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  • France. Semaine de mobilisation contre les licenciements et pour des augmentations de salaire.

    Les travailleurs du secteur public sont entrés massivement en action la semaine passée contre la libéralisation en cours poussée par le gouvernement Raffarin et pour protester contre l’ accord maigre offert au sujet des salaires. Postiers, cheminots, employés des entreprises du gaz et de l’ électricité, profs, infirmières, chirurgiens,…et beaucoup d’ autres travailleurs du secteur public sont descendus dans les rues de France massivement. Les grêves et manifestations, organisées sur une période de cinq jours, sont les premières mobilisations de cette envergure depuis le mouvement contre la réforme des pensions du printemps 2003. Le jeudi 20 janvier, 328.000 personnes participèrent aux manifestations à travers toute la France. Plus de 50% de tous les profs étaient en grêve. Dans le secteur public, la participation moyenne atteignait les 25%.

    Karl Debbaut

    Les 5,2 millions de travailleurs du secteur public se sont vus offert une hausse de salaire de 0,5% pour le 1er février 2005 et une autre hausse de 0,5% au 1er novembre 2005. L’ attitude des syndicats traduit l’ énorme anxiété qui existe chez les travailleurs du secteur public et du secteur privé au sujet de l’ érosion de leurs revenus. Des chiffres officiels montrent pourtant que l’ inflation totale a atteint 2,1% en 2004. Plus important sont pourtant les grosses augmentations des prix de l’ énergie ( +10,2% de décembre 2003 à décembre 2004 ) et en particulier le prix des produits pétroliers ( +14,6% ). La seconde plus grosse aventure dans les prix est le prix du tabac ( +9,5% ). Les augmentations dans les coûts de logement ( les loyers au augmenté de 3,4% ) et les coûts de transport ( +4,5%) rognent aussi le revenu perçu par chaque famille.

    Les inquiétudes au sujet des revenus sont aussi combinées avec la résistance contre les plans du gouvernement qui poursuivent la voie de la complète libéralisation du secteur public, la perte de 7188 jobs dans ce secteur en 2005 et contre les plans pour supprimer la loi de la semaine des 35h. Le gouvernement veut laisser à chaque employeur la possibilité de négocier avec ses travailleurs sur la longueur de la samaine de travail. Cela va bien sur entraîner une avalanche d’ initiatives, et spécialement dans le secteur privé, pour rallonger la semaine de travail sans aucune réelle compensation dans les salaires.

    Le caractère des manifestations était très combattif. La participation, plus large que celle attendue par les syndicats, montre la reprise de confiance chez les travailleurs du secteur public dans leur longue lutte contre le gouvernement Raffarin. Cette confiance dans la lutte doit être traduite par les directions syndicales dans un combat effectif. Il est hautement improbables qu’ils le fassent si ils ne sont pas mis sous pression par leur base. Les travailleurs des chemins de fer ont été une force signifiante et influante dans les mouvements précédents. Ils sont conscients de cela, mais le gouvernement et les sommets syndicaux aussi. Quand les cheminots parisiens ont débrayé à Paris le 19 février passé, ils se trouvés dans une situation ou aucune manifestation n’ avait été organisée dans la capitale. C’ était certainement une intention des appareils syndicaux de calmer les esprits et d’ éviter une prolongation spontanée de la grêve d’un jour.

    Pour la majorité des travailleurs du secteur public, il est clair que pour obtenir une victoire, ils ont besoin de se lier avec les travailleurs du privé. Les syndicats appellent à une journée de manifestations contre les attaques sur la semaine des 35h par le gouvernement français le samedi 5 février. Cela va être vu comme la prochaine étape dans la construction d’ un mouvement plus généralisé dans le secteur public et le secteur privé, afin de défendre les revenus, afin d’ arrêter la longue liste de licenciements et pour appeler à l’ arrêt des politiques néolibérales.

