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Tag: Rouen
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La jeunesse européenne en résistance contre l’austérité. A nous maintenant…
Irlande, Espagne, Italie, Grande-Bretagne, France, Autriche,… dans tous ces pays, des protestations ont eu lieu ces 12 derniers mois contre les coupes budgétaires dans l’enseignement. Dans quelques cas, ces mouvements ont directement abouti à des protestations anti-gouvernementales. Fil rouge remarquable : une plus grande politisation des jeunes et une organisation spontanée qui a souvent dépassé les syndicats étudiants.
Par Marc, Gand
Dans plusieurs pays, le potentiel qui existe parmi la jeunesse a largement été démontré. Les étudiants, les écoliers et les jeunes travailleurs sont descendus dans les rues pour refuser les attaques et revendiquer leurs droits. Pour réclamer leur droit à un avenir, en fait.
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Socialisme 2011 – Les jeunes en lutte pour leur enseignement et leur avenir
L’impact de la crise du capitalisme frappe les jeunes de plein fouet. On parle d’une "génération perdue" confrontée à un chômage de masse, à la pauvreté, à la dégradation de l’enseignement. Des mouvements de masse des jeunes n’acceptant pas cette fatalité et contestant les plans d’austérités a déjà vu le jour dans plusieurs pays en Europe. Blocages d’écoles et d’unifs, grèves et manifestations de masse,… Cette résistance de la jeunesse peut jouer un rôle crucial dans le développement de mouvement plus large dans la société. Une commission de Socialisme 2011 est consacrée à ce thème.
Samedi 12 mars, de 15.30h à 18.00h
Avec: Paul Cannalan, organisateur national de la campagne "Youth fight for jobs and éducation" qui joue un rôle important dans le mouvement des étudiants en Angleterre, Alex Lecoq, étudiant à Rouen a été l’un des organisateurs dans sa fac de la lutte contre la réforme des pensions de Sarkosy et Mathias Vanderhoogstraten des Etudiants de Gauche Actifs, qui apportera le point de vue d’EGA sur la manière de préparer également la résistance en Belgique.
- Infos pratiques
- Programme de Socialisme 2011 sur les luttes de la jeunesse
- Programme complet de Socialisme 2011
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Des attaques sévères, profondes et impitoyables
Dans la plupart des pays européens, la crise a durement frappé. Les jeunes n’ont pas été les derniers à en subir le choc et beaucoup de mesures d’assainissement introduites à seule fin de contenter les marchés financiers s’en prennent encore à eux. Augmentation des droits d’inscriptions aux études, réduction des allocations, diminution des droits et de la protection pour les jeunes travailleurs (et, par contre, augmentation de la pression et de la charge de travail).
En Grande-Bretagne, les droits d’inscription ont été augmentés à environ 11.000 euros. En Italie, les étudiants sont descendus dans les rues contre la réforme de l’enseignement supérieur qui s’en prend à sa démocratisation. En Espagne, l’introduction des Accords de Bologne (1) a conduit à de grandes protestations d’étudiants qui s’opposaient à la commercialisation de l’enseignement. En Irlande et ailleurs, le prétexte de la crise a servi d’excuse pour augmenter les droits d’inscription, et absolument aucune mesure n’est prévue pour ceux qui seraient dorénavant incapables de payer leurs études. Bien au contraire! Dans la plupart des cas, les bourses et allocations sont en même temps rabotées.
Face à la protestation, la répression a également été très dure. L’establishment et les gouvernements sont en train de tester jusqu’où ils peuvent aller avant d’être forcés à faire des compromis. Bien que des victoires partielles aient été arrachées en Grande-Bretagne, il est clair qu’il sera nécessaire de faire plus pour sauver la démocratisation de l’enseignement supérieur et, plus généralement, l’avenir des jeunes.
Comment s’organiser ?
Les fortes mobilisations ont été accompagnées d’une très faible direction. Dans les pays où existent des organisations reconnues défendant les droits et les intérêts des jeunes, elles ont souvent constitué un frein sur la lutte. La dynamique du mouvement s’est souvent développée sans la participation de ces organisations. En même temps, l’absence de leadership à d’autres endroits a été une faiblesse afin de donner une orientation capable de maintenir en vie la mobilisation.
Le potentiel est pourtant énorme : une grande partie de la jeunesse est déterminée à ne plus se complaire dans l’apolitisme et la passivité inhérents à la période qui a précédé la crise. La politique de concessions aux marchés financiers et au grand capital est de plus en plus remise en cause, les jeunes contestent de plus en plus les discours officiels au sujet de la crise évitant de montrer les véritables responsables. Il existe un grand potentiel pour le développement d’une conscience anticapitaliste.
Cette dimension idéologique du mouvement est un élément vital, car cela représente déjà une grande part des perspectives de poursuite de la lutte. Cela aide à formuler une alternative et à discuter au sein du mouvement. Le caractère démocratique nécessaire de ce mouvement est également crucial. Les intérêts des jeunes et des étudiants doivent être défendus de façon démocratique, de la même manière que des groupes d’action peuvent s’organiser plus efficacement par la formation de comités.
Organiser et politiser la lutte
Ici et là, on a pu voir cette façon de procéder se développer. En Grande-Bretagne, la direction du syndicat étudiant officiel a été très critiquée et cela a conduit à des initiatives parallèles qui n’acceptaient aucune forme ‘‘d’assainissement négocié’’. De telles initiatives ont notamment vu le jour là où les bâtiments scolaires et universitaires ont été occupés par les étudiants. Lorsqu’il existe des possibilités pour élaborer un programme politique, ces discussions peuvent constituer une bonne base pertinente pour tracer des perspectives dans lesquelles intégrer les différentes actions. Ici aussi, des erreurs peuvent être commises, mais le processus démocratique et la politisation au sein des mouvements sont des éléments fondamentaux. D’où l’importance, dès le début du développement de la lutte, de l’idée d’assemblées générales afin de gagner des couches plus larges à la lutte et d’assurer une large discussion au sujet de la plate-forme de revendications et des décisions à prendre pour faire progresser la lutte.
A différents endroits, les organisations-sœurs du PSL sont intervenues dans ce sens et ont ainsi pu développer et renforcer les mobilisations et la lutte. Au cours de la prochaine période, ce travail de politisation et de démocratisation des mouvements devra bien entendu se poursuivre, il s’agit d’une priorité pour éviter que les bureaucraties étudiantes ne tentent de jouer leur rôle de frein. Il faut assurer que les mouvements à venir, dès leur naissance, soient ouverts à discuter démocratiquement du contenu des revendications de la lutte ainsi que des perspectives d’actions.
(1) Accords de Bologne: Accords visant officiellement à uniformiser l’enseignement au niveau européen mais qui, dans les faits, ont uniquement créé un cadre pour coordonner les attaques contre l’enseignement supérieur.
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Du pognon pour l’éducation!
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Socialisme 2011 – Les jeunes en lutte pour leur enseignement et leur avenir
L’impact de la crise du capitalisme frappe les jeunes de plein fouet. On parle d’une "génération perdue" confrontée à un chômage de masse, à la pauvreté, à la dégradation de l’enseignement. Des mouvements de masse des jeunes n’acceptant pas cette fatalité et contestant les plans d’austérités a déjà vu le jour dans plusieurs pays en Europe. Blocages d’écoles et d’unifs, grèves et manifestations de masse,… Cette résistance de la jeunesse peut jouer un rôle crucial dans le développement de mouvement plus large dans la société. Une commission de Socialisme 2011 est consacrée à ce thème.
