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Tag: Premier mai
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1er mai 2012. Il nous faut un prolongement politique pour la lutte, la solidarité et le socialisme !
Ce 1er mai 2012, les discours que l’on a pu entendre ont été des plus divers, allant du soutien habituel à la social-démocratie de la part du président de la FGTB Rudy De Leeuw aux déclarations du secrétaire général de la FGTB de Charleroi, qui n’a pas hésité à remettre les dirigeants du PS à leur place. Dans tout le pays, les militants du PSL ont pu compter sur un bon écho lors de leurs interventions.
Par Geert Cool
Les dirigeants du SP.a et PS ont partout eu le même discours, et ont souligné la manière dont le gouvernement a pu prendre un certain nombre de mesures progressistes. Le gel des prix de l’énergie a particulièrement été mis à l’honneur. On n’a pas beaucoup entendu dire par contre que les sociétés du secteur de l’énergie en tiennent à peine compte. Personne n’a non plus relevé que les prix ont scandaleusement explosé depuis la libéralisation du secteur, et personne n’y a opposé la nationalisation du secteur énergétique. Différents responsables du SP.a s’en sont pris au patron belge de l’entreprise d’interim Adecco qui, du haut de sa montagne d’argent planqué en Suisse, veut s’en prendre au 13e mois ainsi qu’au pécule de vacance. Mais ces dirigeants du SP.a (nous avons entendu parler Monica De Coninck à Anvers et Caroline Gennez à Malines) ne parlent évidemment pas de vivre au salaire moyen d’un travailleur… A Malines, Caroline Gennez a été soutenue par son très bon ami et président de la FGTB Rudy De Leeuw, qui n’a eu de cesse de lancer des fleurs à ses amis du SP.a et a réclamé du bout des lèvres l’abolition de la déduction des intérêts notionnels.
A Charleroi, heureusement, un autre son de cloche a sonné. Le secrétaire général de la FGTB de Charleroi Daniel Piron, relayé dans différents médias, avait déclaré la veille du 1er mai que le PS ne défend plus les intérêts des travailleurs et qu’il nous faut une nouvelle formation politique de gauche. Daniel Piron a notamment affirmé que nous ne devrions pas être pris au piège de l’argument selon lequel la social-démocratie défend le mécanisme d’indexation des salaires : ”Mais combien de fois devra-t-on payer pour le maintien de l’index ?” a-t-il demandé dans les pages de La Libre. Il déclare à juste titre que l’argument selon lequel les choses seraient pires sans le PS est de moins en moins pertinent : ”La politique du moindre mal, cela ne passe plus chez nous. Les militants ne peuvent plus entendre que “sans le PS, ce serait pire”. Même des militants de la vieille garde montent à la tribune pour dire qu’ils se sentent trahis par le PS.” Il a encore déclaré que, après la grève générale du 30 janvier dernier, il est parvenu à la conclusion qu’il est crucial d’avoir une nouvelle formation politique avec un programme anticapitaliste, sous l’inspiration de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche en France. A cette fin, il a explicitement mentionné ”le Parti du travail de Belgique, la Ligue communiste révolutionnaire, le Parti socialiste de lutte”. A l’occasion du défilé du premier mai à Charleroi, il n’a pas hésité à s’en prendre aux dirigeants du PS, y compris le Ministre Magnette et le dirigeant local Van Cau.
Ce débat concernant l’alternative politique nécessaire face à la logique d’austérité était d’ailleurs également présent en d’autres endroits. Du côté néerlandophone, nous avons mené campagne avec le mouvement politique plus large Rood! Qui, à l’occasion de ce premier mai, a distribué en masse son nouveau journal ”Volksgazet”. La veille, Rood! Avait annoncé publiquement que le mouvement présenterait des listes dans plusieurs communes, y compris à Anvers (où il y a toutefois encore la volonté de reprendre les discussions avec le PTB pour constituer un ”Front de gauche”). Rood! A constitué à Anvers, une délégation réussie, rejointe par une vingtaine de militants de la campagne Tamil Solidariteit.