    Les camarades de la Gauche Révolutionnaire, la section française du CIO, ont participé aux manifestations à Rouen, Marseille, Paris, Le Havre, Caen et Evreux. Nous appellions à une grêve générale d’un jour dans le secteur public et le secteur privé. Nous avons eu de très bonnes réactions pendant la distribution de nos tracts et la vente de notre journal, l’ Egalité. Pendant la manifestation à Marseille, environ 100 écoliers ont décidé de montrer leur soutien à nos revendications en utilisant notre tract comme un badge qu’ils attachaient sur eux.

    Pour développer une grêve unifiée des travailleurs des secteurs public et privé, nous avons besoin de la préparer en organisant des assemblées génerales et des comités de grêve, controlés démocratiquement par les travailleurs dans chaque secteur. Ces assemblées et comités pourraient organiser la lutte en discutant des revendications et des actions pour unifier les travailleurs du secteur public et du privé et pour commencer la mobilisation.

    L’appel aux manifestations du 5 février est un point de départ. Il n’ est pas nécessaire d’ attendre que les dirigeants syndicaux préparent et appellent à des actions unifiées. Leur refus d’ organiser une manifestation des cheminots à Paris montre qu’ils peuvent agir comme un frein sur le développement d’un mouvement généralisé contre Raffarin, Chirac et les attaques des patrons.

    Une lutte unifiée des secteurs public et privé peut stopper les attaques du gouvernement et de l’ élite dirigeante. Mais il n’y a aucune garantie que de telles mesures ne reviennent pas sur l’ agenda du gouvernement dans le futur. C’ est un résultat de l’ augmentation de la compétition conduite par les multinationales. C’ est dans la logique du système capitaliste lui-même que d’un côté les patrons augmentent leurs richesses et que de l’ autre côté les masses laborieuses et sans emplois se retrouvent face à plus d’ exploitation, pauvreté et chômage.

    Nous avons besoin d’un nouveau parti qui organisera les travailleurs, jeunes, chômeurs,… et tous ceux qui en ont assez de ces continuelles politiques qui mettent de plus en plus de pression sur les pauvres. Un nouveau parti de ceux qui n’ acceptent pas le capitalisme et la pauvreté qu’il engendre. Un tel parti organisera, autour de revendications qui uniront les travailleurs, la lutte pour une société qui satisfera réellement les besoins de la majorité de la population. Une société socialiste démocratique basée sur la nationalisation, sous contrôle ouvrier, des secteurs clefs de l ‘économie. Un tel parti serait un énorme outil pour les travailleurs. Il pourrait, par exemple, jouer un rôle décisif dans l’ organisation d’ une grêve générale d’ un jour des travailleurs des secteurs public et privé.

  • Elections en France: une occasion manquée pour LO-LCR

    CAMPAGNE ELECTORALE DE LA GAUCHE REVOLUTIONNAIRE

    Aux élections cantonales, Leïla Messaoudi, candidate de la Gauche Révolutionnaire (section du CIO), a recueilli 184 voix soit 4,1% sur le canton de Rouen 5. Au coeur du quartier, sur 3 bureaux de vote, nous recueillons 7%, 7,4% et 10,2%, alors que la liste LO-LCR (à laquelle nous participions également) ne recueille que 4,1%, 3,2% et 9,7%.

    Cela confirme pour nous que le type de campagne que nous avons mené correspond bien à ce qu’attendent de nombreuses personnes issues des couches populaires: une campagne dynamique partant des besoins et des demandes concrètes des travailleurs et de leurs familles en termes de logement, d’emploi et de services publics. Beaucoup de gens étaient d’accord avec notre revendication d’un nouveau parti des travailleurs; au lieu de faire campagne autour de mots d’ordre assez abstraits comme “une loi d’interdiction des licenciements”, la liste LO-LCR aurait dû avoir le même type d’approche. Ce qui lui aurait permis d’attirer vers elle de nouvelles couches de travailleurs, de jeunes, de chômeurs, de retraités,…au lieu de les laisser dans les bras du PS.

