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Tag: Iran
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Iran : Ni intervention militaire, ni soutien au régime réactionnaire ! Action aux ambassades iranienne et américaine
Ce 22 décembre se tenait deux manifestations, la première devant l’ambassade des USA (contre une possible intervention militaire des USA) à 11H30, et la seconde devant l’ambassade de l’Iran à 13H (Contre le régime iranien). Le MAS/LSP et un collectif auquel appartiennent plusieurs iraniens ont manifesté ensemble, mobilisant plusieurs dizaines de militants, une manifestation pour soutenir les prisonniers politiques iraniens face au régime islamiste et réactionnaire iranien.
Corentin, MAS-Bruxelles
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Le capitalisme étouffe la planète
Au Bangladesh comme ailleurs
Le 15 novembre dernier, un cyclone a frappé les côtes du Bangladesh, provoquant plus de 3.250 morts, la destruction de milliers d’habitations et la fuite forcée de centaines de milliers de personnes. Une grande partie de la population, totalement isolée par les dégâts, est privée d’eau potable et de vivres.
A première vue, la responsabilité du système de production capitaliste n’est pas limpide pour beaucoup de monde. Cependant, la course effrénée aux profits, en plus d’occasionner des dégâts à l’environnement et à la population, alourdit les conséquences de telles catastrophes.
Quand il s’agit de profiter de la situation précaire et des salaires dérisoires des ouvriers du textile bangladais, d’exiger la privatisation du secteur bancaire, de soutenir un régime réprimant les grèves et le mécontentement, ou encore de vendre des armes aux militaires, gouvernements et multinationales se précipitent.
Par contre, pour prévenir des catastrophes naturelles, rien de tel n’est mis en œuvre. Par exemple, alors que le Bangladesh est fortement vulnérable à des aléas climatiques techniquement prévisibles (un tiers de son territoire est situé en zone inondable) entraînant des faits dramatiques, les moyens nécessaires pour y faire face ne sont pas déployés.
A chaque catastrophe, les grandes puissances capitalistes et les différents organismes internationaux s’achètent en quelque sorte une bonne conscience en annonçant l’envoi d’aides humanitaires. Cependant, du milliard de dollars promis après le tremblement de terre à Bam (Iran) fin 2003, seuls 17 millions avaient effectivement été payés deux ans plus tard. De même, après les tempêtes tropicales de 1998 en Amérique centrale, sur 300 millions d’euros promis, la moitié seulement avait été débloquée.
D’autres évènements ont démontré la passivité du capital quand il faut agir contre les catastrophes naturelles. Cyclones, tremblements de terre, inondations et tsunamis sont placés sous le même signe… celui de l’indifférence dans le meilleur des cas, celui de la poursuite de la politique des gouvernements dans le pire.
En 2005, le tsunami en Asie du Sud-Est a bénéficié d’une attention médiatique supérieure aux autres désastres naturels, en grande partie en raison du nombre de touristes occidentaux victimes du raz-de-marée. On a beaucoup moins parlé de la manière dont l’aide a été répartie ; elle a été utilisée en priorité pour reconstruire les sites touristiques (notamment en chassant des pêcheurs dont les villages avaient été détruits) ou pour s’attaquer plus encore aux minorités ethniques (en Indonésie ou encore au Sri Lanka).
La même année, le cyclone Katrina à la Nouvelle-Orléans avait frappé les esprits. Là encore, les profits priment sur la survie et la sécurité de la population. Au nom de la lutte contre le terrorisme, 187 millions de dollars avaient été retirés chaque année du budget de prévention américain destiné aux catastrophes naturelles. Cela laissait à ce budget une somme dérisoire comparée aux milliards de dollars qui ont été chaque semaine nécessaires à l’occupation de l’Irak… Et quand Bush a rapatrié 300 soldats d’Irak pour les envoyer à la Nouvelle-Orléans, ils devaient avant tout protéger les restes de la ville des « pillages » avec le mot d’ordre de « tirer pour tuer ». La majorité écrasante de ces “pillages” n’était en fait que des opérations de collectes de vivres ou de médicaments pour faire face à l’incurie des secours…
Comment apporter une aide réelle et effective à toutes les victimes en restant prisonnier d’une telle logique ?
