Tag: Manifestation

  • Suède. Riposte de masse contre la violence néonazie

    Dimanche dernier a eu lieu à Kärrtorp (au sud de Stockholm) la plus grande manifestation antiraciste de l’histoire de Suède. 20.000 personnes se sont rassemblées, suite à l’attaque d’une manifestation par des néonazis armés.

    Par Rättvisepartiet Socialisterna (CIO-Suède)

    Durant tout le mois de novembre, une organisation néonazie violente (Le Mouvement de la Résistance Suédoise, SMR) avait augmenté son taux d’activité dans la région. Des croix gammées ont été peintes partout, plusieurs immigrés ont été agressés et le groupe a été observé en train de s’entraîner sur le terrain de sport local.

    La section locale de Rättvisepartiet Socialisterna (RS, section du Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO, en Suède) a discuté de la nécessité d’une campagne antifasciste impliquant la population locale et la jeunesse autant que faire ce peut. D’autres également étaient désireux de mener campagne, et un réseau antifasciste a été constitué, avec un appel à manifester le dimanche 15 décembre. 800 personnes sont venues, une réponse locale assez massive face aux néonazis. Mais ces derniers sont intervenus dans ce rassemblement non-violent. 40 d’entre eux sont arrivés en courant à la manière des militaires, lançant des bouteilles, de puissants pétards, des bâtons et des pierres au sein de la manifestation antifasciste, où se trouvaient notamment des parents avec leurs poussettes!

    Après une minute de chaos, le service d’ordre et les manifestants ont constitué des chaînes humaines pour défendre la manifestation. Après une autre minute, les manifestants ont commencé à avancer vers les néonazis qui ont dû faire marche arrière. Les néonazis ont reçu quelques coups alors qu’ils étaient repoussés le long des rues, pour finalement s’enfuir à travers bois.

    Ce fut une victoire spectaculaire. La police a fait l’objet de critique extrêmement vives pour avoir négligé de défendre les manifestants et pour avoir plus tard protégé les néonazis de la colère des manifestants. Une mère qui venait de sauver ses enfants a demandé à l’un des officiers de police pourquoi ils n’avaient pas arrêté les néonazis. ”Vous n’êtes pas beaucoup mieux qu’eux”, a-t-il répondu.

    La police et certains médias ont d’abord tenté de présenter les événements comme une émeute et une confrontation entre deux groupes. Il a fallu quelques jours de pression et de critiques pour que la police admette détenir des informations concernant une attaque et dise enfin que l’ensemble des 26 personnes arrêtées étaient des néonazis.

    Le réseau antifasciste a su capter une large attention en déposant plainte contre la police pour son rôle de protection de criminels néonazis. ”Au lieu d’arrêter les coupables de violations flagrantes, la police les a défendus”, a ainsi déclaré aux médias le porte-parole du réseau Ammar Khorshed, par ailleurs également membre de la section locale de Rättvisepartiet Socialisterna. Ce dernier a été interviewé à la télévision nationale et dans les journaux tous les jours de la semaine suivante.

    la date du 22 décembre a ensuite été choisie pour une nouvelle manifestation antifasciste. L’écho a immédiatement été très large. 15.000 ont indiqué sur Facebook leur intention d’être présent. Les activités locales de campagne ont illustré que tout le monde connaissait l’organisation de cette manifestation. Une section locale des Etudiants contre le racisme a également été formée.

    Une véritable vague d’antiracisme et d’antifascisme a déferlé sur le pays. Des manifestations ont été organisées dans près de 25 villes et villages. 3000 personnes ont ainsi manifesté à Göteborg, 2000 à Umeå, 1000 à Malmö et ainsi de suite.

    La manifestation de Kärrtorp est devenue la plus grande manifestation contre le racisme et le fascisme jamais organisée en Suède. Et soudainement, tous les partis représentés au Parlement, à l’exception du parti raciste des Démocrates Suédois, ont dit qu’ils allaient eux aussi participer à la mobilisation, y compris les dirigeants de la social-démocratie, le Parti de Gauche, et le Président du Parlement.

    Le réseau antifasciste a toutefois résisté à cette pression et a évité de mettre ces “célébrités” politiques sur la liste des orateurs. Ceux qui ont pu prendre la parole ont été des activistes locaux, des militants qui ont effectivement réalisé tout le travail de campagne sur le terrain. Un certain nombre d’artistes, tous bien connus pour leurs positions antiracistes et critiques contre le système, se sont portés volontaires et ont pu prendre la parole.

    Le dimanche 22, les manifestants sont arrivés par milliers en métro, en bus, à pied, pour constituer un cortège massif qui a souligné le soutien extrêmement fort dont dispose la lutte contre le racisme ainsi qu’exprimé la colère contre l’attaque néonazie. De nombreux participants ont également salué le fait que la campagne ait été menée de la base et sur le terrain.

    Sur la place, des milliers de personnes ont d’abord écouté les percussions de Riot Samba, Sambomban et Yakumbe. Ensuite, la marche s’est ébranlée vers le terrain de sport. ”Nous sommes maintenant sur le terrain de football où ont été découvertes des activités néonazies. Des marches militaires ont été organisées, avec des saluts nazis, ici, sur ce terrain de football. Maintenant, nous le reprenons à nouveau. Et nous le reprenons à jamais, nous écraserons le nazisme”, a déclaré un responsable sous les applaudissements.