    Pour le reste, LO et la LCR se réjouissent du référendum «anti-Raffarin» des régionales, et appellent à voter pour leur liste commune aux européennes; inutile de dire que si les 2 partis trotskistes continuent dans la même voie, ce genre d’appel risque d’avoir peu d’écho.



    Leïla Messaoudi

    LA DROITE en France a subi une cinglante défaite aux élections régionales; le PS et ses alliés (PCF et Verts) ont raflé 50,51% des voix et la présidence de toutes les régions sauf l’Alsace. «La politique du gouvernement Raffarin a été lourdement sanctionnée; la balle est maintenant dans le camp du PS», s’est empressé de commenter Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR. Certes, on peut facilement s’accorder sur le fait qu’il s’agit là d’un vote-sanction traduisant un rejet sans appel de la politique de régression sociale menée par le gouvernement Raffarin; mais l’extrême-gauche ferait bien de tirer les leçons de son propre résultat.

    Cédric Gérôme

    Un vote de «moindre mal»…faute d’une opposition sérieuse

    Les 5 années au pouvoir de la gauche plurielle ont été des années d’abandon total de la défense des acquis des travailleurs: démantèlement des services publics, annualisation du temps de travail due aux lois Aubry, signature par Jospin de l’accord européen sur les retraites,…Lors des élections présidentielles de mai 2002, le ras-le-bol contre cette politique s’était exprimé au grand jour, par le passage de Le Pen au second tour: les travailleurs avaient clairement montré dans les urnes que la social-démocratie ne défend plus leurs intérêts. Durant le règne de la droite, jamais le PS n’a remis fondamentalement en question la réforme sur les pensions, ou la décentralisation dans l’enseignement, qui avaient pourtant entraîné l’an dernier des mouvements de lutte d’une grande ampleur.

    Tout cela faisait de la «gauche» traditionnelle un opposant peu crédible et bien timide à la politique de Raffarin. Néanmoins, en appelant au «vote utile», le PS a profité de la colère sociale grondant contre la politique de la droite, mais aussi du peu d’initiatives sur sa gauche, pour faire mouche. Ce score ne traduit certainement pas un regain de confiance dans la gauchecaviar, mais seulement le manque d’une alternative de masse crédible offrant des perspectives aux travailleurs en lutte.

    Alors même que le PCF, en décrépitude depuis plus de 20 ans, a regagné des voix, l’alliance entre Lutte Ouvrière et la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) n’a fait guère mieux que lors des régionales de 1998…alors qu’à l’époque ils faisaient listes séparées! L’extrême-gauche avait pourtant totalisé plus de 3 millions de voix (+ de 10%) au premier tour des présidentielles il y a 2 ans.

    Ce coup-ci, le seuil des 10% requis pour franchir le second tour n’a été obtenu dans aucune région. La faute à la modification du mode de scrutin? C’est un élément qui a joué. Mais le constat qu’il faut en tirer est surtout que LO-LCR n’ont pas été capables de mener une campagne à la hauteur de leurs possibilités.

    Ils se sont cantonnés à une alliance électorale sans lendemain, sans la lier aux besoins immédiats de la classe ouvrière, sans s’en servir comme d’un pont vers la construction d’un nouveau parti des travailleurs. La combativité et la radicalisation des masses en France souffrent d’un manque de prolongement politique; de par leur approche électoraliste, LO et LCR ont une fois de plus raté une occasion d’utiliser le potentiel présent afin de progresser vers la construction d’une alternative au PS et à ses alliés.

  • France: Elections régionales et locales

    La Gauche Révolutionnaire présente pour la première fois une candidature dans les élections cantonales et deux candidats sur les listes d’alliance électorales de LO/LCR aux régionales. Nous reproduisons, ci dessus, un de nos tracts.

    Cet article a été repris du site de la Gauche révolutionnaire, la section française du CIO.