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La menace d’invasion augmente l’instabilité régionale
Le combat sanglant entre les troupes turques et les guérilleros séparatistes kurdes du PKK sur la frontière Turquie/Irak a énormément attisé les tensions entre les deux pays. Le Parlement turc a décidé par 509 votes contre 19 d’accepter les exigences des chefs militaires du pays pour envahir la région Kurde au nord de l’Irak. Ils veulent débusquer des unités du séparatiste et interdit Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
Kevin Parslow, Socalist Party (section anglaise du Comité pour une Internationale Ouvrière).
Une invasion pourrait être lancée d’un moment à l’autre, avec de graves conséquences sur la population principalement Kurde de la région. Elle saperait aussi les puissances impérialistes occupant l’Irak, alors que Bush plaide actuellement pour un retrait des troupes. Economiquement, les marchés mondiaux ont déjà réagi avec inquiétude, le prix du pétrole a ainsi récemment atteint $90 le barril.
La minorité kurde de Turquie établie dans le sud-est du pays a, comme leurs compatriotes de Syrie, d’Iran et d’Irak, jusqu’à récemment, peu ou pas du tout de droits depuis que l’impérialisme a partagé l’ancien Empire Ottoman suite à sa chute durant la Première Guerre Mondiale.
Les Kurdes forment la plus grande nationalité sans Etat au monde. Historiquement, en Turquie, ils n’ont eu aucune reconnaissance jusqu’à tout récemment : ils ont maintenant des droits linguistiques et d’éducation limités. Leurs droits politiques ont été sévèrement réduits et les partis politiques kurdes sont souvent exclus des élections ou sont enfermés s’ils soutiennent publiquement l’indépendance ou même l’autonomie.
Le PKK, formé en 1978, a mené une campagne contre l’armée turque et des cibles économiques depuis 1984, mélangeant des combats de guerilla et des attaques ciblées – 17 soldats turques sont ainsi décédés dans une embuscade la semaine dernière. Mais l’incapacité du PKK à battre la puissance militaire turque a mené à des doutes sur ces tactiques et a conduit à un cessez-le-feu effectif entre 2000 et 2004.
Mais avec des réformes limitées et aucun mouvement vers l’autonomie (le PKK a laissé tomber la revendication d’indépendance), le PKK a repris ses activités militaires. Son dirigeant, Abdullah Öcalan, est arreté depuis 1999 et est emprisonné dans une prison turque d’où il aurait apparemment appelé a un cessez-le-feu.
Pourtant, durant ces derniers mois, le PKK a repris ses attaques sur des cibles en Turquie. L’armée turque croit qu’elles sont lancée depuis des bases au Kurdistan irakien. Les chefs militaires veulent entrer dans cette zone et tenter de battre le PKK avec le soutien du Parlement. A cause des méthodes du PKK, il y a parmi la population turque une légère approbation pour les propositions de l’armée et une grande hostilité contre les revendications nationales des Kurdes.
La Turquie est la seconde puissance armée de l’OTAN, derrière les USA et l’armée se considère comme la gardienne de la constitution laïque turque. Elle a mené quatre coups contre des gouvernements élus depuis 1960 à des moments où l’instabilité politique et économique menaçait leur position dominante dans la société.
Mais les militaires ont reçu un camouflet en juillet 2007 quand ils ont appelés à une élection générale après s’être opposés à la proposition de l’AKP – Parti de la Justice et du Développement, parti à l’origine islamiste avant que ses dirigeants ne prennent leurs distances avec cette idéologie – qui voulait qu’un de ses membres, Abdullah Gul, soit nommé au poste de président. L’AKP a facilement gagné ces élections principalement sur base de la croissance économique du pays et a donc pu nommer son candidat.
La volonté de s’attaquer au PKK provient assurément en partie de la nécessité de reconstituer le prestige de l’armée dans la société. De plus, tant l’armée que le gouvernement craignent la création d’un Etat kurde indépendant dans le nord de l’Irak. Une étape importante vers ce nouvel Etat vient d’être franchie avec la signature de contrats pétroliers directements passés entre le gouvernement régional kurde irakien et les multinationales pétrolières.
