Tag: Saint-Gilles

  • Des intercommunales publiques sous gestion de la collectivité !

    La libéralisation du marché de l’énergie en 2008 a entrainé une perte de dividendes annuels de près de 200 millions d’euros pour les communes belges au profit de fournisseurs privés tels qu’Electrabel, Lampiris/Total ou Luminus. Afin de compenser ces pertes, les communes exigent de plus en plus de revenus provenant des intercommunales qui continuent à gérer le réseau de distribution d’électricité et de gaz naturel sur leur territoire.

    Par Julien (Bruxelles)

    A Bruxelles, c’est le cas avec l’intercommunale SIBELGA contrôlée à 100% par les communes et active sur les 19 communes de la Région Bruxelles-Capitale. Dans la commune de Saint-Gilles, entre 2008 et 2012, chaque habitant a ainsi payé en moyenne 110 euros/an de taxes cachées sur sa facture d’énergie (redevances voiries, obligations services publics, etc.) ! Ceci n’est pas une exception, mais plutôt la règle. L’intercommunale Vivaqua (l’ancienne Compagnie intercommunale bruxelloise des eaux), quant à elle, a augmenté ses tarifs de 60% en 10 ans ! Malgré cette hausse, des canalisations sont encore composées de matériaux en fonte âgés de plus d’un siècle, faute d’investissements suffisants ! Celles-ci ont entrainé l’effondrement de plusieurs chaussées. Pendant ce temps, tant le privé que les politiciens s’en sont mis plein les poches. Ils continuent de privilégier leur enrichissement personnel au bien-être des usagers et du personnel des services publics.

    Le cas Brutélé

    Aujourd’hui, la majorité PS-SP.a-MR à Saint-Gilles propose de privatiser une autre intercommunale, Brutélé, dont elle reçoit chaque année 200.000 euros issus de sa participation avec 5 autres communes bruxelloises et 24 communes wallonnes. Brutélé exploite la marque Voo au côté de la société privée liégeoise Nethys. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 116 millions d’euros en 2016. Toutefois, selon nos politiciens, une entreprise rentable doit absolument être privatisée. Il y a un an, en août 2017, les communes bruxelloises impliquées dans Brutélé ont exprimé leur souhait de la revendre au plus offrant. Pourtant, sa valorisation est estimée à 300 millions d’euros.

    En juin 2018, Telenet Group s’est déclaré prêt à reprendre Brutélé en cas de privatisation. Telenet deviendrait ainsi le seul acteur de la télédistribution bruxelloise tout en bénéficiant d’une meilleure position pour acquérir Voo (détenu conjointement par Brutélé et Nethys).

    Nethys a beaucoup fait parler d’elle à l’époque du scandale Publifin (2016/2017). Il était notamment apparu qu’elle avait distribué 4,4 millions d’euros à dix administrateurs l’année précédente, parmi lesquels plusieurs mandataires du Parti Socialiste. Au cœur de ce scandale se trouvait Stéphane Moreau, administrateur délégué de Nethys et bourgmestre PS d’Ans. Plutôt que d’utiliser les moyens pour mener une politique sociale, les politiciens se comportent comme des rapaces capitalistes. Tant du côté de Telenet que de celui de Stéphane Moreau, Brutélé est uniquement perçu comme un moyen de conquérir des parts de marché et de s’en mettre plein les poches.

    Privé de services publics

    La libéralisation du marché de l’énergie a saigné les communes belges. Electrabel s’est enrichi et les consommateurs en ont payé le prix. Les politiciens responsables de cette débâcle nous imposent aujourd’hui l’austérité au prétexte que les moyens manquent. La privatisation de Brutélé et des autres intercommunales aura le même effet. Après des années de sous-investissements, les infrastructures et les services publics sont dans un état lamentable et le personnel se retrouve dans une précarité avancée. Par la suite, la situation est instrumentalisée pour ouvrir la voie à la libéralisation.

    A Saint-Gilles, Gauches Communes estime que les intercommunales devraient, au contraire, servir la collectivité. Nous défendons l’appel de la CGSP-ALR (Administrations locales et régionales) de Bruxelles via leur tract intitulé ‘‘Pas de moyens ? Plus d’argent ?… ça dépend pour qui !’’

    La CGSP-ALR insiste ; ‘‘ce système d’enrichissement personnel sur le dos des usagers et du personnel des services publics doit s’arrêter immédiatement ! (…) Ce sont ces mêmes personnes qui, en réunions de négociation, osent nous répéter qu’il n’y a pas d’argent, pas de budget pour l’amélioration de nos conditions de travail !!’’

    On ne contrôle pas ce qu’on ne possède pas

    En finir avec la dictature de la finance implique de lutter pour la collectivisation du secteur financier. En finir avec les pratiques de Moreau & Co – et assurer que les autorités publiques œuvrent réellement au bien-être de la collectivité – signifie que les propriétés d’Etat doivent être effectivement contrôlées et gérées par les autorités, les travailleurs et les usagers et non tout simplement fonctionner comme des entreprises privées dans lesquelles les autorités sont simplement actionnaires.

    Les mandataires ne peuvent pas bénéficier de privilèges et doivent pouvoir être révoqués à tout moment par la population. C’est un principe que nous tenons à respecter : si Gauches Communes obtient des élus, ils s’engagent à vivre avec l’équivalent du salaire moyen d’un travailleur.

    Gauches Communes revendique la renationalisation des secteurs privatisés. Les richesses doivent servir à la collectivité, pour financer un plan radical d’investissements publics, pour la création de logement sociaux, de crèches et d’écoles en suffisance.

    Gauches Communes: ReprenonsNosCommunes.be

  • Gauches Communes. Message de soutien de Tomás Hirsch du Frente Amplio au Chili

    Le Frente Amplio a réalisé une percée aux dernières élections de novembre au Chili en récoltant 20% des voix au premier tour de la présidentielle. Il dispose aujourd’hui de 20 parlementaires à l’Assemblée. Il s’agit d’une nouvelle expérience de formation de gauche large et inclusive que l’on peut comparer aux succès remportés précédemment par les campagnes de Mélenchon en France et de Corbyn au Royaume Uni.

    Le Frente Amplio offre une expression politique au mouvement étudiant chilien et à la lutte gigantesque contre la privatisation des fonds de pension des travailleurs. Au Chili, le Parti Humaniste et Socialismo Révolucionario (section chilienne du Comité pour une Internationale Ouvrière et organisation-soeur du Parti Socialiste de Lutte) participent au développement de cette nouvelle formation de gauche.

    Vous trouverez sur le site de Gauches Communes la vidéo de soutien de Tomás Hirsch.

  • Bruxelles : Meeting électoral de Gauches Communes

    Mercredi 3 octobre, 19h, au Pianofabriek, 35 rue du fort, salle Arenberg.

    Dans le cadre des élections communales du 14 octobre la liste Gauches Communes a Saint Gilles vous invite a son débat électoral public. Venez découvrir et débattre avec nos candidats et les militants de notre liste unitaire de gauche saint-gilloise.

    Oratrices :
    Anja Deschoemacker tête de liste, PSL-LSP.
    Fresia Fernandez 3ème, représentante du Parti Humaniste a Saint Gilles
    Marisa Cabal 5ème, responsable de la campagne ROSA à Bruxelles.

    >> Evénement Facebook

  • Elections communales : notre appel de vote pour stopper la casse sociale

    • Votez PTB dans tout le pays, votez Gauches Communes à Saint-Gilles !
    • Et rejoignez le PSL !

    Beaucoup se reconnaîtront dans le slogan anarchiste : “si les élections pouvaient changer quelque chose, elles auraient été abolies il y a longtemps”. C’est parce que ce slogan contient un certain degré de vérité. A l’approche des élections communales et provinciales du 14 octobre, nous serons submergés de publicité. Les mêmes politiciens hypocrites auront des débats interminables à la télévision et à la radio pour finir par dire plus ou moins la même chose. Leur dilemme ? Faire des promesses qu’ils n’honoreront pas dès que le patronat les rappellera à l’ordre ou, au contraire, se présenter sur le marché comme l’évidence pour appliquer la même politique patronale.

