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  • France. Infligeons une défaite au PS, à la droite et au FN ! Votons Mélenchon!

    Mélenchon devant 1500 personnes à Tourcoing lors de son meeting le 8 janvier. Au même moment, non loin de là Valls rassemblait 200 personnes… La dynamique populaire est du côté de France Insoumise (Radio France – Antoine Rolland)

    À trois mois et demi de l’élection présidentielle, il y a encore un peu d’incertitudes sur les candidats, par contre il est certain que les capitalistes français disposent d’une belle brochette de politiciens pour défendre leurs intérêts. Fillon, l’héritier de Thatcher et le pourfendeur de la sécurité sociale, Valls en chevalier blanc voulant faire oublier sa politique et le 49-3 utilisé à 6 reprises pour faire passer des lois de régression sociale majeures. Et puis il y a Le Pen, qui tire profit de la colère et du dégoût, espérant faire passer sous silence son vrai programme contre les travailleurs ainsi que les scandales et fractures qui secouent son parti.

    Article de Leïla Messaoudi publié dans L’Egalité (journal de la Gauche révolutionnaire, CIO-France) n°181

    Il est impensable que ces trois représentants des capitalistes – et tous leurs petits clones – monopolisent le débat politique, alors que les travailleurs et les jeunes ont tenu le haut du pavé au printemps 2016 ! Les politiques menées par Hollande et Valls et celle de Sarkozy avant, ont déjà été sanctionnées ; l’éviction de Sarkozy par K.O. puis celle de Hollande par forfait reflètent cette envie forte pour qu’ils dégagent tous !

    Le Pen, Fillon, Valls ou un autre : à nous de les dégager !

    Une très grande majorité de la population veut voir ce gouvernement prendre une claque et refuse le retour de la droite au pouvoir ! Mais le camp des travailleurs et des jeunes à la gauche du PS est trop faible. Il faut chercher à faire tous les pas qui permettraient d’inverser la vapeur. Car pour le moment, le FN peut encore se permettre d’essayer de récupérer la colère sociale et y compris les voix de certains qui veulent mettre une claque au PS et à la droite dans les urnes.

    Les élections n’ont pas la portée ni la puissance politique d’un long mouvement de luttes pendant lequel on se politise en discutant et agissant ensemble. Mais des résultats électoraux peuvent être un signal positif et donner la force pour engager la lutte plus forts et plus unis.

    La candidature de Jean-Luc Mélenchon est la seule réelle opportunité dans ces élections d’être des millions à dire non à cette politique au service des grands patrons et des gros actionnaires, tout en refusant le racisme et l’exclusion que le Front national porte. Les sondages montrent qu’avec 13 à 15 % des intentions de vote, Mélenchon est situé devant les candidats de la primaire PS. De plus en plus de travailleurs, de jeunes réfléchissent sérieusement à voter pour lui. Il faut utiliser ce potentiel !

    Une opposition politique au PS, à la droite et au FN doit prendre forme pendant cette campagne !

    Chaque jour, des centaines de grèves et de luttes, passées sous silence, ont lieu pour défendre des conditions de travail décentes, empêcher des licenciements ou des suppressions de postes, augmenter des salaires que les patrons cherchent toujours davantage à rogner.

    Une partie des syndicalistes combatifs ont signalé leur intention de voter Mélenchon, et ce, malgré des désaccords, conscients de l’enjeu et du fait que le vote Mélenchon est le seul aujourd’hui qui peut permettre d’infliger une défaite politique sévère aux représentants des capitalistes et à leur politique.

    Les questions sociales : les salaires, l’emploi, la précarité sont le coeur des discussions dans la rue et dans les lieux de travail. Lors de la convention de lancement du mouvement France Insoumise à Lille en octobre 2016 une quinzaine de points a été adoptée pour la campagne : retraite à 60 ans, rejet des traités européens, abrogation de la loi travail, augmentation des salaires, planification écologique… Plus qu’un soutien passif, il faut élargir la campagne en faisant entendre ces revendications devant les lieux de travail et dans les quartiers, dans les mobilisations et luttes. Autour des axes décidés à la convention, les groupes d’appui peuvent s’adresser plus directement à la population et en particulier aux travailleurs et jeunes qui sont les premiers concernés. Ce sont de telles revendications qui peuvent permettre une véritable mobilisation, montrer ce pour quoi il faut lutter.

    Nous le savons, un vote ne suffira pas pour stopper les capitalistes, comme l’ont montré les exemples grec et espagnol où Syriza et Podemos ont capitulé devant les exigences des institutions capitalistes. Il faut s’organiser dès maintenant et poser les jalons d’une nouvelle force politique large et militante nécessaire pour riposter. Les mobilisations syndicales et politiques en 2017 sont des moments privilégiés pour nous retrouver sur ces revendications depuis le soutien aux Goodyear Amiens en passant par les journées d’actions syndicales de janvier-février et au 18 mars pour la grande manifestation de soutien à Mélenchon à la Bastille. Le candidat Mélenchon, et plus encore, les groupes « d’insoumis » doivent en être les premiers porte-paroles. C’est le sens de notre appel à voter et de l’implication des militant-e-s de la Gauche révolutionnaire dans la campagne.

  • Faites comme Jean-Luc Mélenchon: opposez-vous à la criminalisation de la résistance sociale en Irlande!

    Voici ci-dessous le texte d’une déclaration de solidarité avec la campagne #JobstownNotGuilty signée par Jean-Luc Mélenchon, député européen membre de la Gauche Unitaire Européenne et candidat de la France Insoumise aux élections présidentielles françaises, au côté d’autres figures proéminentes de gauche. Cet appel est notamment signé par Noam Chomsky.

    Vous pouvez également directement envoyer par vous-mêmes des e-mails de protestation. Un exemple et un article de fond consacré aux accusés de Jobstown est disponible ici : + adresse e-mail peuvent être trouvés ci-dessous cet article sur le processus de Jobstown: Le plus grand procès politique en Irlande depuis des décennies: Soutenez les activistes de Jobstown!

    Le droit de protestation est menacé en Irlande. Il est profondément inquiétant qu’un jeune de 17 ans ait été reconnu coupable de séquestration en raison de sa participation à une manifestation contre Joan Burton, alors vice-première ministre. Le 24 avril, le premier des trois procès de 18 adultes pour «séquestration» et les accusations connexes commencera. S’ils sont reconnus coupables, ils sont passibles d’une peine d’emprisonnement maximale. En plus de la dévastation de la vie des défendeurs et de leurs familles, une peine de plus de 6 mois entraînerait l’élimination automatique d’un des accusés, Paul Murphy, en tant que député, ce qui réduirait la décision démocratique de ces personnes qui l’ont élu.

