Tag: Liverpool

  • ‘‘Gauches Communes’’ et Rood ! ont lancé leurs campagnes avec le soutien de la gauche européenne

    Cet automne, la crise la plus importante depuis la Grande Dépression des années ’30 en sera à sa quatrième année. Le capitalisme, son idéologie, ses institutions et ses représentants politiques font l’objet d’une profonde crise de légitimité. Cela nécessite une alternative issue de la seule force de cette société capable d’aboutir à un véritable changement : la classe ouvrière, soutenue par toutes les couches exploitées de la société.

    Par Eric Byl

    L’activité militante n’a pas connu de pause, comme le prouvent les nombreuses mobilisations de masse et grèves qui ont eu lieu. Sans traduction politique hélas. Ce n’est que maintenant que nous assistons aux débuts du développement d’une représentation politique des luttes avec le Front de Gauche en France ou Syriza en Grèce. En Belgique aussi, nous avons besoin d’une formation de gauche conséquente, basée sur la coopération, le respect mutuel et l’ouverture. C’est pourquoi les militants du PSL vont participer aux prochaines élections communales dans diverses initiatives unitaires. Ce mois de juin, trois d’entre elles (à Anvers, Gand et Bruxelles) ont lancé leur campagne avec des meetings internationaux. L’auteur de ces lignes était présent à Anvers et Bruxelles.

    A Anvers, Erik De Bruyn (de Rood !) a réfuté devant les 85 auditeurs l’idée selon laquelle les élections communales n’ont rien à voir avec la politique nationale. C’est pourquoi Rood ! a commencé sa campagne par une rencontre internationale, parce que l’austérité imposée à l’échelle européenne trouve une traduction à l’échelle nationale, régionale et communale. Il explique pourquoi il n’existe aucun moyen pour les jeunes, ce qu’a également abordé Tine Pauwels, la plus jeune candidate sur la Liste Rood ! à Anvers, ou pour l’enseignement et le logement, ce qu’a aussi abordé l’enseignante Elke Heirman. ‘‘Il y a de l’argent à Anvers’’, a déclaré Jarmo De Regemorter (PSL), ‘‘sous les matelas et sur les comptes bancaires des fraudeurs diamantaires et des patrons de l’industrie portuaire.’’ Peter Veltmans, du SAP (la LCR en Flandre), militant de la CGSP-Finances, a souligné une autre source possible pour les dépenses sociales: un audit sur la dette de la ville et un moratoire sur le remboursement. Frank Baeyens, conseiller de district à Merksem, a fait le tour de la politique appliquée dans son district. Ivo Janssen, qui tirera la liste de Rood! à Anvers, a expliqué que Rood ! veut être le porte-parole de tous ceux qui ne se sentent plus représentés par les politiciens traditionnels.

    Anja Deschoemacker a développé ce même point lors du meeting de ‘‘Gauches Communes’’ à Bruxelles, où 150 personnes étaient présentes. La volonté de Johan Vande Lanotte de reporter la publication du budget fédéral au lendemain des élections communales ‘‘n’est pas motivée par la peur que le 1% soit en désaccord’’ a-t-elle souligné, ‘‘mais par la prise de conscience que les 99% les puniraient.’’ Le fait que la politique locale n’est pas déconnectée de la politique nationale, elle-même inséparable de la politique internationale, a été souligné par de nombreux orateurs. Bernard Wesphael (du Mouvement de Gauche) a averti de la catastrophe que représentera l’application du nouveau traité fiscal européen et a appelé à un front uni sur cette question. Paul Murphy, le seul eurodéputé européen irlandais à avoir voté contre ce traité d’austérité lors du référendum irlandais, a précisé la saignée massive que cela représenterait pour la population. L’économie européenne va s’effondrer en plein dans la récession. Il a réfuté le mensonge selon lequel ce traité allait aider à sauver l’Irlande. La seule chose qui sera aidée, a-t-il dit, c’est la montée du chômage et de l’émigration. Paul venait tout juste de rentrer de Grèce ‘‘la ligne de front de la guerre de classe.’’ L’importance de ce combat pour tous les travailleurs, les étudiants, les allocataires sociaux ou les malades nous a été expliquée par Panayota Maniou, collaboratrice de Nikos Chountis, député européen de Syriza. Elle a parlé d’une véritable catastrophe humanitaire. Syriza sera présent à la fois au Parlement et dans la rue en opposition à la politique d’austérité, a-t-elle affirmé. Charlotte Balavoine (Front de Gauche) a donné une idée des points centraux autour desquels le FdG tente d’organiser la résistance : la redistribution des richesses par la nationalisation des banques et le financement massif d’un secteur public au service du peuple, la démocratisation des diverses institutions qui sont devenues exclusivement des outils pour les riches et enfin la révision de la construction européenne, notamment par l’abrogation des traités de Lisbonne et de Maastricht.

    Réaliser un tel programme à Liverpool, dans les années ’80, a exigé des politiciens défendant les intérêts des travailleurs et de leurs familles avec autant d’acharnement que celui qu’ont les politiciens au service des banquiers et des spéculateurs, a déclaré Tony Mulhearn. Il fut cette année candidat à la mairie de Liverpool sur une liste de coalition de militants syndicaux et marxistes. Selon lui, un parti de masse des travailleurs et des opprimés constamment opposé à l’austérité peut très certainement l’emporter à l’avenir. L’ère des partis monolithiques est derrière nous. Tant Jose Menendez (Izquierda Unida, Espagne) que Stephen Bouquin (de Rood !) ont insisté sur le fait que la gauche doit se rassembler dans une atmosphère d’ouverture et de respect mutuel. Le fait que le parti communiste grec ait perdu la moitié de ses voix en pleine crise du capitalisme et au moment où Syriza a quintuplé son soutien électoral est riche d’enseignements, y compris pour la gauche en Belgique.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Sa 30 juin. Anvers. BBQ rouge et Cantus rouge !
    • 7-13 juillet. Gand Ecole d’été internationale du CIO
    • Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur la défense de l’environnement et la politique énergétique
    • Sa. 4 août. Keerbergen, “BBQ électoral”
    • Sa.-Di.11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
    • Ve. 14 septembre : Manifestation nationale contre la réforme du chômage
    • 7-9 décembre : Congrès national du PSL

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    Meetings électoraux

    Les meetings contre l’austérité tenus la semaine passée ont tous trois été bien suivis. Tant à Bruxelles qu’à Anvers et à Gand, la participation fut nombreuse. Aux trois meetings se trouvaient une représentante de Syriza et notre camarade britannique Tony Mulhearn, témoin de la lutte historique de la commune de Liverpool dans les années ’80. A Bruxelles se trouvaient aussi différents orateurs internationaux alors que l’attention était ailleurs portée sur un candidat de Rood!. Avec 150 (à Bruxelles), 85 (à Anvers) et 100 (à Gand) participants, ces meetings ont bien lancé les campagnes de Rood! et de Gauches Communes.

    Avant le meeting de Bruxelles s’est également tenue une conférence de presse qui a fait l’objet d’un article très cynique dans les pages du Soir, sous la signature de David Coppi (Lire cet article en ligne). Mais même si nous déplorons le ton du journaliste, une mauvaise publicité reste une publicité. Ce cynisme était une réaction au contenu combatif des prises de paroles de notre camarade Anja Deschoemacker, qui tirera la liste Gauches Communes à Saint-Gilles, et du député européen Paul Murphy. Le journaliste a tenté de minimaliser l’initiative en posant la question suivante en conclusion de son article : ‘so what?’