    Par Eric Byl

    La presse écrite sera pleine d’interviews et d’analyses. A cela s’ajoute le combat inégal pour les panneaux publicitaires, les tracts, les affiches aux fenêtres et dans les jardins et, parfois, sur les rares panneaux officiels, du moins là où ils n’ont pas encore été abolis, qui visent à donner une impression d’impartialité. Tant de discours pour ne résoudre aucun des déficits fondamentaux fera exploser le nombre de votes blancs et nuls ainsi que pour les candidats anti-establishment, qu’ils soient sincères ou hypocrites.

    Parallèlement toutefois, l’attention portée à la politique augmentera. Cela offre au PSL et à ses sympathisants l’occasion d’entrer en débat avec la famille, les amis, les collègues ou des gens encore inconnus. Nous proposerons de briser l’étau budgétaire impitoyable dans lequel les gouvernements du fédéral et des régions enserrent les villes et les communes afin de mettre en œuvre un plan massif d’investissements publics dans le logement social, l’infrastructure, la garde d’enfants, l’enseignement et les emplois décents. Une véritable autorité communale de gauche refuserait de rembourser les dettes et, avec d’autres autorités communales de gauche, constituerait un front de résistance pour réclamer ce que les autorités supérieures ont volé ces dernières années. Ce serait unique. Toutes les communes, quelle que soit leur composition, acceptent la contrainte budgétaire. Elles essaient de rétablir leurs revenus par le marketing urbain afin d’attirer les investisseurs privés. Leur politique de logement vise à attirer des couches intermédiaires mieux nanties et à chasser les résidents les plus pauvres. Les seuls gagnants sont les grands promoteurs.

    Les élections communales seront également un test pour les élections régionales, fédérales et européennes du 26 mai 2019. Les partis au pouvoir, en particulier la NV-A, saisiront l’occasion d’un bon résultat pour imposer une casse sociale encore plus agressive. Sur leur liste de souhaits : la limitation dans le temps des allocations de chômage, des négociations salariales individuelles au lieu des négociations collectives, la restriction du droit de grève et, selon certaines informations, le contrôle des fonds de grève et la personnalité juridique pour les syndicats de même que le retrait de la gestion des allocations de chômage et de maladie par les syndicats et les mutuelles.

    Nous ne prétendons pas que le PS, le SPa, Groen et Ecolo auraient fait les choses aussi brutalement. Mais jusqu’à présent, nous devons constater qu’ils n’ont pas de réponse face à la droite. Leur opposition porte principalement sur la forme et le rythme, jamais sur le contenu. Leur faiblesse fait la force de Michel, qui se réfère toujours à des gouvernements “socialistes” pour cautionner la politique d’austérité. Tant que cela représentera la seule alternative, les élections n’entraîneront en effet aucun changement fondamental, seulement de la frustration au grand plaisir de toutes sortes de populistes.

    Mais, tout comme ailleurs, une nouvelle force de gauche a le vent en poupe en Belgique : le PTB. Le PSL a d’importantes divergences d’opinion avec le PTB et ce dernier adopte une attitude condescendante à notre égard. Après avoir demandé comment nous pouvions contribuer à sa campagne et être restés sans réponse pendant 11 mois, nous avons sèchement dû essuyer un refus. La présence de parlementaires du PTB à la Chambre est néanmoins déjà inestimable. Elle assure à ce que les points de vue du mouvement ouvrier soient, pour la première fois depuis longtemps, entendus de temps à autre, tout particulièrement en Wallonie et à Bruxelles. Renforcer cette voix et la faire entendre en Flandre est le défi des prochaines élections.

    C’est précisément pour cette raison que l’appel de vote du PSL pour les élections communales est principalement en faveur du PTB. Nous estimons par ailleurs que les dirigeants syndicaux commettent une grave erreur en se liant exclusivement et trop étroitement avec le PS et le SPa pour la FGTB ou, pire encore, au CD&V pour la CSC. Ces partis sont en partie responsables de l’effondrement social et ont perdu toute crédibilité. Leurs résultats électoraux démontrent que les mots d’ordre politiques des dirigeants syndicaux sont dépassés. La base refuse de suivre et un changement de stratégie politique s’impose. Un appel de vote ouvert et incluant le PTB est la moindre des choses que les dirigeants syndicaux doivent faire.

    Nous espérons que le PTB remportera des dizaines de conseillers communaux, mais aussi qu’il se rendra compte que faire du bruit dans la marge ne suffira pas. Sa participation avec Groen et le SPa au conseil de district de Borgerhout (Anvers) a été carrément décevante. Sa grande réalisation, c’est ‘les patrons de place’, des jeunes nommés pour désamorcer des conflits et améliorer ainsi la qualité de vie dans le quartier. Ce n’est pas une mauvaise initiative mais, au lieu de former et de recruter ces jeunes en tant que travailleurs rémunérés, on a opté pour le volontariat dans un secteur qui, faute de ressources, doit de plus en plus compter sur celui-ci.

    A Keerbergen, où le PTB ne se présente pas, nous avons nous-mêmes pris l’initiative pour une liste de gauche conséquente. A Saint-Gilles (Bruxelles), le PSL dispose d’une véritable implantation, mais notre proposition de disposer de candidats sur la liste du PTB a également essuyé un refus. Avec le Parti Humaniste, un petit parti de gauche radicale, nous constituons le noyau dur de Gauches Communes, qui a obtenu 3,6% lors des précédentes élections communales. Gauches Communes défend une version détaillée du programme expliqué ci-dessus. Cela n’empêchera pas le PTB de remporter un ou plusieurs élus, mais un bon résultat pour Gauches Communes augmentera la pression sur lui afin qu’il ne se contente pas de ne faire que du bruit à la marge. Ailleurs en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles, là où ni le PTB ni le PSL ne sont présents, nous appelons à voter en faveur de candidats ouvriers de gauche sur les listes du PS, du SPa, d’Ecolo ou de Groen ; s’ils existent.

  • Saint-Gilles. Le programme de Gauches Communes : Luttons tous ensemble pour briser le carcan budgétaire !

    Gauches Communes est une liste unitaire rassemblant à Saint-Gilles des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux, des féministes, des pacifistes, des anti-racistes et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche.

    L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP), le Parti Humaniste (PH-HP) et la Campagne ROSA.

    Le texte ci-dessous développe le programme de la liste. Nous vous invitons également à vous rendre sur le site de Gauches Communes, où ces différents points sont développés plus en profondeur.

    Le programme de Gauches Communes : après des années de négligence, il nous faut un plan radical d’investissements publics !

    Il y a 6 ans, lors des élections communales de 2012, Gauches Communes présentait les seules listes qui défendaient un plan radical d’investissements publics. Avec leur politique d’austérité de transfert des moyens publics vers les profits des grandes entreprises, les investissements publics ont chuté de moitié en 25 années. Pour atteindre le niveau des années 70, il faudrait investir environ 15 à 20 milliards d’euros par an. Les tunnels de Bruxelles, les conduites d’eau de Vivaqua qui ont entraîné des effondrements de rue, l’humidité s’infiltrant dans les musées et autres bâtiments publics… les conséquences sont visibles par tous.

    La droite saisit l’occasion pour promouvoir plus de privatisations. Cela serait catastrophique. La privatisation de la distribution de l’eau à Londres entraine une destruction du sous-sol et des nappes phréatiques car le privé empoche les profits mais ne répare pas les fuites. La catastrophe du pont de Gènes illustre le manque d’entretien quand on confie la mission au privé. Avec la privatisation, les investissements dans les routes italiennes sont passés d’environ 14 milliards d’euros en 2007 à 5 milliards d’euros en 2015. Le pont Morandi est le 12e pont italien à s’être effondré depuis 2004. Heureusement, nous n’avons pas encore eu une telle catastrophe, mais avec la politique actuelle, ce n’est qu’une question de temps.

