Tag: NSV

  • Manifestation antifasciste à Louvain: l’extrême-droite n’a aucune solution face à la crise!

    Hier, deux manifestations se sont déroulées dans la ville de Louvain. D’un côté ont défilé 300 militants du NSV, l’organisation étudiante du Vlaams Belang, dont peu d’étudiants de Louvain, mais beaucoup d’individus tels que des membres bien connus de groupuscules néonazis comme Blood&Honour. De l’autre côté, une contre-manifestation combative a réuni environ 1.000 jeunes et travailleurs, principalement de Louvain.

    Geert Cool

    Manifestation anti-NSV non-violente

    Cette manifestation anti-NSV a été soutenue par une plate-forme de différentes organisations. À côté des Etudiants de Gauche Actifs (Actief Linkse Studenten) et de Blokbuster figuraient des groupes de comités de soutien pour les sans-papiers, des organisations étudiantes de l’ULB, les Syndicalistes contre le fascisme (Syndicalisten tegen fascisme), des militants et délégations de la FGTB,… Un groupe de Comac (l’organisation de jeunes du PTB) et une délégation d’autonomes (anarchistes) étaient également présents à la manifestation.

    Dans le contexte d’une crise économique, nous devons construire une opposition active contre la politique asociale qui laisse de côté un nombre sans cesse plus préoccupant de personnes. Cela n’a rien à voir avec les polémiques communautaires, mais tout avec l’opposition entre les intérêts du travail et ceux du capital. Les capitalistes sont responsables de la crise de leur système et essayent maintenant de nous la faire payer. En réponse, nous devons nous organiser pour une lutte collective.

    Nous devons aussi aborder la question d’une alternative politique face aux politiciens néolibéraux. L’extrême-droite n’a aucune réponse à offrir vis-à-vis de la crise économique. Le Vlaams Belang et le NSV continuent à s’en prendre aux francophones, comme si les travailleurs et chômeurs wallons étaient responsables de la crise capitaliste. Avec un ancien patron du port d’Anvers comme président, le Vlaams Belang ne risque pas de défendre les intérêts des travailleurs qui risquent de perdre leur emploi ou l’ont déjà perdu.

    Nous voulons construire une relation de forces pour parvenir à un changement. Le Parti Socialiste de Lutte défend la nécessité d’une alternative socialiste contre le capitalisme, une société où seraient centraux les besoins de la majorité de la population et non pas les bénéfices d’une petite minorité. Une manifestation comme celle d’hier peut être une excellente occasion d’organiser les jeunes et les travailleurs et de diffuser nos positions.

    Emeutes

    Dans un tract diffusé au début de la manifestation, nous avons écrit : “Pour lutter contre l’extrême-droite, nous devons rechercher le soutien des couches larges de la population dont les intérêts sont directement opposés à ceux-ci des néofascistes. Nous ne les persuaderons pas de nous rejoindre dans la lutte contre l’extrême-droite en livrant dans les quartiers une confrontation «gauche contre droite». Notre méthode d’action ne peut pas nous isoler des couches plus larges.”

    La manifestation anti-NSV en elle-même s’est déroulée sans violence, le défilé combatif attirant de plus en plus de jeunes à mesure de son parcourt. À la fin de la manifestation, des incidents isolés ont eu lieu, auxquels les média ont bien entendu accordé une attention surdimensionnée. La majorité des manifestants, tant lors du parcours que par la suite, se sont clairement distanciés de ces excès violents. Ainsi, des manifestants, tant organisés que non-organisés, ont rappelé à l’ordre et hué quelques individus masqués qui ont causé des dégâts sur le trajet. Le quotidien flamand Het Niewsblad a écrit à juste titre : «A cause de certains radicaux, le message que les manifestants voulaient donner n’est plus qu’à peine entendu, c’est regrettable.»

    Une certaine ambiance avait aussi été créée à l’avance, laissant lourdemment sous-entendre une possible violence. La ville a pris des mesures extrêmes pour effrayer tout le monde – comme d’interdire les terrasses, les dépôts de poubelles et les transports en commun dans le centre-ville. Le fait que les média choisissent systématiquement d’opter pour un journalisme-spectacle en accordant une attention uniquement aux éventuelles émeutes n’améliore bien entendu pas les choses. La population de Louvain a été poussée dans la peur.

    Les néonazis du NSV

    Au vu du défilé du NSV, il est certain que des actions comme ce genre de contre-manifestation sont nécessaires. Si nous laissons les rues à ce type d’individus, la ville serait alors dangereusement pour chaque non-conformiste, basané,…

    La manifestation du NSV a commencé avec un certain retard, il fallait attendre les autocars de manifestants d’autres villes. Parmie eux, une délégation de Blood&Honour. Cette organisation a plusieurs fois été dans les média en raison de ses conceptions néonazies et de ses activités violentes (trafic d’armes, entre autres). Chris Moorkens, un des leaders de B&H, était présent alors qu’il est en résidence surveillée. On pouvait aussi voir des militants de Voorpost et de Vlaams Belang Jongeren.