Samedi 12 mars, de 15.30h à 18.00h
Avec: Paul Cannalan, organisateur national de la campagne "Youth fight for jobs and éducation" qui joue un rôle important dans le mouvement des étudiants en Angleterre, Alex Lecoq, étudiant à Rouen a été l’un des organisateurs dans sa fac de la lutte contre la réforme des pensions de Sarkosy et Mathias Vanderhoogstraten des Etudiants de Gauche Actifs, qui apportera le point de vue d’EGA sur la manière de préparer également la résistance en Belgique.
=> Plus d’infos
[/box]Rassemblement contre le décret Robin des bois
Ce mercredi 9 février, une trentaine d’élèves du secondaire ont manifesté devant la Communauté française à l’appel des Etudiants de Gauche Actifs – secondaires Bruxelles. La ministre Simonet avait déjà averti qu’elle refusait de nous recevoir pour entendre nos revendications. Le rassemblement fut très animé et s’est terminé par une petite assemblée d’évaluation afin d’envisager la suite.
Le décret Robin des bois de la ministre Simonet prévoit de diminuer d’un montant de 8 millions d’euros les subsides des 60% des écoles les plus ”riches” pour les donner aux 25% des écoles les plus pauvres. La coalition Olivier (PS-CDh-Ecolo) veut ainsi faire croire qu’il fait des efforts mais il n’est en réalité question que de ”faire circuler” l’argent d’un côté à l’autre sans remédier au problème fondamental.
Le véritable problème, c’est qu’il y a un manque criant de moyens publics dans l’enseignement, avec en conséquences un manque d’écoles, des classes surpeuplées, un manque de personnel, des bâtiments scolaires délabrés et la multiplication des préfabriqués. Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) sont d’accord avec les syndicats pour dire qu’il n’y a pas d’écoles ”riches” et d’écoles ”pauvres” : il n’y a que des écoles pauvres et d’autres très pauvres ! En appelant à résister à la shérif Simonet, EGA défend la nécessité de l’élaboration d’un vrai plan Robin des Bois, un plan destiné à reprendre l’argent aux Super-Riches, les grands actionnaires, pour un refinancement public l’enseignement à hauteur de 7% du Produit Intérieur Brut.
Le décret Robin des bois a été approuvé lors du budget 2011 par la commission finances de la Communauté française, le 30 novembre, juste avant les examens. Cette action des Étudiants de Gauche Actifs devait normalement se dérouler la veille d’une réunion entre les syndicats et la ministre Simonet consacrée à l’accord sectoriel portant sur les années 2011 et 2012. Les syndicats s’opposent au gouvernement, sur la question du décret Robin des bois, mais aussi sur celle de l’allongement de l’âge de départ à la prépension des profs à 58 ans. C’est pour cela qu’un arrêt de travail avait été observé le 30 novembre dernier. Mais mercredi soir, on apprenait que Simonet annulait la réunion, sous le prétexte que les propositions du gouvernement Olivier ne seraient pas prêtes. Cela permettrait-t-il surtout de temporairement éviter de mettre de l’huile sur le feu, en plein conflit social autour de l’Accord Interprofessionnel, en ouvrant une confrontation avec les enseignants et le personnel ?
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France : quel rôle la jeunesse peut-elle jouer dans les luttes ?
Malgré les tentatives des représentants du gouvernement de discréditer la participation de la jeunesse – en prétendant que cela ne les concernait pas et qu’ils cherchaient juste à sécher les cours – et leur volonté de miner la solidarité et le soutien qu’a eu le mouvement dans la société; la jeunesse française, pas dupe, est descendue dans la rue pour défendre son lointain avenir et sa future pension, mais aussi son proche avenir en refusant une réforme qui, d’après des estimations officielles, aura pour conséquence directe la diminution d’un million d’emplois, alors que le taux de chômage chez les jeunes atteint déjà 24,5%…
Synthèse d’une interview acc ordée par Alex Lecocq, étudiant à Rouen et membre de la Gauche Révolutionnaire
Certaines déclarations de Ségolène Royal (PS), appelant les jeunes à descendre manifester pacifiquement dans la rue, pourraient faire penser que le PS a eu une réelle influence sur la mobilisation. Le PS dirige certaines organisations et syndicats de jeunes, qui ont toutefois une influence très limitée et une très faible présence dans les écoles. Leur impact vient surtout de la couverture que leur accordent les médias nationaux, ils n’ont en aucun cas été au centre de la mobilisation, qui a été le fait de l’auto organisation des jeunes au travers d’assemblées générales.
Les mobilisations de jeunes effrayent le gouvernement. S’il est vrai que leurs grèves n’entrainent pas de perte directe d’argent pour les patrons, leurs mobilisations peuvent cependant donner une dynamique et radicaliser la lutte de la classe ouvrière, lui donner une nouvelle impulsion et du courage pour continuer la lutte. La lutte de la jeunesse est moins directement contrôlable par le gouvernement ; ils ont plus de liberté pour aller en grève car aucune organisation n’a suffisamment de prise sur eux pour les stopper. Ainsi, ils peuvent être un moteur dans la lutte comme lors des mouvements contre le Contrat Première Embauche (une attaque contre les conditions de travail des jeunes) en 2006.
Tous les soirs, dans les médias, le gouvernement a tenté d’étiqueter les jeunes manifestants de ‘‘casseurs’’ qui ne connaissaient rien à la réforme. Néanmoins, dans les manifestations, on a pu remarquer chaque jour une colère et une rage contre la police de Sarkozy, contre ses discours racistes, contre ses mesures antisociales, contre les policiers qui harcèlent quotidiennement les jeunes des quartiers, spécialement ceux qui ne sont ‘‘pas assez blancs’’. La jeunesse est là pour se battre pour son futur, consciente que les attaques contre les pensions constituent un danger.
Pour certains jeunes, le système est tellement oppressant qu’ils veulent une solution immédiate. Comment faire entendre sa voix autrement que par la destruction quand les medias n’accordent d’importance qu’à ces évènements ? Et face à certaines organisations de gauche qui veulent prendre leurs distances avec ces jeunes, ce qui ne fait qu’accroître ce sentiment d’exclusion, nous devons nous unir, même s’il n’y a pas toujours une clarté, une compréhension et un accord sur les méthodes, et ce afin de remplir notre objectif commun : imposer une défaite à Sarkozy et à tous ses représentants.
Concernant la situation dans les banlieues, depuis les émeutes de 2005, la situation n’a fait qu’empirer avec la crise et les attaques continuelles du gouvernement, des ‘‘explosions’’ telles que celles de novembre 2005 ne sont pas à exclure. Le chômage a augmenté, les policiers sont toujours présents et encore plus agressifs et Sarkozy multiplie les provocations contre les jeunes. De plus, aucune organisation ne propose de stratégie à grande échelle et de perspectives pour vaincre contre le gouvernement et nous assurer un avenir.
La lutte actuelle est pleine de potentiel. Les travailleurs et les jeunes, petit à petit, reprennent confiance en leur pouvoir et en leurs capacités de combattre. Mais malgré cette énorme colère que l’on ressent dans les rues, les directions syndicales refusent d’avancer une stratégie pour mener une telle lutte à la victoire. Cela pourrait entraîner des explosions de colère qui vont conduire, elles, à une augmentation de la répression. Mais si nous parvenons à canaliser cette colère à travers des structures dotées d’une stratégie politique claire et à l’associer avec une grève générale massive de la classe ouvrière, cela pourrait être décisif.
Dans les points forts de la mobilisation dans les écoles on peut d’abord parler de la capacité d’entrer rapidement en lutte, de manière dynamique. Les délégations lycéennes étaient partout les plus dynamiques, avec les slogans les plus politiques, au côté des délégations des travailleurs industriels et du métal. Il est évident que les mobilisations des lycéens n’ont pas le même impact économique que celles des travailleurs. Ces mobilisations sont structurées sur base d’Assemblées Générales dans de nombreuses villes et consistent, dans la plupart des cas, à commencer la journée par un blocage de l’école.