    Fonds de lutte : objectif atteint

    Au moment d’envoyer ce journal à l’imprimerie, nous n’avions pas encore les données totales du second trimestre de l’année 2012, mais nous avions déjà dépassé notre objectif de 11.000 euros de solidarité financière à récolter. Nous sommes complètement dépendants de nos membres et sympathisants pour pouvoir mener nos actions. En plus des cotisations mensuelles de nos membres, nous voulons récolter 11 000 euros de soutien pour payer tracts, affiches,… Aidez-nous vous-mêmes en effectuant une donation sur le n° de compte 001-2260393-78 du PSL avec pour mention ‘‘soutien’’. Pourquoi ne pas verser une petite contribution mensuelle de 2, 3, 5 ou 10 euros ? Nous pouvons ainsi vous envoyer notre journal par voie postale.

    • Hain-Namur : 1.228 euros // 123%
    • Bruxelles-Brab.Wal.: 2.459 euros // 112%
    • Liège-Lux : 1.077 euros // 108%
    • Anvers : 1.599 euros // 94%
    • Brab. Fl.-Limbourg : 875 euros // 88%
    • Flandre Or. Et Oc. : 2.417 euros // 78%
    • National : 1.309 euros // 131%

    Total : 10.965,33 euros 100%


    Soutenez notre fonds électoral !

    Afin de mener à bien ses campagnes électorales, le PSL veut récolter 14.000 euros de solidarité financière. Nous lions cet effort à notre fonds de lutte habituel, ce qui signifie que nous avons l’objectif de réuni 25.000 euros au cours de ce troisième trimestre, d’ici le 1er octobre.

    Nous ne disposons pas des moyens colossaux des partis traditionnels, nous n’avons ni subsides ni riche donateur. Nos campagnes vivent des ressources issues de nos membres et sympathisants.

    Nous accentuerons nos efforts sur les campagnes de Bruxelles, Gand et Anvers, mais participerons aussi au Front de Gauche à Charleroi et à La Louvière, sous le nom de LSP à Dendermonde et LSP-Rood ! à Keerbergen. A Liège, nous discutons d’une éventuelle participation à la liste VEGA.

    Un premier appel financier nous a déjà permis de dépasser les 6.800 euros. Nous voulons aller sérieusement de l’avant au cours des semaines à venir. Soutenez-nous et participez à notre fonds électoral en versant une donation sur le compte 001-2260393-78 avec pour mention ‘‘fonds électoral’’.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

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    A noter dans votre agenda

    • Ma. 19 juin. Bruxelles. 10 heures, devant l’ONEm (4 Place Marcel Broodthaers, 1060 Bruxelles, en face de la gare du Midi). Manifestation contre les attaques sur le droit aux allocations de chômage, à l’initiative du front commune syndical bruxellois FGTB-CSC-CGSLB.
    • Ma. 19 juin. Anvers. 10H, aux portes de l’entreprise Crown Cork à Deurne. Action de solidarité
    • Me. 20 juin. Bruxelles. Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & Reprenons nos Communes avec Paul Murphy (député européen membre du Socialist Party en Irlande), Tony Mulhearn (TUSC, Angleterre), Charlotte Balavoine (Front de Gauche, France), Marisa Matias (eurodéputée du Bloc de Gauche au Portugal), Anja Deschoemacker (Reprenons nos communes), Stephen Bouquin (ROOD!) et un représentant de Syriza (Grèce). 19h30 au Garcia Lorca, Rue Volders 47/49, 1000 Bruxelles (métro Anneessens)
    • Jeu. 21 juin. Anvers. Meeting de Rood!: "Notre ville n’est pas à vendre". Avec Tony Mulhearn, président de la section du parti travailliste à Liverpool en 1980-86, quand la ville a mené une politique réellement socialiste, Erik De Bruyn et un orateur de Syriza.
    • Ve. 22 juin – Di. 24 juin. Floreffe. Week-end de formation du PSL (sections du Hainaut, de Namur et de Liège)
    • Sa. 23 juin. Gand. Fête de ROOD! avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn (ROOD!) et Bart Vandersteene (tête de liste de ROOD! à Gand)
    • Sa 30 juin. Anvers. BBQ rouge et Cantus rouge !
    • 7-13 juillet. Gand Ecole d’été internationale du CIO
    • Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur la défense de l’environnement et la politique énergétique
    • Sa. 4 août. Keerbergen, “BBQ électoral”
    • Sa.-Di.11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
    • 7-9 décembre : Congrès national du PSL

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    Meetings électoraux

    Juste avant l’été se déroulent des meetings importants à Bruxelles, Anvers et Gand. A Bruxelles, nous accueillons notamment des représentants de diverses formations de gauche larges européennes, comme un député européen de la coalition de la gauche radicale grecque Syriza. A Anvers et Gand, les meetings sont à l’initiative de Rood!

    Bien entendu, l’attention accordée à la situation en Grèce et à la formation Syriza sera très grande. Quel sera le score de Syriza aux élections qui se tiennent aujourd’hui dans le pays et qu’est ce qu’en fera la formation ? Entendre ces réponses de la part d’un représentant de la formation sera très intéressant, à n’en pas douter. Nous aurons également pour orateur Tony Mulhearn, qui fut président de la section du parti travailliste à Liverpool dans les années ’80, à un moment où le conseil communal de la ville a mené une réelle politique socialiste. En ces temps de crise et d’attaques sauvages de la part de l’establishment capitaliste, il es crucial d’apprendre de cette expérience.

    A Bruxelles, il y aura de plus différents orateurs d’Irlande, de France, d’Espagne et du Portugal.


    Solidarité avec les travailleurs de Crown Cork

    La direction de Crown Cork a décidé de fermer le site de Deurne. Les travailleurs ont commencé l’occupation du site en réaction. Une action de solidarité aura lieu ce mardi.


    Lecture de vacances

    Pour ces vacances, nous avons quelques livres neufs et de seconde main à vous proposer. Nous disposons à notre centre national de tout un stock de livres, et il n’est pas possible de tout mentionner ici. N’hésitez pas à nous contacter !

    • Introduction au marxisme, d’Ernest Mandel (240 pages, 8 euros). Un livre de vulgarisation des principes de base du marxisme.
    • Rébellion Teamster, de Farrell Dobbs (287 pages, 18 euros). Il s’agit d’un récit passionnant de la victoire d’une grève d’une section du syndicat des Teamsters dans l’Amérique de 1934. Farrell Dobbs, l’auteur, fut l’un des principaux dirigeants de cette grève, et était trotskiste.
    • Cours nouveau, de Trotsky (188 pages, 4 euros). Rassemblement de textes et articles de Trotsky réunis par lui-même et publiés en 1923, quelques semaines avant la mort de Lénine. Trotsky analyse la première étape de la Révolution soviétique, et trace les perspectives politiques qui seront à la base du combat de la dernière partie de sa vie.
    • Ma vie, de Trotsky (671 pages, entre 5 et 7 euros en fonction de l’état du livre). Autobiographie du révolutionnaire russe.
    • Trotsky, par Deutscher (6 volumes en format folio, 18 euros). Biographie de référence durant de longue année (jusqu’à ce la monumentale biographie de Pierre Broué), elle est parfois à prendre avec des pincettes, particulièrement en se qui concerne la période des années ’30, où l’auteur est ouvertement en désaccord avec Trotsky, notamment dans le cas de la révolution espagnole. Cela reste toutefois un ouvrage intéressant, surtout sur la période allant de la guerre civile russe à la montée du fascisme.
    • Staline, par Deutscher (704 pages, entre 2 euros et 5 euros selon l’état du livre).
    • La question du logement, de Friedech Engels (123 pages, 3 euros) Trois articles d’Engels, publiés dans le Volkstaat de Leipzig en 1872.
    • La maladie infantile du communisme (le gauchisme), de Lénine (169 pages, 3 euros) Ouvrage rédigé en 1920. Son objectif était de nourrir la discussion du II° congrès de l’Internationale communiste. Il sera distribué à tous les délégués à ce congrès avant d’être publié par les principales sections de l’I.C. Lénine y critique durement la stratégie suivie par une partie des communistes, membres de la Troisième Internationale, notamment les Hollandais, les Allemands et les Italiens. Leur ligne d’abstention aux élections, en régime de démocratie parlementaire, lui semble relever de la plus pure « puérilité » : au nom de la sauvegarde de la pureté et de la virginité des principes, il faudrait donc se priver de ces tribunes alors que l’immense majorité de la population travailleuse y croit encore. Lénine donne sa logique de l’enchaînement des événements révolutionnaires et notamment les grands traits de sa vision stratégique. Il exprime sa vision de la lutte politique en vue d’une prise de pouvoir.
    • La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, de Lénine (150 pages, entre 2 et 5 euros selon l’état du livre) A travers une polémique avec le "pape" de la social-démocratie de l’époque, Lénine aborde des questions telles que dictature du prolétariat et "démocratie", pouvoir soviétique et assemblée constituante,…
    • Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution démocratique, de Lénine ( 193 pages, 4 euros). Cet ouvrage est basé sur les controverses internes à la social-démocratie russe à la lumière de la révolution de 1905.

