Tag: Louvain

  • 3e journée de grèves régionales : Louvain

    Ce 8 décembre, les piquets étaient nombreux dans et autour de Louvain. Deux équipes du PSL-Louvain, soutenues par quelques camarades de Gand, s’y sont rendus afin de discuter avec les grévistes de la mobilisation dans leur entreprise et de la suite à donner à la lutte.

    Par Peter

    En de nombreux endroits, les piquets de grève étaient plus importants qu’à l’accoutumée, à l’instar de la SNCB, et comprenaient également nombre de nouveaux et jeunes militants. A la gare, quasiment aucun train n’est passé. Au piquet de la société de transport en commun De Lijn, les grévistes nous ont expliqué que, sur la centaine de chauffeurs, à peine 3 ou 4 s’étaient présentés pour travailler. Mais si certains collègues se sont présentés, ce fut souvent, comme on nous l’a expliqué au Centre administratif flamand (Vlaams Administratief Centrum), parce qu’ils ‘‘ne pouvaient pas se permettre de perdre de l’argent’’ en partant en grève. Cela illustre à quel point la situation est devenue difficile pour une bonne partie d’entre nous. Si les projets austéritaires de ce gouvernement sont concrétisés, les choses empireront très significativement.

    A AB InBev, où la grève était totale, un piquet bien fourni bloquait l’entrée de la société. Sur place, les militants se souvenaient encore du soutien du PSL il y a quelques années dans le cadre d’une de leur lutte et notamment de la déclaration de solidarité de la section brésilienne du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, dont le PSL est la section belge). Nous avons eu d’excellentes discussions concernant ce qui devait survenir après le 15 décembre. Sur tous les piquets, les syndicalistes étaient parfaitement conscients que nous ne sommes encore qu’au début d’un long combat. Les grèves devront se poursuivre une fois le Nouvel An passé si nous voulons balayer ce gouvernement par la grève.

    A l’administration communale se trouvait une tente qui accueillait un piquet animé. La grève était également bien suivie. Un représentant du SP.a d’une commune voisine nous a déclaré, en nous achetant notre journal, que le SP.a ne suffisait plus. À d’autres piquets, la discussion sur l’alternative politique s’est aussi engagée avec des militants du PTB, qui nous ont aussi acheté notre journal et ont abordé les différences entre PTB et PSL. C’est évidemment une bonne chose que le PTB fasse entendre une autre voix que celle de la pensée unique néolibérale au Parlement, et le PTB est plus grand que le PSL. Mais le PSL tente, avec des propositions concrètes, de non seulement soutenir la lutte en cours, mais aussi de faire des suggestions concernant la stratégie, les tactiques et le programme nécessaires pour construire le meilleur rapport de forces dans le cadre de la lutte, avec un orientation claire vers un changement fondamental de société. Nous ne voulons pas limiter un parti à sa construction sur la scène électorale, mais aussi en faire un véritable outil destiné à obtenir des victoires dans les entreprises, les écoles,… tout en rendant rendre le mouvement plus politiquement conscient en développant des propositions allant dans le sens d’une transformation socialiste démocratique de la société.

    Pour la suite de la lutte, il sera nécessaire de soumettre à la discussion, de préférence en assemblées générales du personnel, un nouveau plan d’action allant crescendo après Nouvel An, vers une grève générale de 48 heures.

    Mais si nous voulons balayer non seulement ce gouvernement des riches mais aussi toutes les autorités qui appliquent la politique d’austérité, il sera crucial de développer notre propre instrument politique en tant que relai du mouvement social, de même que l’organisation démocratique du mouvement, à partir de la base. De cette manière, il serait possible de nous débarrasser de Michel 1er et de lancer le débat sur la manière d’atteindre une alternative anticapitaliste.

  • Pas de salle pour le meeting fasciste du NSV à la KULeuven

    Les étudiants du Vlaams Belang, le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, rassemblement des étudiants nationalistes), n’ont finalement pas d’autorisation pour organiser leur rencontre internationale fasciste à l’université de Louvain. Nous accueillons positivement cette décision de l’université de Louvain, mais restons vigilants.

    La décision de ne finalement pas permettre aux étudiants du Vlaams Belang d’organiser leur meeting est la conséquence directe de la pression de la protestation antifasciste. Un appel à tenir une action le jour-même du meeting avait été lancé, et de nombreux mails de protestation avaient été envoyés au recteur. C’est une victoire pour les antifascistes.

    Bien sûr, cela ne signifie pas que ce meeting n’aura pas lieu. Le NSV n’a pas encore communiqué d’éventuel déplacement de l’événement dans une autre salle, ou même dans une autre ville. La vigilance reste donc de mise.

  • Louvain : Action contre les SAC

    Ce lundi 25 novembre, une action était organisée à Louvain face au Conseil Communal pour protester contre les Sanctions Administratives Communales (SAC). Une quarantaine de personnes y ont participé. Il ne s’agissait toutefois que d’une première étape sur le plan local, à l’initiative de TegenGAS (campagne dans laquelle le PSL est impliqué), Comac en les Jeunes-CSC.

    Diverses orateurs se sont succédés pour prendre la parole, dont Stefanie pour la campagne Tegengas. Elle a fait le lien entre la politique répressive à la base des SAC et l’impact de l’austérité sur les services publics, l’emploie tles diverses infrastructures de loisir et autres. Elle a appelé à s’organiser, par exemple via des comités locaux dans les écoles, les universités,… pour poser les prochains pas dans le cadre de la lutte contre les SAC.

    Line, de Comac (organisation de jeunesse du PTB) a également parlé devant le rassemblement, en soulignant que malgré les protestations, de plus en plus de communes appliquent ces sanctions absurdes. Nous devons restés mobilisés, a-t-elle dit, parce que les politiciens espèrent que la résistance retombe. Les organisations participantes ont décidé de se rencontrer dans les jours à venir pour discuter de la tenue de nouvelles actions à Louvain.

  • Une rencontre internationale raciste et fasciste organisée à Louvain : Pour une action de protestation massive et non-violente !

    30 novembre – 11h Damiaanplein – Louvain

    Le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, mouvement étudiant du Vlaams Belang) organise le 30 novembre prochain une rencontre internationale dans la ville de Louvain. Les orateurs invités à prendre la parole ne laissent planer aucun doute sur ce qui sera dit lors de cet événement : un représentant des jeunesses du groupe italien ouvertement fasciste Casa Pound côtoiera ainsi une figure de premier plan de la Garde hongroise, un groupe paramilitaire récemment interdit lié au parti d’extrême-droite Jobbik. Ils seront orateurs lors d’un ‘‘colloque’’ sur le thème de la ‘‘jeunesse révolutionnaire en Occident.’’ Tout cela dans une salle de l’Université de Louvain.