    Le Vlaams Belang manifeste chaque année main dans la main avec des néonazis. Malgré les nombreux appels et organisations qui soutenaient la manifestation du NSV, seulement 300 personnes étaient présentes. Pourquoi les média n’ont-il pas accordé d’attention à cela ou aux liens entre les mandataires du Vlaams Belang et les néonazis.

    L’an prochain, la manifestation anti-nsv sera à Anvers

    Ces dernières années, les rangs des manifestants anti-NSV sont devenus plus grands avec les manifestations réussies à Gand l’an dernier et maintenant à Louvain. Sur cette base, nous mènerons une forte campagne pour également faire de la manifestation antifasciste d’Anvers une réussite claire en termes de mobilisation.

    Les étudiants néofascistes d’Anvers sont d’ores et déjà frustrés, une réunion antifasciste à l’université a été troublée peu de temps avant la manifestation anti-NSV…

  • Dewinter attaque les antifascistes. Le Vlaams Belang bloqué à l’université de Gand

    Hier soir, le NSV (club d’étudiants du Vlaams Belang) voulait organiser, avec l’autorisation du recteur, un meeting à l’université de Gand où devait parler Filip Dewinter. Les groupes étudiants de gauche avaient appelé à une contre-action non-violente. Avec environ 300 jeunes, l’auditoire a été fermé à la grande déception de l’extrême-droite. Dewinter & Co sont passés physiquement à l’attaque contre les étudiants, mais leur charge a été vaine. Les membres du NSV qui étaient assis dans l’auditoire ont dû être évacués par la police. C’est une victoire pour les antifascistes ! Le Vlaams Belang a dû partir et a de suite répandu, notamment par les médias, la rumeur selon laquelle les étudiants de gauche avaient empêché le meeting avec violence. C’est pourtant le VB qui a chargé les étudiants. Dewinter lui-même a activement participé à l’attaque. Voici quelques photos.

    Frederik

  • Des néonazis organisent une commémoration en l’honneur d’Adolf Hitler dans notre pays

    Ce 19 avril, deux branches concurrentes de l’organisation néonazie internationale « Blood & Honour » ont chacune organisé une commémoration en l’honneur d’Hitler. Selon le ministre de l’Intérieur Dewael (Open VLD), on ne peut rien faire contre cela. Ces néonazis savent que le secret est encore un de leurs meilleurs amis : les lieux de rendez-vous sont communiqués au dernier moment et seulement parmi un public de partisans préalablement soigneusement sélectionné.

    Ces commémorations se sont déroulées à l’occasion du 20 avril, jour de la naissance de Hitler. Ce n’est pas la première fois qu’elles ont lieu dans notre pays. Il y a 12 ans, cette situation avait déjà suscité débat parmi les parlementaires. A une des questions posées, le ministre de la justice de l’époque, Stefan Declercq, avait répondu que ces commémorations étaient organisées par la « Leibstandaarte Adolf Hitler », un groupe originaire de Flandre occidentale dans lequel plusieurs militants du Vlaams Blok de l’époque étaient actifs. Les néonazis qui ont lancé « Blood & Honour » dans notre pays faisaient également partie de ce groupe.

    Cette année, il y a deux cérémonies organisées par « Blood & Honour Mindgard » d’une part et par « Blood & Honour Combat 18 » d’autre part. Différents membres du Vlaams Belang ont également pris part à ces « festivités », tout comme différents membres du NSV (le mouvement de jeunesse officieux du Vlaams Belang) qui ont clairement affiché leur sympathie pour B&H, notamment par un pèlerinage nazi vers le lieu de naissance d’Adolf Hitler, par exemple.

    L’annonce de ces rassemblements a provoqué une vive réaction de la part de l’Anti-Fascistisch Front (AFF, équivalent néerlandophone du Front Anti-Fasciste) qui a appelé à des actions. De son côté, le ministère a annoncé que rien ne pouvait être fait. Effectivement, ce n’est pas si évident de mener des actions contre des groupes pas si marginaux que ça et qui cultivent si bien le culte du secret.

    Mais de l’autre côté, les néonazis sont tolérés en Belgique. A Bruges, lors des attaques racistes de 2006 (dans lesquelles des dirigeants de « B&H Mindgard » ont été impliqués), le procureur a même déclaré que les néonazis ne procuraient que peu de nuisances. Ce n’est donc pas étonnant que notre pays accueille des racistes provenant d’autres pays. Ici, ils peuvent à l’aise organiser leurs petites sauteries.

    Les groupes de néonazis comme « B&H » sont certes marginaux, mais ils peuvent néanmoins constituer un danger. A mesure que leur confiance augmentera, ils recourront davantage à la violence physique. Nous devons nous organiser pour stopper leur haine et pour contrer leurs activités, la mobilisation est la meilleure arme. Et c’est d’ailleurs par crainte de ces mobilisations qu’ils tiennent secrets leurs lieux de réunions.


    MOBILISONS CONTRE LES NEONAZIS DE "NATION"!

    "NATION" est un groupe de néonazis francophone qui veut organiser un rassemblement ce premier mai à Charleroi. La FGTB organise une contre-manifestation. N’hésitez pas à y participer vous aussi! STOP au fascisme ! STOP au racisme ! Tout ce qui nous divise nous affaiblit!

    RDV: 13h, à Charleroi, parking des Beaux-Arts (là où la FGTB fête son premier mai).

