construire et se développer. La peur au ventre, la tête pleine de souvenirs du mouvement ouvrier de 1919-1920, le patronat italien a décidé de s’organiser contre le prolétariat et les groupes fascistes de Mussolini lui sont venus à point. A cause de la défaite du mouvement vers le socialisme et du manque de soutien des classes moyennes et des plus pauvres pour la classe ouvrière, le mouvement fasciste a pu grandir. Les troupes de choc fascistes ont été utilisées pour casser physiquement le mouvement des travailleurs : plus de 3.000 socialistes ont été assassinés par les chemises noires en Italie entre décembre ‘21 et novembre ’22.
L’Allemagne a connu un scénario comparable dix ans plus tard. Dans un pays ravagé par la crise économique, la bourgeoisie a fini par soutenir les nazis afin de briser la résistance de la classe ouvrière. Paralysée par la division et les erreurs des dirigeants du parti socialiste et du parti communiste stalinisé, le mouvement ouvrier n’a pas pu résister à la montée d’Hitler.
Le fascisme se prétend « anti-capitaliste » mais, dans la pratique, il protège les intérêts de la classe dirigeante. Sa base économique est le solidarisme qui prétend que la seule ligne de rupture existe entre les « nations » et qu’il n’y a donc pas de différences entre les intérêts des travailleurs et ceux des capitalistes. Les syndicats, les grèves ou d’autres actions, la concertation salariale,… tout cela est donc à proscrire. On en arrive donc à un système corporatiste où travailleurs et capitalistes «en consensus» dirigent l’économie dans l’intérêt du « peuple ». Dans la pratique, cela signifie que les travailleurs n’ont juste rien à dire, si ce n’est de travailler dans l’intérêt du «peuple» patronal national…
Quelle est le danger aujourd’hui?
Aujourd’hui, la situation est différente. La crise économique et politique est moins profonde. Le patronat a plutôt besoin d’une politique forte et néolibérale au lieu d’une politique protectionniste. Alors que le fascisme classique se basait sur le mécontentement de la classe moyenne (les petits particuliers, les agriculteurs,…), ces couches pèsent aujourd’hui beaucoup moins lourd dans la société. C’est en fonction de ce contexte que l’on doit situer ce que l’on appelle aujourd’hui le néofascisme.
A cause de l’absence d’une base sociale active, les néo-fascistes se tournent vers le populisme et l’électoralisme, vers le soutien passif. Cela se remarque très clairement avec le Vlaams Belang qui défend un programme patronal et néoliberal mais qui peut surtout grandir grâce au mécontentement contre la politique antisociale des partis traditionnels. Ainsi, de même que la défaite du mouvement des travailleurs dans les années ’20 et ’30 a créé l’espace pour le fascisme, l’absence d’un parti large qui défende les intérêts des travailleurs et de leurs familles est une opportunité pour le succès électoral des néo-fascistes.
Le capitalisme et ses crises créent un contexte de pauvreté qui forme la base sur laquelle des fascistes peuvent se construire.
Une lutte anti-fasciste ne peut être un succès que si le mouvement des travailleurs met en avant une alternative face au système capitaliste.
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6 mars : Manifeste avec nous pour des emplois, pas de racisme!
Depuis quelques années, le NSV essaie de se donner une bonne image et d’apparaître davantage comme un groupe convivial d’étudiants flamingants. Derrière ce léger rafraîchissement de façade, il reste un groupe néo-nazi qui a comme objectif la formation de la future élite du Vlaams Belang.
Pendant que le Vlaams Belang profite surtout d’un mécontentement passif envers l’établissement politique et ne trouve pas d’ouverture réel pour ses idées fascistes, le NSV quand à lui peut se profiler de façon beaucoup plus radicale. Il ne recule pas devant l’usage de la violence de rue et toutes sortes de déclarations ouvertement fascistes. Il y a notamment la citation connue du président de NSV d’Hasselt : « une fois que la démocratie s’effondrera dans le chaos, j’espère qu’il y aura un poing de fer fasciste pour prendre le relais », ou leur commémoration de la Nuit de Cristal à Gand. Il est clair que le NSV n’est pas une organisation étudiante comme les autres, et qu’on ne peut pas rester indifférent à leurs méthodes de violence et de diffusion de l’intolérance et du racisme.
