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  • Remettre la gauche à l’ordre du jour

    Ce samedi 29 octobre se déroulera à Gand, au Vooruit, la seconde Journée du socialisme, un événement organisé par la Table Ronde des Socialistes. Nous avons interrogé Bart Vandersteene, membre depuis la création de la direction nationale de la Table ronde, et également porte-parole du PSL.

    LS : La première Journée du socialisme (le 20 mars 2010) a été un immense succès ; l’amphithéâtre du Vooruit était rempli à craquer. À cette date s’étaient réunis 750 socialistes pour discuter ensemble d’une interprétation neuve et actuelle du socialisme. Que pouvons-nous attendre de cette deuxième édition ?

    Bart : « En termes de nombre de participants, nous ne pouvons pas mieux faire. L’an passé nous avons déjà atteint la capacité maximum. Il semble bien que cette année on sera forcé d’afficher “Complet” à l’entrée. Mais le plus important reste bien évidemment les aspects de contenu politique. L’objectif est de laisser plus d’espace aux discussions entre les orateurs et le public au sein des groupes de travail.

    « D’un autre côté, le programme des sessions plénières va aussi montrer que, depuis la première Journée du socialisme, le monde n’est pas resté immobile. La crise du capitalisme s’est approfondie, les plans d’austérité sont, partout dans le monde, reçus par des protestations, et même le terme de “révolution” n’est plus un gros mot depuis que les masses en Tunisie et en Égypte ont “dégagé” leurs dictateurs respectifs. Une question importante est de savoir combien de temps la Belgique pourra encore rester une exception de calme relatif au milieu de cette tempête. »

    LS : L’an passé, le bourgmestre de Gand, Daniel Termont, a pu ouvrir la journée. Cela n’a pas enthousiasmé tout le monde…

    Bart : « Non, je n’en étais pas non plus partisan, mais une majorité du groupe de direction a trouvé que cette tactique était une bonne idée, pour le laisser parler en tant que bourgmestre de la ville où se déroulait la journée. Il y a adopté un discours comparativement radical, qu’il a bien vite jeté à la poubelle juste après. Il y a une gigantesque contradiction entre le discours d’un Termont lors d’une telle journée, et la pratique du SP.a qui se situe complètement dans la logique libérale et communautaire.

    « En plus de cela, il était problématique que Termont soit le seul orateur en session plénière à être membre d’un parti politique. De ce fait il a pu dire tout ce qu’il voulait sans que quelqu’un puisse le contredire. C’était également un choix tactique : le groupe de direction ne voulait pas d’orateurs du PTB ou du PSL sur le podium, afin d’éviter que l’initiative ne soit perçue comme un énième bazar de la gauche radicale. »

    LS : De quoi auront l’air les sessions plénières cette année ?

    Bart : « On aura quelques personnalités syndicales, de même que des orateurs de la Table Ronde elle-même, dont Peter Mertens du PTB, et moi-même au nom du PSL. Il est clair que l’intention, en comparaison avec l’an passé, est de renforcer le contenu idéologique. C’est au final le défi de la journée toute entière : comment traduisons-nous les idées socialistes de sorte que de plus en plus de gens en voient l’intérêt ? Comment pouvons-nous convaincre les travailleurs et les jeunes qui vont entrer en action pour défendre leur niveau de vie qu’une alternative est possible à la logique capitaliste ? C’est ce défi que doivent relever tous les socialistes aujourd’hui. Le slogan de la journée n’a d’ailleurs pas été choisi par hasard: “Lutte, solidarité, socialisme”.

    LS : Tu représentes aussi le PSL à bord du comité de direction national de Rood! (Rouge!). Comment ça se passe de ce côté-là ?

    Bart : « L’annonce du départ du SP.a d’Erik De Bruyn et de la formation de Rood! comme initiative indépendante a été bien perçue auprès des socialistes, militants et syndicalistes. Mais c’est maintenant qu’arrive l’étape la plus difficile, celle d’organiser en une structure, en un mouvement politique, le grand potentiel qui existe sur le court terme. Et à ce moment-là, nous constatons que Rood! part d’une base relativement faible. SP.a-Rood avait un porte-parole connu, mais était faible sur le plan de l’organisation. Quoi qu’il en soit, nous attendons avec impatience les meetings de présentation prévus en septembre et en octobre, entre autres à Alost, Bruges et Louvain. À Gand, il y avait 80 personnes présentes lors de la première soirée de présentation. »

    LS : Quel rôle va jouer le PSL dans Rood! ?

    Bart : « Nous collaborons à Rood! parce que nous sommes convaincus qu’il existe un grand espace pour un parti de gauche large qui aille à l’encontre de la logique actuelle de soi-disant libre marché, ou plutôt de dictature du capital. Avec le PSL, nous avons un programme et une méthode clairement définis qui sont selon nous nécessaires pour parvenir à une société socialiste. Mais il y a une couche plus large qui, bien que pas entièrement d’accord avec nous, désire s’unir avec d’autres en un seul mouvement politique dans lequel différentes idées et courants peuvent être présents. Le PSL veut jouer un rôle et désire humblement mettre son expérience politique et sa capacité d’organisation à disposition de Rood! pour contribuer à la construction d’une organisation énergique. »


    Site de Rood! : www.roodlinks.be Site de la Journée du socialisme : www.dagvanhetsocialisme.be

  • Il faut une gauche forte, combative et conséquente

    Les derniers sondages dévoilent une N-VA aussi “incontournable” en Flandre que le PS l’est en Wallonie. La N-VA a grimpé jusqu’à 33,5% (contre 28,2% l’an passé). Le PS obtient de son côté un score similaire aux élections dernières avec 35,6%. Cela signifie-t-il un ferme tournant à droite de l’électeur flamand ? Pas en première instance, selon nous.

    Bart Vandersteene

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    A la réunion de lancement de Rood! à Gand, le 15 juin dernier, environ 80 personnes étaient présentes. Le PSL soutient Rood! et veut défendre de façon conséquente la nécessité de la création d’une nouvelle formation politique large de gauche.
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    La propagande de droite et libérale menée des années durant a certainement eu un impact sur la manière dont une grande partie de la population réfléchi vis-à-vis de nombre de sujets brûlants. Mais le score de la N-VA est avant tout l’expression de la faiblesse de ses opposants politiques. La N-VA défend un programme de droite et anti-social, mais comment les partis traditionnels pourraient-ils le dénoncer de façon crédible ? Comment le SP.a pourrait attaquer Bart De Wever sur le fait qu’il veut poursuivre les privatisations alors qu’eux-mêmes ont bradé sans scrupules Belgacom, La Poste, la SNCB, De Lijn,… avec des libéralisations et/ou des privatisations ?

    La N-VA fait tout pour maintenir une image de parti d’opposition, de parti qui n’a pas encore souillé ses mains à la politique, malgré leur participation au gouvernement flamand. Là, le parti a déjà montré quelle est sa démarche au pouvoir, en allant chercher Philippe Muyters dans les rangs de l’organisation patronale flamande extrémiste Voka pour en faire un ministre des Finances et du Budget…

    De qui la N-VA défend-elle les intérêts ?