    Ensuite: cortège en commun jusqu’à l’esplanade Jules Destrée, rue de la Montagne.

    Plus d’informations ici.

  • Une manifestation pacifique et combative

    Hier, trois manifestations différentes ont eu lieu à Gand. Mais paradoxalement, c’est celle qui a été la plus grande qui a le moins reçu d’attention des médias. Mais les 1.200 personnes présentes à la manifestation de Blokbuster se souviendront d’avoir participé à un cortège particulièrement dynamique et combatif à travers les quartiers populaires de la ville. Ils ont porté un message de résistance active contre l’extrême-droite ainsi que celui de la nécessité d’une véritable alternative contre la politique antisociale.

    Geert Cool

    Différents actions ont pris place à Gand contre la manifestation annuelle du club d’étudiant d’extrême-droite du NSV. Ainsi, une réunion a pris place durant l’après-midi au sujet d’une pétition contre la reconnaissance du NSV. Actief Linkse Studenten (Etudiants de Gauche Actifs en Flandre) et Blokbuster soutiennent cette pétition et ont participé à la réunion. Le soir, une manifestation antifasciste était prévue, dans laquelle les anarchistes voulaient former leur propre bloc. Ce bloc est finalement parti hors de la manifestation avant même que celle-ci ne débute. Les anarchistes ont donc suivi leur propre chemin et ont rapidement été encerclés par la police.

    La manifestation de Blokbuster a obtenu le soutien de la part de beaucoup d’étudiants mais aussi de plus vieux militants. Mais ce sont surtout les étudiants et les écoliers qui ont fait de cette manifestation un cortège particulièrement réussi. Nous voulions, avec cette manifestation, donner un signal clair pour clamer que la haine de l’extrême-droite n’est pas la bienvenue à Gand. Nous ne voulons pas laisser les rues à l’extrême-droite et avons donc appelé à une occupation pacifique des rues gantoises. C’est d’ailleurs cela qui s’est passé, à l’exception d’un petit groupe qui a trainé avec les anarchistes pour aller chercher la confrontation.

    La manifestation a reçu beaucoup de soutien parmi les passants et les riverains des quartiers populaires, elle s’est d’ailleurs agrandie à mesure de son parcours, des plus ou moins 1000 participants du début vers 1.200 à la fin. Sur les bords du trajet, de nombreux journaux ou autocollants antiracistes ont été vendus, et beaucoup de personnes ont demandé à recevoir plus d’informations sur nos actions.

    Après le parcours ont suivi quelques prises de paroles. Par la suite, les discussions ont continué autour d’un verre sur fond de musique tandis que d’autres dansaient. Autour de 23h, tout s’est arrêté, nous n’avons en effet pas voulu jouer avec la sécurité.

    Tous les manifestants auront sans doute ouvert grands les yeux de surprise ce matin en lisant les rapports dans les médias au sujet des manifestations. Toute l’attention s’est concentrée sur des caquetages sur la violence qui a eu lieu alors que les 1.200 manifestants n’ont rien eu à remarquer. Les médias ont mentionné deux manifestations alors qu’il y en avait clairement trois. Le plus petit cortège des anarchistes a obtenu le plus d’attention car la plupart des arrestations s’y sont produites. L’autre petit cortège d’environ 250 supporters du NSV a aussi obtenu de l’attention parce qu’une cinquantaine de hooligans de droite se sont livrés à la violence.

    Faute de n’avoir pas été assez spectaculaires aux yeux des médias, les 1.200 manifestants pacifiques de la manifestation combative de Blokbuster valide n’ont pas pu bénéficier d’attention de leur part.

    Avec cette manifestation antifasciste, nous avons clarifié que nous continuons à protester contre le danger de l’extrême-droite. La pression électorale sur le Vlaams Belang, de la part de la Lijst DeDecker entre autres, n’élimine pas ce danger. Le nouveau président récemment arrivé à la tête du VB, Bruno Valkeniers, a tout de suite clairement prouvé pour quoi il est : le racisme. Il a soutenu expressément le racisme institutionnalisé du régime de l’apartheid sud-africain. C’est aussi illustré par le parlementaire du VB Deman qui a écrit sur son site qu’il n’y a pas « beaucoup de nègres malins ». Ce racisme est accompagné par les actions violentes du NSV. Des membres du NSV ont d’ailleurs fait parler d’eux récemment à Anvers en mettant à sac un snack-pita. L’an dernier, à l’occasion des trente ans du NSV, Bruno Valkeniers avait encore parlé des membres violents et racistes du NSV comme étant « l’élite future de la Flandre ». Valkeniers affirme du reste qu’il n’a aucun problème avec la « violence de rue occasionnelle » du NSV, une organisation qu’il a lui-même aidé à créer.

    La résistance reste nécessaire et nous remarquons qu’il est toujours plus urgent de construire une alternative politique. Le néolibéralisme entraîne un gouffre grandissant entre pauvre et riches qui ne nous épargne pas : 15% de la population est pauvre en Belgique. Pendant qu’une petite couche au sommet profite de bénéfices record et de gros salaires, le pouvoir d’achat de la majorité de la population est fortement miné. Dans une lutte pour gagner quelques miettes de plus de cette pénurie, la désunion peut gagner du terrain, d’où la croissance des préjugés et des positions racistes, mais aussi sexistes. S’y opposer, c’est lutter en commun pour une amélioration générale.