    Le premier orateur était Peter Myllykoski, membre de Rättvisepartiet Socialisterna et responsable du service d’ordre de la manifestation. ”Les néonazis nous ont attaqués – une attaque armée et planifiée. C’est nous – tous les manifestants – qui, collectivement, ont chassé ensemble les néonazis. C’était une grande victoire, non ?”, a-t-il demandé à la foule, recevant des applaudissements massifs et un ”oui” retentissant. Il a également critiqué la police pour son comportement du dimanche précédent : “Vous savez probablement que nous avons déposé plainte contre la police. Ils ont sous-estimé la menace, ils n’ont pas réussi à agir et, finalement, ont même protégé les néonazis. Maintenant, nous voulons des réponses de la police et des tribunaux : les néonazis vont-ils être punis ? Que 23 des 26 arrêtés aient été relâchés n’est pas un bon signal. Ni d’ailleurs le fait qu’ils sont accusés d’émeute alors qu’ils y a tentative d’assassinat.”

    L’orateur suivant était Lena Ezelius, dirigeante de la section locale de Kommunal (syndicat des travailleurs communaux). Elle a expliqué comment le racisme tente d’instrumentaliser l’injustice sociale pour s’en prendre aux immigrés: ”Ce n’est pas la faute des immigrés si la pauvreté des enfants et les différences entre classes sont de plus en plus fortes en Suède. Ce n’est pas les immigrés qui sont à la base du fait que les entreprises suédoises exploitent une main-d’œuvre étrangère dans de très mauvaises conditions. Ce n’est pas les immigrés qui ont diminué les budgets pour l’enseignement et le soins aux personnes âgées alors que l’argent de nos impôts va dans les poches des patrons.”

    Plusieurs autres intervenants – militants politiques, artistes, activistes locaux – ont également pris la parole. Le discours de Petri Myllykoski’s disait encore au sujet de la manifestation : “Kärrtorp a appris que l’antiracisme vient d’en bas, des gens ordinaires. De nombreuses personnes ont ressenti la nécessité de s’organiser eux-mêmes, localement et à travers tout le pays, contre le fascisme et le racisme. Stopper le racisme et le fascisme nécessite une lutte commune contre toutes les injustices et contre toutes les tentatives de nous diviser.”

    Durant cette manifestation, nous avons vendu 400 exemplaires de notre journal hebdomadaire ”Offensiv” et obtenus 25 abonnements. Pourtant, la plupart des membres de Rättvisepartiet Socialisterna étaient mobilisés dans le service d’ordre de la manifestation. De nombreux participants ont également fait part de leur intérêt pour en savoir plus sur nos activités, en comprenant que c’était notre section locale qui avait été à la base de la campagne antifasciste à Kärrtorp et que le rôle de notre organisation avait été crucial pour construire le réseau antifasciste à la base de cette manifestation massive. D’un autre côté, une journaliste de droite a écrit qu’elle avait quitté la manifestation “attristée et apeurée” à cause de l’atmosphère de gauche radicale présente.

    Les manifestations qui se sont déroulées dans tout le pays illustrent le potentiel présent pour le lancement d’un nouveau mouvement antiraciste contre le parti raciste des Démocrates Suédois et contre les groupes néonazis de même que contre les politiques néolibérales qui offrent au racisme un terreau pour se développer.

  • Manifestation du secteur non marchand 18 décembre 2013

    Le non marchand manifestait à Bruxelles en front commun. “Notre modèle de société n’est pas une société où tout est marchandisé, commercialisé, compétitif”. Ce jeudi le secteur socioculturel manifestait devant les bureaux des ministres de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour protester contre notamment les conséquences pour le secteur de la sixième réforme de l’Etat.

    Le point est qu’avec les nouvelles mesures de régionalisation, les compétences sont transférées mais les budgets ne suivent pas forcément. Si bien qu’aujourd’hui le secteur voit venir les diminutions de budget pour l’emploi et par conséquent d’effectifs.

    Les emplois visés sont notamment les APE/ACS qui vont changer de pouvoirs subsidiaires avec le risque pour les associations de devoir payer les charges ONSS dans leur entièreté (0,56% aujourd’hui, + de 33% demain ?!). De plus, la fédération a déjà gelé l’indexation des subventions de fonctionnement en 2013 … En gros, et c’était clair durant le rassemblement, les travailleurs du secteur protestaient contre l’austérité et ne voulait pas payer la facture des mesures budgétaires votées au fédéral et imposées par l’Union Européenne.

    Un autre dossier est en discussion au sein du même secteur, c’est la suppression des détachés pédagogiques évoluant au sein de ces structures. Après le 31 décembre 2014, un certain nombre des professeurs détachés pourraient être redirigés vers l’enseignement sans compensation bien entendu pour les associations. Le secteur va donc perdre des postes, et donc des moyens de mener ses projets. Ici, les partis au pouvoir, face à la crise et n’ayant que l’austérité comme alternative, partagent les pénuries entre les secteurs. On reprend aux associations pour compléter le manque dans l’enseignement !