    En 2010, la Belgique comptait 75.000 millionnaires en dollars, une croissance de 9,8% en comparaison de 2009. Pour les plus riches, la crise a rapidement été digérée. Ces 75.000 personnes (soit 0,7% de la population) font la pluie et le beau temps. S’ils estiment que les impôts sont trop élevés, ils menacent alors de quitter le pays et d’aller à Monaco ou un autre paradis fiscal. Que les travailleurs osent défendre des revendications salariales et ils menacent de délocaliser la production pour se faire plus d’argent ailleurs.

    De Wever & Co défendent, avec finesse, les intérêts de ceux qu’ils représentent réellement, c’est-à-dire ce 1% des plus riches et ceux qui espèrent un jour faire partie de ce club. Subtilement, avec des répétitions méthodiques et en l’absence de toute contestation, ils créent de nouvelles ‘‘évidences’’, des interprétations qu’une partie grandissante de la population accepte comme étant la vérité : ‘‘les pensions ne sont plus payables’’, ‘‘les salaires sont trop élevés’’, ‘‘plus de compétences pour la Flandre pourrait tout résoudre’’,…

    Nous avons besoin d’une gauche qui défende avec la même résolution le camp des 95% restant de la population : les familles de simples travailleurs, l’un avec un meilleur salaire que l’autre, l’un avec un peu plus d’épargne que l’autre. Qu’importe, ils ont tous en commun de vivre du travail salarié et de préférer payer leurs impôts pour une grande piscine communale plutôt que de devoir construire une piscine trop petite et trop chère dans leur jardin. Pour ces 95%, un mécanisme de solidarité collectif pour les soins de santé et la sécurité sociale est bien meilleur qu’une assurance individuelle. Ce sont ces 95% qui ressentent maintenant la crise, pour qui les emplois deviennent incertains, pour qui trouver un logement décent est devenu quasiment inabordable, pour qui les services coûtent toujours plus cher, pour qui la facture énergétique est une charge très lourde,…

    Fin de cette année, le gouvernement Leterme va devoir accoucher d’un programme d’austérité, ce qu’il prétend pouvoir réaliser sans mesures antisociales. Illusion. Une augmentation de l’âge des pensions, des attaques contre l’indexation salariale, une baisse du budget pour les soins de santé, la détérioration de la sécurité sociale, le démantèlement des services publics,… Tout ça, c’est ce qui nous attend.

    Au Parlement, aucun parti ne s’oppose résolument à cette logique politique qui fera payer la crise à la population, alors qu’elle n’en est en rien responsable. Nous voulons soutenir chaque initiative allant en direction d’une représentation politique des intérêts des simples travailleurs. C’est pourquoi nous nous engageons dans des initiatives plus larges comme Rood ou le Front des Gauches.

    Rood en Flandre, le Front des Gauches en Belgique francophone

    Fin avril, l’opposition de gauche officielle au sein du SP.a a définitivement tourné dos au parti et a initié le mouvement indépendant ‘‘Rood’’ (Rouge en néerlandais). Depuis lors se sont tenues les premières réunions à Anvers, Gand, Bruxelles, Hasselt, Herentals et Louvain. En septembre, nombre d’autres villes sont encore prévues. Le PSL/LSP participe à cette initiative, qui a selon nous le potentiel de grandir vers un large mouvement de gauche. Pour cela, il faut un profil combatif et le mouvement doit adopter un programme clairement socialiste.

    Le Front des Gauches (FdG) n’a pas pu utiliser l’année écoulée depuis sa participation électorale afin de s’imposer plus fortement dans le paysage politique. Le FdG est une coalition de six organisations, dont le PSL, le PC, la LCR et le PH. Juste avant les élections précédentes un accord avait été conclu pour se présenter aux élections comme FdG, une liste qui a eu un respectable 1,15% (28.000 voix). Les divergences d’opinions concernant la manière de poursuivre cette initiative ont conduit à ce que le Front n’est aujourd’hui pas plus avancé qu’il y a un an, c’est-à-dire une coopération électorale de six organisations. Selon nous, le potentiel est réel de pouvoir rassembler en une initiative large des centaines de gens de gauche qui ne sont actuellement pas organisés.

    Le travail à faire est encore grand avant de pouvoir parvenir à constituer des formations de gauche aussi fortes que celles dont dispose la droite. Mais cette nécessité devient sans cesse plus urgente aux yeux de beaucoup de personnes, et cela est en soi un grand potentiel. Le PSL appelle chacun à rejoindre les initiatives existantes. Ce n’est qu’avec une participation et une implication de couches plus large que les actuels militants de gauche qu’elles peuvent devenir des réussites.

  • Manifeste avec EGA et Blokbuster contre le racisme!

    Le jeudi 10 mars, une centaine de membres et de sympathisants du groupe néofasciste NSV (l’organisation étudiante liée au Vlaams Belang) manifesteront à Gand. Cela va totalement à l’encontre de la tradition des étudiants et du personnel de lutter ensemble pour une université démocratique et accessible à tous, quelle que soit l’origine ou la communauté d’appartenance.

    Le droit à la liberté d’expression et d’organisation a été défendu depuis des années par la lutte pour un enseignement démocratique. Celui qui ne respectait pas cela était rejeté. Mais depuis cette année, les choses ont changé. Le groupe anti-démocratique NSV a réussi, après des années de tentatives infructueuses, à être reconnu comme cercle étudiant de l’université de Gand. Cela s’est fait sur base de faux arguments (« pour casser la prépondérance de la gauche ») et de combats juridiques. Pour les partis traditionnels, le racisme du NSV est une occasion de « diviser pour mieux régner » qui sera habilement utilisé lors du plan d’austérité à venir.

    Le NSV n’est pas un groupe d’étudiants banal, c’est un danger pour l’unité et la solidarité entre les étudiants et le personnel. Cette organisation est spécifiquement orientée pour semer la haine. Cela se voit par la violence qu’ils utilisent régulièrement à l’encontre de ceux qui n’ont pas la même couleur de peau ou les mêmes idées qu’eux.

    La reconnaissance du NSV et leur marche de la haine est une menace directe pour toutes les personnes d’une autre couleur de peau, opinion politique ou sexualité. Leur slogan « pas d’évolution, mais la révolution » ne veut absolument pas dire qu’ils sont progressistes. Il s’agit plutôt d’une contre-révolution par la casse sociale, l’élitisation de l’enseignement et la désunion. La crise politique et communautaire est utilisée pour monter les travailleurs néerlandophones contre les travailleurs francophones. Sur fond de crise et de misère sociale, il y a un large espace pour un mécontentement passif, dont la discrimination et le racisme sont l’expression. Nous ne manifestons pas uniquement contre le NSV, mais aussi pour une alternative au néolibéralisme des politiciens traditionnels. Nous voulons un emploi pour chacun, des logements de qualité, un enseignement gratuit et de qualité et un véritable accueil des sans-papiers.

    • Pas de marche de la haine à Gand, No Pasaran!
    • Non à la reconnaissance du NSV et de toute autre organisation raciste à l’Ugent!
    • Des emplois pas de racisme : pour de vrais emplois, des logements publics et un enseignement gratuit pour tous!
    • Non à la répression contre les sans-papiers. Il faut s’en prendre aux multinationales et pas à leurs victimes!