Cette année, le thème de leur manif est l’indépendance Flamande, avec comme slogan : «Je te veux pour la Flandre». Ils essaient clairement de récupérer la crise communautaire, qui dure maintenant déjà depuis plus de huit mois, en représentant la communauté francophone comme un mal. Tant que le pouvoir d’achat de la population laborieuse continue à être miné et tant que la pauvreté ne cesse d’augmenter, le terreau sur lequel l’extrême-droite croît continuera à s’enrichir. Ces dernières décennies, il est devenus très clair que la politique traditionnelle, la social-démocratie y comprise, n’ont pas d’autres réponses que des économies à grande échelle, des modérations de salaire et des cadeaux pour le patronat. Si on regarde le programme économique du VB: davantage de flexibilité, la scission de la sécurité sociale et une diminution énorme des charges patronales,… c’est clair que le VB n’est pas une alternative mais au contraire veut une politique néolibérale encore plus dure.
Si on veut mener la lutte contre l’extrême-droite, on ne peut donc pas se limiter à l’organisation de contre-manifestations, même si elles sont nécessaires. On doit s’en prendre à la racine du problème, qui, selon nous, est le système capitaliste malade. D’une part, de plus en plus de gens restent sur la touche et d’autre part il manque une opposition de gauche qui puisse y formuler une alternative. La faillite de la sociale-démocratie de défendre son publiq électorale originel, montre que dans le système capitaliste, il n’y a pas de solutions.
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6 mars : Manifestation anti-NSV à Gand
Une manifestation est organisée ce 6 mars par le NSV, un cercle estudiantin qui est proche du Vlaams Belang sans pour autant être son « mouvement de jeunesse » officiel. On constatera cependant que les membres du NSV partagent les thèses du VB… en plus radical !
Effectivement, si les deux organisations entretiennent une certaine distance, c’est pour la simple et bonne raison que les actes de racisme primitif du NSV porteraient un sérieux préjudice à l’image d’un Vlaams Belang qui aujourd’hui cherche plutôt à se fondre dans « l’establishment » de la politique flamande et ainsi acquérir l’image d’un parti respectable dans un but électoraliste.
Mais les rapports entre le NSV et le VB sont-ils vraiment inexistants? Bien sûr que non ! Beaucoup de politiciens du VB (dont Phillip Dewinter lui-même) sont issus du NSV et que plusieurs des pontes du parti d’extrême-droite sont régulièrement présents aux réunions et manifestations du NSV. La filiation est donc bien présente.
La filiation avec l’idéologie Nazie l’est aussi. Le président du NSV à Hasselt, Thierry Vanroy, qui a déjà été candidat pour le VB à Heusden-Zolder, a notamment fait comme déclaration publique qu’il souhaitait qu’“une fois que la démocratie s’enfoncera dans le chaos, j’espère qu’il y aura une main de fer fasciste”. Lui et d’autres ont aussi participé aux activités du groupe Blood&Honour.
Le MAS/LSP et Résistance Internationale organisent une contre-manifestation. Pourquoi ? Serait-il interdit de manifester ses opinions, serions-nous de dangereux ennemis de la liberté d’expression ? Du tout. Mais le fait est que laisser des organisations aussi nauséabondes que le NSV manifester, c’est leur laisser croire qu’ils sont acceptés et reconnus, c’est leur donner de l’assurance. Assurance qui les a déjà conduit – lors de précédentes manifestations ou tout simplement quand ils estiment qu’une occasion se présente à eux – à commettre des actes violents comme des agressions (contre des immigrés, des militants antiracistes, etc.) ou même encore le saccage d’un café.
Laisser cette assurance se développer créé aussi une atmosphère capable de donner assez de confiance à certains individus pour commettre des crimes plus graves encore, comme les meurtres racistes commis à Anvers par Hans Van Themsche en mai 2006.
Mais manifester contre le NSV, c’est aussi pour nous une occasion d’illustrer clairement et massivement qu’il est possible de se mobiliser activement contre l’extrême-droite et que des campagnes moralisatrices contre le racisme ne sont pas suffisantes. C’est pour cela que nous mettons en avant des revendications et des actes qui démontrent la responsabilité des partis traditionnels et du système capitaliste en lui-même dans le développement du racisme et de l’extrême-droite. Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme, comme le disait Malcolm X.