    Les investissements publics des communes (écoles, crèches, centres d’accueil et de soins, infrastructures routières et cyclables, centres culturels…) représentent un tiers des investissements publics en Belgique. Ceux-ci ont chuté de 4 milliards d’euros en 2012 à 3 milliards d’euros en 2017, soit une diminution de près de 25% ! Pour imposer l’austérité, les communes doivent présenter à la région leur budget ordinaire mais aussi celui de leurs investissements de la même manière que les états nationaux doivent le faire envers la Commission Européenne. La région bruxelloise met sous tutelle financière les communes qui n’appliquent pas des mesures d’austérité drastiques en se comportant de la même manière que les créanciers envers la Grèce.

    En 2012, nous avions averti les électeurs de cette perspective. Les finances des communes ont été particulièrement mises à mal avec la faillite de Dexia et du Holding Communal qui leur a fait perdre tous leurs investissements spéculatifs. À Saint-Gilles, la majorité PS-Sp.a-MR est venue en aide aux spéculateurs.

    Avec ce fiasco, la commune a donc perdu 2,5 millions d’euros chaque année ! Ces six dernières années, la majorité PS-Sp.a- MR a épongé les dettes des banques sur le dos de la population. Aujourd’hui, le gouvernement Michel veut reprivatiser Belfius pour une bouchée de pain. La nationalisation de l’ensemble du secteur bancaire sous contrôle de la collectivité permettrait d’assurer que l’argent de l’épargne ne soit pas mobilisé dans des placements spéculatifs, mais puisse servir de source de financement aux investissements publics nécessaires.

    Le programme de Gauches Communes ne repose pas sur une logique de limites budgétaires volontairement imposées. Au contraire, nous voulons partir des besoins de la population et trouver un chemin pour les combler. Pour que les intérêts de la population soient prioritaires, une administration locale doit briser la camisole financière. Pour cela, il nous faut un front de communes rebelles, où les représentants élus agissent en tant que représentants d’un mouvement de résistance.

    1. Des loyers abordables pour des logements convenables

    Avec 4,3 % de logements sociaux, la situation à Saint-Gilles est l’une des pires. Il faudrait entre 15 et 20% de logements sociaux pour exercer une pression à la baisse sur les loyers privés. Via la régie, PS-Sp.a-MR construisent du logement public en partenariat avec le privé pour attirer des couches plus aisées dans les quartiers modestes et repousser les pauvres. Le logement social est mis sur une voie de garage alors que la majorité des saint-gillois entrent dans les conditions d’octroi. Cette politique de pénurie de logements à loyers abordables est favorable aux affaires des spéculateurs immobiliers. Ainsi, les loyers augmentent et deviennent impayables.
    Réaliser 3000 nouveaux logements sociaux publics de qualité, écologiquement isolés, notamment via la réquisition des bureaux et immeubles vides et la reconversion des logements de la régie.

    2. Un enseignement gratuit et une infrastructure scolaire de qualité

    Des enfants sur liste d’attente en maternelle et en primaire malgré les nombreuses statistiques de croissance démographique ? Cette pénurie est due à la politique de négligence et de sous-financement menée pendant des décennies ! PS-Sp.a-MR n’ont ouvert qu’une seule nouvelle école à Saint-Gilles alors qu’il en fallait 4. Pour le reste, ils ont aménagé l’infrastructure existante entre autre avec des bricolages, des containers préfabriqués, des classes trop remplies. Ce qui diminue la qualité pour les élèves et le personnel. La gratuité exige de libérer également des moyens supplémentaires pour les excursions scolaires et supprimer les frais.

    Construire 4 nouvelles écoles communales pour une infrastructure scolaire de qualité, davantage d’enseignants et moins d’élèves par classe.

    3. Une place de crèche communale pour chaque enfant

    Des enfants sur liste d’attente en maternelle et en primaire malgré les nombreuses statistiques de croissance démographique ? Cette pénurie est due à la politique de négligence et de sous-financement menée pendant des décennies ! PS-Sp.a-MR n’ont ouvert qu’une seule nouvelle école à Saint-Gilles alors qu’il en fallait 4. Pour le reste, ils ont aménagé l’infrastructure existante entre autre avec des bricolages, des containers préfabriqués, des classes trop remplies. Ce qui diminue la qualité pour les élèves et le personnel. La gratuité exige de libérer également des moyens supplémentaires pour les excursions scolaires et supprimer les frais.

    Créer 30 nouvelles crèches publiques et divers services communaux pour lutter contre la double journée de travail des femmes.

    4. Des repas sains et la gratuité des cantines

    Face à la pauvreté et la malnutrition infantile, la mairie féministe de Barcelone a multiplié par trois son budget pour les cantines scolaires. La commune de Saint-Gilles quant à elle n’intervient pas financièrement alors que 43% des enfants vivent dans la pauvreté. Elle sous-traite les cantines au privé et redonne le marché à Sodexo, réputé pour sa course aux profits et non ses repas sains. Le prix d’un repas et de la soupe coûte 3,20 euros dans le primaire. Un repas chaud, sain et gratuit le midi pour chaque enfant aurait un impact considérable sur la santé.

    Créer une cuisine publique communale pour fournir gratuitement des repas de qualité à chaque enfant dans les écoles et les crèches.

    5. Des emplois décents pour des services publics de qualité

    Le taux de chômage s’élève à 23% à Saint-Gilles malgré que beaucoup n’apparaissent plus dans les statistiques à cause de la chasse aux chômeurs. PS-Sp.a-MR ne proposent que des articles 60, contrats temporaires à bas salaire gérés par le CPAS. Ces articles 60 précaires remplacent de vrais emplois comme dans le service de propreté. En fin de contrat, ces derniers sont remplacés par de nouveaux articles 60 et les bénéficiaires se retrouvent à nouveau sans emplois. Pour lutter contre le chômage, il faut créer de bons emplois stables avec un salaire minimum de 14 €/h pour résorber le manque d’emplois disponibles. Pour défendre la qualité des services, l’ensemble du personnel doit être nommé.

    Créer 850 emplois locaux via la semaine de 30 heures sans perte de salaire avec embauches compensatoires et la reconversion des articles 60 en emplois décents.

    6. Une Commune Hospitalière et Solidaire

    Face aux politiques racistes du gouvernement de droite, NVA en tête, la notion d’hospitalité ne doit pas rester un discours creux. Au-delà de palier à l’urgence du manque de places d’accueil pour les réfugiés, l’accès au logement, à des soins de première ligne ainsi qu’à un enseignement gratuit sont essentiels pour effectivement rendre nos communes hospitalières. PS-Sp.a-MR chassent les sans-abris au lieu de leur offrir une solution de relogement, en appliquant notamment le droit de réquisition envers les 476 propriétaires qui laissent leurs logements vides.

    Appliquer la réquisition des logements inoccupés pour les sans-abris, pour des places gratuites dans des refuges pour les femmes violentées, ou les jeunes LGBTQI+ chassés de chez leurs parents ou encore mettre un immeuble à disposition des comités sans-papiers.

    7. Une Commune pour la Paix et la solidarité internationale

    Saint-Gilles est signataire de la plateforme ‘‘Maires pour la Paix’’ qui exige l’abolition totale des armes nucléaires. Mais PS, Sp.a et MR participent à la course à l’armement aux différents niveaux de pouvoir. Les aventures militaires ont augmenté la menace terroriste partout. Aucune sécurité n’est possible dans un monde d’inégalités et de violences sociales. Nous voulons une commune engagée pour la paix : exiger le retrait des bombes nucléaires du sol belge, s’opposer à l’achat coûteux de nouveaux avions de chasses, défendre la sortie de la Belgique de l’OTAN et promouvoir l’objection de conscience fiscale. Notre commune peut organiser la solidarité internationale comme avec le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, le peuple kurde à Afrin ou le peuple Mapuche, pour promouvoir la paix et la non-violence.

