Tag: NSV

  • Louvain : Les antifascistes surpassent l’extrême droite

    Moins de trois semaines avant les élections, le Vlaams Belang emmené par Dries Van Langenhove (Schild & Vrienden) dans le Brabant flamand peine à faire bouger les gens….

    Avec un peu de retard à cause de la pluie, des centaines d’antifascistes ont traversé Louvain pour participer à la manifestation “Indivisibles contre le racisme” (Undivided against racism). Les slogans criés s’en prenaient bien entendu à l’extrême droite, mais ils entendaient également faire face au terreau sur lequel l’extrême droite se développe : les pénuries sociales. En plus des étudiants, le cortège comprenait des syndicalistes de divers secteurs, essentiellement des militants de la FGTB, mais nous avons également vu une veste verte de la CSC.
    La campagne antifasciste flamande du PSL Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs avaient activement mené campagne pour cette manifestation et étaient à l’origine de la mobilisation d’une partie importante du public présent. On a également pu voir des délégations de Solidarity for all, d’organisations kurdes, d’anarchistes, de Comac (organisation de jeunesse du PTB),… mais aussi des étudiants érasmus de divers pays. La police a parlé de 300 participants, certains médias (tels que le magazine Knack) parlent de 400 manifestants. Le débat sur ces chiffres n’est pas le plus important, mais nous estimons avoir été près de 500 personnes au plus fort de la manifestation, en comptant les nombreux jeunes qui ont, temporairement ou non, rejoint la manifestation durant le trajet.

    Quand l’extrême droite a annoncé la date de sa mobilisation, on craignait qu’elle ne parvienne à se mobiliser davantage cette année. Le Nationalistische Studentenvereniging (NSV), le cercle étudiant officieux du Vlaams Belang, manifeste chaque année dans une ville étudiante flamande, généralement au mois de mars. Cette année, leur marche de la haine avait été reportée au mois de mai afin de se rapprocher des élections et de tenter de peser sur le vote.

    De plus, dans la région, le leader local de la liste du Vlaams Belang est Dries Van Langenhove, tête de proue bien connue des néonazis de Schild & Vrienden. Après la marche contre le « Pacte de Marrakech » qui avait réuni plusieurs milliers de personnes en décembre et un rassemblement à Ninove où l’extrême droite avait réuni plusieurs centaines de personnes début janvier, il semblait logique que le Vlaams Belang utilise la manifestation du NSV à Louvain pour mobiliser ses troupes.

    Ce n’est toutefois pas ce qui s’est produit. Les médias parlent de 150 participants à la manifestation du NSV, pour laquelle le président du Vlaams Belang, Van Grieken, avait appelé à participer par vidéo. D’après ce que nous avons pu voir, leur marche comprenait une importante délégation de Voorpost, le service d’ordre du Vlaams Belang. Traditionnellement, on trouve aussi quelques douzaines d’autres activistes ouvertement néo-nazis dans de telles manifestations du NSV.

    Le Vlaams Belang n’a pas la vie facile à Louvain. Lors des élections communales, le parti n’y avait pas déposé de liste complète et avait obtenu un très mauvais résultat. Dries Van Langenhove entendait organiser un grand meeting électoral à Louvain ce dimanche, mais il a annulé l’événement en prenant prétexte de la manifestation contre les violences sexuelles qui aura lieu à Anvers. Pourtant, durant cette manifestation, Van Langenhove sera finalement l’un des orateurs d’une fête du Vlaams Belang à Ostende. C’est visiblement autre chose qu’il faut chercher derrière l’annulation du grand meeting électoral de Dries Van Langenhove à Louvain. Peut-être parvient-t-il progressivement à la conclusion que gueuler sur les réseaux sociaux ne conduit pas automatiquement à une mobilisation effective dans la vie réelle ?

    Quoi qu’il en soit, la manifestation antifasciste a constitué une victoire importante pour tous ceux qui s’opposent à l’extrême droite. Avec cette manifestation, nous avons fait en sorte que le Vlaams Belang ne puisse pas se positionner comme un parti “normal”. De telles mobilisations rendent moins évident de devenir actif dans les cercles d’extrême droite. Après les succès de Ninove et de la marche anti-Marrakech, les troupes du Vlaams Belang ont connu un échec avec leur « marche pour la réémigration » à Louvain.

    Les antifascistes ont également utilisé cette manifestation combative contre le racisme et le fascisme pour discuter des prochaines étapes de la lutte. Durant le parcours, nous avons pu constater une grande volonté de travailler ensemble et une grande ouverture pour la discussion. Selon nous, il faut souligner la nécessité de combattre ensemble pour des revendications qui nous unissent : le climat, le pouvoir d’achat, les investissements publics massifs dans les services publics (soins de santé, enseignement, infrastructures, logement social,…). Tout au long de cette lutte, nous pouvons concrétiser l’aspiration à un “changement de système” par des revendications concrètes. Mais pour obtenir un changement fondamental de société, nous aurons besoin de construire un rapport de force autour d’un programme de changement social. C’est pourquoi nous défendons une alternative socialiste contre l’exploitation capitaliste. Joignez-vous à nous !

    Photos de Liesbeth:
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  • Antifascisme. Pourquoi manifester contre le NSV?

    Article par Geert Cool, porte-parole de la campagne antifasciste flamande Blokbuster

    Le Nationalistische Studentenvereniging (NSV, cercle des étudiants nationalistes) se présente comme un sympa petit club d’étudiants flamingants qui ne s’occupe que de l’organisation d’activités estudiantines (soirées de chants,…). En réalité, il s’agit du vivier du Vlaams Belang, ce milieu étant même plus radical que le parti d’extrême-droite. En dépit de la présence de quelques membres de la N-VA, le NSV reste essentiellement un lieu de formation pour de futurs cadres du Vlaams Belang.

     Lorsque le VB était au faîte de sa gloire électorale, le NSV a parfois dû quelque peu masquer son côté plus radical. Mais maintenant que le VB enregistre de moins bons résultats électoraux, l’attention des médias dominants est également moindre quant aux agissements de ses excroissances. Fin novembre dernier encore, le NSV a tenu à Anvers un meeting comprenant des orateurs internationaux dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont controversés : le NSV a ainsi offert une tribune à un militant d’extrême-droite italien qui se proclame ouvertement héritier du fascisme de Mussolini ou encore à un pionnier d’une milice privée hongroise mise à l’index. Même le Vlaams Belang a trouvé l’événement risqué et n’a pas désiré mettre de salle à disposition du NSV.

    Ce dossier est destiné à examiner d’où provient le NSV ainsi que ce que préconise cette organisation.

    D’où vient le NSV ?

    Manifestation du 20 mars : page francophone de l’événement facebook

    Le NSV a été créé en 1976 pour regrouper des étudiants d’extrême-droite. Très vite, le NSV a également eu une aile d’écoliers avec le Nationalistische Jongstudentenverbond (NJSV) (Union des Jeunes Etudiants Nationalistes) où Filip Dewinter et Frank Vanhecke (à Bruges), Philip Claeys (à Bruxelles) ou encore Karim Van Overmeire (à Alost) ont notamment joué un rôle.

    Le NJSV a eu à son apogée quelque chose comme 18 sections (entre autres à Bruges, Anvers, Sint-Niklaas, Le Coq, Mol, Koekelare, Grammont,…). Son secrétariat national était basé à l’adresse privée de Filip Dewinter, qui habitait encore Steenkaai à Bruges, Dewinter étant le président national du NJSV. Les activités du NJSV brugeois, codirigé par Dewinter et Vanhecke, n’étaient pas spécialement ”fréquentables” : violence, racisme et défense ouverte du fascisme. Dewinter et Vanhecke organisaient aussi une bourse du livre “anticommuniste” où la police a saisi des livres révisionnistes (niant l’holocauste). Les membres du NJSV brugeois participaient également aux activités violentes de la milice privée ultérieurement interdite VMO (Vlaamse Militanten Orde, Ordre des Militants Flamands). Les responsables du VMO brugeois se sont chargés de la formation politique de Dewinter et Vanhecke.