Même si cette manifestation se déroulera à Gand, nous voulons mobiliser le plus possible du côté francophone, surtout dans le cadre des discussions communautaires actuelles. Travailleurs et jeunes doivent êtres unis et solidaires, qu’ils soient immigrés, wallons, bruxellois ou flamands.
Unis, nous ne serons que plus forts dans la lutte contre les véritables parasites ultra-minoritaires dans la société : les patrons, les actionnaires et leurs alliés, qu’ils soient d’extrême-droite ou simplement issus des partis « respectables ».
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Une liste Dedecker en Wallonie ?
Le retour du PS au gouvernement fait grincer des dents à la droite dure. Les nouvelles «affaires» en vue ne sont donc pas pour déplaire, par exemple, au populiste de droite Jean-Marie Dedecker. Fort de son succès en Flandre, il vient de décider de lancer son parti au sud du pays, puisque, selon lui, aucun parti ne se rapproche actuellement de ses idées socio-économiques, comme la réduction des taxes pour les entreprises de 34 à 19%, la limitation des allocations de chômage dans le temps,…
Mais comment se faire remarquer au maximum et s’assurer un certain soutien populaire avec de telles propositions ? Quel arbre trouver pour cacher la forêt ? Dedecker a trouvé : parler le moins possible de son projet socio-économique et attaquer le plus possible les autres partis, surtout le PS. Et là, ce qu’il peut utiliser lui est servi sur un plateau…
En Flandre, lors des élections du 10 juin, la LDD (Liste Dedecker) avait récolté 6,2% pour sa première participation électorale. Six mois après, un sondage montre qu’un cinquième des électeurs pourrait voter la prochaine fois pour la LDD. Et Dedecker peut compter sur un large soutien des médias pour l’aider à se présenter comme une alternative au Vlaams Belang auprès de ceux qui souhaitent émettre un vote anti-establishment.
Mais ce n’est pas gagné pour lui. Le VB pourrait à court ou plu long terme récupérer les voix perdues car il dispose d’un appareil solide, bien plus capable d’instrumentaliser le mécontentement face à la politique antisociale. D’autre part, si Dedecker peut marquer des points dans ses critiques, il n’offre aucune solution. Ainsi, quand le parti chrétien flamand a tenté de se montrer plus « social » lors de son message de nouvelle année, Dedecker a rappelé qu’Etienne Schouppe, président par interim du CD&V, a quitté la direction de la SNCB en empochant 2 millions d’euros aux frais du contribuable. C’est vrai. Mais Dedecker exige en même temps la privatisation immédiate des chemins de fer, avec les conséquences désastreuses que cela impliquerait pour le service aux usagers et pour les travailleurs de la SNCB !
Malgré tout, les partis populistes tels que la LDD peuvent encore réussir à canaliser le mécontentement populaire aussi longtemps tant qu’une alternative de gauche n’émergera pas de la lutte des classes et tant que ces partis se tiendront à l’écart du pouvoir et qu’ils ne devront donc pas appliquer la politique néolibérale qui est au cœur de leurs programmes. Mais on peut être sûr que leurs électeurs seront en fin de compte cruellement déçus car les aspirations à une politique plus sociale et équitable ne trouveront aucun écho chez des gens comme Dedecker.
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Les néo-nazis ne passeront pas !
Antifascisme.
Le NSV, l’organisation étudiante « officieuse » du Vlaams Belang, a comme objectif de former aux idées et méthodes néo-fascistes l’essentiel de la future élite du Vlaams Belang. La manifestation annuelle qu’il organise est un événement d’importance et à chaque fois un nouveau défi pour les antiracistes et les antifascistes.
Chaque année, le NSV adopte pour sa manifestation un thème différent mais qui tourne presque toujours autour du thème de l’indépendance de la Flandre. Cette fois-ci, il s’agit d’une parodie de la célèbre affiche de recrutement pour l’armée américaine avec « l’oncle Sam » : « Ik wil JOU voor Vlaanderen / Je TE veux pour la Flandre ». Pareil choix n’est pas innocent à l’heure où les politiciens se déchirent autour du communautaire et cherchent à détourner l’attention de la population des vrais problèmes.