Une bonne partie de l’irak a déjà été dévastée par l’invasion américano-britannique et ses conséquences. Si la Turquie envahit elle aussi le pays, la partie de l’Irak a pour l’instant le moins souffert subira davantage de dévastations.
Certains dirigeants kurdes irakiens veulent d’ailleurs que le PKK se retire vers la Turquie pour empêcher la catastrophe, mais d’autres veulent que le gouvernement irakien empêche physiquement l’armée turque d’envahir la région tandis que les chefs arabes estiment que c’est aux forces kurdes de défendre leur région.
Le peuple kurde est descendu dans les rues de villes irakiennes telles qu’Irbil pour protester contre la décision prise par le Parlement turc. La plupart des Kurdes n’accepteraient pas une attaque de la part de l’armée turque. Nombreux sont ceux qui sont persuadés que l’armée turque interviendrait dans le nord de l’Irak pour des intérêts politiques et économiques sur le dos des ethnies de la région.
Les intérêts américains
Les relations entretenues entre les Etats-Unis et la Turquie étaient par le passé très amicales, mais se sont refroidies ces dernières années. Bien que les USA soutiennent l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, l’hostilité du peuple turc envers l’impérialisme américain a empêché le gouvernement de permettre à Bush et Blair d’employer le territoire turc pour envahir le nord de l’Irak en 2003.
Les tentatives actuelles des USA pour empêcher toute incursion turque en Irak n’ont pas été aidées par une note déposée devant le Congrès américain selon laquelle la mort de jusqu’à un million et demi d’Arméniens turcs entre les mains de l’Empire Ottoman entre 1915 et 1917 était un « génocide ».
Aucun doute n’existe sur l’existence de ce massacre, mais c’est une offense criminelle de soulever ce fait en Turquie. Un nationaliste de droite turc a ainsi récemment assassiné le principal journaliste arménien turc Arat Dink. Le fils de ce dernier a d’ailleurs aussi été, avec un autre journaliste arménien, condamné à un an de prison avec surcis pour provocations contre l’histoire officielle turque.
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Impérialisme américain. Un colosse aux pieds d’argile
La décision de Bush d’envoyer 21.500 soldats supplémentaires en Irak est une fuite désespérée en avant. La seule puissance militaire n’est pas suffisante pour ‘stabiliser’ un pays. Quel contraste avec la situation qui a suivi immédiatement les attentats du 11 septembre ! Bush était alors au summum de son soutien populaire et s’en est servi pour envahir l’Afghanistan et chasser le régime intégriste des talibans qui accueillait et protégeait Ben Laden.
Peter Delsing
Enlisement au Moyen-Orient
Les Talibans éjectés, Karzaï, ami des Etats-Unis, est arrivé au pouvoir. A ce moment-là déjà, les Etats-Unis auraient dû savoir que le « changement de régime » ne disposait pas d’une base économique et politique suffisante pour assurer un régime stable. Mais il va de soi que les capitalistes américains et afghans n’ont pas utilisé les millions de dollars pour élever le niveau de vie de la population.
Aujourd’hui la culture d’opium est redevenue la ressource principale du pays tandis que les Talibans ont entamé une nouvelle offensive. Au cas où cela intéresserait encore Bush, le « terroriste n°1 » Ben Laden n’a toujours pas été retrouvé. Aucune amélioration sociale n’est possible dans des pays qui, comme l’Afghanistan, restent sous la coupe de l’impérialisme malgré un vernis d’indépendance.
Le nouveau front ouvert par Bush contre le terrorisme s’est révélé être un terreau fertile pour de futurs terroristes. L’invasion militaire de l’Irak était destinée à redessiner la carte du Moyen-Orient, à obtenir le contrôle des richesses pétrolières et à enrégimenter la classe ouvrière américaine en lançant un cri de guerre.
En guise de contrôle sur le Moyen-Orient, la région est maintenant devenue une véritable poudrière. En Irak, ce sont des groupes chiites liés à l’Iran qui portent le régime. Le pays sombre dans une guerre civile plus ou moins ouverte entre chiites et sunnites. Les deux camps recourrent aux attentats et à la purification ethnique des quartiers. 15% de la population a fui le pays ou s’est réfugiée dans une autre région.