    Dans le journal commun du NSV et du NJSV, Anton de Grauwe a écrit : “Et naturellement, des termes tels que commandement, hiérarchie, ordre civil, discipline, éducation, autorité sont taxés de fascistes. Nous pouvons être fiers d’un tel fascisme.” Et en effet, dans les cercles du NJSV et du NSV, on était très fier du fascisme. C’est sans doute pourquoi Koen Dillen, dans le même numéro du périodique Signaal, a présenté le bourreau nazi Göring comme un idéaliste, ce qu’il a encore répété dans sa critique d’une biographie d’Adolf Eichman.

    Les membres du VMO et du NJSV brugeois ont régulièrement fait preuve de violence. Dans d’autres sections, c’était aussi le cas et les jeunes d’extrême-droite en étaient tellement fiers que lors des cantus (soirée de chants), ils chantaient des chansons destinées à glorifier leur propre violence : “le sang coule dans les rues, des rats crèvent dans les égouts mais nous n’en resterons pas là, tous ces gauchistes doivent mourir” disait ainsi le refrain de la chanson ”A mort” (sur la mélodie de Blauwvoet) qui se terminait par : “Toute cette vermine rouge doit être abattue. Repoussons-les, repoussons-les. Tous ces gauchistes à la tombe.” Nous ne pouvons qu’apprécier la subtilité du propos…

    Arrivé à Anvers pour y étudier, Dewinter a joué un rôle important dans le Nationalistisch Studentenverbond, nom du NSV de l’époque. Le NSV avait une tradition très radicale.

    Ainsi, le 7 mars 1984, il y eut une occupation du café d’étudiants ‘Het Stuc’ à Louvain, dont les portes avaient été forcée à coups de barres de fer et de bâtons. Un étudiant en a gardé des blessures incurables suite à une une fracture ouverte. A ce moment-là, Jurgen Ceder était président du NSV-Leuven. En 1985, une étudiante a été menacée d’un couteau à cran d’arrêt à l’UFSIA parce qu’elle demandait qu’un calicot portant le slogan “le NSV a gagné” (après une victoire électorale du Vlaams Blok…) soit enlevé. Cette même année, un commando du VMO et du NSV a attaqué une manifestation anti-missiles à Gand.

    Dans la deuxième moitié des années 1980 et au début des années 1990, le NSV a eu des difficultés à maintenir sa position. La percée électorale du Vlaams Blok, le 24 novembre 1991, a constitué un tournant à la suite duquel une nouvelle génération a repris en mains les traditions du NSV. Les années 1990 se sont déroulées suivant les mêmes recettes que dans les années 1980 : racisme ouvert, nostalgie pour le fascisme et, là où c’était possible, actions musclées et violentes. C’est de ces actions que vient son surnom de Rob Verreycken, qui devait lui aussi devenir une figure de premier plan du Vlaams Belang ; ‘Rob Klop’ (”Rob la frappe”).

    Dans une édition controversée des ‘nouvelles de l’association’ gantoise du NSV datant de décembre-janvier 1996-97, sous le titre “Egalité : un mythe”, un point de vue extrêmement raciste avait été avancé, à tel point que le NSV a tenté de détruire cette édition et que des militants du NSV s’en sont violemment pris à un nationaliste flamand de gauche qui avait confirmé l’authenticité de l’édition. En voici un extrait, traduit par nos soins : “Un nègre coiffé de bouse de vache et avec des dents burinées donne une meilleure image de la vraie nature d’un nègre qu’un nègre élevé comme un blanc et qui a appris à rouler en voiture et parle couramment une langue de blanc. La culture nègre est non seulement différente de la culture blanche, elle est aussi moins avancée et INFERIEURE par rapport à la culture blanche.” Rien à ajouter. Le président du NSV gantois de l’époque, Dieter Van Parys siège encore aujourd’hui au conseil communal d’Oostkamp pour le Vlaams Belang.

    A la même période, l’organisation écolière NJSV a un peu refait surface à Bruges. Dans le journal des membres de cette organisation, au milieu des années 1990, on pouvait lire, entre autres : “le NSDAP [le parti nazi, NDLR] n’existe hélas plus”“l’homosexualité reste une maladie à éradiquer”,… Le NJSV brugeois a aussi commencé, au milieu des années 1990, une violente campagne contre la gauche, les immigrés et les jeunes alternatifs. Cette violence a dégénéré, entre autres, avec un commando qui a conduit une attaque contre de militants faisant campagne contre le rôle joué par la multinationale pétrolière Shell au Nigéria et a fait irruption dans des cafés de jeunes alternatifs. La campagne antifasciste flamande Blokbuster a riposté par une campagne nationale contre la violence fasciste qui a rassemblé des centaines de manifestants début 1997.

    Le NJSV a connu une fin douloureuse lorsque l’un de ses chefs de file n’a manifestement plus supporté la pression des protestations contre la violence et a commis un acte de désespoir : l’ancien militaire a mis en scène un attentat à la bombe raté contre lui pour ensuite pourvoir accuser la campagne Blokbuster. Il a vite fini par avouer. Il était dangereux, certes, mais pas très malin.

    A la même époque, il y a eu une série d’incidents à Gand aussi, parfois avec les mêmes personnages que ceux qui faisaient du grabuge à Bruges. Les militants de gauche, surtout, ont à nouveau été pris pour cible. Des réunions d’Etudiants de Gauche Actifs (EGA, organisation étudiante du PSL) ont été attaqués et, lorsque le NSV n’a pas été reconnu à l’université pour cause de racisme et de violence, un groupe de 30 membres du NSV a pris en otage l’assemblée de la Convention politique et philosophique gantoise (Gentse Politiek en Filosofisch Konvent – PFK) du 27 janvier 1997. En mars 1998, des militants de Blokbuster ont subi une attaque de la part de membres du NSV au restaurant universitaire De Brug. Le militant de Blokbuster Eric Byl a dû être emmené aux urgences de l’hôpital Jan Palfijn. Quelques jours plus tard, des menaces de mort à l’encontre d’autres militants de Blokbuster, Els Deschoemacker et Geert Cool, ont suivi. Quelques squats anarchistes ont également été attaqués et/ou menacés. Blokbuster a de suite réagi par des mobilisations contre la violence fasciste. Depuis lors, les manifestations organisées par le NSV reçoivent chaque année une riposte antifasciste sous la forme d’une contre-manifestation qui est devenue aujourd’hui le plus grand événement antifasciste de Belgique.

    Le NSV aujourd’hui : toujours une bande raciste et violente
    Sous la pression de la protestation antifasciste et électorale du Vlaams Blok puis du Vlaams Belang, les jeunes du NSV ont dû se tenir à carreau depuis les années 2000. Cela a conduit de ci de là à une certaine frustration et à des fractions dissidentes suivant les lignes des anciennes traditions. Ainsi, une réunion des Etudiants de Gauche Actifs d’Anvers a été attaquée en octobre 2009 par un commando de ‘Camarades Autonomes’. Cette attaque est survenue après plusieurs provocations, y compris du NSV, qui avait une telle confiance en lui que l’attaque a été annoncée à l’avance. La charge a été stoppée net par un service d’ordre des Etudiants de Gauche Actifs et de Blokbuster.