    Contre la haine et la terreur : La solidarité ! Démanteler les armes nucléaires et refuser l’achat de nouveaux avions de chasse.

    8. Des intercommunales publiques sous gestion de la collectivité

    La libéralisation de l’électricité a entraîné une perte de dividendes annuelles pour les communes. Elles ont décidé vouloir de plus en plus de revenus provenant de SIBELGA afin de compenser les pertes de la privatisation aux profits des fournisseurs privés. Chaque saint-gillois a payé en moyenne 110 euros de taxes cachées chaque année. Maintenant PS-Sp.a-MR veulent privatiser brutélé. Chez Vivaqua, le réseau de canalisations d’eau est encore composé de matériaux en fonte âgés de plus d’un siècle faute d’investissements suffisants. Ce qui entraine l’effondrement de plusieurs chaussées. Pendant ce temps, les politiciens s’en sont mis plein les poches avec leur système d’enrichissement personnel sur le dos des usagers et du personnel des services publics.

    Stop aux augmentations des taxes sur la distribution de l’électricité, du gaz et de l’eau. Renationaliser les entreprises privatisées.

    9. Ne payons pas la note des spéculateurs de Dexia

    Les partis traditionnels ont dilapidé l’argent public pour éponger les dettes des banques spéculatrices. Alors que la crise financière était déja présente, la commune de Saint-Gilles a augmenté sa participation de 4 millions d’euros dans Dexia. Tout l’argent a disparu. Pire lors de cette législature : la commune a payé chaque année 500.000 euros pour un prêt qu’elle a conclu pour l’opération de sauvetage de 2008, un prêt contracté chez Dexia ! La commune a ainsi perdu 2,5 millions d’euros annuellement avec ce fiasco! Maintenant, les partis traditionnels veulent reprivatiser Belfius, la partie à nouveau rentable. Ils épongent les dettes des spéculateurs sur le dos de la collectivité et offrent les profits au privé.

    Nationaliser les banques pour mettre fin aux placements spéculatifs, financer les investissements publics, garantir des crédits bon marché à la population et une place sécurisée pour nos épargnes.

    10. De la démocratie formelle vers la démocratie réelle

    Il sera inévitable qu’un tel programme entre en conflit avec la camisole financière dans laquelle les gouvernements régionaux et le fédéral maintiennent les communes. L’exemple du conseil municipal de Liverpool, en Angleterre, qui a défendu, dans les années ’80, un vaste programme d’investissements publics nous démontre que c’est possible ! Pour réaliser un tel programme, la ville de Liverpool a organisé un front de résistance d’une vingtaine de municipalités de gauche contre Margaret Thatcher afin de développer un sérieux rapport de force. La ville de Liverpool a non seulement obtenu un refinancement de la ville pour un montant très important mais aussi pour les 21 autres municipalités qui ont participé à ce front des villes rebelles. Un scénario similaire en Belgique renforcerait considérablement l’action des travailleurs contre le gouvernement thatchérien de Charles Michel.

    Introduire la possibilité de révoquer par les habitants, à tout moment, les élus qui ne tiennent pas leurs engagements et promesses électorales.

    11. Un front de communes rebelles pour le refinancement

    Il sera inévitable qu’un tel programme entre en conflit avec la camisole financière dans laquelle les gouvernements régionaux et le fédéral maintiennent les communes. L’exemple du conseil municipal de Liverpool, en Angleterre, qui a défendu, dans les années ’80, un vaste programme d’investissements publics nous démontre que c’est possible ! Pour réaliser un tel programme, la ville de Liverpool a organisé un front de résistance d’une vingtaine de municipalités de gauche contre Margaret Thatcher afin de développer un sérieux rapport de force. La ville de Liverpool a non seulement obtenu un refinancement de la ville pour un montant très important mais aussi pour les 21 autres municipalités qui ont participé à ce front des villes rebelles. Un scénario similaire en Belgique renforcerait considérablement l’action des travailleurs contre le gouvernement thatchérien de Charles Michel.

    12. Pour un changement de société

    Un programme impayable ? Nous rejetons ce dictat de la pensée néolibérale. Nous devons abolir la dette et les cadeaux aux grandes entreprises et présenter la facture aux riches, en imposant les grandes fortunes et les profits. Nous avons besoin de budgets qui ont pour base de satisfaire les besoins de l’ensemble de la population et non pas d’appliquer l’austérité. Jamais les richesses ainsi que le potentiel technique et scientifique n’ont été aussi importants qu’aujourd’hui. Nous devons les libérer du carcan de l’économie de marché qui ne profite qu’à quelques-uns. Prenons le pouvoir pour un changement de société qui permet une démocratie réelle, une justice sociale, le respect et la paix.

    Mettre sous propriété publique les secteurs vitaux de l’économie sous gestion démocratique de la collectivité, pour une économie orientée sur les besoins de la majorité et non pas la course aux profits de quelques-uns.

    Pourquoi faut-il voter Gauches Communes à Saint-Gilles ?

    Gauches Communes est une petite liste avec peu de moyens, mais une grande volonté d’action. Notre présence durant toute l’année sur les marchés, aux diverses actions citoyennes et dans vos boîtes aux lettres a eu le mérite de sortir le débat politique de l’hôtel de ville, des médias traditionnels et des débats pour spécialistes. C’est parce que nous avons insisté par nos tracts et interventions sur les pénuries existant dans notre commune que la majorité s’est sentie obligée de répondre en passant son bilan des 6 dernières années dans toutes les boîtes de la commune. La majorité se vante d’avoir fait des efforts. Elle dit avoir créé 700 places dans les écoles, 100 logements sociaux supplémentaires et des crèches. Nous sommes convaincus que sans la pression systématique de Gauches Communes, même ces maigres efforts n’auraient pas été faits. Mais les pénuries dans notre commune sont bien plus grandes que cela. Il nous manque 4 écoles, 30 crèches, 850 emplois décents et 3.000 logements sociaux si nous voulons assurer un avenir de qualité à chacun. Il faut un plan radical d’investissements publics.Le PS ne peut pas prétendre que l’électeur ne l’a pas mandaté suffisamment. Cela fait des années qu’il bénéficie d’une majorité absolue. Il aurait pu mettre en place une politique sociale depuis longtemps, mais il a au contraire préféré, malgré sa majorité absolue, se lier aux libéraux. Il se sert de cela comme écran de fumée pour ne pas devoir appliquer une politique réellement de gauche. Que le PS ne se fasse pas d’illusions : lorsqu’il sera suffisamment brûlé et que la droite pourra faire sans, ses amis néolibéraux jetteront la social-démocratie et se serviront de la politique de celle-ci pour justifier une politique encore plus à droite, comme le fait sur le plan fédéral Michel face à son ancien partenaire Di Rupo.

    Heureusement, pour la première fois depuis des décennies une formation plus à gauche que le PS, le PTB, a le vent en poupe. Gauches Communes s’en réjouit et nous avons d’ailleurs demandé au PTB d’œuvrer à une unité plus large en ouvrant sa liste à des candidats de Gauches Communes. Malheureusement le PTB a refusé. Nous comprenons maintenant : le programme du PTB à Saint-Gilles se résume à des kits scolaires gratuits, la rénovation de 100 logements sociaux vides et l’ouverture des parkings privés de nuit aux riverains comme revendications phares. C’est largement en dessous de ce qui est nécessaire pour satisfaire les besoins des habitants. La gauche doit avoir l’ambition d’appliquer une politique qui fait une différence fondamentale et ne pas se limiter à manœuvrer dans la marge.

    Une élue de Gauches Communes à Saint-Gilles peut faire une différence à gauche. Elle pourrait utiliser sa position d’élue, ensemble avec les conseillers de gauche qui le souhaitent, pour prendre des initiatives pour renforcer la mobilisation sociale et le rapport de forces en faveur des travailleurs et leurs familles, afin de briser les carcans financiers et législatifs qui imposent l’austérité dans les communes de la part du fédéral et des régions.