    Appel de la campagne antifasciste flamande Blokbuster et des Etudiants de Gauche Actifs

    Gianluca Iannone, de Casa Pound, a déjà pris la parole fin 2010 lors d’une réunion du NSV à Anvers où il aurait déclaré selon le site de droite Rechtsactueel : ‘‘Nous sommes les fascistes du 21e siècle. Nous utilisons de nombreuses méthodes qui correspondent au fascisme originel d’avant la Seconde Guerre mondiale et qui ne sont pas comparables avec le fascisme des années ’40-’45.’’ Le Vlaams Belang a visiblement trouvé cela suffisamment intéressant pour à nouveau inviter Casa Pound à parler en Belgique.

    Les Etudiants de Gauche Actifs et la campagne antifasciste flamande Blokbuster soutiennent l’action de protestation contre cette rencontre internationale de fascistes. Un appel a été lancé pour bloquer ce meeting. Pour nous, cette action ne peut rencontrer le succès qu’en étant basée sur une présence massive et dans le cadre d’une protestation non-violente. Nous pouvons bloquer cette rencontre sur base d’une campagne sérieuse et largement menée. Les actions individuelles similaires qui en reviennent à jouer au chat et à la souris avec la police ne seront utilisées que pour discréditer la résistance antifasciste auprès de sections plus larges de la population.

    Nous appelons également à immédiatement mobiliser pour les actions antifascistes à venir, comme la manifestation anti-NSV qui se tiendra en mars 2014 à Anvers, sous le slogan ‘‘ des emplois, pas de racisme’’. Le capitalisme en crise constitue un terrain fertile pour l’instabilité politique ainsi que pour le développement de groupes d’extrême-droite plus violents, comme Aube Dorée en Grèce. A l’instar du Front National en France, il n’est pas exclu d’assister au retour électoral du Vlaams Belang. L’extrême-droite ne peut pas être combattue s’en également s’en prendre au terreau qui permet sa croissance : notre antifascisme se place donc dans le cadre de la lutte contre le capitalisme et pour une société socialiste. Rejoignez-nous !

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Me. 20 mars. Anvers. 19h30 Assemblée générale du PSL : L’héritage de Chavez. Comment poursuivre la révolution bolivarienne?’
    • Jeu. 21 mars. Ixelles. 19h, place Fernand Cocq. Action contre l’austérité communale.
    • Di 24 mars. Bruxelles. 14h Mont des Arts, côté Place Albertine (Bruxelles). Manifestation pro-choix.
    • Sa 30 mars. Liège. Manifestation syndicale contre la "logique capitaliste"
    • Sa et di 13-14 avril. Week-end "Socialisme 2013"
    • Je. 25 avril. Saint Gilles. 19h place Van Meneem. Action au conseil communal contre l’austérité
    • Sa. 27 avril. Meeting de la gauche à Charleroi
    • 1er mai: participation aux activités de premier mai
    • 4-7 juillet. Camp d’été d’EGA

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    Socialisme 2013: Encore 4 semaines

    Nous invitons tous les membres et sympathisants du PSL ainsi que tous ceux qui désirent s’informer et se former sur le socialisme et le marxisme à participer au week-end "Socialisme 2013". La campagne de mobilisation a maintenant atteint son rythme de croisière et beaucoup de gens sont intéressés par ce programme prometteur. Pour faire de cette mobilisation un succès, nous demandons aux membres et sympathisants de prendre leur carte de prévente dans les plus brefs délais. Une grande partie du coût de ce week-end doit en effet être payé à l’avance (y compris l’infrastructure et les frais de déplacement des orateurs internationaux). L’entrée pour un week-end est de 10/15 euros (pour des non-salariés et les salariés), et de 6 et 8 euros pour une journée. Notre numéro de compte est le suivant : 001-2260393-78 (mention : "Socialisme 2013"). Votre carte d’entrée sera prête à l’entrée.


    Manifestation syndicale

    Le PSL était à nouveau bien représenté au rassemblement syndical de jeudi dernier. Nous avons tenu trois stands: au point de départ, juste après Montgomery et au Parc du Cinquantenaire, avec des dizaines de militants actifs tout actifs tout au long de la manifestation. Nous avons distribué nos pancartes avec des slogans combatifs, vendu 76 exemplaires de notre mensuel et réalisé 7 nouveaux abonnements. Max de Mons a vendu 13 journaux à lui seul, et Ben de Charleroi a fait 4 abonnements. En outre, avec toutes sortes de matériels politiques, environ 100 euros de fonds de lutte ont été récolté.


    Campagne Abonnements

    Nous avons lancé début de ce mois une campagne destinée à obtenir 100 nouveaux abonnements. Lors de la manifestation antifasciste contre le NSV, deux abonnements ont été fait, trois lors de la manifestation contre la centrale de Tihange et également trois lors de la réunion du Comité d’Action Europe à Bruxelles samedi dernier. A Louvain, par exemple, lors des discussions avec les contacts – tant individuellement qu’aux réunions ouvertes qui ont suivi la manifestation anti-NSV – trois autres abonnements ont été fait. Deux autres personnes ont directement versé le montant sur notre compte. Pour cette semaine [du mercredi au mercredi], nous avons réalisé 15 abonnements.

    A Louvain, notre journal est systématiquement utilisé lors des discussions individuelles avec les personnes intéressées par notre parti. Sur base de notre approche de l’actualité, il est plus facile de se faire une idée des positions politiques du PSL et d’aborder par la suite d’autre thèmes plus théoriques. Cela offre également la possibilité d’immédiatement demander de faire un pas concret sous la forme d’un abonnement (d’essai).


    Manifestation Pro-choix le 24 mars

    C’était un peu la confusion dans le camp des anti-avortement, qui devaient probablement suivre avec attention les événements survenus au sommet de l’Eglise… En tout cas, leur organisation d’une "Marche pour la vie" en tant que tentative d’opposition réactionnaire au droit à l’avortement sous une formule "positive" a souffert de nombreux problèmes. Moins de deux semaines avant l’événement, il est maintenant clair que la clique de rétrogrades ne manifestera que le 24 mars. Une autre date, le 21 avril, devait également connaître une action de leur part, mais est tombée à l’eau. Il y a eu de nombreuses divisions entre diverses tendances au sein de leur camp.

    Quoi qu’il en soit, nous appelons à protester contre cette action le 24 Mars. Le plan initial d’une petite action le 24 mars suivie d’une grande manifestation le 21 avril a été révisé en conséquence. Nous ferons tout pour – dans un court laps de temps – faire de la contre-action du 24 mars un succès avec une plateforme unitaire qui a également reçu un soutien syndical.