    Ces condamnations auraient pour effet de criminaliser la contestation et d’envoyer un message effrayant à tous ceux qui voudraient protester dans les années à venir – syndicalistes, défenseurs des droits des femmes et autres. En tant que représentants de gauche à travers l’Europe, nous pensons que la protestation n’est pas un crime. Dans différents pays, nous avons vu des mouvements de personnes contre l’austérité et ils ont souvent été confrontés à des attaques contre les droits démocratiques. Nous croyons qu’il est essentiel de rester ensemble parce qu’une blessure à un est une blessure à tous.

    Nous sommes solidaires des accusés et de la campagne #JobstownNotGuilty. Nous demandons que toutes les accusations portées contre les manifestants soient abandonnées et que le droit de protestation soit défendu.

  • Après Donald Trump, Marine Le Pen à l’Élysée ?

    Le week end dernier, l’attention médiatique était concentrée sur le meeting de Marine Le Pen à Lyon. Pourtant, le meeting de Jean Luc Mélenchon qui se tenait au même moment dans la même ville a réuni bien plus de monde : il y avait 12.000 participants. La Gauche Révolutionnaire (CIO-France) était présente avec un stand politique et son journal ‘L’Egalité’, dont 70 exemplaires ont été vendus.

    En novembre dernier, Le Figaro publiait un article titré ‘‘Après Trump, Marine Le Pen à l’Élysée ? La classe politique s’inquiète’’. Avec le Brexit et la victoire de Trump, la classe dominante en Europe et à travers le monde a pris deux claques. L’inquiétude de la classe politique relève toutefois d’une hypocrisie crasse. Le scrutin approchant, les dirigeants des Républicains et du PS se succèdent dans les médias français pour avertir du danger d’une possible victoire de Marine Le Pen. Mais comment expliquer ce succès sans parler de l’échec de leurs politiques ?

    Par Nico M. (Bruxelles), article tiré de l’édition de février de Lutte Socialiste

    Les partis traditionnels discrédités

    Les dirigeants des partis traditionnels se demandent s’ils seront capables d’empêcher une victoire de Le Pen. Certains dans les médias semblent soudainement frappés de lucidité. Il se trouve que la population serait en colère contre les élites. Encore une fois quelle hypocrisie ! Du côté du PS, on appelle à l’unité derrière le candidat de l’appareil vainqueur des primaires de la ‘‘belle alliance’’. Tout ce qui existe à côté est pointé du doigt comme responsable d’une future victoire de Le Pen. Voilà qui permet de rapidement oublier la très antisociale ‘‘loi travail’’ du gouvernement Hollande-Valls-Macron et le monumental mouvement de masse des travailleurs et de la jeunesse qui avait riposté au printemps dernier.

    A l’instar de nombreux autres pays, les anciennes formations qui se sont partagé le pouvoir ces dernières décennies connaissent un profond discrédit. C’est tout particulièrement le cas du PS, qui va tout tenter pour éviter de subir le sort du PASOK (le parti social-démocrate grec laminé au scrutin de 2015). Le bilan du gouvernement sortant est synonyme d’échec garanti (et mérité) en avril prochain. En facilitant les licenciements, en allongeant la semaine de travail et en détruisant le Code du travail (la loi El Khomri ou loi travail), en élargissant les possibilités de travail le dimanche (Loi Macron), etc. ; le gouvernement sortant a mené une politique au service des riches et des patrons tout en durcissant la répression des mouvements de contestation. Valls braille qu’il défend ‘‘une République forte et une France juste’’. Il déclare aujourd’hui vouloir supprimer l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire adopter une loi sans passer par le Parlement, à la manière des Pouvoirs spéciaux en Belgique, alors qu’il a utilisé ce mécanisme… 6 fois comme premier ministre ! Mais tout cela arrive trop tard. Le PS a montré son vrai visage.

    Chez Les Républicains (LR), le programme du candidat Fillon laisse peu de marge à l’interprétation: 100 milliards d’euros d’économie dans les dépenses publiques en 5 ans, la fin des 35 heures de travail par semaine, le recul de l’âge de la pension à 65 ans, le démantèlement de la SECU,… Sa première priorité est ‘‘la libération de l’économie’’, référence ouverte à Thatcher : il se prépare à une guerre contre les jeunes, les travailleurs et les syndicalistes.

    Pour d’autres forces, le bilan du PS et l’agressivité austéritaire des Républicains sont une aubaine. En effet, qui a ainsi déclaré :‘‘Je m’engage à ne pas réduire la prise en charge des soins de l’Assurance maladie et je m’oppose fermement à la privatisation des dépenses de soins’’ ? Marine Le Pen, le 9 janvier dernier.

    Le FN surfe sur ce discrédit et sur ‘‘l’effet Trump’’

    La plupart des sondages placent Marine Le Pen au second tour. Dans le sillage de Trump, elle se profile comme une candidate anti-système. Le paradoxe est analogue à celui qu’ont connu les Etats-Unis avec Trump : un milliardaire qui se définit comme candidat ‘‘anti establishment’’. Sur RTL, elle déclarait : ‘‘Donald Trump met en place pour les États-Unis le patriotisme économique que j’appelle de mes vœux pour la France’’. Ce protectionnisme est-il censé ramener de meilleures perspectives d’avenir ?
    A côté du fait que cela cache mal son programme raciste et sexiste, le projet du FN est totalement tourné vers les intérêts du patronat. Le Pen l’a dit, elle veut rendre ‘‘les entrepreneurs heureux’’.

    Le poison du racisme est utilisé pour nous diviser et détourner l’attention de son réel agenda tourné vers la satisfaction des intérêts des plus riches. Là où le FN est au pouvoir, ses membres ont appliqué une politique de coupes budgétaires et de suppression de subsides. La Ligue des Droits de l’Homme a par exemple été privée de local à Mantes-la-ville et à Henin Beaumont. D’autre part, s’attaquer aux couches immigrées précarisées est un avantage pour les patrons qui peuvent ainsi leur imposer des conditions de travail indécentes, ce qui permettra de faire pression sur les conditions de travail et de salaire de l’ensemble des travailleurs.