Dans certaines régions, comme à Rouen, ces AG sont liées entre elles grâce à une coordination inter-lycéenne composée de représentants des écoles qui forment une structure large pour penser et discuter des méthodes à utiliser pour élargir la lutte. Cette coordination sert également à produire des tracts communs et à en organiser la distribution, etc. Nous défendons la construction de ce genre de structures partout, au moyen d’AG.
Dans les universités, malgré une forte présence étudiante lors des AG en période de lutte, les mobilisations sont moins fortes. Le principal syndicat étudiant est également fortement discrédité. La tension actuelle est si forte que le mouvement de la jeunesse pourrait reprendre même si celui de la classe ouvrière chute. Afin de pouvoir reprendre et continuer la lutte, nous devons renforcer nos structures et nous organiser.
Le rôle de la Gauche Révolutionnaire (section du CIO en France et courant construisant le NPA) dans les mobilisations des jeunes à Rouen a été décisif dans l’organisation des AG, dans la politisation des slogans, dans l’organisation des SO (Services d’Ordre),…
Sans aucun doute, on peut remarquer une radicalisation parmi les jeunes mobilisés, de même qu’une politisation et une plus grande ouverture pour les idées socialistes. La Gauche Révolutionnaire est en effet la seule organisation capable de donner une réponse politique et des perspectives aux luttes, en défendant la nécessité d’une société socialiste, où l’économie est démocratiquement planifiée en fonction des intérêts de la majorité. Cette période nous offre d’importantes opportunités, et nous allons tout faire pour les saisir au mieux.
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Qu’ils ne croient pas avoir gagné… Contre la politique de Sarkozy et les capitalistes : Le combat continue !
Mouvement contre la «réforme» des retraites : le début d’une nouvelle période de lutte !
L’automne 2010 a démarré sur les chapeaux de roues sur le terrain de la lutte des classes. 8 journées de grèves et de manifestations massivement suivies et qui ont rassemblé des millions de personnes dans les rues. 2/3 des français se prononçaient contre le projet de réforme du gouvernement et soutenaient la mobilisation, même si souvent beaucoup ne pouvaient faire grève. Dans les cortèges, se retrouvaient les salariés du public, du privé, des lycéens, des étudiants, des retraités, des précaires et privés d’emploi avec une détermination et une combativité grandissante…
Supplément spécial à L’Egalité, journal de la Gauche Révolutionniare (CIO-France)
Au delà de la défense de notre système de retraites, ce qui s’est exprimé dans ces manifestations, à travers les pancartes, banderoles et autres slogans, c’est bien le ras le bol de Sarkozy et de toute sa politique. Une politique au service des riches et des patrons, qui donne toujours plus à ceux qui ont tout et ne laisse rien à la majorité de la population. En trame de fond de ce mouvement social, une revendication centrale : «ce n’est pas à nous de payer la crise!»
Une volonté de bloquer l’économie
Blocages des dépots de carburants, des axes routiers, de la circulation de camions, des voies de chemins de fer, des ports,… Toutes les raffineries du pays à l’arrêt. Quelque chose se passe dans la conscience de beaucoup de travailleurs et de jeunes : pour faire reculer le gouvernement, il faut taper où cela fait mal, dans le portefeuille. «Bloquer l’économie » est l’idée centrale qui est revenue dans toutes les discussions, les assemblées générales de secteurs, sur les piquets de grèves, dans la rue… De nombreuses actions ont été menées dans ce sens avec une volonté de s’attaquer directement à la bourgeoisie, au patronat en leur faisant perdre de l’argent.
La grève reconductible des travailleurs des raffineries illustre bien cela vu le poids économique du pétrole.
Tout ceci est juste politiquement : ce n’est qu’en construisant un rapport de force conséquent et en paralysant l’économie du pays que l’on peut mettre à terre un gouvernement. Pour les marxistes, il s’agit là aussi de démontrer que c’est la classe ouvrière qui fait tourner l’économie d’un pays et que c’est elle seule qui peut renverser le système capitaliste dans lequel nous vivons.
Mais ces blocages n’ont pas été le résultat d’arrêts de travail généralisés, de grèves, dans tous les secteurs de la production. Ils ont été le fruit de l’action de grévistes et de militants syndicalistes et politiques combatifs. Ce constat fait partie des difficultés auxquelles s’est confronté ce mouvement.
Ces militants ont mis beaucoup d’énergie pour tenir ces blocages jour et nuit, délogés par la police et les CRS, et reprenant les lieux aussitôt pour montrer leur détermination. Dans différents secteurs, (cheminots, postiers, travailleurs de l’énergie, routiers, éboueurs…) la grève a été reconduite mais souvent de façon minoritaire. Une grève générale commence toujours par une minorité de grévistes. Mais elle se renforce et s’étend parce que ces derniers prennent le temps de mobiliser leurs collègues, organisent des assemblées générales, discutent des revendications, et gagnent peu à peu de nouveaux travailleurs et de nouveaux secteurs à la grève. C’est en partie cela qui nous a manqué lors des semaines d’octobre. Tout se faisant dans l’action de blocage sans parfois prendre suffisamment le temps nécessaire pour élargir la grève.
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Qu’ils ne croient pas avoir gagné, la situation a changé !
Le mouvement qui s’est développé autour de la lutte contre la réforme des retraites a rapidement dépassé son sujet initial. La grève ne s’est pas développée jusqu’à devenir générale, mais le mouvement marque bien plus une pause qu’une fin. On aura vu un début de politisation de manière profonde dans la société. Pour beaucoup, c’est la compréhension que par la lutte, on battra Sarkozy et sa politique.
« C’est donc toujours tout pour eux, pour les riches ». On a pu entendre ce genre de phrase partout et souvent. Une vaste colère a commencé à monter et qui n’est pas prêt de redescendre. Et cette colère a alimenté le mouvement de grève tout comme la grève a rendu chaque fois plus claire politiquement la colère croissante. Bien que les retraites restaient la question centrale, c’est contre toute une politique, contre toute une situation. En même temps que tous allaient manifester dans la rue contre la réforme des retraites, des luttes éclataient sur la question de salaires, de l’emploi, contre les mauvaises conditions de travail, contre la réforme des ports… C’est un mouvement de fond qui a commencé.
Des questions qui sont liées
Les retraites en elles-mêmes symbolisent la société dans laquelle nous vivons. Alors que depuis le début de la crise, des centaines de milliards ont été donnés aux banques et aux spéculateurs, que le chômage est monté en flèche, on demande aux travailleurs de travailler plus longtemps, de partir plus tard à la retraite. Les conditions de travail se sont particulièrement dégradées depuis 20 ans et une large partie des travailleurs connaît des périodes sans emploi plus ou moins longue. On a donc une réforme qui est explicitement faite pour diminuer le niveau des pensions de retraite, permettre aux patrons d’exploiter plus longtemps les travailleurs, le tout alors que les riches sont toujours plus riches. La crise commencée il y a 3 ans a montré que ce système est incontrôlable, même par les capitalistes, mais que néanmoins ceux-ci et les politiciens à leur service, sont bien décidé à nous faire payer la crise de leur système.
Les scandales de l’été ont montré le degré de corruption des politiciens comme Woerth qui a multiplié les cadeaux par millions à quelqu’un comme la propriétaire de l’Oréal, Bettencourt, qui possède pourtant déjà 22 milliards d’euros, quasiment l’équivalent du déficit actuel de la sécurité sociale.
C’est tout cela qui est rejeté par les millions de grévistes. Et tout cela, c’est le fonctionnement de base du capitalisme.