Cela fait longtemps que le pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs familles n’avait pas été mis autant sous pression. Et la crise économique qui vient sera utilisée pour justifier de nouveaux sacrifices – mais pas pour tout le monde. La même minorité continuera à vivre dans l’opulence grâce aux profits créés à la sueur d’autres fronts. Mais alors qu’ils prétendent défendre les « petites gens », le NSV et ses alliés, parmi lesquels le groupe francophone NATION, divisent le camp des opprimés en semant la désunion par le racisme et le nationalisme. Ils participent ainsi à la création d’un climat favorable à la casse de la solidarité, et particulièrement celle de la sécurité sociale.
Une organisation violente et antisyndicale
En Flandre, nous menons une campagne active dans les universités et les écoles où le NSV essaie d’être reconnu comme organisation étudiante. Il est inadmissible qu’une organisation clairement raciste et violente puisse être considérée comme acceptable. Sept membres du NSV sont par exemple actuellement poursuivis en justice pour la violence qu’ils ont montrée sans raisons dans un café d’Anvers peu après leur rassemblement de l’an dernier.
Moins d’un mois avant, Bruno Valkeniers, grand patron anversois qui est aussi parlementaire et candidat à la présidence du Vlaams Belang, avait déclaré qu’en tant qu’ancien membre du NSV (comme bien d’autres au VB), il n’avait « pas honte d’une violence de rue occasionnelle ». On pouvait difficilement être plus clair pour rassurer et encourager l’aile radicale du VB, comme la suite l’a montré. La présence massive d’antiracistes dans la rue est un élément crucial pour empêcher le NSV d’utiliser leurs marches afin de multiplier les attaques physiques contre les immigrés et les militants de gauche.
Le NSV défend aussi ouvertement l’idéologie solidariste selon laquelle patrons et travailleurs auraient un même intérêt commun. Lors du conflit à VW-Forest, Bruno Valkeniers, au nom de ce supposé « intérêt commun », a qualifié la grève de « folie totale ». Défense des « petites gens » ? Vraiment ?
En définitive, derrière le NSV et ceux qui le soutiennent comme le VB ou NATION (de manière beaucoup, beaucoup plus modeste) se cache la même politique antisociale que celle défendue par les partis traditionnels, mais qu’ils voudraient appliquer à un rythme plus rapide et par une confrontation plus brutale avec le monde du travail et ses organisations syndicales.
Refuser que les défilés haineux des néo-nazis puissent occuper librement nos rues. Contre-manifester en nombre largement supérieur pour les isoler et briser leur confiance. Lutter contre le racisme et le nationalisme et défendre la solidarité entre travailleurs et opprimés de partout. Voilà ce que nous vous invitons à faire avec nous le 6 mars.
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Qui est Jean-Marie Le Pen ?
Le Pen devint actif en tant qu’étudiant de droite à Paris à la fin des années ‘40. Il faisait partie du groupe "Corpo de Droit" (une fraction de droite à l’intérieur de l’UNEF – Union Nationale des Etudiants Français, le syndicat étudiant).
Il devint graduellement de plus en plus actif politiquement. Comme il l’a lui-même expliqué : « L’invasion de l’Armée Rouge à Berlin m’avait convaincu de la nécessité de lutter contre le communisme – une force de répression et de tyrannie ». Au sein du mouvement anti-communiste, le gouvernement De Gaulle ne pouvait compter que sur très peu de soutien de la part des anciens partisans du régime collaborateur de Vichy mené par le maréchal Pétain (qui n’était rien de plus qu’une marionnette au service de Hitler en France). De plus, en France, la gauche était sortie extrêmement renforcée de la guerre et il y avait le danger d’un mouvement massif qui pourrait porter les communistes au pouvoir. C’est pourquoi De Gaulle n’a jamais réellement condamné le collaborationnisme, mais fit au contraire appel à plusieurs figures connues issues de cette tradition nazie.
Le Pen fut assez rapidement promu à la tête du service d’ordre de Jacques Isorni, un avocat fort discuté, membre du groupe UNIR (Union Nationale Indépendante des Républicains), un groupe défendu par les vichystes. C’est ainsi qu’Isorni apparut en tant qu’avocat de Pétain dans son procès après la guerre.
Parce qu’il prenait au pied de la lettre son désir de lutter contre le communisme, en 1953, Le Pen s’embarqua pour l’Indochine (qui devint plus tard le Vietnam, le Laos et le Cambodge) avec l’armée. Les Français y subirent une grave défaite, comme les Etats-Unis à leur suite, et après qu’un accord de paix ait été conclu en 1954 (avec la scission du Vietnam), Le Pen revint en France pour y devenir actif politiquement.