    Mais, généralement, les néofascistes arrivaient sans problème au NSV. Ainsi, en 2005, une nouvelle section du NSV à Hasselt a été mise en place par un militant qui n’hésitait pas à faire des déclarations douteuses sur des forums internet. En voici une : ”Une fois que la démocratie se mêlera au chaos, j’espère qu’une main de fer fasciste sera là pour reprendre les choses en mains.” Et il n’y a pas eu que des figures de second rang qui ont été prêtes pour des actions musclées et punitives. Dans des discussions sur internet, le futur parlementaire flamand Tom Van Grieken a ainsi revendiqué l’indépendance flamande “par les armes si nécessaire” et, en tant qu’étudiant, il en est venu plusieurs fois aux mains avec des opposants politique. Et en 2004, une authentique charge a été menée contre la manifestation anti-NSV organisée par Blokbuster à Gand. Un groupe d’extrême-droite entraîné a procédé à une attaque physique à la suite de laquelle plusieurs antifascistes ont eu besoin de soins médicaux.

    Aujourd’hui, le NSV est face à un nouveau tournant. La croissance électorale du Vlaams Belang est stoppée et, au sein des cercles nationalistes flamands, il y a la forte concurrence de la N-VA. Au NSV, il semble y avoir plusieurs courants, de ceux qui regardent explicitement vers la N-VA à ceux qui préconisent un cap plus radical et voient, avec non pas la N-VA mais plutôt Aube Dorée comme exemple. Lorsque Filip Dewinter a déclaré, sous la pression des médias, que des partis tels que le NPD et Aube Dorée sont une “caricature”, le président du NSV à Anvers de l’époque, ‘Stijn v Boebel’ (il n’ose pas écrire sous son nom propre) a alors réagi par un article dans lequel il déclarait le NPD ‘brothers in arms’ (frères d’armes). Ce n’est pas étonnant quand on sait que le NSV-Anvers a déjà organisé un meeting avec Udo Voigt du NPD.

    Fin novembre 2013, le NSV a tenu un meeting international. Sous pression de la protestation, il n’a pas pu se tenir à l’université de Louvain et ils se sont ensuite rabattus sur Anvers. Ce n’était pas la première fois qu’un militant de Casa Pound était invité (une organisation italienne ouvertement fasciste), mais à ses côté se trouvait aussi un orateur de la Garde hongroise, une milice privée hongroise qui a été interdite. Même le Vlaams Belang trouvait le meeting à ce point discutable qu’il n’a pas mis l’infrastructure des locaux du parti à disposition.

    La direction du parti ferme les yeux sur tout ça. Que voulez-vous d’autre comme réaction dans un parti dont les mauvaises langues de ses propres rangs affirment que quelques dirigeants fêtent, chaque année, l’anniversaire d’Hitler le 20 avril… La violence n’est pas un problème non plus, du moment qu’elle n’attire pas trop l’attention des médias, car cela pourrait effrayer des électeurs. Mais sans ça, pas de problème. L’ancien président du VB, Bruno Valkeniers disait encore en 2007 dans une interview : “Le Vlaams Belang a toujours recruté dans les sphères du NSV. Beaucoup de membres du Belang comptaient parmi mes amis pendant mes années NSV. C’est vrai que ce n’était pas des enfants de chœur. Mais bon, quand on est jeune, on veut que ça bouge. Alors, on se radicalise. Je n’ai pas honte de cette violence de rue occasionnelle.” Occasionnelle ?

    Aujourd’hui, le VB est moins fort d’un point de vue électoral mais des exemples dans l’Europe entière montrent que l’extrême-droite et la droite populiste peuvent souvent connaître à nouveau une rapide progression. Il n’y a qu’à regarder ce qui se passe en France, où le Front National est, à nouveau, annoncé comme le plus grand parti dans les sondages. Sur fond de crise, un retour électoral n’est pas exclus, de même que l’apparition de groupes plus radicaux, comme les néonazis d’Europe de l’Est ou d’Aube Dorée en Grèce. Nous verrons peut-être les premiers signes de tels développements chez les jeunes générations. Ce n’est pas par hasard que les néonazis liés à Blood&Honour se rendent chaque année à la manifestation NSV.

    Une campagne solide qui maintient une forte pression antifasciste est importante pour étouffer dans l’oeuf tout éventuel développement d’un courant plus ouvertement néonazi en le démasquant et en répondant par la mobilisation.

  • Une rencontre internationale raciste et fasciste organisée à Louvain : Pour une action de protestation massive et non-violente !

    30 novembre – 11h Damiaanplein – Louvain

    Le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, mouvement étudiant du Vlaams Belang) organise le 30 novembre prochain une rencontre internationale dans la ville de Louvain. Les orateurs invités à prendre la parole ne laissent planer aucun doute sur ce qui sera dit lors de cet événement : un représentant des jeunesses du groupe italien ouvertement fasciste Casa Pound côtoiera ainsi une figure de premier plan de la Garde hongroise, un groupe paramilitaire récemment interdit lié au parti d’extrême-droite Jobbik. Ils seront orateurs lors d’un ‘‘colloque’’ sur le thème de la ‘‘jeunesse révolutionnaire en Occident.’’ Tout cela dans une salle de l’Université de Louvain.

    Appel de la campagne antifasciste flamande Blokbuster et des Etudiants de Gauche Actifs

    Gianluca Iannone, de Casa Pound, a déjà pris la parole fin 2010 lors d’une réunion du NSV à Anvers où il aurait déclaré selon le site de droite Rechtsactueel : ‘‘Nous sommes les fascistes du 21e siècle. Nous utilisons de nombreuses méthodes qui correspondent au fascisme originel d’avant la Seconde Guerre mondiale et qui ne sont pas comparables avec le fascisme des années ’40-’45.’’ Le Vlaams Belang a visiblement trouvé cela suffisamment intéressant pour à nouveau inviter Casa Pound à parler en Belgique.

    Les Etudiants de Gauche Actifs et la campagne antifasciste flamande Blokbuster soutiennent l’action de protestation contre cette rencontre internationale de fascistes. Un appel a été lancé pour bloquer ce meeting. Pour nous, cette action ne peut rencontrer le succès qu’en étant basée sur une présence massive et dans le cadre d’une protestation non-violente. Nous pouvons bloquer cette rencontre sur base d’une campagne sérieuse et largement menée. Les actions individuelles similaires qui en reviennent à jouer au chat et à la souris avec la police ne seront utilisées que pour discréditer la résistance antifasciste auprès de sections plus larges de la population.

    Nous appelons également à immédiatement mobiliser pour les actions antifascistes à venir, comme la manifestation anti-NSV qui se tiendra en mars 2014 à Anvers, sous le slogan ‘‘ des emplois, pas de racisme’’. Le capitalisme en crise constitue un terrain fertile pour l’instabilité politique ainsi que pour le développement de groupes d’extrême-droite plus violents, comme Aube Dorée en Grèce. A l’instar du Front National en France, il n’est pas exclu d’assister au retour électoral du Vlaams Belang. L’extrême-droite ne peut pas être combattue s’en également s’en prendre au terreau qui permet sa croissance : notre antifascisme se place donc dans le cadre de la lutte contre le capitalisme et pour une société socialiste. Rejoignez-nous !

  • Des emplois, pas de racisme !

    Plateforme pour la manifestation anti-NSV du 15 mars 2012

    Ce 15 mars 2012, le NSV (Nationalistische Studentenvereniging – Cercle Etudiant Nationaliste), organisera son annuelle marche de la haine. Chaque année, ils choisissent une ville étudiante flamande différente et, en 2012, ce sera à Louvain. Comme chaque année, la campagne antifasciste Blokbuster organisera une contre-manifestation non-violente, sans répondre aux provocations de la part du NSV. Ensemble avec d’autres organisations, nous voulons mobiliser les jeunes et les habitants des quartiers de Louvain avec un message clair contre le racisme et le fascisme et pour une société orientée vers la résolution des réels problèmes sociaux.

    Nous voulons mener une discussion approfondie sur la manière de lutter contre l’extrême-droite et le racisme à l’aide du texte ci-dessous.

