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  • Ce lundi 8 octobre : Meeting de Gauches Communes à Saint-Gilles

    Lundi prochain, venez participer au meeting de la liste "Gauches Communes" à Saint Gilles ! Vous pourrez y entendre Anja Deschoemacker (tête de liste à Saint-Gilles), Finghin Kelly (10e à Saint-Gilles, membre du Socialist Party-Irlande), Panagiota Maniou (11e à Saint-Gilles, membre de SYRIZA, la coalition grecque de la gauche radicale), Wouter Gysen (15e candidat sur la liste Rood! à Anvers, délégué CGSP-Cheminots), René Andersen (tête de liste "Front de Gauche" à Charleroi) et de nombreux candidats de la liste Gauches Communes à Saint-Gilles (liste n°12).

    Lundi 8 octobre – 19h30 – au Pianofabriek, rue du Fort n°35, 1060 Saint-Gilles

  • Envoyons la facture de la crise dans l'autre direction

    IL EST TEMPS D’AVOIR DES REPRÉSENTANTS POLITIQUES POUR ET PAR LE MONDE DU TRAVAIL

    Personne ne pense que la politique communale est plus propre. D’après la liste des mandats publiée par le Moniteur belge, il apparaît que ce sont surtout les politiciens locaux qui sont des cumulards, et peuvent jouir d’un bon pactole. Alors que celui qui bosse au noir, parce qu’il reste encore une bonne partie du mois à vivre quand son salaire est dépensé, est accusé de ‘‘fraude sociale’’, les politiciens traditionnels, quant à eux, peuvent en toute légalité accumuler de généreux salaires avec leurs mandats rémunérés. Ça, c’est une politique pour les riches !

    Par Els Deschoemacker

    STOP au cumul des mandats ! Pour des représentants politiques qui gagnent le salaire d’un ouvrier qualifié !

    STOP aux projets de prestige – pour une politique d’investissements publics qui répond aux besoins réels de la population!

    Les familles à la recherche d’un logement social, d’une crèche publique, d’un accueil pour personnes handicapées (etc.) arrivent, de plus en plus souvent, directement au bas d’une longue liste d’attente. Pour résoudre ce problème, les politiciens établis disent ne pas avoir d’argent. Toute leur attention va aux détenteurs de capitaux à la recherche d’investissements lucratifs. Les villes connaissent des projets de prestige et de city-marketing sans cesse plus ambitieux. Et quand, enfin, il est question d’investissements dans les soins aux personnes âgées ou dans l’enseignement, on parle invariablement de partenariat public-privé, un principe où la collectivité va payer plus cher des services de qualité moindre.

    À quand des politiciens représentant les travailleurs ?

    Ce qu’il nous faut, ce sont des représentants politiques qui ne considèrent pas leur position élue comme un moyen de faire une carrière bien juteuse tout en aidant leurs amis capitalistes. Ce qu’il nous faut, ce sont des partisans de la lutte pour une politique réellement socialiste, pour des services publics communaux qui ont pour principale priorité de répondre aux besoins criants de la population.

    Ce que les politiciens traditionnels disent maintenant (pour autant qu’ils disent quelque chose) est bien différent de ce qu’ils feront une fois élus. Le PSL veut d’ores et déjà avertir des coupes budgétaires qui frapperont les services sociaux et l’emploi communal dans notre proche avenir. Le naufrage de Dexia et la dépendance vis-àvis de ses dividendes ont laissé de nombreuses communes avec une sévère gueule de bois. Ce sera à nouveau à nous de payer. Nous n’avons pas à l’accepter ! Car les choses peuvent être différentes. Tous les acquis sociaux dont nous disposons aujourd’hui sont le fruit de grandes luttes, et c’est de cette manière que nous les défendrons et les élargirons. Dans ce combat, pouvoir compter sur des représentants politiques qui sont de notre côté et qui peuvent renforcer la lutte peut faire une grande différence.

    À Bruxelles, nous participons aux listes unitaires ‘‘Gauches Communes’’, soutenues par le PSL, le Parti Humaniste et le Comité pour une Autre Politique, avec également des candidats de Syriza (Grèce) et du Socialist Party (Irlande). Dans le Hainaut, nous participons aux listes ‘‘Front de Gauche’’ (à Charleroi et La Louvière), soutenues par le Parti Communiste et le PSL. À Liège, nous participons à la liste déposée par la coopérative politique ‘‘Verts et à gauche’’ (VEGA), sur laquelle seront également présents divers candidats du Mouvement Socialiste et du Mouvement politique des objecteurs de croissance. En Flandre, Rood! (Rouge) est sorti du SP.a, l’équivalent flamand du PS, et veut rassembler les forces à l’extérieur de ce parti en un nouveau mouvement politique. Nous serons présents avec Rood! notamment à Gand et à Anvers. Là où nous ne sommes pas présents, nous appelons à voter pour des syndicalistes et des militants issus du mouvement ouvrier.

  • Liège : trois membres du PSL sur la liste VEGA

    Nos camarades Simon Hupkens, Nicolas Croes et Daphné Schmets occuperont les 11e, 21 et 24e places

    Tous les partis traditionnels sont partisans de la politique d’austérité, leurs seules divergences portent sur le rythme de son implication. Il est urgent de poser largement la question de la nécessité d’une alternative politique, c’est-à-dire de la construction d’un relais politique large pour les luttes des travailleurs et de leurs familles. Afin de défendre cette idée, le PSL sera présent lors de ces élections communales en participant à différentes initiatives locales et unitaires, qui respectent les spécificités de chacune de ses composantes et qui regroupent des syndicalistes, des militants politiques ou associatifs et diverses organisations de gauche.

    Les militants du PSL veulent saisir l’opportunité de ces élections pour mener campagne autour de cette idée d’un prolongement politique pour les luttes sociales. Il nous faut aujourd’hui, un nouveau parti des travailleurs qui réunisse divers courants de gauche mais surtout qui est capable d’impliquer activement tous ceux et celles qui aujourd’hui sont orphelins d’une organisation politique et qui veulent lutter contre l’austérité et tout cette politique qui veut nous faire payer une crise dont nous ne sommes pas responsables.

    Ces élections constituent une bonne occasion de développer ce débat et d’aller vers une première étape qui pourrait être une coordination unitaire à la gauche du Parti ‘‘Socialiste’’ et d’Ecolo pour les élections législatives de 2014.

