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Tag: Socialist Party
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Grande-Bretagne: préparer la résistance
Le bulletin d’informations "News at 10" de la BBC a réalisé cette semaine un reportage consacré à la résistance croissante contre les assainissements. Dans ce reportage, une certaine attention est accordée à nos camarades du Socialist Party. La BBC s’est rendue à Nottingham où les assainissements budgétaires sont déjà très concrets. La parole est donnée à des membres de comités d’action, à des cellules syndicales, à un groupe local de résistance contre la fermeture d’une bibliothèque mais aussi à des militants du Socialist Party. Voici ce reportage.
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MEETING international du Front des Gauches – Les vidéos
150 personnes s’étaient donnés rendez-vous mercredi soir dans les locaux du Garcia lorca à Bruxelles pour le meeting international du Front des Gauches. Au côté de candidats des listes, différents orateurs venus de France, du Luxembourg, du Portugal, d’Irlande et de Grèce se sont succédés, sous la présidence de Vincent Decroly. Voici quelques vidéos.
Par Pablo V.
Anja Deschoemacker, PSL-LSP, tête de liste Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde
Joe Higgins, eurodéputé du Socialist Party, Irlande
Vincent Decroly
Marisa Matias, eurodéputée du Bloc de Gauche au Portugal
Robert Tangre, PC, tête de liste au Sénat
Christine Poupin, NPA, France
Céline Caudron, tête de liste dans le Hainaut
Gil Ramponi, Luxembourg
Annick Letecheur, tête de liste à Namur
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Meeting international du Front des Gauches à Bruxelles: un franc succès!
Hier soir, 150 personnes s’étaient donnés rendez-vous dans les locaux du Garcia Lorca à Bruxelles pour le meeting international du Front des Gauches. Au côté de candidats des listes, différents orateurs venus de France, du Luxembourg, du Portugal, d’Irlande et de Grèce se sont succédés, sous la présidence de Vincent Decroly.
150 personnes, ça fait du monde, la salle était totalement remplie et du monde se pressait encore aux portes et au bar. Les discussions étaient passionnées, avant comme après le meeting. Les orateurs internationaux ont abordé la situation de leur pays; ils ont parlé de la crise bien entendu, mais surtout de la résistance contre les tentatives de nos gouvernements de la faire payer aux travailleurs. Nous avons besoin d’un plan d’action combatif dans les différents pays, mais nous devons également veiller à unir les résistances au niveau européen.
Un premier pas dans cette direction a été posé avec l’initiative de parlementaires européens du groupe de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique pour une semaine de protestations (du 21 au 27 juin) et de solidarité avec les luttes des travailleurs et des jeunes grecs coordonnée dans les différents pays européens. L’eurodéputé Joe Higgins, notre camarade du Socialist Party irlandais, a parlé hier de cette initiative et de son potentiel dans le contexte actuel de colère croissante contre les gouvernements, les spéculteurs et autres requins capitalistes.
Notre camarade Anja Deschoemacker, tête de liste pour le Front des Gauches à la Chambre pour Bruxelles-Hal-Vilvorde, a quant à elle plus particulièrement élaboré notre réponse face à la crise institutionnelle actuelle. Nous luttons résolument contre toutes les discriminations et pour le respect des droits démocratiques de chacun, qu’importe sa langue, son origine, son sexe ou son orientation sexuelle. Mais c’est avant tout d’un programme social dont nous avons besoin, pour réclamer des moyens suffisant pour que chacun puisse notamment avoir accès à un bon emploi et à de bons services publics dans sa propre langue. Dans ce cadre, l’unité des travailleurs est un point crucial, contre la politique de diviser-pour-mieux-régner des politiciens traditionnels.
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Manifestation de solidarité avec le peuple grec : Nous sommes tous Grecs!
Ce jeudi, à 12h30, plus de 150 manifestants s’étaient donnés rendez-vous au rond point Schumann à Bruxelles pour une manifestation de solidarité avec les travailleurs et le peuple grec, en lutte contre le plan d’austérité sauvage que tente d’appliquer le gouvernement et l’establishment européen.
Rapport par Nico (Bruxelles), photos par Boris
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A lire aussi:
- Message de solidarité du GUE/NGL
- Proposition pour un mouvement de protestation européen du 21 au 26 juin
- Joe Higgins "Unité des travailleurs et contre-attaque contre la dictature du marché"
- Grèce: La lutte doit se poursuivre et s’intensifier!
- Devant le Parlement Européen: Solidarité avec les travailleurs grecs!
- L’austérité capitaliste doit être contrée par l’action des travailleurs
[/box]Plusieurs responsables d’organisations et de mouvements qui avaient répondu présents ont pris la parole pour expliquer l’enjeu et l’importance de ce rassemblement. Cet appel était organisé par des Grecs et soutenu par toutes une série d’organisations et de partis de gauche en Belgique. Le Front des Gauches (des listes rassemblant le PC, le PSL-LSP, la LCR, le PH, le CAP et Vélorution à la Chambre et au Sénat) était ainsi présent et notre camarade Anja Deschoemacker, tête de liste Front des gauches pour Bruxelles-Hal-Vilvorde, y a pris la parole.