    L’extrême-droite est un danger réel

    Le 22 juin 2011, deux attentats sanglants ont été commis en Norvège. A Oslo une bombe a explosé dans le quartier du gouvernement et, par la suite, un massacre a été perpétré dans un camp de la branche jeune du Parti des Travailleurs norvégien, social-démocrate, sur l’île d’Utoya. Le bilan de ces attentats est des plus tristes : 77 morts et au moins 96 blessés. Le fait que l’assassin, Anders Breivik, âgé de 32 ans, a commis ces attentats parce qu’il était convaincu par les idées d’extrême-droite pose directement la question du danger représenté des individus et groupes d’extrême-droite.

    Quelques heures avant l’attentat, Breivik a mis en ligne un manifeste de 1500 pages dans lequel il a dévoilé ses idées politiques. Dans ce manifeste, il s’est prononcé contre le “marxisme culturel” et contre l’islam. Il y affirmait aussi son admiration pour Geert Wilders et son Parti de la Liberté au Pays-Bas qui, selon lui, “est le seul vrai parti pour les conservateurs”. Il s’est avéré par la suite qu’il avait également envoyé ce manifeste à un millier d’adresses e-mail. En Belgique, quelques membres du NSV à Gand ainsi que les parlementaires du Vlaams Belang Tanguy Veys et Chris Janssens ont reçu ce manifeste par mail. Francesco Speroni, chef de file de la Ligue du Nord italienne au Parlement Européenne et ancien ministre de Berlusconi, a déclaré que Breivik “défend la culture chrétienne occidentale”.

    Dans notre pays aussi, la menace représentée par les éléments d’extrême droite et néo-nazis est bien réelle. En effet, cela ne fait pas si longtemps que le groupe des néo-nazis Blood & Honour a été arrêté pour avoir tenté d’installer une bande armée en Belgique. Leur amateurisme les a conduit à l’échec et la police a mis fin à leurs ambitions. Ce fait a toutefois révélé publiquement la présence de néo-nazis armés dans notre pays.

    Des emplois, pas de racisme

    Le NSV est une pépinière pour les politiciens du Vlaams Belang. Même si leurs résultats électoraux ont diminué cette dernière période, le danger que le racisme et l’appel à “l’ordre” se fasse entendre parmi une partie de la population reste bien réel.

    Depuis cet été, la crise est omniprésente et le chômage augmentera en conséquence. La concurrence pour trouver un travail est féroce. Les frustrations augmentent. L’illusion selon laquelle les immigrés volent nos emplois et qu’il y aura plus d’emplois s’ils s’en vont peut gagner de l’influence dans ces conditions.

    Les patrons et les spéculateurs rêvent de ce scenario. Ils utilisent la crise afin de “rationaliser” et “restructurer”. S’il faut, ils menacent de délocaliser vers des pays à bas-salaires ou de carrément fermer. Si les travailleurs se reportent la responsabilité de cette situation les uns sur les autres au lieu de s’en prendre ensemble à la soif de profit du patronat, les patrons sont libres de faire ce qu’ils veulent.

    Le manque de logements décents et abordables est terrible. La concurrence pour ce qui reste encore augmente, tout comme les prix. Des quartiers complets sont les proies des marchands de sommeil et des spéculateurs immobiliers. Souvent, le délabrement, le chômage, la pauvreté et les problèmes de sociétés sont ramassés les uns sur les autres.

    Malgré l’énorme misère qui augmente chez une grande partie de la population, les politiciens ont passé ces 3 dernières années à discuter d’une réforme d’Etat. L’attention a été déviée des problèmes réels vers la surenchère communautaire. Tous les partis sont prêts à économiser 20 milliards sur le dos de la population belge au cours des prochaines années. Les désaccords ne concernent que la façon de répartir cette austérité aux différents niveaux de gouvernements.

    Dans ce contexte, l’extrême-droite sera capable de se renforcer sur base du mécontentement présent. Dans beaucoup des pays européens, les organisations de droite populiste ou néo-fascistes ont obtenu des succès électoraux. A cause de l’absence d’une alternative crédible, certains parmi la population peuvent être séduits par les slogans populistes de l’extrême-droite. En mettant le slogan ‘des emplois, pas de racisme’ au centre de la manifestation anti-NSV, nous voulons mettre le doigt sur la raison réelle du succès électoral de l’extrême-droite, mais aussi défendre un début de solution.

    Pour une politique d’asile humaine: c’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !

    Aujourd’hui, la répression contre les réfugiés augmente. Récemment, le bourgmestre de Schaerbeek n’a pas hésité à expulser des familles de sans-papiers de la Gare du Nord. Il n’y a pas seulement un énorme manque au niveau des places d’accueil, mais aussi au niveau de la politique sociale concernant l’enseignement, les transports, les soins de santé, les services publics, etc. afin d’offrir les mêmes opportunités aux autochtones et aux allochtones.

    15% de la population de notre pays est sous le seuil de pauvreté. Mais il existe aussi une minorité de riches. L’extrême-droite n’a clairement aucun problème avec cette minorité là, elle veut surtout monter les différentes couches des plus opprimés les unes contre les autres. Les flux de migration et de réfugiés sont une conséquence directe de la manière avec laquelle le capitalisme entraîne une exploitation brutale, des conditions de travail et de vie inhumaines et des guerres pour le contrôle des ressources et des marchés. La seule manière de s’en prendre à cette problématique est d’en éliminer les causes. En attendant, une politique d’asile humaine est nécessaire pour aider les victimes de ce système.

    NSV: raciste, fasciste et violent. Non à la reconnaissance à la KULeuven

    Le NSV n’a pas de problèmes avec l’utilisation de la violence pour soutenir ses idées. Les immigrés et les réfugiés, les LGBT et les dissidents sont en danger réel quand le NSV mobilise ses troupes dans les rues. Nous ne voulons pas accepter cela ! Nous appelons tous les jeunes et les travailleurs à occuper les rues le même soir. Nous appelons à une mobilisation massive et non violente pour démontrer que la grande majorité des étudiants et des habitants des quartiers n’accepte pas cette marche de la haine de l’extrême-droite dans les rues de Louvain. Nous demandons à l’université de Louvain qu’elle rejette la reconnaissance du NSV et qu’elle n’ouvre pas ses locaux aux activités des racistes.

    Ce 15 mars 2012 :

    • Pas de marche de la Haine à Louvain, No Pasaran
    • Stop à la reconnaissance du NSV et des autres organisations racistes à la KULeuven
    • Des emplois, pas de racisme: pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous
    • Stop la répression contre les réfugiés. Il faut s’en prendre aux multinationales, pas à leurs victimes !
  • Soutien la manifestation antifasciste anti-NSV !

    Tout ce qui divise les 99%, nous af faiblit contre les 1%

    En mars 2012, le NSV (l’organisation des jeunes du Vlaams Belang) organise sa marche de la haine annuelle dans une ville étudiante. Cette fois-ci, c’est au tour de Louvain. Et comme chaque année, Blokbuster, avec le soutien d’EGA (Etudiants de Gauche Actifs), organise une contremanifestation pacifique.

    Nous voulons rassembler les organisations de jeunes et les habitants de Louvain dans la rue avec un message clair contre le racisme et le fascisme et pour une société qui prend en compte les vrais problèmes sociaux.

    Le NSV est une organisation raciste avec une histoire de violence et d’intimidation. Les LGBT, les immigrés et ceux qui pensent différemment sont directement visés.

    En 2009, le NSV a organisé une action soi-disant ludique : jeter un papier-toilette sur les sans-papiers avec le slogan “Voici vos papiers, utilisez-les au commissariat le plus proche”. Ce traitement avilissant et cette criminalisation des sans-papiers est inacceptable. Le parti d’extrême-droite hongrois, le Jobbik et sa milice paramilitaire illégale, la Garde Hongroise, vont encore plus loin avec leur discours de haine et leur violence structurelle contre les Roms. Récemment, le NSV a invité un eurodéputé du Jobbik à l’Université de Gand pour transmettre un message de haine et de violence. Plus récemment, l’organisation d’extrême-droite norvégienne Breivik a eu des contacts avec le NSV.