    Des élus Gauches Communes ?

    Contrairement aux politiciens, les candidats de Gauches Communes s’engagent à :

    – développer la résistance active contre ces politiques injustes et à ne pas participer à une coalition pro-austérité.
    – vivre avec le revenu moyen d’un travailleur et à ne pas s’enrichir avec plusieurs mandats rémunérés. Le reste serait entièrement consacré à construire et soutenir la résistance aux attaques antisociales.
    – représenter les prises de décisions collectives et démocratiques des militants et sympathisants.

    Soutenez-nous

    Tous les dons sont les bienvenus sur le compte de « Solidarité démocratie » (communication : fond électoral 2018) IBAN : BE32 5230 8045 4202

     Notre liste Gauches Communes à Saint-Gilles :

    1. Anja Deschoemacker, 48 ans, cuisinière
    2. Nicolas Menoux, 35 ans, régisseur son
    3. Fresia Fernandez, 33 ans, actrice
    4. Mario Fonseca Vidal, 57 ans, ouvrier
    5. Marisa Cabal, 33 ans, danseuse
    6. Karim Brikci Nigassa, 35 ans, brancardier et délégué CGSP ALR
    7. Esmeralda Catinus, 60 ans, formatrice en alphabétisation
    8. Ludwig Zielinski, 34 ans, ouvrier
    9. Eveline Vernest, 30 ans, employée
    10. Evangelos Kalergiadis, 44 ans, indépendant
    11. Boris Malarme, 39 ans, employé
  • Saint-Gilles : réponse de Gauches Communes au bilan de Picqué

    La commune de Saint-Gilles avait fermé le tunnel sous une voie ferrée. L’objectif était d’en chasser les sans-abris qui y passaient la nuit. Au lieu de lutter contre la pauvreté, les pauvres sont chassés.

    Les habitants de Saint-Gilles ont reçu ‘‘Le Bilan 2012-2018’’. Le collège du bourgmestre et des échevins y défend sa politique. Gauches Communes y répond. Le premier élément concret mis en avant par le bourgmestre Charles Picqué est : ‘‘Saint-Gilles est à même d’accompagner tout jeune Saint-Gillois tout au long de son parcours scolaire’’. C’est déjà fort douteux.

    Par Anja Deschoemacker, tête de liste de Gauches Communes à Saint-Gilles

    Stop au bricolage ! Un enseignement et un accueil de qualité pour chaque enfant !

    Dans la partie sur ‘‘l’enseignement et la petite enfance’’ il est écrit que ‘‘la pénurie dans les écoles fondamentales était le grand défi à surmonter au début de cette législature’’. En fait, il a fallu prendre des ‘‘mesures urgentes’’ à cause des négligences et du sous-financement, depuis des dizaines d’années, de l’enseignement dans la commune. Ce dernier était tellement négligé que le Collège n’a pas vu venir l’augmentation du nombre d’élèves…

    700 places ont été créées dans l’enseignement fondamental, mais une seule nouvelle école a été ouverte. Le reste des places sont basées sur un élargissement de l’offre dans les écoles existantes, avec entres autres des containers, des préfabriqués et des classes trop remplies. Pour offrir à chaque enfant non seulement une place, mais aussi une infrastructure de qualité avec des classes plus petites et des bâtiments durables, Gauches Communes maintient sa revendication pour la création de 4 nouvelles écoles communales.

    La brochure ne dit par ailleurs rien sur la qualité. Il y a cependant une pénurie de personnel administratif et technique ; les repas scolaires, le nettoyage sont sous-traités à des entreprises privées.

    Les repas scolaires sont ainsi livrés par Sodexo, entreprise pas vraiment réputée pour ses bons repas sains, mais plutôt pour sa course aux profits. Ces repas coûtent 3,20 euros dans l’enseignement fondamental. Au contraire d’autres communes à Bruxelles, Saint-Gilles n’intervient pas dans le prix. Ces éléments forcent toute une série de parents à cuisiner elles-mêmes quotidiennement. La nourriture est un besoin de base et nous aspirons à des repas scolaires gratuits et de qualité.

    Gauches Communes revendique la fin de la sous-traitance des repas dans les écoles et les maisons de repos. La cuisine centrale prévue pour la préparation des repas des crèches devrait être élargie aux écoles communales, à la maison de repos et au personnel communal.

    200 nouvelles places de crèche créées : une opération de rattrapage plus qu’indispensable, mais il n’y a toujours qu’une place pour un enfant sur quatre dans les crèches communales.

    Gauches Communes maintient sa revendication d’avoir une place pour chaque enfant. Les parents ne doivent pas être dépendants de places d’accueil chères dans le privé ou forcés de faire le choix qu’un des deux parents travaille à temps partiel ou se retire temporairement du marché du travail, ce qui menace l’indépendance financière des femmes. Pour les mères isolées, l’accueil des enfants est crucial pour pouvoir travailler ou pas.

    Picqué mentionne le soutien aux plus faibles : ‘‘Chaque année, la commune et le CPAS soutiennent des personnes avec l’espoir (…) de les sortir de la précarité, qu’il s’agisse par exemple d’un accompagnement pour sortir de la spirale de l’endettement, d’un plan de formation, d’un premier emploi (via le mécanisme des ‘‘articles 60’’)’’.

    Il ne faut pas chercher dans la brochure des mesures qui créent de vrais emplois, qui offrent une sécurité et un salaire avec lequel on sait vivre, qui permettent de réellement échapper à la précarité et à la pauvreté. Pas un mot sur la création d’emplois dans les services publics locaux. La partie sous le titre ‘‘solidarité’’ parle de la promotion sociale, de l’insertion sociale, des formations professionnelles et des articles 60. Dans cette partie, on mentionne aussi les efforts de la commune sur le plan des logements abordables.

    Les chômeurs n’ont pas besoin ‘‘d’insertion’’, mais de vrais emplois !

    La seule création d’emplois mentionnée est celle de boulots sous le statut d’article 60. Or, un article 60 ne permet pas d’échapper à la pauvreté ou à la précarité. Le plus souvent, le seul résultat d’un article 60 est de réobtenir le droit aux allocations de chômage.

    L’hypocrisie est absolue. Derrière l’argument d’aider les gens à échapper au misérable revenu d’intégration social, la commune les exploite sans gêne comme force de travail bon marché. Dans le service de propreté publique, on trouve 22 statutaires (les seuls avec une relative sécurité d’emploi et de bonnes pensions), 33 contractuels et 44 articles 60. En fin de contrat, ils sont remplacés par de nouveaux articles 60.

    Gauches Communes revendique une réelle création d’emplois basée sur un plan radical d’investissements publics dans les écoles, les crèches et le logement social, et sur l’instauration de la semaine de travail de 30 heures pour tous les travailleurs publics locaux, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. La commune ne devrait pas être un fournisseur de statuts précaires. Nous revendiquons que les travailleurs contractuels soient nommés et que les articles 60 embauchés dans les services publics soient reconvertis en emplois statutaires. Pour les articles 60 dans les asbl locales, subventionnées par la commune, nous revendiquons leur reconversion en contrat à durée indéterminée avec augmentation des subsides en conséquence.

    La commune laisse le champ libre au marché de logement privé !

    Concernant le logement, ils se cachent derrière des excuses pour justifier leurs maigres résultats en matière de logements abordables. ‘‘C’est à cette même dynamique d’accompagnement et de soutien que participe la Régie foncière communale, en permettant désormais à près de 1000 familles de bénéficier d’un logement de qualité et abordable financièrement. Nous faisons en effet le maximum pour augmenter le parc de logements publics dans un contexte budgétaire qui a des limites et une commune où les réserves foncières sont quasi inexistantes depuis longtemps’’.

    En réalité, Picqué a fait depuis longtemps le choix du logement public (où le loyer est déterminé par le prix du marché et non par le revenu du locataire) et non du logement social. Seuls 4,3% des logements à Saint-Gilles sont des logements sociaux (dont 9,7% sont inoccupés en attente de rénovation) pendant que presque la moitié des habitants entrent dans les conditions de revenus pour pouvoir accéder à un logement social.