L’armée américaine, dont plus de 3.000 soldats ont trouvé la mort en Irak, est transformée en cible ambulante. Les soldats sont chargés de traquer et « d’éliminer » activement les groupes rebelles, selon les propres paroles de Bush. Une telle politique déplacera les problèmes plutôt que de les résoudre. S’il est vrai que les partisans du dirigeant chiite radical Al Sadr se sont partiellement retirés de Badgad, cela ne sera qu’un phénomène temporaire.
Bush est de plus en plus isolé avec les débris de sa politique. Lors des récentes élections de mi-mandat, son parti a été châtié par les électeurs. Tony Blair, son plus fidèle allié, vient d’annoncer un premier retrait de 1.600 soldats d’Irak. C’est un aveu significatif, le gouvernement britannique reconnaît avoir fait fausse route.
Ailleurs dans la région, l’impérialisme a perdu du terrain. La Palestine est au bord d’une guerre civile entre le Fatah et les fondamentalistes du Hamas au pouvoir. Les deux factions palestiniennes se sont ‘réunies’ dans un gouvernement d’unité nationale instable. Au Liban, les islamistes du Hezbollah ont renforcé leur position après avoir mené une résistance réussie contre l’armée israélienne. La population craint qu’une nouvelle guerre civile n’accentue les tensions ethniques et religieuses dans le pays.
Du changement de régime au retour du «containment»?
Le plan des néoconservateurs selon lequel un changement de régime en Irak conduirait à un scénario où les régimes de la région non alignés sur les USA (Syrie, Iran,…) tomberaient les uns après les autres comme une chaîne de dominos sous la pression militaire américaine s’est embourbé dans le sable irakien.
Entretemps, en Amérique Latine, le « jardin des Etats-Unis », un processus révolutionnaire pointe à l’horizon. Au Vénézuela, par exemple, des couches larges de la population discutent du socialisme. La seule superpuissance sortie de la guerre froide n’a pas les moyens d’intervenir, l’effet serait trop radicalisant.
Récemment, Bush a même dû conclure un accord avec la Corée du Nord stalinienne, qui recevra du pétrole en échange de l’arrêt et du démantèlement de son programme nucléaire. L’Iran, soupçonnée également d’ambitions nucléaires militaires, attend sans doute un accord économique similaire.
L’illusion d’un impérialisme américain capable d’envahir plusieurs pays et de les « occuper » s’est effondrée durablement. La Corée du Nord a donc reçu l’ancien traitement de « containment » (contenir un régime en maniant à la fois le bâton et la carotte)
Cependant l’envoi d’un porte-avions US en direction de l’Iran montre que l’influence des néoconservateurs n’a toujours pas disparu. Une attaque aérienne sur les installations nucléaires, au lieu d’une attaque terrestre, n’est pas exclue.
Une telle attaque aurait pourtant des conséquences extrêmement dangereuses au Moyen-Orient et dans le monde entier. Mais la guerre connaît ses dynamiques propres et la clique autour de Bush n’est pas spécialement réputée pour son attention au contrôle des dégâts.
La réalité oblige Bush à appliquer une politique un peu plus pragmatique. Mais tout reste possible.
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9e Congrès Mondial du CIO. Unifier la planète pour un monde socialiste!
9e Congrès Mondial du CIO
Venus d’une trentaine de pays des quatre coins du globe, 130 militants se sont réunis à la mi-janvier pour une pleine semaine de discussions portant sur la situation politique, économique et sociale internationale, mais également sur la construction de l’organisation marxiste internationale qu’est le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO). Ce Congrès restera dans les mémoires grâce au formidable enthousiasme et à la grande confiance en notre travail qui font suite aux résultats positifs obtenus depuis notre dernier Congrès Mondial, il y a un peu plus de quatre ans en 2002.