    Ces livres sont disponibles en passant commande par mail à nicolas@socialisme.be.


    Québec

    Les protestations étudiantes au Québec sont loin d’être terminées. Le 22 juin, une nouvelle grande manifestation nationale prendra place, et diverses actions de solidarité se dérouleront à travers le monde ce week-end là, notamment à Bruxelles. Un de nos camarades belges, Stéphane, va partir cette semaine au Québec afin d’y discuter avec nos camarades d’Alternative Socialiste, notre organisation soeur. Par la suite, Stéphane fera une tournée des sections pour parler de cette expérience.

  • 22 au 24 juin : Week-end de formation du Parti Socialiste de Lutte

    Dans la continuité du travail de construction de cette année, l’enthousiasme est toujours de mise avec ce premier week-end de formation régional. Ce sera l’occasion de faire le point sur l’année qui se termine, qui aura vu un renforcement de la conscience de classe parmi les masses partout en Europe et aussi chez nous avec en point d’orgue la grève générale du 30 janvier.

    la volonté de l’avant-garde syndicale ouvrière de « la lettre d’Anvers » au premier mai à Charleroi – de mettre les bureaucraties syndicales sous pression, et qu’enfin ils coupent les ponts avec les partis de l’austérité. Surtout, nous devons préparer la prochaine période, le gouvernement Di rupo 1er n’a selon lui pas le choix, après les soins de santé, les allocations de chômage, les prépensions,… une nouvelle vague d’austérité se profile en début d’année prochaine. C’est pourquoi nous devons être prêts à jouer notre rôle ! Ce week-end donnera aux nouveaux militants des différentes villes, et à notre périphérie proche, les armes et la formation nécessaires pour être actifs dans la période qui vient.

    Différentes commissions sont programmées au long du week-end en petit groupe pour faciliter le débat et la participation de chacun.

    Le vendredi soir, nous bénéficions de la présence de Tony Mulhearn, un camarade anglais, qui était conseiller communal de la ville de Liverpool, dans la seconde moitié des années 80.

    Un conseil communal qui a entamé une bataille contre le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher. Organisant un mouvement de masse dans la cinquième plus grande ville du Royaume-Uni contre le plan d’austérité et de privatisation. Ce week-end end est une occasion exceptionnelle de réunir la majorité des militants et futurs militants dans des discussions politiques, en n’oubliant pas de faire la fête aussi, c’est l’été et le barbecue est déjà sorti.

    Où ? Rue célestin hastir 6b, Floreffe. En face de la friterie, prendre le chemin de terre indiqué « local scout ».

    Prévente : 15 euros pour les étudiants et chômeurs. 20 euros pour les travailleurs. Sur Place : 5 euros de plus. Le prix comprend la nourriture tout au long du week-end mais les boissons seront vendues au profit du fond de lutte régional. Les camarades sont invités à prendre des matelas de sols et des sacs de couchages. Deux grands dortoirs sont à dispositions. Le bâtiment est pourvu de douches avec eau chaude, wc, une grande cuisine et un grand jardin.

    Vendredi 22 juin

    18h00 – 19h00 Arrivée & inscriptions

    19h00 – 22h00 Présentation du week-end

    MEETING : Liverpool avec Tony Mulhearn

    Samedi 23 juin

    10h00 – 12h30 Crise du système capitaliste – La résistance s’organise.

    14h00 – 16h30 Comment combattre les discriminations ?

    • le racisme / fascisme
    • le sexisme
    • l’homophobie

    17h00 – 19h30 Les leçons du passé pour les luttes actuelles.

    • La grève générale : Leçons du XXe siècle pour aujourd’hui.
    • La révolution : Leçons du XXe siècle Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
    • L’anarchisme.

    Dimanche 24 juin

    11h00 – 13h30 Qu’est-ce que le socialisme ?

    • L’économie planifiée
    • Le matérialisme et dialectique :
    • La méthode du marxisme.

    15h00 – 17h00 Eté 2012 : le PSL en campagne

    17h10 Rangement.

    Infos et inscriptions: thomas.psl.namur@gmail.com

  • Assainir jusqu’à tous devenir grecs ?

    Ils défendent les intérêts des 1% les plus riches

    Les gouvernements de l’austérité ne défendent pas nos intérêts. Ils nous font payer la crise des banques qui a lieu depuis 2008. Ils ont sauvé les banques, fait passer les dettes sur le dos de la collectivité, injecté des milliards… et maintenant nous devrions payer la note? Nous ne sommes pas les responsables de la crise : pendant que les 1% les plus riches spéculaient sur tout ce qu’ils pouvaient, cela fait des décennies que les 99% de la population se serrent la ceinture !

    Tract des sections bruxelloises du PSL

    L’austérité, ça ne fonctionne pas

    L’Europe est retombée en récession cette année. La raison ? Grèce, Portugal, Espagne, Italie, Irlande : on ne compte plus le nombre de plans d’austérité qui ont été mis en place ces dernières années, pour satisfaire toujours un peu plus l’appétit des marchés. Baisse du salaire minimum, augmentation de l’âge de départ à la retraite, diminution des allocations, suppressions d’emplois dans les services publics, flexibilité accrue du marché du travail… Comment s’imaginer que cette austérité ne va pas pousser vers la pauvreté des millions de personnes déjà précaires ?

    Un scénario grec est-il possible en Belgique ?

    La Belgique n’est pas isolée de cette spirale financière infernale qui secoue toute la zone euro. Après la chute de Fortis, l’Etat Belge a dû encore voler au secours de Dexia alors au bord du précipice. Après avoir emprunté 4 milliards pour racheter la banque, la Belgique s’est également portée garante pour un montant de 54 milliards € ! Ces dernières semaines, il apparaît que Dexia aurait à nouveau besoin d’être renflouée de plusieurs milliards… Si une nouvelle crise bancaire devait avoir lieu et que l’Etat Belge devait payer toutes ses garanties, la dette publique deviendrait aussi ingérable que celle de la Grèce : ce sont les menaces que nous réservent Di Rupo et son gouvernement !

    Une représentation politique pour les travailleurs est nécessaire

    Le gouvernement Di Rupo (PS) nous a déjà présenté une première fois la note en faisant passer un plan d’austérité de 14 milliards € en 2012, avec une attaque sur nos pensions et sur les revenus des allocations de chômage.