Le PSL est intervenu dans un grand nombre d’activités, où nous avons vendu notre mensuel. Cette année, 727 exemplaires ont été vendus, soit plus que les années précédentes (640 en 2011 et 704 en 2010). A Gand, nous avons doublé notre vente pour atteindre le chiffre de 135 journaux. Ailleurs en Flandre Orientale, nous avons vendu 15 exemplaires à Sint-Niklaas et 66 à Alost et Termonde. En Flandre Occidentale (Ostende, Bruges) nous sommes arrivés à 45 exemplaires. Dans la province d’Anvers, nous avons été présents à trois défilés différents : à Anvers, à Malines et à Turnhout. A Anvers, pour la première fois, nous avons vendu plus de 100 exemplaires de notre mensuel, environ 120. A Louvain, il est généralement plus difficile pour nous d’intervenir, dans le cadre d’une manifestation plus limitée. Cette année, nous y avons vendu un total de 24 journaux, plus que l’an dernier également. Des militants du PSL étaient aussi présents dans une manifestation plus limitée dans le Limbourg.
Du côté francophone, nous étions présents à Liège, Namur, Charleroi, La Louvière et, bien sûr, dans la région bilingue de Bruxelles. A Liège, nous avons vendu 129 exemplaires de notre journal, Bruxelles a fait presque aussi bien avec 128. les autres interventions ont été plus restreintes. A Charleroi, une manifestation de plusieurs centaines de participants a eu lieu. Étant donné le discours du Secrétaire général de la FGTB, ce fut une manifestation importante pour nous, et nous y avons vendu 33 exemplaires de Lutte Socialiste. Finalement, des interventions ont également eu lieu à Namur (20 exemplaires) et La Louvière (14).
Ce 1 mai a été caractérisé par de profondes discussions concernant le rôle joué actuellement par la social-démocratie. Le Front de Gauche en France, qui rassemble des courants différents qui préservent chacun leur identité autour d’une campagne offensive menée ensemble, a marqué les esprits. Cela pose la question d’un front unissant les forces de gauche au niveau politique et syndical. Cette discussion gagnera en importance dans les mois et années à venir. Nous nous réjouissons donc de l’initiative qu’a commencé à prendre la FGTB de Charleroi.
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1er mai : fête de tous les travailleurs : stop à la discrimination !
un travailleur gay gagne 10,5% de moins que son collègue hétéro marié !
Notre Premier ministre est ouvertement gay. On pourrait y voir le signe que l’homosexualité est désormais acceptée dans la société. Pourtant, les agressions homophobes s’enchaînent et dépassent le supportable. En août, deux lesbiennes ont été tabassées dans la capitale, l’une d’elle ayant le crâne fracassé sur le trottoir. En juin, toujours à Bruxelles, un homosexuel a été laissé pour mort après une agression à coups de chaise. Et l’on ne compte plus les provocations homophobes dans des bars gays ou «gay-friendly».
Commission LGBT du PSL
- Pour une stricte égalité salariale
- Pas de discrimination à l’embauche
- Pas touche à nos services publics
- Pour un plan d’action syndical contre l’homophobie
Une enquête révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très «à l’aise» avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé LGBT à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe.
Autre fait marquant de cette enquète, l’homosexualité se paie. Les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.
Ainsi donc, malgré les lois interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre société. Cette réalité est d’ailleurs largement sous-estimée, de nombreux homosexuels n’osant pas porter plainte, notamment en raison de craintes et de doutes concernant la réaction des policiers, loin de toujours faire preuve de délicatesse dans ce genre de situation.
Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Pourtant, comme le décrit le Centre pour l’Egalité des Chances, «l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie.» En effet, s’il suffisait d’une législation progressiste pour lutter contre les violences, les femmes seraient les premières à en bénéficier, et ce depuis longtemps. Or, il n’en est rien.