    EGA a relayé chaque année, du coté francophone, l’appel de Blokbuster pour les manifestations anti-NSV. Depuis les manifestations à Louvain et Anvers des deux dernières années jusqu’à aujourd’hui, un nombre d’organisations de jeunes, dont EGA, des sections locales des jeunes-FGTB et des JOC, Attac-ULB, JAC, ES-ULB soutiennent la plate-forme anti-NSV. Blokbuster a longtemps été seul à organiser des manifestations de masse contre l’extrême-droite sur base d’idées politiques claires en Flandre. Apparemment, de plus en plus d’organisations en Flandre commencent également à suivre cette idée pour la manifestation anti-NSV de cette année.

  • Manifestation “Respact” contre le coût élevé des études

    Les ministres de l’enseignement et leurs partisans ont assiégé Louvain ces derniers jours. Ce sommet de l’enseignement était consacré à une évaluation des accords de Bologne pour l’enseignement supérieur. Le comble, c’est que cette réunion a empêché aux étudiants de Louvain d’accéder aux bibliothèques, en pleine période d’écriture de mémoires et de préparation d’examens… Différentes organisations étudiantes, organisées dans la plate-forme "Respact", avaient appelé à protester contre la commercialisation de l’enseignement et le coût élevé des études.

    La ville de Louvain se préparait depuis déjà plusieurs jours à une grande confrontation, qui n’est finalement pas arrivée. L’appel pour de grandes manifestations est en grande partie resté sans réponse et les petits groupes de provocateurs de troubles de l’ULB n’ont pas pu compter sur la participation des étudiants. En fait, les mesures de sécurité mises en place à Louvain étaient disproportionnées face au nombre de participants. L’hélicopter n’a pas eu de la peine à suivre les quelques deux cents manifestants.

    L’action la plus importante de la journée a été la manifestation nationale qui a pris place à Bruxelles à l’initiative de la campagne Respact, une coupole rassemblant des organisations étudiantes et des syndicats. Dans différentes villes, le matin, quelques actions et manifestations se sont déroulées pour emmener plus d’étudiants à la manifestation nationale et obtenir plus de soutien pour la suite de la campagne. L’organisation étudiante du Parti Socialiste de Lutte, Etudiants de Gauche Actifs, a également participé à ces actions locales.

    La manifestation de Bruxelles a rassemblé moins de monde que ce qu’avaient espéré les organisateurs. A la place des 10.000 manifestants annoncés, la police a parlé de 1.900 et les organisateurs d’un petit 4.000, ce qui en soi est une bonne présence pour une mobilisation d’étudiants si tard dans l’année académique. Si les ministres veulent entièrement limiter les protestations contre leurs sommets, ils doivent peut-être se réunir en juin la fois prochaine.

    Les Etudiants de Gauche Actifs ont participé avec une délégation combative et des revendications politiques claires. Nous luttons pour plus de moyens publics pour l’enseignement (7% du PIB) afin d’aller vers un enseignement gratuit et de qualité, accessible à chacun. Nous nous opposons aussi à la commercialisation de l’enseignement supérieur et la mainmise agrandissante du privé sur notre éducation. Nous sommes ainsi pour le retrait pur et simple des accords de Bologne.

    Nous sommes intervenus dans le cortège avec notre mensuel, l’Alternative Socialiste, et avons également récolté du soutien financier. Un peu plus de 120 exemplaires de notre journal ont été vendus, un bon résultat pour une manifestation de cette taille. Nous avons aussi obtenu plus de 100 euros de soutien.

  • Le néolibéralisme est à bout de souffle, les idées socialistes s’envolent

    Succès de nos meetings dans les universités

    Avec la crise économique, de plus en plus de personnes se posent des questions sur le fonctionnement du système capitaliste. Ainsi Paul Krugman, le tout récent prix Nobel d’économie 2008, a récemment déclaré : « Nous n’allons pas revenir à Karl Marx, mais nous allons redécouvrir des choses qu’avait découvertes le président Franklin Roosevelt il y a 75 ans. Laisser les marchés se débrouiller avait été désastreux dans les années 1930 et nous a de nouveau amené au bord du désastre. »

    Par Boris (Bruxelles)

    Mais certains ont bien l’intention d’aller plus loin dans la réflexion que Roosevelt et Krugman. Au mois d’octobre, Karl Marx a fait plusieurs fois la une des rubriques économiques (et même du Magazine Littéraire !) avec des titres tels que “Marx, l’invité surprise” ou encore “La crise financière remet Marx à la mode”. Les ventes de ses ouvrages sont en pleine expansion et Le Capital redevient un best-seller 141 ans après sa publication. Les librairies allemandes ont par exemple enregistré ces derniers mois une hausse de 300% des ventes du Capital tandis qu’à Paris, le nombre d’exemplaires vendus aux presses universitaires a doublé en septembre et triplé en octobre.

    Alors que les bases idéologiques du capitalisme vacillent, Etudiants de Gauche Actifs (notre organisation étudiante) s’est engagé à plein dans le débat avec une série de meetings de rentrée dans les universités. Ceux-ci ont rencontré un vif succès, comme en témoigne la participation et la qualité des débats. EGA a tenu des meetings sur le thème « Pourquoi le capitalisme est-il en crise ? Une réponse marxiste » à Bruxelles (ULB et VUB), Gand, Louvain, Anvers et Liège. A Gand, 60 étudiants étaient présents, 25 à Liège, 30 à Bruxelles. D’autres meetings sur la situation en Amérique Latine, sous-titrés « Capitalisme ou socialisme : pas de compromis possible ! », ont attiré 50 étudiants à Gand et 35 à l’ULB. Notre meeting sur la Chine et Cuba à la VUB a aussi été une réussite.

    Une nouvelle génération de jeunes comprend l’impossibilité d’aménager ce système et cherche une alternative. L’intérêt pour nos meetings de rentrée est une première indication de l’ouverture croissante pour les idées socialistes et marxistes parmi une couche grandissante de jeunes et de travailleurs. Ne reste pas sur le bord de la route. EGA combine la théorie et la pratique. Participe aux réunions ou aux cycles de formation marxiste mais aussi aux campagnes que nous menons (cf pages 10-11-12). Toi aussi, rejoins-nous.

  • Contre l’oppression des femmes, contre la guerre : résistance !

    Après les attentats du 11 septembre, l’impérialisme des Etats-Unis a décidé de se venger en déclenchant une guerre contre l’Afghanistan. Les partisans de la guerre avaient annoncé entre autre que la chute des Talibans mettrait fin à l’oppression de la femme en Afghanistan.

    Tina, EGA-Louvain

    En effet, les femmes étaient extrêmement opprimés et par exemple ne pouvaient pas aller à l’école et des règlements vestimentaires sévères étaient imposés par la loi islamique. Avec la guerre, le régime taliban a été remplacé par un gouvernement « démocratique » à la botte des USA. Mais les Talibans contrôlent toujours une grande partie du pays et la situation des femmes ne s’est jamais réellement améliorée dans les autres régions du pays. En effet, par exemple, beaucoup de filles se marient avant qu’elles aient 16 ans et 60 à 80% de ces mariages sont forcés. Loin de libérer les femmes, l’impérialisme américain et ses alliés sur place, dont la Belgique qui vient de renforcer son contingent au sein des forces de l’Otan, ont complètement accepté la Sharia qui reste toujours d’application. La lapidation, la pendaison de femme en place publique,… sont toujours monnaie courante en Afghanistan. La guerre, qui aurait dû arrêter l’oppression de la femme, n’a fait que des victimes qui sont principalement des femmes et des enfants et a conduit tout un pays dans une instabilité totale qui renforce l’influence des Talibans.