Les mots d’ordre étaient que cette crise ne doit pas être payée par le peuple grec, par les pensionnés, les travailleurs, les jeunes,… Ils ne sont pas responsables de cette crise! C’est aux riches, aux banques, aux actionnaires ou aux spéculateurs qu’il faut s’en prendre!
Cet appel et cette manifestation illustrent la conscience qu’il est nécessaire de lutter tous ensemble à travers l’Europe en solidarité, car le programme que l’ont tente de faire avaler aux Grecs est celui que l’ont prépare pour l’ensemble des travailleurs.
Nous avons pu également présenter un appel émanant du groupe GUE/NGL au parlement européen, dont notre camarade l’eurodéputé irlandais Joe Higgins fait partie (Socialist Party, CIO-Irlande). Cet appel propose une généralisation de manifestations de solidarité à travers toute l’Europe entre le 21 et le 26 juin prochain. Il est nécessaire de lutter ensemble le plus largement possible pour contrer leurs plans d’austérité. Ce n’est pas aux travailleurs de payer pour leur crise!
«Solidarité avec le peuple grec, contre la spéculation des banquiers!»
- Les travailleurs ne doivent pas payer pour la crise – Faisons payer les super riches et les banquiers
- Solidarité avec les travailleurs grecs et unité des travailleurs à travers l’Europe
- Non aux assainissements, aux coupes salariales, au chômage et à l’augmentation de l’âge d’accès à la pension
- Non aux privatisations des services publics
- Pour la fin de la dictature des marchés financiers, des agence de notations et du FMI
- Stop au sauvetage des banques – nationalisation des banques et des institutions financières dans l’intérêt des travailleurs
Anja Deschoemacker, tête de liste Front des gauches pour Bruxelles-Hal-Vilvorde
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Europe – Initiative pour une “semaine de protestations et de solidarité”
"Nous pensons que des protestations réussies et coordonnées dans la semaine du 21 au 26 juin aurait un impact majeur et enverrait un message très clair à l’establishment européen."
Chers amis, nous vous écrivons en tant que représentants élus des travailleurs à travers l’Europe, en tant que membres de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique (GUE/NGL) au Parlement Européen. Il est certain que le paquet financier massif conclu le weekend du 8 et 9 mai ne fera qu’augmenter l’ampleur des attaques qui se développent en Europe contre les travailleurs, les jeunes et les pensionnés.
Par des eurodéputés de la GUE/NGL
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A lire aussi:
- Proposition pour un mouvement de protestation européen du 21 au 26 juin
- Joe Higgins "Unité des travailleurs et contre-attaque contre la dictature du marché"
- Grèce: La lutte doit se poursuivre et s’intensifier!
- Devant le Parlement Européen: Solidarité avec les travailleurs grecs!
- L’austérité capitaliste doit être contrée par l’action des travailleurs
[/box]En ce moment, ce sont particulièrement les travailleurs grecs qui sont en première ligne contre ces attaques. Ils font face à une diminution de 10% des salaires et des dépenses dans les secteurs publics, à une augmentation de l’âge d’accès à la pension, à une augmentation de la TVA et à un gel des pensions. Mais en Espagne, au Portugal, en Irlande et en Italie, les travailleurs continuent eux aussi à faire face à de sévères attaques contre leur niveau de vie. Il est aussi certain que ces attaques ne vont pas être confines aux travailleurs des économies européennes “périphériques”. Partout à travers l’Europe, les travailleurs vont devoir lutter pour préserver leurs droits à la pension, contre les pressions à la baisse sur les salaires, contre les coupes dans les budgets sociaux, pour défendre la sécurité sociale et contre le chômage croissant.
Plus largement, ces attaques sont à situer dans le contexte de la stratégie de l’establishment européen, comme décrit dans le document "EU 2020" – qui plaide en faveur de l’augmentation de l’âge d’accès à la pension ainsi que le nombre d’heures prestées par les travailleurs européens et pour un retour strict au "pacte de croissance et de stabilité", ce qui requiert des coupes sauvages dans les dépenses publiques de nombreux pays.
Ces attaques sont encore combines à des tentatives venimeuses de diviser les travailleurs selon des critères nationaux. Cela a été particulièrement évident dans les médias allemands et dans bien d’autres pays. Des mensonges sur les conditions de vie des travailleurs grecs sont répandus pour créer l’impression que les Grecs sont responsables de la crise de leur pays et doivent en payer le prix. La Gauche doit contrer cette désinformation avec des faits et des données illustrant la situation réelle. Par exemple, en opposition au mythe du travailleur grec fainéant qui part en retraite très tôt, la moyenne d’âge pour le départ en pension en Grèce est de 61,4 ans, soit plus haut que la moyenne européenne.
Les travailleurs grecs ont démontré leur résistance et leur volonté héroïques de lutter contre ces attaques au cours de ces dernières semaines. Les travailleurs portugais et espagnols ont eux aussi montré une volonté similaire de se battre.
Des déclarations importantes ont été formulées en Europe par les syndicats et les organisations de gauche contre ces attaques visant les travailleurs. Nous sentons aujourd’hui le besoin d’une réponse active à travers l’Europe – pour contrer les tentatives de diviser les travailleurs ainsi que pour donner aux travailleurs la confiance de riposter. Nous proposons d’initier une "Semaine de protestation et de solidarité" lors de la semaine du 21 au 26 juin. Ce que nous envisageons est le rassemblement de partis politiques, de syndicats, de mouvement sociaux et de militants pour discuter de la tenue de protestations majeures dans leur pays au cours de cette semaine.