    Des emplois, pas de racisme!

    Le NSV est un puits de membres pour le Vlaams Belang. Même si leur soutien électoral a baissé, un réel danger que le racisme et le retour à “l’ordre” reviennent à l’ordre du jour en ces temps de crise subsiste. Cet été, la crise est revenue de plus belle et plus forte qu’avant. La concurrence pour avoir un travail est meurtrière. Les frustrations augmentent aussi. Avec elles, l’illusion que les immigrés nous volent nos emplois et qu’il n’y aurait plus de pénurie si ils partaient, peut grandir.

    L’histoire montre que le racisme et le fascisme croissent sur la misère socio-économique comme de la moisissure sur un système pourri. Dans beaucoup de pays européens, les populistes de droite et les néo-fascistes peuvent avoir un certain succès aux élections. Par manque d’une alternative de gauche, une part de la population peut se laisser tenter par ces slogans populistes. Avec notre slogan central “des emplois, pas de racisme”, nous voulons expliquer les vraies raisons du soutien électoral pour l’extrême-droite et proposer un début de solution à cela.

    A Louvain, le NSV a récemment été reconnu comme organisation étudiante. Cela signifie qu’ils peuvent se profiler comme une organisation honnête dans l’université. Le NSV reçoit aussi le droit à un soutien financier et logistique de la part de l’université. Ils peuvent se servir des structures universitaires pour propager leurs messages de haine.

    Avec Etudiants de Gauche Actifs, nous voulons construire la réussite de la contre-manif et créer un rapport de force dans la lutte contre le racisme et ses implications. Nous voulons aussi pousser l’université et les représentants étudiants à revenir sur la reconnaissance du NSV.

    Aide-nous à organiser la mobilisation pour la manif anti-NSV!

  • Organisons la lutte contre la violence fasciste ! Manifestation antifasciste contre le NSV le 8 mars prochain

    Ce 22 juillet, deux attentats sanglants ont été perpétrés en Norvège : à Oslo, une bombe a explosé dans le quartier du gouvernement, puis a suivi un massacre au fusil dans un camp des jeunes du parti travailliste (social-démocrate) norvégien sur l’ile d’Utoya. Le bilan de ces deux attentats est tragique : 77 morts et 96 blessés graves. Le fait que le responsable de ces actes, un dénommé Anders Breivik (32 ans), a organisé ces attentats sur base de ses convictions d’extrême-droite pose directement la question du danger que représentent de tels individus et les groupes d’extrême-droite.

    Par Mathias (Anvers), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    Quelques heures à peine avant le massacre, Breivik a envoyé par internet son manifeste de 1500 pages dans lequel il explique ses idées politiques. Il y parle de la menace que représentent selon lui le “marxisme culturel” et l’islam. Il y montre également une grande admiration pour le Hollandais Geert Wilders et son Parti de la Liberté qui, selon lui, est “le seul véritable parti pour les conservateurs”. Il semble qu’il ait envoyé ce manifeste à un bon millier d’adresses mail.

    En Belgique, plusieurs membres gantois du NSV (Nationalistische Studenten Vereniging, cercle étudiant officieux du VB) et les députés VB Tanguy Veys et Chris Janssens ont aussi reçu une copie de ce manifeste dans leur boîte mail. En Italie, Francesco Speroni, le dirigeant de fraction de la Lega Nord au Parlement européen (et ancien ministre de Berlusconi) a déclaré que Breivik “défend la civilisation chrétienne occidentale”. Ces événements ont propulsé plusieurs partis d’extrême-droite européens sur le devant de l’actualité. Ainsi, on discute maintenant aux Pays-Bas pour savoir si Geert Wilders est responsable du climat dans lequel un individu comme Anders Breivik s’est senti suffisamment en confiance pour passer à l’acte. Selon Wilders ‘‘la gauche joue à un petit jeu politique’’. Il a expressément pris ses distances de Breivik et l’a défini comme étant un vrai fou. En Belgique, le Vlaams Belang s’est lui aussi immédiatement distancié des évènements, de même que le Front National ou le groupuscule francophone Nation sur leurs sites.

    Leur attitude est parfaitement hypocrite. Ils sont bien rapides pour de dégager de toute responsabilité et dire qu’il s’agit d’un individu déséquilibré, que leurs idées ne sont pas à la base d’un tel acte. Mais pour eux, pourtant, qu’un attentat soit commis par un fondamentaliste islamiste et c’est alors la communauté musulmane dans sa totalité qui est jugée responsable ! Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir ce réflexe de simplement dire que Breivik est un fou ou un cas psychiatrique. C’est une approche facile et qui évite d’aller chercher en profondeur les causes de cette violence. Depuis lors, de toute façon, le professeur de psychiatrie Hjalmar van Marle (de l’université de Rotterdam) a affirmé que Breiviks ne manifestait pas de trouble psychiatrique sérieux. D’autres spécialistes sont arrivés à la même conclusion.

    Avec la crise actuelle du système capitaliste et les problèmes sociaux qu’il engendre, il n’est pas particulièrement surprenant de voir qu’une couche de la population se sent totalement rejetée de la société actuelle. Si aucune force de gauche n’intervient alors avec des réponses claires, ce vide politique peut être occupé par des formations populistes voire d’extrême-droite. Les succès électoraux et les idées de ces organisations peuvent créer un climat dans lequel certains individus peuvent ensuite faire un pas de plus en recourant à la violence contre des non-conformistes ou des personnes d’origine étrangère. Ceci ne signifie toutefois pas que nous jugeons les partis tels que le Front National ou le Vlaams Belang responsables de la violence qui s’est abattue en Norvège, mais les contacts internationaux de Breivik, entre autres par internet, ont bel et bien joué un rôle dans le renforcement de sa confiance pour passer à l’acte.

    Quel danger chez nous?

    Dans notre pays également, la menace d’éléments d’extrême-droite ou néonazis est bien réelle. Il ne faut pas remonter longtemps en arrière pour revenir au moment où des membres du groupe de néonazis Blood & Honour ont été arrêtés pour avoir tenté de constituer une bande armée. Leur amateurisme les a cependant très vite conduits à un cuisant échec. Il reste que des néonazis armés se sont promenés dans notre pays.

    Bien que des organisations comme Blood & Honour ou Combat 18 constituent une menace réelle, le plus grand danger provient surtout d’individus, comme Hans van Temsche (auteur des meurtres de 2008 à Anvers) et Timothy McVeigh (qui avait commis l’attentat d’Oklahoma City en 1995), des meurtres clairement inspirés par des idées d’extrême-droite. Les attentats de Breivik n’en sont que la plus récente confirmation.

    De tels personnages trouvent maintenant sur internet un espace par lequel ils peuvent se radicaliser. Breivik était ainsi actif sur toutes sortes de sites Web néonazis, comme nordisk.nu. Par ce biais, il a entretenu des contacts avec des organisations d’autres pays comme l’English Defence League, la Ligue de défense anglaise, un groupe d’extrême-droite anglais fondé en 2009. En Norvège, il a été sept ans membre du parti raciste du Progrès.

    De tels « internet-nazi’s » existes aussi chez nous. Il y avait par exemple une plainte contre quelqu’un qui s’appelle ‘Jan zonder vrees’ (‘Jan sans peur, qui a visiblement assez peur pour ne pas utiliser son nom). Il a dit dans un commentaire sur vandaag.be qu’il faut tuer toutes les femmes avec une burqa en disant ‘‘Cela sera vite fini avec ces conneries quand elles devront à chaque fois réparer des trous de balles dans leurs rideaux.’’