    Face à la croissance du FN, il nous faut riposter avec la construction d’un mouvement de luttes sociales massif. C’est l’absence d’une alternative de gauche crédible et conséquente de masse qui ouvre la possibilité au FN d’instrumentaliser le mécontentement. Face à l’austérité, au racisme, au sexisme, les jeunes et les travailleurs doivent s’armer d’un programme politique anti-austérité pour aller chercher les moyens de combler les pénuries sociales là où ils se trouvent : dans les poches des riches.

    La ‘‘France Insoumise’’, une campagne pour une alternative à gauche des candidats capitalistes

    Le mouvement autour de la candidature de Mélenchon rassemble plus de 170.000 adhérents, ses meetings sont suivis par des milliers de personnes dans les différentes villes visitées mais encore d’avantage grâce aux retransmissions en direct sur les réseaux sociaux. L’Avenir en Commun, son livre-programme, a été réédité plusieurs fois et se glisse parmi les meilleures ventes de ces dernières semaines.

    Une campagne inclusive

    Sur le modèle de la campagne de 2012, Mélenchon développe une stratégie visant à activement impliquer ses partisans au travers d’une campagne militante. Des kits sont vendus pour inviter les adhérents à militer autour d’eux, dans leur quartier, leur famille. Son programme provient d’un travail collectif de discussion sur les divers thèmes et sur les revendications qui a impliqué des milliers de personnes, dont des représentants d’associations et de syndicats. Dans l’introduction de L’Avenir en Commun, Mélenchon souligne que ‘‘depuis des décennies, ceux-ci ont maintenu éveillées les consciences et mené l’action de terrain que la caste des puissants a toujours méprisé’’. Une manifestation le 18 mars à Paris (une date qui n’est pas innocente puisqu’elle marque les débuts de la Commune de Paris en 1871) est également prévue en tant qu’étape dans la construction de sa campagne et des comités de soutien s’organisent localement à travers le pays.
    Ces quelques éléments illustrent qu’une campagne d’ampleur est en route. Un succès plus large qu’en 2012 se dessine déjà et Mélenchon est aujourd’hui, dans les sondages, en route pour battre le candidat du PS.

    Un programme pour répondre aux attaques antisociales

    ‘‘A nos yeux, l’urgence écologique, le désastre social et le délabrement de la démocratie sont les trois visages d’une même réalité. Nous étouffons sous le règne de la finance.’’ Ce type de thématique est un point de départ qui peut rencontrer un soutien massif parmi les jeunes et les travailleurs. La participation de Mélenchon à un rassemblement de solidarité au procès des syndicalistes de Goodyear illustre le caractère de classe de sa candidature. A travers le programme des Insoumis, les conséquences du système capitaliste sont critiquées comme les privilèges des nantis ou les inégalités croissantes. Mais, à ce stade, une alternative radicale qui se fixe pour objectif d’en finir avec ce système pourri n’est pas encore présente.

    Cette campagne dénonce la finance qui ‘‘étouffe’’ la classe des travailleurs mais elle ne défend pas des revendications capables de fondamentalement remettre en cause la dictature de la finance. En effet, il est question d’un contrôle plus grand exercé sur le secteur de la finance et de la création d’un ‘‘pôle public’’ (au milieu d’un secteur financier qui resterait privé) alors qu’il faudrait exiger la nationalisation sous contrôle démocratique de l’ensemble du secteur pour obtenir un réel effet sur l’économie. Il est difficile de contrôler ou de moraliser ce que nous ne possédons pas. Ce serait alors un magnifique levier pour instaurer une réelle redistribution des richesses, s’engager dans un plan massif d’investissements publics pour répondre aux pénuries et accomplir le reste du programme progressiste de la campagne.

    Mais toutes ces questions disposent d’un espace pour être débattues. Un embryon pour un nouveau parti de masse des travailleurs peut émerger d’une telle candidature. Augmenter les salaires, le SMIC, abroger la loi El Khomri, etc. Ces points de programme ne pourront être obtenus qu’avec une lutte généralisée des jeunes et des travailleurs. Dans ce processus et dans cette campagne doivent être défendus les idées anticapitalistes et le programme nécessaire pour renverser le capitalisme : celui d’une alternative socialiste. C’est ce que font nos camarades de la Gauche Révolutionnaire (organisation-sœur du PSL en France) en soutenant la candidature de Mélenchon tout en y défendant fraternellement leur approche spécifique.

     

  • France. Pour les salaires, contre le chômage, face à la répression, développons les luttes!


    Cette année 2017 doit être celle où la révolte qui gronde parmi les travailleurs, les jeunes et les couches populaires réussit à s’unifier dans une lutte commune. 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Pourtant, la fortune d’une poignée de super-riches comme Bettencourt (propriétaire de L’Oréal, 31,2 milliards d’euros de fortune) ou Bernard Arnault (LVMH, 30,33 milliards) suffirait à elle toute seule à régler l’ensemble des problèmes sociaux en France.

    Par la gauche révolutionnaire (CIO-France)

    Mais le gouvernement PS de Cazeneuve va continuer sur la lancée des années Sarko- Valls. Rien pour les travailleurs, tout pour les riches. Cazeneuve va même jusqu’à dire que le bilan de Hollande «est bon». Avec 1,5 millions de chômeurs en plus ? Des salaires qui stagnent et même qui baissent ? Avec la mise en place de la loi «travail» qui va permettre de faciliter les licenciements, l’allongement de la semaine de travail ?

    Ou alors il pense aux 48 milliards de cadeaux aux grosses entreprises via les 20 milliards par an gracieusement offerts au nom du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi. Le CICE qui soit disant devait créer 1,3 million d’emplois mais qui va à des entreprises qui passent leur temps à en supprimer : La Poste, Renault…

    La répression par dessus

    Le «bilan est bon» : près de 1500 personnes ont été poursuivies pour leur participation à la lutte contre la loi travail. Des mois de prison ferme ou avec sursis pour avoir brûlé un pneu sur un barrage ou même parfois sans preuve aucune, sur simple dénonciation de la police. Ou encore l’acharnement judiciaire contre Mickael Wamen et les militants CGT de l’usine Goodyear Amiens Nord, coupables d’avoir défendu les emplois, et poursuivis pour cela sur ordre du ministre de la « Justice ». L’acharnement est tel que même la solidarité est devenue un délit. Ainsi, Cédric Herrou, agriculteur dans les Alpes maritimes, poursuivi pour avoir refusé de laisser au bord de la route des migrant(e)s, dont des enfants.