    Le secteur socioculturel comprend les organisations de jeunesse, les centres et maisons de jeunes, les centres culturels, les fédérations sportives, les musées, les bibliothèques et les organismes d’éducation permanente. Des structures qui fonctionnent avec beaucoup d’emplois APE/ACS.

    Une délégation a été reçue par des représentants des ministres. A sa sortie, la délégation a expliqué que rien n’a été mis en avant pour garantir quoi que ce soit. Les représentants semblent même avoir utilisé la bonne vieille rhétorique du « C’est pas nous, c’est le fédéral qui a voté les budgets ». Les mêmes partis siègent aux différents niveaux de pouvoir, mais chaque fois il est commode de remettre la responsabilité sur l’autre … et surtout d’appliquer les mesures d’austérité. D’ores et déjà les travailleurs ont donné rendez-vous début 2014 pour continuer la lutte contre ces mesures.

    Comme les manifestants l’ont brandi, il est nécessaire de refinancer le secteur non- marchand. Le PSL défend la nécessité, contre l’austérité, de lutter pour un plan de refinancement public massif. Les conclusions de la manifestation sont que les problèmes sont loin d’être résolus. Les orateurs ont donné rendez-vous dès début 2014 pour continuer le combat. Nous avons besoin d’un plan d’action allant crescendo, capable également d’unifier les différents secteurs en résistance. Tous ensemble, construisons un plan d’action combattif contre l’austérité !

  • Après une manifestation du tonnerre, poursuivons la lutte contre les SAC !

    La manifestation nationale du 26 octobre dernier contre les Sanctions Administratives Communales (SAC) a illustré l’énorme potentiel pour la lutte contre ces amendes arbitraires et répressives. Environ 2.000 manifestants ont défilé dans les rues de la capitale au sein d’un cortège animé et dynamique qui marque une nouvelle étape franchie dans la lutte de longue haleine contre les SAC.

    La répression est nécessaire dans un système en faillite

    En ce moment, un enfant sur dix grandit dans la pauvreté en Belgique. De plus en plus de gens sont incapables de faire face à des dépenses imprévues ou retardent indéfiniment une consultation chez un médecin ou un dentiste.

    Les partis établis ne parviennent pas à enrayer le développement de la crise et leurs mesures ne font que saper davantage notre pouvoir d’achat, notamment avec l’imposition d’un gel salarial. De plus en plus de gens se sentent comme laissés pour compte dans cette société, et cela mène inévitablement à des tensions sociales et aux divers problèmes qui en découlent.

    Bien entendu, un système en faillite n’a pas de moyens à consacrer au développement d’infrastructures sportives, culturelles ou de loisirs gratuites d’accès et de qualité… Où les jeunes devraient-ils aller quand ils ne disposent d’aucun endroit de divertissement abordable ? Comment une personne sans perspective et à la dérive peut-elle garder un lien social avec la communauté ? Voilà le contexte sur la base duquel se développent les divers actes d’incivilités ou de petite délinquance.

    Les Sanctions Administratives Communales visent à ‘‘réprimer’’ les comportements nuisibles, mais leur principe est construit autour d’une logique perverse qui considère les victimes de ce système comme les seuls responsables de leur comportement. Les SAC sont également utilisées contre les formes de résistance, à l’encontre de syndicalistes ou de militants politiques en action. Parallèlement, les conditions pour organiser des actions de protestations deviennent plus strictes. L’establishment capitaliste sait pertinemment que l’autorité de ses institutions est en berne, la sauvegarde du système devra donc plus reposer sur la répression.

    Tout un arsenal de mesures répressives vise à remplir cet objectif, dont les SAC. Et quand cela ne suffit pas, il est toujours possible d’aller plus loin. L’arrestation très violente des réfugiés afghans le 22 octobre dernier en est une illustration. Le procureur-général d’Anvers Yves Liégeois préconise maintenant d’installer plus de caméras de surveillance dans les rues et d’aller jusqu’à prélever des échantillons ADN de chaque nouveau-né afin de mieux lutter contre la criminalité ! Big Brother is watching us…

    Aux communes de décider

    L’été dernier, une extension de la législation des SAC a été adoptée par les partis présents au gouvernement fédéral, avec le soutien de la N-VA. A partir du premier janvier 2014, les SAC pourront aller jusqu’à 350 euros, et s’appliquer dès l’âge de 14 ans (contre 16 jusqu’ici). Les communes doivent décider dans quelle mesure elles utiliseront cet élargissement des possibilités des SAC.

    Plusieurs communes ont déjà déclaré qu’il était difficile d’appliquer l’abaissement de l’âge pour recevoir une sanction sans avoir de consultation ‘‘appropriée’’ avec les parents des mineurs. A l’agent constatateur de définir ce que ‘‘approprié’’ signifie. Donc, après l’arbitraire qui permet aux communes d’avoir des raisons de sanctionner différemment dans chaque endroit, les choses pourront même varier en fonction de la personne qui délivrera la SAC. Tous égaux devant la loi ?