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  • Elections du 14 octobre : la crise politique n'est pas finie

    Les bonnes nouvelles ont dominé jusqu’aux élections du 14 octobre. Personne n’a parlé d’assainissements et, dans tous les partis, de beaux visages souriants ont tenté de nous convaincre de leur dévouement et de leur engagement. Mais la crise économique, politique et sociale est loin d’être finie, et cela a été confirmé par les résultats de ces élections. Les partis traditionnels ont perdu du terrain, particulièrement en Flandre au profit de la N-VA. Mais on constate aussi une plus grande ouverture pour une gauche conséquente.

    Mécontentement à l’égard des partis établis

    Une période de crise conduit à l’érosion des partis établis ainsi qu’à la recherche d’alternatives. A titre d’exemple, les résultats des élections provinciales dans la ville d’Anvers ont donné aux trois principaux partis traditionnels moins d’un tiers des voix (18,1% pour le SP.a, 7,9% pour l’Open-VLD et 5,9% pour le CD&V). Aux communales, un certain nombre de bourgmestres ont tenu le coup, mais les partis au pouvoir ont en général perdu du terrain. La casse a été limitée par le caractère local des élections, les choses auraient pu être bien pires pour des élections nationales. L’espace est là pour une plus grande instabilité politique avec des changements rapides et importants dans les résultats électoraux.

    En Flandre, l’attention était concentrée sur la N-VA et sa capacité à s’implanter localement. Avec ses 37,7% obtenus à Anvers, le parti de De Wever est passé de un siège à 23 et a littéralement balayé les précédents records électoraux de ses prédécesseurs, tant du Vlaams Belang que de Patrick Janssens. Dans la plupart des autres villes flamandes, la N-VA a également engrangé des scores impressionnants (d’une ampleur similaire à Alost, Turnhout, Roeselare et Sint-Niklaas et au-dessus ou autour des 20% à Ostende, Bruges, Hasselt, Malines et Louvain), tout comme dans de nombreuses petites communes. Dans la banlieue d’Anvers, à Brasschaat ou Schoten, la N-VA obtient près de 40%.

    Le résultat de la N-VA indique à quel point la situation politique est instable et combien est large le mécontentement éprouvé envers la politique actuelle. La question reste maintenant de savoir dans quelle mesure la N-VA sera apte à profiter de cette lune de miel en arrivant au pouvoir. De Wever a envahi l’Hôtel de ville tel un empereur, mais il devra y mener une politique d’austérité héritée de l’administration précédente (à laquelle a également participé De Wever) et en accélérant le rythme des attaques.

    Le mécontentement contre la politique en place se manifeste également à gauche. A Anvers, le PTB a obtenu 8% et quatre élus. Dans différents districts d’Anvers, ce parti obtient même des résultats supérieurs aux listes du CD&V et de l’Open-VLD mises ensemble. Ailleurs également, le PTB a progressé (et possède aujourd’hui dans tout le pays 31 conseillers communaux, 17 conseillers de district et 4 conseillers provinciaux) tandis que d’autres listes de gauche ont connu des résultats respectables et généralement meilleurs qu’en 2006.

    Là où nous avons participé à des listes de gauche, nous avons pu remarquer l’ouverture croissante qui se marque dans la société pour la gauche. En 2006, nous n’avions obtenu que 1% à Saint-Gilles, et des scores à décimales ailleurs. Maintenant, Gauches Communes a pu remporter 3,65% des voix à Saint Gilles et des liste unitaires de gauches ont généralement pu obtenir plus de 1%. À Saint-Gilles, un front unitaire entre Gauches Communes et le PTB aurait permis d’obtenir deux élus. A Gand, une dynamique similaire aurait permis de faire entrer une voix d’opposition de gauche au conseil communal.

    A première vue, la situation semble plus stable en Wallonie et à Bruxelles. Des changements aussi majeurs qu’en Flandre ne s’y rencontrent pas (il suffit de penser au 23% perdus par le Vlaams Belang à Anvers aux communales, aux 29,4% perdus dans le district de Deurne et aux 37% réalisés par la N-VA à Anvers). A Charleroi, le MR perd son bonus de 2006 (après les scandales liés au PS) pour le PS. A Liège, le PS se maintient. Ecolo et le CDH sont au coude-à-coude, sauf dans le Luxembourg. A Bruxelles, le FDF maintient sa position malgré la rupture avec le MR.

    Mais du côté francophone, on assiste aussi à une croissance du mécontentement contre la politique dominante. A Charleroi et Liège, des élus de gauche radicale sont désormais élus, avec 2 élus pour le PTB et 1 pour la liste VEGA (verts et à gauche) à Liège. En dépit de sa grande division, l’extrême-droite obtient 2 élus à Charleroi et plus de 10% (en réunissant les six listes qui se sont présentées). A Bruxelles, la gauche conséquente a réalisé des progrès avec l’obtention d’élus pour le PTB à Molenbeek et Schaerbeek. À Saint-Gilles, Gauches Communes atteint les 3,65%, mais sans remporter d’élu.

    La Question nationale n’a pas disparu…

    Concernant l’essence même de la politique d’austérité, les partis établis savent s’accorder. Ce constat est évident au vu de la formation des diverses coalitions où règne l’interchangeabilité des partis établis, y compris concernant la N-VA et les verts. A Courtrai, l’Open-VLD, la N-VA et une partie du SP.a figurent dans une coalition anti-CD&V. A Malines le cartel du VLD, des verts et d’indépendants constitue une coalition de droite avec la N-VA et le CD&V. A Gand, le bourgmestre Termont avait adopté une rhétorique de gauche avec son cartel ‘‘progressiste’’, mais pour former une coalition, il frappe à la porte du VLD alors que ce parti avait adopté une approche bien plus à droite que le CD&V. Ecolo n’a pas hésité à former ou poursuivre des coalitions avec la droite, notamment à Schaerbeek où Ecolo rempile avec le FDF et le CDH tandis que le parti participe à une coalition anti-PS à Molenbeek.

    Un certain nombre de patrons flamands (qui éprouvent généralement de la sympathie pour la N-VA) se sont plaints durant la campagne électorale de la politique soi-disant ‘‘marxiste’’ de Di Rupo, au moment-même où les patrons français sont attirés par le paradis fiscal belge. Afin de parvenir à vendre la politique d’austérité du côté francophone, le PS doit tenir compte des fortes traditions du mouvement ouvrier. De cette nécessité proviennent parfois quelques paroles de gauche, sans toutefois connaître de concrétisation (ce en quoi n’est pas différent Termont et le SP.a à Gand). Pour être capable de soutenir cette rhétorique, le PS doit jouer sur les contradictions communautaires afin de se faire passer comme le rempart érigé contre la droite flamande de la N-VA, alors qu’il applique lui-même une politique d’austérité. Compte tenu de la faiblesse des partis traditionnels flamands et du renforcement de la N-VA, les négociations de 2014 seront très difficiles.