La proposition est de clairement proclamer que la gauche et les organisations sociales rejettent le fait que cela doit être aux travailleurs de payer pour la crise, que nous exigeons la fin de la dictature des marchés, que les institutions financières soient prises sous contrôle public et que nous déclarons que les travailleurs européens sont solidaires et ensemble.
Nous invitons respectueusement votre organisation à discuter de la possibilité de soutenir cette initiative et de vous impliquer dans la construction d’une protestation européenne significative à ce moment. Pour nous, les questions clé sont clairement la solidarité avec les travailleurs grecs, mais aussi d’aborder les attaques spécifiques prévues dans les différents pays lors des manifestations.
Nous comprenons bien entendu que les détails et les slogans précis doivent être travaillés pour tenir compte de la situation politique dans le pays où la protestation prend place. Cependant, nous proposons que les revendications de base suivantes puissent former la base des discussions en Europe:
- Les travailleurs ne doivent pas payer pour la crise – Faisons payer les super riches et les banquiers
- Solidarité avec les travailleurs grecs et unité des travailleurs à travers l’Europe
- Non aux assainissements, aux coupes salariales, au chômage et à l’augmentation de l’âge d’accès à la pension
- Non aux privatisations des services publics
- Pour la fin de la dictature des marchés financiers, des agence de notations et du FMI
- Stop au sauvetage des banques – nationalisation des banques et des institutions financières dans l’intérêt des travailleurs
Nous pensons que des protestations réussies et coordonnées dans la semaine du 21 au 26 juin pourrait avoir un impact majeur et envoyer un message clair à aux establishments européens. Cela pourrait assister les lutes des travailleurs dans les divers pays européens et constituer une étape crucial dans la construction d’une résistance européenne contre le cul de sac de l’agenda néolibéral.
Le temps passe très vite. Nous voulons construire une coalition large à un niveau européen, relayées par des coalitions larges au niveau national pour construire ces protestations. Nous serions très heureux si vous pouviez nous contacter le plus vite possible avec votre réponse.
Nous espérons que vous considérerez positivement ces propositions et que votre organisation pourra assister la construction de protestations européennes le mois de juin. S’il vous plait, diffuser cet appel à vos contacts et contactez nous pour vos reactions. Nous serions très heureux de vous rencontrer et de discuter de ce theme plus en profondeur.
Les signataires ci-dessous constituent la liste initiale. Nous sommes certains de pouvoir encore obtenir la signature d’autres eurodéputés de la GUE/NGL.
Bien à vous, en solidarité,
- Joe Higgins (Socialist Party – Irlande) joe.higgins@europarl.europa.eu
- Nikolaos Chountis (Syriza – Grèce) nikolaos.chountis@europarl.europa.eu
- Søren Bo Søndergaard (Folkebevægelsen mod EU – Danemark) sorenbo.sondergaard@europarl.europa.eu
- Eva-Britt Svensson (Parti de Gauche – Suède) eva-britt.svensson@europarl.europa.eu
- Kyriacos Triantaphyllides (AKEL – Chypre) kyriacos.triantaphyllides@europarl.europa.eu
- Marisa Matias (Bloco de Esquerda – Portugal) marisa.matias@europarl.europa.eu
- Miguel Portas (Bloco de Esquerda – Portugal) miguel.portas@europarl.europa.eu
- Rui Tavares (Bloco de Esquerda – Portugal) rui.tavares@europarl.europa.eu
- Jean-Luc Mélenchon (Député Front de Gauche) jean-luc.melenchon@europarl.europa.eu
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Italie : ControCorrente rejoint le CIO
Un week-end de discussion sur les perspectives pour la Gauche – en Italie et en Europe – avec pour toile de fond la crise capitaliste internationale.
Le PSL est extrêmement fier de publier cette traduction d’un rapport publié ce lundi sur le site de ControCorrente. Les camarades de ControCorrente ont été actifs au sein du PRC (Parti de la Refondation Communiste) et de la CGIL (Confédération Générale Italienne du Travail), et relèvent le défi que sont nos tâches politiques, telles qu’exigées par la situation. Cela faisait quelque temps qu’ils débattaient de nombreux enjeux avec le Comité pour une Internationale Ouvrière. Lors de cette conférence de samedi passé, l’association ControCorrente a unanimement décidé d’exprimer sa solidarité politique avec le CIO.
Rapport publié sur le site de ControCorrente
La visite en Ligurie (province de Gênes) de Peter Taaffe, secrétaire général du Socialist Party d’Angleterre et Pays de Galles, et de Clare Doyle, du Secrétariat International du CIO, a été divisée en différents événements. Vendredi 14 mai et samedi 16 se sont tenus deux meetings publics sous le titre: ‘‘Pour une gauche politicienne, ou pour une gauche ouvrière? Un enjeu international’’. Environ 50 personnes étaient présentes au premier de ces meetings, à Gênes, et 20 au second, à Savona (une petite ville de Ligurie).