    La large diversité qui règne quant aux SAC et à leurs modalités d’application engendre une extrême confusion. Le Juge de paix honoraire Jan Nolf a justement fait remarquer à ce sujet que : ‘‘Le concept des SAC est tout droit issu du moyen-âge: chaque petite ville se retranche obstinément derrière ses petites règles. Tout se passe selon l’humeur du seigneur du moment. A peine le premier fossé dépassé et l’on se retrouve dans un monde différent avec d’autres règles qui interdisent de lancer des boules de neige ou de s’assoir sur les dossiers des bancs publics.’’ Concernant l’objectif de cette logique arbitraire, Jan Nols est sans appel : ‘‘Un noyau dur de shérifs désireux de nettoyer les rues : pas des ordures ou des crottes de chien, mais plutôt des jeunes turbulents et joyeux jeunes et de certaines manifestations spontanées qui défendent des idées différentes du courant majoritaire.’’

    Renforcer la résistance !

    Sous la pression de l’opinion publique, certaines communes ont décidé de revenir sur certaines des SAC les plus absurdes ou ont annoncé ne pas vouloir utiliser les nouvelles possibilités votées en juin dernier. Il ne faut pas y voir une soudaine prise de conscience, mais simplement la réflexion de la construction d’un certain rapport de forces.

    Les SAC ont même provoqué des poursuites judiciaires de la part de la Ligue des droits de l’homme et de la Coalition flamande des droits de l’enfant. Ces deux organisations veulent en appeler à la Cour constitutionnelle afin d’annuler les nouvelles mesures. Il est bien possible que certains éléments de la législation soient rejetés par la Cour constitutionnelle. Mais la nécessité de développer des outils de répression devient plus pressante, et nous pouvons être certains que ce qui est jeté d’un côté reviendra d’un autre.

    Nous devons maintenir la pression et nous organiser, à l’instar de Gand et de Louvain, où des campagnes pour des ‘‘villes libres des SAC’’ ont été initiées afin de construire une opposition active. Cette lutte doit être liée à la défense de réponses sociales contre les problèmes sociaux issus de la faillite du système.

  • Namur : Les vieux dans la misère, les jeunes dans la galère…

    Le 17 octobre dernier, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP) a organisé une journée avec de multiples actions dans les rues de Namur : manif, prises de parole, témoignages, marche aux lanternes,… Le Parti Socialiste de Lutte est intervenu, accompagné de militants des Etudiants de Gauche Actifs.

    Par Alain (Namur)

    Cette journée avait différents buts. D’un côté, il s’agissait de réunir les différents acteurs qui travaillent quotidiennement avec un public précarisé.

    De l’autre côté, il y avait une volonté de mobiliser la population et les mouvements sociaux de manière large, pour que le thème de la lutte contre la pauvreté ne soit pas éclipsé à l’approche des élections.

    Avec la situation dans laquelle la classe des travailleurs se trouve, la lutte contre la pauvreté et l’appauvrissement devrait être le thème central de la campagne électorale. Oxfam a prévu que 25 millions d’Européens seront jetés dans la pauvreté d’ici 2025 du fait des politiques d’austérité. Avec déjà plus de 15.000 licenciements collectifs en Belgique cette année, il est clair que l’appauvrissement guette une grande partie des familles. Mais les politiciens traditionnels continuent de manière aveugle leurs politiques de casse sociale. Deux mesures illustrent particulièrement comment les politiciens mettent la corde au cou des ménages, par le biais des mesures néolibérales : la dégressivité des allocations de chômage et la chasse aux chômeurs, qui sanctionnent des milliers de personnes par an pour une pénurie d’emplois dont ils ne sont pas responsables, les envoyant vers des CPAS déjà exsangues.

    Le PSL a mobilisé avec ses propres forces pour que cette journée ait le plus grand retentissement. Avec les Étudiants de Gauche Actifs, nous avons pu organiser un bloc combatif au sein de la marche aux lanternes qui se déroulait en soirée. Par l’intermédiaire de notre travail jeunes, nous avons pu amener d’un internat une trentaine d’étudiants qui ont repris nos slogans de manière fort enthousiaste. De manière générale, ces derniers ont été bien acceptés dans la marche et nous étions même encouragés par les différents participants et organisateurs.

    C’est une expression du potentiel que peuvent représenter les idées et le programme de lutte du PSL et d’EGA.

  • Liège : Manifestation pour le refinancement public de l'enseignement

    Liège : Manifestation pour le refinancement public de l'enseignement

    Ce mercredi 27 novembre, plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté à Liège, à l’appel du conseil étudiant de la Haute École de la Ville de Liège et avec le soutien de la FEF. La principale revendication portée était l’ouverture de “l’enveloppe fermée”, un principe qui condamne l’enseignement à l’austérité. Voici ci-dessous le tract distribué par le cercle des Étudiants de Gauche Actifs à cette occasion ainsi que quelques photos de la manifestation.


    Notre enseignement en danger !

    La colère gronde à l’horizon!