Une droite divisée
Au début de la lutte, notamment durant l’été, de nombreuses divisions se sont révélées dans la droite. Face à la montée de la colère et avec le succès des journées de grèves, beaucoup à droite s’agitaient, craignant une crise majeure, et ayant peur pour leurs postes de parlementaires ou d’élus locaux. Cette peur n’a pas disparue, et elle est reflétée dans le débat qui agite la droite sur le poste de premier ministre. Car les capitalistes savent que Sarkozy a « perdu » dans le sens où il a contre lui la colère d’une majorité de la population et que celle-ci ne se résigne pas.
Dès lors, qui peut sauver les meubles pour continuer la politique d’attaque ? Borloo pour chercher un soutien au centre ? Un gaulliste comme Baroin ou un autre pour rassurer une droite traditionnelle qui a compris qu’il est mieux de faire un peu de social ? Le fait que désormais Fillon semble ne pas vouloir quitter son poste de premier ministre marque aussi qu’une partie des capitalistes pense avoir gagné et qu’il faut continuer la politique antisociale avec la même violence. Quoiqu’il en soit, ces divisions montrent qu’ils regardent l’avenir avec beaucoup d’incertitude, craignant que Sarkozy et son gouvernement fasse le geste de trop, celui qui déclencherait une explosion sociale. Le recours à la force pour obliger des travailleurs à travailler comme à la raffinerie Grandpuits, les nombreuses actions de police contre les grévistes a aussi montré la nervosité du gouvernement et a largement alimenté la solidarité entre les travailleurs, les jeunes…
Une nouvelle situation
Dans l’Egalité précédent (n°145), nous écrivions:
"Il est possible que voyant le rapport de force encore en notre défaveur, une majorité de travailleurs ne pensent pas utile de s’épuiser dans un mouvement qui n’est pas encore assez fort pour vaincre. Même si c’était le cas, le mouvement actuel n’est qu’un début dans une situation dominée par la crise et ses conséquences et l’affaiblissement de Sarkozy. La lutte doit être un moyen de contribuer à organiser cette colère et à lui donner une perspective, même si elle est encore lointaine, celle de renverser le capitalisme, celle d’une société socialiste ou ce seront les travailleurs qui gouverneront et non ces laquais du capital."C’est pour le moment ce qui s’est passé, et bien au delà de ce qu’il était possible d’imaginer en septembre.
Une véritable politisation est en cours, avec une compréhension que c’est toute une politique qu’il faut combattre. Et cette compréhension va de plus en plus se traduire par le fait que c’est non seulement toute une politique qu’il faut combattre mais également tout le système capitaliste.
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Le rôle de l’intersyndicale
Les directions syndicales n’ont jamais clairement voulu organiser la riposte nécessaire pour faire reculer le gouvernement. Pour les principales confédérations, comme la CGT et la CFDT, il ne s’agissait d’ailleurs pas d’exiger le retrait de la loi mais bien l’ouverture de nouvelles négociations sans avancer sur l’élaboration de revendications claires sur le nombre d’annuités de cotisations ou la prise en compte des travaux pénibles. C’est donc bien parce qu’à la base, dans les entreprises et les sections locales, il y avait une telle colère contre ce projet que les directions ont appelé à plusieurs journées de grèves. Mais jamais elles n’ont pris leur responsabilités dans ce mouvement.
Le 19 octobre, alors qu’il y avait dans les rues encore plus de 3 millions de personnes, que chacun a senti que le moment était venu de renforcer la mobilisation, qu’un sondage annonçait que 55% des français étaient pour une grève générale, seule solution pour imposer le recul du gouvernement, les directions syndicales ont attendu 2 jours pour se réunir à nouveau, laissant ainsi les grévistes dans l’attente et sans perspectives (et la date annoncée était une semaine plus tard !).
En se déclarant pour un durcissement du mouvement mais sans appeler à la grève générale et reconductible, Thibault, le secrétaire général de la CGT, refuse alors de prendre ses responsabilités. En agissant ainsi, sous prétexte de préserver une unité syndicale fragile, les dirigeants syndicaux ne font que le tampon entre la pression montant de la base et le calendrier voulu par le gouvernement pour mettre en place son projet. Ils participent donc de fait à faire passer l’attaque.
C’est par la lutte que nous pourrons vaincre Sarkozy
Une chose est sûre, ce mouvement aura montré que ce n’est qu’en luttant que nous pourrons battre la politique de Sarkozy et des capitalistes. Les partis de la gauche traditionnelle laissent faussement croire que les choses pourraient changer en 2012 (le PS voyant son candidat élu aux présidentielles, et le PC proposant un projet de loi alternatif ou un référendum), mais pour une certaine partie des travailleurs et des jeunes, il est clair que sous le capitalisme, il n’y aura aucune avancée sociale durable. Ce qui témoigne d’une avancée du niveau de conscience politique. Durant ce mouvement, des travailleurs de différents secteurs se sont rencontrés, ont lutté ensemble au quotidien, discuté, organisé des actions… Des assemblées générales interpro se sont réunies. L’important, c’est de maintenir ces organes de lutte et de préparer les suites. Il y aura bien d’autres batailles à mener .. car les attaques ne vont pas s’arrêter là.
Durant sa campagne présidentielle, Sarkozy se disait prêt à en finir avec «l’esprit de mai 68» et affichait sa volonté d’infliger une défaite à la classe ouvrière. Il a échoué, nous sommes aujourd’hui bien loin de ce résultat. Au contraire, même si la loi sur les retraites est promulguée, les travailleurs et les jeunes renouent et reconstruisent leurs outils de lutte. Ce dernier mouvement a été en quelque sorte l’expression de cela par les formes nouvelles qu’il a pu prendre. De chacune de ces luttes, la classe ouvrière fait ses expériences et tire ses bilans… C’est dans ces moments-là que la classe ouvrière prend conscience de sa force et de son poids dans la société. Et notamment alors qu’une petite partie des travailleurs était en grève reconductible, cela a eu un impact puissant sur l’économie, une grève encore plus vaste aurait à coup sur eu un impact encore plus grand et rapide.
Le climat de lutte générale a permis que des salariés se mettent en grève dans leur entreprise sur leur propres revendications concernant des plans de licenciements, des conditions de travail, de salaires… Et ces préoccupations sont clairement comprises comme étant complètement opposées à la politique de Sarkozy et des grands patrons, c’est tout cela qui s’est exprimé à une échelle de masse et qui change la situation. Il y aura certainement d’autres et nombreuses luttes dans les mois à venir. Dès à présent, nous devons nous organiser, syndicalement mais aussi politiquement afin de préparer les prochaines batailles, de définir nos revendications et les moyens d’y accéder.
- retrait de la loi Sarkozy /Woerth sur les retraites ! Départ à 60 ans à taux plein, 55 ans pour les travaux pénibles, 37,5 annuités pour tous !
- Zéro licenciement ! Embauches massives, réduction du temps de travail sans perte de salaire jusqu’à disparition du chomage !
- Salaire minimum à 1500 euros et 300 euros d’augmentation pour tous !
- Non à la privatisation des services publics ! Pour des services publics gratuits et de qualité !
- Ce n’est pas à nous de payer la crise ! Contre le capitalisme et pour une société socialiste satisfaisant les besoins des travailleurs, des jeunes !
Petroplus Petit-Courronne : grève massive
Mercredi 27 octobre un rassemblement était prévu par l’intersyndicale de Rouen devant la raffinerie Petroplus de Petit- Couronne à 4h30. A 4h45, comme tous les matins, les travailleurs de cette raffinerie font une brève AG, pour décider des suites de leur mouvement. Depuis le 11 octobre les salariés sont en grève reconductible, à 100% dans la plupart des équipes.