    Nous pensons qu’une réponse socialiste est nécessaire face aux problèmes que nous rencontrons dans ce système, c’est-à-dire la construction d’une société qui trouve sa base non pas dans la satisfaction des intérêts d’une minorité, mais bien dans celle des intérêts de la majorité. Ce n’est qu’alors que pourront être abattues les barrières artificielles de désunion entretenues par un système, le capitalisme, qui n’a que chômage, pauvreté, guerre et misère à offrir. Rassemblons-nous dans la lutte contre le racisme et le fascisme, mais aussi dans la lutte pour une alternative socialiste. Contactez-nous dès aujourd’hui à : info@lsp-mas.be.

  • Les néo-nazis ne passeront pas !

    Antifascisme.

    Le NSV, l’organisation étudiante « officieuse » du Vlaams Belang, a comme objectif de former aux idées et méthodes néo-fascistes l’essentiel de la future élite du Vlaams Belang. La manifestation annuelle qu’il organise est un événement d’importance et à chaque fois un nouveau défi pour les antiracistes et les antifascistes.

    Boris Malarme

    Chaque année, le NSV adopte pour sa manifestation un thème différent mais qui tourne presque toujours autour du thème de l’indépendance de la Flandre. Cette fois-ci, il s’agit d’une parodie de la célèbre affiche de recrutement pour l’armée américaine avec « l’oncle Sam » : « Ik wil JOU voor Vlaanderen / Je TE veux pour la Flandre ». Pareil choix n’est pas innocent à l’heure où les politiciens se déchirent autour du communautaire et cherchent à détourner l’attention de la population des vrais problèmes.

    Cela fait longtemps que le pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs familles n’avait pas été mis autant sous pression. Et la crise économique qui vient sera utilisée pour justifier de nouveaux sacrifices – mais pas pour tout le monde. La même minorité continuera à vivre dans l’opulence grâce aux profits créés à la sueur d’autres fronts. Mais alors qu’ils prétendent défendre les « petites gens », le NSV et ses alliés, parmi lesquels le groupe francophone NATION, divisent le camp des opprimés en semant la désunion par le racisme et le nationalisme. Ils participent ainsi à la création d’un climat favorable à la casse de la solidarité, et particulièrement celle de la sécurité sociale.

    Une organisation violente et antisyndicale

    En Flandre, nous menons une campagne active dans les universités et les écoles où le NSV essaie d’être reconnu comme organisation étudiante. Il est inadmissible qu’une organisation clairement raciste et violente puisse être considérée comme acceptable. Sept membres du NSV sont par exemple actuellement poursuivis en justice pour la violence qu’ils ont montrée sans raisons dans un café d’Anvers peu après leur rassemblement de l’an dernier.

    Moins d’un mois avant, Bruno Valkeniers, grand patron anversois qui est aussi parlementaire et candidat à la présidence du Vlaams Belang, avait déclaré qu’en tant qu’ancien membre du NSV (comme bien d’autres au VB), il n’avait « pas honte d’une violence de rue occasionnelle ». On pouvait difficilement être plus clair pour rassurer et encourager l’aile radicale du VB, comme la suite l’a montré. La présence massive d’antiracistes dans la rue est un élément crucial pour empêcher le NSV d’utiliser leurs marches afin de multiplier les attaques physiques contre les immigrés et les militants de gauche.

    Le NSV défend aussi ouvertement l’idéologie solidariste selon laquelle patrons et travailleurs auraient un même intérêt commun. Lors du conflit à VW-Forest, Bruno Valkeniers, au nom de ce supposé « intérêt commun », a qualifié la grève de « folie totale ». Défense des « petites gens » ? Vraiment ?

    En définitive, derrière le NSV et ceux qui le soutiennent comme le VB ou NATION (de manière beaucoup, beaucoup plus modeste) se cache la même politique antisociale que celle défendue par les partis traditionnels, mais qu’ils voudraient appliquer à un rythme plus rapide et par une confrontation plus brutale avec le monde du travail et ses organisations syndicales.

    Refuser que les défilés haineux des néo-nazis puissent occuper librement nos rues. Contre-manifester en nombre largement supérieur pour les isoler et briser leur confiance. Lutter contre le racisme et le nationalisme et défendre la solidarité entre travailleurs et opprimés de partout. Voilà ce que nous vous invitons à faire avec nous le 6 mars.

  • La fin de Blokwatch – Fin de la lutte ?

    C’en est fini du site antiraciste flamand “Blokwatch”. Depuis des années, ce site était une excellente source d’info sur l’extrême-droite. Les animateurs du site ne sont plus en mesure de continuer le travail à cause de changements dans leurs vies professionnelles.

    Malheureusement, ils ont utilisé des arguments politiques à l’appui de leur décision de fermer Blokwatch en affirmant que la lutte contre le VB était finie, comme si celui-ci ne représentait plus un danger…

    La nécessité de continuer la lutte contre l’extrême-droite en Flandre est pourtant claire. La possibilité d’une croissance électorale continue d’exister, surtout avec la crise politique actuelle dans laquelle s’empêtrent les partis traditionnels.