    Selon une étude récemment publiée par Itinera, si nos universités et nos hautes écoles sont de piètre qualité, c’est la faute aux étudiants. Ces derniers seraient trop nombreux à tenter l’aventure des études supérieures et trop souvent pas assez motivés ou pas assez doués pour réussir…

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    Tenir de tels propos remet totalement en cause le droit à une instruction de qualité et gratuite pour tous ! Ce droit essentiel est encore loin d’être atteint, le système scolaire belge parvient tout au plus à maintenir la reproduction sociale. Et si les auditoires comptent un trop grand nombre d’étudiants, ceci n’est pas la cause du problème, mais son symptôme. Le souci n’est pas que de nombreux jeunes s’inscrivent dans le supérieur, mais bien le sous-investissement chronique dans l’enseignement, décidé et entretenu par ceux qui nous dirigent.

    Le supérieur est financé par une enveloppe fermée, alors même que le nombre d’étudiants augmente. Résultat : une diminution de 10% des subsides par étudiants entre 1991 et 2010. À ceux qui disent que certains jeunes ne sont pas assez “bons” pour se trouver là, nous devons leur répondre que nous avons tous et toutes notre place dans les salles de classe, et que nous allons nous mobiliser et revendiquer le droit d’étudier dans des conditions décentes !

    Les exemples ne manquent pas pour illustrer la pénurie croissante dans laquelle est plongée notre enseignement ! La Haute École Albert Jacquard (HEAJ – Namur) a été mise sous tutelle du ministre Marcourt, suite à une exécrable gestion. Les drastiques mesures prises n’ont pas tardé à se faire sentir : coupes dans le personnel avec pour résultat des classes qui ont parfois doublé de taille, cafétéria transformée en auditoire, bâtiments insalubres, frais pour du matériel et des excursions dont les étudiants ne voient pas la couleur,… À l’université de Liège (ULG), le C.A. a mis en place un “plan de stabilisation” qui entraîne une diminution du personnel, en plus des problèmes d’infrastructure préexistants et s’aggravant au cours du temps (auditoires trop petits, bâtiments sous ou surchauffés, etc.).

    Des germes de résistance se développent, un peu partout, et ne demandent qu’à grandir, s’épanouir et s’étendre. Depuis le début de l’année, plusieurs assemblées générales ont, par exemple, été tenues sur les différents sites de la HEAJ (Namur). Puis, le 29 octobre dernier, une grève a regroupé plus de 400 étudiants dans une manifestation (près d’un tiers des étudiants). Cette grève étudiante fut accompagnée d’un arrêt de travail d’une heure du personnel. Les étudiants dénonçaient les mauvaises conditions d’étude, et ils exprimaient également leur volonté d’être un exemple de lutte pour les autres écoles et universités.

    Dans chaque ville, on trouve des exemples de mouvements de ce type. À Liège, les étudiants de la HEL manifestent aujourd’hui. À Bruxelles, les étudiants de l’ULB se sont battus contre la réforme de la gouvernance, qui ouvre un peu plus la porte à la mise en place, par la suite, de mesures d’austérité. Néanmoins, toutes les traditions de lutte sont à (re) construire et cela prend du temps de savoir comment s’organiser, quels mots d’ordre utiliser, etc.

    Il est nécessaire de créer le front le plus large possible, incluant les étudiants des unifs et des hautes écoles, mais aussi les professeurs et le personnel, au travers d’une coordination de toutes les organisations d’étudiants et de travailleurs qui souhaitent s’impliquer en défense de l’enseignement supérieur.

    Pour tirer parti de toutes les idées et de toutes les énergies, pour mobiliser largement, nous pensons qu’il important de fonctionner avec des assemblées générales régulières où chacun puisse prendre connaissance des différentes actions menées, puisse faire part de ses propositions et prendre part au travail de sensibilisation, de mobilisation et de décision.

    • Pour un enseignement gratuit et de qualité accessible à tous !
    • Pour un refinancement public de l’enseignement ! En revenir aux 7% du PIB comme dans les années 80’ serait un bon début.
    • Non aux licenciements, non aux suppressions de postes : pour un maintien du cadre enseignant et administratif !
    • Pour une lutte unitaire contre la politique d’austérité : enseignement, soins de santé, services publics, emploi,… C’est notre avenir qui est sacrifié pour les spéculateurs !
    • L’argent existe, allons le chercher là où il est, dans les banques et les grandes entreprises !
    • Pour une société libérée de la dictature du marché «libre», pour une société socialiste démocratique !

    ETUDIANTS DE GAUCHE ACTIFS

    Etudiants de Gauche Actifs (EGA) est le cercle étudiant du PSL, le Parti Socialiste de Lutte. EGA est présent dans toutes les universités du pays et dans quelques Hautes Ecoles (sous le nom d’Actief Linkse Studenten, ALS, en Flandre).

    EGA milite pour la gratuité des études, soutiennent les luttes des travailleurs, et en particulier celles du secteur enseignant, ou encore celles des sans-papiers, pour la défense de notre environnement,… Des meetings sont aussi régulièrement organisés, dont des formations marxistes.

    La période qui arrive sera une période dans laquelle des économies et des privatisations prendront place dans l’enseignement, ce qui se produit aujourd’hui n’est qu’un avant-goût de ce contre quoi il nous faudra nous défendre. EGA a un rôle crucial à jouer dans la construction et la politisation de ce mouvement. Pour nous, il ne sera réellement possible de sortir de la crise qu’en renversant le système capitaliste, pour construire une société basée sur la gestion démocratique des secteurs clés de l’économie, collectivisés et intégrés dans un plan de production démocratiquement élaboré.


