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Tag: NSV
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Mars 2007. Pourquoi manifester contre le NSV?
Ce 8 Mars, le NSV (mouvement étudiant nationaliste) a l’intention de manifester à Anvers. Cette organisation a toujours entretenu des liens avec le Vlaams Belang et a été, pour des figures de premier plan du VB telles que Filip Dewinter, une sorte d’école. Il n’y a nul hasard au fait que ce dernier soit president du ‘’comité de protection” pour le trentième anniversaire du NSV.
Christophe
Blokbuster a pu entrer dans quelques archives internes des albums photo digitaux des membres du NSV. Ci-dessus les membres du NSV ont rangé les bouteilles de bières vides en forme de croix gammée…
Radicaux
Les rapports entre VB et NSV sont intentionellement un peu cachés, le NSV peut ainsi laisser apparaître son côté “radical”, tant au niveau du contenu de leur discours que de leurs méthodes.
En 1997, le NSV-Gand a édité un texte ouvertement raciste déclarant : “un nègre qui a grandi dans la jungle de l’Afrique, qui tire ses oreilles jusqu’au sol, qui enduit ses cheveux avec de la merde de vache(…) peut s’entraîner pour apprendre nos habitudes de blancs, mais sur le point intellectuel, il ne sera jamais capable de s’adapter à notre standard intellectuel car son cerveau est entre autre plus petit.”
Il y a quelques mois, un vent favorable nous a déposé un colis de photos internes du NSV qui illustrent magistralement ce que sont leurs rituels estudiantins: bavarder sous la croix celtique, beugler des chants sortis d’un recueil de slogans pro-apartheid, et ranger les bouteilles vides en faisant une croix gamée. Ce n’est pas flamingant, mais fasciste!
Nul hasard non plus à la présence de membre du groupuscule Blood &Honour aux activités du NSV comme à leurs manifestations. Le president du NSV de Hasselt n’a pas caché et a raconté de manière enthousiaste sa presence aux concerts organisés par Blood& Honour.
Le 28 septembre, le NSV a montré une fois de plus ses méthodes à Anvers, lors du Studay (événement de la rentrée académique). Notre camarade Nikei de Pooter a été attaqué par un petit groupe de NSViens. Après l’avoir jeté au sol, des menaces ont fusé: « Nous viendrons te chercher chez toi» et « casse-toi». La police est intervenue, sans toutefois les arrêter.
Manif anti-NSV
Le NSV commet chaque année une manifestation dans une ville étudiante, cette année-ci à Anvers. Au moment de rédiger cet article, la date n’est pas encore certaine, mais cela sera normalement le 8 mars.
A chaque fois, il y a également une contre-manifestation. Non pas pour arriver à une confrontation directe, mais pour veiller à ce que le NSV ne se répande avec sa violence raciste dans la ville.
Le cortège du NSV ne comprend qu’un petit groupe de batailleurs et de néo-nazis. En manifestant contre eux, nous démontrons dans la pratique leur isolement dans la société, contrairement à ce que les résultats électoraux de leur parti-père peuvent insinuer.
Tout ce qui nous divise, nous affaiblit!
Le message du NSV est de mettre la pauvreté et les autres problèmes sociaux sur le dos des immigrés à la place du système. Nous voulons utiliser la manifestation et la mobilisation contre le NSV pour discuter des véritables causes de la violence raciste, de la lutte contre le VB mais aussi de la lutte contre cette société qui n’a aucune perspective à offrir pour l’écrasante majorité de la population.
A Anvers aussi il sera nécessaire de construire une opposition de gauche contre la politique antisociale de la ville, en s’unissant contre la pauvreté, le chômage et la crise du logement. Il faut l’unité des jeunes et des travailleurs, abstraction faite de leur provenance, au sein d’une alternative aux partis traditionnels et au VB. Ce sera le message central de la manifestation anti-NSV.
Le succès de cette manifestation ne peut s’obtenir que par une campagne de mobilisation résolue à l’intérieur de laquelle tu peux toi aussi jouer un grand rôle : en aidant à la diffusion du matériel, en engageant des discussions sur la lutte contre l’extrême-droite et, surtout, en participant à la manifestation!
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Forte mobilisation antifasciste à Gand
CONTRE LE NSV
LE 2 DÉCEMBRE, 1.500 antifascistes ont participé à la manifestation annuelle anti-NSV à Gand (le NSV est l’organisation étudiante du VB). Cette manifestation était la plus grosse depuis longtemps et portait comme slogan principal «pour une opposition de gauche contre la politique de droite».
Boris Van Acker
Blokbuster, la campagne antifasciste du LSP/MAS et l’organisation étudiante ALS/ EGA ont assumé presque seuls la mobilisation. Alors que l’ensemble de la gauche et des intellectuels soi-disant de gauche végètent en philosophant sur la manière de faire reculer l’extrême droite, nous allons vers ces quartiers populaires où le VB obtient d’énormes scores. Nous y construisons des campagnes politiques, indépendamment des partis traditionnels bourgeois qui sont responsables de la montée du Vlaams Blok. Nous avons su non seulement rassembler 1500 manifestants pour une opposition de gauche, mais nous avons également su obtenir le soutien des travailleurs et de leurs familles dans les quartiers traversés par la manifestation.