    Maintenant que les élections sont derrière nous, l’avalanche d’austérité peut se poursuivre. Le gouvernement fédéral annoncera bientôt un nouveau budget et les attaques antisociales frapperont à tous les niveaux de pouvoir. Le fait que sept communes flamandes sur dix termineront cette année dans le rouge, tout comme six sur dix à Bruxelles et quatre sur dix en Wallonie, indique suffisamment que la marge dont bénéficiera la politique communale sera limitée. Pour réussir à vendre d’impopulaires mesures d’austérité au niveau local, le grand jeu communautaire va être ressorti. La N-VA aura besoin de couvrir sa propre politique locale et le PS saisira la menace de la ‘‘droite flamande’’ pour se parer de la cape du ‘‘moindre mal’’.

    De Wever bourgmestre

    Avec 37,7% et 23 sièges, Bart De Wever est le nouveau bourgmestre d’Anvers. Il a directement décrit l’évènement comme un ‘‘dimanche noir et jaune’’, une référence directe au ‘‘dimanche noir’’ de 1991, lorsque le Vlaams Blok avait réalisé une grande percée. Il n’a guère de choix pour son partenaire de coalition. A l’exception d’une ‘‘grande coalition’’ avec le Stadspartij (le parti de la ville, composé du SP.a et du CD&V) de Patrick Janssens (SP .a), il reste la possibilité d’une coalition avec le CD&V (ce qui signifierait une rupture avec le SP.a et laisserait les chrétiens démocrates avec 5 siège), ou avec le Vlaams Belang, ou encore avec les verts et le PTB. De Wever a déclaré qu’il discutait avec tout le monde, en précisant toutefois qu’une coopération avec le Vlaams Belang n’est pas à l’ordre du jour.

    Qu’attendre de De Wever ? Les programmes de Bart De Wever et de Patrick Janssens se sont rapprochés et tous les deux sont basé sur la politique de manque de moyens pour les besoins sociaux. De Wever a déjà annoncé qu’aucun nouveau logement social ne sera construit, et que le manque de crèches et d’autres services devra être comblé en étant laissé à la soif de profits d’entreprises privées. Concernant le personnel communal, De Wever veut réaliser d’importantes économies, le vieillissement étant à ses yeux une ‘‘opportunité’’ pour réaliser des économies sur le dos du personnel de façon relativement indolore en évitant de remplacer des départs en pension et donc en exerçant une grande pression sur les travailleurs restants, de même que sur la qualité du service. La N-VA veut aussi mettre en œuvre son approche répressive.

    Patrick Janssens et son SP.a ont semé avec leurs politiques ce que De Wever peut désormais récolter. La défaite du Stadspartij de Janssens n’est pas due au désaveu de la gauche, mais au manque de véritables éléments de gauche dans la politique menée à Anvers (et même au niveau de la rhétorique). Il ne semble pas que cela puisse changer si le parti entre dans une grande coalition. L’opposition serait divisée entre trois partis de force à peu près égale : le Vlaams Belang, le PTB et Groen. La Ministre Turtelboom (Open-VLD) s’est faite élire, accompagnée d’un unique second élu libéral. Le Vlaams Belang s’est fait remarquer dans la campagne par sa rhétorique radicale, qui ne va pas s’améliorer maintenant que le parti d’extrême-droite a été décimé dans son bastion. Selon l’ancien président du Vlaams Belang Frank Vanhecke, l’élément fort du parti était constitué de la fraction du conseil communal anversois, qui ne comprend dorénavant plus que cinq membres (les trois chefs de groupe du VB, au Parlement Flamand, à la Chambre et au Sénat accompagnés par le président du parti et un illustre inconnu élu suite à un problème rencontré par le vote électronique…). Groen a tenté de se présenter comme étant plus à gauche durant la campagne, tout en restant très vague concernant des questions cruciales comme celles du logement, de l’emploi, de l’enseignement ou encore des soins de santé.

    Avec quatre sièges, le PTB a fait une entrée remarquée au conseil communal. Le PTB a mené une vaste campagne à Anvers et a également pu compter sur une bonne présence dans tous les médias (De Morgen a ainsi calculé que Peter Mertens, président du PTB et candidat à Anvers, était 14e en termes de temps de parole à la chaîne VRT). Le PTB a surtout réalisé un grand bond en avant à Borgerhout, en passant de 2,4% à 17,1%. Dans son bastion de Hoboken, le PTB a réalisé le score de 16%. Cette progression du PTB illustre l’ouverture qui existe pour une opposition de gauche. Cela élargit l’espace dans la société pour des discussions portant sur les alternatives à la politique dominante actuelle (ce qui, inévitablement, nécessitera aussi d’avoir une clarté sur le passé et les réalisation du socialisme) et offre à l’opposition de la rue une opportunité de s’exprimer au conseil communal. Nous espérons que le PTB ne cherchera pas à se présenter comme un parti comme les autres, mais comme une réelle force d’opposition avec une approche ouverte envers tous ceux qui s’opposent aux politiques néolibérales.

    Résistance contre la politique d’austérité

    La surenchère communautaire correspond à de véritables aspirations nationales et à la l’espoir de réalisations à long terme, mais il s’agit aussi d’éviter d’avoir une opposition unifiée contre la politique d’austérité. C’est une tentative de diviser les travailleurs, ce face à quoi la meilleure riposte est faite de l’unité des travailleurs et d’une opposition constante à l’austérité, à tous les niveaux de pouvoir. Un certain nombre de questions importantes sont à l’ordre du jour, tels que le budget fédéral, l’accord interprofessionnel (AIP) et la norme salariale, l’austérité aux niveaux régional et communal et de nouveaux carnages sociaux qui arriveront inévitablement en conséquence de la crise du capitalisme.

    Les résultats obtenus par la gauche conséquente lors de ces élections communales sont un premier aperçu, relativement faible, du potentiel d’une opposition conséquente de la part du mouvement syndical. Cela permettra d’accroître l’espace disponible pour la gauche, et offrira de nouvelles opportunités pour toutes les formations de gauche. Le test consistant à savoir si les forces de gauche peuvent véritablement faire une différence se trouve principalement dans les luttes. La profondeur de la crise capitaliste laisse peu d’espace à la tergiversation politique et aux compromis. Cela signifie de disposer d’un programme de rupture anticapitaliste et de redistribution des richesses basé sur propriété collective et publique des principaux leviers de l’économie – des secteurs clés tels que l’énergie, la finance, la sidérurgie,… – sous le contrôle démocratique et la gestion du mouvement ouvrier. Les critiques portant sur le capitalisme et sa faillite sont aujourd’hui plus largement acceptées, et cela ouvre également la porte à des discussions plus pointues sur ce qu’une alternative socialiste signifie ainsi que sur ce qu’ont représenté les diverses expériences historiques que nous avons connu et en quoi elles nous concernent aujourd’hui.