    D’innombrables manifestations de masse et grèves générales ont déjà eu lieu à travers toute l’Europe pour protester contre l’austérité. Nous avons nous aussi besoin d’un relais politique pour pouvoir nous battre contre les politiciens capitalistes. En France avec le Front de Gauche de Mélenchon ou encore en Grèce avec Syriza, on a pu voir le large soutien que récolte une opposition de gauche unitaire à l’austérité.

    Rejoins notre appel pour des listes de gauche aux communales !

    En Belgique aussi, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une vraie représentation des travailleurs et de leur famille. Lors de la fête du 1e mai, la FGTB de Charleroi a appelé à la formation d’une force politique à la gauche du PS et d’Ecolo.

    Nous voulons défendre cette idée lors des élections communales. Nous devons refuser l’application de l’austérité à tous les niveaux de pouvoir ! Rejoins l’initiative «Gauches Communes» pour des listes de gauche unitaire soutenue par le PSL-LSP, le CAP et le PH. Venez mener campagne et élaborer ces listes avec nous!


    Meeting : Pour une alternative à l’Europe d’austérité !

    Une autre politique est-elle possible en Europe ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique réellement socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections locales élisant le bourgmestre de la ville.

    Bruxelles – Mercredi 20 juin, 19h30, au Garcia Lorca, 47/49, Rue des Foulons

    • Nikos Chountis, eurodéputé de Syriza, Grèce
    • Paul Murphy, député européen du Socialist Party, Irlande
    • Charlotte Balavoine, candidate du Front de Gauche aux législatives pour la circonscription du Bénélux
    • Tony Mulhearn, Trade Union and Socialist Coalition, Angleterre
    • Un représentant d’Izquierda Unida, Espagne
    • Stephen Bouquin, de Rood!
    • Anja Deschoemacker, ‘Gauches Communes’

    Paul Murphy (Socialist Party en Irlande) est le seul député européen d’Irlande du Sud a s’être opposé au Traité d’austérité lors du référendum du 31 mai :

    «Ce traité condamnera les divers gouvernements européens à une austérité permanente». « La pression actuelle de la Troïka (UE, BCE, FMI) sur le Portugal, l’Irlande et la Grèce sera généralisée à l’ensemble de la zone euro, c’est une nouvelle tentative visant à assurer la domination de la dictature des marchés».

    Anja Deschoemaecker, tête de liste pour les élections communales à Saint-Gilles sur la liste Gauches Communes:

    « De nouvelles coupes budgétaires nous attendent certainement après les élections communales. En plus de cela, ils utilisent tous les niveaux de pouvoir pour nous faire payer la crise :

    • A la région (gouvernement Picqué) : ils ne se cachent plus pour déclarer qu’ils augmentent les tarifs de la Stib ou pour «traire le plus possibles les clients»!
    • Dans les communes, ils augmentent les tarifs de distribution de l’électricité, du gaz et de l’eau (+12% en 2012) !»

    Tony Mulhearn fut président du Labour Party à Liverpool de ’80 à ’86 et un des 47 conseillers communaux de Liverpool qui se soulevèrent contre le gouvernement néolibéral de Tatcher (‘84-‘87). Les plans d’austérité et les privatisations furent rejetées, tandis que des programmes d’amélioration des services publics et des conditions de travail des fonctionnaires communaux furent réalisés. Avec la coalition des syndicalistes et des socialistes TUSC, il a obtenu 4.7´% lors des élections communales du 3 mai 2012.

  • 1er juin – Lancement des listes "Gauches Communes" à Bruxelles: Nous avons besoin d'un relais politique pour les jeunes, les travailleurs, les allocataires sociaux, les pensionnés …

    Les membres du PSL-LSP, du PH et du CAP avaient donné rendez vous ce 1er juin pour le lancement de listes de gauche unitaire à Bruxelles dans le cadre des prochaines élections communales. Les discussions ont dans un premier temps traité du cadre politique dans lequel cette campagne prend place: la crise profonde du système capitaliste, l’austérité violente comme seule perspective mise en avant par les partis traditionnels en Belgique et à travers toute l’Europe, mais aussi le manque d’une alternative politique, d’un parti large pour les 99% de la population à qui ils tentent de faire payer la crise des banquiers et des 1% les plus riches.

    Par Nico M. (Bruxelles)

    En Belgique aussi nous avons besoin d’une initiative large telle que Siriza en Grèce ou le Front de Gauche en France. Nous appelons à la mise sur pied d’une initiative unitaire fédérant ceux qui refusent les politiques d’austérité et font le choix de la solidarité. En attendant un tel développement nous appelons les travailleurs, les jeunes, les pensionnés, les allocataires sociaux et les différentes composantes de gauche qui sont déjà prêts à se rassembler autour d’un projet d’actions et de listes de gauche unitaire locales pour ces élections communales à Bruxelles.

    Les premiers éléments pratiques de la campagne ont aussi été discutés: signatures de parrainage, élaboration du programme, constitution des listes… Les communes où nous voulons lancer nos listes sont Anderlecht, Jette, Bruxelles-ville, Saint-Gilles et Ixelles. Nous invitions pour cette réunion de lancement toute personne intéressée par la mise en place de liste de gauche unitaire pour octobre 2012.

    Nous invitons de nouveau chacun à nous rejoindre dès aujourd’hui. Plusieurs réunions pour continuer le travail sont déjà prévues: la prochaine se déroulera le 29 juin à 19h au centre culturel Randstad.

    D’ici là rejoignez nous lors de l’action de solidarité avec le peuple grec le 13 juin à 18h à la bourse mais aussi le 20 juin au Garcia Lorca à 19h30 lors du meeting international avec la présence d’eurodéputés de gauche: Paul Murphy d’Irlande du sud (élu du parti frère du PSL-LSP), Nikos Chountis de Siriza, mais aussi des représentants de Bloco de Esquerda (Portugal) de Izquierda Unida (Espagne), Charlotte Balavoine du Front de Gauche, Stephen Bouquin de Rood!, Tony Mulhearn (candidat aux communales de Liverpool en mai dernier pour la liste Trade Union and Socialist coalition et membre du parti frère du PSL-LSP en Angleterre. Anja Deschoemacker, tête de liste pour Gauches Communes à Saint Gilles prendra également la parole.

    Lors de cette réunion de lancement, les différentes têtes de liste pour les 5 communes ont aussi pris la parole. Les intervenants ont aussi expliqué que les compétences communales sont nombreuses et qu’à ce niveau là aussi il nous faut résister à l’austérité. En conclusion c’est  la motivation d’aller mener campagne dans nos communes pour une alternative de gauche unitaire qui a primé. Nous voulons saisir toutes les occasions pour mettre en avant qu’il nous manque, à gauche du PS et d’Ecolo, une formation politique large pour les jeunes et les travailleurs.

  • 100 après le Titanic, le prestige et le profit toujours avant la sécurité

    Le Titanic, sa construction, le naufrage et ses conséquences illustrent les grandes divisions sociales de l’époque, divisions qui concernaient non seulement les modes de vies mais aussi les différentes valeurs que l’on accordait aux vies humaines. Cette catastrophe ne fut pas un hasard mais la conséquence d’une société orientée vers la satisfaction des intérêts des plus riches et les bénéfices de l’industrie du transport, avec bien peu d’intérêt pour la vie des travailleurs.

    Nick Chaffey et Perry McMillan, Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)

    Le Titanic était le plus gros navire de son époque. Il représentait le summum du luxe à flot. A bord se trouvaient quelques uns des plus riches habitants de la planète. Mais la situation de son équipage et des passagers de troisième classe était loin d’être similaire.