    Chirac, Raffarin et Sarkozy s’attaquent aux services publics d’éducation, de santé, de la Poste. Ils s’en prennent tantôt à l’éducation avec 14% d’embauches en moins cette année, ferment des classes en Zone d’éducation prioritaire (5 sur les Hauts de Rouen), mais aussi des milliers de bureaux de Poste, des dessertes SNCF… La politique antisociale de ce gouvernement concerne aussi le logement social. On le vend, on le détruit sans tenir compte des habitants. Cette politique a été menée à Rouen, par les maires successifs, depuis plus de six ans

    Rouen : logement social bradé ou détruit, ça suffit !

    Pendant des années, on a laissé se dégrader certains quartiers de Rouen. Les logements se sont vidés n’étant pas renovés et reloués. Sous Yvon Robert ou Pierre Albertini, les choses ont empiré. En 2001 et 2002, seuls 361 logements ont été rénovés sur 4194 programmés et seulement 8 logements construits !

    Aujourd’hui, Albertini met en place le Grand Projet de Ville 3. Les projets de réhabilitations d’immeubles sur les Hauts de Rouen sont abandonnés ! Les habitants ne savent plus sur quel pied danser ! De nouvelles destructions et constructions sont programmées en même temps que nombreux logements sociaux sont vendus. Ou vous achetez un appartement en mauvais état ou vous louez à un prix plus élevé…. Nous ne croyons plus leur baratin ! Il s’agit pour la mairie de se débarrasser des logements sociaux peu importent les conditions de vie des habitants concernés ! Ce n’est rien d’autre que la casse du logement social !

    Pour tous des logements décents, de vrais emplois et des services publics de qualité !

    De nombreuses personnes, privées d’emploi, précaires ou âgées perdent leur droit et l’accès aux services publics minimum. Là encore, ce sont les moins payés, les plus précaires et leurs familles habitant souvent dans des quartiers défavorisés au niveau social qui trinquent ! Pendant ce temps, les patrons font leurs profits…

    Les élections du 21 mars 2004 doivent être pour tous et toutes une occasion de montrer le rejet de cette politique antisociale. Les partis de l’ex-gauche plurielle (PS, PCF et Verts) réapparaissent à l’approche de ces élections mais ne proposent rien d’autre que de refaire la politique de cadeaux au patronat et de miettes pour les travailleurs !

    Votez Leïla MESSAOUDI, candidate de la Gauche Révolutionnaire sur le canton de Rouen 5 !

    Dans ces élections, la Gauche Révolutionnaire présente, pour la première fois, une candidature avec Leïla MESSAOUDI, 28 ans, enseignante en collège, sur le canton des Sapins, le Châtelet, Boulingrin et 4 cantons (Rouen 5) et deux candidats sur les listes d’alliance électorale de LO/LCR aux régionales.

    Les grèves du printemps dernier ont montré, que pour gagner face à ces attaques, il ne faut pas lâcher sur nos revendications. Même si la réforme des retraites est passée, aujourd’hui c’est celle de la Sécu qui se prépare.

    Contrairement à LO et la LCR, nous pensons donc qu’il ne faut pas s’arrêter à une alliance électorale. Aujourd’hui, les luttes sont peu nombreuses et isolées. La lutte des parents et des enseignants pour le maintien des 5 classes sur les Hauts de Rouen est un exemple de la résistance face aux attaques.

    Les travailleurs ont besoin d’instruments pour soutenir, coordonner et impulser ces luttes. Il manque bien aujourd’hui un véritable parti qui organise et défende sans concession les travailleurs face au patronat sur un programme sans concession, revendicatif, clairement anticapitaliste. La Gauche Révolutionnaire défend un programme clairement opposé aux politiques au service des patrons et pour une véritable alternative démocratique au capitalisme, le socialisme.

    Nous proposons à tous ceux et celles qui veulent préparer les luttes, poser les bases de la construction d’un nouveau parti des travailleurs, de soutenir nos candidatures et de mener campagne avec nous !

  • Dans tous les quartiers, le même droit à l’éducation !
  • Licenciements, précarité, privatisations: ça suffit!
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