    Dans le même temps, Christine Lagarde, impliquée dans le détournement de 400 millions d’euros dans l’affaire Tapie est coupable… mais sans exécution de peine. Tout va bien, ils sont entre eux, se couvrent les uns les autres. Les riches s’enrichissent sur le dos des travailleurs, et grâce aux guerres et aux dictatures qui permettent l’exploitation féroce des populations d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie, pour le bénéfice des multinationales. Ni la droite, ni le PS, ni le FN ne veulent remettre cela en cause.

    Ça va donc bien être à nous de le faire. Certains, notamment avec le mouvement contre la loi travail qui a montré le potentiel qu’offre une lutte commune des travailleurs et des jeunes, n’iront pas voter à la présidentielle par dégoût pour le cirque des politicards. On peut largement le comprendre. Mais cela ne va pas empêcher le PS, la droite et le FN de continuer à occuper le devant de la scène. En l’absence d’une véritable candidature combative à audience de masse contre le capitalisme et pour le socialisme, il y a la possibilité d’avoir un candidat qui batte le PS et qui peut porter un rejet de ce système. C’est en premier cela le potentiel de la candidature Mélenchon : envoyer le PS à sa place, loin derrière, et si possible à la poubelle. Car on n’en veut plus de cette arrogance et de ce mépris qu’affichent Valls-Hollande-Cazeneuve et les autres.

    C’est aussi la possibilité de montrer qu’une candidature qui dénonce le système économique actuel peut largement regrouper, par millions, comme déjà le montre la participation de milliers de personnes aux meetings de campagne de Mélenchon.

    Tout cela en étant bien conscient que ça ne suffira pas. Les élections ne permettent pas de retirer le pouvoir des mains des capitalistes. Ce qu’il faudra c’est bien les exproprier et mettre en propriété publique les grands moyens de production et d’échange. Le programme de Mélenchon ne défend pas cela et ne s’en prend pas suffisamment au capitalisme. Mais il le critique, et la campagne permet de discuter à une échelle large de la nécessité de construire un véritable outil, une force politique de masse, pour construire et unifier les luttes et pour changer cette société et renverser ce système.

    Forts de l’expérience de 2016, où la lutte contre la loi « Travail », malgré sa formidable énergie, a montré que les travailleurs et les jeunes ne sont pas suffisamment organisés, nous pouvons tous ensemble avancer en 2017 dans la construction des luttes et dans la défense d’un programme de renversement du capitalisme, pour le socialisme, pour en finir avec cette société d’exploitation, de misère, de racisme et de guerre.

  • France. Contre Fillon, le PS et le FN, votons Mélenchon

    Voici la déclaration de la Gauche Révolutionnaire (section française du Comité pour une Internationale Ouvrière) explicitant sa participation à la campagne de la France Insoumise et son appel au vote pour Mélenchon: Alors que des millions de personnes sont au chômage, se débattent avec les difficultés quotidiennes, que les services publics sont de plus en plus dégradés, le cirque médiatique autour de l’élection présidentielle de 2017 peut en dégoûter plus d’un(e). Pour nous, c’est surtout une raison de plus de se révolter et de s’organiser pour ne plus subir les politiques du PS, de LR et du FN, et de se rassembler pour se préparer à lutter.

    C’est vrai qu’il y a de quoi être écoeuré, et que certain(e)s pensent s’abstenir pour montrer leur rejet de cette parodie de démocratie. Mais en l’absence de manifestations de masse, ou de l’appel clair d’une force politique large des jeunes et des travailleurs, l’abstention reste surtout une protestation passive qui n’inquiète nullement les principaux dirigeants de la droite, du PS, ou du FN..

    PS, droite, FN : la promesse de nous pourrir la vie

    Ce n’est pas avec Fillon, Valls-Hollande, ou Le Pen, qu’on peut espérer que le monde va devenir meilleur et la société plus juste.

    La droite ou le PS (et ses alliés) sont responsables du désastre social actuel. Fillon a été 1er ministre. Il a orchestré la casse des retraites en 2010. Résultat : des retraites plus faibles, et même souvent le chômage pour les travailleurs de plus de 57 ans tandis que les autres sont obligés de bosser jusqu’à l’épuisement. Il promet même qu’il va faire reculer le chômage en… supprimant 500 000 emplois dans les services publics, ou en obligeant à travailler plus en gagnant moins (39h payées 35), ou encore d’augmenter la TVA…

    Valls-Hollande, leur bilan, c’est 5 millions de chômeurs, soit 1,5 millions de plus qu’en 2012, et surtout des dizaines de milliards d’euros de cadeaux aux super riches et aux multinationales lesquelles continuent de supprimer des emplois (Air France, La Poste, Peugeot, SFR, Sanofi etc.) alors qu’elles font des milliards de bénéfices. Quant au FN, croire qu’il est différent sur le fond, c’est vivre dans l’illusion. Le Pen prétend parler au nom du «peuple» alors que sa famille est riche à millions. Tous les dirigeants du FN sont des politiciens arrivistes qui cumulent les positions électorales, comme à la droite et au PS. Et dans les villes que le FN dirige, c’est la chasse aux associations comme le «Secours populaire», la fin de la gratuité de la cantine pour les chômeurs,… Le FN ne parle même plus d’augmenter les salaires, et il ne veut surtout pas s’attaquer au capitalisme. Sa seule cible, ce sont les plus faibles : les migrants, les jeunes précarisés… Ce que le FN veut, c’est diviser les travailleurs et la population, au seul bénéfice des riches, exactement comme la droite et le PS.

    Exprimer notre révolte contre ce système

    Ce que ces partis au service du capitalisme craignent, c’est que notre révolte s’exprime sur un candidat qui s’oppose complètement à leurs politiques, qui refuse les suppressions d’emploi dans les services publics, ou qui est pour les augmentations de salaire, des aides sociales et des retraites et que celui-ci recueille des millions de voix. C’est pour cela que la Gauche révolutionnaire appelle à voter pour Mélenchon. C’est ainsi qu’on peut commencer à rassembler tous ceux et toutes celles qui en ont assez du capitalisme et de sa loi du profit et de l’exploitation.

    C’est cela qui est crucial y compris pour commencer à organiser une force d’opposition si c’est Fillon qui gagne ces élections. En défendant les intérêts des classes populaires et des travailleurs, la candidature de Mélenchon est aussi un réel moyen, à une échelle large, de contrer un vote Lepen basé sur la colère contre le PS et les Républicains.