    Dans les universités nous continuons la bataille contre la reconnaissance du NSV – le cercle étudiant du Vlaams Belang – comme organisation officielle. Maintenant que le NSV est reconnu à Anvers, il s’en sert pour appuyer sa demande de reconnaissance à Gand. Nos camarades anversois font signer une pétition contre le NSV et ont déjà récolté plus de 500 signatures. La pétition sera aussi présentée aux professeurs et au personnel.

    Le 3 décembre, 5 membres du NSV doivent comparaître devant le tribunal correctionnel d’Anvers pour leur participation à des actes violents commis en marge de la manif du NSV en mars – ils avaient saccagé le mobilier d’un café « trop progressiste » à leurs yeux. Des incidents comme celui-là démontrent la dangerosité du NSV. Il est déplorable qu’ALS/EGA (Etudiants de Gauche Actifs, le cercle étudiant du MAS/LSP) soit la seule organisation étudiante à Anvers qui mène encore des campagnes contre le NSV et sa reconnaissance officielle.

  • Pas de reconnaissance des néo-fascistes à l’université d’Anvers !

    Depuis cette année académique, il existe à l’Université d’Anvers le PFK (Politiek Filosofisch Konvent), un groupe qui réunit toutes les organisations étudiantes politiques d’Anvers et leur procure une reconnaissance officielle. Le NSV (Nationalistische StudentenVereniging), l’organisation étudiante étroitement liée au Vlaams Belang (VB), est aussi membre du PFK et est donc officiellement reconnue par l’Université d’Anvers.

    Jarmo Van Regemorter

    Dans les autres villes étudiantes, le NSV n’est pas reconnu comme cercle étudiant par les universités. Et on comprend pourquoi en regardant de plus près ce qu’est réellement le NSV. C’est une organisation ouvertement néofasciste qui défend des positions racistes et propage ouvertement le Solidarisme (c-à-d nier le fossé qui existe entre travail et capital, la base idéologique du parti nazi pour interdire les syndicats par exemple). Le président du NSV de Hasselt a, par exemple, déclaré sur un forum internet qu’il espérait que « si la démocratie faisait faillite, une main de fer fasciste serait prête à prendre les choses en main ». De même, les méthodes du fascisme – violences et intimidations – ne sont également pas étrangères au NSV. L’année passée, quatre membres d’EGA ont été attaqués en rue à Anvers parce qu’ils se sont risqués à exprimer leurs opinions et à organiser la lutte anti-fasciste. C’est l’incident le plus récent d’une longue série d’actes de violence contre les étudiants de gauche et les immigrés. Et c’est cette organisation qui obtient maintenant des salles pour se réunir et un droit de parole à l’université. Il est clair que l’adhésion du NSV au PFK n’est pas acceptable et que nous devons lutter contre cela.

    Au début de l’année, nous avons milité avec une pétition parmi les étudiants contre la reconnaissance officielle du NSV. Nous n’avons pas dû faire beaucoup d’efforts pour obtenir un succès : la grande majorité des étudiants savent ce que valent l’idéologie et les méthodes de cette organisation et sont absolument opposés à leur reconnaissance officielle.

    Nous avons déjà récolté 500 signatures et nous voulons diffuser cette pétition dans l’université par les délégués de cours, les syndicats et le personnel. De cette manière, nous espérons construire une relation de force suffisante. Les autres organisations du PFK doivent aussi prendre leurs responsabilités. Nous montrons ainsi que l’important est l’implication de la communauté étudiante dans le combat pour un PFK démocratique et sans néofasciste.

    Est-ce que le recteur de l’Université d’Anvers veut être tenu responsable de la rupture en pratique du cordon sanitaire sur son université? Que se passerait-il s’il y avait, dans les membres du NSV, un nouveau Hans Van Themsche, et qu’il décide de tuer quelques immigrés sur son campus? Devons-nous vraiment attendre pour lancer la lutte contre l’extrême droite? A Anvers, où le Vlaams Belang réussit à créer un climat de haine et de racisme, la lutte contre l’extrême droite reste une affaire sensible. Tout comme le VB, le NSV essaie de se faire passer pour une organisation comme les autres et acceptable. En tant qu’organisation étudiante reconnue, cela leur sera certainement beaucoup plus facile et ils y réussissent déjà en partie.

    Mais il faut être clair : le NSV est une organisation néofasciste (et violente) et EGA continuera à tout faire pour qu’ils soient traités comme tel. Nous allons continuer notre travail avec la pétition. Et là où le NSV distribuera des tracts, nous serons présents avec des sacs poubelles en dénonçant leur vrai programme et demanderons aux étudiants de jeter ces tracts immédiatement. Quelque soit le résultat de cette lutte, EGA prendra ses responsabilités.

    Si comme nous tu as horreur du fascisme et de l’extrême droite et tu crois en la nécessité d’une opposition de gauche pour stopper leur croissance, prends contact avec EGA.