La réforme des retraites est l’élément déclencheur de cette lutte. Jean-Luc Bronté, secrétaire du syndicat CGT de la raffinerie Petit-Couronne, explique qu’ils ont déjà donné et qu’il n’est pas question que ce soit encore dans leurs poches qu’on pioche. Ils se battent aussi pour la jeunesse et son avenir. Ils ont la rage contre ce nouveau coup, alors qu’ils travaillent de nuit, dans un milieu dangereux et épuisants, et qu’on exige d’eux de travailler encore plus longtemps. Mais, c’est aussi un ras le bol des exonérations de cotisations données aux patrons de raffinerie qui délocalisent la production. En effet en discutant avec les travailleurs un élément ressort, il n’y a pas d’avenir pour leur secteur et les raffineries risquent de fermer les unes après les autres. Ils en ont assez de cette politique qui va toujours dans le même sens. Il s’agit pour eux de lutter pour la survie de leur secteur d’activité et de leur emploi à terme, bien qu’ils ne soient pas encore directement visés par les fermetures. Pour eux la lutte a commencé début février avec la fermeture de Total à Dunkerque. La raffinerie Petroplus de Reichstett (Bas-Rhin) est elle aussi menacé.
Dès le début de la mobilisation sur les retraites les travailleurs sont entrés dans la bataille. Aujourd’hui beaucoup d’entre eux déplorent le fait que la grève reconductible ne se soit pas généralisée à davantage de secteurs. Depuis le début du mouvement, ils multiplient, avec d’autres, les blocages de dépôts de carburants et des carrefours stratégiques où circulent les camions. Ces blocages sont pour eux des instants qui permettent de discuter avec les routiers pour les mobiliser. Car ils ne peuvent pas continuer seuls.
Difficile de continuer une grève seuls
La grève reconductible est voté à une majorité de moins en moins fortes par les travailleurs. C’est pour cette raison que la CGT a organisé un vote à bulletin secret dans l’usine pour décider de la reconduction ou non de la grève dans l’après midi. De nombreux travailleurs déplorent que la décision de ce vote n’ait pas été prise collectivement. Car un tel vote signifie que les cadres pourront participer et pas de doute, ils iront voter en masse pour la reprise du travail. A 13h le travail reprend. Mais la lutte n’est pas finit pour autant. Le lendemain, journée de grève appelée nationalement par l’intersyndicale, ils sont dans la rue et ne comptent pas lâcher comme ça. De plus bien que la reprise du travail est était voté la production ne peut pas reprendre tant que la CIM (compagnie industriel maritime) qui alimente en pétrole brut les raffineries de la vallée de la Seine, dont celle de Petit-Couronne, est en grève. Même si le mouvement connaît une pause, les travailleurs du secteur pétrolier ont montré leur force.
La combativité et la colère des travailleurs contre la réforme des retraites et, plus généralement, contre le gouvernement est de plus en plus grande. Il est claire pour les ouvriers de Petroplus comme pour beaucoup d’autres qu’on veut nous faire payer la crise mais il n’est pas question de laisser faire.
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France : Construisons une grève générale pour bloquer l’économie du pays et gagner !
Depuis le début de la crise économique en 2008, en France, comme partout en Europe, le gouvernement n’a qu’un seul objectif : faire payer la crise aux jeunes et aux travailleurs pour maintenir les profits des patrons. Ainsi Sarkozy et son gouvernement alternent lois antisociales et mesures et discours racistes. De la casse de l’éducation (100 000 postes supprimés entre 2007 et 2012), aux licenciements en passant par la privatisation de la Santé, rien ne nous est épargné.
Gauche Révolutionnaire (CIO-France)
En 2009, on a vu se multiplier des luttes isolées contre des licenciements, pour de meilleurs salaires ou encore pour des primes de départs plus élevés pour lors de fermetures d’entreprises ou de plans de licenciements.
Allonger le nombre d’années de cotisation à 41,5 ans, repousser l’âge de départ à 62 ans, et l’âge pour une pension complète à 67 ans : l’attaque du régime des retraites est une des grandes réformes prévues dans le plan d’austérité de Sarkozy . Et c’est évidemment les femmes, et plus tard les jeunes, qui vont le plus subir les effets de cette réforme. Les précédentes réformes ont amené une chute générale de 20% du niveau des pensions sans parler du fait qu’en travaillant plus longtemps, l’espérance de vie des travailleurs va diminuer. En même temps, Woerth, ministre du Travail, en charge de casser les retraites, fait scandale dans l’affaire de corruption avec la patronne de l’Oréal, Bettencourt (qui détient une fortune de 22 milliards d’euro quand on sait que le déficit de la Sécurité sociale, dont la caisse des retraites fait partie, est de 25 milliards d’euros…). La collusion ainsi révélée entre le parti présidentiel et les grandes fortunes a alimenté la colère des travailleurs et de la population contre la politique du gouvernement et contre Sarkozy en particulier.
Une colère qui demande à s’exprimer dans la lutte
Pour beaucoup, la réforme signifie une pension très réduite, et pour les jeunes, un marché du travail encore moins ouvert puisque les travailleurs partiront plus tard en retraite. Des milliards sortis de nos poches offerts en cadeaux aux riches et aux capitalistes, et un but pour eux : avancer pas à pas vers un système de retraites privées.
Depuis mai 2010, les journées de mobilisation réunissant les travailleurs du secteur privé comme ceux du public se sont multipliées. Le 24 juin c’est la première fois qu’un appel à la grève aussi tardif a réuni autant de travailleurs dans les rues, des millions ont manifesté exigeant que la lutte continue en septembre. Durant tous l’été, les militants ont mobilisé de façon intensive pour le 7 septembre, la nouvelle journée de grève posée. Bien que très tôt après la rentrée on pouvait compter 2.5 millions de manifestants. Dans de nombreuses villes on n’avait pas vu un tel niveau de mobilisation depuis 1995.
Suite à cette journée les directions syndicales, poussées par la base qui ne voulait pas en rester là, appellent à une nouvelle journée le 23 septembre. De nouveau la mobilisation est massive, on atteint les 3 millions. Les militants syndicaux et les travailleurs poussent de plus en plus leur direction à appeler à un mouvement plus fort qui s’inscrive dans la durée. Les dirigeants syndicaux ont donc été obligés d’appeler, en même temps qu’une manifestation le samedi 2 octobre, à une nouvelle journée de grève le 12. La journée de samedi loin de marquer l’essoufflement du mouvement montre une réelle colère de l’ensemble de la population. De nombreuses personnes peu habituées à battre les pavés sont sorties dans la rue ce jour là pour montrer leur colère. Il faut continuer à élargir le mouvement, c’est par une lutte de masse qu’on gagnera.
Discours racistes, lois sécuritaires, précarité, bas salaires, licenciements, privatisations… C’est toute la politique de Sarkozy et des capitalistes qu’il faut stopper ! C’est maintenant, Il faut y aller ! Construisons une grève générale pour bloquer l’économie du pays et gagner !
Un mouvement de fond
Certains secteurs se sont saisi de la journée du 12 octobre pour aller plus loin et tenter d’impulser une grève illimitée. C’est cela qu’il faut faire. Des appels dans ce sens se multiplient : cheminots, dockers, pétrochimie, mines, énergie… Ce sont soit plusieurs syndicats de ces secteurs, soit la CGT seule. Il y a également la multiplication d’initiatives locales ou d’entreprises, qui peuvent jouer un rôle important. L’annonce de l’appel à grève reconductible de la CGT et de SUD dans les raffineries du groupe Total a par exemple poussé la CGT du secteur pétrochimique à se prononcer elle aussi pour la grève reconductible. La ville de Marseille (et le département des Bouches du Rhône dont elle fait partie) a joué depuis le début le rôle de fer de lance, et on compte pas moins de 230 appels à la grève reconductible dans le département, depuis les travailleurs municipaux jusqu’aux marins. A Paris, plusieurs syndicats de la Poste, par exemple, ont également appelé à une grève reconductible. A Rouen, le syndicat CGT des transport en commun a déposé un préavis de grève du 12 octobre au 30 novembre.