Le Pen se fit membre du mouvement poujadiste, fondé par Pierre Poujade en guise de protestation contre une taxe imposée aux petits commerçants et indépendants. Poujade tenait un discours populiste pour recevoir un soutien des indépendants. Il pouvait aussi compter sur le soutien de néo-nazis tels que Maurice Bardèche, un auteur connu pour son livre « Nuremberg ou la terre promise » dans lequel il nie l’holocauste (l’édition en néerlandais fut traduite par une certain Karel Dillen (1)…). Bardèche y formulait tout de même quelques critiques concernant Hitler : il trouvait que le fascisme allemand n’était pas assez pur !
Le mouvement poujadiste pouvait compter sur énormément de sympathie de la part de la droite, et obtint une victoire électorale en 1956, grâce à laquelle Le Pen fut élu au Parlement. A la base de cette victoire, se trouvait essentiellement une rhétorique anti-establishment et le rejet des politiciens traditionnels ; nombre des poujadistes provenaient du mouvement du président De Gaulle (Poujade lui-même avait d’abord été parlementaire pour les gaullistes). Les poujadistes tiraient leur image anti-establishment dans une sphère raciste et antisémite. Le gouvernement de France-Mendès fut décrit comme un gouvernement juif qui n’avait rien à voir avec la France.
Le succès des poujadistes fut de très courte durée. On trouvait de nombreuses différences d’opinion parmi ce mouvement. Ainsi, Le Pen était opposé à l’approche relâchée de Poujade, qui refusait d’organiser le mouvement. Poujade disait que ses partisans devaient être « parmi les gens » au lieu de s’organiser en sections locales. Au contraire, Le Pen était partisan de l’édification d’un parti avec un cadre fort. Un autre point de discussion était les positions concernant l’Algérie et la lutte pour l’indépendance qui s’y déroulait. Le Pen et la plupart des poujadistes étaient complètement opposés à la possibilité d’une indépendance. Le Pen déclarait que l’Algérie devait rester une colonie parce que cela donnait la garantie que la race blanche soit protégée par une meilleure répression des Algériens.
Après la scission du mouvement poujadiste, Le Pen se rendit en Algérie pour y servir en tant qu’officier de l’armée. Lors des mois précédents, il était devenu évident que les Français n’étaient pas des tendres et ne reculaient pas devant la torture la plus brutale, les exécutions de masse, etc. Le Pen fit personnellement partie de ces interventions violentes de l’armée française. Il déclara même plus tard : « J’ai torturé parce que cela était nécessaire » (Le Combat, 9/11/1962). Le Pen trouvait cela nécessaire parce que ce serait un signal pour les « barbares ». La répression des Algériens était, selon lui, en partie « biologiquement déterminée ».
De retour en France, Le Pen prit part aux négociations autour d’un éventuel coup d’Etat de la part du groupe terroriste OAS (Organisation de l’Armée Secrète, un groupe qui s’opposait à l’indépendance de l’Algérie), mais il trouva finalement cette participation trop risquée et retira son soutien.
Dans les années 60, la droite fut poussée sur la défensive. L’Algérie, après l’Indochine, s’était avérée être une nouvelle défaite, et l’extrême-droite française était fragmentée, de sorte qu’elle n’avait quasi plus aucun impact. Le Pen se retira dans sa librairie et sa maison d’édition, dans laquelle il publiait de la propagande de droite. Ceci le conduisit à être condamné à deux reprises (en 1965 et 68) pour sa production de disques reproduisant les discours d’Hitler !
Au début des années ‘70, des négociations furent entamées entre les différentes organisations d’extrême-droite en vue d’une alliance, un « front nationaliste ». La plus importante de ces forces était le groupe « Ordre Nouveau », une organisation connue pour la violence de ses membres, lesquels n’hésitaient pas à malmener physiquement leurs adversaires politiques. Cet Ordre Nouveau fut même interdit à un certain moment après une véritable bataille contre des militants de gauche. Lorsque l’alliance du Front National fut lancée en 1972, l’Ordre Nouveau comptait pour un tiers des membres du FN. Le Pen devint assez vite le dirigeant du FN, et entreprit des tentatives d’organiser cette alliance en un parti fortement organisé. Ce fut sa principale préoccupation pendant les années ‘70, ce qui le poussa à écarter l’opposition de l’Ordre Nouveau.