Le public a été limité (à cause du bref délai de mobilisation), mais était très bon. Parmi les personnes présentes se trouvaient des travailleurs et des délégués syndicaux de l’usine Ericsson, des chantiers navals Fincantieri, de Navalimpianti, de Datasiel, d’Eurocontrol, de Bombardier, d’AMT, d’ASTEr et d’ASEF (ex-ouviers communaux), de l’enseignement et de l’université, des dirigeants CGIL, RDB et COBAS, et quelques représentants d’autres organisations de gauche.
‘‘En Italie’’, a dit Marco Veruggio, porte-parole national de ControCorrente, ‘‘il y a un vide massif dans la représentation politique du monde du travail, et c’est dans ce vide que s’engouffrent la Ligue du Nord et l’extrême-droite. Mais ce problème n’est pas qu’un problème italien.’’
‘‘En fait, lors du récent congrès de la CGIL, tous ceux qui ont soutenu le document alternatif (contre celui de la direction) se sont retrouvés sans aucun soutien politique’’, a ajouté Antongiulio Mannoni, secrétaire CGIL de Gênes et porte-parole de la motion d’opposition Moccia-Rinaldini.
Nouveaux partis ouvriers de masse
Peter Taaffe a expliqué comment le Socialist Party (et le CIO) au Royaume-Uni a cherché à remplir ce vide en collaborant avec le RMT (syndicat des transports, qui compte 80.000 membres), l’Association des Gardiens de Prison et d’autres organisations syndicales des services publics, des pompiers, des élus locaux et d’autres organisations politiques telles que le Parti Communiste et d’autres socialistes pour lancer dans un premier temps l’alliance NO2EU puis la TUSC (Coalition de syndicalistes et de socialistes) en tant qu’alliance à la gauche du Labour Party, et qui se sont présentées aux élections européennes puis nationales.
‘‘De nombreux travailleurs en Angleterre espèrent que la défaite du New Labour va le pousser à gauche, a expliqué Peter, mais cela ne se produira pas. Ce n’est pas une coïncidence si le principal candidat pour succéder à Gordon Brown était David Milliband, un des plus proches collaborateurs de Tony Blair. Par conséquent’’, a-t-il poursuivi, ‘‘il est nécessaire de continuer à œuvrer pour un nouveau parti de masse qui représente une alternative au Labour Party pour les travailleurs.’’
‘‘La question d’une alternative aux partis de ‘centre-gauche’ (qui ont viré encore plus à droite)’’, a dit Clare Doyle, ‘‘existe également dans d’autres pays. Il y a des formations dans lesquelles intervient le Comité pour une Internationale Ouvrière, telles que le Nouveau Parti Anticapitaliste en France, Die Linke en Allemagne et Syriza, la fédération de gauche en Grèce, à laquelle appartient Xekinima, la section grecque du CIO.’’
‘‘En cette époque de grandes batailles de classe, si Syriza adoptait un programme clairement socialiste pour combattre les effets de la crise et les mesures d’austérité de Papandreou, elle pourrait rapidement croître et avoir un gros effet dans la bataille pour transformer la société en Grèce.’’
Un autre enjeu qui a été soulevé a été celui de coordonner les luttes des travailleurs en Europe. Joe Higgins, parlementaire européen du Socialist Party irlandais, joue un rôle crucial en poussant le groupe de la gauche européenne à promouvoir une action de solidarité parmi les travailleurs européens touchés par la crise. En juin, il y aura une autre initiative encore plus grande afin d’organiser la solidarité avec le mouvement en Grèce. En Espagne, le dirigeant de l’UGT, la fédération syndicale traditionnellement alliée aux socialistes, parle de rompre avec le PSOE, le parti au gouvernement, après que Zapatero ait annoncé une réduction de 5% des salaires dans le secteur public. Le 2 juin, avec les Commissions Ouvrières (proches des «Communistes»), une grève générale du secteur public va être organisée. Le CIO travaille très dur pour tenter d’obtenir que soit déclarée le même jour une grosse mobilisation d’action de grève en Grèce et au Portugal.
ControCorrente et le CIO
Samedi 15 mai, l’Assemblée Nationale de l’association ControCorrente a eu lieu avec la participation d’environ 25 camarades. L’assemblée a exprimé son accord complet avec les analyses et les méthodes du Comité pour une Internationale Ouvrière, et son intention de consolider la relation entre les deux organisations. A la fin de la réunion, un nouveau comité national a été élu, composé de M. Armellin (Venise), A. Ghaderi (Abruzzes), P. Granchelli (Milan), L. Minghetti (Turin), C. Dicembre et C. Thomas (Bologne), M. Veruggio (Gênes) et F. Nigro (trésorier national).
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Europe : Proposition pour un mouvement de protestation européen du 21 au 26 juin
"Nous ne payerons pas pour votre crise!" Les membres du groupe GUE / NGL (Gauche Unie Européenne / Gauche Verte Nordique) du Parlement Européen ont publié une déclaration en faveur d’une semaine de protestation et de solidarité européenne contre la crise capitaliste.