    Alors que les 700 passagers de première classe profitaient des bons restaurants, de la piscine et des bains turcs, les 1000 passagers de troisième classe ne partageaient que deux salles de bains, une pour les femmes et l’autre pour les hommes. Même les toilettes révélaient cette division des classes : en métal pour la troisième classe, en porcelaine pour la deuxième classe et en marbre pour les millionnaires.

    Il n’est guère étonnant que cet écart ait également existé entre les membres de l’équipage ; le capitaine était payé £1.250 par an, un opérateur radio, £48 par an, un pompier, £5 par mois et un intendant, £3 par mois. Alors que le capitaine et les officiers étaient salariés, l’équipage était licencié après chaque voyage. Si un navire était à terre pour deux ou trois semaines, l’équipage se retrouvait ainsi sans emploi durant tout ce temps.

    Une société divisée

    La vie à bord Titanic révélait le gouffre qui divisait la société, gouffre qui allait perdurer pendant les années à venir et ce, jusqu’à la première guerre mondiale.

    Le Titanic fut construit à Belfast, à l’immense chantier Harland and Wolff par une armée de plus de 15.000 travailleurs. A cette époque comme aujourd’hui, de tels projets avaient un prix humain que beaucoup voudraient nous faire oublier. Plus de 245 blessés furent enregistrés et six personnes ont été tuées : pas par accident, mais en raison d’une course aux profits au détriment de la sécurité. Une lutte s’est alors déclarée entre patrons et syndicats.

    Pendant la catastrophe elle-même, le désintérêt des super-riches et leur mépris total pour le reste de la société furent révélés aux yeux de tous. A peine moins d’un tiers des membres de l’équipage survécut, 37% des passagers de première classe ont perdu la vie, contre 74% des passagers de troisième classe et 78% de l’équipage.

    Un tel départ, avec seulement assez de canots de sauvetage pour un tiers de l’équipage et des passagers reflétait déjà les pressions en faveur du profit et pour répondre aux besoins des plus riches. Les personnes laissées à bord furent jetées dans les eaux glacées et moururent en quelques minutes. Seules 13 d’entre elles furent retirées de l’eau et embarquées dans des canots de sauvetage à peine à moitié remplis. La formation de l’équipage avait été insuffisante et entraina de nombreuses pertes humaines.

    Southampton paya un lourd tribut : plus de 50% de l’équipage était originaire de Hampshire, le reste principalement de Liverpool, mais s’était déplacé au sud. Chaque rue de la ville avait perdu quelqu’un, et à une époque où il n’y avait pas de dédommagements, les familles furent jetées dans la pauvreté.

    Des leçons tirées de la catstrophe?

    On a fait beaucoup de bruit autour des "leçons" apprises hors de cette catastrophe, mais en réalité, les enquêtes n’ont souvent été que de fallacieuses justifications. Pas un seul passager de troisième classe ne fut appelé à témoigner. Les lois et les règlements furent finalement modifiés, mais seulement suite aux pressions exercées par des syndicats et leurs grèves. Quelques jours seulement après le naufrage du Titanic, l’équipage d’un autre navire de la White Star, The Olympic, fit grève pour forcer l’entreprise à augmenter le nombre de canots de sauvetage.

    Les syndicats maritimes durent lutter pour que leurs membres aient un meilleur salaire, des horaires moins lourds et un sommeil décent à bord, avec de meilleures conditions d’hébergement.

    En scrutant la presse consacrée au 100e anniversaire de l’évènement, on constate que l’essentiel est passé sous silence ; pas par accident, mais pour cacher la réalité brutale de la société. Le mercantilisme marque cet anniversaire.

    Un menu de première classe du Titanic a été récemment vendu aux enchères pour un montant de £76.000. Le commissaire-priseur a commenté : ‘‘Rappelons-nous que le Titanic était considéré comme le meilleur restaurant à flot : pour un déjeuner, il y avait plus de 40 choix différents. Cela illustre ce point.’’

    Une histoire aseptisée

    Le 10 avril, à l’occasion du 100e anniversaire du lancement du Titanic, le dirigeant conservateur Royston Smith a inauguré le musée du Titanic à Southampton, destiné à ne montrer qu’une histoire aseptisée du Titanic, pour en tirer du profit. Mais de façon très ironique, le conseil communal n’a pas pu trouver d’opérateur privé prêt à assumer l’investissement.

    Le conseil communal de Southampton a donc surenchéri dans l’infamie en voulant sauvagement réduire les salaires des travailleurs communaux, qui ont magnifiquement combattu en riposte, avec des mois de grèves et de manifestations. Les 7 millions de livres sterlings coupés dans la masse salariale ont servi à financer ce projet de musée alors qu’avec la crise économique actuelle, plus 7000 personnes sont sans emploi et plus de 6000 enfants vivent dans la pauvreté à Southampton uniquement.

    Le meilleur hommage que l’on pourrait rendre à ceux qui ont perdu leur vie ainsi qu’à leurs familles serait de vaincre l’agenda d’austérité des conservateurs de Southampton et de lutter pour construire un mouvement de masse capable d’assurer un avenir décent pour les travailleurs qui continuent à être exploités dans l’industrie maritime ainsi que dans l’ensemble de la ville.

    Le transport maritime actuel : une croisière vers le désastre?

    L’industrie maritime mondiale a été estimée en 2008 à un marché de 20 milliards de dollars, avec des profits colossaux aux opérateurs. Dans l’industrie maritime du Royaume-Uni, les revenus de 2011 étaient de 2,4 milliards de dollars, avec 1,5 million de passagers venant de Southampton. Directement et indirectement, elle emploie des milliers de personnes, mais reste un secteur caractérisé par des emplois précaires et peu rémunérés.

    En janvier, le syndicat des transports RMT a rapporté : "A l’heure actuelle, l’équipage de ces vaisseaux est issu d’une multitude de nationalités. Ils sont souvent très peu rémunérés et travaillent dans des conditions précaires. Bien que les entreprises individuelles contestent que les équipages gagnent une part significative de leur argent grâce aux pourboires, le RMT le syndicat des transports, NDLT) dispose de preuves confirmant le mépris généralisé pour le bien être de l’équipage et la sécurité des navires."

    La récente catastrophe du Costa Concordia a révélé le peu de changements depuis la catastrophe du Titanic, avec deux incidents survenus depuis lors dans l’Océan indien et aux Philippines.

    Alors que les critiques visant le capitaine du navire ont fait la une des journaux, des rumeurs concernant la politique d’entreprise se sont multipliées. Beniamino Deidda, le procureur en chef de Toscane, a critiqué la compagnie ; une attention particulière a été accordée aux ‘‘canots de sauvetage qui ne sont pas descendus, à l’équipage qui ne savait pas quoi faire [et] au peu de préparation dans la gestion de la crise.’’

    Dans une interview menée par la police, le capitaine affirme que les chefs d’entreprise ont fait pression sur les navires de croisière afin qu’ils naviguent à proximité de l’ile Giglio, en vue d’offrir un spectacle aux passagers. Alors que le ralentissement économique menace les profits, les raccourcis et autres incidents sont inévitables.

    Toutes les preuves démontrent que, sur 100 ans, les profits continue toujours à dicter sa loi sur les mers et océans. Grâce à une campagne soutenue de syndicalisation, la sécurité peut être soumise au plan de l’agenda dans l’industrie des croisières.