Nous avons des combats communs
En effet, depuis 2008, l’Europe connait une des crises économiques les plus dures de son histoire. Après avoir joué au casino, on a vu les banques faire appel aux gouvernements pour racheter leurs pertes. Et pour renflouer les caisses des Etats, ceux-ci ont mis en place des plans d’austérité pour nous faire payer la facture, à la place des traders. Bizarrement, l’idée d’augmenter les impôts des plus riches, de stopper l’évasion fiscale, ou de partager les dividendes des actionaires ne leur vient pas à l’esprit, mais réduire les services publics et les dépenses de l’Etat, ça ils kiffent.
Contre l’austérité
Ainsi, en Belgique, le gouvernement Di Rupo met en place pas moins de 14 milliards d’euros d’économie. Pourtant, ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est un programme social pour stopper la discrimination. A moins qu’on nous explique comment mettre en place une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays ? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers ? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de quartiers, les éclairages publics et les projets de quartier ? Comment lutter contre les agressions nocturnes sans faire rouler les transports publics toute la nuit ? Face à cela, le plan d’économies du gouvernement Di Rupo ne peut faire que le jeu des homophobes.
L’austérité ne peut que renforcer les tensions dans la société. Il faut aussi rappeler que moins de personnel dans l’éducation, c’est laisser l’éducation sexuelle dans les mains de la télévision et d’internet. Rogner le budget des soins de santé, c’est rogner sur les campagnes de prévention et de dépistage des IST. Réduire le nombre de places dans les refuges d’accueil, c’est toujours plus de jeunes LGBT ou de femmes victimes de violence conjugale mises à la rue. Brader nos pensions, c’est précariser les LGBT les plus âgés qui ne peuvent pas toujours compter sur l’aide financière d’un enfant, et pénaliser les femmes qui n’ont pas pu valoriser une carrière pleine. Dès lors, il faut savoir que s’en prendre aux services publics, c’est s’en prendre aux travailleurs les plus vulnérables.
Contre la droite et l ’ordre moral
Profitant de la crise, les forces les plus concervatrices refont surface. La droite populiste et l’extrême droite s’en prennent aux droits des LGBT, des femmes et des minorités. En France, le président Sarkozy affirme que «le mariage gay est une mode qui menace l’identité française» et tappe à longueur de temps sur les musulmans pendant que Marine Le Pen engrange 17,9% des voies. En Grèce, l’extrême droite a débarqué au gouvernement avec dans ses valises de nouvelles idées d’austérité à faire payer au peuple, et un machisme et une homophobie des plus ouvertes. En Belgique, on assiste à un retour des intégristes comme Mgr Léonard qui milite pour abolir le droit à l’avortement et considère l’homosexualité comme anormale, pendant que certain ne trouvent rien de mieux à faire que de tapper sur notre index.
Tout cela doit cesser !
La partie est donc loin d’être gagnée. Pour nous, il est plus que jamais nécessaire de compter les uns sur les autres pour pouvoir conserver nos acquis, lutter contre les discriminations et conquérir de nouvelles libertés. Il faut refuser l’austérité et défendre des services publics forts. Pour ce faire, il faut relancer des dynamiques entre le mouvement syndical et LGBT. Parlez-en avec votre délégué. Participez à la Gay Pride ce 12 mai aux cotés d’une délégation combative. La FGTB sera d’ailleurs présente. Ce n’est qu’un début, continuons le combat
- Rubrique LGBT de ce site
Merci la FGTB
Une initiative syndicale va dans le bon sens. La FGTB vient en effet lancer une large campagne de sensibilisation auprès de ses affiliés avec un kit d’éducation pour ses délégués, des formations,… Cette initiative tombe à pic !
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Le Premier mai : Journée internationale de lutte et de solidarité pour le socialisme !
Le 1er mai, fête des travailleurs, constitue l’une des plus grandes traditions du mouvement ouvrier. Cette journée de lutte est étroitement liée au combat destiné à imposer la journée des 8 heures et à l’avènement de la Deuxième Internationale, à la fin du 19ème siècle. Le mouvement ouvrier était alors en pleine expansion et de nouvelles organisations de masse voyaient le jour.