    En Irak, nous voyons aussi que la guerre touche surtout les femmes. Plusieurs politiciennes et militantes des droits de la femme ont été assassinées depuis l’invasion américaine du 20 mars 2003. A cause de l’insécurité qui règne dans les rues, les femmes peuvent à peine participer à la vie publique et leurs droits sont limités). Le viol est souvent utilisé comme arme de guerre. De plus en plus, les citoyens ordinaires sont victimes des guerres : il y a les dommages collatéraux toujours aussi mortels et après cela il y a les dommages très importants causés sur les infrastructures civiles qui privent les populations d’eau ou d’électricité. Dans toutes les régions, les gens sont en contact avec des armes à uranium enrichi, qui ont pour effet de provoquer des cancers et des leucémies.

    D’une part nous voyons que la puissance US a voulu montrer sa force militaire (ce qui n’a clairement pas réussi en Irak). D’autre part, il est clair que les guerres au nom de la liberté et de la démocratie servent uniquement les intérêts des multinationales (principalement celles des secteurs pétroliers et de l’armement). Participe à la manifestation du 8 mars pour les droits des femmes, le retrait des troupes du Moyen-Orient et la sortie de la Belgique de l’Otan !

    Une action de masse est nécessaire !

    Le 16 mars la plate-forme pour la paix organise une journée internationale contre la guerre sous le mot d’ordre “1000 marcheurs pour la paix”. Ce 20 mars cela fera exactement 5 ans que les USA ont envahi l’Irak. Entre temps, les excuses utilisées pour justifier la guerre ont été démasquées. Maintenant la guerre est pour ainsi dire passée, mais le pays est toujours occupé et gît sous les décombres. Le régime fantoche actuellement au pouvoir n’est pas du tout démocratique, et les troupes américaines n’ont toujours pas commencé leur désengagement. C’est pour cette raison que le 16 mars des manifestations vont se tenir partout dans le monde pour accuser cette situation intolérable. Mais malheureusement, la plate-forme officielle pour la paix ne va pas organiser de manifestation en Belgique contrairement aux dernières années, mais va organiser une promenade entre Louvain et Bruxelles sous le slogan : “1000 marcheurs pour la paix”. Selon nous, Il est impossible que cette promenade égale l’impact d’une manifestation. De plus, cela ne permet pas aux gens d’organiser et de mener ensemble la lutte contre la guerre. La même chose vaut aussi pour l’énième action de Bomspotting le 22 mars : “Nato : Game Over “. Le but est ici d’accuser l’OTAN de garder les armes nucléaires sur Kleine Brogel en essayant d’entrer par petits groupes dans la base. Bien entendu, l’accusation est justifiée, mais la forme d’action présentée par Bomspotting, est selon nous inefficace.

    Seule une grande manifestation dans laquelle les étudiants et les travailleurs imposent ensemble leurs revendications peut avoir un effet conséquent. Pour cette raison nous considérons la manifestation des femmes du 8 mars comme une manifestation contre la guerre et l’occupation.

  • Un nouveau parti des travailleurs est possible à partir du 28 octobre

    Conférence de “een andere politiek” avec Jef Sleeckx, Lode Van Outrive et Georges Debunne

    C’a y est. Comme Jef Sleeckx le dit lui-même: “la phase de reconnaissance est derrière nous”. Sa conclusion: “l’espace pour un nouveau parti des travailleurs existe bel et bien. Il s’agit maintenant de ne plus traîner les pattes et de préparer pleinement la conférence du 28 octobre.” Nous espérons que les participants vont y approuver la création d’un nouveau parti national des travailleurs pour donner une voix aux travailleurs et à leurs familles lors du scrutin fédéral de 2007.

    Eric Byl

    La conférence est en pleine préparation. Une direction nationale provisoire de “Een Andere Politiek”(EAP – une autre politique) a été composée à l’assemblée nationale du 17 juin pour s’occuper de la préparation politique et pratique de la conférence tandis qu’un secrétariat de 4 personnes s’occupe du suivi quotidien. La direction est constituée de 16 membres, mais est accessible à tout militant d’EAP. Le 28 octobre, une nouvelle direction qui devra refléter les divers groupes régionaux et la force des organisations impliquées sera élue. Nous voulons surtout fonctionner sur base de consensus et donner le temps nécessaire au débat. A la sortie de ce numéro, le site web aura été mis à jour, ainsi que les diverses données d’adresses afin de structurer le mouvement en préparation de la conférence.

    Nous espérons obtenir la participation d’un demi-millier de personnes. Cet appel s’adresse à tout le monde, mais nous espérons surtout une présence syndicale significative. Plusieurs délégations ont déjà annoncé leur collaboration et nous voulons étendre ce soutien dans les mois à venir. De la délégation CGSP de la VUB (Université flamande libre de Bruxelles), 12 des 14 délégués approchés ont signé l’appel, et veulent convaincre personnel et étudiants dans les mois à venir pour participer à la conférence. A Anvers, Gand, St-Nicolas, Hasselt, Louvain et Alost, des comités locaux sont déjà au boulot. Cela aussi nous voulons l’élargir au cours des prochaines semaines en s’orientant autant vers les milieux socialistes que chrétiens. EAP veut réellement construire un parti anti-néolibéral.

    L’ordre du jour de la conférence n’est pas encore fixé, mais il y a déjà un consensus sur les grandes lignes. Nous pensons démarrer en plénière sur le pourquoi de l’initiative et la nécessité d’une expression politique des travailleurs et de leurs familles à la gauche du PS, du SPa, d’Ecolo et de Groen!.

    Le MAS/LSP estime que cette nouvelle formation doit se prononcer CLAIREMENT CONTRE TOUTE PARTICIPATION à des coalitions qui poursuive la politique néo-libérale de privatisations et de libéralisations. Les participants à EAP sont d’accord pour que ce soient les travailleurs et leurs familles qui décident eux-mêmes de la politique de cette nouvelle formation.

    Cela signifie entre autres qu’un programme de coalition doit être rédigé, présenté et régulièrement contrôlé par des comités de vigilance et de mobilisation composés de travailleurs et d’habitants des quartiers pour assurer qu’ils puissent vérifier si la politique décidée est bien appliquée.

    La deuxième partie de la conférence devrait décider de quelques axes cruciaux, non pas 25 mais 6 ou 8, ce qui peut se faire par groupes de travail. Pour le MAS, cela pourrait être ainsi:

    1. Des logements décents et abordables pour tous – pour un programme public de construction de logements sociaux.

    2. Stop au démantèlement de la sécurité sociale – pas de scission ni de privatisation.

    3. De véritables services publics – halte aux libéralisations et aux privatisations.

    4. Un emploi stable et convenablement payé pour tous – stop au détricotage des contrats de travail ; une défense accrue des délégués ; répartition du travail disponible sans perte de salaire.