  • Sans-papiers : C'est aux multinationales qu'il faut s'en prendre, pas à leurs victimes!

    Ce jeudi 28 novembre, plusieurs centaines de manifestants – étudiants, sans-papiers (afghans ou non), travailleurs migrants et belges – ont manifesté dans les rues de Bruxelles en répondant à l’appel lancé par le collectif des étudiants en soutiens aux Afghans en lutte.

    Par Pietro (Bruxelles)

    Ce fut une manifestation combative et colorée de slogans (“WE WANT JUSTICE”, “C’est pas les sans papiers qu’il faut virer, c’est le gouvernement”, “Ni frontières, ni nations, arrêtons les expulsions”) qui démontre la radicalisation et l’élargissement de ce mouvement aux autres secteurs de la société à partir des étudiants.

    Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et les militants du PSL se sont impliqués avec les autres organisations dans la construction de l’élargissement du soutien aux sans papiers dans les écoles et les universités, en soutenant la nécessité de lier les revendications des demandeurs d’asile avec la politique sécuritaire et d’austérité du gouvernement belge et de l’Union Européenne.

    Samir, le porte parole du Mouvement des Afghans, affirme très clairement : “Di Rupo, Milquet, … tous se cachent derrière Maggie De Block mais le vrai responsable est le gouvernement.. Dégage!!!!”

    Plutôt que de s’attaquer aux vrais responsables de la crise, le gouvernement fait porter les conséquences de celle-ci à l’ensemble de la population en commençant par les migrants et les chômeurs. Pourtant, avec et sans papiers, nous sommes tous victimes de la même politique : la politique néolibérale et d’austérité prônée par l’Union Européenne.

    Les Etudiants de Gauche Actifs revendiquent :

    • Personne n’est illégal ! La migration n’est pas un crime !
    • Pour la suppression des centres fermés et l’arrêt des expulsion !
    • Régularisation de tous les sans papiers !
    • Stop à l’Europe-forteresse et à cette politique d’immigration !
    • Stop à la criminalisation de l’activisme, à la répression des luttes sociales et aux SAC, les sanctions administratives communales!
    • Retrait des troupes militaires belge
    • C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes! C’est au capitalisme qu’il faut s’en prendre pas à ses victimes ! Pour une société débarrassée de la misère et de l’exploitation, pour une société socialiste démocratique !
    • Solidarité internationale avec les luttes des masses dans les pays d’origine, pour en finir avec les causes qui poussent à risquer sa vie à la recherche d’un meilleur avenir ailleurs !
  • Louvain : Action contre les SAC

    Ce lundi 25 novembre, une action était organisée à Louvain face au Conseil Communal pour protester contre les Sanctions Administratives Communales (SAC). Une quarantaine de personnes y ont participé. Il ne s’agissait toutefois que d’une première étape sur le plan local, à l’initiative de TegenGAS (campagne dans laquelle le PSL est impliqué), Comac en les Jeunes-CSC.

    Diverses orateurs se sont succédés pour prendre la parole, dont Stefanie pour la campagne Tegengas. Elle a fait le lien entre la politique répressive à la base des SAC et l’impact de l’austérité sur les services publics, l’emploie tles diverses infrastructures de loisir et autres. Elle a appelé à s’organiser, par exemple via des comités locaux dans les écoles, les universités,… pour poser les prochains pas dans le cadre de la lutte contre les SAC.

    Line, de Comac (organisation de jeunesse du PTB) a également parlé devant le rassemblement, en soulignant que malgré les protestations, de plus en plus de communes appliquent ces sanctions absurdes. Nous devons restés mobilisés, a-t-elle dit, parce que les politiciens espèrent que la résistance retombe. Les organisations participantes ont décidé de se rencontrer dans les jours à venir pour discuter de la tenue de nouvelles actions à Louvain.

  • NON aux SAC – Action de protestation à Gand

    Après la manifestation nationale réussie du 26 octobre dernier, la lutte contre les Sanctions Administratives Communales (SAC) se poursuit ! Ainsi, hier, une action avait été organisée à Gand sous le slogan ‘GAS-vrij Gent’ (Gand, ville libre des SAC), contre l’application de la nouvelle législation sur les SAC et pour l’abolition pure et simple de ce système répressif et arbitraire. Cette action a pu compter sur le soutien d’une coalition d’organisations et a réuni environ 150 personnes.

    Photos de Jean-Marie Versyp

  • Train pour le Climat vers Varsovie : "Il est déjà minuit 10''

    Le vendredi 15 novembre dernier, 700 activistes belges se sont rendus à Varsovie à bord d’un train spécialement affrété par ”Climat et Justice Sociale” pour participer à une manifestation en marge du sommet de l’ONU sur le climat, la COP 19 (19e conférence), qui se déroulait dans la capitale polonaise. Plusieurs manifestants arboraient sur leur visage une horloge indiquant minuit passé de dix minutes, pour symboliser que l’urgence s’impose au point qu’il est déjà un peu trop tard…