A partir des années ‘80, le FN commença à obtenir un plus grand impact lors des élections. En 1981, le gouvernement de gauche de Mitterand arriva au pouvoir sur base d’un programme qui promettait de rompre avec le capitalisme. Les sociaux-démocrates et communistes au gouvernement refusèrent de rompre réellement avec la logique du système actuel, et se virent contraints, dans une période de crise économique, de mener une politique libérale. Ceci fut à la base d’un mécontentement contre les sociaux-démocrates et les communistes. Un mécontentement que le FN employa habilement afin de se profiler comme étant les seuls à réellement se soucier des intérêts des Français.
Ceci devint clair lors des élections communales de Dreux (près de Paris), lors desquelles le FN obtint ses quatre premiers élus, au début des années ‘80. Le FN y avait mené une importante campagne anti-immigrés. Les journaux de l’époque relataient les histoires de faux colporteurs de produits de luxe qui sonnaient aux portes, et comment Mohammed avait ainsi pu s’acheter deux télés ou un lecteur vidéo. La campagne raciste trouva un accès faute d’une alternative après le désastre du gouvernement Mitterand. En outre, le FN fut aidé par un accord électoral avec le RPR de Jacques Chirac, lequel disait qu’il préférait avoir 4 membres du FN au conseil communal, plutôt que 4 communistes.
Le FN reçut un énorme soutien venant d’un côté inattendu. Mitterand voulait renforcer sa position en modifiant le système électoral (passer à un système proportionnel plutôt que le système majoritaire), de sorte que chaque fraction de la droite puisse gagner des représentants, renforçant ainsi la division de la droite. Mitterand voyait dans le FN un outil idéal pour affaiblir la droite traditionnelle (le RPR de Chirac). Mitterand fut donc le premier à laisser participer le FN à un débat télévisé sur une chaîne d’Etat. La conséquence ne se fit pas attendre : en 1986, le FN récoltait 10% des voix et, par conséquent, 10% des sièges. Mitterand avait commis une erreur cruciale en pensant en termes de calculs électoraux. Le FN avait enfin de compte pris énormément de voix à la social-démocratie, et était porté par les électeurs de gauche dégoûtés.
La percée du FN dans les années ‘80 mena par conséquent la droite à adopter une partie de la rhétorique du FN. Ainsi le Ministre Pasqua (RPR) reprocha-t-il à son propre Premier Ministre d’avoir été trop laxiste avec les immigrés. Le RPR essaya aussi d’arriver à une alliance électorale avec le FN, mais sans succès. Ces éléments rendirent le FN encore plus fréquentable, ce qui rendit également les militants fascistes de plus en plus confiants en eux-mêmes. A partir de la fin des années ‘80, plusieurs cas de violences avaient déjà été rapportés. Par exemple, un cimetière juif fut complètement dévasté en 1988. En 1993, un journaliste fut battu lors d’un meeting du FN.
Le Pen continua à suivre sa ligne dure. Il a laissé échapper que l’holocauste était un « détail de l’histoire », puis fut condamné après qu’il ait frappé un candidat d’un autre parti lors de la campagne électorale,…
(1) Karel Dillen est un des membres fondateurs du Vlaams Belang, parti néonazi flamand
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30/01 Action anti-FN: NON A LE PEN A BRUXELLES !
Le Front National Belge organise le mercredi 30/01,un diner-rencontre au parlement européen avec Jean-Marie LE PEN, le président du FN français. Celui-ci soutien la nouvelle direction du FN belge. Participe à l’Action de Résistance Internationale contre les racistes et néo-fascistes du FN et la politique anti-sociale !
Suite à l’inculpation de son ancien président, Daniel Féret, pour fraudes et escroqueries, le FN essaie de se donner un nouveau visage. Non pas pour changer ses pratiques mais pour permettre à des envieux d’en prendre le contrôle ! Le FN et le FNB ont décidé de fusionner pour dynamiser le parti néo-fasciste.C’est Dans ce cadre qu’ils organisent un dîner-rencontre avec Jean-Marie LE PEN au Parlement Européen.