    5. Un enseignement gratuit et de qualité pour tous – arrêtons les plans de Simonet et d’Arena.

    6. De saines conditions de travail dans un environnement sain.

    7. Belge et immigré, homme et femme, Flamand, Wallon, Germanophone et Bruxellois, jeunes et moins jeunes, nous sommes tous des travailleurs.

    8. Contre l’Europe néolibérale du capital, pour une Europe solidaire des travailleurs.

    Après la conférence, cela peut être élaboré et même traduit en langage de “spécialistes”, pourvu que cela reste politique et ne devienne pas une discussion purement technique.

    Pour finir, la conférence pourrait de nouveau se rassembler en plénière, parcourir les rapports des groupes de travail et accepter ou rejeter les axes principaux. Une direction représentative de responsables des groupes locaux et des organisations qui participent pourrait alors être élue, et un mandat leur serait donné pour préparer les élections de 2007 sur base des axes principaux de la conférence et de préférence en consensus et en concertation avec tous ceux qui sont impliqués. En Allemagne, le WASG (Wahlalternatieve Arbeit und Soziale Gerechtigkeit) a fait sa première participation électorale sous ce nom pour plus tard, quand la fusion avec le PDS s’est présentée, participer sous le nom de Linkspartei. De même “Een Andere Politiek” ne doit pas nécessairement choisir un autre nom pour sa première participation électorale. Celle-ci mettra l’initiative à l’ordre du jour et attirera des gens qui ne nous connaissent pas encore. Après ces élections, une conférence – espérons – « de victoire » pourra choisir un nouveau nom pour le parti.

    Une autre Gauche. L’unité: oui, mais pas à tout prix

    La formation d’un nouveau parti des travailleurs s’accompagne aussi de défaites. Een Andere Politiek veut casser la politique communautaire qui « divise pour mieux régner » en créant un parti national. L’initiative espère l’atteindre en collaborant avec « Une Autre Gauche ».

    Le point de départ d’UAG est beaucoup plus restreint. Principalement orienté vers des académiciens de gauche, UAG présente son programme tout fait comme un ultimatum. Touché par le nationalisme, UAG opte pour une « confédération » au lieu d’un parti national. Bon nombre de participants à UAG s’y opposent, mais sont réduits au silence au mépris de la démocratie.

    Le MAS/LSP, jusqu’à peu et de loin la force principale d’UAG, s’est donc retiré. Nous mobiliserons avec EAP à Bruxelles et sur base de nos propres forces en Wallonie pour la conférence du 28 octobre.

    Des courants démocratiques à l’intérieur où à l’extérieur d’UAG, qui estiment également que l’approche appropriée est celle d’EAP sont les bienvenus, y compris pour tester l’unité pendant les prochaines élections communales.

  • En réaction aux réactions après l’AG de Een Andere Politiek

    Je ne passe pas mes journées ni même mes soirées au clavier pour répondre à tous les mails qui circulent dans le cadre d’UAG et je ne me sens pas obligé de confier au dit clavier tous mes états d’âme. Mais il y a eu au cours de la semaine écoulée – rappelez-vous, celle qui devait conduire à un « apaisement » après la dernière AG ! – et surtout ce week-end une série de mails qui m’ont passablement énervé. Je tiens donc à réagir.

    Je commencerai en douceur par répondre à la demande de Didier en fournissant un compte-rendu rapide de l’AG de Een Andere Politiek de ce samedi. La traduction des débats n’a pas toujours été satisfaisante, donc excusez-moi s’il y a des approximations mais comme mes notes vont dans le même sens que celles de Raouf et de Mark, je ne dois pas être trop loin de la vérité.

    1. Un rapide rapport de l’AG de EAP :

    Participation

    32 participants, dont une majorité de militants et délégués syndicaux (je ne les connaissais pas assez pour pouvoir les compter avec précision) et une très grosse majorité d’hommes (ça, je pouvais compter : 29). Régionalement : les provinces d’Anvers, Flandre Orientale, Brabant flamand et Limbourg. Politiquement : 10 LSP (MAS), 6 SAP (POS), 1 KP (PC), 11 indépendants (une partie des militants politiques étant aussi délégués et militants syndicaux) et 3 membres d’UAG : Jean (MAS), Raouf, Marc.

    Le nombre assez limité de participants est dû au fait que l’invitation à cette AG a été limitée aux personnes déjà actives au sein des comités locaux et n’a pas été étendue à tous ceux et toutes celles qui ont laissé une coordonnées au cours des débats régionaux. Cela a rendu les débats plus simples mais c’était néanmoins, je pense, une erreur.

    A. Evaluation des activités et des discussions

    Des rapports ont été faits sur les activités et/ou les groupes locaux : Gand, Anvers, Saint-Nicolas, Alost, Louvain, le Limbourg, Wuustwezel, Deinze, Courtrai, Zaventem, Tervueren. Partout, les discussions entamées lors des réunions de présentation ou les meetings se poursuivent. Conclusion unanime : la première phase, celle de la prise de contact, se termine positivement. La demande pour une autre politique et l’espace pour la création d’un nouveau parti sont bien réels. Il faut passer maintenant à la deuxième phase : la préparation du programme et la structuration du mouvement.

    B. Conférence nationale du 21 octobre

    Après une introduction de Raf et la présentation d’un texte d’appel à cette journée, une discussion s’est engagée sur la meilleure formule pour cette journée. La proposition sera affinée par le secrétariat d’EAP mais il semble qu’il pourrait y avoir le matin une partie plénière (présentation des initiatives EAP/UAG et des objectifs de la journée) suivi d’ateliers sur 5 ou 6 thèmes (je me fie au résumé de Marc : syndical / sécurité sociale, revenu de base / racisme, exclusion, violence / féminisme, sexisme / environnement) et enfin une plénière de conclusion où seraient prises les décisions sur :

    – une plate-forme de base

    – le fait d’avancer vers la formation d’un parti (dans les mois qui suivent)

    – la participation aux élections législatives de juin 2007.

    C. Constitution d’un Secrétariat

    Un secrétariat a été élu : les 3 initiateurs (Jef, Lode, Georges), 1 représentant par parti (LSP, SAP et KP) et 2 représentants par province (militants politiques ou indépendants).

    Ce secrétariat tiendra sa première réunion jeudi 22 juin à 19 h rue des fabriques, 30 à Bruxelles. Note importante : L’idée a été avancée – par des Flamands – que la première partie de cette réunion soit interne à EAP et soit consacrée à l’organisation pratique de EAP et qu’une deuxième partie de la soirée soit consacrée à une discussion avec le secrétariat de UAG ou une délégation de celui-ci essentiellement à propos de la préparation commune du 21 octobre. Il n’y a pas eu de vote formel mais la proposition semblait largement soutenue. Aucun ordre du jour pour cette réunion n’a été élaboré à l’AG. Le mieux serait effectivement d’avoir un contact direct et rapide avec Sleeckx ou Raf pour discuter de cette proposition et de l’ordre du jour.