    Par Nicolas Croes, photos par MédiActivista

    La délégation africaine présente à Varsovie n’a d’ailleurs cessé de scander que les changements climatiques sont déjà à l’œuvre là-bas, que ce n’est pas de demain dont il est question, mais déjà d’aujourd’hui. Le tout récent désastre provoqué par le typhon Haiyan aux Philippines a quant à lui cruellement rappelé l’urgence d’agir et de sortir des beaux discours. Mais force est de constater que, depuis la première conférence de l’ONU sur le climat organisée en 1992 à Rio, rien n’a changé, ou peu, tellement peu. Ce Sommet de Varsovie visait à préparer l’accord sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre qui doit être signé à Paris en 2015 (la COP 21). Mais, de toutes parts, les arguments officiels ne manquent pas pour échapper à tout accord contraignant. Les Etats-Unis ont d’ores et déjà déclaré refuser d’appliquer après 2015 un autre objectif que celui que l’administration américaine se fixera elle-même, et les autres pays ne sont pas en reste, en se cachant souvent très hypocritement derrière le fait que les grandes puissances ne veulent parvenir à rien de concret.

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    A bord du train pour le climat

    Organiser tout un train bourré à craquer de militants vers la Pologne en assurant le logment sur place et les repas durant le voyage (et même la bière au fût), c’était un fameux défi que Climat et Justice Sociale a brillamment relevé. Victime de son succès, le train a hélas dû laisser le wagon initialement consacré aux débats aux personnes supplémentaires, mais cela n’a pas empêché les discussions d’aller bon train durant le voyage.

    Quant à la manifestation, le contingent venu de Belgique s’est fait remarquer, par son ampleur en comparaison de la manifestation, mais aussi par son dynamisme, particulièrement dans le cas des délégations de JNM (Jeugdbond voor Natuur en Milieu) et de Comac, l’organisation de jeunesse du PTB.

    Quelques militants du PSL étaient également présents dans le train. Nous avons pu sur place retrouver nos camarades de la section polonaise du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), Alternatywa Socjalistyczna (Alternative Socialiste), et militer ensemble durant le cortège. Lors du meeting final, un de nos camarades a pu prendre la parole pour brièvement mettre en avant le lien entre la crise environnementale et la crise économique ainsi que l’importance de lier les mobilisations sociales entre elles vers une lutte de masse pour une société socialiste démocratique.

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    Un sommet placé sous le signe du capital

    ‘‘La COP19 sera le cas le plus extrême de mainmise par le privé sur la COP que nous n’ayons jamais vu’’, a dénoncé à Varsovie un membre du Corporate Europe Observatory à une journaliste du quotidien français Libération. ‘‘Le gouvernement polonais a accordé le statut de partenaire à onze entreprises privées, y compris celles qui accumulent quelques-uns des antécédents les plus préjudiciables pour le climat, tels qu’ArcelorMittal, le plus grand bénéficiaire du marché carbone européen, ou le constructeur automobile BMW, qui bloque les tentatives de l’UE pour réduire les émissions des voitures depuis des décennies.’’

    Mais si les autorités polonaises constituent un exemple assez extrême – le ministère de l’Economie polonais a été jusqu’à organiser un Sommet mondial sur le charbon et le climat en parallèle des négociations de l’ONU afin de soutenir le secteur minier – la logique de concurrence et de course au profit du système de production capitaliste pousse chaque gouvernement à se rendre dans ces négociations avec pour premier objectif la sauvegarde de la compétitivité de son économie nationale.

    Rien ne bouge, ne changeons rien ?

    Albert Einstein décrivait la folie en ces termes : ‘‘se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.’’ C’est un peu de cela qu’il s’agit lorsqu’on parle de contre-sommets. Pour de nombreux activistes et pour pas mal d’ONG et de groupes partis en train de Belgique pour Varsovie, l’idée de cette mobilisation était avant tout d’assurer que ‘‘les dirigeants fassent preuve de courage et de détermination.’’ Mais ces dirigeants n’ont rien fait jusqu’ici pour affronter le cœur-même du problème – le gigantesque gaspillage de ressources et d’énergies d’un mode de production international basé sur la maximalisation du profit au détriment de l’environnement et de la majorité de la population – pourquoi commenceraient-ils maintenant ?

    Tous les jours nous pouvons constater que ces autorités gouvernementales ne sont que les laquais serviles de la dictature des banques et des multinationales : politiques d’austérité, normes environnementales revues à la baisse sous prétexte de crise économique, aides massives aux entreprises (c’est-à-dire aux patrons et actionnaires, pas aux travailleurs),…

    Certains militants se réfugient derrière l’idée que, conjointement aux manifestations, les catastrophes et la réalité du changement climatique seront suffisants pour obtenir un ‘‘sursaut citoyen’’ de la part des élites au pouvoir. L’exemple de la banquise arctique est là pour nous démontrer une fois de plus à quel point le capitalisme sait s’adapter aux pires circonstances : la fonte des glaces y a ouvert un nouveau champ de bataille économique pour y extraire les ressources pétrolières maintenant accessibles.

    System change, not climate change!

    Le contingent belge à Varsovie représentait près de la moitié de la manifestation… Moins de 2.000 personnes étaient présentes, une claire illustration, notamment, de la perte légitime d’enthousiasme pour ces Sommets qui ne servent à rien et pour ces manifestations à l’efficacité également très limitée. De plus, mobiliser sur ce thème est particulièrement difficile en Pologne.