Nous y avons vendu plus de 100 journaux et divers riverains ont prit part à la manifestation. De par son manque de soutien parmi les étudiants, le NSV a dû mobiliser toute la crapule néo-nazie de Flandre pour sa manifestation annuelle. Il est inacceptable que des dizaines de néo-nazis puissent terroriser le quartier étudiant.
C’est la raison pour laquelle, après la dissolution officielle de notre manifestation pacifique, des centaines d’antifascistes se sont dirigés vers le quartier étudiant. La police n’a nullement voulu empêcher les fascistes, après la dissolution de la manifestation NSV, de s’acheminer vers le quartier étudiant où ils comptaient trouver des victimes faciles. Des groupes de 10-20 fascistes entraînés militairement ont chargé la majorité d’antifascistes qui n’étaient pas préparés à un assaut d’une telle envergure et ils ont dispersé la foule. La police a voulu en remettre une couche, cette fois-ci avec des matraques. Dans diverses régions, nous avons déjà porté plainte collectivement contre la violence physique des fascistes et auprès du Comité-P contre les brutalités policières.
Celui qui connaît l’Histoire, sait ce que signifient les méthodes fascistes. Mais pour beaucoup, cette confrontation directe a choqué. Parmi les combattants de rue, nous avons pu distinguer plusieurs mandataires du VB, dont Stefaan Sintobin, parlementaire d’Izegem ainsi que Luc Vermeulen actuellement dirigeant du service d’ordre du VB, et leader de la milice privée VMO, interdite dans les années 80. Pendant que les mandataires VB peuvent se lancer comme seule opposition au parlement avec leur langage populiste, dans le même temps ils envoient des troupes entraînées militairement pour casser chaque tentative de riposte antifasciste. Pour ceux qui avaient encore des doutes sur les liens entre les milices comme Voorpost, le NSV et le Vlaams Belang, ils pouvaient les vérifier en direct ce deux décembre.
«Gand envoie les autopompes une deuxième fois en deux jours», De Gentenaar (3/12)
Comme toujours les médias traditionnels bourgeois ont fourni des rapports plutôt légers sur la manifestation anti-NSV…
Pour eux, il s’agissait d’émeutes entre des jeunes d’extrême droite et d’extrême gauche. Les errances de la gauche ont renforcé cette fausse image. Le jour avant la manifestation anti-NSV, une autre bataille de rue a eu lieu dans le quartier populaire de Brugse Poort. Dans ce quartier populaire, la politique de “mixité sociale” du conseil de ville a abouti à la destruction de 89 maisons ouvrières. Ce drame a été baptisé “Oxygène pour le Brugse Poort”. A travers la mise sur pied d’un comité d’action contre la démolition, le MAS a voulu organiser les riverains concernés et l’ensemble du quartier.
On s’attendrait à ce que le Centre Anarchiste dans le Brugse Poort soutienne cette initiative, même si ce n’était que pour donner plus d’ampleur à leur travail de quartier. Mais une vision sur la manière de construire un rapport de force contre le conseil de ville et sa politique antisociale semble totalement absente chez les “autonomes”.
Après une lutte difficile de plus d’un an, les maisons ont été expropriées, mais pas sans résistance. Face à l’agressivité du conseil de ville, les riverains concernés se sont organisés, ont répondu à la propagande du conseil de ville et ont défendu leurs droits au travers de la construction de la solidarité.
Lorsque finalement la plupart des habitants originaux sont partis, les squatters ont occupé les maisons vidées. Il n’est pas étonnant que cette forme de protestation n’ait pas reçu le soutien des habitants du quartier: où étaient nos courageux squatters lorsque les habitants originaux du quartier ont mené leur lutte?
Le premier décembre, la veille de la manifestation anti- NSV, les squatters ont dit que les maisons allaient être dégagées. Diverses sources ont réfuté cette information. De gigantesques barricades étaient mises sur pied avec des amoncellements de déchets pillés dans les maisons abandonnées ou volées dans les maisons encore occupées! Quelques squatters masqués se sont retranchés sur le toit d’une maison située à un coin de rue et ont jeté des caddies et des vieux vélos vers le bas. Les médias se sont jetés sur les images. Leur action héroïque a été dispersée sans beaucoup d’efforts, une éviction n’a pas été prévue… Cette action était une véritable gifle pour les habitants de quartier expropriés et nos efforts au Brugse Poort.