Nicolas Croes
La domination américaine contestée
Depuis lors, de grands changements sont survenus, à la fois pour la la bourgeoisie et pour les travailleurs du monde entier. A l’époque, la scène internationale était dominée par les attentats du 11 septembre et leurs répercussions. L’impérialisme américain était résolu à s’occuper par la force armée, même unilatéralement, de tous les points "chauds" et on nous rabattait les oreilles de perspectives grandioses pour le "siècle américain". Ce siècle n’a pourtant duré que quelques années… Jamais dans l’Histoire l’influence d’une puissance n’a connu de déclin aussi rapide et nous ne sommes encore qu’au début d’une crise prolongée. La majorité de la population mondiale considère à l’heure actuelle que Washigton est une plus grande menace que Téhéran !
Dans ce processus, l’intervention en Irak a été un point crucial. Depuis mars 2003, il y a eu en moyenne 4.000 personnes tuées chaque mois, majoritairement des civils et ce chiffre n’a pas arrêté d’augmenter au cours des derniers mois. Alors que l’Irak était autrefois l’un des pays les plus modernes du monde arabe, les infrastructures essentielles sont détruites, la population tente de survivre quasiment sans électricité ni eau courante. La majorité des habitants affirme vivre dans des conditions pires que sous Saddam alors que le pays s’enfonce toujours plus dans une guerre civile, à la fois confessionelle et pour le contrôle des richesses. Tout le Moyen-Orient est secoué par une série de crises (Iran, Liban, Palestine,…) que les Etats-Unis ont de plus en plus de mal à contrôler.
Même dans l’antre de la bête US, le mouvement ouvrier commence à montrer ses crocs, poussé par les travailleurs immigrés (qui ont manifesté à plusieurs millions contre les lois racistes de Bush l’an dernier) largement issus d’Amérique Latine et qui réflètent la formidable remontée de la lutte des travailleurs qui s’opère dans cette région.
Mais l’impérialisme américain n’est pas le seul colosse au pied d’argile sérieusement ébrêché. L’expérience est le meilleur professeur qui soit, et la mondialisation est maintenant vue par les masses – et non plus par les seules couches radicalisées – comme un signe d’insécurité et de pollution extrême. L’ère du "Nouvel Ordre Mondial" et le règne proclamé éternel du néo-libéralisme ont subi le même sort que le "siècle américain".
Des riches plus riches, des pauvres plus pauvres
Notre monde connaît partout une croissance économique soutenue. Or, comme le disait Marx, "une croissance économique doit aussi se refléter dans la poche des travailleurs". Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui et si les profits augmentent bien et atteignent des records faramineux, les salaires sont loin de suivre la même courbe : il est plutôt question de sortir de la classe moyenne que d’y rentrer.
Les capitalistes deviennent de plus en plus des parasites: le 0,01% le plus riche de la population mondiale contrôle pour ses seuls intérêts 24% des richesses…
Cependant, la masse d’argent qui tombe dans leurs mains et l’arrogance sans limites qui est l’apanage de ces puissants les aveuglent alors que des nuages menaçants s’accumulent au-dessus des Bourses.
Car l’économie mondiale s’érige sur le sable extrêmement mouvant des relations économiques entre les USA et la Chine: les investissements américains dans la Chine soi-disant "communiste" contribuent à la production massive de produits chinois qui, en retour, sont vendus à bas prix aux consommateurs américains. Cela permet de maintenir la consommation – et la croissance économique – aux Etats-Unis malgré la stagnation des salaires réels depuis 20 ans. En échange, les profits chinois sont placés en dollars dans les coffres des banques américaines, ce qui permet de limiter l’effet de l’endettement astronomique des Etats-Unis. Mais les consommateurs américains sont aussi des travailleurs. A force d’attaques sur les salaires et les conditions de vie, ceux-ci éprouvent des difficultés croissantes à maintenir leur consommation. Et la politique de crédit à bas prix qui les a poussés à dépenser même l’argent qu’ils n’avaient pas encore gagné a des limites. Il est encore trop tôt pour dire si une récession arrivera en 2007 – le timing est trop aléatoire (des événements comme, par exemple, le cyclone Katrina et ses conséquences sont imprévisibles) mais l’important est de voir le processus et celui-ci mène à une crise d’importance.
La Chine peut-elle sauver l’économie mondiale?