  • Le Vlaams Belang veut faire la chasse aux jeunes

    Le Vlaams Belang à Malines n’aime pas trop les « jeunes qui traînent ». Le parti veut expérimenter l’invention d’un ingénieur britannique contre les jeunes. Cette invention s’appelle le «moustique». L’appareil émet des ultrasons qui ne sont audibles que des jeunes de moins de 25 ans !

    Extraits choisis…

    Bruno Valkeniers, un dirigeant frais émoulu du VB, sur la violence de l’organisation étudiante NSV: « Beaucoup de membres du Belang étaient mes amis lorsque j’étais au NSV. Certes, ce n’était pas des enfants de choeur. Tu sais, on est jeunes et on en veut. Alors on choisit la voie du radicalisme. Je n’ai pas honte de cette violence de rue occasionnelle ».

    Le député VB Filip Deman répète un vieux slogan du VB des années 80, qu’il avait lui-même repris aux nazis des années 30. « Pourquoi faut-il des immigrés s’il y a plus d’un demi million de chômeurs ?! » Les étrangers qui sont ici depuis quelque temps demeurent suspects et ne deviennent en aucun cas des nouveaux Belges. « Si une chatte met bas dans une poissonnerie, aura-t-elle des poissons ? », se demande Deman.

    Armé de cet appareil, le VB veut chasser les jeunes des rues de certains quartiers de Malines. D’après un conseiller communal du VB, Frank Creyelman, « le son est comme un cri haut et fort avec des tons changeants. La diffusion du son en continu sera tellement désagréable que les jeunes disparaîtront automatiquement de la rue ».

    La proposition a été mise à l’ordre du jour du conseil communal de Malines. D’après ses propres dires, le VB voudrait chasser les jeunes d’un quartier comme le Bethaniëpolder. Là, le système serait idéal selon le VB.

    Les jeunes n’ont qu’à rester à la maison, affalés devant la télévision. En tout cas, pas question d’aller dans une maison de jeunes. Au conseil communal, le VB a en effet demandé pourquoi la maison de jeunes Rzoezie disposait encore de la moitié de ses moyens de fonctionnement. La maison de jeunes avait déjà perdu la moitié de son budget annuel de 30.000 euros. Le VB se demande pourquoi elle a encore droit à 14.000 euros.

    Flâner un peu après les cours n’est pas davantage une option pour le VB. Le parti réclame des contrôles policiers au moment de la fin des cours. Les récalcitrants seraient embarqués au commissariat. Le VB ne manque évidemment pas de réclamer le doublement des amendes administratives contre les incivilités : un petit tour en combi coûterait 200 euros au lieu de 100 euros si ça ne dépendait que du VB.

    Le VB prétend être un parti qui défend les intérêts des jeunes, mais les mesures qu’il propose au niveau communal démontrent que sa seule réponse est la répression.

  • Première mobilisation antiraciste à Anvers depuis les élections communales

    Ce jeudi 8 mars, deux manifestations se sont déroulées à Anvers : la manifestation des étudiants d’extrême-droite d’une part (NSV : fédération des étudiants nationalistes), avec quelques 350 partisans venus protester contre « l’Etat PS », et environ 500 jeunes de gauches et ouvriers d’autre part. Ces derrniers étaient venus pour montrer pacifiquement leur opposition à l’extrême-droite. La manifestation Anti-NSV s’est déroulée pacifiquement et a été un succès important, tandis que des incidents ont éclaté à la manifestation du NSV à laquelle Filip Dewinter s’était joint.

    Geert Cool

    L’importance de la manifestation anti-NSV

    La manifestation Anti-NSV du 8 mars était la première mobilisation anti-raciste à Anvers depuis les élections communales d’octobre 2006. Cinq mois après ces élections, des leçons importantes doivent être tirées. Alors que les médias et les politiciens traditionnels nous font croire que le Vlaams Belang a subi une défaite aux élections communales, la réalité est tout autre. Le VB a progressé de 33% à 33,5%. Si un certain effet temporaire a pu être obtenu avec toutes sortes de panneaux publicitaires élaborés par des agences de pub – et certainement si cela va de pair avec les projets de « rénovation urbaine » qui poussent les couches les plus pauvres hors du centre-ville – cela ne peut toutefois pas éliminer le terreau sur lequel l’extrême-droite se développe.

    Après ces élections, la résistance active reste nécessaire et nous ne devons pas nous laisser aller à dire que la lutte contre l’extrême-droite est derrière nous. Au contraire. Les désillusions qui suivront six autres années de politique de Janssens amèneront peuvent mener à de nouveaux scores records pour l’extrême-droite. A moins, bien sûr, qu’une alternative politique ne se développe, non pas avec des grands mots et en prétendant être la « seule alternative », mais sur base d’une participation active aux mouvements de lutte et en établissant sa réputation dans la pratique en démontrant qu’elle forme une véritable opposition et une véritable alternative.

    La manifestation Anti-NSV est également survenue après venue peu après un nouveau cas frappant de violence gratuite de l’extrême-droite. Le 1er mars, un petit groupe membres du NSV parmi lesquels leur président Jeroen Serpieters et l’élu communal du Vlaams belang à Mortselse Tom Van Grieken a attaqué quelques étudiants de gauches membres d’EGA (Etudiants de Gauche actifs). Cette violence a illustré à quel point l’estrême-droite est préparée à l’utilisation de méthodes physiques dans le cadre de sa lutte contre tous ceux qui pensent différemment qu’eux.