    A Bruxelles, nous participons aux listes unitaires ‘‘Gauches Communes’’, soutenues par le PSL, le Parti Humaniste et le Comité pour une Autre Politique, avec également des candidats de SYRIZA (Grèce) et du Socialist Party (Irlande). Dans le Hainaut, nous participons aux listes ‘‘Front de Gauche’’ (à Charleroi et La Louvière), soutenues par le Parti Communiste et le PSL. En Flandre, Rood! (Rouge) est sorti du SP.a (l’équivalent flamand du PS) et veut rassembler les forces à l’extérieur de ce parti en un nouveau mouvement politique. Nous serons présents avec Rood! à Gand et à Anvers. Nous serons également sur les listes LSP-Rood! à Keerbergen, LSP à Termonde et LEEF! A Zottegem.

    A Liège, la coopérative politique vert et à gauche (VEGA), s’est créée il y a quelques mois sur base du constat qu’aucun parti présent au conseil communal ne défend des positions réellement de gauche. Ses membres ont décidé d’ouvrir leur liste électorale à des membres d’autres organisations politiques ainsi qu’à des indépendants, approche que nous saluons au même titre que la garantie de la liberté d’utilisation d’un matériel politique propre. Ces derniers mois, l’actualité internationale a largement été marquée par de nouvelles formations de gauche telles que le Front de Gauche en France et SYRIZA en Grèce. Ces expériences démontrent qu’une collaboration de différentes tendances de gauche est possible dans le respect de ces différentes composantes et sans que l’une d’entre elles ne considère l’unité comme le moyen d’imposer ses positions politiques aux autres participants.

    Nous voulons également avertir, dans les limites de nos capacités, la vague d’austérité à venir et contre laquelle il faudra riposter à tout niveau (du communal au fédéral). Ces élections communales ne sont pas un ilot isolé du débat qui fait rage dans l’union européenne et à travers le monde concernant l’alternative à la politique d’austérité. Nous voulons poursuivre ce débat avec les camarades de la coopérative politique VEGA et avec toutes les personnes que nous rencontrerons, durant et après la campagne. Pour nous, il est absolument crucial de rompre avec la logique du capitalisme et de retirer les secteurs clés de l’économie (finances, énergie, sidérurgie…) des mains de la dictature des marchés, pour qu’ils soient gérés démocratiquement par la population elle-même en fonction de ses intérêts.

    • C’est au chômage qu’il faut s’en prendre, pas aux chômeurs ! Des emplois pour tous, par l’introduction des 32h de travail par semaine sans perte de salaire avec embauche compensatoire ! Nationaliser pour sauver l’emploi, pas leurs profits !
    • Des logements abordables et de qualité avec un programme massif et public de construction de logements sociaux !
    • Des services publics de qualité et accessibles ! Stop aux projets de prestige ! Plus de moyens publics pour l’enseignement, les crèches, les soins de santé,… Ni libéralisation, ni privatisation !
    • Stop à l’austérité, ce n’est pas à nous de payer pour leur crise ! Construisons, avec et autour de la base des syndicats, un rapport de force pour riposter contre l’austérité.
    • Pour la création d’un nouveau parti des travailleurs ! La lutte doit se développer sur le terrain syndical comme sur celui du politique, le monde du capital dispose de ses partis, nous avons besoin du nôtre !
    • Pour une société socialiste !
  • Choisir entre ‘‘rigueur’’ et austérité ? Un seul mot : Résistance !

    Les mauvaises nouvelles sont pour après le 14 octobre. Ensuite, le budget fédéral sera présenté à la Commission Européenne et l’austérité frappera encore, des Régions jusqu’aux communes. Actuellement, les partis établis se taisent dans toutes les langues concernant les trous à combler. Ils attendent que le 14 octobre soit passé pour une fois de plus nous présenter la facture d’une crise que nous n’avons pas provoquée.

    Tract général du PSL pour les élections communales du 14 octobre

    Tract en version PDF

    L’austérité à tous niveaux

    L’économie du pays faiblit à nouveau, jusqu’à se contracter. Résultat : plus de chômage et moins de revenus pour les autorités. Il est possible que jusqu’à un milliard d’euros soit encore assaini des budgets de l’Etat d’ici la fin de cette année, en plus des précédentes mesures antisociales notamment contre les pensions et les allocations de chômage.

    Au niveau régional ou de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les moyens manquent pour tous les besoins fondamentaux, tant pour les logements sociaux, que les transports publics ou l’enseignement. Nous pouvons voir au quotidien ce que cela signifie : diminution de la qualité du service à la STIB ou aux TEC, manque de places dans les écoles, listes d’attentes à rallonge pour les logements sociaux, les soins de santé ou les crèches publiques,… Il nous sera bientôt possible de figurer sur liste d’attente de la crèche jusqu’à la maison de repos !

    Au niveau communal également, le manque de moyens règne en maître, notamment suite au désastre de Dexia : 39% des communes wallonnes sont dans le rouge, tout comme la moitié des bruxelloises et 70% des flamandes.

    Dans l’actuel contexte de politique européenne d’austérité drastique – responsable du naufrage des conditions de vie des populations grecques, espagnoles ou italiennes – aucune reprise économique n’est attendue. Pourtant, tous les partis traditionnels continuent d’approuver la logique d’assainissement des finances visant à nous faire payer une crise dont nous ne sommes en rien responsables.

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    En juin dernier, une délégation du PSL s’était rendue en France pour participer à la “Marche contre l’austérité et le fascisme” et soutenir la candidature de Jean- Luc Mélenchon (Front de Gauche) contre celle de Marine Le Pen (Front National) aux élections législatives.

    Préparons la résistance !

    Nous avons besoin de bons emplois (notamment pour assurer que nos jeunes ne soient pas une génération perdue), de logements sociaux abordables et de bons services collectifs (crèches,…). Mais les partis établis préfèrent négliger ces domaines en faveur de projets de prestige destinés à attirer des touristes et une population plus riche. Pendant ce temps, une couche croissante de la population voit ses perspectives d’avenir s’évaporer. Fautil dès lors s’étonner que les problèmes deviennent plus explosifs dans cette société sans cesse plus dure ?

    Combattre les divers manque de moyens et l’insécurité, cela signifie combattre la politique d’austérité. Partout en Europe grandit la colère contre cette logique, ce qui a abouti aux grèves générales grecques ou encore au mouvement des Indignés et à la lutte des mineurs des Asturies en Espagne. Ici aussi, nous devons prendre le chemin de la lutte ! Nous devons nous battre, tant dans les rues que dans les entreprises et sur le plan politique.

    Le Parti Socialiste de Lutte – Linkse Socialistische Partij (PSL-LSP) veut jouer un rôle actif dans ce processus. Nous stopperons d’autant mieux cette avalanche d’assainissements si nous nous y prenons avant que notre niveau de vie ait rejoint celui des Grecs. Lutter activement contre cette politique implique de discuter d’un instrument politique. Nous pensons nécessaire que les opposants au néolibéralisme s’unissent dans un parti ouvert et démocratique respectant les diverses personnalités et tendances regroupées en son sein.

    Les travailleurs, les chômeurs, les pensionnés, les jeunes,… ont besoin de leur propre relais politique, avec des représentants qui, contrairement aux politiciens établis, ne gagneraient pas autant qu’un manager, mais l’équivalent du salaire moyen d’un travailleur.

    C’est dans ce cadre que nous allons participer à ces élections sur des initiatives unitaires locales ouvertes regroupant des syndicalistes, des militants politiques ou associatifs et diverses organisations de gauche. Nous voulons développer le débat en faveur d’une coordination unitaire à la gauche du Parti ‘‘Socialiste’’ et d’Ecolo pour les élections législatives de 2014. A Bruxelles, nous participons aux listes unitaires ‘‘Gauches Communes’’, soutenues par le PSL, le Parti Humaniste et le Comité pour une Autre Politique, avec également des candidats de Syriza (Grèce) et du Socialist Party (Irlande). Dans le Hainaut, nous participons aux listes ‘‘Front de Gauche’’ (à Charleroi et La Louvière), soutenues par le Parti Communiste et le PSL. A Liège, nous participons à la liste déposée par la coopérative politique ‘‘Verts et à gauche’’ (VEGA), sur laquelle seront également présents divers candidats du Mouvement Socialiste et du Mouvement politique des objecteurs de croissance.

    En Flandre, Rood! (Rouge) est sorti du SP.a (l’équivalent flamand du PS) et veut rassembler les forces à l’extérieur de ce parti en un nouveau mouvement politique. Nous serons présents avec Rood! à Gand et à Anvers. Nous serons également sur les listes LSP-Rood! à Keerbergen, LSP à Termonde et LEEF! A Zottegem.

    ‘‘Qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.’’ (Bertolt Brecht)

    Ce pour quoi nous luttons

    Le PSL défend un programme qui se base sur les intérêts de la majorité de la population. Les possibilités technologiques et les richesses sont plus que suffisantes pour les satisfaire. Quelques points centraux :

    • De l’EMPLOI pour tous. Alors que le chômage atteint des proportions dramatiques, certains doivent prendre des pilules pour supporter leur charge de travail et d’autres ont besoin de deux jobs pour parvenir à la fin du mois. Au lieu de répartir le chômage, il faut répartir le travail disponible ! C’est possible, en diminuant le nombre d’heures de travail par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Nous défendons la résistance active contre tous les licenciements et la création de bons emplois avec lesquels il est possible de faire face à l’avenir.
    • Des SERVICES PUBLICS pour tous. Privatisations et libéralisations entraînent de moins bons services qui coûtent plus chers. Énergie, transports en commun, poste, crèches, soins de santé,… sont autant de services essentiels que la collectivité doit avoir en main afin de les développer et non de les sacrifier pour les profits. Les assainissements de ces dernières années ont déjà réalisé de grands trous dans notre tissu social, laissant de plus en plus de gens sur le bord de la route. Il nous faut plus de moyens publics pour de meilleurs services publics !
    • Des LOGEMENTS SOCIAUX abordables. Un programme de construction de logements sociaux est urgent. De plus, cela ferait pression à la baisse sur les loyers du privé. Les logements sociaux doivent être dans les mains du public et de bonne qualité. Les loyers ne doivent pas dépasser 20% du revenu des ménages.

    Les moyens existent-ils ?

    Une alternative socialiste

    Chaque acquis issu des luttes ouvrières passées est en danger. Le capitalisme est en crise systémique et n’a plus à offrir que chômage, pauvreté, guerre et dégradation de l’environnement pour la majorité. Pourtant, les capacités technologiques et les richesses n’ont jamais été aussi grandes.

    Le PSL se bat pour une alternative socialiste où la richesse créée par les travailleurs reviendra à la société toute entière au lieu de disparaître dans les poches des actionnaires et autres spéculateurs. La nationalisation des secteurs clés de l’économie est une première étape pour assurer un contrôle démocratique de la finance ou de l’énergie, entre autres. Nous sommes pour le socialisme démocratique, pour que la production soit organisée en fonction des besoins de la majorité et non en fonction des profits d’une infime minorité.
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    Il y a bien de l’argent pour les énormes projets de prestige avec lesquels les villes et les communes veulent attirer les touristes et les habitants riches.

    Il y a bien de l’argent chez cette infime élite mondiale de super-riches qui avait au moins 17.000 milliards d’euros sur ses comptes dans des paradis fiscaux en 2010. Les chercheurs qui ont dévoilé ce chiffre ont déclaré : “Le monde possède une énorme montagne de richesses financières qui pourrait être utilisée pour solutionner les problèmes majeurs sur Terre.”

    Il y a bien de l’argent chez ces 14 entreprises du Bel20 qui ont réalisé un bénéfice net de 7 milliards d’euros les 6 premiers mois de cette année. Les grandes entreprises réalisent chaque année des milliards d’euros de profit et reçoivent en plus des cadeaux fiscaux comme les 4,25 milliards d’euros de déduction des intérêts notionnels en 2011. Il existe en plus une fraude fiscale d’environ 30 milliards d’euros par an.

    Des moyens, il y en a, mais les capitalistes assurent qu’il est impossible que les richesses produites dans la société servent à satisfaire les besoins de la majorité de la population. Ce système capitaliste est incapable de parvenir à un programme social qui rencontre les besoins réels et n’en a que faire. Un tel programme n’est possible que si la masse de la population active s’organise et lutte pour ôter les richesses de la société des mains de ceux qui se les accaparent aujourd’hui pour les remettre à ceux qui les produisent : les travailleurs.

    Seul un système garantissant que les richesses de la société soient aux mains de cette société elle-même peut rendre cela permanent. C’est ce que nous appelons une société socialiste démocratique, une société basée sur la planification démocratique de l’économie.

    Ce que nous pensons :

    “Même les communes cherchent l’argent principalement dans les poches de la population ordinaire, tout en protégeant les privilèges des plus riches. Pourtant, les communes pourraient aller chercher leurs moyens parmi ce 1% de super-riches, les capitalistes et les spéculateurs. Mais les communes sont dirigées par ces mêmes partis au pouvoir à tous les niveaux. Pour nous y opposer, nous devons commencer à rassembler les forces qui veulent lutter contre l’austérité.”

    ANJA DESCHOEMACKER, tête de liste de Gauches Communes à Saint-Gilles

    “À Charleroi, il y a seulement un emploi disponible pour 40 chômeurs. Il faut s’attaquer au chômage, pas aux chômeurs. Ce qu’il faut, c’est des emplois de qualité pour tous. La commune pourrait montrer l’exemple en lançant un vaste programme de travaux publics répondant aux besoins urgents de la population, construction et rénovation des logements, des crèches, des écoles,… Mais aussi en diminuant le temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires pour l’ensemble des travailleurs communaux. Ce ne sera possible que si nous nous décidons à aller chercher l’argent là où il est, dans les poches du patronat !”

    STEFANIE LAGAE, candidate sur la liste Front de Gauche à Charleroi

    “Aujourd’hui, à Liège comme ailleurs, seule manque la volonté politique pour réquisitionner les dizaines d’immeubles inoccupés qu’on laisse pourrir pour spéculer et qui pourraient très bien abriter les nombreuses familles en attente d’un logement social. Faute de responsables politiques qui défendent nos interêts, c’est nous, travailleurs, qui devons nous mobiliser pour imposer une politique qui réponde à nos besoins.”

    SIMON HUPKENS, candidat sur la liste VEGA à Liège


    Faites campagne avec nous !

    Il y a des candidats du PSL à Bruxelles à Saint-Gilles (Gauches Communes), Ixelles (Gauches Communes), Anderlecht (Gauches Communes) et Jette (Gauches Communes) ; en Wallonie à Liège (Vega) et Charleroi (Front de Gauche) et en Flandre à Gand (Rood!), Anvers (Rood!), Termonde (LSP), Zottegem (LEEF!), Keerbergen (LSP-Rood!). Là où nous ne sommes pas présents, nous appelons à voter pour des syndicalistes combatifs et des candidats issus du mouvement ouvrier.

    Le Parti Socialiste de Lutte n’est pas actif qu’au moment des élections. Nous sommes impliqués au quotidien dans des luttes, mouvements et campagnes sur les lieux de travail, dans les quartiers et parmi la jeunesse. Contre la crise du capitalisme, il nous faut une gauche ouverte et unifiée. Le PSL veut participer à sa construction. Soutenez nos campagnes financièrement, participez à nos activités ou mieux : rejoignez-nous ! Numéro de compte: 001-2260393-78 du LSP. Pour plus d’infos / devenir membre, contactez-nous via info@socialisme.be ou au 02/345.61.81.

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    Rejoignez le PSL ! Le PSL-LSP essaye le plus possible d’impliquer ses membres dans l’activité. Nous tenons des réunions de discussion politique hebdomadaires et menons campagne sur les lieux de travail, dans les quartiers, aux universités, aux écoles,… Voulez-vous également jouer un rôle actif contre le capitalisme? Rejoignez-nous aujourd’hui, contactez-nous pour une discussion avec un militant! info@socialisme.be 02/345.61.81.

  • Bruxelles : Manifestation de solidarité avec les luttes en Espagne

    Hier, à Bruxelles, plus de 200 personnes ont manifesté contre le paquet d’austérité du Gouvernement espagnol de Rajoy et en solidarité avec la lutte qui se déroule en Espagne. Le même jour, environ 2 millions de travailleurs, de jeunes et de pensionnés ont défilé dans pas moins de 80 villes espagnoles, avec une grande colère au vu des nombreuses attaques antisociales que la société espagnole est en train de vivre. L’appel de solidarité à Bruxelles est venu du Comité Action Europe, de l’UGT et du CCOO. Ce deux derniers, des syndicats espagnols, portaient le calicot de tête avec le slogan qu’on a vu dans les villes espagnoles : ‘Quieren arruinar el país, hay que impedirlo, somos más’: ils veulent ruiner le pays, nous devons l’arrêter, nous sommes plus nombreux.

    Rapport par Clara Aguila, candidate de ”Gauches Communes” à Saint-Gilles

    La manifestation est partie de la place Luxembourg vers l’Ambassade Espagnole, en réaction aux mesures déjà votées au Parlement telles que l’augmentation de la TVA de 3%, la diminution des allocations de chômage (Rajoy a déclaré sans aucune honte que les chômeurs auraient ainsi plus d’énergie pour trouver un travail !), la suppression du bonus de fin d’année pour les fonctionnaires et encore plus des diminution des pensions.

    Un des facteurs qui est en train de changer les luttes en Espagne est l’adhésion des policiers à ces manifestations, ce qui illustre à quel point est grande la haine contre les politiciens. Les policiers sont eux aussi touchés par les mesures qui s’attaquent aux conditions de travail. La police a notamment manifesté, par exemple à Valence, avec des slogans tels que "No hay bastante Policía para tanto chorizo" et "Políticos ladrones, la Policía hasta los cojones" (‘‘Pas assez de policiers pour autant de voleurs’’ et ‘‘politiciens voleurs, la police elle en a marre.’’) Un représentant de la police a déclaré qu’ils étaient environ 1500 policiers dispersés dans les manifestations.

    Il faut poursuivre la lutte, avec une grève général prolongée, en commençant par une grève générale de 48 heures dans le cadre d’un plan d’action visant à faire chuter le Gouvernement et pour construire une réelle démocratie qui vient de la base, du peuple !

    Clara Aguila, candidate de ”Gauches Communes” à Saint-Gilles et Anja Deschoemacker, qui sera tête de liste dans la même commune.

    Les mêmes, accompagnées de Paul Murphy, député européen du Socialist Party (parti-frère du PSL en Irlande) et de son collaborateur au Parlement européen Finghin Kelly.

  • Europe : ACTA est vaincu, une victoire remportée contre les attaques sur la liberté d'internet

    ACTA (l’accord commercial anti-contrefaçon) a été vaincu hier au Parlement Européen par une majorité écrasante de 478 voix. 165 eurodéputés se sont abstenus tandis qu’une petite minorité de 39 députés européens s’est prononcée en faveur de ce traité très controversé. Il s’agit d’une véritable gifle pour la Commission Européenne et l’agenda du Grand Capital. Ce traité serait passé en force sans la large pression publique exercée contre lui. Les principaux alliés politiques de la Commission Européenne dans cette bataille étaient dans le plus grand groupe au Parlement Européen, le Parti Populaire Européen (PPE, auquel appartient le CD&V et le CDH), et du groupe des Conservateurs et Réformistes Européens (CRE).

    Juste avant que le vote ne prenne place, le PPE a tenté une dernière fois de sauver ACTA en proposant de reporter le vote. Cette demande a toutefois été battue. Le fait que seuls 39 députés européens aient publiquement osé voter en faveur d’ACTA est avant tout le résultat de la campagne publique massive contre le traité. Dans les quatre derniers jours qui ont précédé le vote, notre camarade le député européen Paul Murphy a reçu pas moins de 1600 emails lui demandant de voter contre ACTA. Cette pression a assuré que des députés initialement favorables à ACTA ont en définitive voté à l’opposé ou se sont abstenus. Il n’y a que le le groupe des Verts et le groupe de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique (GUE/NGL, groupe dont Paul Murphy est membre) qui se sont opposés dès le début à ACTA.

    Voici ci-dessous une déclaration de presse du bureau de Paul Murphy, député européen du Socialist Party (CIO-Irlande).

    “Il s’agit d’une grande victoire pour ces millions de personnes à travers l’Europe qui ont fait campagne contre ce traité représentant une gigantesque attaque contre les libertés d’internet et les libertés civiles en faveur des intérêts des grandes compagnies. La Commission Européenne et ses alliés politiques au Parlement, en particulier le commissaire européen de Gucht, ont tout tenté pour éviter le vote du Parlement Européen sur ACTA car ils étaient effrayés par la défaite.

    > “La Commission s’est comportée avec un grand mépris démocratique tout au long du processus. Quand de Gucht a parlé à la Commission du commerce international il y a deux semaines, il a déclaré que quelque soit le résultat du vote du Parlement, la Commission fera tout pour faire passer le projet de toute façon.

    “J’applaudis les militants anti-ACTA, ces dizaines de milliers de personnes qui sont descendues dans les rues et ces millions de personnes qui ont signé les pétitions en ligne. Ils ont remporté une importante victoire aujourd’hui. Cependant, la lutte contre ACTA et les mesures similaires n’est pas terminée. La Commission reviendra avec de nouvelles propositions. Nous aurons besoin de poursuivre la lutte pour une économie et une société basée sur le libre échange des informations, de la connaissance et de la recherche, au bénéfice de la population mondiale.”

  • ‘‘Gauches Communes’’ et Rood ! ont lancé leurs campagnes avec le soutien de la gauche européenne

    Cet automne, la crise la plus importante depuis la Grande Dépression des années ’30 en sera à sa quatrième année. Le capitalisme, son idéologie, ses institutions et ses représentants politiques font l’objet d’une profonde crise de légitimité. Cela nécessite une alternative issue de la seule force de cette société capable d’aboutir à un véritable changement : la classe ouvrière, soutenue par toutes les couches exploitées de la société.

    Par Eric Byl

    L’activité militante n’a pas connu de pause, comme le prouvent les nombreuses mobilisations de masse et grèves qui ont eu lieu. Sans traduction politique hélas. Ce n’est que maintenant que nous assistons aux débuts du développement d’une représentation politique des luttes avec le Front de Gauche en France ou Syriza en Grèce. En Belgique aussi, nous avons besoin d’une formation de gauche conséquente, basée sur la coopération, le respect mutuel et l’ouverture. C’est pourquoi les militants du PSL vont participer aux prochaines élections communales dans diverses initiatives unitaires. Ce mois de juin, trois d’entre elles (à Anvers, Gand et Bruxelles) ont lancé leur campagne avec des meetings internationaux. L’auteur de ces lignes était présent à Anvers et Bruxelles.

    A Anvers, Erik De Bruyn (de Rood !) a réfuté devant les 85 auditeurs l’idée selon laquelle les élections communales n’ont rien à voir avec la politique nationale. C’est pourquoi Rood ! a commencé sa campagne par une rencontre internationale, parce que l’austérité imposée à l’échelle européenne trouve une traduction à l’échelle nationale, régionale et communale. Il explique pourquoi il n’existe aucun moyen pour les jeunes, ce qu’a également abordé Tine Pauwels, la plus jeune candidate sur la Liste Rood ! à Anvers, ou pour l’enseignement et le logement, ce qu’a aussi abordé l’enseignante Elke Heirman. ‘‘Il y a de l’argent à Anvers’’, a déclaré Jarmo De Regemorter (PSL), ‘‘sous les matelas et sur les comptes bancaires des fraudeurs diamantaires et des patrons de l’industrie portuaire.’’ Peter Veltmans, du SAP (la LCR en Flandre), militant de la CGSP-Finances, a souligné une autre source possible pour les dépenses sociales: un audit sur la dette de la ville et un moratoire sur le remboursement. Frank Baeyens, conseiller de district à Merksem, a fait le tour de la politique appliquée dans son district. Ivo Janssen, qui tirera la liste de Rood! à Anvers, a expliqué que Rood ! veut être le porte-parole de tous ceux qui ne se sentent plus représentés par les politiciens traditionnels.

    Anja Deschoemacker a développé ce même point lors du meeting de ‘‘Gauches Communes’’ à Bruxelles, où 150 personnes étaient présentes. La volonté de Johan Vande Lanotte de reporter la publication du budget fédéral au lendemain des élections communales ‘‘n’est pas motivée par la peur que le 1% soit en désaccord’’ a-t-elle souligné, ‘‘mais par la prise de conscience que les 99% les puniraient.’’ Le fait que la politique locale n’est pas déconnectée de la politique nationale, elle-même inséparable de la politique internationale, a été souligné par de nombreux orateurs. Bernard Wesphael (du Mouvement de Gauche) a averti de la catastrophe que représentera l’application du nouveau traité fiscal européen et a appelé à un front uni sur cette question. Paul Murphy, le seul eurodéputé européen irlandais à avoir voté contre ce traité d’austérité lors du référendum irlandais, a précisé la saignée massive que cela représenterait pour la population. L’économie européenne va s’effondrer en plein dans la récession. Il a réfuté le mensonge selon lequel ce traité allait aider à sauver l’Irlande. La seule chose qui sera aidée, a-t-il dit, c’est la montée du chômage et de l’émigration. Paul venait tout juste de rentrer de Grèce ‘‘la ligne de front de la guerre de classe.’’ L’importance de ce combat pour tous les travailleurs, les étudiants, les allocataires sociaux ou les malades nous a été expliquée par Panayota Maniou, collaboratrice de Nikos Chountis, député européen de Syriza. Elle a parlé d’une véritable catastrophe humanitaire. Syriza sera présent à la fois au Parlement et dans la rue en opposition à la politique d’austérité, a-t-elle affirmé. Charlotte Balavoine (Front de Gauche) a donné une idée des points centraux autour desquels le FdG tente d’organiser la résistance : la redistribution des richesses par la nationalisation des banques et le financement massif d’un secteur public au service du peuple, la démocratisation des diverses institutions qui sont devenues exclusivement des outils pour les riches et enfin la révision de la construction européenne, notamment par l’abrogation des traités de Lisbonne et de Maastricht.

    Réaliser un tel programme à Liverpool, dans les années ’80, a exigé des politiciens défendant les intérêts des travailleurs et de leurs familles avec autant d’acharnement que celui qu’ont les politiciens au service des banquiers et des spéculateurs, a déclaré Tony Mulhearn. Il fut cette année candidat à la mairie de Liverpool sur une liste de coalition de militants syndicaux et marxistes. Selon lui, un parti de masse des travailleurs et des opprimés constamment opposé à l’austérité peut très certainement l’emporter à l’avenir. L’ère des partis monolithiques est derrière nous. Tant Jose Menendez (Izquierda Unida, Espagne) que Stephen Bouquin (de Rood !) ont insisté sur le fait que la gauche doit se rassembler dans une atmosphère d’ouverture et de respect mutuel. Le fait que le parti communiste grec ait perdu la moitié de ses voix en pleine crise du capitalisme et au moment où Syriza a quintuplé son soutien électoral est riche d’enseignements, y compris pour la gauche en Belgique.

  • Déclaration à chaud du parlementaire européen Paul Murphy concernant le résultat des élections grecques.

    Le député européen Paul Murphy (élu de notre section irlandaise, le Socialist Party) s’est rendu la semaine dernière en Grèce afin de soutenir la campagne de Syriza ainsi que le travail de nos camarades grecs de Xekinima dans ce combat. Le soir même des élections, il a livré une courte déclaration avec ses premières impressions concernant le résultat obtenu par la coalition de la gauche radicale Syriza, arrivée deuxième avec 27% des suffrages.

    Par Paul Murphy

    "Les résultats de cette élection sont incroyablement serrés. Cependant, le résultat du sondage fait à la sortie de l’isoloir suggère une victoire remportée de justesse pour Nouvelle Démocratie (ce qui a été confirmé par la suite, NDLR). Cela survient après qu’une véritable campagne d’intimidation contre le peuple grec aie été menée, qui a de loin surpassé la campagne que les Irlandais ont eu à subir pour le referendum (sur le traité fiscal européen, NDLR). Une décision consciente a été prise par l’establishment politique, économique et médiatique grec, aidé de ses associés européens, afin de dépeindre cette élection comme étant un référendum sur un départ de la zone euro. Cette campagne visait à effrayer les électeurs pour qu’ils votent pour la droite.

    "La victoire de ce soir s’avérera être et de courte durée pour les capitalistes grecs. Qu’importe le gouvernement de droite qui sera constitué, il aura à faire face à une grande résistance dans les rues et sur les lieux de travail, couplé à une opposition massive de la part d’une gauche qui entre renforcée au Parlement. Ce gouvernement ne pourra pas mettre en œuvre le programme d’austérité exigé par Merkel et sa clique. Malgré les promesses de stabilité émises par la Nouvelle Démocratie, la crise va s’intensifier et la Grèce quittera vraisemblablement l’euro. Ce gouvernement sera extrêmement faible et peut tomber en très peu de temps.

    "La tâche cruciale pour la gauche en Grèce est maintenant de s’organiser afin de résister à l’austérité qui détruit littéralement la société. Le vote massif qu’a reçu Syriza et la gauche ne doit pas passer inaperçu. Cela démontre que les Grecs en ont assez du vieux système et qu’ils ne peuvent tout simplement plus tolérer ces attaques contre leur niveau de vie. Ce vote représente le désir d’une alternative, d’une société socialiste, où les besoins des gens passent avant les profits et l’avidité des banques, des actionnaires et des grandes entreprises.

    "L’Irlande n’est pas tout à fait la Grèce, mais nous nous dirigeons dans cette direction avec les politiques d’austérité désastreuses qui nous sont imposées. Un deuxième prétendu ‘sauvetage’ démasquera le caractère mensonger des promesses du gouvernement. La gauche à travers l’Europe fait face à une occasion sans précédent, pour construire un mouvement massif destiné à combattre l’austérité et à lutter pour une société fondamentalement différente, une société socialiste avec une Europe organisée pour les millions de gens, pas les multimillionnaires."


    A lire également

    MEETINGS : Pour une alternative à l’Europe d’austérité !

    Ce 20 juin, 3 jours après la tenue des élections en Grèce, Nikos Chountis (eurodéputé de Syriza) sera présent à un meeting européen contre l’austérité.

    Bruxelles – Mercredi 20 juin, 19h30

    Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & ‘‘Gauches Communes’’ avec :

    • Nikos Chountis, eurodéputé de Syriza, Grèce
    • Paul Murphy, député européen du Socialist Party, Irlande
    • Charlotte Balavoine, candidate du Front de Gauche aux législatives pour la circonscription du Bénélux
    • Tony Mulhearn, Trade Union and Socialist Coalition, Angleterre
    • Un représentant d’Izquierda Unida, Espagne
    • Stephen Bouquin, de Rood!
    • Anja Deschoemacker, ‘Gauches Communes’
  • Le ciel n’est pas plus clair au-dessus de Dexia. Qui payera le crash ?

    En avril, le gouverneur de la Banque Nationale Luc Coene a été entendu à huis clos en Commission parlementaire concernant Dexia. Son approche assez pessimiste de l’avenir de Dexia n’a pas été confidentielle longtemps, et s’étalait dès le lendemain dans tous les journaux. Une grande attention a été apportée à la provenance de la fuite et sur les intentions de Luc Coene la concernant, mais il est surtout devenu on ne peut plus clair que les problèmes de Dexia sont encore loin d’être résolus. Quelles seraient les conséquences d’une nouvelle explosion de la ‘‘bombe à retardement Dexia’’ ?

    Dossier, par Tim (Bruxelles)

    Quand le gouvernement fédéral a nationalisé Dexia banque en octobre 2011, il a repris le réseau belge pour 4 milliards d’euros. Une ‘‘bad bank’’ fictive a parallèlement été créée : toutes les opérations à haut risque du groupe ont été rassemblées, et les gouvernements belge, français et luxembourgeois se sont portés garants pour 90 milliards d’euros pour cette ‘‘banque’’ en prévision d’une faillite éventuelle. La Belgique supporte le plus gros : 54 milliards d’euros. Depuis ce moment, Dexia Banque Belgique est devenu Belfius, un changement de nom destiné à tourner symboliquement le dos à ces problèmes.

    ‘‘A rose by any other name would smell as sweet” (‘‘Ce que nous appelons une rose embaumerait autant sous un autre nom’’) disait Juliette à son Roméo sous la plume de Shakespeare. Une jolie phrase qui résume bien le problème Dexia : changer de nom n’a pas pour autant résolu le moindre problème. Aujourd’hui, personne ne sait exactement dans quelle condition se trouve Dexia : les analyses vont de ‘‘peu optimiste’’ jusqu’à ‘‘apocalyptique’’. Il n’y a guère eu que l’ancien dirigeant de Dexia, Pierre Mariani, pour oser encore prétendre que ‘‘les choses pourraient peut-être encore se résoudre.’’ En disant cela, il pensait plus que probablement à son ‘‘parachute doré’’… Une chose est certaine : la ‘‘bad bank’’ Dexia est fondamentalement en perte, nous ne savons tout simplement pas jusqu’à quel point …

    Vers un démantèlement contrôlé…

    Pour cette ‘‘bad bank’’, le gouvernement belge a pour perspective un “démantèlement contrôlé” : l’idée est de garder l’entreprise fictive le plus longtemps possible afin de disposer de suffisamment de temps pour en vendre les parties potentiellement profitables et ainsi compenser les parties qui ne représentent qu’une perte assurée. Il reste ensuite à prier que les comptes s’équilibrent pour éviter un déficit. Lors de son audition parlementaire, Luc Coene a abordé ce scénario : il craint que la ‘‘bad bank’’ Dexia réserve trop de mauvaises surprises et que le prix de son démantèlement ne soit au final bien plus élevé qu’initialement espéré. Le président de la Banque Nationale a toutefois une idée très précise de ceux sur qui retombera ce coût : les contribuables. En d’autres termes : la poursuite de l’avalanche d’austérité et des augmentations d’impôts pour les travailleurs.

    D’ailleurs, même le scénario le plus positif pour Dexia a son prix, et une nouvelle facture nous attend dans ce cas également : nous devrons à nouveau payer pour les pertes des spéculateurs ! Aujourd’hui déjà, les communes belges cherchent désespérément des moyens destinés à éponger les pertes de Dexia avec des impôts cachés sur l’énergie ou des augmentations d’amendes. Après les élections communales d’octobre, nous pouvons nous attendre à une nouvelle facture. Quelle sera l’ampleur globale de l’austérité ‘‘Dexia’’ aux niveaux du fédéral, des régions et des communes ?

    … ou un crash non-contrôlé ?

    Les médias se sont fortement penchés sur les perspectives officielles pour la ‘‘bad bank Dexia’’, un peu trop roses. De nombreux éléments soutiennent cette hypothèse : les pertes déjà prises en compte concernent entre autres les investissements en Grèce, en Espagne, en Italie et au Portugal. Quelle est la valeur totale de ces pertes ? Le reviseur d’entreprise de Dexia, Deloitte, a calculé que les pertes pour l’année 2011 ne s’élevaient pas à 11,6 milliards d’euros comme la direction de Dexia l’a prétendu, mais à 16,4 milliards d’euros.

    Ceci signifie que ‘‘l’actif net’’ de Dexia (la valeur de l’entreprise moins le total des dettes), serait négatif. Une solution pourrait être que les actionnaires de Dexia injectent plus de liquidités dans l’entreprise. Mais à l’exception du gouvernement belge, aucun investisseur n’est intéressé à investir à fonds perdus dans une ‘‘bad bank’’. Quant au gouvernement belge, il deviendrait ainsi actionnaire majoritaire d’une ‘‘bad bank’’ qui ajouterait ses dettes à la dette publique. On parle ici de plus de 400 milliards d’euros de dettes supplémentaires, une somme équivalente au Produit Intérieur Brut du pays, c’està- dire à la totalité des richesses produites en un an !

    Le plus grand problème de ce scénario est qu’il ne prend en compte que la situation actuelle. Que se passerat- il demain si l’Espagne, l’Irlande ou le Portugal ne peuvent plus rembourser leurs dettes ? Que faire si Dexia perd son accès aux fonds de la Banque Centrale Européenne ? Le gouvernement belge espère également que l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie se porteront garants pour les filiales de Dexia dans ces pays, mais est-ce réaliste ? Le gouvernement belge est semblable à l’orchestre du Titanic, continuant à jouer tandis que le navire Dexia s’enfonce dans les flots en espérant qu’un canot de sauvetage apparaisse par magie…

    Dexia : un cas isolé ?

    Dexia est un phénomène emblématique de la situation globale de l’économie mondiale. On n’exprime dorénavant plus de perspectives économiques en nombre d’années, mais en mois ou en semaines. Les incertitudes sont si importantes qu’une perspective à long terme est irréaliste. Chaque jour apporte son lot d’éléments qui réduisent à néant les perspectives d’hier.

    Le capitalisme souffre d’une crise de surproduction : ces dernières années, les plus grandes entreprises sur le globe ont amassé en réserve des milliers de milliards d’euros avec leurs profits record, les baisses de charges et les cadeaux fiscaux. La recherche de moyens pour réinvestir ces fonds dans l’économie réelle est désespérée, mais la destruction du pouvoir d’achat des masses par le biais des plans d’austérité ne laisse aucune voie pour un investissement rentable. Avec un tel scénario, chaque plan de sauvetage pour une banque comme Dexia est absurde : qui donc pourrait être intéressé d’investir dans une banque qui croule sous les pertes dans des conditions pareilles ?

    Quelle alternative ?

    Un démantèlement contrôlé de Dexia parait exclu dans le contexte économique actuel. La population, innocente, ne devrait pas supporter les frais de la catastrophe. Mais quelle alternative mettre en avant ?

    Dans le cadre de cette discussion sur la crise bancaire, on entend souvent parler de la création d’une banque publique. Nous pensons quant à nous que la création d’une banque publique dans un océan d’institutions financières privées est intenable. Et d’ailleurs, en fonction de quels intérêts sont opérées les nationalisations actuelles ? La même question se pose au sujet d’un ‘‘audit’’ sur les dettes visant à voir quelles sont les dettes ‘‘justes’’ ou non. Qui réalisera cet audit ? Et c’est quoi, une dette ‘‘juste’’ ?

    Un tel audit devrait être réalisé par des représentants des syndicats et des partis ouvriers, dans la perspective d’une nationalisation du secteur financier tout entier, sans compensations pour les spéculateurs. Nous voulons une enquête publique sur les dettes et les pertes de Dexia, et des compensations uniquement pour les petits actionnaires, sur base de besoins prouvés. Nous voulons des gérants qui travaillent au salaire ouvrier moyen, placés sous contrôle démocratique et révocables à tout instant. Un pôle financier public serait un bon refuge pour l’épargne et accorderait des crédits bon marché aux travailleurs et à leurs familles, de même qu’en libérant les moyens nécessaires pour investir dans les services publics et l’infrastructure.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

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    A noter dans votre agenda

    • Ma. 19 juin. Bruxelles. 10 heures, devant l’ONEm (4 Place Marcel Broodthaers, 1060 Bruxelles, en face de la gare du Midi). Manifestation contre les attaques sur le droit aux allocations de chômage, à l’initiative du front commune syndical bruxellois FGTB-CSC-CGSLB.
    • Ma. 19 juin. Anvers. 10H, aux portes de l’entreprise Crown Cork à Deurne. Action de solidarité
    • Me. 20 juin. Bruxelles. Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & Reprenons nos Communes avec Paul Murphy (député européen membre du Socialist Party en Irlande), Tony Mulhearn (TUSC, Angleterre), Charlotte Balavoine (Front de Gauche, France), Marisa Matias (eurodéputée du Bloc de Gauche au Portugal), Anja Deschoemacker (Reprenons nos communes), Stephen Bouquin (ROOD!) et un représentant de Syriza (Grèce). 19h30 au Garcia Lorca, Rue Volders 47/49, 1000 Bruxelles (métro Anneessens)
    • Jeu. 21 juin. Anvers. Meeting de Rood!: "Notre ville n’est pas à vendre". Avec Tony Mulhearn, président de la section du parti travailliste à Liverpool en 1980-86, quand la ville a mené une politique réellement socialiste, Erik De Bruyn et un orateur de Syriza.
    • Ve. 22 juin – Di. 24 juin. Floreffe. Week-end de formation du PSL (sections du Hainaut, de Namur et de Liège)
    • Sa. 23 juin. Gand. Fête de ROOD! avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn (ROOD!) et Bart Vandersteene (tête de liste de ROOD! à Gand)
    • Sa 30 juin. Anvers. BBQ rouge et Cantus rouge !
    • 7-13 juillet. Gand Ecole d’été internationale du CIO
    • Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur la défense de l’environnement et la politique énergétique
    • Sa. 4 août. Keerbergen, “BBQ électoral”
    • Sa.-Di.11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
    • 7-9 décembre : Congrès national du PSL

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    Meetings électoraux

    Juste avant l’été se déroulent des meetings importants à Bruxelles, Anvers et Gand. A Bruxelles, nous accueillons notamment des représentants de diverses formations de gauche larges européennes, comme un député européen de la coalition de la gauche radicale grecque Syriza. A Anvers et Gand, les meetings sont à l’initiative de Rood!

    Bien entendu, l’attention accordée à la situation en Grèce et à la formation Syriza sera très grande. Quel sera le score de Syriza aux élections qui se tiennent aujourd’hui dans le pays et qu’est ce qu’en fera la formation ? Entendre ces réponses de la part d’un représentant de la formation sera très intéressant, à n’en pas douter. Nous aurons également pour orateur Tony Mulhearn, qui fut président de la section du parti travailliste à Liverpool dans les années ’80, à un moment où le conseil communal de la ville a mené une réelle politique socialiste. En ces temps de crise et d’attaques sauvages de la part de l’establishment capitaliste, il es crucial d’apprendre de cette expérience.

    A Bruxelles, il y aura de plus différents orateurs d’Irlande, de France, d’Espagne et du Portugal.


    Solidarité avec les travailleurs de Crown Cork

    La direction de Crown Cork a décidé de fermer le site de Deurne. Les travailleurs ont commencé l’occupation du site en réaction. Une action de solidarité aura lieu ce mardi.


    Lecture de vacances

    Pour ces vacances, nous avons quelques livres neufs et de seconde main à vous proposer. Nous disposons à notre centre national de tout un stock de livres, et il n’est pas possible de tout mentionner ici. N’hésitez pas à nous contacter !

    • Introduction au marxisme, d’Ernest Mandel (240 pages, 8 euros). Un livre de vulgarisation des principes de base du marxisme.
    • Rébellion Teamster, de Farrell Dobbs (287 pages, 18 euros). Il s’agit d’un récit passionnant de la victoire d’une grève d’une section du syndicat des Teamsters dans l’Amérique de 1934. Farrell Dobbs, l’auteur, fut l’un des principaux dirigeants de cette grève, et était trotskiste.
    • Cours nouveau, de Trotsky (188 pages, 4 euros). Rassemblement de textes et articles de Trotsky réunis par lui-même et publiés en 1923, quelques semaines avant la mort de Lénine. Trotsky analyse la première étape de la Révolution soviétique, et trace les perspectives politiques qui seront à la base du combat de la dernière partie de sa vie.
    • Ma vie, de Trotsky (671 pages, entre 5 et 7 euros en fonction de l’état du livre). Autobiographie du révolutionnaire russe.
    • Trotsky, par Deutscher (6 volumes en format folio, 18 euros). Biographie de référence durant de longue année (jusqu’à ce la monumentale biographie de Pierre Broué), elle est parfois à prendre avec des pincettes, particulièrement en se qui concerne la période des années ’30, où l’auteur est ouvertement en désaccord avec Trotsky, notamment dans le cas de la révolution espagnole. Cela reste toutefois un ouvrage intéressant, surtout sur la période allant de la guerre civile russe à la montée du fascisme.
    • Staline, par Deutscher (704 pages, entre 2 euros et 5 euros selon l’état du livre).
    • La question du logement, de Friedech Engels (123 pages, 3 euros) Trois articles d’Engels, publiés dans le Volkstaat de Leipzig en 1872.
    • La maladie infantile du communisme (le gauchisme), de Lénine (169 pages, 3 euros) Ouvrage rédigé en 1920. Son objectif était de nourrir la discussion du II° congrès de l’Internationale communiste. Il sera distribué à tous les délégués à ce congrès avant d’être publié par les principales sections de l’I.C. Lénine y critique durement la stratégie suivie par une partie des communistes, membres de la Troisième Internationale, notamment les Hollandais, les Allemands et les Italiens. Leur ligne d’abstention aux élections, en régime de démocratie parlementaire, lui semble relever de la plus pure « puérilité » : au nom de la sauvegarde de la pureté et de la virginité des principes, il faudrait donc se priver de ces tribunes alors que l’immense majorité de la population travailleuse y croit encore. Lénine donne sa logique de l’enchaînement des événements révolutionnaires et notamment les grands traits de sa vision stratégique. Il exprime sa vision de la lutte politique en vue d’une prise de pouvoir.
    • La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, de Lénine (150 pages, entre 2 et 5 euros selon l’état du livre) A travers une polémique avec le "pape" de la social-démocratie de l’époque, Lénine aborde des questions telles que dictature du prolétariat et "démocratie", pouvoir soviétique et assemblée constituante,…
    • Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution démocratique, de Lénine ( 193 pages, 4 euros). Cet ouvrage est basé sur les controverses internes à la social-démocratie russe à la lumière de la révolution de 1905.

    Ces livres sont disponibles en passant commande par mail à nicolas@socialisme.be.


    Québec

    Les protestations étudiantes au Québec sont loin d’être terminées. Le 22 juin, une nouvelle grande manifestation nationale prendra place, et diverses actions de solidarité se dérouleront à travers le monde ce week-end là, notamment à Bruxelles. Un de nos camarades belges, Stéphane, va partir cette semaine au Québec afin d’y discuter avec nos camarades d’Alternative Socialiste, notre organisation soeur. Par la suite, Stéphane fera une tournée des sections pour parler de cette expérience.

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