Ce qui est certain, c’est que la Chine ne dispose pas d’un marché intérieur capable d’absorber sa production. Une récession, plus que probable, du marché mondial, engendrerait donc une crise majeure dans le pays au grand déplaisir de la bureaucratie chinoise qui tente lentement de transformer l’économie bureaucratiquement planifiée du pays en une économie capitaliste (entre 1989 et 2002, 45 millions d’emplois ont été perdus à cause de privatisations).
L’impact de cette crise ne serait pas seulement économique, mais également politique. Actuellement, il y a déjà une grève toutes les 5 minutes en Chine "populaire" et il y a eu officiellement 78.000 actions de protestation rien que pour l’année 2005, à la fois contre les conditions de travail (dans certaines usines, on travaille 12 heures par jour, 7 jour sur 7 et parfois même de nuit quand les objectifs ne sont pas atteints, pour des salaires de misère) et contre la pollution croissante.
Montée de la résistance anti-néolibérale
Mais en terme de remontée des luttes et d’espoir, l’Amérique Latine fait figure de phare. Nous sommes arrivés à un moment crucial dans cette région où le capitalisme n’a jamais été autant critiqué. Dans plusieurs pays, les luttes massives des travailleurs et des pauvres ont amené au pouvoir des gouvernements qui évoluent vers des positions plus radicales sous la pression de la base.
Même les gouvernements de droite restés au pouvoir connaissent une contestation grandissante qui rend leur position instable (l’exemple le plus flagrant est celui du Mexique). L’impérialisme américain, habitué à faire appliquer sa loi en Amérique Latine (on se rappelle de Pinochet…) est aujourd’hui fortement affaibli. Outre le fait que 40% de son matériel militaire est immobilisé en Irak, le discrédit du néo-libéralisme et la crise de la domination idéologique américaine laisse plus de marges à un développement favorable des protestations anti-capitalistes dans cette région comme partout ailleurs.
Un des éléments importants dans ce développement est l’exemple, même imparfait, donné par Cuba comme alternative au capitalisme. Mais celui qui a le plus aidé à la diffusion des idées socialistes a été le président vénézueliens Hugo Chavez. Il a même été récemment jusqu’à annoncer que le Venezuela allait devenir une république socialiste et à dire qu’il était trotskiste (ce qui voudrait dire communiste anti-stalinien et opposé à la collaboration avec la bourgeoisie nationale dans le cadre de la lutte contre l’impérialisme et pour la construction d’une société socialiste)!.
Mais ce sont surtout là des paroles car dans un même temps, Chavez appelle les capitalistes vénézuéliens à rejoindre le processus révolutionnaire! Au Vénézuela comme partout en Amérique Latine ou dans le reste du monde néo-colonial, les travailleurs ne doivent compter que sur leurs seules forces pour arracher leurs chaînes et ne pas remplacer celles qu’ils subissent actuellement par celles que les bourgeoisies locales rêvent de leur attacher.
Jadis engourdis par la capitulation des anciens partis ouvriers et des directions syndicales face au néo-libéralisme et à la nouvelle situation née de l’effondrement du stalinisme, les travailleurs recommencent partout à prendre le chemin de la lutte. Même l’Europe connaît cette situation comme l’ont exprimé les mobilisations contre la Constitution Européenne, les grèves générales en Italie, en Grèce (et même en Belgique !) ou encore la lutte contre le Contrat Première Embauche en France.
Plus que jamais, notre tâche est d’aider au développement de cette résistance en développant des organes de lutte comme de nouveaux partis des travailleurs dans lesquels nous défendons une orientation clairement socialiste tout en continuant la construction de notre parti révolutionnaire international.
Balisons la route vers un avenir débarassé de l’exploitation, un avenir socialiste!
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Action de protestation à l’ambassade de Chypre: Respect du droit d’asile pour les réfugiés kurdes
Ce vendredi 1O novembre, le MAS et Résistance Internationale ont organisé une rassemblement devant l’ambassade de Chypre à Bruxelles. Cette action fait partie d’une campagne de solidarité internationale pour les réfugiés kurdes à Chypre, menacés d’être expulsé vers la Syrie. Nos organisations sœurs dans le monde ont mené des actions similaires dans leurs pays.