    Cet acte de violence – avec notamment la publication dans le journal étudiant anversois d’un article critique au sujet du NSV – a été connu par un public large d’étudiants anversois. Cela a certainement eu un effet dissuasif chez des étudiants qui ont craint des incidents à la manifestation et à la contre-manifestation. La polarisation était très forte. Cela a amené à un grand soutien pour notre campagne, mais a d’un autre côté augmenté le seuil pour décider de participer effectivement à la contre-manifestation.

    Une manifestation réussie

    La manifestation Anti-NSV n’a toutefois pas été un carnage avec des confrontations entre la droite et la gauche. Ce n’était d’ailleurs pas notre intention. Nous avons manifesté pacifiquement et nous avons apporté le message de la nécessité d’une alternative politique. L’extrême-droite a tenté de venir à la contre-manifestation et des rumeurs allant en ce sens ont circulé durant la journée. Mais nous avons réussi sans problèmes à faire de cette manifestation une manifestation pacifique.

    Après la manifestation, nous n’avons pas appelé à aller à la confrontation avec les étudiants d’extrême-droite. Nous avions prévu un petit meeting, un concert et quelques DJ’s pour la fin de la manifestation. Le groupe (Ambrasband) a n’a malheureusement pas tenu son concert, mais les DJ’s ont de suite mis l’ambiance.

    Trois orateurs ont pris la parole. Jarmo Van Regemorter des Etudiants de Gauche Actifs (ALS/EGA) a remercié les manifestants et a argumenté contre l’extrême-droite, le racisme et la violence des étudiants d’extrême-droite. Geert Cool de Blokbuster (campagne anti-fasciste néérlandophone du MAS/LSP) a démonté les arguments du VB, qui se présente comme alternative, mais ne défend pas dans les faits les intérêts des travailleurs. Bart Vandersteene a enfin pris la parole en parlant de la nécessité d’une alternative politique. En ce sens, il était important qu’un groupe du Comité pour une Autre Politique (CAP) ait été présent à la manifestation.

    NSV : une bande de farfelus accompagnés de Dewinter

    La présence du NSV était assez limitée. Il était d’ailleurs assez frappant de remarquer que peu d’étudiants anversois ont participé à ce rassemblements de racistes violents. Selon un rapport sur le site du Front Antifasciste néérlandophone (AFF), qulques participants plus âgés étaients présents, comme des skinheads et des mandataires du Vlaams belang sous la direction de Filip Dewinter (Bart Debie, Jan Penris,…). Un service d’ordre était également là, le Voorpost, quasiment en uniformes militaires. Certains manifestants d’extrême-droite ont probablement beaucoup de nostalgie pour le Vlaamse Militanten Orde…

    Une certaine frustration était présente dans la manifestation du NSV, illustrée par quelques incidents. Sur une place (stadswaag), selon la police, quelques hooligans ont quitté la manifestation du NSV pour créer des troubles dans un café. 30 néo-fachos ont été arrêtés.

    Certains médias ont affirmés que des anti-racistes ont également été arrêtés. De standard (quotidien flamand) a a parlé d’une trantaine de personnes. Nous savons seulement que quelques membres de Blokbuster ont été arrêtés dans un tram alors qu’ils se rendaient vers la gare centrale, faussement soupsonnés d’aller en réalité vers les membres du NSV. D’autres anti-racistes ont été arrêtés dont nous ne savons rien.

    500 manifestants

    La manifestation Anti-NSV de cette année était un peu plus modeste que celle d’il y a trois ans, qui se tenait également à Anvers, mais a néanmoins une fois de plus été plus grande que celle du NSV. Cela s’explique en grande partie par les circonstances objectives dans lesquelles la manifestation a eu lieu (comme expliqué ci-dessus). Mais il est appréciable que cette contre-manifestation ait été plus importante que celle du NSV dans une ville où le Vlaams Belng récolte 33,5% des voix. Le journal flamand De Morgen a parlé d’une participation de 700 personnes à la manifestation anti-NSV, mais cela nous semble exagéré. Les estimations des médias vont de 400 à 700 participants, ce dernier chiffre étant régulièrement cité par les journalistes. Il est certainement assez unique que les organisateurs apportent un chiffre plus bas que celui des médias, mais nous n’avons aucun intérêt à exagérer la réalité.

    Nous nous sommes retrouvés quasiment seuls pour porter la manifestation. un groupe du front antifasciste (AFF) était présent, ainsi qu’un joli groupe de sympathisants et de membres du Comité pour une Autre Politique (CAP). L’après-midi même, COMAC (le groupe de jeunes du PTB/PvdA) avait mené une action "ludique" à Anvers avec une dizaine de jeunes avaient protesté en sous-vêtements contre le racisme. Cette action avait pour but de ne pas se rendre à la manifestation anti-NSV, mais un petit petit groupe francophone de membres de COMAC-Bruxelles a tout de même bien participé à la contre-manifestation. D’autres petits groupes de gauche étaient également présents.