Comité pour une Internationale Ouvrière
Joe Higgins, eurodéputé du Socialist Party irlandais, et membre du Comité pour une Internationale Ouvrière, a organisé une réunion avec ses collègues eurodéputés dans l’intention de contrer les calomnies nationalistes des médias internationaux et des dirigeants européens qui se liguent contre les travailleurs et la jeunesse grecs. Mais il s’agissait également de contrer l’illusion que l’énorme plan de relance de 750 milliards d’euros qui a été voté par la Commission Européenne, par les Etats-membres de la zone euro et par le FMI représente le début d’une reprise solide.
Nikolaos Chountis, eurodéputé de Syriza en Grèce, a remercié Joe d’avoir pris l’initiative d’une Journée européenne de protestation contre la crise. Nikolaos a expliqué les graves conséquences que les mesures d’austérité vont avoir sur la classe ouvrière et la jeunesse grecques. Il a aussi fait allusion à un possible redéploiement du paysage politique grec en conséquence des mesures draconiennes qui vont être instaurées par le gouvernement soi-disant socialiste du Pasok. Nikolaos a très justement souligné le fait que ce mouvement de protestation ne devrait pas uniquement viser à organiser la solidarité avec les travailleurs et les jeunes grecs. Il a aussi expliqué que les efforts des dirigeants européens pour restaurer la Croissance et la Stabilité vont affecter l’ensemble de la classe ouvrière européenne, et que ceci doit être contré par une action commune de la classe ouvrière européenne.
Søren Bo Søndergaard, un eurodéputé de l’Alliance Rouge-Verte danoise, a aussi exprimé son soutien à l’initiative de Joe. Søren a ajouté un point important à la discussion, en citant le fait que les médias danois, et sans doute également les médias des autres pays qui ne sont pas encore directement affectés par la dévaluation par les agences de notation et par l’imposition d’immenses coupes budgétaires, ont répandu des mensonges au sujet des travailleurs grecs et de leur niveau de vie. Ces mensonges doivent être démasqués afin de pouvoir mobiliser le peuple en soutien aux travailleurs grecs. Søren a aussi exprimé le fait que l’idée que c’est aux riches à payer pour leur propre crise doit être intégrée dans notre matériel.
Kyriacos Triantaphyllides, de l’AKEL (Parti progressiste des travailleurs) chypriote a insisté sur la nécessité d’avoir une «véritable» mobilisation pour un tel mouvement de protestation. Selon lui, nous devons mobiliser via les syndicats, et amener notre peuple dans la rue. Il a aussi expliqué que les salaires grecs sont déjà très bas, et que les soi-disant «prestigieux» 13ème et 14ème mois de salaire qui ont été utilisés pour décrire le mode de vie «luxueux» des travailleurs grecs sont en fait essentiels pour que les travailleurs grecs puissent boucler leurs fins de mois.
Carmen Hilario représentait lors de cette réunion le Bloc de Gauche portugais. Carmen a commencé sa contribution par un mot d’excuse de la part des trois eurodéputés du Bloc de Gauche, Miguel Portas, Rui Tavares et Marisa Matias. Ils n’ont pas pu venir à la réunion à cause d’autres engagements, mais ils soutiennent néanmoins l’initiative et l’idée d’un mouvement de protestation actif. Carmen a expliqué que le gouvernement portugais a récemment adapté son propre programme de Croissance et Stabilité pour le Portugal, qui inclut une série de propositions de coupes budgétaires très détaillées. Le Bloc de Gauche a publié un document, «15 mesures pour une économie décente», qui contrecarrent les propositions du gouvernement et qui expliquent qu’une autre politique est possible.
De nombreuses autres importantes contributions ont été faites au sujet des différents aspects de la crise. La réunion s’est déroulée dans une ambiance constructive et amicale. Un accord a été obtenu autour de l’idée centrale de «Nous ne payerons pas pour votre crise» en tant que point de départ des mobilisations. Ceci a été complété par des revendications de base telles que l’unité des travailleurs dans toute l’Europe, la nécessité de rejeter les coupes salariales et les attaques sur le mode de vie et le refus des privatisations. L’idée de rompre avec la dictature des marchés et des institutions financières en les plaçant sous un contrôle public afin de sauvegarder les intérêts de la population a aussi été largement acceptée.
Joe Higgins a expliqué à quel point les médias et de nombreux gouvernements sont en train de donner aux «marchés» (en réalité, un tout petit nombre d’individus, de hedge funds, de spéculateurs et de banques immensément riches) un pouvoir quasi-dictatorial. Les assauts brutaux sur le mode de vie des travailleurs sont justifiés par la « nécessité » de « satisfaire les marchés », comme s’ils étaient une sorte de créature divine dont l’existence et les pouvoirs sont tout-puissants et ne peuvent être remis en question.
Qui plus est, on utilise une terminologie telle que «consolidation fiscale» et «dévaluation interne» afin de déguiser leur vraie signification, c’est à dire : des attaques sur la classe ouvrière.
La réunion s’est mis d’accord de proposer la semaine du 21 au 26 juin en tant que date pour un mouvement de protestation européen, dont les dates exactes devront être discutées au sein de nos propres organisations et partis, de même que dans les syndicats, dans les mouvements sociaux et dans les autres organisations de gauche.
Une prochaine réunion va être organisée la semaine prochaine afin de finaliser les propositions et les idées. Ceci nous laissera le temps d’impliquer plus d’eurodéputés GUE / NGL dans cette plateforme.