Les retraites mais également la situation générale, aggravée par la crise
La question retraite est l’élément unifiant mais c’est la politique globale de Sarkozy qui est contesté. Dans un sondage, 71 % répondaient qu’ils étaient contre la réforme des retraite et 74 % contre la politique de Sarkozy. Ce sentiment anti Sarkozy est très fort dans la jeunesse et de plus en plus les lycéens et les étudiants se joignent aux grèves et manifestations.
Il y a un ras-le-bol global et de nombreux travailleurs se radicalisent. Beaucoup de luttes locales se déclenchent sur des questions de conditions de travail ou de salaires ou contre d’autres attaques du gouvernement. Les employés des deux ports pétroliers près de Marseille sont en grève depuis 15 jours contre la réforme des ports qui va conduire à une dégradation des conditions de travail, avec la perspective d’un mouvement plus long à la prochaine journée de grève touchant l’ensemble des activités portuaires. Dans de nombreux bureaux de poste, centre de tri ou de distribution postale, des grèves locales ont éclaté.
Il reste incertain de savoir si le secteur privé est en mesure de faire une grève reconductible. Les retraites sont une question aussi importante que les conditions de travail ou les salaires. Néanmoins, les cortèges des entreprises du privé étaient en croissance le 23 septembre par rapport au 7. Et parfois, des grèves éclatent dans des entreprises où des travailleurs se mettent en grève pour la première fois. Des commerciaux d’Educatel (une entreprise donnant des cours par correspondance), par exemple, en sont à leur 42ème jour de grève. 2500 ouvriers du secteur automobile ont envahi le « Mondial de l’auto », on pouvait lire, entre autre, « Michelin champion du monde des fermetures d’usines ».
Quelles perspectives ?
Le gouvernement n’a fait que de maigres concessions, et a annoncé refuser d’en faire plus. Certaines mères de trois enfants et certains parents d’enfants handicapés bénéficieraient d’une retraite sans décote maintenue à 65 ans. En effet, Les femmes parties en retraite dernièrement avaient toujours 5 annuités de moins que les hommes ! 5 annuités manquantes entraînent une décote de 25% ! Sachant que le calcul de la pension est fait au prorata entre carrière réalisée et exigée et avec 2 ans de plus à faire ! Pas de doute, la réforme aggrave les conditions des femmes à l’âge de la retraite.
Malgré la situation explosive, les perspectives restent confuses et l’absence de réelle volonté des directions syndicales de construire une véritable grève générale pèse négativement. La colère sociale, le sentiment anti-Sarkozy ont une tendance à se généraliser mais sans pour l’instant trouver de voie nette pour s’exprimer sur le terrain social et politique. Parmi les nombreux travailleurs et travailleuses qui veulent lutter, tout le monde n’en est pas au même point de discussion sur les moyens de lutter et de gagner.
Les freins bureaucratiques restent nombreux dans les syndicats même si le calendrier syndical a permis une mobilisation constante car la colère est très élevée. A chaque mobilisation, ça a répondu présent, mais il manque un plan d’action, une stratégie claire discutée entre tous ceux qui font grève et luttent pour monter d’un cran.
Ne pas rester dans son coin, généraliser la grève
Évidemment, un recul sur ce sujet serait un signal à toute l’Europe, celle des capitalistes comme la classe ouvrière européenne, qu’une défaite européenne des politiques néolibérales est possible. La droite, qui est extrêmement divisée et craint une grève générale massive et illimitée, serre les rangs. Pour l’instant, seule une généralisation de la grève après le 12 Octobre (y compris en utilisant la nouvelle date annoncée par les syndicats d’une journée de manifestation… le samedi 16 octobre) peut permettre d’avancer. La multiplication des assemblées générales, des comités de lutte doit permettre d’aller dans ce sens et de se diriger vers les entreprises qui ne sont pas encore en grève mais qui pourraient y entrer. C’est à cela qu’il faut travailler tous ensemble : dans les entreprises, les universités, les lycées… Il faut également créer des instruments pour coordonner les luttes au niveau local et plus tard à l’échelle régionale et nationale.
Le coeur du problème reste l’absence d’une perspective politique, d’une alternative socialiste au capitalisme et d’un parti de masse des travailleurs et des jeunes qui porte celle-ci. Le mouvement actuel pose les base d’une période sociale et politique agitée, qui va être riche de luttes, de discussions politiques sur l’alternative à Sarkozy et au capitalisme. Chaque jour nous montre un peu plus que le gouvernement travaille pour les intérêts des capitalistes.
Si le mouvement continue, si la grève s’étend et se généralise, la question de virer Sarkozy et son gouvernement se posera. Pas question d’attendre 2012 et une nouvelle gauche plurielle. Nos intérêts, ceux des travailleurs, des jeunes et de la majorité de la population ne sont défendus que par nos luttes. Un gouvernement qui voudrait réellement en finir avec ces politiques devra être celui des travailleurs et de la population, issu des comités, des coordinations de nos luttes, un gouvernement des travailleurs eux mêmes et de leurs organisations syndicales et politiques, indépendant des politiques capitalistes. Un mouvement de longue durée doit permettre de débattre et de décider ensemble des pas concrets pour la lutte et aussi de la perspective de la révolution socialiste pour en finir avec le capitalisme. C’est pour cela que la Gauche révolutionnaire se bat, section française du Comité pour une internationale ouvrière, et courant au sein du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). N’hésitez pas à en discuter avec nous !
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Nouvelle étape dans la lutte contre la politique de Sarkozy
Depuis le début de la crise économique en 2008, en France, comme partout en Europe, le gouvernement n’a qu’un seul objectif : faire payer la crise aux jeunes et aux travailleurs pour maintenir les profits des patrons. Ainsi Sarkozy et son gouvernement alternent lois anti-sociales et mesures et discours racistes. De la casse de l’éducation (100 000 postes supprimés entre 2007 et 2012), aux licenciements en passant par la privatisation de la Santé, rien ne nous est épargné.
Alex Rouillard et Cassandra Dessannau, Gauche Révolutionnaire (CIO-France)
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- 2,7 millions de manifestants en France contre le projet de loi sur les retraites
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- Défendons nos retraites – Préparons une grève générale! (Gauche Révolutionnaire, CIO-France)
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En 2009 on a vu se multiplier des luttes isolés contre des licenciements, pour de meilleurs salaires ou encore pour des primes de départs plus élevés pour lors de fermetures d’entreprises ou de plans de licenciements.
Une des grandes réformes prévues dans le plan d’austérité de Sarkozy est l’attaque du régime des retraites. Mais au même moment, Woerth, ministre du Travail, en charge de casser les retraites, a fait scandale dans une affaire de corruption avec la patronne de l’Oréal, Béthencourt (qui détient une fortune de 22 milliards d’euro quand on sait que le déficit de la Sécurité sociale, dont la caisse des retraites fait partie, est de 22 milliards d’euros…). dans cette affaire, Woerth a facilité des avantages fiscaux pour Bettencourt à hauteur de 100 millions d’euro en échange de dont de quelques centaines de milliers d’euro au parti du Président Sarkozy, l’UMP. La collusion ainsi révélée entre le parti présidentiel et les grandes fortunes a alimenté la colère des travailleurs et de la population contre la politique du gouvernement et contre Sarkozy en particulier.