    Quelques jours à peine avant le naufrage du Costa Concordia, le premier ministre britannique David Cameron s’en était pris au ‘‘monstre’’ de la réglementation de la sécurité et de la santé, promettant de le rendre plus favorable aux entreprises. Seule une industrie dirigée et contrôlée démocratiquement par les travailleurs, une industrie du transport maritime nationalisée, peut garantir que la santé et la sécurité seront placées avant le profit à court terme et les intérêts de l’industrie privée.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

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    A noter dans votre agenda

    • Je. 31 mai. St Gilles (Bruxelles). 19h, Place Van Meneem. Action au conseil communal : ‘Reprenons nos communes’. Plus d’infos
    • Ve. 1er juin. Bruxelles. 19h30 Randstad (Rue Jardinier 45, Molenbeek). Pour des listes de gauche unitaires aux élections communales (soirée organisée par le PSL, le PH et le CAP).
    • Ve. 1er juin. Keerbergen. 19h30 Walvis. Rencontre pré-électorale
    • Sa 9 juin. Bruxelles. Manifestation contre Acta et les autres tentatives de brider la liberté d’internet. 14h Gare Centrale.
    • Di. 17 juin. Anvers. Manifestation contre le tracé du BAM
    • Me. 20 juin. Bruxelles. Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & Reprenons nos Communes avec Paul Murphy (député européen membre du Socialist Party en Irlande), Tony Mulhearn (TUSC, Angleterre), Charlotte Balavoine (Front de Gauche, France), Marisa Matias (eurodéputée du Bloc de Gauche au Portugal), Anja Deschoemacker (Reprenons nos communes), Stephen Bouquin (ROOD!) et un représentant de Syriza (Grèce). 19h30 au Garcia Lorca, Rue Volders 47/49, 1000 Bruxelles (métro Anneessens)
    • Jeu. 21 juin. Anvers. Meeting de Rood!: "Notre ville n’est pas à vendre". Avec Tony Mulhearn, président de la section du parti travailliste à Liverpool en 1980-86, quand la ville a mené une politique réellement socialiste, Erik De Bruyn et un orateur de Syriza.
    • Ve. 22 juin – Di. 24 juin. Floreffe. Week-end de formation du PSL (sections du Hainaut, de Namur et de Liège)
    • Sa. 23 juin. Gand. Fête de ROOD! avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn (ROOD!) et Bart Vandersteene (tête de liste de ROOD! à Gand)
    • Sa 30 juin. Anvers. BBQ rouge et Cantus rouge !
    • 7-13 juillet. Gand Ecole d’été internationale du CIO
    • Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur la défense de l’environnement et la politique énergétique
    • Sa. 4 août. Keerbergen, “BBQ électoral”
    • Sa.-Di.11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
    • 7-9 décembre : Congrès national du PSL

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    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    Thomas, Bruxelles, étudiant erasmus du Québec

    La première fois que j’ai rencontré des membres du PSL, c’était lors de la manifestation d’appui au mouvement de grève au Québec qui avait lieu à Bruxelles le 27 mars dernier.

    Étant en échange étudiant ici depuis quelques mois seulement, je ne connaissais pas très bien le paysage politique belge. J’ai été toutefois rapidement amené à m’intéresser plus amplement au PSL et ce grâce à plusieurs échanges constructifs que j’ai pu avoir avec ses militants. J’ai toujours eu la profonde conviction qu’une discussion avec un militant en dit beaucoup sur la qualité de son organisation et encore une fois, je ne m’étais pas trompé.

    En fait, ce qui me plaît au PSL, c’est cette conviction que la lutte ne se fait pas uniquement dans les élections, mais bien dans la rue et qu’il est primordial d’être proche des citoyennes et citoyens. Une conviction qui a pourtant été bannie de la plupart des partis.


    De Grèce à Liverpool, de Gand à Anvers et Bruxelles : pour une politique réellement socialiste !

    Une autre politique est-elle possible ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand dans le cadre des campagnes électorales. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections pour devenir le bourgmestre de la ville. (voir les informations ci-contre)


    Week-end de formation marxiste à Floreffe

    Du vendredi 22 au dimanche 24 juin, les sections de Hainaut-Namur du PSL organisent un week-end de formation marxiste. Une initiative similaire se déroulera durant le mois d’août à Anvers. Voici ci-dessous le programme complet de l’évènement.

    Vendredi 22 juin

    18h00 – 19h00 Arrivée & inscriptions

    19h00 – 22h00 Présentation du week-end et MEETING : "Liverpool" avec Tony Mulhearn

    Samedi 23 juin

    10h00 – 12h30 Crise du système capitaliste – La résistance s’organise

    14h00 – 16h30 Comment combattre les discriminations ?

    • le racisme/fascisme (Le Pen en France, les néo-nazis en Grèce,…)
    • le sexisme
    • L’Homophobie

    17h00 – 19h30 Les leçons du passé pour les luttes actuelles

    • La grève générale : Leçons du XXe siècle pour aujourd’hui
    • Qu’est ce que la révolution et comment la faire aboutir? A partir des exemples d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient
    • L’anarchisme

    21h00 – 22h00 Conclusion des discussions + Le programme transitoire et la nécessité de construire un nouveau parti des travailleurs.

    22h00 Cantus Rouge

    Dimanche 24 juin

    11h00 – 13h30 Qu’est-ce que le socialisme ?

    • L’économie planifiée
    • Le matérialisme et dialectique: la méthode du marxisme

    15h00 – 17h00 Eté 2012 : le PSL en campagne

    17h00 rangement

    A 1Km de la gare de Floreffe. Coût : 20 euros pour les salariés, 15 euros pour les non-salariés (logement et nourriture) Plus d’informations via info@socialisme.be


    Fonds de lutte : Objectif en vue

    Lors du second trimestre de 2012 (avril-juin), nous voulons récolter 11.000 euros de soutien financier. Pour l’instant, nous en sommes à 10.100 euros, soit 92% de notre objectif. Cela signifie donc que nous sommes capables de dépasser cet objectif !

    • Hainaut-Namur : 106%
    • Bxl-Brab.W. : 102%
    • Liège-Lux. : 102%
    • Anvers : 93%
    • Brab. Fl.-Limb : 72%
    • Flandre Or. et Occ. : 70%
    • National: 131%
    • TOTAL: 10.111,53 euros, soit 92%
  • 1984 : quand Liverpool a tenu tête à Thatcher

    Dès le printemps 1984, le conseil communal de la ville de Liverpool a entamé une bataille contre le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher. Un mouvement de masse est apparu dans la cinquième plus grande ville du Royaume-Uni contre le plan d’austérité et de privatisation. Cette lutte était menée par les membres de notre parti-frère anglais, qui étaient alors organisés au sein de l’ancien Labour Party autour du journal “Militant”. À Liverpool, leur tendance était même la force dirigeante au sein du parti travailliste.

    Par Bart Vandersteene

    Cette lutte historique montre ce qui est possible lorsqu’un parti est prêt à donner une direction qui place en son centre les intérêts des travailleurs. À ce moment-là, les administrations locales se voyaient contraintes par le gouvernement central d’exécuter d’importantes coupes budgétaires impliquant entre autres des privatisations, la hausse des taxes locales, etc.

    Mais il n’en a pas été ainsi à Liverpool. Il y avait là un conseil communal dont la direction, le programme et surtout les tactiques avaient été élaborées au cours de la lutte par la puissante organisation Militant. Le groupe Labour dans le conseil communal de Liverpool était également composé d’autres membres Labour de gauche, et même de quelques éléments de la droite du parti. Les membres de Militant étaient en minorité, mais dans la plupart des cas, ce sont leurs propositions d’actions et idées qui étaient acceptées.

    Aujourd’hui, les partis de soi-disant “gauche” sont des fondamentalistes budgétaires. Ils insistent sur le fait que le budget doit être en équilibre. Mais dans le contexte d’une administration locale, Liverpool a défendu la nécessité d’un budget basé sur des pertes, dont les rentrées seraient insuffisantes pour les dépenses prévues. Sur cette base, une campagne massive a été menée afin de contraindre le gouvernement à accorder plus de ressources aux communes.