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Que lire pendant les vacances?
Les vacances, c’est aussi l’occasion le temps de lire, chose qui n’est pas toujours nécéssairement évidente pendant l’année… A l’occasion de nos campagnes d’été, nous avons décidé de republier plusieurs brochures de notre parti sur l’environnement, l’antisexisme, le marxisme, la question nationale et notre parti. D’autre part, nous disposons de plusieurs livres publiés par le PSL ou notre internationale, le CIO
Brochures du PSL
Le marxisme en 160 questions et réponses
3 euros, 43 pages (format A4)
Il y a déjà un bail que Karl Marx a affirmé que le système capitaliste serait incapable de répartir équitablement les richesses: seule une petite minorité en profiterait vraiment tandis que la pauvreté prendrait des proportions gigantesques à travers le monde dans un système traversé de crises de surproduction. Pas mal d’économistes ont passé leur vie à démontrer à quel point Marx s’était trompé, mais là, ça devient franchement dur…
Cette brochure intéressera tous ceux qui recherchent une alternative face à la société capitaliste. En 160 questions, les bases du marxisme sont expliquées (économie, matérialisme dialectique, matérialisme historique, l’Union Soviétique était-elle la preuve que le marxisme n’est pas réaliste,…) à la façon d’une discussion entre amis.
La lutte contre le sexisme est toujours d’actualité!
1 euro, 13 pages (format A4)
Pendant plus de 20 ans, de nombreuses femmes (qu’on appelle post-féministes) ont mis en avant qu’il n’y avait plus de discriminations de genre, qu’il s’agissait simplement pour les femmes de conquérir le pouvoir, de prendre les places des hommes, quitte pour cela à faire sacrifice de sa famille. Mais depuis quelques années, notamment avec la lutte contre le Pacte des Générations en 2005 et les diverses attaques antisociales mises en place par nos gouvernements, cette idée d’égalité acquise vacille et il est devenu impossible pour ces post féministes de nier la réalité.
Cette brochure comporte un texte abordant la problématique du sexisme et des discriminations des femmes ainsi que le programme que met en avant le PSL sur cette question. Un autre texte est consacré à l’histoire de la Journée Internationale des Femmes.
Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète!
2 euros, 26 pages (format A4)
Le monde n’est pas seulement frappé par une crise économique de grande ampleur, il est aussi durement touché par une crise environnementale historique. Maintenant, cette réalité n’est plus niée par les politiciens traditionnels. Au contraire! Chacun, ou presque, a ses solutions sur la question. Mais il ne suffit pas de mettre un peu de peinture verte sur de vieilles recettes pour qu’elles deviennent efficaces pour la protection de notre environnement…
Ce texte développe quel est selon nous le programme le plus efficace pour s’en prendre réellement aux causes des changements climatiques et de la pollution. Ce programme n’est d’ailleurs pas à détacher des autres luttes de la société: que ce soit le sexisme, le racisme, la crise économique ou la crise environnementale, les racines s’enfoncent dans les profondeurs de la logique de profit capitaliste. Pour l’environnement aussi, une société réellement socialiste est nécessaire!
Le PSL/LSP: un parti pour changer de société!
3 euros, 48 pages (format A4)
Cette brochure est une version actualisée d’un texte discuté à notre Conférence Nationale de novembre 2007 consacrée à la nécessité du parti révolutionnaire ainsi qu’à son programme.
Cette discussion, qui pouvait alors être encore abstraite pour certains, est aujourd’hui beaucoup plus concrète. La crise économique, écologique et politique mondiale remet à l’agenda le débat sur le socialisme de même que celui sur l’instrument nécessaire pour parvenir à un changement de société.
Avec ce texte, nous voulons donner l’opportunité au lecteur de mieux faire connaissance avec le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij (PSL/LSP), ses idées, ses analyses, ses méthodes ainsi que son programme.
La question nationale en Belgique: Une réponse des travailleurs est nécessaire!
6 euros, 97 pages (format A4)
Fin 2005, une Conférence Nationale du PSL/LSP a mené une discussion approfondie sur la question nationale en Belgique, à partir d’un texte retravaillé par la suite. Ce texte comprend plusieurs parties : sur le marxisme et la question nationale, sur "l’histoire de l’histoire" en Belgique, sur le développement de la question nationale dans notre pays, sur la question de Bruxelles, sur la communauté germanophone, sur les réformes d’Etat, et enfin sur le programme du PSL/LSP en rapport avec la question nationale.
Même si presque quatre années se sont écoulées depuis la tenue de cette conférence, l’actualité récente n’a fait que confirmer ce qui y avait été avancé.
Livres
Mai 68: Un mois de révolution
7 euros, 90 pages, en français
Mai – Juin 1968. Des milliers d’étudiants descendent dans la rue. La police les réprime brutalement. En l’espace de quelques jours, dix millions de travailleurs français se mettent en grève. Les usines sont occupées, les drapeaux rouges brandis, et l’Internationale est chantée dans les rues de Paris. Même les forces armées sont infectées par l’esprit révolutionnaire. L’avenir du capitalisme français semble ne plus tenir qu’à un fil. Des comités d’action ouvriers et étudiants discutent constamment sur la poursuite du mouvement ; pourtant, après quelques semaines, les grèves se terminent et « l’ordre » est restauré.