    Réserves foncières inexistantes ? La commune peut, avec la loi Onkelinx, réquisitionner les bâtiments vides pour y établir ensuite des logements sociaux. Mais elle se limite à des sanctions fiscales pour inoccupation.

    La politique de la commune ne mène pas à une diminution des prix locatifs. Au contraire, les prix montent sur le marché privé, surtout dans le segment des logements les moins chers. Gauches Communes revendique la création de 3000 logements sociaux comme premier pas pour arriver à 20% de logements sociaux à Saint-Gilles. C’est un minimum pour pouvoir exercer une pression à la baisse sur les prix du privé.

    Sécurité, propreté publique et embellissement de l’espace public = projets pour chasser les pauvres !

    Le degré d’hypocrisie dans leur discours sur la ‘‘solidarité’’ et l’aide aux ‘‘plus faibles’’ est récemment devenu péniblement clair. Le ‘‘soutien’’ du Collège aux sans-abris qui passent leurs nuits dans un tunnel piétonnier a consisté à les chasser de là en murant le tunnel !

    Ils laissent au MR (dans la coalition, malgré la majorité absolue du PS) le soin de faire tomber le masque social à propos du projet de renouvellement du parvis. Le nouveau parvis a pour conséquence la fin du marché tel qu’on le connaissait. Le mélange entre marchands bon marché et plus chers fera place à un modèle qui n’est attractif que pour les couches plus aisées de la population.

    Dans la page prévue pour le groupe MR, ils expliquent clairement que la population moins aisée doit faire place au marché – comme dans la commune en général – pour leurs projets pour attirer une population plus branchée et aisée. Le reste de la population doit alors se contenter du marché du Midi (un jour/semaine). Le MR ne semble tout à coup pas avoir de problème avec une offre ‘‘peu soutenable’’…

    Que ce type de politique soit prioritaire dans tous les champs importants de la politique communale en dit long sur l’hypocrisie du PS quand il parle de ‘‘soutenir la cohésion sociale’’. Gauches Communes présente une liste à Saint-Gilles pour construire une alternative : un plan radical d’investissements publics pour 3000 logements sociaux, 30 crèches communales, 4 nouvelles écoles communales et 850 emplois locaux décents.

  • Saint-Gilles : pour un plan radical d’investissements publics pour 3000 logements sociaux de qualité !

    Photo : Wikipedia

    Des loyers abordables pour du logement de qualité !

    Année après année, le problème du coût du logement ne cesse de s’aggraver à Bruxelles. Contrairement aux années 1970-1990, le taux de propriétaires n’augmente pas en raison de l’appauvrissement de la population. A Bruxelles, 60% des ménages sont des locataires. Le marché immobilier est de plus en plus concentré dans les mains de multipropriétaires. 93% des logements loués sont des appartements dont les loyers ont augmenté de plus de 100€ en 10 ans pour atteindre en moyenne de 710€ en 2016(1).

    La pénurie de logements abordables est propice aux affaires, tout d’abord pour les spéculateurs fonciers qui revendent les terrains avec une marge maximum poussant les prix constamment à la hausse, mais également pour les promoteurs immobiliers qui ne produisent quasi pas de logements sous la barre de 2700€ le m². Un logement pour un Bruxellois au revenu moyen devrait être produit au maximum à 1500€ le m². Ainsi, la Région subsidie très fortement le secteur pour qu’une partie du parc immobilier soit tout de même plus accessible à l’aide de PPP (partenariat public privé) garantissant les bénéfices des promoteurs immobiliers avec l’argent public.Cette option particulièrement inefficace est très coûteuse pour la collectivité.

    Les logements sociaux à Bruxelles (moins de 40.000) ne représentent aujourd’hui que 8% de l’ensemble des logements. 44.000 ménages sont sur une liste d’attente et les 10 ans décourage beaucoup de s’y inscrire. Pourtant, la moitié des Bruxellois remplissent les conditions pour y accéder. Soulevons que 3% de ces logements sociaux sont inoccupés, 145 occupés en moins en 2016 par rapport à 2004(2). Les investissements publics sont insuffisants même pour seulement maintenir le parc de logement social en état. La situation à Saint-Gilles est parmi les pires : seulement 4,3% de logements sociaux, dont 9,7% inoccupés faute de moyens suffisants alloués à leur rénovation ! Gauches Communes, initiative à laquelle participe le PSL, défend la nécessité d’un parc de logements comprenant 15 à 20 % de logements sociaux publics pour mettre pression sur les loyers du marché privatif.

    On estime entre 15.000 et 30.000, le nombre de logements vides à Bruxelles – dont environ 800 sur le territoire de la petite commune de Saint-Gilles(3). Malgré environ 1 million de m² de bureaux vides, on continue à promouvoir des projets de nouvelles tours de bureaux dans le quartier du Midi… Saint-Gilles refuse d’utiliser le droit de réquisition, via la loi Onkelinkx de 1993, pour pouvoir y loger les sans-abris ou mettre une maison à la disposition des comités de sans-papiers à la recherche d’un bâtiment sur Bruxelles. C’est cela que ferait une véritable commune hospitalière.

    Une politique communale de gentrification pour chasser les pauvres

    MR et Open-VLD ont lancé leur campagne électorale à Bruxelles-Ville pour en finir avec le logement social dans la commune. Leur argument est que le logement social crée un appel d’air qui attire les pauvres. Leur idée est que les pauvres doivent déménager du centre-ville vers les autres communes pour pouvoir continuer la politique de city-marketing et de tourisme d’affaires.

    En réalité, toutes les communes tentent d’attirer dans des quartiers modestes la classe moyenne aux revenus plus élevés ou bien des ménages qui disposent encore de deux revenus stables, de sorte à augmenter les revenus fiscaux. L’argent public est alors dépensé pour développer l’attractivité plutôt que le bien-être des habitants. Sous prétexte d’organiser une mixité sociale, il s’agit en réalité d’évacuer les plus pauvres, à la place de lutter contre la pauvreté en soi. Dans ce contexte, construire des logements sociaux serait, de leur point de vue, non seulement non productif, mais surtout cela engendrerait le risque pour les communes d’attirer les pauvres que les autres chassent.

    Logement social ou logement public ?

    La commune de Saint-Gilles possède la deuxième plus grande Régie foncière après Bruxelles-Ville. Pour les autorités communales, chaque partenaire public a son public cible. Le Foyer Sud(4) mise sur le logement social pour les allocataires sociaux via le financement de la Région, tandis que la régie opte plutôt pour ‘‘les revenus moyens’’ avec un financement de la commune. Saint-Gilles ne compte que 1123 logements sociaux sur un peu moins de 29.000 logements. Durant la campagne électorale de 2012, le PS saint-gillois s’était engagé à fournir 350 nouveaux logements publics à Saint-Gilles, mais aucun logement social ! La régie possède aujourd’hui près de 900 logements publics contre environ 800 lors de la législature précédente. Elle les loue à ‘‘loyer modéré’’, soit très légèrement sous le coût du marché privé.

    Le revenu annuel maximum pour accéder à un logement public de la régie est fixé depuis en 2009 à des montants très élevés : 40.000 € pour un isolé et 70.000 € pour un ménage(5). Cela revient quasiment à ne pas fixer de limites, si ce n’est celle de ne pas être propriétaire. Le revenu médian net imposable est très bas à Saint-Gille : soit 16.600 € 6). La majorité des Saint-Gillois remplissent donc les conditions d’octroi d’un logement social (22.500 € pour un isolé, 28.500 € pour un ménage sans enfants). Mais la commune ne souhaite pas que les bas revenus aient accès à ces logements publics de la régie. Pour ce faire, elle a introduit une limite minimale de revenu empêchant le loyer de dépasser 40 % des revenus du ménage, alors que près de la moitié des ménages bruxellois doivent consacrer plus de 50% de leurs revenus à ce poste.