    Les liens entretenus entre les dirigeants syndicaux et les partis traditionnels constituent un obstacle dans la direction d’un plan d’action cohérent sur le plan syndical afin de défendre les intérêts des travailleurs et de leurs familles. Le monde syndical, le pan le plus fort du mouvement ouvrier, doit aussi investir le champ politique. La rupture de ces liens pourrait constituer la base de la fondation d’un nouveau parti des travailleurs où chaque opposant à la politique néolibérale pourrait trouver sa place.

    Nous avons franchi une étape dans cette direction en participant à ces élections locales en collaboration avec toutes les forces de gauche qui y étaient disposées. Avec Rood ! (Rouge !), côté flamand, une base électorale a pu être rapidement constituée et partout les résultats ont été supérieurs à 1%, y compris à Anvers où la pression était grande pour voter contre De Wever et où le PTB était vu comme un vote efficace contre les partis établis. A Gand, Rood ! a également obtenu 1% et d’autres scores ne se limitent pas à une décimale après zéro (comme 5% à Niel ; 1,4% à Oostkamp, 1,1% à Ostende et 1,8% pour LSP-Rood! à Keerbergen). À Herzele, LEEF a obtenu 9,2% et 1,7% à Zottegem. A Bruxelles, Gauches Communes a réalisé 3,7% à Saint-Gilles (soit un meilleur score qu’avec le Front des Gauches lors des élections de 2010) et 1,4% à Ixelles. A Jette, le résultat de 1,3% a été obtenu et celui de 0,62% à Anderlecht. La liste Gauche à Etterbeek a obtenu 2,48%. En Wallonie, des campagnes enthousiastes de ‘‘Front de Gauche’’ ont été menées à Charleroi et La Louvière et la liste VEGA a obtenu un siège à Liège. Enfin, le Front des Gauches a obtenu 6,12% et un siège à Courcelles. Le nouveau ‘‘Mouvement de Gauche’’ constitué autour de l’ancien membre d’Ecolo Bernard Westphael n’avait pas participé à ces élections locales.

    Un nombre croissant d’électeurs se dirige vers la gauche et la première (relativement) grande progression a été rencontrée. Le danger est que les formations de gauche, dans leur impatience électorales, accordent des concessions sur leur programme et virent à droite (relativement parlant bien entendu), et ne représentent ainsi pas l’outil politique que désirent les électeurs qui vont dans l’autre direction. Le résultat de Gauches Communes obtenu à Saint-Gilles illustre qu’il est possible de défendre un programme ouvertement socialiste (comprenant par exemple la question de la nationalisation des secteurs clés de l’économie) et d’obtenir un score électoral.

    Les résultats électoraux indiquent que l’espace pour la gauche s’élargit, y compris sur le plan électoral. Dans nos pays voisins, cet espace ne s’est pas limité à une seule formation et nous avons pu constater que les collaborations entre partenaires politiques avec une attitude ouverte réalisaient généralement de meilleurs résultats. Nous allons poursuivre la construction d’une force marxiste révolutionnaire avec le PSL, tout en poursuivant parallèlement notre collaboration constructive avec ceux qui ont été nos partenaires dans ces élections, autour de la nécessité de construire un large front de gauche composé de tous les opposants aux politiques d’austérité.

  • Pour une année de lutte, rejoins les Etudiants de Gauche Actifs !

    En septembre, pour tous les étudiants, c’est la rentrée. Concrètement, cela veut dire des classes surpeuplées pour l’inférieur et des minervals élevés pour le supérieur. Du côté des jeunes travailleurs, la situation n’est pas plus rose. La flexibilité et les bas salaires constituent le quotidien de ceux qui ont trouvé un emploi. Tandis que l’allongement du stage d’attente pèse sur les plus malchanceux qui n’en ont pas. Partout à travers le monde, ce sont les jeunes et les travailleurs qui payent pour la crise. Dans un nombre croissant de pays (Québec, Grèce, Espagne, Israël…), les jeunes s’engagent de plus en plus sur le chemin de la lutte. C’est pour organiser les jeunes qui veulent participer à ces luttes dans leur université ou leur école que nous travaillons avec Etudiants de Gauche Actifs (EGA).

    Par Julien, EGA-Bruxelles

    Di Rupo prétendait que l’austérité était nécessaire afin d’assurer l’avenir des Belges. Mais de quels Belges parle-t-il exactement en attaquant notre sécurité sociale, nos pensions ? Face à cette situation, l’extrême-droite tente d’instrumentaliser la crise, les violences (notamment homophobes) se multiplient. Les problèmes sont nombreux, le système entier croule de partout. La planète connaît le même sort avec de plus en plus de catastrophes climatiques. Cela peut sembler tellement vaste que le fatalisme s’impose. Pas de ça avec EGA, nous voulons lutter contre tous ces maux en ciblant leur origine commune : le système de production capitaliste.

    Contre l’extrême droite

    Comme dans les années ‘30, l’extrême-droite s’empare du thème de la crise au service des plus riches et contre les immigrés. En Grèce, l’austérité imposée par tous les partis traditionnels et les banques a complètement détruit les services publics et les conditions de vie en général. Et c’est loin d’être fini… Le groupe néonazi Aube Dorée en rejette la faute sur les immigrés et l’establishment politique européen, en laissant les patrons et les actionnaires bien tranquilles. Faute d’une réponse suffisamment rapide, offensive et audacieuse de la part des véritables organisations de gauche, un tel discours a pu trouver écho parmi une partie de la population et conduire le parti néo-fasciste jusqu’au Parlement. Leur confiance ainsi renforcée a conduit ces organisations à des attaques très violentes contre les immigrés, les homosexuels et les militants politiques et syndicaux. En France, le Front National s’est vu ouvrir les portes de l’Assemblée Nationale.

    En Belgique également, l’extrême-droite fait parler d’elle avec, par exemple, des membres du Vlaams Belang investissant une école pour fourrer de force des saucisses de porc dans la bouche de tous les enfants pour stigmatiser les musulmans. Du côté francophone, une manifestation contre l’islam a été organisée par les populistes de droite du Parti Populaire, avec la participation du groupuscule néonazi Nation. Bien que Sharia4Belgium ne regroupe que quelques illuminés réactionnaires et soit une organisation rejetée par l’écrasante majorité de la communauté musulmane, les médias et les politiciens n’ont pas hésité à fustiger l’ensemble de celle-ci en ramenant sur la table tous les préjugés contre les immigrés. Plusieurs politiciens évitent de parler du social en surfant ouvertement sur le sécuritaire et les idées racistes. Ils espèrent que personne ne rappellra l’impact de leurs trente années de politique néolibérales et leur écrasante responsabilité envers ces centaines de milliers de jeunes dits ‘‘immigrés’’ qui n’ont bien souvent pour seule perspective que le chômage ou des emplois précaires. A Molenbeek, le taux de chômage flirte avec les 40% parmi les moins de 26 ans. L’approfondissement de la crise renforcera leur isolement et leur aliénation ainsi que les remarques racistes. Pour l’élite de la société, ce n’est pas un problème mais une solution : diviser pour mieux régner.