Que s’est-il passé ? Quelles erreurs ont donc bien pu être commises pour qu’une si grande lame de fond n’ait pas emporté le système ? Des leçons peuvent-elles être tirées pour les luttes actuelles ? Est-il possible d’éviter de reproduire les mêmes fautes aujourd’hui ? Par Clare Doyle qui, présente en France en 1968, a pu voir de ses yeux le flux et le reflux révolutionnaire au fil des jours. Toujours marxiste et militante à l’heure actuelle, son regard sur ces évènements n’est pas empli de nostalgie, mais bien de la rage de lutter et de vaincre aujourd’hui.
Tienanmen -1989, les sept semaines qui ébranlèrent le monde
7 euros, 96 pages, en anglais
Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, Deng Xiaoping et les partisans d’une ligne dure au sein du régime dictatorial "communiste" chinois prennent la décision d’organiser un véritable carnage pour reprendre le contrôle de la situation après de gigantesques protestations. Plus de 200.000 soldats sont mobilisés pour envahir la capitale (presque autant que ce que les USA déploieront pour envahir l’Irak en 2003 !). Ce massacre est resté dans les mémoires comme celui de Tienanmen.
Ce livre republie le témoignage de Stephen Jolly, un de nos camarades qui était présent lors des gigantesques manifestations estudiantines d’avril-juin 1989 contre l’autocratie et la corruption. A côté de ce texte figurent de nouveaux articles de Vincent Kolo et de Chen Mo.
“Socialism and left unity”
7,5 euros, 100 pages, en anglais
Le nouveau livre «Socialism and left unity – A critique of the Socialist Workers Party» est un livre intéressant à plus d’un titre, en Belgique également. Il illustre les idées et la méthode de notre organisation. Ce livre écrit par le secrétaire général du Socialist Party (notre parti-frère en Angleterre et au Pays de Galles), Peter taaffe, prend base sur une polémique avec le SWP, une organisation qui se réclame également du trotskisme et qui n’est maintenant plus représentée en Belgique.
Peter Taaffe donne avec ce livre une parfaite image de notre évaluation des années ’90, de notre attitude face à la question de l’unité de la gauche dans le contexte britannique mais aussi au sujet du travail à l’intérieur de Die Linke en Allemagne et vis-à-vis de notre application du centralisme démocratique sur le plan international et national. Cela rend ce livre tout aussi intéressant pour les marxistes qui ne sont pas directement confrontés au fonctionnement du SWP.
China, Sweatshop of the world – The Coming Revolt
« Le PIB de Chine s’est développé avec une croissance annuelle moyenne de 9.6% pendant 30 ans, ce qui a conduit la plupart des chinois en dessous de l’âge de 40 ans à croire que c’est ‘normal’. Cela a soutenu la relative cohésion du groupe dirigeant du Parti Communiste Chinois – il n’y a pas eu de scission déstabilisatrice ouverte, alors que cela a caractérisé l’histoire du PCC avant 1989. Peu de régimes à travers le monde ont plus à perdre par la crise capitaliste globale qui se développe. » affirment les auteurs de ce livre édité par chinaworker.info.
« La Chine, bagne du monde – la révolte à venir » est un livre de Vincent Kolo et Chen Lizhi, du site chinaworker.info. L’objectif de ce livre est d’essayer de répondre à une des plus épineuses questions politiques : vers où va la Chine?
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Meeting public du CWI: 20 ans après la chute du stalinisme
1989 a été un point tournant dans l’histoire : cette année marquait la fin du stalinisme dans le bloc soviétique. Partout dans le monde fut propagée jusqu’à la nausea l’illusion comme quoi le capitalisme était le seul système permettant d’assurer une plus grande prospérité et le progress humain. 20 ans après, il ne reste pas grand-chose de cette illusion. Le capitalisme traverse aujourd’hui une crise très profonde, et remet la discussion sur les alternatives à l’ordre du jour. Dans le cadre de cette discussion, nous devons tirer les leçons des erreurs qui ont été commises dans le bloc de l’Est.
Dans le cadre de l’école d’été internationale du CWI la semaine prochaine à Gand, nous organisons le jeudi un meeting public où tout le monde est le bienvenu. Nous y parlerons de la chute des régimes staliniens, de ses conséquences et de l’avenir du socialisme.
Le meeting sera présidé par Lucy Redler, une militante socialiste de Berlin, connue dans les médias allemands sous le nom de “Red Lucy”. Parmi les orateurs figureront plusieurs militants qui ont connu le stalinisme. Entre autres Igor Yasin, militant en Russie, et René Henze d’Allemagne. René a été, en 1989, actif dans le mouvement pour la démocratie et le socialisme et est toujours actif dans cette lutte en tant que membre de notre organisation-sœur en Allemagne.
La réunion sera clôturée par Peter Taaffe, le secrétaire général du Socialist Party (Angleterre et Pays de Galles). Peter est un vétéran de la lutte pour le socialisme depuis plusieurs décennies, et joue un rôle de premier plan dans notre organisation internationale.