Il était prévisible que le conseil de ville se serve des rapports spectaculaires dans la presse pour criminaliser toute la résistance contre le projet de prestige au Brugse Poort. Le lendemain on pouvait lire à la une des journaux: «Belfast sur Escaut» (De Morgen) et «Les squatters construisent leur interprétation a eux du Mur de Berlin» (De Gentenaar). A ce moment, Beke (bourgmestre de Gand) avait l’initiative. Avec un regard un peu compatissant, il déclarait devant les caméras qu’ «il ne comprenait pas les squatters. Des maisons délabrées sont démolies pour y construire des logements sociaux. Je ne vois pas le mal.» L’image consécutive nous montre un vélo tombant du toit. Les autopompes sont utilisées. Un habitant du quartier crie à Beke qu’ «il ne peut pas tolérer cela! Ces squatters doivent partir! « Beke n’aurait pas pu imaginer mieux.
Pour regagner les votes du VB, nous devons aller vers les quartiers où le VB récolte des voix. Si nous voulons les convaincre, alors il est de notre responsabilité de construire une opposition de gauche contre la politique de droite qui forme le substrat à la moisissure de l’extrême-droite. Le fait de monter des barricades et d’aller à des confrontations directes cagoulé avec la police fait le jeu de nos opposants. Ils dissimulent avec des méthodes «radicales » leurs incompétences et/ou leurs réticences ainsi que leur incompréhension totale des problèmes de société pour changer réellement quelque chose.
Sans approche transitoire les radicaux peuvent continuer à faire du sur place détaché du soutien de la population. Sans ce soutien, leur « lutte » est par définition une cause perdue. Ils se constituent eux-mêmes en oiseaux pour le chat devant la répression policière et le vilipendage des médias.
Les antifascistes doivent mener leur lutte non pas dans leur milieu radical, mais via la construction d’une opposition de gauche combative dans les entreprises, les écoles et les quartiers. Rejoins la seule opposition utile! Rejoins le MAS!
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MANIFESTATION ANTI-NSV
MANIFESTEZ AVEC NOUS
- Contre le racisme!
- Contre la politique antisociale!
2 décembre > 19h > Gand (Zuid)
LE NSV DÉFILERA le 2 décembre dans les rues de Gand. Le NSV est l’organisation étudiante du Vlaams Blok. Le Vlaams Blok a beau démentir tout lien avec le NSV, celui-ci n’en est pas moins le lieu de formation par excellence des futurs mandataires du Vlaams Blok. Le NSV peut se permettre d’être plus radical et on ne s’y embarrasse pas de précautions de langage en matière de racisme et de sexisme.
Koenraad Depauw
Qu’on en juge par l’article qu’ils ont publié dans leur journal sous le titre «L’égalité, un mythe». Ils y soutiennent que la boîte crânienne des gens de couleur est plus petite que celle des Blancs. Le NSV n’hésite pas non plus à utiliser la violence contre les immigrés, les réfugiés et les adversaires politiques. Le fait que des dirigeants du Vlaams Blok de premier plan comme Filip Dewinter et Frank Van Hecke y aient joué un rôle important lorsqu’ils étaient étudiants ne relève pas du hasard. Aujourd’hui encore, les membres du NSV se retrouvent au Vlaams Blok après leurs études.
Pourquoi manifester contre le racisme et le NSV?
Cette contre-manifestation a un double objectif. Une première raison de manifester est la violence dont le NSV est coutumier. La manif du NSV commence et se termine dans le quartier le plus animé de Gand. Il ne fera pas bon ce soir-là de se trouver dans les parages si on est un immigré, un réfugié ou un adversaire politique.
Les fois précédentes, la contre-manifestation était tellement grande qu’elle a pu bloquer pacifiquement la manif du NSV de telle sorte qu’ils ont dû remonter dans leurs bus bien plus tôt que prévu. Nous voulons prévenir toute velléité de violence le 2 décembre par notre majorité numérique. C’est pourquoi nous organisons une contre-manifestation au lieu d’une «fête multiculturelle» ou d’une action ludique. Voilà pourquoi nous vous demandons de manifester avec nous, de participer à la campagne et de nous soutenir!
Le Vlaams Blok fait 22% des voix à Gand. Nous pensons qu’on ne peut combattre le Vlaams Blok et le racisme qu’avec un programme social. C’est ce que fera le MAS le 2 décembre. Nous devons lutter pour des investissements massifs dans le logement social. Le coût élevé du logement est une des principales causes de la pauvreté en Belgique. Le MAS est pour la répartition du travail disponible entre tous sur base d’une réduction du temps de travail avec maintien du salaire. C’est la seule solution au problème du chômage. Nous pensons que la croissance du Vlaams Blok n’est pas due au manque de civisme ou à l’étroitesse d’esprit des Flamands. Le Blok prospère dans le climat de mécontentement général qui trouve sa source dans la politique néo-libérale antisociale des partis traditionnels. Par conséquent, seule une opposition de gauche à la politique de droite peut faire perdre du terrain au Vlaams Blok. Cela ne se manifestera pas en premier lieu dans les élections, mais dans la rue, dans les entreprises, dans la lutte sociale. C’est le message que nous voulons diffuser. Le Vlaams Blok n’est pas plus à même de résoudre les problèmes des petites gens que les partis traditionnels. Nous voulons aussi en convaincre les électeurs du Vlaams Blok.