    D. Rapport avec les autres initiatives

    EAP souhaite unanimement approfondir les rapports avec UAG pour préparer ensemble le 21 octobre. Les rapports avec SP.a Rood (qui cherche à ramener les syndicalistes de la FGTB au SP.a dans le but de ramener le SP.a sur des positions de gauche) et le « Mouvement du 15 décembre » (lancé par des syndicalistes et en sous-main le PTB pour regrouper les syndicalistes combatifs mais sans poser la question d’un nouveau parti politique) ont été débattus. Il m’a semblé qu’au-delà des appréciations personnelles variables sur tel ou tel aspect, il y avait accord sur le fait de garder la porte ouverte et de continuer les discussions avec ces autres initiatives tout en mettant en avant la spécificité et la force de EAP : un nouvelle politique portée par un nouveau parti.

    E. Divers

    EAP va se doter très rapidement d’un site web et d’un compte bancaire.

    Commentaire personnel

    La réunion a été parfois un peu cahotante voire chaotique (il manquait notamment une solide présidence – ce que la mise en place d’un secrétariat devrait aider à organiser) mais il y avait une nette volonté d’aller de l’avant, une bonne atmosphère de travail en commun… et une absence totale d’obsession pour les règles ou recommandations de fonctionnement chères à UAG.

    Et maintenant le reste !

    2. Le report de la réunion de jeudi du Secrétariat d’UAG

    Je comprend très bien que certains partent en vacances ou soient absorbés par des problèmes autres que politiques. Mais est-ce que ce serait compliqué de :

    – se tenir à une décision prise plutôt que de la remettre en cause trois jours après ?

    – si on n’est pas convaincu de la justesse d’une proposition, argumenter clairement son point de vue avant que la décision soit prise ?

    J’espère que le film d’ATTAC a bien plu à ceux qui ont proposé de reporter le secrétariat, mais – même à peine quatre jours après l’AG – il y avait pourtant du boulot à faire ce soir-là : entre autres choses, organiser le travail pour élargir UAG (ce n’est toujours pas à l’ordre du jour d’une quelconque réunion), discuter de nos propositions pour la journée du 21 octobre, commencer à organiser la mobilisation pour celle-ci, prévoir une délégation pour l’AG d’EAP du 17 juin, leur faire part de nos propositions, organiser la rencontre avec leur secrétariat,… Le fait de ne pas avoir eu cette réunion signifie que le travail de construction de UAG n’est pas stimulé, que les rapports avec EAP feront du surplace jusqu’au début juillet et que la prochaine AG sera préparée au dernier moment. On n’ira pas très loin comme cela. Et cela amènera immanquablement ceux qui en ont envie que les choses avancent à prendre leurs propres initiatives…

    3. L’AG d’EAP

    Trois membres d’UAG ont donc participé à l’AG d’EAP à titre personnel – puisque rien n’avait été organisé dans UAG (voir point précédent). Raouf et Mark y sont intervenus en précisant tout deux que c’était à titre personnel et moi, qui était présent dans le cadre du MAS, je ne suis pas intervenu. Mais notre simple présence à cette AG semble faire bondir Paul-Emile qui ne veut que des échanges « officiels » avec EAP portés par une « délégation officielle » d’UAG.

    Mais, cher Paul-Emile :

    1°. Pour avoir une délégation, il aurait fallu avoir une réunion de Secrétariat que tu as contribué à faire reporter.

    2°. Sache que je ne compte demander à personne – et notamment pas au SF – l’ « autorisation » d’assister à une réunion – tout ce qui a de plus ouverte – d’EAP avec qui nous venons de décider une semaine plus tôt d’organiser ensemble une conférence nationale de grande ampleur en octobre.

    3°. Plutôt que de chipoter sur des « mandats » qu’aucun de nous trois n’a jamais prétendu avoir samedi, tu pourrais peut-être te réjouir du fait que des membres du SF étaient présents pour montrer l’intérêt d’UAG pour EAP et pour une démarche commune.

    Il y a un siècle, la marxiste polono-allemande Rosa Luxembourg critiquait l’état d’esprit et la conduite de la direction du Parti Social-Démocrate allemand qui s’effrayait de tout mouvement spontané des travailleurs qu’elle ne pouvait être sûre de contrôler. Rosa dénonçait « l’esprit stérile du veilleur de nuit », passant inlassablement son temps à parcourir l’entrepôt pour vérifier que rien n’a changé de place depuis le tour de veille de l’heure d’avant. L’état d’esprit de Paul-Emile me semble être exactement du même tonneau, à une différence près. Les chefs du Parti Social-Démocrate avaient, eux, un entrepôt rempli à ras bord de membres, de parlementaires, de mandats syndicaux, de journaux quotidiens,… Paul-Emile ferait lui plutôt dans le travail préventif : n’y a-t-il pas quelqu’un qui essaie de faire entrer de la marchandise en contrebande dans mon bel entrepôt tout vide… ?

    Désolé mais cela ne me semble pas être le meilleur moyen d’avancer !

    4. Un mouvement uni ou deux mouvements qui coopérent ?

    Dans son dernier courrier, Ataulfo tape sur le même clou que Paul-Emile (« je commence à être fatigué du manque total de sérieux de la part des partisans acharnés de la fusion à tout prix d’UAG-EAP » – commence par respirer un grand coup et renseigne-toi un peu plus avant d’accuser les gens des pires méfaits). Il passe ensuite à un raisonnement politique destiné à justifier la nécessité d’avancer avec la plus grande prudence dans les rapports avec EAP et les Flamands en général. Il remet une couche sur la nécessité de tenir compte des différences politiques, sociales et culturelles,… qui existent entre le Nord et le Sud du pays. Et d’invoquer le fait que « Les politiques de l’enseignement, de la santé, de la mobilité et de l’environnement, etc. relèvent essentiellement ou en grande partie de compétences régionales » (sauf que la plupart sont communautarisées et pas régionalisées…) puis de convoquer, par jeune Flamand interposé, Kim et Justine, les chanteurs à l’Eurovision et tout le toutim.

    Le problème, c’est que si la grande majorité de ces remarques sur les spécificités régionales sont correctes, Ataulfo refuse obstinément de poser la question centrale : Y a-t-il encore en Belgique un Etat centralisé au niveau belge conservant l’essentiel des leviers de commande politiques et économiques ? Une armée « belge » ? Une police « belge » ? Une monarchie « belge » ? Une sécurité sociale « belge » ? Un Pacte des Générations « belge » ? Demain un Pacte de Compétitivité « belge » ? Un patronat et des syndicats organisés au niveau « belge » ?….

    Si la réponse est oui – et évidemment elle est oui ! – alors, face à un Etat et une classe dirigeante fédéralisés mais dont l’essentiel du pouvoir reste organisé au niveau de l’Etat belge, il est essentiel de conserver l’unité du mouvement des travailleurs, tant au niveau syndical que politique, ce qui passe par une politique commune et par une structure commune. Et, c’est évidemment tout particulièrement vrai pour le nouveau parti que nous voulons construire !

    Ce n’est que sur cette base d’unité que l’on pourra ensuite tenir compte des différences régionales bien réelles et peaufiner nos revendications, alliances,… en fonction de toutes les spécificités régionales et locales.