    Répondre au contexte social

    Les partis traditionnels sont indirectement responsables de ces drames. Le terrorisme ne tombe pas du ciel. C’est une conséquence de la situation sociale, de la la société dans laquelle il survient. Les politiques néolibérales de ces dernières décennies avec la destruction de l’Etat-Providence mènent à un élargissement du fossé entre riches et pauvres. De plus en plus de gens sont en difficulté. Cela peut conduire à une radicalisation des personnes isolées. Les économies suite à la crise actuelle ne feront qu’aggraver cela.

    Par ailleurs, le racisme est stimulé par les partis établis. Des personnes comme Merkel, Sarkozy et Cameron l’utilisent pour détourner l’attention de la crise et leur politique d’austérité. Toutes les paroles sur la ‘‘défaillance de la société multiculturelle’’ dans une société avec des énormes pénuries de logements abordables, un manque cruel d’emplois bien rémunérés et stables, des pensions insuffisantes,… ne servent qu’à gommer la crise fondamentale du système capitaliste.

    Notre lutte contre l’extrême-droite et le racisme est liée à la lutte contre le capitalisme. Nous sommes en faveur d’une résistance active avec des manifestations, actions et campagnes pour démontrer que l’extrême-droite n’organise qu’une toute petite minorité. Avec nos actions nous voulons éviter que les idées et les organisations de l’extrême-droite soient considérées comme ‘acceptables’. Cela explique aussi notre opposition à la reconnaissance du NSV (les étudiants du Vlaams Belang) aux universités. L’année passée encore, les organisations des partis établis ont tout fait pour faire reconnaître les correspondants gantois de Breivik à l’université et pour qu’ils aient des subsides.

    EGA et Blokbuster sont depuis des années à l’avant-garde de la lutte anti-fasciste. Nous sommes également bien préparés pour organiser cette lutte dans les mois qui viennent. Début mars 2012 il y aura une nouvelle manif anti-NSV, cette fois à Louvain. Nous ne voulons pas seulement manifester de manière symbolique, mais utiliser la manif pour mener une campagne de fond parmi les étudiants, lycéens et travailleurs.

    Dans notre lutte active nous plaidons pour une alternative socialiste. Si nous voulons combattre le racisme et la violence d’extrême-droite, nous devons nous attaquer aux racines sociales de ces phénomènes. Cela implique de lutter contre les inégalités et l’insécurité en investissant dans la sécurité sociale, la redistribution du travail, des salaires et allocations décentes, des logements abordables,… En bref, nous nous opposons à un système dans lequel les profits d’une petite minorité mènent à la casse sociale pour la majorité.


    Vous voulez mobiliser pour cette manifestation antifasciste à Louvain? Prenez contact avec nous à info@socialisme.be !

  • Les jeunes en lutte pour leur avenir

    Discutons, organisons-nous, mobilisons-nous!

    Si nous ne voulons pas que notre avenir se réduise au chômage, à des jobs à bas salaire, à des logements quasiment inabordables, à des catastrophes environnementales, au racisme,… alors nous ne devons compter que sur notre propre lutte ! Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) secondaire et supérieur veulent entrer en discussion avec la jeunesse, l’organiser et la mobiliser.

    Pour les prochains mois, nous appelons à participer à toute une série de mobilisations. La première occasion sera le 25 septembre, avec la première “Slutwalk” de notre pays. Ces ‘‘marches des salopes’’ ont déjà eu lieu dans plusieurs pays, en protestation contre le sexisme. Un policier canadien avait déclaré que les femmes habillées comme des ‘‘salopes’’ provoquaient elles-mêmes des viols. En réaction, des femmes ont protesté en revendiquant le droit de s’habiller comme elles le souhaitent. Cette marche s’est donc appellée “Slutwalk”.

    En octobre suivra une journée internationale de mobilisation dans le cadre des protestations des jeunes du sud de l’Europe. Les Indignés espagnols ont occupé différentes places des semaines durant et ont organisé de nombreuses actions. Actuellement, une délégation marche sur Bruxelles, et y tiendra une action le 15 octobre prochain.

    Début décembre, une nouvelle manifestation sur la question climatique se déroulera à Bruxelles, quelques mois après la terrible catastrophe de Fukushima. Il n’est plus à démontrer qu’il est crucial de militer autour du thème de l’environnement.

    Après l’hiver, le 8 mars, se déroulera à Louvain l’annuelle manifestation antifasciste de Blokbuster et d’EGA contre la manifestation du NSV (le cercle étudiant officieux du Vlaams Belang). Cette mobilisation antifasciste prend une pertinence toute particulière après le massacre survenu en Norvège, où les 77 meurtres ont été commis par un extrémiste de droite qui, bien qu’inorganisé, a été encouragé par de nombreuses relations à l’étranger, parmi lesquelles plusieurs membres du NSV.

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    Camp de formation marxiste des Etudiants de gauche Actifs

    Du 16 au 18 septembre se déroulera le camp de rentrée d’EGA. Au programme, détente, mais aussi et surtout discussions politiques et préparation de nos campagnes de rentrées. Inscrivez-vous!
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    Nous sommes également actifs dans d’autres luttes, pour défendre le travail décent avec la campagne ‘‘Jeunes en lutte pour l’emploi’’ ou encore en faveur d’un enseignement de qualité et contre toute nouvelle attaque contre notre système éducatif. Nous voulons un enseignement gratuit et de qualité, accessible à chacun.

    Les Etudiants de Gauche Actifs mobilisent pour de nombreuses actions, mais veulent aussi participer aux discussions sur le système actuel. Nous devons chercher à savoir pourquoi ce système capitaliste ne fonctionne pas et quelle solution offrir (voir notre dossier central). Cette discussion est importante afin que la colère et le dégoût ne s’expriment pas de façon désespérée, comme lors des émeutes britanniques de cet été.

    Ne nous contentons pas de verbalement refuser d’être une ‘‘génération perdue’’, organisons-nous concrètement pour résister ! Nous refusons cette société qui ne vise qu’à satisfaire l’avidité d’une infime minorité de banquiers et de dirigeants de multinationales ! Nous voulons une société qui prenne à cœur de rencontrer les besoins de chacun, une société socialiste démocratique.

    Dans le cadre de cette lutte, nous devons nous lier au monde du travail et au mouvement syndical, car ce sont les travailleurs, ceux qui produisent les richesses, qui détiennent la position clé pour renverser la société capitaliste. Ensemble, jeunes et travailleurs, luttons pour un programme social militant en faveur de l’emploi, des logements et de nos services publics. Ce combat vous parle ? Alors, rejoignez les Etudiants de Gauche Actifs !

  • Demain 10 mars: Manifestez contre l’extrême-droite à Gand!

    Ce jeudi 10 mars, le mouvement étudiant néo-fasciste du NSV manifestera à Gand. La campagne antifasciste flamande Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs / Actief Linkse Studenten organisent, comme chaque année, une contre-manifestation en réponse. Cette année encore, nous serons bien plus nombreux que les partisans du NSV, histoire de clairement faire voir que nous refusons de laisser les rues à cet évènement raciste. No pasaran!

    Des emplois, pas de racisme!

    C’est le slogan qui sera utilisé dans les rues de Gand par la campagne Blokbuster. C’est sur un terreau de casse sociale et de politique néolibérale que peut croître le racisme. Nous revendiquons une sécurité sociale forte et un emploi décent pour chacun en réponse au discours nationaliste.

    Qu’est ce que le NSV?