    Le Labour a gagné les élections communales à Liverpool en mai 1983 à l’encontre de la tendance nationale et ce, grâce à un programme complètement différent de celui que présentait le Labour dans le reste du pays. La majorité Labour à Liverpool a cependant tenu ses promesses électorales. Elle avait promis de revenir sur les licenciements des 2000 membres du personnel communal qui avaient été effectués par la précédente administration Labour. Les libéraux avaient géré la ville pendant dix ans et avaient gelé tous les projets de construction de logement sociaux. Le nouveau conseil communal a au contraire décidé de lancer un plan ambitieux de 5000 nouveaux logements à construire en quatre ans. En quatre ans, plus de nouveaux logements sociaux ont été construits à Liverpool que dans toutes les autres communes du pays prises ensemble. 12 000 emplois ont été créés dans le secteur du bâtiment à un moment où le taux de chômage de la ville se tenait à plus de 25 %, voire 90 % parmi la jeunesse dans certains quartiers de la ville !

    Le salaire minimum des employés communaux a été relevé de 100 livres par semaine, et le temps de travail est passé de 39 à 35 heures par semaine, sans perte de salaire. Le conseil communal employait 30 000 personnes, faisant de lui le plus grand employeur de la région.

    Militant a démontré dans la pratique que les révolutionnaires étaient en réalité les seuls capables d’accomplir des “réformes”, sur base de la lutte.

    Si Liverpool s’était abaissé à la logique d’austérité dure que voulait lui imposer le gouvernement, alors le budget de la ville pour 1984 aurait dû être de 11 % inférieur à celui de 1980-81. 6000 emplois auraient dû être perdus afin de faire passer le budget à l’équilibre.

    Les administrations locales pouvaient être condamnées à payer une amende ou être congédiées au cas où elles établissaient un budget dans lequel ils dépensaient plus que ce qu’ils recevaient. Les conseillers communaux de Liverpool ont cependant proclamé que ce n’étaient pas eux qui enfreignaient la loi, vu qu’il vaut mieux aller à l’encontre d’une mauvaise loi que d’appauvrir la population de toute une ville. Selon un sondage d’opinion dans le Daily Post (24 septembre 1985), 60 % de la population – dans une ville de 500.000 habitants – était d’accord avec l’idée d’exiger plus d’argent de la part du gouvernement national. Seuls 24 % étaient contre. 74 % de la population disaient qu’en cas d’une grève des employés communaux, ils accepteraient l’interruption des services comme les écoles, la collecte des déchets, etc. afin de soutenir le conseil communal.

    Le gouvernement a lancé une campagne complètement folle dans les médias à l’encontre de Liverpool – campagne qui serait poursuivie plus tard par la direction nationale du Labour. Plus d’une fois, Thatcher a menacé d’envoyer l’armée pour expulser les élus locaux ! Dans un courrier, un lecteur d’un journal local avait répondu : ‘‘Je ne sais pas qui était Léon Trotski, mais à en juger par le nombre de maisons qui ont été construites à Liverpool, il doit avoir été un fameux maçon !’’

    La lutte n’a pas été limitée à la salle de réunion du conseil communal, elle s’est aussi déroulée dans les rues, sur les entreprises et dans les quartiers. Face à la mobilisation de la population, Thatcher a été contrainte de lâcher des concessions. Le 29 mars 1984, jour où devait être voté le budget d’austérité du gouvernement, une grève générale locale de 24 heures a été déclarée. Celle-ci a été une des plus grandes grèves jamais vues à l’échelle d’une ville. 50.000 personnes ont manifesté en direction de l’hôtel de ville pour exprimer leur soutien au conseil communal.

    Le 9 juin 1984, le gouvernement a fait toute une série de concessions d’une valeur totale de 16 millions de livres, entre autres parce que les mineurs étaient eux aussi partis en grève. Thatcher savait qu’elle ne pouvait obtenir aucune victoire en se battant sur deux fronts à la fois, et a décidé de tout d’abord se concentrer sur les mineurs.

    Thatcher n’a pas pu vaincre Liverpool sur une base démocratique. Le Labour a gagné quelques voix dans cette période. Lors des élections nationales de 1983, 47% de la ville (128 467 voix) a voté pour le Labour. Cela s’est accru à 57 % des 155 083 voix de la ville lors des élections de 1987. Les “47” de Liverpool (les 47 conseillers communaux Labour qui ont mené la lutte jusqu’au bout) ont été démis de leurs fonctions par un tour de passe-passe juridique à la chambre des Lords, un organe non-élu hérité du féodalisme! Cela n’a été possible qu’après qu’une alliance ait été conclue entre Thatcher et la direction nationale du Labour. Une somme de plus d’un-demi million de livres a été dépensée en frais judiciaires dans le cadre du procès des “47”, une somme qui aurait tout aussi bien pu être dépensée pour satisfaire aux besoins des travailleurs.

    La section du parti à Liverpool a été dissoute puis placée sous un contrôle très strict d’en-haut. Les membres de Militant ont été exclus du parti et n’ont plus pu se présenter sous le nom de “Labour”. Il en a été de même avec la grande campagne de diffamation qui a suivi. Les actions contre Militant à Liverpool n’étaient que le début d’une sorte de contre-révolution politique au sein du Labour Party, qui est arrivée à sa conclusion logique sous Tony Blair, avec la reformation complète du parti en tant que parti entièrement bourgeois.

  • Pour une politique communale combative et conséquente !

    ‘‘Toujours plus d’administrations locales en Flandre ne parviennent plus à joindre les deux bouts, entre autres vu la hausse des coûts des pensions de leur personnel’’, a déclaré Mark Suykens, directeur de l’Union des villes et communes flamandes. ‘‘Et 2013 sera financièrement encore plus catastrophique pour les administrations locales’’.Le climat dans lequel nous irons voter ce 14 octobre pour les conseils communaux sera de plus en plus défini par la vague d’austérité qui nous attend. Avec la faillite du Holding communal, la crise financière a durement frappé les finances des communes.

    Dossier par Bart Vandersteene

    En 2012, diverses villes et communes ont décidé d’une politique d’austérité des plus sauvages. Cette folie de l’austérité, présente ou à venir, est en grande partie conséquente à la débâcle du Holding communal qui pesait pour une part considérable dans le revenu des communes. Via ce Holding, les communes belges détenaient 14% des parts de Dexia. Avec la faillite de la banque, tous ces investissements ont été perdus. Pire encore: en 2008, il a été demandé aux communes de payer pour sauver la banque en difficulté. La commune de Saint-Gilles a ainsi encore augmenté sa participation de 4 millions d’euros. Tout cet argent a maintenant disparu. De plus, la commune paie chaque année 500.000 € pour un prêt qu’elle a conclu pour l’opération de sauvetage… Un prêt contracté auprès de la banque… Dexia !

    La ville néolibérale arrive

    Les villes sont des nœuds d’activité économique. Afin d’attirer les flux de capitaux, les villes cherchent à se donner une image “business-friendly”. Le citymarketing et l’élaboration d’une bonne image sont des choses très importantes dans ce but. La politique des villes est orientée en direction des commerçants privés, de l’industrie touristique, de l’élite culturelle, sportive et intellectuelle, dans le cadre de la politique néolibérale.

    C’est New-York qui a initié cette tendance dans les années ‘70 avec une des toutes premières campagnes ‘‘I love NY’’, campagne destinée à résoudre la crise financière de la ville. Beaucoup de moyens ont été investis dans la publicité et l’industrie touristique au détriment des services publics. Depuis lors, toutes les grandes villes ont suivi ce délire de citymarketing et se retrouvent aujourd’hui en concurrence les unes avec les autres, gérées à l’instar d’une vulgaire marque, y compris de petites villes.