Cette rencontre est à ne pas manquer pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur le CIO et sur notre analyse. Ce meeting ne répondra peut-être pas à toutes vos questions, mais elle sera une introduction utile vers une meilleure connaissance d’un mouvement socialiste international et combatif. Cette année, plus de 300 socialistes de toute l’Europe et d’ailleurs convergeront à notre école d’été.
Quelques infos pratiques pour le meeting :
- Quand ? Le jeudi 16 juillet à 19h
- Où ? à Gand – Blandijnberg, dans l’auditoire E du Blandijn
- Organisé par les Etudiants de Gauche Actifs, en collaboration avec le CWI
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Victoire éclatante pour les grévistes de la raffinerie Lindsey (GB)
Les travailleurs du chantier de construction à la raffinerie de Lindsey (LOR) appartenant à TOTAL, en grève pendant une quinzaine de jours, ont remporté une victoire retentissante. Toutes les revendications des travailleurs ont été satisfaites. Les patrons sont revenus sur les 51 licenciements qui avaient conduit à des actions de solidarité sur d’autres sites, ainsi que sur les 647 licenciements annoncés par le patronat en représailles aux premières actions. De plus, tous les travailleurs ont obtenus des garanties sur leur temps de travail à venir.
Par Alistair Tice, du Socialist Party (notre parti-frère en Angleterre et Pays de Galles
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- Total cherche à nouveau la confrontation avec les travailleurs Anglais (23/06/09)
- La FGTB-Anvers solidaire des travailleurs anglais de Total
- Février 2009: La grève rencontre la victoire à la raffinerie de Lindsey!
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Cette victoire est le résultat de la détermination militante des travailleurs qui n’ont pas hésité à partir spontanément en grève (chose particulièrement difficile en Grande Bretagne à cause des lois antigrève instaurées sous Thatcher et maintenues sous Blair et Brown) avec des actions de solidarité sur au moins 30 autres sites. Cela a exercé une pression énorme sur les permanents syndicaux des centrales GMB et Unite qui, tout en dénonçant l’action spontanée, ont été ensuite forcés de donner à la grève le statut de conflit officiel.
Le rôle des délégués syndicaux de LOR et du comité de grève a été crucial en donnant une direction claire et intransigeante au mouvement. C’est sous la suggestion de Keith Gibson, membre de notre parti-frère le Socialist Party, que le comité de délégués syndicaux s’est tranformé en comité de grève, pour impliquer le plus de monde possible. A la fin, trois membres du Socialist Party y participaient.
Le Socialist Party a produit un bulletin quasiment chaque jour présentant des propositions sur la voie à suivre pour continuer la grève, dont plusieurs ont été adoptées. Ces bulletins étaient aussi distribués par centaines sur les piquets d’autres sites, parfois fort éloignés. Les travailleurs étaient à la recherche d’idées et l’ont d’ailleurs démontré en étant très nombreux à acheter The Socialist, l’hebdomadaire du Socialist Party.
Les lois anti-syndicales balayées
L’action déterminée des travailleurs et la solidarité ont réduit à néant les lois anti-syndicales. C’était déjà la troisième fois cette année que les travailleurs de la construction ont entrepris des actions ‘illégales’. Les délégués syndicaux, le comité de grève et les réunions de masse quotidiennes où tous les travailleurs pouvaient participer à la discussion et poser des questions ont joué un rôle crucial dans cette victoire.
L’action spontanée était forte, claire, et a réussi à mettre suffisamment de pression pour obtenir un soutien officiel des syndicats. Parvenir à ce résultat a constitué une source de confiance pour les travailleurs. Si la grève de janvier avait obtenu le soutien officiel des syndicats dès le premier jour, les bannières syndicales auraient mis de côté les slogans «Des emplois britanniques pour des travailleurs britanniques» qui étaient présents au début de la grève. Cela montre bien la nécessité de syndicats de combat, avec des permanents élus par la base et payés à des salaires de travailleur qualifié.
A cause de ces panneaux défendant les «emplois britanniques», certaine organisations de gauche n’ont pas soutenu la grève de janvier et février, ne comprenant pas qu’il s’agissait d’une grève en défense des syndicats et contre les tentatives patronales de diviser les travailleurs en important de la main d’œuvre immigrée bon marché. A l’issue de la grève, tous les travailleurs – tant britanniques qu’italiens et polonais – avaient obtenu des droits identiques et les mêmes salaires. Cette victoire et les actions de solidarité ont donné aux travailleurs de LOR la confiance de mener cette action assez fortement pour qu’elle soit réglée en un peu plus de deux semaines.
En janvier, les véritables socialistes présents dans le comité de grève avaient contré les slogans nationalistes avec des slogans réclamant une unité de classe, cet appel ayant d’ailleurs reçu le soutien de la délégation de Total à Anvers.
Mais cette victoire n’est pas le point final du conflit. Si une bataille a été gagnée, la guerre ne l’est pas encore. Les employeurs ont toujours en vue de briser les syndicats. Mais cette victoire a renforcé la résistance des travailleurs. Les employeurs – TOTAL et ses sous-traitants – les ont complètement sous-estimé, les patrons sortent affaiblis de la lutte. Le licenciement de masse prévu en représaille des actions illustre clairement qu’il s’agissait de la place du syndicalisme dans l’entreprise.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO
Le Socialist Party est la section du CIO en Angleterre et Pays de Galles
Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.
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