    Le NSV est une organisation étudiante d’extrême-droite, antidémocratique et violente. C’est aussi un vivier pour le Vlaams Belang, une bonne partie des membres les plus en vue en sont issus. A la manifestation du NSV, des organisations telles que Blood and Honour et Voorpost seront presentes. Le NSV a aussi fait une récente propagande contre les dreadlocks à côté de ses slogans racistes et xénophobes. Maintenant que le NSV a été reconnu comme cercle universitaire à l’université de gand, cela pourra même se faire avec l’aide financière de l’université!

    Notre réponse: une alternative sociale

    Nous allons protester contre la reconnaissance du NSV à l’université de Gand. Mais, avec cette manifestation antifasciste, nous voulons aussi mener la discussion sur les réponses à apporter face à la crise économique qui provient du système capitaliste.

    La réponse du NSV n’est bien entendu pas la nôtre. Le NSV est favorable à une contre-révolution qui s’en prendrait à tous les acquis sociaux, sacrifiés à l’autel du nationalisme conservateur et du néo-fascisme.

    Nous sommes pour une réponse socialiste face aux problèmes sociaux: une résistance active à la place du mécontentement passif. Une résistance active paye, c’est ce que nous pouvons voir aujourd’hui avec les mouvements révolutionnaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Là, la pression des masses a fait abstraction des différences religieuses ou d’origine pour mettre fin ensemble à des années de politique néolibérale qui n’avaient conduit qu’à la misère et à l’impasse.

    Une manifestation non-violente

    Blokbuster et ALS/EGA appellent à une manifestation non-violente. Nous ne recherchons pas la confrontation mais voulons occuper la ville de façon non-violente, ce qui n’est possible qu’avec un grand nombre de manifestants.

    Rendez-vous locaux

    • 17h45: Gare d’Anvers-Central
    • 17h45: Gare de Louvain
    • 17h15: Gare de Bruxelles-Central
    • 16h30: ULB P.U.B
    • 16h50: Gare de Louvain La Neuve
    • 17h30: Gare de Mons
    • 16h30: Gare de Liège Guillemins

    Vidéo de la manifestation de l’an dernier

  • Manifeste avec EGA et Blokbuster contre le racisme!

    Le jeudi 10 mars, une centaine de membres et de sympathisants du groupe néofasciste NSV (l’organisation étudiante liée au Vlaams Belang) manifesteront à Gand. Cela va totalement à l’encontre de la tradition des étudiants et du personnel de lutter ensemble pour une université démocratique et accessible à tous, quelle que soit l’origine ou la communauté d’appartenance.

    Le droit à la liberté d’expression et d’organisation a été défendu depuis des années par la lutte pour un enseignement démocratique. Celui qui ne respectait pas cela était rejeté. Mais depuis cette année, les choses ont changé. Le groupe anti-démocratique NSV a réussi, après des années de tentatives infructueuses, à être reconnu comme cercle étudiant de l’université de Gand. Cela s’est fait sur base de faux arguments (« pour casser la prépondérance de la gauche ») et de combats juridiques. Pour les partis traditionnels, le racisme du NSV est une occasion de « diviser pour mieux régner » qui sera habilement utilisé lors du plan d’austérité à venir.

    Le NSV n’est pas un groupe d’étudiants banal, c’est un danger pour l’unité et la solidarité entre les étudiants et le personnel. Cette organisation est spécifiquement orientée pour semer la haine. Cela se voit par la violence qu’ils utilisent régulièrement à l’encontre de ceux qui n’ont pas la même couleur de peau ou les mêmes idées qu’eux.

    La reconnaissance du NSV et leur marche de la haine est une menace directe pour toutes les personnes d’une autre couleur de peau, opinion politique ou sexualité. Leur slogan « pas d’évolution, mais la révolution » ne veut absolument pas dire qu’ils sont progressistes. Il s’agit plutôt d’une contre-révolution par la casse sociale, l’élitisation de l’enseignement et la désunion. La crise politique et communautaire est utilisée pour monter les travailleurs néerlandophones contre les travailleurs francophones. Sur fond de crise et de misère sociale, il y a un large espace pour un mécontentement passif, dont la discrimination et le racisme sont l’expression. Nous ne manifestons pas uniquement contre le NSV, mais aussi pour une alternative au néolibéralisme des politiciens traditionnels. Nous voulons un emploi pour chacun, des logements de qualité, un enseignement gratuit et de qualité et un véritable accueil des sans-papiers.

    • Pas de marche de la haine à Gand, No Pasaran!
    • Non à la reconnaissance du NSV et de toute autre organisation raciste à l’Ugent!
    • Des emplois pas de racisme : pour de vrais emplois, des logements publics et un enseignement gratuit pour tous!
    • Non à la répression contre les sans-papiers. Il faut s’en prendre aux multinationales et pas à leurs victimes!

    EGA a relayé chaque année, du coté francophone, l’appel de Blokbuster pour les manifestations anti-NSV. Depuis les manifestations à Louvain et Anvers des deux dernières années jusqu’à aujourd’hui, un nombre d’organisations de jeunes, dont EGA, des sections locales des jeunes-FGTB et des JOC, Attac-ULB, JAC, ES-ULB soutiennent la plate-forme anti-NSV. Blokbuster a longtemps été seul à organiser des manifestations de masse contre l’extrême-droite sur base d’idées politiques claires en Flandre. Apparemment, de plus en plus d’organisations en Flandre commencent également à suivre cette idée pour la manifestation anti-NSV de cette année.

  • Un parti par et pour les jeunes

    La crise économique mondiale est d’une ampleur inconnue depuis celle des années ’30: le capitalisme et sa logique de course aux profits a créé le chaos.

    Tract d’été du PSL

    Ce système plonge des millions de personnes à travers le monde dans une misère sans cesse plus sombre tout en perpétuant des guerres sans fin, provoquant ainsi des flots de réfugiés. Aux pertes d’emplois, à la misère et à la famine s’ajoutent encore la pollution, les dérèglements climatiques et la disparition d’espèces. Les effets les plus graves de la crise n’ont pas encore frappé la Belgique en termes de chômage, de pauvreté ou encore d’insécurité.

    Pour la première fois depuis longtemps, notre génération – celle qui est aux études ou sur le marché du travail depuis peu – éprouvera plus de difficultés à s’en sortir que la précédente. Une génération sacrifiée sur l’autel du profit, voilà le résultat de 30 années de néolibéralisme.

    On nous a fait miroité l’illusion que le néolibéralisme augmenterait le bien-être et la richesse de tous. Mais les finances publiques ont été pillées (les patrons ont reçu de nombreux cadeaux fiscaux). Les riches le sont encore plus tandis que la majorité de la population a connu une forte dégradation de ses conditions de vie. Bref, les capitalistes s’en sont mis plein les fouilles avant que le bateau coule. Aujourd’hui, le mythe néolibéral cher à tous les partis établis a coulé, mais ça ne les empêche pas de ne rien vouloir changer à leur politique, si ce n’est un léger assaisonnement vert.

    Les élections terminées, les gouvernements planifient des économies budgétaires drastiques aux frais des travailleurs et des jeunes, notamment pour payer les cadeaux accordés aux grands actionnaires des banques et aux autres spéculateurs. Il faut s’attendre à un plan d’austérité d’envergure inégalée concentré sur quelques années. Un bain de sang social se profile à l’horizon, même si les libéraux sont dans l’opposition. Pour défendre notre avenir, il n’y a pas plusieurs choix : nous devons nous organiser et lutter ensemble.

    Marx avait raison

    K a r l Marx a démontré que le capitalisme conduit inévitablement à des crises de surproduction et de taux de profits, l’ensemble des travailleurs étant incapable de racheter toutes les marchandises produites, tout comme les capitalistes d’ailleurs. Mais il a surtout posé les bases d’une alternative à ce système capitaliste: le socialisme. Contraitrement aux dictatures bureaucratiques soviétiques ou chinoises, une société réellement socialiste est basée sur une gestion démocratique de la production et des richesses par les travailleurs eux-mêmes. Les richesses produites seraient ainsi mises au service réel de la population et de l’environnement, garantissant un véritable épanouissement tant individuel que collectif. Mais il n’y a pas de crise finale du capitalisme, celuici trouvera toujours une manière de s’en sortir tant que la classe des travailleurs ne s’organise pas pour opérer une transformation socialiste de la société.