    Cathy Marcus, échevine du logement, déclare : ‘‘Dans le haut, la commune laisse faire le privé, ce n’est pas là que la régie a envie d’investir’’. Dans les faits, cette régie achète les bâtiments peu entretenus dans les quartiers pauvres, les rénove et les remet sur le marché locatif à destination de couches à plus hauts revenus. Elle intervient ainsi pour transformer les quartiers les moins ‘‘rentables’’ en nouveaux quartiers attractifs aux investissements. Dans ce contexte, le logement social est clairement mis sur une voie de garage.

    3000 nouveaux logements sociaux publics à Saint-Gilles : irréaliste ?

    Pourtant, le nombre de logements sociaux construits à Bruxelles par les pouvoirs publics atteignait jusqu’à 7.000 unités par an dans les années ‘70. Mais quasiment rien n’a été fait pour le logement social depuis 40 ans, le retard accumulé est considérable et nécessite un plan de création de logements sociaux d’une ampleur inédite.

    Certains rétorquent que l’espace est inexistant au vu de la densité de l’habitat, comme si le logement social ne peut se faire que via des tours type HLM et qu’agir rue par rue est uniquement l’apanage de la régie pour du logement moyen ! Il semble que la mixité sociale ne va que dans une seule direction : en installant des personnes aux revenus plus aisés dans les quartiers du bas de la commune, mais pas ceux aux revenus modestes dans les quartiers plus aisés du haut de la commune, laissée en pâture au privé. Ceux qui tiennent ce discours veulent laisser la part belle aux spéculateurs et à leurs profits et n’ont pas la volonté politique d’enrayer la hausse des loyers. La logique de Gauches Communes est tout autre : celle des besoins de la population et de chercher un chemin pour les rencontrer.

    Créer 3000 logements sociaux publics de qualité et écologiquement neutres au cours de la prochaine législature communale est la seule façon d’exercer une pression réelle sur les loyers en attribuant 15 % du parc de logements au logement social, comme première étape vers l’objectif de 20 %, en ne concentrant pas tout le logement social dans le bas de la commune et l’est du centre, mais en l’étalant sur tout le territoire de la commune.

    Créer, cela ne signifie pas seulement construire de nouveaux logements. Rien n’empêche de revoir les conditions d’accès au logement de la Régie pour reconvertir les 900 logements publics vers du logement social, ainsi que d’élargir les activités de la régie sur la moitié haute de la commune. Nous pouvons agir via l’acquisition et la réquisition, entre autres des 800 logements vides et des bureaux vides et nous devons rénover urgemment les dizaines de logements sociaux inoccupés.
    Pour parvenir à la création massive de 3000 nouveaux logements sociaux publics, nous devrons lutter pour obtenir les moyens suffisants de la Région et du Fédéral. Pour y arriver, la commune devra construire un rapport de force en favorisant l’émergence d’un front de communes de gauche et en stimulant l’action massive des habitants et du mouvement ouvrier organisé.

    1) Enquête réalisée par Marie-Laurence De Keersmaecker, professeure de géographie à l’UCL, en collaboration avec Sonecom. L’enquête sur la situation et l’évolution des loyers dans la capitale s’est focalisée sur 5004 logements échantillonnés sur le territoire bruxellois dans le cadre de l’Observatoire des Loyers de la Région de Bruxelles-Capitale durant l’été 2016.
    2) Chiffres de la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale.
    3) Codes, Comité de Défense de Saint-Gilles.
    4) Sisp, Société Immobilière de Service Public.
    5) Ces montants auraient été indexés, mais nos interpellations téléphoniques et nos courriers écrits à la Régie sont restés sans réponse.
    6) SPF finances, 2015.

  • La commune de Saint-Gilles lutte contre le sans-abrisme en chassant les sans-abris

    Réquisitionnons les immeubles inoccupés !

    Mi-avril, entre 20 et 30 personnes s’étaient installées dans le tunnel cyclo-piéton de la rue des vétérinaires « dans l’indifférence générale (1) ». Le 8 juin, la police les a « délogés », emportant à la décharge le peu qu’ils avaient et Infrabel a barré l’accès du tunnel cyclo-piéton à l’aide de grilles à la demande de la Commune de Saint-Gilles, gestionnaire de la voirie. Un peu plus tard, pour cacher ces grilles honteuses que dénonçaient des citoyens, des bâches bleues ont été apposées.

    Par Mario et Esméralda (Bruxelles)

    Ce tunnel permet le franchissement des voies entre Anderlecht et Saint-Gilles sur environ 100 m et est organisé avec une séparation entre la circulation automobile et les circulations douces (piétons, cyclistes). Selon la Note d’orientation du quartier du Midi réalisée en 2012 (2), ce passage piétonnier est peu engageant en raison d’un manque de lumière et vu son état dégradé. Il restait cependant une alternative offerte aux cyclistes et aux piétons qui sans lui devraient affronter les 470 véhicules par heure qui l’empruntent aux heures de pointe du matin et les 1010 véhicules par heure qui l’utilisent en fin de journée. Or, au-delà de déloger les sans-abri et de les plonger dans une situation encore plus précaire, la décision prise à la demande de la Commune de Saint-Gilles, oblige désormais quotidiennement des cyclistes et des piétons à affronter ce flux de véhicules.

    Un garçon de 14 ans qui empruntait ce tunnel pour aller jouer au rugby s’inquiète : « Que vais-je faire, il y a autant de voitures que sur une autoroute ! Je ne comprends pas, ils ne m’ont jamais ennuyé ! » Un papa, lui, s’exclame : « Je passais plusieurs fois par semaine par ce tunnel et je n’ai jamais eu aucun problème avec les gens qui y vivaient, bien au contraire, ils me saluaient. C’est vraiment LA HONTE ».
    Déloger les sans-abri, pour éviter la malpropreté est un choix politique surprenant pour une commune qui s’est déclarée « Commune Hospitalière », il y a peu. Ce n’est malheureusement pas une mesure isolée ni à Saint-Gilles ni dans d’autres communes de la Région Bruxelloise. De plus en plus souvent, la lutte contre le sans-abrisme se résume à lutter contre les sans-abri pour vider l’espace public de leur présence. Quitte à ce que ceux-ci ne se déplacent tout simplement pas d’un endroit à un autre. Cela passe par la suppression d’un banc utilisé par quelques-uns pour dormir, le remplacement d’autres bancs par des sièges à place unique séparés par des plots métalliques qui empêchent de s’y allonger, par l’installation de grilles autour d’une pelouse pour en interdire l’accès notamment aux sans-abri (3) (place Marcel Broothaers) ou par la pose de grilles pour interdire l’accès (comme dans ce tunnel et dans la Rue Couverte de la Gare du Midi).
    Pourtant depuis plusieurs années, le sans-abrisme augmente de façon significative. (4) La population sans-abri a quasiment doublé d’après Les différents dénombrements de sans-abri effectués entre 2008 et 2016, le dénombrement de 2017 vient malheureusement confirmer une hausse continue de ce phénomène alarmant.

    Il est évident que cette hausse est en lien avec un appauvrissement général de la population et les différentes mesures d’austérité qui précarisent les plus pauvres, les exclusions du droit aux allocations de chômage mais aussi avec l’absence d’une politique volontariste de développement des logements sociaux.

    On estime le nombre de logements vides à environ 800 à Saint-Gilles. Des spéculateurs laissent tomber littéralement des immeubles à l’abandon. Depuis 2012, la commune a sanctionné 476 propriétaires en défaut. La commune refuse d’appliquer le droit de réquisition rendue possible par la loi Onkelinx de 1993. 476 réquisitions auraient été possibles pour offrir du logement de qualité afin de loger les sans-abris, mais aussi garantir une place gratuite dans un refuge pour les femmes violentées ou les jeunes LGBTQI chassés de chez leurs parents ou encore mettre un immeuble à disposition des comités sans-papiers pour rendre la commune hospitalière dans les actes et pas que dans les mots.