    La candidature de Mélenchon peut être un point d’appui même si on a des désaccords avec lui. Il défend l’augmentation des salaires, la retraite à 60 ans, il refuse qu’on continue ainsi avec le désastre écologique et défend une organisation planifiée de l’économie qui tienne compte réellement des ressources naturelles au lieu de ne fonctionner que pour la loi du profit. Sa plate-forme est pour en finir avec cette Union Européenne qui ne sert qu’aux multinationales. La règle électorale des « insoumis » (le mouvement qui soutient Mélenchon) interdit le cumul des mandats électoraux. Le non cumul ou le droit de vote à 16 ans sont des points positifs et nous pensons qu’il faut également que les élus ne perçoivent pas plus que le salaire moyen d’un travailleur, et qu’ils puissent être révocables quand ils trahissent leurs engagements.

    Si des millions de voix se portent sur sa candidature, on pourra redonner confiance à tous ceux et toutes celles qui en ont assez de cette société injuste.

    S’attaquer à la finance et aux multinationales

    Il faudra aller plus loin pour s’attaquer au pouvoir des multinationales, des banques, des groupes d’actionnaires. La campagne électorale peut être un moyen de discuter de véritables revendications et propositions pour lutter contre le capitalisme. Contre la dictature de la finance, la Gauche révolutionnaire défend que l’ensemble du secteur financier (banques, assurances, compagnies immobilières…) soit nationalisé sans compensation pour les grands capitalistes, et regroupé en un organisme de crédit unique, sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la population. C’est ainsi qu’on pourrait financer les investissements pour créer des millions d’emplois dans les services publics, pour l’environnement ou les besoins sociaux.

    Le besoin d’une force politique de masse des travailleurs et de la jeunesse

    La lutte contre la loi travail l’a montré : nous sommes des millions à en avoir assez du capitalisme et de sa dictature du profit et de l’exploitation. Depuis le printemps, des millions de personnes ont relevé la tête et refusent de continuer à subir les bas salaires, les conditions de travail désastreuses, la dictature des petits chefs. Mais on a vu aussi que notre camp n’est pas assez organisé, nous n’avons pas obtenu le retrait de la loi alors que plus de 70% de la population était contre. Il faut une force politique de masse, un nouveau parti des travailleurs, des jeunes, des précaires, des retraités, pour aider à organiser les luttes et qui combat la propagande au service du capitalisme, qui refuse le racisme, le sexisme, et toutes les discriminations.

    C’est pour cela aussi qu’il faut utiliser la campagne et le mouvement autour de Mélenchon pour encourager les luttes sociales, environnementales et démocratiques, pour les soutenir et les aider à se construire. Car les centaines de grèves qui ont lieu chaque semaine ont besoin d’un soutien politique et militant.

    C’est tout cela que nous voulons porter dans cette campagne et que nous vous invitons à défendre avec nous. En face de Fillon et des autres, il faut qu’il y ait un camp déterminé à les combattre et à stopper toutes les mesures qu’ils chercheront à mettre en place. Et pour stopper ces plans, il faudra une vaste lutte, peut être une grève générale, qui montrera la force des travailleurs, des jeunes, quand ils luttent tous ensemble.

    En construisant la campagne de soutien à Mélenchon, nous pouvons avancer dans ce sens et commencer à construire une nouvelle force politique contre le capitalisme et contre les partis PS-LR-FN qui le soutiennent.

    Il n’y a pas d’issue dans le système capitaliste qui épuise les ressources de la planète, condamne des millions de personnes à la misère et à la précarité pendant qu’une poignée de super riches est toujours plus riche. Il n’y a pas d’issue dans ce système qui provoque des guerres pour le pétrole ou d’autres ressources et ensuite fait la chasse aux migrants qui tentent de survivre.

    Il faudra renverser le capitalisme, et le remplacer par le socialisme démocratique, pour permettre qu’enfin l’économie soit organisée pour la satisfaction des besoins de tous et toutes, pour enfin en finir avec les discriminations, pour que la jeunesse ait vraiment un avenir et pour construire une société réellement démocratique. C’est pour cela que se bat la Gauche révolutionnaire, rejoignez nous et menez campagne avec nous !

  • Contre le PS, la droite, et le FN : la candidature Mélenchon peut-elle permettre de construire une opposition?

    melenchon_frinsoumise

    Fin octobre, un minuscule 4% des gens étaient satisfaits de l’action de Hollande. Aux yeux de millions de travailleurs, le PS a définitivement changé de camp, se révélant comme ce qu’il est bel et bien : un parti tout entier dévoué aux intérêts économiques et politiques de la classe des riches.

    Par Cécile Rimboud, Gauche Révolutionnaire (CIO-France)

    La maison de « gauche » brûle : le PS va perdre toutes les prochaines élections, et l’entêtement du PCF et d’EELV a continué à chercher en lui un partenaire électoral, les feront suivre le même chemin. La crise politique de la base au sommet est gigantesque. Une opportunité énorme existe pour construire une nouvelle force politique des travailleurs et des jeunes. Les millions d’entre nous qui n’en peuvent plus de cette politique de corrompus au service des banquiers et des actionnaires, de la répression, du sexisme et du racisme… ont besoin d’une voix politique pour discuter de la lutte pour une nouvelle société, débarrassée de la misère et de l’exploitation.

    Une locomotive Mélenchon ?

    Clairement, à gauche, en l’absence d’un Besancenot ou d’un candidat issu des luttes, il n’y a pas mille possibilités. La candidature de Mélenchon et de la « France insoumise » est de fait déjà centrale. Dans les sondages, et ce n’est pas peu de chose, il bat Hollande systématiquement. Comparé à 2012 à la même période, il comptabilise déjà le double des intentions de vote. Dans les discussions avec les travailleurs et les gens ordinaires, Mélenchon est celui dont les idées sont le plus débattues.

    Dans sa campagne sont d’ores et déjà impliqués des militants et militantes, étudiants, syndicalistes… comme par exemple Lionel Buriello, délégué CGT d’ArcelorMittal. La campagne ne devra pas être seulement électorale mais devra servir de point d’appui et de relais pour les luttes : le rouleau compresseur capitaliste n’attendra pas avril 2017 lui. Ainsi, il est très positif que parmi les dix premiers points programmatiques de celle ci figurent l’abrogation de la loi « Travail », et l’augmentation du SMIC et des salaires. Il est également très positif que Mélenchon ait appelé à soutenir les Goodyear et se soit rendu à Amiens le 19 octobre pour leur procès.

    Un espace suffisamment démocratique ?

    Sur le fond politique, il devra y avoir des débats. Certaines choses se clarifieront « en marchant », d’autres ne pourront pas faire l’objet d’un consensus. Particulièrement sur le rôle qu’ont à jouer les travailleurs et leurs luttes. En effet, la référence régulière de Mélenchon au « peuple souverain » ne vaut que si on considère que les capitalistes et leurs valets ne font pas partie de ce peuple. Et que c’est bien la classe des travailleurs, à laquelle s’allieront la jeunesse et les couches populaires, qui permettra de changer cette société. Mais même avec ces désaccords, il faut comprendre la dynamique. Ce sont plus de 900 personnes venues de partout qui ont fait le déplacement pour participer les 15 et 16 octobre à la « convention de la France Insoumise », dans une ambiance très fraternelle et ouverte. Le fait que nous y ayons participé, en tant que Gauche Révolutionnaire, était pris comme une très bonne nouvelle, et nos tracts appelant à aller vers une force politique de masse contre le capitalisme étaient bien accueillis.

    Renforcer le programme

    Le discours de Mélenchon était très argumenté, que ce soit sur la planification de l’économie, le droit de vote à 16 ans ou la défense des services publics. Il a même pu revenir sur les erreurs qui avaient été faites, comme sur les travailleurs détachés où Mélenchon parlait de ne plus les laisser « rentrer sur le territoire ». Or ce qu’il faut dire (et ce qu’il a réaffirmé) c’est que quiconque travaille en France doit avoir le même salaire et les mêmes conditions de travail que les travailleurs français.

    Nous pensons que face à l’anarchie capitaliste qui exploite et détruit les travailleurs et la planète, il faut, oui, planifier l’économie. Mais cela ne sera possible que si on nationalise – sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la population – l’ensemble des grands secteurs de l’économie. La proposition de création d’un « pôle public bancaire » ne suffit pas. Ce qu’il faut c’est un organisme de crédit unique par la mise en propriété publique de l’ensemble du secteur financier (banques, assurances…). Ces discussions peuvent être posées et avancées avec des millions de travailleurs et de jeunes qui regardent vers la candidature Mélenchon. Il ne s’agira pas de mettre les divergences de côté mais bien de voir si la campagne Mélenchon permet de faire un pas dans la reconstruction d’une véritable force politique de lutte contre le capitalisme.

    C’est bien cela, la question qui est posée par la situation et le potentiel est là. Saisissons nous en!

  • France. Ni PS, ni droite, ni FN ! Pour une force politique de masse contre le capitalisme

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    Ces derniers mois, les milliers de luttes et de mobilisation, et centralement la lutte contre la loi La lutte contre la loi El Khomri, avec ses millions de manifestants et de grévistes, sa participation massive des lycéens et des étudiants, son immense soutien dans l’opinion… montre la colère profonde que la grande majorité ressent contre cette société folle et injuste.

    Tract édité par la Gauche Révolutionnaire (CIO-France) pour la Convention de la France insoumise (candidature de Mélenchon 2017) à Lille les 15 et 16 octobre 2016

    Elle démontre qu’une grande majorité de la population ne veut plus continuer comme cela. C’est une colère qui se transforme peu à peu en révolte contre les politiques de Valls-Hollande mais également contre tout ce système. Il manque une véritable force politique de masse pour lutter contre le capitalisme et enfin changer cette société.

    PS, LR, FN, mercenaires des capitalistes

    Aujourd’hui, encore plus avec la loi « travail » (et les lois Macron, les plans de cadeaux par milliards aux grandes entreprises tel le CICE) c’est la dictature patronale renforcée, la sur-exploitation, le chantage à l’emploi, le harcèlement dans les entreprises et les services (combien de suicides et de tentatives de suicide de La Poste à Renault en passant par les Universités ou la Santé ?), de dégradation des conditions de travail, de salaires gelés, de privatisations, de plans de licenciements…

    L’unique objectif de leurs politiques, c’est d’assurer le maintien des bénéfices pour les multinationales et les grandes entreprises, et les milliards de dividendes pour les actionnaires. Cyniquement, alors que sous sa présidence, il y a eu au moins 1,2 millions de chômeurs en plus, Hollande prétend que la « France va mieux » et la droite promet de faire encore pire tout en agitant sans cesse le clivage raciste, jouant sur le même terrain que le FN.

    Toute l’horreur devient « normale » : la précarité est devenue normale, les suicides au travail un fait divers, les migrants qui meurent pour fuir la misère et la guerre n’émeuvent plus ni les journalistes ni les politiciens. L’horreur et l’injustice de cette société qui fabrique la misère alors que les riches n’ont jamais été aussi riches, voilà ce qui nous révolte par millions, voilà pourquoi aujourd’hui il faut se battre non seulement contre les attaques de tous ces valets du capitalisme mais aussi pour changer la société.

    Mais nous avons relevé la tête, nous nous sommes unis contre cette politique, nous avons déclenché des centaines de grèves : raffineries, Ports, Propreté, SNCF, RATP, Amazon, personnels communaux, employé(e)s des cantines scolaires et des crèches… Beaucoup de ces grèves sont victorieuses. Durant les luttes du printemps, nous avons également montré que le débat politique n’est pas la propriété des politiciens, qu’il est dans la rue et dans la lutte, et que son objectif doit être de combattre le capitalisme et de ne plus accepter cette course folle imposée par la dictature du profit et de l’exploitation. Il aurait fallu que Mélenchon soit plus présent, qu’il serve de point d’appui à l’extension de la lutte et à l’appel à la grève générale qui était indispensable pour battre la contre révolution sociale qu’est la loi « travail ».

    Transformer cette révolte en force politique

    Il manque aujourd’hui une véritable opposition politique à tous ceux qui servent le capitalisme : PS et ses alliés, droite, FN… Que certains veuillent encore discuter avec le PS dans le cadre de « primaires », voire pour négocier les législatives de juin 2017, ou trouver un candidat type Montebourg qui a tant accompagné la politique de Hollande, ce n’est pas acceptable. Nous n’avons rien à voir avec ce parti qui est dans le camp de la classe capitaliste. Et les élections ne sont utiles que si nous présentons des candidats issus des luttes et à leur service, s’en faisant l’écho et défendant les revendications des travailleurs et des couches populaires.

    Nous pensons que Mélenchon a eu raison de refuser la « primaire », tout comme il a raison de se placer en opposition directe au gouvernement. Mais ce qu’attendent également des millions de personne d’une telle candidature, c’est qu’elle soit dès maintenant un point d’appui, une force politique, pour s’opposer à tous les partis qui ne promettent que des sales coups contre la grande majorité de la population. Ce n’est pas seulement l’élection présidentielle qui importe, mais redonner confiance à des millions de personnes dans leur possibilité de s’organiser tous ensemble pour réellement changer cette société.

    Les campagnes autour de candidats comme Bernie Sanders aux USA, ou récemment celle pour soutenir Jeremy Corbyn dans la lutte contre l’aile capitaliste du Labour en Grande Bretagne, montrent ce n’est pas qu’en France : des millions de personnes partout dans le monde cherchent une voie pour construire une organisation de masse pour défendre leurs intérêts et leurs aspirations.

    Rendre plus claires certaines propositions

    Nous ne partageons pas par exemple, qu’il dise que l’objectif n’est pas de « nationaliser l’économie ». Au contraire, la vraie puissance, ce sont les multinationales qui l’auront tant qu’elles sont la propriété d’une poignée de super riches et de groupes d’actionnaires. Il n’y aura pas de vraie démocratie tant que tous les jours, des millions de travailleurs et travailleuses devront se vendre pour un patron qui amassera des millions sur leur dos. Et il n’y aura pas non plus d’agriculture et d’industrie respectueuses de l’environnement, tant que régnera la loi du profit.

    Défendre les revendications de hausse des salaires, d’amélioration des conditions de travail, mais également de mise en propriété publique des principaux secteurs de l’économie, à commencer par le secteur financier (banques, assurances etc.) en monopole public, sous la gestion démocratique des travailleurs et de la population,… tout ceci est indispensable aujourd’hui. Tout comme dire haut et fort qu’on refuse le racisme, le sexisme, l’islamophobie, et toutes les discriminations, et que nous voulons construire un monde ouvert et tolérant. C’est en avançant vers une société réellement démocratique et fraternelle, vers le socialisme authentique, que nous pouvons en finir avec cette société de haine et de misère.

    Pour un véritable outil de masse pour discuter d’un tel programme, démocratiquement et collectivement, pour redonner une voix politique aux 90% de la population qui n’en peuvent plus de la dictature des grands patrons, des super riches et des actionnaires, et des politiciens et médias à leur service. C’est la construction d’un outil de masse et de lutte contre le capitalisme, un parti démocratique des travailleurs et des jeunes, qui doit être discussion.

    C’est que nous défendons, viens en discuter avec nous !

  • France. La colère contre le système exige une alternative politique

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    Plus d’un million de personnes rien que dans la capitale, 1,3 million dans tout le pays ! Le 14 juin, des heures durant, les manifestants se sont déversés dans les rues de Paris. Les travailleurs de tous les secteurs s’étaient une fois de plus mobilisés contre la Loi El Khomri et la destruction de la législation du travail qu’elle veut imposer. Mi-juin, des sondages montraient que 64% des Français veulent le retrait du projet de loi, et 60% soutiennent le mouvement social.

    Par Stéphane Delcros. Article tiré de l’édition d’été de Lutte Socialiste

    Une puissante lame de fond sociale

    Après plus de 3 mois de résistance, ils étaient nombreux à penser que la contestation de la Loi Travail allait s’estomper début juin. Mais la contestation a repris fin mai et en juin, de nouveaux secteurs rejoignant même la valse des grèves. Des corps de métiers aussi divers que pilotes d’avion, taximen et dockers ont été rejoints par les travailleurs des 19 centrales nucléaires et des 8 raffineries de pétrole présentes en France, avec 24 h de grève pour certaines et même plusieurs jours pour d’autres. Certains travailleurs se mobilisaient par ailleurs également contre d’autres offensives antisociales sectorielles : cheminots, travailleurs du secteur automobile, intermittents du spectacle,…

    La jeunesse aussi a joué un grand rôle, par la mobilisation lors des différentes journées d’action, mais aussi notamment avec le mouvement Nuit Debout, qui a montré que le débat politique n’est pas la propriété des politiciens, mais est, au contraire, dans la rue, dans la lutte.

    Perspectives pour la lutte

    L’impact de la manifestation du 14 juin et de ce mouvement en général aura des répercussions pendant longtemps. Le gouvernement a tremblé, sur base des grèves et des manifestations massives. Sans ce mouvement, on peut être certain que le gouvernement irait encore plus loin dans la destruction de nos acquis sociaux.

    Très vite, le mouvement contre la Loi Travail s’est mué en contestation du système capitaliste et sa course aux profits. De très nombreuses personnes ont pris conscience de la force du collectif pour refuser la régression sociale; c’est l’action de masse et collective qui peut faire reculer la politique des gouvernements et changer la société

    Mais malgré ses forces, le puissant mouvement n’a malheureusement pas bénéficié d’un appel clair à une grève générale massive et correctement préparée. La dynamique de grèves était forte, mais souvent peu coordonnée. Les exemples sont nombreux, en France comme ailleurs. Pour aller vers une victoire, la résistance a besoin d’un blocage total du pays par une grève générale consciemment coordonnée, construite par un grand nombre d’assemblées générales du personnel et avec un objectif déterminé. Une manifestation de masse est toujours utile pour se rendre compte l’ampleur de la résistance et pour discuter des expériences et des mots d’ordre, mais elle ne peut pas se substituer à la force et à la puissance d’une grève générale.

    Aucune confiance ne peut être accordée à ceux qui appliquent la politique au service de l’élite économique. Mais la grande majorité de la population n’a malheureusement encore aucun outil politique conséquent pour défendre ses intérêts. Cela ouvre pour le moment encore la voie à la droite réactionnaire et raciste du Front National de Marine Le Pen, qui profite de la colère contre les élites. Une réelle alternative politique de gauche est plus que jamais nécessaire pour lui barrer la route.

    Potentiel pour la gauche et candidature de Mélenchon

    Porté par une partie du mouvement social la candidature de Mélenchon pour les présidentielles de 2017 a pris de l’ampleur ces dernières semaines. Cela exprime le potentiel immense qui existe pour une alternative politique de gauche. Certains sondages de juin montraient que Mélenchon dépasserait Hollande ou Valls aux élections présidentielles. Début juin, un meeting de masse a réuni près de 10.000 personnes à Paris pour le soutenir. Et la pression est grande à la base du PCF pour rallier le parti à cette candidature, et ainsi tenter de relancer l’énorme dynamique qui avait existé autour du Front de Gauche vers les élections en 2012.