    Le blackout médiatique y est total concernant les thématiques environnementales. 86% de l’électricité du pays est encore issue d’énergies fossiles et environ 3 millions d’emplois en dépendent d’une manière ou d’une autre (il existe par exemple encore plus de 90.000 mineurs). Parler de ‘‘transition écologique’’ est compliqué dans ce pays encore marqué par la ‘‘transition démocratique’’ qui a vu un capitalisme sauvage remplacer l’économie stalinienne. Même les syndicats sont extrêmement sceptiques quant à tout accord environnemental. Dans un tel contexte (et de manière plus générale aussi d’ailleurs), limiter les solutions environnementales aux discours basés sur une ‘‘consommation responsable’’ ou sur le photovoltaïque ne vaut pas grand-chose.

    Riposter face à l’opposition factice entre emploi et environnement signifie de s’en prendre vigoureusement à la racine du problème. Il est absolument crucial de lier la faillite totale du capitalisme tant sur le plan économique que sur celui de l’humain ou de l’environnement, et donc de lier les mobilisations entre elles autour d’un programme de rupture anticapitaliste et socialiste et des moyens d’action dont dispose le mouvement des travailleurs : le blocage de l’économie par la grève générale et la lutte de masse.

    Face au péril environnemental, nous avons besoin d’un plan de réorientation de l’économie audacieux capable de balayer les entraves réactionnaires du monde du Big Business par la collectivisation des secteurs-clés de l’économie, sous contrôle et gestion démocratiques, contrairement aux économies bureaucratiquement planifiées connues à l’Est jusqu’à l’effondrement de l’Union Soviétique.

    Les récentes mobilisations de masse qui ont ébranlé le monde depuis la Révolution tunisienne de 2011 montrent la voie. Mais l’impasse apparente dans laquelle se sont retrouvés tous ces mouvements admirables illustre l’absolue nécessité de discuter en profondeur de l’alternative à défendre face au capitalisme ainsi que de la manière d’y parvenir. En rester au niveau de la simple dénonciation de la responsabilité du système ne permettra en rien de freiner ce dernier, ne parlons même pas de le renverser.

    Pour en savoir plus:

    Quelques autres photos – socialisme.be

  • Une rencontre internationale raciste et fasciste organisée à Louvain : Pour une action de protestation massive et non-violente !

    30 novembre – 11h Damiaanplein – Louvain

    Le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, mouvement étudiant du Vlaams Belang) organise le 30 novembre prochain une rencontre internationale dans la ville de Louvain. Les orateurs invités à prendre la parole ne laissent planer aucun doute sur ce qui sera dit lors de cet événement : un représentant des jeunesses du groupe italien ouvertement fasciste Casa Pound côtoiera ainsi une figure de premier plan de la Garde hongroise, un groupe paramilitaire récemment interdit lié au parti d’extrême-droite Jobbik. Ils seront orateurs lors d’un ‘‘colloque’’ sur le thème de la ‘‘jeunesse révolutionnaire en Occident.’’ Tout cela dans une salle de l’Université de Louvain.

    Appel de la campagne antifasciste flamande Blokbuster et des Etudiants de Gauche Actifs

    Gianluca Iannone, de Casa Pound, a déjà pris la parole fin 2010 lors d’une réunion du NSV à Anvers où il aurait déclaré selon le site de droite Rechtsactueel : ‘‘Nous sommes les fascistes du 21e siècle. Nous utilisons de nombreuses méthodes qui correspondent au fascisme originel d’avant la Seconde Guerre mondiale et qui ne sont pas comparables avec le fascisme des années ’40-’45.’’ Le Vlaams Belang a visiblement trouvé cela suffisamment intéressant pour à nouveau inviter Casa Pound à parler en Belgique.

    Les Etudiants de Gauche Actifs et la campagne antifasciste flamande Blokbuster soutiennent l’action de protestation contre cette rencontre internationale de fascistes. Un appel a été lancé pour bloquer ce meeting. Pour nous, cette action ne peut rencontrer le succès qu’en étant basée sur une présence massive et dans le cadre d’une protestation non-violente. Nous pouvons bloquer cette rencontre sur base d’une campagne sérieuse et largement menée. Les actions individuelles similaires qui en reviennent à jouer au chat et à la souris avec la police ne seront utilisées que pour discréditer la résistance antifasciste auprès de sections plus larges de la population.

    Nous appelons également à immédiatement mobiliser pour les actions antifascistes à venir, comme la manifestation anti-NSV qui se tiendra en mars 2014 à Anvers, sous le slogan ‘‘ des emplois, pas de racisme’’. Le capitalisme en crise constitue un terrain fertile pour l’instabilité politique ainsi que pour le développement de groupes d’extrême-droite plus violents, comme Aube Dorée en Grèce. A l’instar du Front National en France, il n’est pas exclu d’assister au retour électoral du Vlaams Belang. L’extrême-droite ne peut pas être combattue s’en également s’en prendre au terreau qui permet sa croissance : notre antifascisme se place donc dans le cadre de la lutte contre le capitalisme et pour une société socialiste. Rejoignez-nous !

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