    La crise et ses conséquences sur le plan local

    La crise économique a eu pour conséquence une baisse de toutes sortes de revenus et plus de dépenses, surtout du fait que plus d’habitants se sont vus contraints de faire appel au CPAS. Les villes et communes vont introduire une hausse d’impôts et vont économiser sur les dépenses sociales. Les budgets à la jeunesse seront revus à la baisse, les services publics démantelés, le personnel réduit, les prix des sacs poubelles, des parcmètres et des documents administratifs augmentés, et il faut également bientôt s’attendre à voir des fermetures de piscines et de bibliothèques, des privatisations de services publics et l’abandon complet de maisons de jeunes, de centres sportifs, etc.

    On verra les partis au pouvoir jurer leurs grands dieux qu’ils ne peuvent pas faire autrement. Mais une ville a pourtant bien la possibilité de générer ses propres revenus avec une taxe bancaire, des taxes sur l’industrie et les signes ostentatoires de richesse, de lutter contre la spéculation immobilière et l’abandon de bâtiments par l’expropriation des grands propriétaires et autres mafias immobilières, etc.

    On peut choisir de donner priorité aux dépenses sociales plutôt qu’aux projets de prestige. Et lorsque les moyens versés par le gouvernement régional ou fédéral s’assèchent, les responsables sont également ces mêmes partis qui se trouvent au pouvoir et dans les communes, et dans les instances supérieures. Cela fait des années qu’ils donnent des cadeaux aux patrons et aux riches, organisant de cette manière un pillage en règle des moyens de la collectivité.

    Les conseils communaux peuvent s’opposer à la politique d’austérité imposée par la dictature des banques, des marchés et des multinationales. Les conseils communaux peuvent constituer un front et refuser la logique d’austérité, avec une mobilisation de leur population afin de démontrer que leurs habitants n’acceptent pas de sacrifier leur bien-être et leur sécurité sur l’autel des profits d’une élite limitée. Ce n’est pas une utopie, comme nous le prouve l’histoire de la ville de Liverpool.

    Remettre en question le capitalisme

    Le socialisme est impossible à construire à l’échelle d’un seul pays, alors à l’échelle d’une seule ville ! Un conseil communal réellement socialiste peut cependant utiliser sa politique comme un tremplin permettant d’élargir la lutte. Une politique socialiste conséquente posera également la question de la propriété privée. De l’énorme richesse que la classe ouvrière produit sur le territoire d’une ville, une énorme partie file directement se perdre dans les poches d’actionnaires locaux ou étrangers, qui deviennent scandaleusement riches sur le dos d’une majorité de travailleurs de plus en plus exploitée. Ce n’est que lorsque nous prendrons le contrôle de ces richesses que nous pourront réaliser une véritable politique socialiste sur le plan local, régional, national et international.

    Dans nos prochaines éditions de Lutte socialiste, nous entrerons plus en détail dans le programme que le PSL défendra au cours de cette campagne et où nous nous présenterons. Nous présentons ci-dessous deux villes où la campagne électorale a déjà démarré au quart de tour : Gand et Saint-Gilles (à Bruxelles).

    Gand : une liste Rood! rebelle

    À Gand, le PSL se présentera sur la liste Rood ! Cette liste unit un large groupe de militants et de syndicalistes avec pour objectif de commencer la construction d’une opposition de gauche. Le centre-ville de Gand a été fortement embelli, les brochures touristiques sont pleines d’éloges, les organisateurs d’événements ont bien perçu toutes les opportunités commerciales que représente Gand. Mais entretemps, les problèmes sociaux s’accumulent.

    Obtenir un logement de qualité devient de plus en plus impossible. Les garderies et crèches ne peuvent accueillir tous les enfants. Les projets de prestige poussent comme des champignons, mais de nombreuses rues et pistes cyclables sont dans un état lamentable. Le fossé entre riches et pauvres s’accroit, et de nombreux problèmes sociaux se concentrent plus qu’auparavant dans quelques-uns des quartiers les plus pauvres.

    Rood ! craint que Gand se voie également frappée par la logique d’austérité. Le cartel SP.a-Groen n’a encore donné aucune piste concrète afin d’expliquer comment, dans une période de réduction budgétaire, ils vont financer leur programme. Ils veulent faire de Gand une “éco-ville à taille humaine”. Aucun de ces deux partis n’a de vision claire de la manière dont un conseil communal rebel pourrait nager à contre-courant afin de réaliser cela.

    Le 14 octobre, Rood ! veut défendre une voix rebelle. Gand bénéficie d’un grand nombre de militants, d’organisations et de réseaux de gauche, critiques et diversifiés. Une opposition de gauche unifiée peut leur donner une voix. Nous ne voulons pas laisser la critique de la politique gouvernementale à la seule opposition de droite.

    Il y a quelques semaines, Rood ! a entamé une campagne dans les quartiers pour un accueil gratuit et de qualité pour chaque enfant. Nous avons déjà rassemblé plusieurs centaines de signatures afin de pouvoir remettre plus tard une pétition à l’échelle communale. Dans celle-ci, nous demandons à l’administration communale de lancer un plan d’urgence pour la création de 1.000 places supplémentaires dans les crèches subsidiées. À travers cette campagne, nous voulons nous assurer que ce thème important fera partie prenante des débats lors de la campagne électorale. Les membres de Rood ! sont aussi à la base de l’initiative “Gantois contre l’austérité”, qui a organisé une manifestation pour le maintien et l’amélioration des transports publics , le 10 mai dernier.

    À l’occasion du lancement de la campagne, le PSL a distribué fin avril 20.000 exemplaires de son tract local, le “Nieuwe Vooruit”.

    Saint-Gilles : Reprenons notre commune !

    À Bruxelles, la section du PSL de Saint-Gilles a pris l’initiative d’une campagne contre le transfert du coût de la faillite de Dexia sur le dos de la population. Cela coûterait 400 € par habitant. Dans un rapport du CREG, on pouvait lire que c’est surtout le coût de distribution de l’énergie en Belgique qui a augmenté, atteignant 40 % de la facture de gaz et d’électricité, soit environ 600 € par an en moyenne par ménage !

    À Bruxelles, la distribution d’énergie est aux mains de Sibelga, une intercommunale sous contrôle de l’État et des communes. Ces dernières années, les communes bruxelloises ont décidé qu’elles voulaient obtenir plus de revenus de la part de Sibelga. Nous en payons donc le prix via une hausse de la facture d’énergie ! Entre 2008 et 2012, la commune de Saint-Gilles a décidé de doubler ses revenus en provenance de Sibelga : 5,3 millions au lieu de 2,6 millions. Par l’intermédiaire de sa facture de gaz et d’électricité, chaque habitant de Saint-Gilles, du plus petit enfant au vieillard le plus grisonnant, paie aujourd’hui une taxe communale cachée dont le prix est de 110 euros par an (afin de financer les services publics, l’entretien des routes, mais aussi le remboursement de la dette communale, etc.).

    La campagne exige que le secteur de l’énergie soit placé entre les mains du public. De cette manière, il est possible d’accorder la priorité à une énergie bon marché pour la population, au lieu de superprofits pour les actionnaires !

    Nous avons auparavant aussi organisé des actions de protestation contre la casse du transport public à Bruxelles, et contre la hausse des tarifs.

    Chaque dimanche de mai, la campagne sera menée sur le marché du parvis de Saint-Gilles, de 11h à 13h. Le 31 mai est prévue une action devant l’hôtel de ville, place Van Meneem, à 19h.

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