    Pourtant, la mobilisation pour une pareille manifestation anti-NSV est importante. Nous prenons notre responsabilité et voulons veiller à ce que l’extrême-droite ne puisse pas occuper les rues comme bon lui semble. Ce dernier mois, la campagne a été menée chaque jour de la semaine aux campus universitaires et aux instituts supérieurs d’Anvers. Le NSV n’a pu apporter tranquillement sa haine presque nulle part. C’est une victoire importante car nous veillons de cette manière à ce que la confiance du NSV soit limitée. Leur frustration face à cette campagne s’est remarquée dans la violence qu’ils ont utilisé le 1er mars contre certains de nos militants et un autre étudiant.

    Les réactions qu’a reçue la contre-manifestation ont été extrêmement positives. Dans le voisinage du parcours de la manifestation, nous avions ces dernières semaines mené campagne pour rendre l’action connue et nous avons récolté beaucoup de soutien. Mais même durant la manifestation, les réactions des spectateurs étaients excellentes. Les membres du MAS/LSP ont ainsi pu vendre 150 exemplaires de notre mensuel l’Alternative Socialiste et nous avons récolté un soutien financier au cours de la manifestation d’environ 250 euros. les résultats du soutien collecté à la fin de la manifestation ne sont pas encore entierement connus.

    Nous sommes heureux de la mobilisation et du déroulement pacifique de la manifestation. Nous appelons les jeunes et les travailleurs à se rejoindre dans la lutte contre l’extrême-droite. Nous appelons également à bâtir une alternative politique en construisant le CAP. Vous aussi, Participez !

  • 8 mars: manif anti-fasciste à Anvers

    8 mars: manif anti-fasciste à Anvers

    Le 8 mars, le NSV (organisation étudiante proche du Vlaams Belang, mais parfois bien plus radicale) va manifester dans les rues d’Anvers. Cette organisation sert en fait d’école de formation pour les futurs cadres du VB. Chaque année, ils infligent à une ville différente une manifestation autour d’un thème touchant à l’indépendance flamande.

    Comme chaque année aussi, il est important d’organiser une contre-manifestation pour montrer qu’existe une résistance contre le racisme et le fascisme du NSV. Nous pouvons montrer que, même à Anvers, les opinions fascistes et les méthodes violentes de l’extrême-droite ne sont pas acceptées. Car, sans contre-manifestation, les gros bras du NSV ou d’autres groupes encore plus radicaux qui fréquentent leurs manifs, se sentiraient encouragés non seulement dans leurs idées mais dans leur envie de montrer leur violence contre des immigrés ou des jeunes ‘alternatifs’. Une contre-manif assure une pression à la fois politique et physique : à la fin de leur parcours, les manifestants du NSV doivent rapidement disparaître dans leurs bus.

    La précédente manifestation de ce groupe à Anvers, en mars 2004, a provoqué une contre-manif nettement plus nombreuse, bien que le NSV ait été renforcé par des délégations du Voorpost (service d’ordre du VB), de Nation (fachos francophones) ou même de Blood&Honour. Cette dernière organisation a fait parler d’elle ces derniers mois pour ses opinions néonazies et la découverte des réserves d’armes qu’elle avait constituées. Le NSV n’a cependant aucun problème avec la présence de Blood&Honour à sa manif. Et malgré les positions du NSV en faveur de l’indépendance flamande, un groupe comme Nation est également le bienvenu.

    Que la présence de néo-nazis soit acceptée par le NSV n’a rien d’étonnant car sa propre liste de membres en est truffée. Le président du NSV-Hasselt, Thierry Vanroy, a écrit sur internet : « une fois que la démocratie s’enfoncera dans le chaos, j’espère qu’il y aura une main de fer fasciste ». Ce type était candidat Vlaams Belang aux dernières élections communales. On n’en mesure que mieux l’hypocrisie d’une prise de distance de ce parti avec des individus violents comme Hans Van Themse, responsable des attentats racistes et meurtriers de mai dernier à Anvers (deux morts et une blessée).

    Bien sûr, il y a d’autres raisons qui poussent certains à devenir membres du NSV. Des carriéristes espèrent utiliser cette organisation comme tremplin pour une carrière politique au Vlaams Belang. Mais parmi la direction, de tels calculateurs ne sont pas dominants. Les actions internes du NSV fourmillent de symboles ou de « jeux » nazis comme celui de placer leurs bouteilles de bière en forme de croix gammée.

    Manifestez avec nous ce 8 mars à Anvers contre la violence de l’extrême-droite et le racisme. Le racisme peut progresser si l’attention se porte sur ce qui divise les travailleurs et leurs familles. Par contre, une résistance unifiée contre les véritables causes de beaucoup de malaises sociaux peut faire reculer ces divisions. La lutte contre l’extrême-droite doit être combinée à la lutte pour une alternative politique au néo-libéralisme. Le VB et encore plus le FN se basent sur le mécontentement passif qui progresse parmi la population. Mais un vote pour les fascistes n’amènera aucune solution positive aux problèmes des travailleurs. Pour cela, il faut une véritable alternative à la politique actuelle, comme celle que propose le Comité pour une Autre Politique (CAP).

    Jeudi 8 mars

    19h

    manif anti-NSV

    Gare d’Anvers Berchem

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop