Tag: Irlande

  • APPEL URGENT

    Demain se déroulera à 12h30 une action de solidarité avec les activistes de la Flottille de la Liberté vers Gaza, devant l’ambassade d’Israël, avenue de l’Observatoire 40, 1180 Uccle (00322/3735500)

    Le 4 novembre, le bateau Irlandais MV Saoirse et le canadien Tahrir ont été déviés vers Haïfa par l’armée Israélienne. Les activistes ont étés enfermés à la prison Giv’on. Parmi les prisonniers se trouve le député européen membre de la fraction du GUE, Paul Murphy, élu à Dublin pour le Socialist Party irlandais – le parti frère du Parti Socialiste de Lutte. Ces derniers jours, des actions ont pris place à Haifa et à Tel Aviv, mais aussi à l’ambassade d’Israël en Irlande. Visiblement, l’Etat d’Israël soutient que les activistes sont illégalement entrés en Israël, ces derniers disant qu’ils ont étés enlevés alors qu’ils se trouvaient dans les eaux internationales en direction de Gaza avec de l’aide humanitaire.   

    Lettres de protestation à envoyer à : MINISTRY OF DEFENCE PUBLIC RELATIONS DEPARTMENT– pniot@mod.gov.il et à l’ambassade d’Israël en Belgique – israelinfo@brussels.mfa.gov.il. Envoyez une copie à info@socialisme.be

  • L’eurodéputé Paul Murphy soutient les travailleurs d’ArcelorMittal

    La veille du rassemblement massif qui s’est déroulé hier à Seraing, où près de 10.000 personnes étaient présentes, le parlementaire européen irlandais Paul Murphy (membre de notre parti-frère irlandais le Socialist Party) a pris la parole au Parlement européen en faveur des travailleurs, de l’idée de la nationalisation sous le contrôle des travailleurs et pour une campagne syndicale européenne autour de ce thème.


    ”Madame la présidente, hors des interventions de certains membres [du Parlement européen], on pourrait avoir l’impression que ArcelorMittal est simplement une pomme pourrie isolée. Malheureusement, ce n’est pas le cas: elle provient d’un arbre constitué de pommes pourries; d’une tendance d’entreprises rentables qui utilisent la crise comme excuse pour jeter dehors des milliers, ou des dizaines de milliers, de travailleurs afin de maximaliser des profits déjà considérables et de les pousser encore plus loin.

    ”Cela illustre l’échec des gouvernements de droite et de leur politique, ainsi que leur attitude de laquai face à ces entreprises avec la création de politiques fiscales pour se lier à elles et l’octroi de subsides. Regardez les réductions fiscales massives dont a bénéficié ArcelorMittal en Belgique. ArcelorMittal Belgium a déclaré 59 millions d’euros de bénéfices et a payé 42.000 euros de taxes. ArcelorMittal Upstream a annoncé pour 35 millions d’euros de bénéfices et a payé 936 euros de taxes, et ArcelorMittal Finance a déclaré 1.4 milliard de profits pour ne pas payer un seul cent de taxe.

    ”Et quel est le remerciement pour cette générosité de la part de l’Etat belge, payé par les travailleurs belges et par l’impact que cela eu sur les services publics, etc. ? Près de 1.000 emplois directs perdus, et plus encore indirectement.

    ”La même chose s’applique en Irlande où, malgré notre taux d’imposition de sociétés généreux, et malgré l’augmentation de ses profits européens de 21% l’an dernier, la compagnie d’assurance Aviva veut licencier 1.000 travailleurs. La réponse de la Commission me rappelle celle du gouvernement irlandais : des larmes de crocodile pour les travailleurs qui ont perdu leurs emplois, mais la poursuite des politiques qui nous ont tout droit conduit la.

    ”Je soutiens la revendication des travailleurs d’ArcelorMittal de nationaliser cette entreprise pour sauver les emplois, et je pense que le mouvement syndical à travers l’Europe doit, dans ce contexte de chômage et de crise, lancer une campagne pour que toutes les entreprises majeures qui menacent de pertes d’emplois soient prises et placées sous contrôle public démocratique et gérées sous le contrôle démocratique des travailleurs.”

  • Crise économique en Europe : austérité et lutte généralisée

    Il ne se passe plus un jour sans mauvaises nouvelles concernant l’économie. En Europe, les banques et les pays sont sans cesse en première page des quotidiens: “nouvelle dégradation de la note…”, “menace de défaut de paiement”, etc. Les économistes sont de plus en plus pessimistes sur l’avenir. Autant avant l’été on nous prédisait un retour à la croissance sur des bases saines, autant aujourd’hui un nouveau crash et une nouvelle période de récession prolongée semblent ne plus faire de doute. Le système capitaliste fait face à une crise structurelle profonde pour laquelle ses élites politiques et économiques ne trouvent aucun remède. “Un été meurtrier”, “rien n’a été réglé” pouvait-on ainsi lire dans Le Monde au début du mois de septembre.

    Par Nico (Bruxelles), Article tiré de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste

    Les seules mesures matraquées jours après jours sont celles d’une accélération et d’un élargissement des mesures d’austérité censées résoudre la crise des dettes des Etats. Vu sous cet angle, l’été fut meurtrier pour les travailleurs et leurs familles. Les chiffres sont impressionnants et la manière de trouver où réaliser des économies donne clairement le ton. Chacun de ces plans s’attaque aux allocations sociales, aux pensions, aux fonctionnaires (effectifs, pensions, salaires), réduisent les services publics quand ils ne les bradent pas tout simplement au privé. Au travers de tout cela, le fait que c’est la classe des travailleurs qui paie pour une crise qu’elle n’a pas causée est un sentiment répandu à travers toute l’Europe et illustré au travers des différentes luttes qui ont pris place durant cette période.

    En plus de cette crise économique, les élites connaissent une crise politique généralisée. Pour la Belgique, il n’est pas nécessaire de citer les centaines de jours de blocage sans gouvernement. Mais, outre Manche, on a vu comment le scandale Murdoch a ébranlé la classe dirigeante et exposé au grand jour les scandales de corruption entre le monde politique et économique. La crise qui s’approfondit aujourd’hui de jour en jour n’est pas la crise des services publics ou des allocations, c’est la crise du système capitaliste, du secteur privé, des banques à la recherche de toujours plus de profits. Et aujourd’hui, ils veulent nous faire payer leurs crises. Cela, les travailleurs l’ont compris, ils montrent à travers toute l’Europe la volonté de lutter.

    A la lecture de la presse traditionnelle, ces assainissements apparaissent comme inévitables. La colère qu’ils suscitent n’est pas prise en compte dans les analyses. Pourtant, après 11 grèves générales en Grèce, l’idée de ne pas payer les dettes a mûri, et une telle revendication pourrait servir à travers toute l’Europe de mot d’ordre mobilisateur. En septembre, on a vu les Italiens et les Espagnols redescendre en rues, le mouvement des indignés reprendre et, au moment d’écrire cet article, on attendait encore avec impatience les résultats de la journée de grève en France dans le secteur de l’enseignement le 27 septembre. Il ne s’agit pas ici de faire un tour complet des mobilisations européennes, mais nous constatons que, pays après pays, l’opposition à la dictature des marchés se développe.

    Les problèmes financiers que connaissent les banques, les injections massives d’argent public pour les sauver remettent à l’avant plan la revendication d’une nationalisation complète du secteur bancaire sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs. Les pseudos volontés de régulation apparues après 2008 dans les discours politiciens relèvent d’avantage de l’hypocrisie. Laisser ce secteur aux mains des capitalistes nous entraîne vers des crises toujours plus profondes. Les milliards évaporés sur les places boursières ainsi que les aides publiques toujours plus énormes devraient être utilisés pour résoudre les problèmes sociaux, augmenter les allocations, créer des emplois ou améliorer les services publics.

    Une grève générale européenne

    Le fossé s’élargit entre la volonté de lutter des jeunes et des travailleurs et l’absence de voie de sortie. Les directions syndicales n’organisent d’actions que poussées par leur base. Déjà l’année dernière, en France, sur le dossier des retraites, la base demandait avec insistance dans les cortèges l’organisation d’une réelle grève générale pour faire tomber le gouvernement et ses politiques antisociales. A l’heure actuelle, nous avons besoin d’un plan d’action contre l’austérité afin d’éviter le développement d’un sentiment d’impuissance.

    L’organisation d’une grève générale à l’échelle européenne est une réponse nécessaire face à la troïka. La Confédération Syndicale Européenne (CSE) s’est réunit à Athènes sur le thème “Se mobiliser pour l’Europe sociale” (en mai 2011). La conclusion logique d’une telle réunion doit être la mise en place d’un tel plan d’action. Nous ne devons pas lutter chacun de notre côté. Les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen Orient nous montrent que seule la lutte de masse est payante et que l’aboutissement logique d’une lutte sur le plan national est son élargissement sur la scène internationale.

    L’avenir de la zone euro est de plus en plus remis en cause. Les problèmes survenus en Italie semblent annoncer que la spirale ne va pas s’arrêter aux pays périphériques et que les problèmes sont aux portes des grandes économies européennes, censées être plus résistantes. Ne laissons pas les travailleurs de Grèce ou d’Irlande lutter seuls. Nous ne partons pas de nulle part, les mouvements sociaux ces dernières années ont remis à l’avant plan les meilleures traditions du mouvement ouvrier : la grève générale bien sûr mais aussi, au travers des indignés, les occupations, les assemblées générales, les comités locaux. Ce sont sur ces initiatives – qu’il faut élargir – que nous devons discuter et organiser une lutte généralisée contre les attaques orchestrées par les politiciens traditionnels, que ce soit dans nos gouvernements ou au niveau de l’Union Européenne.

    Nous pouvons stopper ces politiques d’austérité mais, pour changer fondamentalement la situation et éviter que les élites capitalistes et leurs alliés politiques ne remettent ça, nous devons discuter dans ces luttes d’un changement radical de modèle économique : face à la crise du modèle capitaliste, défendons une économie démocratiquement planifiée selon les besoins de la majorité et non dictée par l’avidité d’une poignée de parasites prêts à prélever sur notre dos le moindre centime de profit.

  • [DOSSIER] Dexia: aux travailleurs et à leurs familles de payer pour les bénéfices du privé ?

    Pour la nationalisation de Dexia, première étape vers un secteur financier public

    Dexia Banque Belgique est actuellement aux mains de l’Etat belge. La France a aussi repris une partie de Dexia, et le reste est placé dans une ‘‘bad bank’’. Début octobre, l’Etat danois a repris la banque Max et l’Etat grec la banque Proto. Ces interventions des gouvernements sont une expression de l’énorme nervosité qui règne dans les milieux économiques et politiques partout en Europe. Certains disent même qu’il faut une intervention européenne coordonnée pour sauver le secteur bancaire avec une injection de 200 milliards d’euros, de l’argent de la collectivité bien entendu.

    Dossier, par Bart Vandersteene

    En un weekend, le gouvernement belge a trouvé quatre milliards d’euros pour acheter Dexia Banque Belgique. Selon le premier ministre Yves Leterme et le ministre Reynders, cela ne va rien coûter aux contribuables. Dexia doit immédiatement payer une prime de 270 millions d’euros pour la garantie destinée à la ‘bad bank’, tandis que les intérêts annuels pour le prêt de 4 milliards sera de ‘seulement’ 160 millions d’euros. Bien sûr, ils passent très vite sur le fait que les 4 milliards empruntés doivent être remboursés. Par ailleurs, le gouvernement a engagé la collectivité pour un garantie de 54 milliards d’euros pour la ‘bad bank’. Cela représente 15% du PIB et environ 5.000 euros par Belge.

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    Est-ce qu’une banque publique pouvait éviter la crise actuelle ?

    Il est illusoire de penser qu’une banque publique qui n’a pas participé à des investissements risqués serait restée debout dans la période qui a précédé 2008. Cette illusion, qui était aussi entrée dans la gauche, suppose qu’une banque avec un taux d’intérêt de 2% sur les épargnes pouvait rivaliser avec les 4 à 6% promis par les autres banques, bien que cela fût fondé sur les grands risques.

    Si une banque publique avait existé, cela aurait été une île au milieu d’un océan de logique capitaliste, et les vagues spéculatives l’auraient immergé. Qui serait resté à la banque publique face au bombardement de propagande des médias et des experts avec leurs projections de rendements attrayants ? La pression aurait été rapidement là complètement s’inscrire dans une logique de spéculation.

    C’est pourquoi le Crédit Communal et la CGER ont été vendus au secteur privé. Les banques publiques ne pouvaient pas répondre de façon adéquate à la vague de spéculation financière néolibérale.


    Qui gère une banque publique ?

    Comment pouvons-nous assurer que la gestion des banques éviter de retourner vers la logique capitaliste, avec des managers dont la tâche est de faire des profits rapides pour gagner des bonus ? Nous plaidons pour que le contrôle et la gestion soient aux mains d’un comité de représentants démocratiquement élus des travailleurs du secteur, des clients et du monde du travail en général. Ces élus ne devraient avoir aucun privilège pour l’exercice de leurs fonctions. Les travailleurs devraient être exemptés de leur boulot pour exercer cette tâche, les représentants des gouvernements sont déjà payés pour leur mandat public.

    Mais ce n’est pas juste une question de nouvelle structure. La nationalisation de Dexia et de l’ensemble du secteur financier devrait faire partie de la construction d’une autre société dans laquelle les profits d’une minorité ne seraient pas centraux, mais bien les besoins de la majorité.

    Ce n’est pas ce que les ‘‘représentants’’ de la collectivité ont défendu au sein de Dexia ces dernières années. Non, ils ont délibérément défendu l’illusion néolibérale que les risques ont été réduits en les répartissant. Ils ont été bien payés pour défendre ces mensonges. Ces représentants ont-ils représenté la collectivité au sein de Dexia, ou plutôt Dexia au sein de la collectivité ? Aucun représentant public chez Dexia – et ils n’étaient pas des moindres avec le président de l’Europe Herman Van Rompuy ou le presque nouveau premier ministre Elio Di Rupo – n’a averti des dangers du secteur. Est-ce que ces politiciens vont maintenant se limiter à une nationalisation de Dexia pour que la collectivité doive payer pour les mauvaises dettes pendant que le privé peut s’en aller avec les bons morceaux pour leurs profits ?

    Une fois que le secteur financier sera dans les mains publiques, le secteur ne peut pas suivre la même voie que les directions précédentes qui étaient toujours inscrites dans la logique du capitalisme. Le secteur doit être mis sous le contrôle direct et la gestion des travailleurs et des clients. Cela devrait permettre de s’assurer que le secteur bancaire et de crédit joue un rôle socialement utile.


    Nous demandons que :

    • Tous les représentants politiques au sein du conseil de Dexia remboursent leurs honoraires pour les 10 dernières années
    • Tous les bonus pour les managers, comme Mariani, soient récupérés
    • Que Dexia soit enfin complètement placé aux mains du public
    • Un audit public soit réalisé sous contrôle ouvrier pour déterminer quels actionnaires et détenteurs d’effets ont droit à une indemnité équitable au nom de la collectivité
    • Les livres de toutes les banques soient ouverts
    • Le secteur dans son ensemble soit mis dans les mains du public
    • La gestion de ce secteur et son contrôle soient effectués par un comité élu composé de représentants élus des travailleurs, des clients et du monde du travail en général
    • Il faut rompre avec le capitalisme qui démontre de plus en plus sa faillite. Il faut commencer à construire une alternative socialiste dans laquelle les besoins et les désirs de la majorité de la population sont centraux.


    Tous complices

    Qui sont les représentants de la collectivité qui étaient supposés nous représenter au conseil d’administration de Dexia? Aperçu de quelques complices…

    Le président du conseil d’administration est Jean-Luc Dehaene, député européen du CD&V. Francis Vermeiren n’est pas seulement maire de Zaventem pour le VLD mais aussi président du Holding Communal (46.000 euros par an) et administrateur chez Dexia (pour un montant similaire). Plusieurs politiciens ont fait partie du conseil d’administration de Dexia. Parmi eux se trouvait le président européen Herman Van Rompuy.

    Une petite liste des politiciens qui ont été membres du conseil d’administration de Dexia ces dernières années :

    • PS: Marc Deconinck, Elio Di Rupo,
    • CDH: Benoît Drèze, Jean-Jacques Viseur
    • MR: Antoine Duquesne, Serge Kubla.
    • SP.a: Frank Beke, Patrick Janssens, Jean Vandecasteele, Geert Bervoets
    • Open VLD verres Louis, Francis Vermeiren, Patrick Lachaert, Karel De Gucht, Rik Daems, Jaak Gabriels
    • CD & V: Wivina Demeester, Herman Van Rompuy, Tony Van Parys, Luc Martens, Jef Gabriels, Stefaan Declerck

    Dehaene: politicien ou homme d’affaires ? Ou est-ce le même?

    Yves Leterme s’est trompé quand il a été à la radio en parlant de Dehaene comme un ex-politicien. Le poids lourd du CD&V est toujours eurodéputé, ce qui représente un salaire mensuel de € 6.080 ajouté aux 4.500 euros de frais et d’indemnités de voyage.

    En tant que président de Dexia, Dehaene a reçu une indemnité de 88.000 euros par an (hors primes et bonus). Au conseil d’administration d’Inbev, il recueille € 79.000, chez Umicore € 33.000, chez Lotus € 17.500, … A la FIFA, il reçoit € 70.000 par an. Ce montant a été récemment doublé en raison d’une pression de travail élevée. Ces revenus comptent pour environ 30.000 par mois. Rembourser ce qu’il a reçu de Dexia ne sera donc pas un grand problème pour Dehaene.

    Jean-Luc Dehaene est officiellement de l’aile du Mouvement Ouvrier Chrétien du CD&V. Les membres du MOC (y compris les membres d’Arco) pensent-ils que les intérêts des travailleurs sont bien défendus par de tels représentants ?
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    Pour des logements abordables, un enseignement gratuit et de qualité, des soins de santé,… il n’y a jamais de garantie de l’Etat. Pourquoi le problème des listes d’attente dans les soins de santé n’est-il pas résolu en un weekend en donnant les moyens adéquats ? Pour les banquiers et les spéculateurs, les politiciens trouvent facilement de l’argent en ‘un weekend de courage politique’. Mais pour les manques qui frappent la majorité de la société, il n’y a pas de moyens.

    La collectivité perd

    La décision de scinder Dexia a de lourdes conséquences. Cela est évident rien qu’au regard de la liste des principaux actionnaires:

    • Arco, le holding du Mouvement Ouvrier Chrétien, contrôle 13% des actions
    • Le Holding Communal : 14%
    • L’association d’assurance Ethias : 5%
    • Les gouvernements régionaux : 5,7% et le gouvernement fédéral : 5,7%

    Non seulement les grands actionnaires privés connaissent une perte de valeur, mais tous les niveaux de gouvernement et même la coopérative du mouvement ouvrier chrétien vont payer le prix fort pour avoir rejoint l’idéologie néolibérale avec le casino de Dexia.

    La perte de valeur pour le gouvernement fédéral et les gouvernements régionaux est de 2 milliards d’euros. Pour les 700.000 membres de la société Arco, une solution sera développée correspondant à la garantie de l’Etat pour les comptes d’épargne. La perte du Holding Communal, en théorie, doit conduire à la faillite. Il est possible que les régions et le gouvernement fédéral interviennent pour le maintenir à flot. Mais, pour les communes, cela signifie de toute façon un gouffre financier. Il y a la disparition des dividendes (en 2008, il s’agissait de 8,5 millions d’euros pour Anvers) et aussi la perte de valeur du Holding Communal. Ce holding avait acheté ses actions Dexia à 8,26 € alors que leur valeur boursière a chuté à moins de 1 euro. La collectivité va payer un prix élevé, la seule discussion est de savoir quel niveau va supporter quelle partie du prix.

    Enfin, le gouvernement a également engagé la collectivité pour 54 milliards d’euros pour la ‘bad bank’. Si quelque chose va mal – et le nom de ‘bad bank’ indique que le risque est grand – la collectivité intervient. Parmi les 200 milliards d’euros d’actifs dans cette ‘bad bank’, il y a 12 milliards d’euros en obligations des gouvernements d’Europe du Sud et 7,7 milliards d’actifs toxiques. Comme le dit l’économiste Van de Cloot (Itinera): ‘‘S’il y avait seulement de bons morceaux, pourquoi faudrait-il une garantie du gouvernement ?’’

    Les agences de notation vont bientôt se pencher sur la solvabilité de la Belgique, qui sera réduite après les garanties que l’Etat a prises en charge. Les belles paroles du gouvernement concernant l’argent que les garanties pour la ‘bad bank’ rapporteront à la collectivité ne sont pas prises au sérieux par les économistes des agences de notation.

    La ‘Bad Bank’ : étape vers un scénario grec?

    Dans le quotidien flamand ‘De Morgen’ le rédacteur en chef Yves Desmet a dit que la ‘bad bank’ est un énorme pari. ‘‘Si ça tourne mal, le gouvernement met la prochaine génération devant une dette semblable à celle de la Grèce ou de l’Irlande. C’est ni plus ni moins que mettre l’avenir en péril.’’

    Un scénario grec en Belgique suite à l’éclatement d’une bulle de spéculation et de crédit, c’est ce que la ‘bad bank’ peut nous apporter. Juste un rappel de ce que signifie ce scénario grec : un doublement du taux de chômage, la chute de moitié du revenu moyen d’une famille grecque au cours des quatre dernières années, une montagne de nouveaux impôts pour les travailleurs et leurs familles, la fin des livres scolaires parce qu’ils ne peuvent pas être payés, 200.000 fonctionnaires en moins,…

    De cyniques journalistes placent la responsabilité de ce scénario grec chez les Grecs eux-mêmes. Steven De Foer du ‘De Standaard’ avait écrit le 7 octobre : ‘‘Cette violence, cette protestation arrogante contre les institutions internationales, cette innocence théâtrale, comme si le Grecs sont justes des victimes. (…) Bien sûr, cela n’a pas de sens de réélire pendant des années des politiciens corrompus et de profiter du travail au noir, du népotisme, de la mauvaise gestion,… et après de venir dire que ce n’est pas de sa faute.’’ C’est vrai que le capitalisme met en évidence les éléments les plus mauvais des gens. Dans le cas d’un scénario grec dans notre pays, ce journaleux s’excusera-t-il pour le rôle joué par son journal dans l’élection des politiciens traditionnels ?

    Qui suit après Dexia ?

    Dexia a ouvert la danse dans cette deuxième phase de la crise financière. Beaucoup l’ont vu venir de loin, mais les responsables ont tout fait pour entretenir l’illusion qu’ils avaient tout sous contrôle. Il y a quelque mois, Jean-Luc Dehaene affirmait qu’il n’y avait aucun problème, pour dire aujourd’hui que Dexia est désormais plutôt un hedgefund.

    La garantie de l’Etat pour la ‘bad bank’ de Dexia (une garantie qui représente 15% du PIB) n’est que le début. Que faire si d’autres banques suivent ?

    Le FMI a estimé, avant l’épisode Dexia, qu’il faut 200 milliards d’euros pour protéger le secteur bancaire contre les conséquences de la crise de la dette dans la zone euro. Combien faudrait-il si, après la Grèce, le Portugal, l’Italie et l’Espagne entre aussi en difficulté ? Tout semble indiquer que nous allons bientôt avoir une vue plus claire sur ce scénario. Combien d’argent public sont-ils prêts à donner pour sauver les richesses, la position de pouvoir des grands actionnaires et les spéculateurs du secteur financier ?

    Gagnants et perdants

    Malgré tout l’argent public consacré au sauvetage des banques en 2008, la même culture de la spéculation et de la cupidité est restée à l’ordre du jour. Le manager de Dexia Mariani avait reçu 1,95 million d’euros en 2009 et, en plus de son salaire régulier, il a encore reçu plus de 1 million d’euros en 2010 en cadeau pour sa retraite de 200.000 euros, avec un bonus de 600.000 euros. L’homme avait sans aucun doute travaillé très dur ? Ses notes de frais à l’hôtel – l’hôtel cinq étoiles ‘Amigo’ à Bruxelles – démontrent qu’il était à Bruxelles en moyenne deux fois par semaine. Et c’est bien sûr Dexia qui payait 185 euros par nuit. Sans doute Mariani et Dehaene vont-ils encore encaisser une prime de départ pour quitter le bateau en plein naufrage ?

    Les politiciens veulent maintenant nettoyer les débris des vautours avec l’argent public. Les débris sont soigneusement triés dans les ‘‘toxiques’’ (lire: les pertes) qui sont pour la collectivité et une partie rentable qui, par la suite, peut être retournée aux mêmes vautours à prix d’ami. Alors que les spéculateurs sont sauvés, nous sommes confrontés à des projets d’austérité dans la sécurité sociale, les soins de santé, les services sociaux et publics, l’éducation,…

    Les principaux actionnaires ont encaissé de gras dividendes des années durant et ont consciemment joué les parasites. Leurs complices dans les médias et la politique ont menti au public et quelques personnes se sont laissé tenter pour placer leurs épargnes et participer à la fête boursière. Cela est maintenant utilisé pour dire que chacun est responsable, y compris ceux qui ont été trompés par cette campagne de propagande massive.

    Les responsables de la spéculation, les principaux actionnaires et les managers, n’ont besoin d’aucune compensation pour l’expropriation par le public. Pour les petits actionnaires, une compensation doit être possible sur base de besoins prouvés. Nous ne voulons pas mettre en encore plus grande difficulté ceux qui avaient espéré compléter leur maigre pension avec le revenu de quelques actions.

    Il faut aussi que l’épargne et les prêts des travailleurs et de leurs familles soient garantis. La société Arco doit être dissoute, avec une compensation pour les 700.000 membres victimes de la participation de la direction d’Arco au casino de Dexia.

    Une alternative socialiste

    La nationalisation complète et définitive de Dexia en tant que première étape vers un secteur financier dans les mains du public avec une gestion démocratique

    La première banque entièrement détenue par l’État est un fait. Le ministre Reynders suggère que Dexia Banque Belgique peut rester dans la propriété publique pendant des années. Le rédacteur du ‘De Standaard’ Guy Tegenbos n’est pas d’accord : ‘‘une banque n’est pas une tâche essentielle pour un gouvernement.’’ Bien protéger l’épargne et l’utiliser pour accorder des prêts à ceux qui veulent, par exemple, investir en achetant une maison ou au gouvernement pour investir dans des travaux publics nous semble bien être une tâche essentielle de la collectivité.

    Le système bancaire et de crédit est trop important pour être laissé aux vautours à la recherche de profits rapides. Il est vrai que cela ne sera pas réglé si ‘nationalisation’ signifie que les banques seraient dirigées par des (anciens) politiciens aux attitudes identiques à celles de leurs copains du privé. Tegenbos écrit: ‘‘Même si l’objectif des administrateurs du gouvernement est d’avoir des services bancaires objectifs, il y aura toujours la tentation de poursuivre des objectifs moins honorables’’.

    Une banque publique ne signifie pas automatiquement qu’elle fonctionne au service de la majorité de la population. Ces dernières décennies, de nombreuses entreprises publiques ont été utilisées comme tremplin pour le secteur privé. Elles étaient sellées avec des achats inutiles, une mauvaise gestion et un agenda destiné à servir un noyau d’élite. Pensons à la mauvaise gestion au sommet de la SNCB, où à la faillite orchestrée de la Sabena, après quoi le privé a pu reprendre le morceau intéressant de Brussels Airlines.

    L’ensemble du secteur financier doit être retiré des mains du secteur privé afin de pouvoir jouer un rôle socialement utile. Faire de Dexia Banque une banque publique ne peut être qu’une première étape pour prendre l’ensemble du secteur hors des mains des spéculateurs.

    Mais un Etat servant les intérêts de l’élite capitaliste n’appliquera pas une telle politique dans les pans de l’économie dont il est propriétaire. Pour échapper à la logique du libre marché, une banque, une société ou une industrie dans les mains du public doit être placée sous le contrôle démocratique des travailleurs.


    A lire également:

  • La crise de la zone Euro vers son dénouement ?

    La crise de la zone Euro a atteint son sommet ces dernières semaines, à l’occasion directe de l’annonce que la Grèce serait en défaut si la sixième part du plan de sauvetage (8 milliards d’euros) n’était pas versée dans les semaines à venir. Il est improbable que la troïka laisse les choses en arriver là. Des analystes sont néanmoins convaincus que la question à se poser n’est plus de savoir si la Grèce fera défaut, mais bien quand elle le fera. Les conséquences seront alors catastrophiques pour les Grecs, mais aussi pour les autres pays d’Europe du Sud ainsi que pour le secteur bancaire européen, à cause du danger de contamination. On calcule déjà le coût d’un effondrement de l’eurozone.

    Article par Eric Byl

    Un défaut de payement signifie que la Grèce n’amortirait pas ses dettes, ou seulement partiellement. Cela déchargerait la pression sur le budget et pourrait libérer des moyens afin d’adoucir la politique d’économies. De plus en plus d’observateurs se demandent d’ailleurs combien de sacrifices on peut exiger d’une population avant qu’elle se révolte. Nouriel Roubini, professeur d’économie à New York, plaide en faveur du défaut et ajoute que, dans ce cas, la Grèce ferait mieux de quitter l’eurozone. Il espère qu’une forte dévaluation monétaire puisse suffisamment rétablir la compétitivité pour assurer la croissance.

    Paul De Grauwe, professeur d’économie à la KUL, a écrit en avril dernier qu’il avait jusque là toujours pensé que l’entrée d’un pays dans l’eurozone serait une meilleure protection, mais qu’il s’était trompé. Pour illustrer sa pensée, il comparait l’Espagne à la Grande-Bretagne; tous deux ont des déficits budgétaires comparables, mais sont traités de manière différente sur les marchés financiers. La Grande- Bretagne peut emprunter sur 10 ans à un taux de 2,52%, alors que l’Espagne doit payer le double d’intérêts. Cela s’explique par le fait que la Banque Centrale Britannique peut imprimer de l’argent si nécessaire, tandis que l’Espagne doit se fier à la Banque Centrale Européenne.

    Retourner dans le passé n’est toutefois pas gratuit. Quitter la zone Euro, c’est autre chose que de ne jamais l’avoir intégré. Qui va financer la dette si la Grèce réintroduit sa propre monnaie? Il faudrait certainement des mesures pour stopper une panique bancaire et imposer des contrôles sur le capital. Des entreprises avec des dettes extérieures tomberaient en faillite. Des spécialistes estiment que le PIB se réduirait de moitié durant la première année. Les prix des produits importés dégringoleraient et continueraient à miner le bienêtre des foyers. Sur base du capitalisme, cela ne serait pas une solution.

    Pour la zone Euro également, mettre la Grèce à la porte ou l’abandonner – ce qui ne laisserait pas d’autre choix à la Grèce que de quitter la zone – n’est pas une option. Les spéculateurs sélectionneraient immédiatement leur prochaine victime jusqu’à la chute de toute la zone. Dès que l’Italie sera menacée, aucun fond ne suffira. Selon beaucoup d’économistes, il ne reste pas d’autre choix que de continuer à financer la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Irlande, l’Italie et qui sait quels autres pays encore. On songe à des obligations européennes ou, comme De Grauwe, à la planche à billets agitée par la BCE. Il est improbable que les pays plus résistants soient d’accord, puisque cette facture aussi sera de plus en plus lourde. Par conséquent, on continuera probablement à trainer jusqu’à ce que s’impose un pénible divorce.

    Qu’ils traînent est logique puisque, sur base capitaliste, aucune solution n’existe. Le problème fondamental, c’est que le marché capitaliste sous-utilise et freine les capacités scientifiques et techniques. Il faut libérer l’économie de la course au profit et la mettre au service de la collectivité, de son environnement de travail et de vie, par la gestion collective et libre des secteurs clés de l’économie et du savoir au travers d’une planification démocratique.

    Un gouvernement qui agirait ainsi serait probablement éjecté de la zone Euro, mais ce ne serait pas choisir l’isolement. Des jeunes et des travailleurs, partout en Europe, comprendraient vite cette démarche comme étant une tentative de les couper de la seule alternative possible.

  • La répression kazakhe également en vigueur à Bruxelles ?

    Un parlementaire européen condamne l’arrestation des supporters

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce soir entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles.

    Communiqué de presse

    Un tract avait été produit afin d’être distribué aux supporters à l’entrée du match contre le Kazakhstan. C’est visiblement un crime dans notre pays ; exprimer une opinion est catalogué de ‘‘nuisance’’, tout comme au Kazakhstan. Ou alors les supporters ne peuvent-ils savoir ce qui se passe actuellement au Kazakhstan?

    Pour le Parti Socialiste de Lutte, ce genre d’approche répressive est l’apanage des régimes dictatoriaux où seul le parti du président est élu au Parlement et où toute forme de protestation organisée est victime de répression. Nous l’affirmons : ce soir, la répression kazakhe est en vigueur au Stade Roi Baudouin.

    Récemment, différentes actions de solidarité ont eu lieu, entre autres en Grande-Bretagne, en Suède, en Allemagne,… Ce lundi, une audition a pris place au Parlement Européen avec des porte-parole de l’opposition kazakhe suite à la répression qui frappe les grévistes du secteur du pétrole à Manguistaou, à l’ouest du Kazakhstan, une lutte qui se développe depuis maintenant quatre mois. Le chanteur britannique Sting, notamment, a lui aussi exprimé sa solidarité avec les grévistes et a refusé de jouer dans la capitale kazakhe, Astana.

    Le député européen Paul Murphy (Socialist Party, Irlande), porte-parole de la campagne de solidarité avec les travailleurs du pétrole au Kazakhstan, a bien entendu été choqué par l’arrestation des supporter s belges. Il a déclaré : "Je dénonce cette approche répressive de la part de la police belge. Ceci est une violation des droits démocratiques".

    Plus d’informations :

    Geert Cool: 0485/40.07.80

    Tanja Niemeier, assistante de Paul Murphy: 0486/37.51.99

  • En Bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations, vidéos ou petites nouvelles particulièrement frappantes.


    8.890 chômeurs privés d’allocations en 6 mois

    Au cours des 6 premiers mois de l’année, pas moins de 5.224 chômeurs ont été sanctionnés en Wallonie, et 2.196 en Flandre en les privant temporairement ou définitivement de leur allocation de chômage. C’est un quart de plus que l’an dernier. L’Onem avertit de suite que la différence s’explique par le fait que les chômeurs sont plus contrôlés, et plus facilement sanctionnés. La chasse aux chômeurs fonctionne donc très bien… A quand une diminution du temps de travail avec embauches compensatoires et sans perte de salaire, histoire de s’en prendre au chômage et pas aux chômeurs ?


    Plus d’un postier malade est licencié chaque jour

    Plus d’un postier est licencié chaque jour pour cause de maladie! Point commun: toutes les victimes de ces licenciements sont contractuelles et ne sont donc pas protégées comme les statutaires, dénonce la CSC Transcom. André Blaise, responsable général du secteur poste à la CSC Transcom affirme : “En 2010, nous en avons compté un peu plus de 400. Et pour 2011, on est encore bien partis.” Sur 30.000 employés, bpost compte 20.000 statutaires et 10.000 contractuels, ce qui n’est pas légal.


    Le Trou noir

    L’hebdomadaire britannique The Economist, considéré comme une référence mondiale, prévient des risques d’un trou noir dans son édition de cette semaine. ‘Be Afraid’ (‘prenez peur’) titre le magasine en première page, car l’économie mondiale se dirige droit vers un gigantesque Trou noir. Le magazine développe ses arguments en ce sens : les dirigeants européens ne parviennent pas à sauver l’euro, aucun indicateur économique n’est positif quant à une reprise, les économies émergentes commencent à s’essouffler, les nouvelles des Etats-Unis ne sont pas bonnes,… The Economist affirme que les politiciens ont tort de se concentrer sur des économies à court terme, mais aussi qu’il manque de politiciens honnêtes. ‘‘En Allemagne, où le chômage est inférieur à celui de 2008, les électeurs croient que les Grecs et les Italiens sont paresseux et constituent le problème. Merkel doit encore expliquer à ses électeurs que les banques allemandes font partie du problème et que l’électeur a le choix entre une solution coûteuse et l’effondrement de ses banques.’’


    10 ans après le 11 septembre. Le nombre d’attaque continue d’augmenter au Pakistan

    Attentats-suicides, bombes et attaques contre la population, voilà dix ans qu’il s’agit d’une réalité quotidienne au Pakistan. Alors que différente régions du pays étaient encore dans les années 1970 un paradis pour les hippies et les touristes, c’est maintenant la peur et la violence qui domine. Les touristes ont disparu depuis bien longtemps. Depuis le 9 septembre 2011, le Pakistan a changé et est devenu le centre international des attentats suicides. Depuis le 09/11, on a compté une moyenne de 480 décès et de 1014 blessés chaque année. Dans les années ’90, le Pakistan n’avait connu qu’un attentat-suicide, une attaque contre l’ambassade égyptienne à Islamabad en 1995.

    Le top-trois des attentats-suicides s’établit pour l’instant comme suit:

    1. Irak : plus de 12.000 morts et de 30.000 blessés depuis le début de la guerre en 2003.
    2. Pakistan : 303 attentats-suicides ayant causé 4.808 morts et 10.149 blessés
    3. Afghanistan: 736 attentats-suicides au total, ayant causé 3.755 morts

    Si l’Irak connaît une diminution du nombre d’attentats, c’est l’inverse au Pakistan. En 2003, il y a eu 70 morts dans ce pays, pour 766 en 2007 et 1.172 en 2010. Pour cette année, nous en sommes à 601 décès pour les 9 premiers mois.


    La crise augmente le nombre de suicides

    Le site Express.be a écrit cette semaine: " Les suicides ont augmenté de 40% en Grèce sur les cinq premiers mois de cette année, par rapport à la même période de l’année dernière, écrit le Wall Street Journal. Ils ont doublé depuis le début de la crise, et atteignent désormais 6 pour 100.000. Et selon les responsables de la santé mentale en Grèce, les statistiques sous-estiment la réalité, parce que le suicide est particulièrement tabou chez les Grecs. L’Eglise orthodoxe interdit les rites religieux en cas de suicide, sauf si la personne décédée était malade mentale. Les familles masquent donc les suicides en accidents. Ailleurs, en Europe, le nombre de cas de suicides a aussi progressé depuis le début de la crise financière, selon une étude récente menée par la revue britannique The Lancet. Le nombre de suicides a particulièrement augmenté entre 2007 et 2009, et notamment dans les pays les plus durement touchés. En Grèce, le nombre de suicides de personnes de moins de 65 ans a augmenté de 17% en 2008 par rapport à 2007, et en Irlande, il a progressé de 13%."


    ‘‘L’économie s’effondre’’

    La BBC a publié une interview très révélatrice d’un trader, maintenant critiqué de toutes parts aux vu de ses déclarations, un peu trop directes et honnêtes pour la bourgeoisie. Selon lui, la zone euro va tout simplement se crasher et il explique que le monde est gouverné par "Goldman Sachs".


    Vidéo de la ‘‘Marche des salopes’’ de dimanche dernier

    Jean-Marie

  • [PHOTOS] Rassemblement pour une reconnaissance de l’État palestinien

    Ce mercredi 21 septembre, quelques centaines de manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés dans le centre de Bruxelles. Ce rassemblement fait suite à l’annonce il y a une semaine, de la demande d’adhésion d’un État palestinien à l’ONU par le président palestinien, Mahmoud Abbas. Bien qu’en total désaccord avec la politique menée par ce dernier ainsi qu’avec la corruption de l’élite palestinienne, le PSL a tenu à être présent lors de cette action pour montrer sa solidarité envers le peuple palestinien opprimé par l’État d’Israël.

    Par Stéphanie (Bruxelles)

    Paul Murphy au sujet de la reconnaissance de l’Etat palestinien

    Les discussions de l’ONU concernant la reconnaissance d’un Etat palestinien ont suscité de nombreux espoirs. Dans cette vidéo, le député européen Paul Murphy (Socialist Party, CIO-Irlande) prévient toutefois que cette résolution ne suffira pas. De nombreuses résolutions ont déjà condamné la violence israélienne, par exemple, et les divers gouvernements israéliens les ont ignorées. Paul Murphy a déclaré lors d’un débat au Parlement qu’il faut une lutte de masse dans les territoires occupés, une troisième Intifada. Il a aussi appelé à ce que le mouvement de masse pour la ‘‘justice sociale’’ en Israël prenne position contre l’oppression des Palestiniens. Plus tôt cette année, Paul avait pris part à la Flotille de la Liberté pour Gaza, qui a finalement été sabotée par le régime israélien.

  • En bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations ou petites nouvelles particulièrement frappantes.


    Impossible de vivre avec 3000 euros par mois…

    Jean Michel Javaux, coprésident d’ECOLO et bourgmestre d’Amay notamment, a été légèrement attaqué au sujet du cumul, thème particulièrement cher à son parti. Il s’est défendu en disant sur Twitter : "c pas un cumul…Vous pouvez ergoter mais bourgmestre d’une commune de -de 15000 habitants (et aucun autre mandat electif) oblige tous les échevins et exécutifs à avoir un boulot." Ce qu’il faut savoir, c’est que le salaire brut des bourgmestres a été revalorisé en 2011. Actuellement, il s’agit de 3.000 euros bruts par mois. Pour une ville comme Mons, il s’agit de 6.000 euros. ce qu’affirme donc en substance Mr Javaux, c’est donc qu’il n’est pas possible de vivre avec 3.000 euros par mois. Sur quelle planète vit-il? Très nombreux sont les travailleurs qui ne disposent pas de cela, et de fort loin d’ailleurs… Peut-être que nous pourrons à l’avenir voir ECOLO participer activement aux luttes pour de meilleurs salaires avec l’objectif de permettre à chacun d’avoir plus de 3.000 euros ?


    De gauche, ECOLO?

    Ce n’est pas la semaine de Javaux… WikiLeaks a publié un document qui est un rapport d’une discussion “confidentielle” entre le chef de file des ‘‘verts’’ et l’ambassadeur des Etats-Unis. Ce texte est limpide quant aux efforts effectués par l’homme fort d’ECOLO pour plaire à l’establishment, une rhétorique tout autre que celle qu’il utilise vers ses électeurs ou la base du parti… Morceaux choisis : Javaux aurait précisé que son parti n’est pas de gauche (Ecolo ‘‘bousculant les frontières entre les classes.’’) et aurait aussi déclaré que des militants sont issus de riches familles notamment liées à RTL ou Umicore (‘‘Il a un nombre étonnant de supporters clés parmi les riches familles industrielles belges, a-t-il expliqué.’’ou encore ‘‘Il explique que certains des militants Ecolo les plus importants viennent des familles riches qui contrôlent de grandes compagnies en Belgique, notamment RTL (une chaîne de télévision privée) et Umicore (un groupe chimique)’’). Javaux aurait aussi positivement parlé de l’implication de la Belgique dans les opérations militaires en Afghanistan (tout en admettant que ce sujet est sensible, surtout parmi les immigrés qui votent pour ECOLO) et aurait déclaré qu’il est important de travailler avec l’OTAN et l’ONU. Les centrales nucléaires pourraient aussi rester ouvertes plus longtemps. L’ambassadeur fait aussi remarquer que Javaux slalome entre les partis traditionnels et qu’il ‘‘ est bien possible que les verts créent la surprise en Wallonie en poussant des réformes qui ne sont pas nécessairement appréciées à gauche ou au centre.’’


    Ce système est littéralement malade

    165 millions de personnes en Europe sont atteintes de troubles psychiatriques ou neurologiques plus ou moins graves. C’est le constat auquel est arrivé le Collège européen de neuropsychopharmacologie après une étude réalisée sur 500 millions de personnes issues des 27 pays de l’Union Européenne. Un expert en santé mentale due l’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré que ‘‘c’est bun indicateur du stress de notre société, pas forcément de troubles psychiatriques’’. L’Etat de la santé mentale dans notre pays est lui-aussi préoccupant. En 2009, 263 millions de doses journalières d’antidépresseurs ont été vendues. Cette année-là, on estime qu’un Belge sur dix a pris des antidépresseurs, soit 1,1 million de personnes. Environ 5% de la population du pays est aux prises avec une lourde dépression.


    ‘‘Le pire de la crise de l’euro est encore à venir’’

    Wolfgang Munchau du journal Financial Times ne fait pas dans la dentelle. ‘‘Je m’attends de ce fait à ce que la récession frappe la zone euro de plein fouet, et sans défense. Lorsque cela arrivera, la crise de l’eurozone ne sera pas belle à voir.’’ Pourquoi ? Il explique que chaque pays de la zone euro oublie qu’il fait partie d’un ensemble, et que ses actions ont un impact sur cet ensemble. Il se comporte comme une petite économie ouverte. Or, les plans de sauvetage ont besoin de la croissance pour jouer à plein. Celui de la Grèce, qui était déjà problématique au moment de sa rédaction, est compromis par la récession du pays. La stratégie de recapitalisation des banques est en train de s’effondrer avec le ralentissement économique. Cet été, la croissance semble s’être figée dans les pays de l’eurozone. Cela fait deux mois que les prêts consentis au secteur privé sont en berne. Les prévisions pour l’activité manufacturière sont en recul. Il critique aussi sévèrement les plans d’austérité de la France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, le Portugal et l’Irlande, qui retentissent sur l’ensemble de la zone euro.


    Les dirigeants britanniques du Parti travailliste veulent être bien clairs: ils n’aiment pas les grèves

    Que faire en tant que dirigeant politique d’un parti d’opposition sensé être auprès des travailleurs lors d’une interview concernant une grève des fonctionnaires si quand on ne soutient pas du tout cette grève ? On répète la même chose à chaque question…


    Entre amis

    Fin juin 2011, Filip Dewinter, porte-parole du Vlaams Belang, a participé à une réunion de la Lega Nord à Pontida, près de Bergamo. Il y a notamment rencontré Francesco Speroni (à l’extrême droite de la photo). Un mois plus tard, ce même Speroni expliquait que Breivik n’avait fait que défendre la civilisation occidentale avec son massacre…


    Rions un peu avec les riches (en anglais)

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette nouvelle rubrique de socialisme.be vous proposera régulièrement des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • 16-18 septembre : Camp de formation marxiste de Etudiants de Gauche Actifs destiné à préparer cette nouvelle année académique
    • Di. 25 septembre : Bruxelles. Slutwalk – protestation contre le sexisme, RDV 14h30 Gare du Nord
    • Sa. 29 octobre : Seconde Journée du Socialisme en Flandre, à l’initiative de la Table Ronde des Socialistes
    • sa.-di. 26-27 novembre : Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre : Manif climat
    • 8 mars 2012: manifestation anti-NSV à Louvain
    • 25 mars 2012 : protestations contre le rassemblement des réactionnaires antiavortement à Bruxelles

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    Pourquoi je suis devenu membre

    Thomas, Liège

    D’abord, j’aimerais dire que je suis une personne qui prend conscience du monde dans lequel elle vit et qui est convaincue qu’il faut agir au lieu de simplement constater.

    J’ai toujours senti en moi le besoin de m’indigner face à des situations que je ne jugeais pas justes et, à partir de ce moment, il m’est venu la nécessité de militer au sein du PSL.

    En effet, ce qui m’a plu au PSL, c’est la mentalité non-électoraliste de ses membres et leur acharnement face à un monde qui ne croit qu’en la réussite personnelle, tel un “american dream” étendu sur la planète entière.

    Je suis le genre de personne qui pense que le bien être personnel est amené par le bien être collectif au sein de n’importe quelle société et je suis convaincu que nous pouvons tendre vers ce type de société si chacun peut apporter sa pierre à l’édifice, conscient de la nécessité de changer la prison dorée dans laquelle nous vivons depuis le XVIIIème siècle.

    En conclusion, j’ai rejoint le PSL par besoin personnel, par nécessité et surtout pour l’humanité qui habite chacun de ses membres.

    Pour une société meilleure, amis camarades, vive la révolution !


    Ecole d’été réussie avec 360 marxistes de 33 pays

    Par Hanne (Anvers)

    Le PSL fait partie d’une organisation internationale, le CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière), qui est active dans une cinquantaine de pays sur tous les continents. Fin juillet, l’école d’été européenne du CIO s’est déroulée à Louvain et a rassemblée 360 participants issus d’Europe mais aussi des Etats-Unis, du Venezuela, du Brésil, du Nigéria, de Tunisie, d’Israël, de Palestine, du Liban, d’Inde, de Malaisie, du Kazakhstan ou encore d’Australie.

    Cette école d’été fut particulièrement intéressante au vu de la situation politique internationale. Nous avons connu les renversements de régimes dictatoriaux en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, la lutte de masse dans des pays Européens comme la Grèce, des mouvements aux Etats-Unis (au Wisconsin). Même Israël connaissait alors les débuts d’un mouvement de masse. En même temps, le capitalisme connaît une crise profonde et les capitalistes ne savent plus comment guérir leur système malade.

    Il faut remonter aux années ’60 pour retrouver autant de mouvements de révolte au même moment, avec des slogans et des tactiques qui se reprennent et se diffusent à large échelle. Cela illustre le sentiment de solidarité internationale. Dans un contexte de changements rapides et de mouvements, des discussions internationales telles que celles menées à cette école d’été sont indispensables.

    Les participants ont été particulièrement intéressés par les discussions sur les récents mouvements de masse, et les sessions consacrées à la Grèce, au Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord ont par conséquent très certainement constitué le point d’orgue de cette semaine. Tant là où nos forces sont un peu plus développées (en Grèce par exemple) que là où nous posons nos premiers pas (en Espagne, en Tunisie ou en Egypte), la question du programme à défendre et des perspectives sur lesquelles le baser est un élément des plus cruciaux.

    Tout au long de cette école, le fil conducteur a sans doute été le fait que nous nous trouvons actuellement à un tournant de la situation objective mondiale. Mais le CIO s’y était déjà préparé depuis un bon moment, et nous faisons actuellement de très bonnes interventions. En Grèce, nous attirons une couche de militants ouvriers et de jeunes ; en Espagne, nous avons posé les premières bases destinées à construire une section solide. Le retour de la lutte des classes en Grande-Bretagne a immédiatement conduit à une croissance du Socialist Party qui, pour la première fois depuis des années, a à nouveau franchi la barre significative des 2000 membres. En Irlande, nous avons maintenant deux élus au Parlement – Joe Higgins et Clare Daly – qui, tout comme notre député européen Paul Murphy, étaient présents à l’école d’été.

    Chaque jour a connu son lot de discussions diverses et variées sur la lutte syndicale, la position des femmes, la lutte contre l’homophobie et la défense des LGBT, la situation particulière du Kazakhstan aujourd’hui, l’Asie, le Nigéria, l’antifascisme,… Un enthousiasme gigantesque était présent, de même que la volonté de profondément s’engager dans les luttes.

    L’enthousiasme s’est d’ailleurs notamment illustré lors de l’appel financier, dont la récolte s’élève à pas moins de 25.000 euros pour aider à la construction de nos forces au niveau international. Sur base de sérieuses discussions politiques et de notre programme socialiste cohérent, nous pouvons faire des pas en avant même si, dans la période actuelle, les éléments compliquant ne manquent pas.


    Fonds de lutte : 73% de notre objectif trimestriel obtenu après deux mois

    Voici ci-dessous un état des lieux de notre récolte de fonds de lutte pour la période Juillet-septembre 2011. Chaque trimestre, nous voulons récolter 11.000 euros de soutien financier parmi nos membres et nos sympathisants. Après deux mois, nous avons obtenu 8.044,45 euros de soutien, soit 73% de notre objectif. Il est donc parfaitement possible de réaliser le reste de notre objectif au cours du mois de septembre.

    Vous voulez participer à cet effort ? C’est bien entendu possible, en prenant un ordre permanent de soutien par exemple. A partir de 2 euros ou plus par mois, vous recevrez d’ailleurs chaque mois un exemplaire de notre mensuel, Lutte Socialiste. Versez votre contribution sur le compte n°001-2260393-78 du PSL avec pour communication “soutien”.

    • Hainaut-Namur : 75%
    • Brab. FL – Limbourg : 74%
    • Bruxelles Brab.Wall. : 62%
    • Flandre Or. et Occ. : 60%
    • Anvers : 59%
    • Liège-Lux.: 16%
    • National : 271%
    • TOTAL: 8.044,45 €, soit 73%
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