    Chaque année, le NSV (les jeunes du Vlaams Belang) organise une manifestation raciste et nationaliste dans une ville flamande. Depuis une vingtaine d’années, nous organisons systématiquement une contre manifestation non-violente avec l’objectif politique de donner une réponse sociale à la crise avec notre slogan ‘‘des emplois, pas de racisme’’ et l’objectif pratique de montrer que la rue appartient aux travailleurs et à leurs familles et non pas aux fachos.

    Apprendre de l’expérience internationale

    Les luttes internationales n’ont pas manqué l’an dernier ! Au Québec, la hausse du minerval a entraîné des centaines de milliers de jeunes dans la lutte contre le gouvernement Charest. Dans le sud de l’Europe, le mouvement des Indignés a popularisé l’idée que le pouvoir doit revenir dans les mains du peuple. Aux Etats-Unis, c’est le mouvement Occupy qui a connu un large succès parmi l’ensemble de la population. En France, la campagne de Mélenchon a montré qu’un programme de gauche radical pouvait rencontrer un soutien énorme. L’analyse de ces expériences et le développement de critiques constructives sur plusieurs aspects de ces différents processus sont au cœur de la réflexion politique d’EGA, afin de se préparer pour les combats à venir. Nous accueillons ainsi régulièrement des orateurs internationaux qui peuvent livrer un rapport issu du mouvement social lui-même, sans être contaminé par la propagande des médias dominants.

    Etudiant – Travailleurs : Solidarité !

    Le 30 janvier dernier, le pays était à l’arrêt, sous l’impact de la grève générale contre les premières attaques antisociales du gouvernement. Pour les médias dominants, c’était une grève de vieux, incapables de faire des sacrifices pour les générations à venir. Mais les jeunes aussi sont concernés par ces mesures ! Et pas qu’un peu ! Augmenter l’âge de la pension signifie plus de chômage pour les jeunes d’aujourd’hui, mais aussi un temps de carrière de plus en plus élevé. Ce jour-là, partout en Belgique, les Etudiants de Gauche Actifs ont fait la tournée des piquets dès avant la levée du jour pour exprimer leur solidarité et renforcer ces piquets. Ainsi, à Ixelles, à l’Athénée Charles Jansens, une trentaine de jeunes du secondaire s’étaient réunis sous la bannière d’EGA : ‘‘Nous voulons des écoles, du travail, un avenir!’’ Aucun autre piquet écolier n’a été vu en Belgique depuis les grèves de 1996 dans l’enseignement, et ils étaient déjà conséquents à l’époque. Cela montre le potentiel qui existe parmi la jeunesse quand elle est organisée !

    Nous avons aussi organisé différents meetings au sujet de cette grève. A Gand, un débat a réuni partisans et adversaires de la grève générale devant 150 personnes. Le lendemain, Marc De Vos, un des orateurs libéraux, concluait sur tweeter que ‘‘Karl Marx était dans l’auditoire.’’

    EGA a aussi été très présent dans les manifestations de solidarité avec les travailleurs d’ArcelorMittal et a mené une campagne de solidarité active à Liège, dans les rues et à l’université. A l’Université Libre de Bruxelles, l’entreprise sidérurgique voulait participer à une journée de l’emploi sur le campus. A l’initiative des Etudiants-FGTB, nous avons mené une action de protestation… et le géant du métal a refusé de venir !

    Rejoins EGA !

    Pour les Etudiants de Gauche Actifs, la crise économique, les divisions (racistes, sexistes, homophobes…), la destruction de l’environnement (catastrophe de Fukushima ou de BP dans le Golfe du Mexique…), etc. ont une même racine : le système économique à la base de la société, le capitalisme. Nous prenons le temps nécessaire pour analyser l’actualité et en discuter entre nous, car il est évident que sans comprendre le système, lutter contre lui ne pourrait être efficace. Mais nous ne sommes pas des intellectuels de gauche dans leur tour d’ivoire. Tout au long de l’année, nous sommes à l’initiative d’actions partout en Belgique (‘‘Occupy University’’ à Gand, Anvers, Louvain et Bruxelles en octobre dernier, actions antifascistes, rassemblement de solidarité avec les luttes à l’étranger, etc.) et participons à d’autres actions plus larges : mobilisations syndicales, manifestation antinucléaire suite à la catastrophe de Fukushima, pour défendre le droit à l’avortement, contre la répression policière…

    Ne nous regarde pas : rejoins-nous ! Une nouvelle page de l’Histoire est en train de s’écrire, participe toi aussi à la lutte pour une autre société ! Seul, tu ne peux rien contre ce système. Mais ensemble et organisés, nous représentons une force qui est destinée à croître à mesure que la colère se développera face aux conséquences de la crise de ce système pourri.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

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    A noter dans votre agenda

    • Di. 18 mars. Liège. Vottem : 13 ans déjà, je ne l’accepte pas ! Manifestation contre le centre-fermé de Vottem. Rassemblement à 14h Parc de la Citadelle rue des Glacis à Liège
    • Sa. 24 mars. Protestations contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles. 14h place Poelaert (devant le Palais de Justice)
    • Sa-Di 28 et 29 avril : ”Socialisme 2012”
    • 7-9 décembre: Congrès National du PSL

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    Socialisme 2012

    Demain, nous publierons sur ce site le programme entier du week-end ”Socialisme 2012”. Ne manquez pas ces deux jours de discussion politique et de formation! Cette année, nous serons à Anderlecht pour cet évènement. Durant ce week-end, nous voulons prendre le temps de mener tout un tas de discussions de base concernant le marxisme, mais aussi divers thèmes plus spécifiques. Entre autres choses, il y aura un stand de livres et brochures particulièrement bien fourni, avec quelques nouveautés qui bénéficieront très certainement d’un bon accueil…


    Louvain : meeting ce mercredi

    La manifestation antifasciste du 15 mars dernier contre le NSV a dû être annulée suite au tragique accident survenu en Suisse (toute manifestation étant interdite dans la ville de Louvain en signe de deuil). Mais durant la campagne de mobilisation qui a précédé, nous sommes rentrés en contacts avec de nombreuses personnes désireuses d’en savoir plus sur notre parti et notre travail. Le meeting de ce mercredi vise à les réunir pour aborder plus en profondeur la nature de notre programme et de nos méthodes politiques.