    Mais des faiblesses existent, et notamment le fait que Mélenchon n’appelle pas à la grève générale, ce qui pourrait pourtant avoir un énorme impact sur la réussite d’une telle action. Son programme politique reste par ailleurs assez flou, certainement en termes d’objectifs. Or, inutile de tergiverser : la lutte contre l’austérité doit être une lutte de rupture avec le système capitaliste. Proposer quelques améliorations au capitalisme ne suffit pas ; nous avons besoin d’une réelle alternative à ce système économique.

    L’unité dans la diversité, base pour l’efficacité

    Mélenchon avance la nécessité de s’unir au sein d’un mouvement où le respect de la diversité des structures est un principe, ce qui garantit à chaque composante une autonomie de structure et de programme. De la diversité d’opinions, une position commune se forge ainsi par le débat démocratique. Il s’agit d’une condition importante pour rassembler et permettre à tous, individus organisés ou non, de construire un vrai outil de masse et de lutte contre le capitalisme le plus efficace possible, et d’y discuter démocratiquement et collectivement d’un programme de gauche conséquent. Un instrument large au service des travailleurs et des jeunes pour s’organiser et défendre ensemble nos intérêts et permettant d’avancer dans la lutte pour une société socialiste, débarrassée de l’exploitation et de la misère.

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    INSPIRONS-NOUS DES LUTTES…

    > contre le ‘Plan Juppé’ en 1995

    En novembre et décembre 1995, des mouvements de grève d’une ampleur sans précédent depuis Mai 68 ont été organisés contre le ‘Plan Juppé’ qui attaquait les retraites et la sécurité sociale. La grève, qui avait été préparée des semaines durant par des actions et assemblées générales a réussi à battre le plan du Premier ministre Juppé et du Président Chirac, qui ont notamment dû retirer leur offensive contre les retraites. Il aura fallu ensuite 15 ans pour que les différents gouvernements successifs aboutissent enfin à la volonté de Juppé, et encore, pas totalement.

    > contre le CPE en 2006

    Début 2006, le gouvernement Villepin lançait une attaque contre la jeunesse avec le projet de ‘Contrat première embauche’ (CPE), un plan de destruction des conditions de travail et de flexibilisation forcée. Un impressionnant mouvement de masse des lycéens et étudiants c’est immédiatement déclenché. Ils seront peu après rejoints par le mouvement syndical. Des grèves et manifestations partout en France rassemblant plusieurs millions de personnes sont arrivées à faire plier le Premier ministre Villepin et du Président Chirac. Alors que le projet de loi instituant le CPE avait été adopté au Parlement le 31 mars, Villepin a été contraint d’annoncer son retrait le 10 avril, après 2 mois de mouvement.

  • «La lutte, c’est notre dignité!» Meeting de Jean-Luc Mélenchon à Paris

    franceinsoumiseC’est ce dimanche 5 juin que Jean Luc Mélenchon a présenté sa candidature lors d’un meeting de masse à Paris, place Stalingrad, dimanche 5 juin. Les organisateurs parlent de près de 10.000 participants à l’évènement ! Une petite équipe de militants du PSL s’y est rendue et y a rejoint de militants parisiens de la Gauche Révolutionnaire, section française du Comité pour une Internationale Ouvrière et organisation-sœur du PSL.

    Comme ce fut le cas les différentes fois que nos militants se sont rendus en France, les discussions furent nombreuses concernant la «Loi Travail à la belge». De part et d’autre de la frontière, on regarde bien évidemment la manière dont les luttes se développent contre la casse de nos législations du travail.

    Peu à peu, la foule a rempli la place, jusqu’au point que la sécurité juge de ne plus permettre à de nouvelles personnes d’entrer dès avant le discours de Mélenchon. L’atmosphère, très accueillante, était propice aux discussions politiques.

    Il est certain que les interventions télévisées de Mélenchon ou ses interviews dans la presse sont bien reçues. Il critique vertement les médias et leurs mensonges, défend les mobilisations contre la «Loi Travail» et appelle à y participer,… Avant qu’il ne prenne la parole, de nombreux militants se sont d’ailleurs succédé sur le podium : cheminots, postiers, travailleurs des soins de santé,… Il était difficile de mieux illustrer le slogan du meeting et de la campagne de Mélenchon : «La France insoumise». Un appel à construire une grève générale pour balayer le « monde de la Loi Travail » aurait très bien couronné le tout.

    Concrétiser la «révolution citoyenne».

    Nous sommes totalement d’accord avec lui lorsqu’il parle de «réorganiser de fond en comble la société humaine». Reste à savoir comment. Dans ce sens, l’appel à la 6e République et à un changement de Constitution ne met à notre avis pas suffisamment l’accent sur la sortie du capitalisme et la prise du pouvoir par les travailleurs.

    Comme l’expliquait le tract de la Gauche Révolutionnaire distribué à cette occasion (disponible ici) : «Nous pensons que Mélenchon a eu raison de refuser la « primaire », tout comme il a raison de se placer en opposition directe au gouvernement. Mais sa candidature ne sera un point d’appui que si elle se place réellement au service des travailleurs et de la population et mette en avant la nécessité de changer la société et de renverser le capitalisme et non de proposer quelques améliorations seulement.

    “Nous ne partageons pas, par exemple, qu’il dise que son objectif n’est pas de “nationaliser l’économie”. Au contraire, la vraie puissance, ce sont les multinationales qui l’auront tant qu’elles sont la propriété d’une poignée de super riches et de groupes d’actionnaires. Il n’y aura pas de vraie démocratie tant que tous les jours, des millions de travailleurs devront se vendre pour un patron qui amassera des millions sur leur dos. Et il n’y aura pas non plus d’agriculture et d’industrie respectueuses de l’environnement, tant que régnera la loi du profit.» Cela nous semble pouvoir admirablement compléter sa défense d’une «planification écologique» ainsi que son appel à «reprendre en main notre destin dans l’intérêt général humain».

    Il faut défendre les revendications de hausse des salaires, d’amélioration des conditions de travail, mais également de mise en propriété publique des principaux secteurs de l’économie, à commencer par le secteur financier (banques, assurances etc.) qui doit être entièrement en monopole public, sous la gestion démocratique des travailleurs et de la population. C’est en avançant vers une société réellement démocratique et fraternelle, vers le socialisme authentique, que nous pouvons en finir avec cette société de haine et de misère.

    5 juin 2016 "La France insoumise"

     

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