Une colère qui demande à s’exprimer dans la lutte
L’attaque sur les retraites vise à allonger le nombre d’années de cotisation à 41,5 ans, de repousser l’âge de départ à 62 ans, et l’âge pour une pension complète à 67 ans. Pour beaucoup, cela va vouloir dire une pension très réduite, et pour les jeunes, un marché du travail encore moins ouvert puisque les travailleurs partiront plus tard en retraite. Les milliards que le gouvernement vient ainsi cherché dans la poche des travailleurs sont autant de cadeaux aux riches et aux capitalistes. Le but du gouvernement est en fait d’avancer pas à pas vers un système de retraites privées.
Depuis l’annonce de l’attaque sur les retraites, les journées de mobilisation réunissant les travailleurs du secteur privé comme ceux du public se sont multipliées. Le 24 juin c’est la première fois qu’un appel à la grève aussi tardif réunit autant de travailleurs dans les rues, des millions de travailleurs ont manifesté exigeant que la lutte continue en septembre. Durant tous l’été les militants ont mobilisé de façon intensive pour le 7 septembre, la nouvelle journée de grève posée. Bien que cette journée arrive très tôt après la rentrée on pouvait compter 2.5 millions de manifestants. Dans de nombreuses villes on n’avait pas vu un tel niveau de mobilisation depuis 995. Suite à cette journée les directions syndicales, poussées par la base qui ne voulait pas en rester là, appellent à une nouvelle journée le 23 septembre. De nouveau la mobilisation est massive, on atteint les 3 millions. Les militants syndicaux et les travailleurs poussent de plus en plus leur direction à appeler à un mouvement plus fort qui s’inscrive dans la durée. Les dirigeants syndicaux ont donc été obligé d’appeler, en même temps qu’une manifestation le samedi 2 octobre, à une nouvelle journée de grève le 12. La journée de samedi loin de marquer l’essoufflement du mouvement montre une réelle colère de l’ensemble de la population.
De nombreuses personnes peu habitué à battre les pavés sont sortis dans la rue ce jour là pour montrer leurs colère. Comme ce n’était pas une grève, il pouvait s’agir souvent de partie différentes de la classe ouvrière (travailleurs de petites entreprises, travailleurs précaires) mais aussi un public peu habituel des grandes entreprises : cadres, et des travailleurs non grévistes ces dernières semaines.
Un mouvement de fond
Certains secteurs vont se saisir de la journée du 12 octobre pour aller plus loin et tenter d’impulser une grève illimitée. Des appels dans ce sens se multiplient : cheminots, dockers, pétrochimie, mines, énergie… Ce sont soit plusieurs syndicats de ces secteurs, soit la CGT seule, comme dans l’éducation (pour le moment). Il y a également la multiplication d’initiative locales ou d’entreprises, qui peuvent jouer un rôle important. L’annonce de l’appel à grève reconductible (c’est à dire que chaque matin une assemblée générale décide de continuer ou non la grève, ce qui lui donne un caractère illimité) de la CGT et de SUD dans les raffineries du groupe Total a par exemple poussé la CGT du secteur pétrochimique à se prononcer elle aussi pour la grève reconductible. La ville de Marseille (et le département des Bouches du Rhône font elle fait partie) a joué depuis le début le rôle de fer de lance, et on compte pas moins de 230 appels à la grève reconductible dans le département, depuis les travailleurs municipaux jusqu’aux marins. A Paris, plusieurs syndicats de la Poste, par exemple, ont également appelé à une grève reconductible. A Rouen, le syndicat CGT des transports en commun a déposé un préavis de grève du 12 octobre au 30 novembre.
Les retraites mais également la situation générale, aggravée par la crise
La question retraite est l’élément unifiant mais c’est la politique globale de Sarkozy qui est contesté. Dans un sondage, 71 % répondaient qu’ils étaient contre la réforme des retraite et 74 % contre la politique de Sarkozy. Ce sentiment anti Sarkozy est très fort dans la jeunesse et de plus en plus les lycéens et les étudiants se joignent aux grèves et manifestations.
Il y a un ras-le-bol global et de nombreux travailleurs se radicalisent. Beaucoup de luttes locales se déclenchent sur des questions de conditions de travails ou de salaires ou contre d’autres attaques du gouvernement. Les employés des deux ports pétroliers près de Marseille sont en grève depuis 12 jours contre la réforme des ports qui va conduire à une dégradation des conditions de travail, avec la perspective d’un mouvement plus long à la prochaine journée de grève touchant l’ensemble des activités portuaires. Dans de nombreux bureaux de poste, centre de tri ou de distribution postale, des grèves locales ont éclaté.
Il reste incertain de savoir dans quelle mesure le secteur privé est en mesure de faire une grève reconductible. Les retraites sont une question aussi importante que les conditions de travail ou les salaires. Néanmoins, les cortèges des entreprises du privé étaient en croissance le 23 septembre par rapport au 7. Et parfois, des grèves éclatent dans des entreprises où des travailleurs se mettent en grève pour la première fois. Les commerciaux d’Educatel (une entreprise donnant des cours par correspondance), par exemple, en sont à leur 38ème jour de grève. (41 si c’est lundi qu’on publie). 3500 ouvriers du secteur automobile ont envahi le « Mondial de l’auto », on pouvait lire, entre autre, « Michelin champion du monde des fermetures d’usines ».
Quelles perspectives ?
Malgré la situation explosive le niveau de conscience reste confus. La colère sociale, le sentiment anti-Sarkozy ont une tendance à se généraliser mais sans pour l’instant trouver de voie nette. Les freins bureaucratiques restent nombreux dans les syndicats et malgré un calendrier syndical qui a permis une mobilisation constante, il manque une stratégie claire. Le gouvernement n’a fait que de maigres concessions, et a annoncé refuser d’en faire plus. Evidemment, un recul sur ce sujet serait un signal à toute l’Europe, celle des capitalistes comme la classe ouvrière européenne, qu’une défaite européenne des politiques néolibérales est possible. La droite, qui est extrêmement divisée et craint une grève générale massive et illimitée, serre les rangs. Pour l’instant, seule une généralisation de la grève après le 12 Octobre (y compris en utilisant la nouvelle date annoncée par les syndicats d’une journée de manifestation… le samedi 16 octobre) peut permettre d’avancer. La multiplication des assemblées générales, des comités de lutte doit permettre d’aller dans ce sens et de se diriger vers les entreprises qui ne sont pas encore en grève mais qui pourraient y entrer.
Le cœur du problème reste l’absence d’une perspective politique, d’une alternative socialiste au capitalisme et d’un parti ouvrier de masse qui porte celle-ci. Le mouvement actuel pose les base d’une période sociale et politique agitée, qui va être riche de lutte, de discussions politiques sur l’alternative à Sarkozy et au capitalisme. Ces de ces débats qu’il faut également se saisir, en proposant des pas concrets pour la lutte et en mettant en avant la perspective de la révolution socialiste.
C’est ce que tente de faire la Gauche révolutionnaire, section française du Comité pour une internationale ouvrière, aussi bien au sein du Nouveau parti anticapitaliste dont nous sommes un courant, que dans sont journal ou son bulletin jeune. Les évènements actuels montrent qu’une fois de plus, l’approfondissement de la crise et la multiplication des attaques patronales et gouvernementales, pousse les travailleurs à entrer en lutte à une échelle chaque fois plus importante.
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France: Reportages-photo de la grève nationale de jeudi dernier
Environ 2,5 millions manifestants ont participé aux défilés de la grève nationale pour l’emploi, le pouvoir d’achat et la défense des services publics, dont 300.000 à Paris uniquement. Une délégation de camarades du PSL s’est rendue sur place (à Valencienne, Paris et Marseille) pour participer à cette journée ainsi qu’à l’intervention de nos camarades français de la Gauche Révolutionnaire, actifs au sein du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) lancé autour d’Olivier Besancenot. La GR est intervenue à Valenciennes, à Lille, à Paris, à Rouen, au Havre et à Marseille et a vendu environ 200 exemplaires de son journal, l’Egalité (vous pouvez accéder ici au tract de la GR à cette occasion).