    Procéder en sens inverse comme le propose Ataulfo – partir des régions et de partis régionaux puis chercher ce qui pourrait encore être fait en commun au niveau « belge » par la suite – aurait des conséquences dramatiques : partir de perspectives régionales fragmentaires conduira à élaborer des politiques différentes sur base de ces perspectives fragmentaires, miner la possibilité de ripostes communes et – désolé Ataulfo si l’idée te fait mal – renforcer la division des travailleurs au lieu de la combattre. Et ce n’est qu’avec un parti uni au niveau belge qu’on peut à la fois tenir compte des spécificités régionales et défendre le droit à l’autodétermination des peuples tout en luttant contre le poison nationaliste.

    Ataulfo utilise l’enseignement comme exemple de son raisonnement : « Je vois mal comment les francophones pourront se déterminer par rapport à la "ligne", aux orientations, aux revendications à défendre sur la question de l’enseignement flamand (qui parmi vous connait le nom du ministre flamand de l’enseignement et sa politique ?) ». C‘est parfaitement ridicule. Ce qui se passe dans l’enseignement flamand est simplement une des multiples applications « locales » d’orientations décidées et appliquées au niveau européen et visant à la marchandisation de l’enseignement : la mise en concurrence des écoles supérieures et des universités, la marche vers un enseignement hiérarchisé (universités d’élite européennes / universités et écoles de seconde zone au niveau régional), la hausse des frais d’inscription payés par les étudiants,… (pour une explication plus détaillée, je vous invite à lire les articles consacrés à ce sujet dans « Alternative Socialiste » et sur le site www.socialisme.be). Ce sont des problèmes que rencontre aussi l’enseignement francophone et qui peuvent être parfaitement compris – et donc discutés – par les militants francophones. Et, sur cette base, une lutte commune, ou simplement une solidarité active, peuvent parfaitement être organisées.

    Mais quelles sont les implications de cette conception « autonomiste » d’Ataulfo ? Que les francophones belges peuvent sans problèmes comprendre le contenu du CPE français et les enjeux de cette lutte mais que ce qui se passe dans l’enseignement flamand est tellement particulier qu’aucun francophone ne pourrait espérer y comprendre quelque chose ? Et pourquoi s’arrêter à l’enseignement ? Pourquoi pas ce genre de raisonnement demain sur les transports publics (STIB, TEC et de Lijn sont des sociétés distinctes), sur les prépensions (dont les systèmes d’accès – par choix personnels ou par démarche collective en cas de restructuration – ne sont pas utilisés de la même manière en Flandre et en Wallonie),… ? Pourquoi se fatiguer à envisager des luttes communes alors que tout est tellement « compliqué » et « différent » ? Résultat : on commence par vouloir inventer « quelque chose de plus souple, intelligent, inventif, adapté à la réalité de ce pays et donc plus "efficace" » et on finit par utiliser les mêmes raisonnements que les bureaucrates syndicaux pour « justifier » la scission communautaire des centrales !

    Ataulfo invoque aussi régulièrement l’exemple espagnol au secours de sa vision « autonomiste ». « Dans d’autres pays (Pays-Basque, Catalogne) le mouvement nationaliste ou régionaliste est nettement orienté à gauche, voir à l’extrême gauche parce que la gauche de ces pays a compris la nécessité de défendre l’autonomie politique de ces peuples longtemps opprimés par un Etat centraliste ». A nouveau Ataulfo mélange tout. D’une part, il est parfaitement possible de défendre une politique de lutte contre l’oppression nationale et de soutien au droit à l’autodétermination des peuples à partir d’une organisation unique organisée au niveau concerné (c’est-à-dire dans ce cas l’Etat espagnol). D’autre part, la fragmentation, et parfois l’éclatement pur et simple, de la gauche révolutionnaire sur base régionale dès la fin des années ’70 a été un facteur qui a accéléré – et pas freiné – la crise de la gauche. Cela a conduit une partie importante de cette gauche non pas simplement à reprendre à son compte des revendications régionales légitimes mais surtout à s’adapter platement aux divers nationalismes basque, catalan, galicien, andalou,… (nationalismes « de gauche », mais pas uniquement !) ce qui a permis à ceux-ci de prospérer.

    Et il n’y a pas que moi pour dire cela. Dans le dernier numéro de la revue Inprecor (n° 518, juin 2006, p. 24) de la Quatrième Internationale dont fait partie Ataulfo, José Ramon Castanos, un responsable basque de son organisation, conclut en écrivant : « La gauche basque doit récupérer un discours qui associe l’autodétermination et l’idée du socialisme. En premier lieu parce que c’est une idée qui a constitué le fondement même de son identité et qu’elle s’en est peu à peu éloignée, oubliant les revendications sociales (…) ».

    Si c’est cela le résultat concret du « modèle » qu’Ataulfo propose pour la Belgique et les relations EAP/ UAG, tout le monde comprendra aisément que ma réponse est : Non merci !

    ET POUR FINIR :

    Quand j’additionne tout cela et que je note que, sur la même semaine, des membres du secrétariat font reporter une réunion importante de ce secrétariat, ne s’intéressent à une AG d’EAP que parce que cela leur permet de relancer leur couplet sur les craintes de manipulation, la « nécessité » de contrôler les contacts par le seul biais de délégations officielles, la « nécessité » de suivre son petit bonhomme de chemin en Communauté française avant de prendre des initiatives avec les Flamands et surtout, surtout la « nécessité » de ne pas trop se presser,… j’en viens à me demander si ceux-là ont réellement l’énergie et surtout la volonté politique de construire une nouvelle force de gauche.

    Jean Peltier, 20 juin 2006

  • Logement. C’est à Gand que le prix des maisons augmente le plus vite

    L’enquête de l’agent immobilier Century 21 démontre que le prix moyen d’une maison à Gand a doublé cette dernière décennie, passant de 46.258 euros en 1993, à 91.775 euros en 2003, soit une augmentation de 98%.

    Kristof Bruylandt

    Gand est donc la ville où les prix immobiliers augmente le plus, mais reste relativement “bon marché” par rapport à Anvers, Bruges, Bruxelles, Louvain et Hasselt, où une maison coûte au moins 100.000 euros. A Courtrai et Malines, on paie un peu moins.

    L’échevine gantoise de l’urbanisme Karin Temmerman pense savoir pourquoi à Gand les prix ont tellement grimpé, Par ses projets prestigieux de renouvellement, la ville est redevenue attractive et « tendance » pour des habitants plus aisés qui veulent à nouveau vivre dans la veille ceinture du 19e siècle. Le nombre d’habitants progresse légèrement chaque année et la demande fait grimper les prix.

    Elle reconnaît ainsi que la rénovation de la ville provoque l’éviction sociale. Les bas revenus qui pouvaient encore se permettre une petite maison, sont maintenant simplement éjectés par le marché, ou alors sont expropriés par la ville pour faire de la place aux revenus élevés. On appelle cela « créer un mix social sain » et cette politique est évaluée positivement par des géographes comme le professeur gantois Saey comme « courageuse et nécessaire pour pouvoir continuer à financer les services du centre-ville (bibliothèques, écoles, culture,…) ».