Boris Malarme
Nous avons demandé à être reçus par l’ambassadeur pour lui remettre une cinquantaine de lettres de protestation. Nous voulions l’interpeller afin que le gouvernement chypriote reconnaisse le droit à l’asile pour les réfugiés kurdes. Après plus de 30 minutes de négociation, nous avons reçu comme seule réponse que les lettres lui seront transmises et son refus catégorique de nous recevoir. Cela illustre la nécessité de continuer à mettre pression sur le gouvernement chypriote pour qu’il ne remette pas les kurdes à leurs oppresseurs et tortionnaires Syriens.
Participe à la campagne en envoyant une lettre de protestation à
- Dimitris Christofias, President of Parliament, gen. secretary of AKEL president@parliament.cy
- N. Silikiotis, Minister of Interior, cgregoriades@moi.gov.cy
- Office of the Ombudsman ombudsman@ombudsman.gov.cy
- Government spokesman, govspokesman@pio.moi.gov.cy
- Greek Cypriot embassy, ambassade.cyprus@skynet.be
envoi aussi une copie à Youth against Nationalism in Cyprus: youthagainstnationalism@gmail.com
Committee for a Workers International: cwi@worldsoc.co.ukModel Protest Letter for Kurdish Solidarity Campaign
Dear Sir/Madam,
We would like to bring to your attention and protest at the inhuman conditions facing Kurdish refugees in Cyprus who amongst others were involved in a protest campaign last May 2006 to force the government to implement their legal welfare and benefit rights. The campaign involved an occupation of Eleftheria square and the Red Cross buildings.
Since then about 100 Kurdish refugees, the huge majority of them from Syria, applied for asylum but have had their appeals rejected. The asylum application procedure was severely flawed with no account taken by government officials of the oppression of Kurds in Syria (but also Iran, Iraq and Turkey). Most of the interviews lasted a little more than an hour, including translation, and the applicants complain that they were repeatedly interrupted and not allowed to finish what they wanted to say. Whenever they tried to speak about the oppression they face as a nationality they were told this was irrelevant to their application.
Most of the applications for asylum were rejected. Nobody was granted political asylum! Not even asylum for humanitarian purposes was granted to anybody. No tolerance was shown either. Everything shows that the authorities particularly the police authorities, moved in a vindictive way, and many Kurdish refugees face the prospect of deportation.
The authorities seem to disregard the fact that if the refugees are deported back to Syria they will face certain imprisonment and torture at the hands of the Syrian regime – most of them will probably “disappear”! We want to stress to you that after the May mobilisations of the Kurds in Cyprus, the families of those who participated were visited by the Syrian secret police to be informed that the authorities know about the activities of their family members in Cyprus. They were threatened that they would pay for it.
We understand that the Cypriot people suffered a lot in the past, due to the coup de etat organised by the far right and the Greek military regime, and through the Turkish invasion of the island that caused 200,000 refugees (1/3 of the population). The representatives of the Cypriot people would be expected therefore to show sensitivity when other people face similar conditions.
We would like to express our complete opposition to the Cypriot government’s present treatment of the Kurdish refugees. You should understand that we will fight for the rights of the Kurdish refugees and the Kurdish people in the same way that you would expect us to fight for the rights of the Cypriot people and refugees. If there is no change in policy by the Cypriot government, therefore, you should know that we will spread publicity about this issue as widely as possible internationally and explain the role of your government in taking part in the oppression of Kurdish refugees.
We demand asylum and a policy of tolerance and hospitality to the Kurdish refugees.
Yours,
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Corée du Nord. Poker menteur en Asie
En 2006, les dépenses militaires mondiales auront, selon un rapport récent d’OXFAM, dépassé les 1.000 milliards de dollars. Les montants records atteints durant la guerre froide seraient donc dépassés. L’annonce par la Corée du Nord, ce 9 octobre, d’un test nucléaire, trois mois après le lancement de ses premiers missiles longue portée, fait craindre une nouvelle progression de la course à l’armement.
Nicolas Croes
Nous nous opposons bien évidemment au développement des armes nucléaires. Mais, outre le fait qu’aucune certitude n’existe sur les capacités du régime stalinien de Corée du Nord de fabriquer et d’utiliser des armes stratégiques nucléaires (l’amplitude de la déflagration lors de l’essai était bien inférieure aux explosions de Nagazaki et d’Hiroshima), c’est surtout l’hypocrisie de l’impérialisme américain et l’échec de sa stratégie qui ressortent de cette crise.