Reportage-photo de Valencienne
Reportage photo de Paris
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France. 1ère circonscription de Seine-Maritime (Rouen) : Votez Leïla Messaoudi
De plus en plus de travailleurs subissent la précarité du travail, les bas salaires et des conditions de vie qui se dégradent. Pour les jeunes, l’accès à l’éducation et à un véritable emploi est de plus en plus difficile.
> http://leilamessaoudi.zeblog.com/
Les services publics sont cassés pour être plus rentables, les licenciements et le chômage maintiennent plusieurs millions de travailleurs et leurs familles dans la précarité. Une personne sur trois sans domicile fixe travaille, ce sont le plus souvent des ouvriers ou des employés. C’est le résultat de plusieurs décennies d’attaques contre nos conditions de travail et de vie en matière de santé, de logement et d’emploi. Cette société fonctionne pour les profits d’une poignée de riches, elle ne peut pas répondre à nos attentes d’un vrai boulot, d’un logement décent et d’une bonne qualité de vie pour nos enfants et nous. Les travailleurs, quelque soit leur origine, leur âge ou leur sexe pour gagner durablement de meilleures conditions de vie doivent s’en prendre au système qui crée ces inégalités : le capitalisme. Avec Sarkozy, les attaques vont redoubler en premier contre ce que nous avons réussi à sauver par nos luttes les années précédentes. La Gauche révolutionnaire se présente aux élections législatives à Rouen pour défendre un programme clairement anticapitaliste et combatif pour les élections et les luttes à venir.
Contre les bas salaires, la flexibilité accrue et les licenciements : résistance !
Sarkozy s’offre quelques jours sur le yacht d’un milliardaire pour 150 000 euros. Pendant ce temps, 6 millions de travailleurs vivent des minima sociaux et il ya 2,7 millions d’intérimaires. Sarkozy est le représentant des capitalistes. Pour combattre les plans de destruction de nos conditions de vie et de travail, il faut se retrouver ensemble sur un programme de résistance des travailleurs et des jeunes qui s’en prend aux profits des capitalistes, un programme combatif pour les luttes.
Dès à présent, battons-nous pour :
- De vrais emplois avec un salaire permettant réellement de vivre. Les entreprises du CAC 40 ont fait environ 100 milliards de profit en 2006 ! Réclamons notre dû : dès maintenant nous pouvons nous battre pour 300 euros d’augmentation des salaires et pas de salaire en dessous de 1500 euros net.
- Pour un logement décent et pas cher ! Assez des profits sur le logement, pour la nationalisation des parcs immobiliers privés ! Réquisition des logements vides et construction de logements publics décents pour tous !
- Pour de véritables services publics gratuits et de qualité ! L’organisation des services publics actuellement ne prend pas en compte nos besoins vitaux mais de plus en plus la loi de la rentabilité : moins de lits d’hôpitaux, moins de personnels et des travailleurs précaires. C’est à nous, travailleurs et usagers des services publics de décider quels sont les besoins. Pour une embauche massive dans les services publics !
- Contre le racisme et les lois sécuritaires qui veulent nous diviser : résistance ! Depuis plusieurs années et quels que soient les gouvernements, des lois sécuritaires et s’en prenant aux immigrés ont été votées et appliquées. Les expulsions se multiplient et les centres de rétention où sont parqués les immigrés arrêtés s’agrandissent chaque année un peu plus. Les rondes de la BAC et des CRS dans de nombreux quartiers populaires, les nombreux contrôles d’identité sont le lot quotidien d’une partie des travailleurs. Ces mesures cherchent à diviser les travailleurs francais et étrangers par peur que l’on s’unisse, en faisant des immigrés et des jeunes des quartiers populaires des indésirables et des dangereux. Ceci n’empêche pas à certains patrons de faire des profits sur le dos des travailleurs bon marché que sont les sans papiers.
- Pour l’égalité des droits entre francais et étrangers, pour la régularisation de tous les sans papiers !
- Abrogation des lois sécuritaires !

Contre Sarkozy, le PS n’est pas une vraie alternative !
Sur toutes ces questions la gauche gouvernementale continue de proposer des emplois précaires de plus (emplois tremplins), des allégements de charges pour les entreprises…En bref d’aménager, de concilier les intérêts des uns et des autres. Mais aucune conciliation n’est possible entre les intérêts des capitalistes et ceux des travailleurs. Une minorité, les capitalistes veulent accroitre leurs profits sur le dos de la majorité. Le Parti socialiste se place dans la gestion du système en favorisant finalement les profits des patrons sur le dos des travailleurs.
Construisons la résistance anticapitaliste !
Nos revendications ne sont pas des promesses électorales mais des axes de lutte. Ce programme que défend la Gauche révolutionnaire, dans les luttes et dans les élections a été abandonné depuis longtemps par les partis qui disaient représenter les travailleurs et les jeunes ainsi que par les dirigeants à la tête des syndicats. Pour réellement se battre pour les droits des travailleurs et des jeunes, il nous manque un outil au quotidien, dans les luttes, contre les licenciements, dans les batailles sur les salaires, un lieu de discussion qui serait un cadre pour nous unir et agir ensemble. Il nous faut un parti combatif des travailleurs et des jeunes qui permette de traduire sur le terrain politique les revendications pour de meilleures conditions de vie et de travail en s’en prenant au capitalisme. Ce parti pourra porter une réelle alternative face au capitalisme, pour une société débarrassée de la loi du profit, de la misère et du chômage, une société où les décisions sont prises collectivement, une société socialiste.
La Gauche révolutionnaire a décidé de présenter sa candidature aux élections législatives à Rouen, en Seine-maritime où nous sommes militants et avons deux sections. Notre objectif est de populariser notre programme en discutant et en s’organisant contre les attaques des capitalistes. Soutenez la candidature et le programme de la Gauche révolutionnaire, n’hésitez pas à nous rejoindre ! Votez Leila Messaoudi et Virginie Prégny !
Il faut une nouvelle force anticapitaliste !
Ces élections, après la victoire de Sarkozy et la menace que sa politique représente, auraient pu être un bon moyen de commencer à avancer dans cette direction. Dans ce sens, nous avons fait la proposition que les organisations anticapitalistes ne se présentent pas les unes contre les autres. Nous avons donc proposer que les organisations trouvent un accord, soit sous la forme d’une répartition des circonscriptions, soit en essayant des candidatures communes.
LO avait annoncé qu’ils se présenteraient partout où c’était possible. La LCR après avoir appelé les forces qui le souhaitent à avancer ensemble vers une nouvelle force anticapitaliste a en fait refusé de trouver un accord avec nous.
Pour nous, les élections ne sont pas déconnectées de notre activité qotidienne aux côtés des travailleurs, des jeunes, et dans les luttes. C’est avant tout un moyen de continuer sur le terrain électoral ce que nous faisons au quotidien. C’est pour cela que nous nous présentons à Rouen, pour construire la Gauche révolutionnaire et permettre à tous ceux qui le souhaitent de militer avec nous.
Leïla Messaoudi est notre candidate à ces élections législatives. Elle a 31 ans, est enseignante dans un collège classé en Zone d’Education Prioritaire. Militante active de la Gauche révolutionnaire depuis de nombreuses années, elle a été impliquée dans les récentes luttes en défense des retraites, contre le CPE etc. Elle avait été candidate lors des cantonales de 2004 sur le canton de Rouen 5 (comprenant notamment le quartier des Sapins) et avait recueilli 4,12 %. Virginie Prégny est elle aussi militante depuis de nombreuses années, elle avait notamment été l’une des principales animatrices du comité contre la guerre en Irak.