    Deviens actif!

    Le Parti Socialiste de Lutte, PSL(ex-MAS) est un parti de travailleurs et de jeunes. Chez nous, les jeunes ne font pas figure de spectateur mais joue un rôle important.

    Participe au lancement d’Etudiants de Gauche Actifs – Ecoles

    Dès la rentrée académique nous lançons une nouvelle organisation de gauche dans les écoles, EGA-Ecoles. Dans les écoles, nous avons déjà organisé des grèves contre la guerre, des actions et des manifestations avec notre campagne pour l’environnement « destroy capitalisme, before it destroy the planet » ou sur d’autre thèmes: contre le sexisme, contre l’interdiction du port du voile et contre le racisme… Avec EGA-écoles, nous franchissons une étape en lançant, partout dans le pays, une organisation politique d’élèves qui mène des actions et qui met en évidence une alternative socialiste contre la racine commune de tous ces maux, le capitalisme. Participe avec nous à la mise sur pied d’un comité EGA dans ton école.

    Rejoins EGA

    Avec notre organisation étudiante, EGA, nous sommes actifs et organisés dans toutes les universités et dans de nombreuses hautes écoles. Nous défendons un enseignement gratuit et de qualité pour tous (ce pourquoi nous participons à Respact). Nous sommes solidaires des luttes de tous les travailleurs, avec ou sans-papiers. Nous nous opposons à la marchandisation du corps de la femme qui, au nom du profit, stimule les comportements sexistes. Le sexisme est fort présent dans les unifs et les écoles, c’est pourquoi nous menons chaque année des campagnes, ensemble avec la commission femmes du PSL. Rejoins EGA pour renforcer le courant d’idées anticapitaliste et socialiste face aux idées néolibérales véhiculées sur les campus.

    Participe à la campagne contre le travail précaire du PSL-Jeunes

    Les jeunes du PSL sont aussi actifs dans les quartiers et sur les lieux de travail. Nous sommes à l’initiative de la marche des jeunes pour l’emploi en 2005. Avec les jeunes travailleurs du PSL, nous lançons une campagne contre les contrats précaires, pour un emploi décent avec un revenu décent pour tous. Serrons-nous les coudes, pas la ceinture ! Participe à notre campagne !

    Participe à Résistance Internationale contre le racisme et le fascisme

    Résistance Internationale est la campagne du PSL contre le racisme et le fascisme. La manifestation combative contre le NSV (l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) est devenue l’événement national pour tous les antifascistes et les antiracistes. Un millier de jeunes ont manifesté à Louvain en mars dernier. Nous organisons aussi d’autres actions plus localespar exemple, la manifestation contre le meeting électoral du FN à Molenbeek s’est soldé par une victoire avec l’annulation de celui-ci. Aide-nous à faire de nos actions un succès !

    PAS QUESTIONS DE PA YER LEUR CRISE ! PLUS DE MOYENS PUBLICS POUR L’ENSEIGNEMENT !

    Une campagne des Etudiants de Gauche Actifs – écoles et supérieur

    Le budget consacré à l’enseignement est tombé à 5% du Produit Intérieur Brut (PIB) alors qu’il représentait 7% en 1980. La politique néolibérale de transfert des moyens collectifs vers le privé sous forme de cadeaux aux entreprises est évidemment la cause de cette baisse.

    Dès lors, dans l’enseignement secondaire, les classes sont surpeuplées suite aux milliers d’emplois supprimés, les bâtiments sont délabrés, de nombreux jeunes quittent l’école sans diplôme en poche,…

    Les directions des institutions d’enseignement supérieur sont mises sous pression pour d’économiser sur les budgets sociaux et l’emploi, privatiser (les restos, les kots,…) et rechercher un financement privé. La qualité de notre enseignement est attaquée.

    Dans la presse, on parle déjà d’assainissements dans l’enseignement pour plusieurs centaines de millions d’euros. Si nous ne réagissons pas, la situation dans l’enseignement va encore empirer. Pour défendre un enseignement de qualité pour tous et donc un financement public de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB, nous devons nous préparer à lutter comme les écoliers et les étudiants ont commencé à le faire dans plusieurs pays d’Europe (Italie, France, Espagne, Autriche,…). C’est en descendant dans la rue aux côtés des travailleurs que nous pourrons les empêcher de nous faire payer leur crise. Prépare la risposte avec nous, rejoins EGA !

    STOP au travail précaire, Un emploi décent pour tous = Un CDI pour tous !

    Une campagne de jeunes travailleurs du Parti Socialiste de Lutte

    Le taux de chômage officiel chez les jeunes en Belgique est déjà de 21%. Avec la crise économique, un terrible chômage de masse nous attend. En même temps, nos ainés peuvent de moins en moins partir à la pension à un âge où on peut encore profiter de la vie.

    Nous perdons nos emplois par milliers pour permettre aux actionnaires de sauvegarder leur profit. Que l’on soit embauché en intérim, en CDD ou via les chèques- services, nous subissons leur crise de plein fouet car ces types d’emplois sont les premiers à disparaître. On a voulu nous faire croire que ce type de contrat flexible nous ouvrirait la porte d’un emploi stable. Mais ce qui se cache derrière ces contrats précaires, c’est la possibilité de nous jeter plus facilement à la porte, et tant pis si cela ruine nos vies. Avec les restructurations et les fermetures, même avoir un CDI en poche n’est plus une garantie de sécurité.

    Pour stopper l’hémorragie, nous avons besoin d’un plan national d’action pour l’emploi élaboré démocratiquement à la base dans nos syndicats. Les entreprises qui licencient devraient être nationalisées pour sauver les emplois : un emploi stable avec un revenu décent pour tous doit redevenir la règle. La redistribution du temps de travail à hauteur de 32h par semaine sans pertes de salaires et avec embauches compensatoires est la seule manière de combattre effectivement le chômage.

    Des emplois, pas de Racisme ! Pas de marche de la haine à Anvers !

    Résistance Internationale, la campagne du PSL contre le racisme et le fascisme

    Le NSV (Nationalistische Studenten Vereniging) organise chaque année une marche d’intimidation dans une ville étudiante flamande. La prochaine se tiendra en mars prochain à Anvers. Le NSV est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang.

    Le NSV et le VB sont contre tous les travailleurs – immigrés, wallons mais aussi flamands. Leur politique de «diviser pour régner» sert à affaiblir les travailleurs afin de pouvoir appliquer une politique encore plus antisociale. Ils veulent solder au privé les biens publics et sont solidaires avec ceux qui licencient et qui envoient les huissiers aux piquets de grève, pas avec ceux qui valsent à la porte. Ils veulent s’attaquer aux syndicats pour que les patrons puissent exploiter et licencier encore plus librement.

    compétition entre les travailleurs pour un emploi. Sans véritable alternative à gauche, une progression des idées racistes n’est pas à exclure ; ce scénario est le rêve des partis d’extrême-droite. Même si le Front National a perdu ses élus, le terreau pour le développement de forces racistes existe encore. Participer aux mobilisations antifascistes flamandes c’est se préparer pour de futures luttes antifascistes francophones.

    Le NSV sert de réservoir à mandataires et dirigeants pour le VB. Aucun espace ne doit être laissé pour cette marche fasciste du NSV (à laquelle participe des groupes néo-nazis comme Blood&Honour ou Nation). Manifester en nombre largement supérieur permet de les isoler et de briser leur confiance. Aidenous à réussir la Manif Anti-NSV et les autres actions de Résistance Internationale.

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