    Il est urgent de prendre des mesures véritables pour permettre un accès au droit au logement, ne plus se contenter d’aide ponctuelle pour répondre à des besoins primaires et surtout ne plus tenter de seulement dissimuler les sans-abris en le chassant de l’espace public. Nous devons enrayer les prix excessifs des loyers par un plan radical investissements publics pour créer 3000 nouveaux logements sociaux et en finir avec les listes d’attente interminable.

    => “Le bout du tunnel – Rassemblement” ce samedi à 13h, rue des Vétérinaires, Saint-Gilles. (Evénement Facebook)

    1. http://www.vivreici.be/article/detail_saint-gilles-un-campement-de-sans-abris-s-installe-dans-l-indifference-generale-pres-de-la-gare-du-midi?id=169665
    2. Adt Ato, Gare du Midi, Note d’orientation, http://perspective.brussels/sites/default/files/poles/20120627_note_d_orientation_midi_adt.pdf
    3. ibid
    4. « Personnes sans abri et mal logées en Région de Bruxelles-Capitale – novembre 2016/mars 2017 – Centre d’appui du secteur bruxellois de l’aide aux sans-abri La Strada » https://lastrada.brussels/portail/images/PDF/Denombrement_nov16mar17_synthese_FR_long.pdf
  • Arrêt de travail au CPAS de Saint-Gilles

    Suite à l’Assemblée générale du personnel du CPAS de Saint-Gilles le 7 mai, le syndicat CGSP ALR a pris la décision de faire un arrêt de travail le 22 mai 2018 de 09h à 11h pour une revendication collective, afin de demander à la direction l’octroi de chèques repas pour tous les travailleurs du CPAS. Rappelons que les employés du CPAS ne disposent pas de cantine, qu’ils sont moins bien payés qu’en Flandre et en Wallonie !

    Rapport, photos et vidéo par Mario

    L’arrêt de travail « Mobilisons-nous pour des chèques repas ! » a eu une massive et combative participation des travailleurs avec des calicots, chants et musique pour scander leurs revendications. En même temps ils ont distribué un trac expliquant aux usagers que « les travailleurs du CPAS se mobilisent aujourd’hui pour améliorer leurs conditions de travail pour mieux vous recevoir »

    « La CGSP Saint-Gilles soutient cette demande collective des travailleurs », le PSL-LSP, avec Gauches Communes, soutient cette lutte.

    CPAS St Gilles en action // Mario

  • ‘‘Gauches Communes’’ participera aux élections communales à Saint-Gilles

    Le Parti Socialiste de Lutte et le Parti Humaniste ont décidé de réitérer l’expérience positive de leur participation conjointe aux élections communales à Saint-Gilles avec ‘‘Gauches Communes’’ autour du slogan : ‘‘Stop à l’austérité. Pour un plan radical d’investissement public pour 4 nouvelles écoles, 30 crèches, 3000 logements sociaux et 850 emplois locaux décents’’. Il y a 6 ans, lors des élections communales de 2012, ‘‘Gauches Communes’’ présentait les seules listes à défendre un plan radical d’investissement public face à trente années de désinvestissement public d’une ampleur inédite. À cela était liée la nécessité d’une politique qui refuse le paiement de la dette et qui place sous propriété publique les banques et les secteurs vitaux de l’économie.

    Par Boris, responsable de la campagne de Gauches Communes à Saint-Gilles

    Depuis lors, ce sous-investissement est devenu un important débat public avec l’effondrement de tunnels et chaussées à Bruxelles. La politique de diète drastique des services publics n’est pas seulement l’apanage des autorités fédérales et régionales. Les investissements publics des communes belges ont chuté de 4 milliards d’euros en 2012 à 3 milliards d’euros au regard des budgets de 2017, soit une diminution de près de 30% ! Cela approfondit les pénuries sociales déjà existantes. On assiste également à une désastreuse suppression d’emplois locaux dans la fonction publique avec la perte de 5.200 équivalents temps plein sur les quatre premières années des législatures communales. La diminution du personnel dans les communes et les CPAS se reflète dans une diminution des services à la population et une perte de qualité.(1)

    En 2012, nous avions averti les électeurs de cette perspective. Les finances des communes ont été particulièrement mises à mal avec la faillite de Dexia et du Holding Communal qui leur a fait perdre tous leurs investissements. À Saint-Gilles, la majorité PS-MR est venue en aide aux spéculateurs à hauteur de 4 millions d’euros en 2008. Et chaque année, cette commune paye 500.000 € pour l’emprunt contracté auprès de cette même banque. Avec ce fiasco, la commune a donc ainsi perdu 2,5 millions € !

    Ces six dernières années, la majorité PS-MR a épongé les dettes des banques sur le dos de la population. Aujourd’hui, le gouvernement Michel veut reprivatiser Belfius pour une bouchée de pain. La nationalisation de l’ensemble du secteur bancaire sous contrôle de la collectivité permettrait d’assurer que l’argent de l’épargne ne soit pas mobilisé dans des placements spéculatifs, mais puisse servir de source de financement aux investissements publics nécessaires.

    Le programme de ‘‘Gauches Communes’’ ne repose pas sur une logique de limites budgétaires volontairement imposées. Au contraire, nous voulons partir des besoins de la population et trouver un chemin pour les combler.

    Chacun devrait pouvoir bénéficier d’un logement de qualité au loyer abordable. Le parc immobilier de Saint-Gilles ne compte que 4,8 % de logements sociaux malgré une liste d’attente qui peut atteindre les 10 ans. Cette pénurie entraine une augmentation spectaculaire des loyers au profit des spéculateurs immobiliers. La commune dispose de la deuxième plus grande régie foncière du pays. Cependant, cette dernière ne crée que du logement public à destination des couches plus aisées au détriment du logement social. Il s’agit d’une politique consciente de gentrifications de nos quartiers pour en chasser les pauvres ! Il est nécessaire de disposer de 20 % de logements sociaux afin d’exercer une réelle pression à la baisse sur les loyers privés. Cela nécessite la création de 3000 logements sociaux publics.

    En dépit d’une augmentation du nombre de places en crèches communales, la commune ne compte qu’une seule place de ce type pour 4 enfants de la catégorie d’âge concernée. Chaque enfant doit pouvoir disposer d’une place dans une crèche de sa commune sans qu’il ne faille se tourner vers le privé et ses tarifs prohibitifs. Cela nécessite de construire 30 nouvelles crèches communales. De la même manière, il faut arrêter de répondre au manque de places dans les écoles en bricolant des préfabriqués ou en aménagent des greniers. Nos enfants méritent une infrastructure scolaire de qualité ! Nous devons créer quatre nouvelles écoles communales maternelles et primaires pour que la commune en dispose au total de dix.

    Pour augmenter la qualité des services et lutter contre le chômage – qui s’élève à 27 % dans la commune – il est nécessaire de créer 850 emplois locaux décents. Nous pouvons réaliser cela via l’instauration d’une semaine de 30h, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, en transformant les articles 60 en vrais emplois communaux et via l’embauche de personnel supplémentaire pour faire face aux pénuries.

    Lors des élections de 2012 à Saint-Gilles, tant le PTB que Gauches Communes ont manqué de peu d’obtenir un premier élu de gauche dans la commune, une commune où le PS choisit de gouverner avec la droite malgré sa majorité absolue. Nous pensons que mener une campagne pour essayer d’obtenir une élue véritablement socialiste autour de ce programme peut faire une différence à gauche. Elle pourrait utiliser sa position d’élue, de concert avec les conseillers de gauche qui le souhaitent, pour prendre des initiatives visant à renforcer la mobilisation sociale et le rapport de force en faveur des travailleurs et de leurs familles, pour briser les carcans financiers et législatifs du fédéral et des régions qui imposent l’austérité dans les communes.

    (1) http://www.brulocalis.brussels/fr/Publications/documents.html?doc_id=544&vID=250

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