    MEETING PUBLIC des Etudiants de Gauche Actifs

    Quelle alternative face au capitalisme ?

    Par Peter Delsing, ancien membre d’EGA à l’université de Louvain et porte-parole du PSL à Louvain.

    Mercredi 21 mars 20.00

    MTC 00.12, Hogeschoolplein

    N’hésitez pas à prendre vous aussi contact avec nous pour participer à nos campagnes ! (info@socialisme.be)


    Manifestation ‘No more Fukushima’

    Dimanche dernier, le PSL était présent à la manifestation ‘No More Fukushima’, un an après le désastre nucléaire au Japon. Nous avions un stand, avons formé une délégation combative dans le cortège et avons diffusé notre matériel politique. Nous avons vendu 42 exemplaires de notre mensuel et récolté 80 euros de fonds de lutte. Un de nos camarades de Liège a ainsi vendu 12 exemplaires de Lutte Socialiste à lui seul.


    Tournée des cafés

    Afin de récolter de la solidarité financière et de distribuer nos tracts, nous passons de temps à autre de café en café pour parler de nos campagne. A Anvers, le jeudi soir, puisque la manifestation anti-NSV était annulée, un groupe de camarade est allé dans divers cafés et a récolté 116 euros pour notre fonds de lutte, et a vendu 19 exemplaires de notre journal. De la même manière, un groupe plus restreint de camarade a fait hier la tournée des cafés du centre-ville de Liège afin de mobiliser une dernière fois pour la manifestation contre le centre fermé de Vottem cet après midi. Ils ont récolté 32 euros de fonds de lutte. Notre camarade Olivier en a récolté 17 à lui seul.


    Les nouveaux drapeaux EGA sont arrivés

    Nous aurions normalement dû utiliser nos nouveaux drapeaux EGA pour la première fois lors de la manifestation anti-NSV. Finalement, c’est à la manifestation contre la répression policière qui s’est tenue le jeudi soir à Bruxelles que ces drapeaux ont fait leur première apparition. Vous pouvez vous aussi acheter un exemplaire pour la somme de 12 euros.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 24 oct. Bruxelles. 19h. Pianofabriek, rue du fort 35, 1060 St-Gilles. Réunion ouverte: Après la crise de Dexia : plaçons l’entièreté du secteur financier aux mains du public!
    • Lu. 24 oct. Louvain. 20h. LOKO. Réunion ouverte: Après la crise de Dexia : plaçons l’entierté du secteur financier aux mains du public!
    • Ma. 25 oct. Gand. 19h30. Irish Pub, St-Michielshelling. Meeting: Dexia, les pertes pour la collectivité et les profits pour le privé?
    • Me. 26 octobre. Seraing. 10h, devant l’Hôtel de ville. Manifestation contre la fermeture de la phase à chaud d’ArcelorMittal
    • Me. 26 octobre. Anvers. 19h30 Multatuli. Réunion ouverte du PSL : Après la crise de Dexia : plaçons l’entièreté du secteur financier aux mains du public!
    • Je. 27 octobre. Louvain. 16h Grote Markt. Action #Occupy Louvain
    • Sa. 29 octobre. Gand. Seconde Journée du Socialisme organisée par la Table Ronde des Socialistes en Flandre
    • Sa. 29 octobre. Gand. 13h, Zuidpark. Action # Occupy Gent
    • Me. 3 novembre. Anvers. 19h30 R 0.10 (Rodestraat). 38 ans après le coup d’Etat de 1973 au Chili : les travailleurs et les jeunes en résistance massive. Avec Pablo, membre d’EGA d’origine chilienne et un orateur de Colectivo Zudaka
    • Me. 3 novovembre. Gand. 19h30. Therminal, vergaderzaal 2. Réunion d’EGA: Le matérialisme historique et la position des femmes dans la société
    • Me. 16 novembre. Anvers. 19h30. Rodestraat R0.10 (stadscampus). Débat: Le capitalisme en crise: quelle réponse de la gauche? Avec Meryem Almaci (Groen), Erik De Bruyn (Rood), Peter Mertens (PTB) et Bart Vandersteene (PSL). Un orateur du SP.a est également demandé.
    • Sa.-di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre: Manifestation Climat
    • 8 mars 2012: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 25 mars 2012: Protestation contre la manifestation anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    Le PSL participe en Flandre à la construction de Rood!. Voici ci-dessous quelques dates de l’agenda de cette initiative.

    • Je. 27 octobre. Anvers. 19h30 café Multatuli. Débat sur la pauvreté
    • Sa. 5 nov. Bruges. Café Rouge. Débat politique avec John Crombez (sp.a), Erik De Bruyn (Rood!), Bart Vandersteene (PSL), Peter Mertens (PTB). 20h30 Hollandse Vismijn.

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    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    Daphnée, Liège

    J’ai toujours eu des idées de gauche (merci à mes parents pour cela) mais j’ai mis longtemps à vouloir agir. Les évènements récents ont fini par me décider: l’annonce de la fermeture du chaud d’ArcelorMittal (où mon père travaille depuis qu’il a l’âge de travailler), une entreprise qui s’est construite grâce à la sueur du front des travailleurs liégeois mais aussi français et allemands, notamment. Nous savons que les multinationales de ce genre payent un impôt risible par rapport à leur chiffre d’affaire. Est-ce normal? Non, et encore moins de nous faire payer la dette de l’Etat!

    Dans le monde entier, de plus en plus de gens s’indignent de voir comment le monde tourne et commencent à agir! Nous n’avons pas encore la même situation qu’en Grèce ou ailleurs mais est-ce pour cela qu’il faut se sentir à l’abri de l’austérité?

    Après avoir travaillé une bonne partie de notre vie, nous sommes en droit d’avoir une pension convenable, tout comme les personnes qui ne sont pas en état de travailler ont le droit d’avoir une aide. J’aimerais encore pouvoir garantir cela à mes enfants.

    Ces évènements, ces mouvements de masse mais aussi l’éducation que j’ai eue et le sentiment que ce pour quoi nos parents et nos grands parents se sont battus n’est plus chose acquise m’ont décidé à rejoindre le PSL.


    Les cafés EGA : Une réussite!

    A Gand, Louvain et Anvers, nous avons organisé des cafés-EGA ces derniers jours, afin d’avoir des discussions informelles et de faire connaissance avec les nouveaux membres d’EGA, ou avec ceux qui veulent rejoindre. Nous avons partout ressenti un grand intérêt pour nos idées cette rentrée académique, différentes questions politiques sont largement discutées, comme les nationalisations ou les mobilisations de masse.

    Ces cafés sont dans le prolongement des débats que nous avons organisé, où la participation était importante, et qui a débouché sur la volonté de participer à nos campagnes parmi de nombreux jeunes. Partout, ces cafés-EGA ont rencontré le succès. A la fin du café-EGA à Anvers, un cycle de formation marxiste en petits groupes a été convenu. Deux étudiants y ont également rejoint le PSL.