Par Kim (Gand)
Le 1er mai puise ses racines aux Etats- Unis où, le 1er mai 1886, une grève nationale fut organisée pour revendiquer l’instauration de la journée des 8 heures. A cette époque, le 1er mai était aux USA le ‘‘Moving Day’’, c’est-à-dire le jour où tous les contrats de travail annuels étaient renouvelés. Au total, environ 340.000 travailleurs se mirent en grève de concert, un énorme succès pour le pays. Le résultat de cette grève a varié de région en région, mais, à certains endroits, la journée des 8 heures fut effectivement appliquée.
À Chicago, où 40.000 travailleurs étaient entrés en grève, les revendications furent rejetées. Le 3 mai, la grève se poursuivait toujours aux usines McCormick. Les patrons tentèrent alors de casser la grève en recourant à des briseurs de grève, et les affrontements furent violents. L’intervention des forces de l’ordre fit perdre la vie à six grévistes. Le 4 mai, un meeting de protestation massif à Haymarket Square, avec environ 15.000 participants, eut également à affronter l’attaque de la police. Un agent provocateur lança une bombe dans les rangs de la police, qui a ensuite tiré sur la foule sans discernement. Huit dirigeants syndicaux furent arrêtés, certains condamnés à mort, d’autres condamnés à vie. Quelques années plus tard, la fédération syndicale américaine pris l’initiative de réorganiser une journée d’action le 1er mai, toujours pour revendiquer l’application générale des 8 heures.
A cette époque, de nombreux pays européens connaissaient l’essor de partis ouvriers de masse. Ainsi, le Parti Ouvrier Belge (POB, l’ancêtre du PS) fut par exemple fondé en 1885. Un siècle après la Révolution française, ces partis se sont réunis à Paris en 1889 pour fonder la Deuxième Internationale, un regroupement international des organisations du monde du travail. Lors de son Congrès de Fondation, l’idée d’une journée d’action internationale dans le cadre de la lutte pour la journée des 8 heures fut soulevée. Quand il devint clair que les Américains allaient de toute manière organiser une action dans leur pays le 1er mai 1890, il fut facile de mettre cette date en avant auprès de tous.
En Belgique, ce jour-là, quelque 150.000 travailleurs furent en grève. Le mot d’ordre fut particulièrement suivi dans le secteur minier : environ 100.000 des 110.000 mineurs s’étaient mis en grève à cette occasion ! Des manifestations eurent lieu à Bruxelles, Charleroi, Liège, Le Centre, Frameries, Anvers, Gand et Louvain.
Au niveau international, les manifestations furent massives à Vienne, Prague, Budapest, Bucarest, en Suisse, aux Pays-Bas et en Scandinavie. En Angleterre et en Espagne, les manifestations eurent lieu le dimanche 4 mai. En Allemagne, encore sous la botte de Bismarck et de ses lois antisocialistes, la grève toucha tout de même un travailleur sur dix dans les centres industriels, entrainant par la suite une vague de licenciements et de grèves. L’enthousiasme autour du 1er mai 1890 fut si grand et si évident que la date devint une journée de lutte annuelle sur le plan international.
L’élite capitaliste a depuis lors tenté par tous les moyens de minimiser l’impact du 1er mai. Aux Etats-Unis, le président Cleveland (président entre 1885 et 1889 et entre 1893 et 1897) exigea de déplacer la journée d’action au début du mois de septembre afin d’éviter qu’elle ne devienne une commémoration des évènements de Haymarket. Dans d’autres pays, dont la Belgique et la France, le 1er mai devint un jour férié, afin d’empêcher les grèves de prendre place.
Aujourd’hui, les célébrations du 1er mai sont souvent limitées, en taille et en combativité. Mais dès que le mouvement des travailleurs entre en lutte, il revient aux origines de la tradition de cette journée. Aux États-Unis par exemple, le 1er mai 2006, une grève générale des sans-papiers a rencontré un gigantesque succès, avec des millions de participants, contre un projet de loi contre l’immigration clandestine. En 2011, il y a eu 100.000 manifestants à Milwaukee, au Wisconsin, contre les attaques antisyndicales du gouverneur Walker. En 2010, le régime turc a été forcé d’accepter, pour la première fois depuis plus de 30 ans, que le 1er mai soit commémoré place Taksim. Des centaines de milliers de manifestants étaient présents. En 2011, ce succès fut répété. En Espagne, le 1er mai 2011 s’est déroulé tout juste avant le début du mouvement des Indignés, mais au moins 200.000 personnes étaient descendues dans les rues contre les mesures d’austérité des gouvernements.