Lors Des dernières élections, le FN a obtenu un peu moins de 6% des votes. Beaucoup se tournent vers l’extrême-droite en réaction à la politique néo-libérale menée par les partis traditionnels contre les conditions de vie des travailleurs et de leurs familles. Le manque d’emplois décents, de logements à prix abordables, de moyens pour les écoles, d’infrastructures pour les jeunes,… Sont la base pour le succès des idées racistes. L’extrême droite en profite et veut nous faire croire que tous nos problèmes sont de la faute de notre voisin, collègue ou camarade de classe qui n’a pas la même couleur de peau, religion ou origine. Hier, les boucs emissaires étaient les Juifs, les Tziganes, … Aujourd’hui, ce sont les Arabes, les Noirs, … Et demain ?
« Diviser pour mieux règner », une méthode bien connue pour faire payer la crise du capitalisme aux jeunes et aux travailleurs. Le problème est que ce système protège une minorité qui s’enrichit de jours en jours alors que le majorité de la population doit se battre pour avoir des conditions de vie décentes.Mais Ni le FN ni le Vlaams Belang ne sont de vraies alternatives. Ils défendent une politique antisociale encore plus dure. Ce sont les pires ennemis des jeunes et des travailleurs. Nous devons nous organiser pour lutter ensemble contre la politique d’attaques sociales, terreau du racisme et du fascisme.
Ne les laissons pas s’organiser !
Participe aux actions de Résistance Internationale !
Résistance Internationale est une organisation de lycéens qui lutte contre le racisme, le sexisme, la guerre et le capitalisme. Pour nous, il est important de faire le lien entre les luttes contre les différentes discriminations et la lutte générale des travailleurs pour de meilleures conditions de travail et de vie. Nous lions toujours nos actions à la construction d’une alternative au capitalisme.
Rejoins RI et construis avec nous la Résistance ! DES EMPLOIS, PAS DE RACISME ! TOUT CE QUI NOUS DIVISE NOUS AFFAIBLIT !
Pour en savoir plus:
- Aujourd’hui comme hier : L’extrême-droite contre les travailleurs
- 6 mars: Manifestation anti-NSV à Gand
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Recomposition du FN en Wallonie et à Bruxelles : Quel danger ?
Daniel Féret, l’ex-président du Front National (FN), a utilisé l’argent du parti néofasciste à des fins personnelles durant son long mandat. Il a notamment puisé dans la caisse pour se construire une villa à la Côte d’Azur. En fait, depuis sa création en 1985, le parti fonctionne comme une bande de gangsters. Le FN, en campagne permanente contre la corruption du PS, montre ainsi toute son hypocrisie. Suite à son inculpation, Féret et son clan ont été écarté du parti. Non pas pour changer les pratiques internes, mais pour permettre à des envieux d’en prendre le contrôle.
Michel Delacroix, sénateur autour de qui se réorganise le FN, s’apprête à accueillir dans ses rangs une ancienne dissidence, le Front Nouveau de Belgique (FNB). En effet, suite à un sondage réalisé au sein du FNB, 51,7% des membres auraient été favorables à une fusion avec le FN (contre 20,9% pour une fusion avec Nation). Nation, un petit groupe néo-nazi violent, était présent sur les listes du FNB aux dernières élections. Malgré l’absence de base électorale, Nation est probablement, dans le milieu néo-fasciste francophone, l’organisation la plus active. Avec cette réunion des « fronts », le nouveau FN soutenu, par Jean-Marie Le Pen, pourrait se renforcer. Mais cette fusion pourrait peut-être aussi mener, à terme, à de nouvelles divisions internes voire scissions.
Lors des dernières élections, le FN avait stagné et obtenu un peu moins de 6% des votes. Ceux-ci sont basés sur le mécontentement passif envers les partis traditionnels. Nous rejetons le préjugé affirmant que les néerlandophones seraient naturellement plus racistes, étant donné les résultats élevés du Vlaams Belang en Flandre et à Bruxelles. Le manque d’emplois décents, de logements à un prix abordables, de moyens pour les écoles, d’infrastructures pour les jeunes,… qui sont les conséquences de la politique néo-libérale, constituent la base pour le succès des idées racistes. L’extrême droite peut ainsi profiter du mécontentement passif des jeunes et des travailleurs alors qu’en réalité, son but est d’approfondir cette politique anti-sociale. Jusqu’à présent, c’est plutôt l’extrême droite francophone qui n’a pas su saisir le potentiel présent pour des succès similaires à ceux du Vlaams Belang. Participe aux actions de Résistance Internationale contre la tentative des néofascistes francophones de s’organiser !