    Voilà le cynisme asocial des pseudo « réalistes »! Que dire de Groen ! (ex-Agalev), s’inquiétant tellement de la qualité de l’habitat que selon Dirk Holemans (éphémère président des verts) les maisons du 19e siècle peuvent toutes être démolies parce qu’elles ne remplissent pas les normes actuelles de qualité. Nous sommes les derniers à nier que la qualité d’habitation dans la ceinture du 19e siècle doit être améliorée. Mais on ne peut le faire en chassant les pauvres pour les remplacer par des familles plus aisées. Au contraire, il faut des investissements massifs dans la construction d’habitations sociales de bonne qualité, éparpillées dans toute la ville.

    Dans le quartier gantois de Brugse Poort, 89 maisons modestes vont être démolies pour n’être remplacées que par 60 habitations (surtout des appartements) pour un autre public. Les habitants actuels sont expropriés vers des buildings gris et peu attractifs, éloignés du centre.

    Le loyer de ces « habitations sociales » a augmenté au cours des 3 dernières années de 9% parce que les sociétés de logements sociaux sont à court d’argent. On a fait payer le déficit par les socialement faibles. Gand fourmille de projets, mais ils rencontrent la résistance des habitants lésés. Le projet le plus récents « des ponts vers le Rabot », un projet de prestige près du nouveaux palais de justice, est désapprouvé même par l’administration, qui le juge futile.

    La rénovation de la ville doit se faire en premier lieu en dialogue avec les habitants des quartiers concernés. On doit leur offrir une alternative attractive en cas de démolition. Pour pouvoir faire cela, il faut une politique de logement qui peut faire baisser les prix en augmentant l’offre sociale. Et pour cela il faut de l’argent.

    A Gand, il y a maintenant une dizaine de projets de construction à grande échelle, dont la construction du port de yacht Portus Ganda, ouvrir le Nederschelde, le forum de musique, etc. En soi il n’y a peut-être rien à dire contre ces projets, si ce n’est qu’ils sont prioritaires sur un besoin humain important, un logement abordable et de bonne qualité. Une ville comme Gand peut tirer de son port et de son industrie assez de moyens pour remplir ses caisses afin que le centre-ville soit fonctionnel tout en donnant aux habitants un logement de qualité et d’autres services publics. Mais l’establishment politique ne demande rien au capital, privatise même ses services et présente la note aux revenus les plus bas. J’aimerais bien qu’on m’explique ce qu’il y a de «courageux» dans cela et pourquoi cette politique, personnalisée par le bourgmestre Frank Beke, mérite le Prix de la Démocratie !

  • Vers une nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi

    AFIN DE FAIRE de cette Marche des Jeunes une réussite, il faut lancer la campagne sur les écoles, les entreprises, les bureaux de pointage. Voici un aperçu du travail déjà réalisé.

    Karel Mortier

    Le nombre de chômeurs augmente sans cesse et les promesses du gouvernement de créer 200.000 emplois étaient de la poudre aux yeux. Chaque jour des emplois passent à la trappe. Et les jeunes sont en première ligne: ils sont plus facilement licenciés car ils occupent souvent des emplois précaires. Pas facile de décrocher un emploi quand on est jeune, surtout quand on exige “de l’expérience”. Aujourd’hui pratiquement un jeune sur cinq est au chômage.

    Dans certaines régions, c’est même un jeune sur trois. Les jeunes sont de plus en plus considérés comme une maind’oeuvre flexible et bon marché. Les emplois qu’ils parviennent à décrocher sont souvent subsidiés par les pouvoirs publics. En même temps le gouvernement veut contrôler plus sévèrement les chômeurs, à commencer par les jeunes.

    Dans un certain nombre de services publics, les travailleurs se méfient des réorganisations en cours destinées à préparer la privatisation. Dans le privé, la brutalité des restructurations suscitées par l’appétit de profit des actionnaires inquiète beaucoup de travailleurs. Les conditions de travail se dégradent: une bonne raison pour unifier les aspirations des travailleurs des différents secteurs, du public et du privé, des jeunes et des moins jeunes.

    Une Marche des Jeunes pour l’Emploi est un excellent moyen de le faire. En 2004 nous avons donc proposé aux organisations de jeunes des syndicats d’organiser une telle Marche. La date du 19 mars 2005 a éte arrêtée pour organiser à Bruxelles une Marche des Jeunes pour l’Emploi, l’Égalité et l’Enseignement gratuit, dans la tradition des marches de jeunes des années 80 et 90. Afin de faire de cette marche un succès il faut des comités locaux dans les écoles, les entreprises, bureaux de pointage.

    Dans certaines régions, c’est bien parti!

    A la VUB, un Comité pour la Marche des Jeunes a été mis sur pied en décembre. Il regroupe la CGSP, la CGSLB et Actief Linkse Studenten (ALS). Des associations étudiantes ont également souscrit à l’appel. Le 21 décembre un Comité de la VUB pour la Marche des Jeunes participera à la manifestation nationale du front commun syndical à Bruxelles. En février, une initiative sera prise à la VUB pour organiser une journée de cours alternatifs et un débat sur la question du chômage des jeunes. A l’ULB on a pris contact avec les syndicats pour commencer la campagne après les examens de janvier. A l’Académie d’Anvers Anvers existe aussi un comité. A Liège il est possible de mettre sur pied des comités dans deux écoles, la discussion est engagée avec les syndicats.

    A Bruxelles, Louvain et Mons une campagne d’information a eu lieu sur les bureaux de pointage pour mettre sur pied des comités locaux. A Bruxelles Bruxelles, un certain nombre de chômeurs ont répondu favorablement à l’appel et ont commencé à participer à la construction d’un comité. A une époque où les chômeurs sont considérés par beaucoup comme responsables du chômage, ce n’est pas évident! Beaucoup oublient que souvent, pour un poste vacant, il y a au moins six candidats.

    Le 11 octobre, une première action de protestation a déjà eu lieu à plusieurs endroits du pays en se rassemblant devant les bureaux de l’ONEm pour protester contre la manière dont se font les contrôles.

    A Turnhout, une campagne est prévue avec les sections locales des jeunes CSC et des jeunes FGTB. La mobilisation aura lieu dans les écoles et les bureaux de pointage. Des actions sont prévues devant les agences d’intérim pour protester contre la flexibilité et les contrats précaires. Beaucoup de jeunes n’ont d’ailleurs pas d’autre solution que de tenter leur chance de décrocher un premier emploi et d’acquérir un peu d’expérience en acceptant des contrats à la semaine (ou pire encore!). Cette campagne doit déboucher sur une manifestation régionale le 11 février devant l’ONEm de Turnhout. Une telle manifestation aura lieu une semaine plus tard à Malines. Dans pas mal de villes, on s’active donc.

    L’approche des examens de janvier dans l’enseignement supérieur et les universités n’est certainement pas le meilleur moment pour mettre sur pied un comité. A l’ULB, la mobilisation démarrera immédiatement après les examens.

    Mais attention! Fin janvier, il ne restera plus beaucoup de temps: il faudra donc une campagne intense.

    Participez avec nous à cette mobilisation! Faites de la Marche des Jeunes pour l’Emploi une réussite et donnez-lui une assise locale en mettant sur pied un comité dans votre école, sur votre lieu de travail ou à votre bureau de pointage!

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