L’organisation mondiale de la résistance contre le capitalisme et l’exploitation est à la base de la tradition du 1er mai. Refaisons de cette fête des travailleurs à nouveau une journée de lutte pour la solidarité et le socialisme !
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Premier mai 2011: Où est la riposte de gauche contre la politique de droite?
Ce 1er mai, dans la plupart des régions, les activités ont été plus petites que les années précédentes, à certains endroits les interventions étaient même fortement limitées. Pour de nombreux syndicalistes, ne pas venir est aussi une manière de marquer son mécontentement face au manque de contenu de plus en plus flagrant lors des activités de premier mai. D’autre part nous ne pouvons pas laisser la tradition du 1er mai, une journée de lutte et de solidarité internationale pour le socialisme, au SP.a et au PS. Cela signifierait la fin du 1er mai.
Par Geert Cool
Reprendre la tradition du Premier mai
Au moment où la crise économique mondiale est loin d’être passée, au moment où nous voyons les désastres des nombreuses catastrophes naturelles causés des derniers mois, nous avons besoins d’une riposte et d’une réponse internationaliste de la part du mouvement ouvrier. La tradition du 1er mai a été établie à un moment où l’on ne parlait pas encore de la mondialisation, et il n’était bien entendu pas encore question d’internet et des autres moyens de communication modernes. Mais construire la tradition d’une journée d’action internationale des travailleurs avait déjà été considéré comme une arme de grand potentiel pour le mouvement ouvrier.
Aujourd’hui, la signification du 1er mai disparaît souvent à l’arrière-plan. On entend bien encore quelques fanfares jouer ici et là la chanson de lutte ‘‘L’Internationale’’, mais c’est souvent là le seul élément de lutte de la journée.
Dans leurs prises de parole, les dirigeants sociaux-démocrates ont, comme d’habitude, lancé leurs volées de bois vert contre la droite officielle: contre les salaires et les bonus des topmanagers, contre la ‘‘Nieuw-Vlaamse Arrogantie’’ et contre la soif de profit d’Electrabel. Pourtant, cela fait déjà presque 25 ans que la social-démocratie siège au pouvoir au niveau fédéral, de façon ininterrompue pour le PS et avec une courte pause pour le SP.a. Nous n’avons vu aucune différence sur ces points-là, mis à part que le fait que ces problèmes ont grandi. Bart De Wever a, en Flandre, demandé si les attaques du SP.a et sa rhétorique ce 1er mai signifiaient que le parti allait quitter la coalition gouvernementale flamande et, à ce sujet, il marque naturellement un point. Le SP.a et le PS attaquent la droite officielle une fois par an, et continuent à travailler avec elle le reste de l’année.
De la part de la direction syndicale, on n’a pas entendu de critiques sur le PS et le SP.a (quand il y avait des discours…), que du contraire. Les revendications syndicales traditionnelles contre les attaques contre l’index, contre les bonus des managers, contre la fraude fiscale,… ont bien été répétées une nouvelle fois, et ce sont bien entendu des éléments légitimes. Mais comment la direction de la FGTB pense-t-elle faire quelque chose de concret ? En répétant chaque année la même chose ou en lançant un plan d’action offensif pour conserver et améliorer nos acquis sociaux ?