    Manifestation à Seraing ce mercredi

    Ce mercredi, une mobilisation de toute première importance a lieu, contre la fermeture de la phase à chaud de la sidérurgie liégeoise. Les syndicats appellent à la nationalisation de l’entreprise. Nous mobilisons pour cette manifestation, même si ce ne sera pas évident de faire venir des délégations de solidarité de partout un mercredi matin dans la région de Liège. Mais tant les syndicalistes que les jeunes devraient mettre tout en œuvre pour se libérer et être présents. Nous interviendrons à la manifestation avec tracts, badges et notre journal, qui comprendra un supplément sur ArcelorMittal (issu de notre édition de novembre). D’autres actions et manifestations devraient suivre. Une large mobilisation aiderait en tout cas à aller de l’avant.


    Avec les cheminots

    Notre travail vers les cheminots est en bonne voie. Nous avons produit quatre tracts en deux semaines, et sommes intervenus à quatre actions différentes : devant le conseil d’administration de la SNCB les 7 et 18 octobre, lors d’une réunion de Logistics SA à Anvers et, mercredi, nous étions présents pour une action tenue dans la zone portuaire d’Anvers. Nous essayons de renforcer ces actions avec nos arguments et en aidant à construire la solidarité. Compte tenu du plan de gestion brutal, nous allons très certainement continuer à renforcer ces efforts militants. Sans construire une opposition conséquente, l’état du rail continuera d’empirer dans notre pays. Nous lancerons ces prochains jours un nouveau site de Libre Parcours, notre site syndical consacré au transport en commun.


    Meetings sur la crise bancaire

    A Bruxelles, Louvain, Gand et Anvers, nous allons organiser différents meetings sur la crise de Dexia et notre programme concernant le secteur financier (voir ci-contre).

  • Tous Indignés?

    Après la manifestation réussie de samedi dernier (10.000 personnes environ), des actions spontanées locales se préparent à partir d’appels lancés sur Facebook, et attirent déjà un grand nombre de participants virtuels. Dans l’ordre, il y a un #OccupyAntwerp ce samedi, #OccupyBxl HQ European Union ce dimanche contre le sommet européen des chefs d’Etats, un #OccupyLeuven jeudi prochain et un #OccupyGent le samedi d’après. D’autre part, le large soutien pour les revendications anticapitalistes des Indignés a également été remarqué par l’establishement, qui se précipite pour déclarer tous azimuts qu’il comprend les Indignés et la colère contre les effets de la crise.

    Le président européen Herman Van Rompu et le président de la Commission Européenne Manuel Barroso ont été la cible de nombreux slogans et pancartes lors des manifestations du mouvement des Indignés. Pourtant, tous deux ont déclaré – sans rire – qu’ils comprennent ces actions de protestation. Barroso a même été jusqu’à dire qu’il était "scandalisé" et que les banques "doivent contribuer" contre les effets de la crise. Le chef de file libéral et ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt a quant à lui déclaré à la radio que les Indignés manifestaient à juste titre, que les problèmes dénoncés étaient effectivement graves et que seule une union budgétaire européenne serait une issue à la crise ! Comment la logique du problème peut-elle faire partie de la solution ?

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      15 octobre

    • 15 octobre: Journée de résistance inter-continentale
    • Reportage-photos de Bruxelles (1)
    • Reportage-photos de Bruxelles (2)
    • Reportage-photos de Bruxelles (3)
    • Reportage-photos de Bruxelles (4)
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      Ce n’est pas exactement pour ça que les manifestants étaient dans les rues de Bruxelles et d’ailleurs samedi dernier… Les manifestations étaient clairement orientées contre ce système capitaliste qui conduit à la crise, contre les banquiers et les spéculateurs ainsi que contre leurs représentants politiques. Comment osent-ils maintenant parler ainsi ? Comprennent-ils que, pour les Indignés, Van Rompuy est une marionnette aux mains des banquiers et des spéculateurs ? Il n’y a pas si longtemps, le président européen était d’ailleurs lui-même un banquier, il a été membre de longue date du conseil d’administration de Dexia, un poste duquel il n’a démissionné que pour devenir premier ministre.

      Si les politiciens prétendent être ceux qui comprennent le mieux les Indignés, ce n’est que parce qu’ils réalisent qu’il que la répulsion provoquée parmi la population par les banquiers et les spéculateurs est très large et très profonde. Les politiciens tentent désormais de se distancer artificiellement de cette image, même si la croissance de la spéculation est le résultat de la politique qu’ils ont menée avec enthousiasme. En Europe, leurs politiques d’austérité enfonce dans la précarité les jeunes, les travailleurs, les chômeurs, les pensionnés,…

      Au Etats-Unis, le président Obama essaie lui aussi de récupérer une partie du mouvement. Il se réfère même à Martin Luther King et dit qu’il soutient l’occupation de Wall Street ! Pure hypocrisie. L’équipe économique du président américain n’est pas composée de syndicalistes et de représentants des collectivités locales, ce sont tous des banquiers de Wall Street ! Comment un gouvernement de représentants de Wall Street peut sérieusement prétendre qu’il proteste contre Wall Street ?

      Ces politiciens ne nous représentent pas, ils tentent de récupérer le mouvement parce qu’ils savent que la protestation contre le capitalisme n’a pas une expression politique indépendante. Nous pensons que cela devrait être un point de discussion dans le mouvement de Indignés, auquel nous participons. Nous comprenons et partageons le dégoût des jeunes face à la politique établie. Nous croyons que nous ne devons pas laisser la politique aux politiciens, et que nous devons construire notre propre voix politique.

      Dans les jours et semaines à venir, d’autres actions sont prévues dans notre pays. Ce qui en sortira n’est pas encore clair. Mais le fait est qu’il existe un large soutien pour la manifestation de samedi dernier et la participation à la manifestation a dépassé toutes les attentes initiales. On note aussi une radicalisation croissante parmi les jeunes et une ouverture croissante à la discussion d’alternatives.

      Nous serons présents aux prochaines actions prévues à Anvers, Bruxelles, Louvain et Gand.

      #OccupyAntwerp Samedi 22 octobre, occupation de la Groenplaats à Anvers à partir de 15h. Groupe Facebook

      #OccupyBxl HQ European Union Dimanche 23 octobre, occupation de la rue de la loi face au sommet européen à partir de 13h. Groupe Facebook

      #OccupyLeuven Jeudi 27 octobre occupation de la Grote Markt à Louvain à partir de 16h. Groupe Facebook

      #OccupyGent Samedi 29 Octobre occupation du Zuidpark à gand à partir de 13h à South Park. Groupe Facebook

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