Le PSL au Premier mai
Les militants du PSL étaient présents dans 17 villes : Ostende, Bruges, Courtrai, Gand, Alost, Dendermonde, St-Niklaas, Anvers, Malines, Herentals, Louvain, Diest, Bruxelles, Jemappe, Charleroi, Verviers et Liège. Nous avons vendu notre mensuel Lutte Socialiste et avons aussi distribué en Flandre un tract consacré à Rood (une initiative qui veut ‘‘regrouper toutes les forces de gauche en Flandre. Cela doit aboutir à un nouveau grand parti de la gauche en 2014’’). Nous avons aussi participé à des veilles de Premier mai, et en avons organisé deux à Alost et Gand. A Gand, une cinquantaine de personnes étaient présentes pour discuter et faire la fête. À Anvers, nos militants ont participé à un débat politique avec Erik De Bruyn (de Rood), Peter Mertens (du PTB) et Freya Piryns (de Groen), où environ 120 personnes étaient présentes, une expression de l’intérêt porté à la discussion concernant Rood et l’appel pour une initiative politique forte à la gauche. Le potentiel pour une alternative à gauche est fort, mais beaucoup de participants sont restés sur leur faim.
A Charleroi, nous avons participé à une délégation des ‘‘Jeunes en lutte pour l’emploi’’ avec Les FGTB-Jeunes qui avait un caractère très combatif et dynamique. Nous avons vendu 47 exemplaires de notre mensuel dans cette ville. À Gand et à Anvers aussi, nous avons participé aux manifestations syndicales avec des délégations de ‘‘jeunes en lutte pour l’emploi’’, avec à Anvers une bonne délégation de Tamouls qui ont manifesté sous le slogan de ‘‘Tamouls contre la guerre et le racisme’’ (une banderole avec ce slogan en tamoul et en néerlandais était tenue par des membres du PSL et par des Tamouls).
Comme d’habitude, nous avons vendu un grand nombre de journaux dans les provinces de Flandre Orientale et Occidentale : 70 à Gand, 63 à Alost, 49 à Ostende, 35 à Bruges, 20 à Sint-Niklaas, 16 à Courtrai et 8 à Dendermonde. A Courtrai, il ne nous a pas permis de mener campagne sur le lieu du festival qui se tenait pour le Premier mai. Les gardes de sécurité nous ont été envoyés pour signifier qu’il ne fallait pas faire de politique. Plutôt étrange pour un premier mai ! À Ostende, nous avons obtenu 84 euros de fonds de lutte et 280 à Gand, en plus de 186 euros de brochures et de livres politiques.
Dans le Brabant flamand, nous étions à Louvain et Diest, deux villes où les activités étaient particulièrement restreintes. A Diest, il y avait une cinquantaine de manifestants, et près de 400 seulement à Louvain. Le même phénomène s’est vu à Malines, où les 200 manifestants représentaient moins de la moitié du nombre de l’an passé. À Louvain et à Diest, il n’a pas été facile d’intervenir, et nous avons à peine diffusé 15 exemplaires de notre mensuel. Dans la province d’Anvers, nous sommes intervenus à Anvers, Herentals et Malines. À Anvers, nous avons formé notre propre délégation de jeunes et de militants immigrés dans le cortège syndical. Dans ces trois villes, nous avons diffusé 81 exemplaires de notre mensuel, le plus grand nombre étant vendu à Anvers.
Dans la province de Liège, nos militants ont été présents à Verviers et Liège. Nous avons vendu en tout 71 exemplaires de Lutte Socialiste et avons obtenu 320 euros de fonds de lutte. S’il y avait une manifestation syndicale à Verviers, il n’y avait rien de tel à Liège, juste une petite manifestation de la gauche radicale le matin. À Bruxelles, nous avons pu vendre pas moins de 160 journaux, et 250 euros de fonds de lutte ont été récoltés. Dans le Brabant wallon, nous avons aussi participé à une activité à Jemappes (où nous avons vendu 5 journaux).
Tout compris, nous avons donc vendu 640 exemplaires de notre mensuel, soit moins que l’an dernier (704), faute d’une même participation aux activités de 1er mai. Mais cela reste un excellent résultat pour la diffusion de nos idées marxistes. Nous remercions tous les militants qui ont permis de faire de cette journée un succès et bien entendu également toute personne qui nous a soutenus en achetant notre journal ou en nous soutenant financièrement. Nous terminerons ici en appelant nos lecteurs à non seulement acheter un journal le 1er mai, mais aussi à prendre un abonnement.