Placée par le régime de Bush parmi les pays de « l’Axe du Mal » avec lesquels aucune discussion n’est permise, la Corée du Nord a pu observer la différence de traitement réservée à l’Irak et à l’Iran, les deux autres pays de ce fameux « axe ». La Corée s’est retirée du Traité de non-prolifération nucléaire (TPN) en janvier 2003, alors que grandissait la menace d’intervention en Irak qui a finalement eu lieu deux mois plus tard. En juin de la même année, les intentions nucléaires de la Corée du Nord sont devenues officielles. C’est que, quitte à faire partie des pays menacés d’invasion notamment pour détention hypothétique d’armes de destruction massive (dont l’inexistence en Irak a finalement dû être reconnue par Washington), autant les avoir réellement. Ou du moins le faire croire…
Cependant, en ce domaine comme en bien d’autres, le « gendarme du monde » a fait sienne la devise « Fais ce que je dis, pas ce que je fais ». Retrait du Traité sur les missiles balistiques, accord de coopération nucléaire avec l’Inde (qui n’adhère pourtant pas au TPN), silence complice sur l’existence d’armes atomiques en Israël ou au Pakistan (alliés des USA),… en ce qui concerne le respect des traités sur l’armement, les Etats-Unis n’ont de leçons à donner à personne.
Pour l’instant, l’essai nucléaire nord-coréen est surtout instrumentalisé par les différentes puissances asiatiques afin d’augmenter leur budget militaire. L’exemple du Japon est frappant : l’Etat-major japonnais disposera pour l’année 2006 d’une somme de quelques 50 milliards d’euros, plus que la France ou le RoyaumeUni. Impressionant pour un pays qui, officiellement, ne peut plus, depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, entretenir une armée ou participer à un conflit en dehors de son territoire. Mais être l’allié majeur des USA dans la région autorise bien des choses.
Ni le gouvernement américain ni ceux de la région ne désirent actuellement vraiment une chute du régime nord-coréen, mais tous souhaitent plutôt sa déstabilisation. C’est un processus à la chinoise qui semble être attendu de tous : que la Corée du Nord s’intègre petit à petit dans la logique de marché, permettant une transition progressive du pouvoir de la bureaucratie vers une classe bourgeoise qui doit encore naître. Une « zone économique spéciale » existe déjà à la frontière des deux Corées, où le fabricant automobile sud-coréen Hyundai peut profiter de la main d’oeuvre bon marché de son voisin du nord. C’est que les travailleurs nord-coréens travaillent 48 heures pour 57 dollars…
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Chypre : Pas d’expulsion des réfugiés kurdes vers la Syrie
10 Novembre: Journée d’action Internationale. Action devant l’ambassade de Chypre à Bruxelles
Résistance Internationale et le MAS organisent une action devant l’ambassade de Chypre à Bruxelles, ce vendredi 10 novembre. Le gouvernement chypriote prévoit d’expulser une centaine de réfugiés kurdes qui ont joué un rôle crucial et dirigeant dans le mouvement des demandeurs d’asile de mai dernier.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière, l’internationale dont fait partie le MAS appel à une journée internationale d’action devant les ambassades et consulats chypriotes pour faire pression sur le gouvernement pour qu’il arrête son plan d’expulsion et pour le respect du droit d’asile. A Londres, il y aura une action devant la section locale de AKEL (le parti communiste chypriote qui participe au gouvernement et à sa politique répressive envers les réfugiés).
En Chypre, les violences policières, les arrestations et les détentions illégales envers les réfugiés sont monnaie courante. La volonté du gouvernement de remettre les réfugiés kurdes à leurs oppresseurs et tortionnaires syriens montre son hypocrisie quand celui ci dénonce l’oppression des kurdes par le régime turc.
Le territoire kurde est occupé par la Turquie, l’Iran, La Syrie et l’Irak qui refusent de reconnaître leurs droits d’être une nation. De tous cela, le gouvernement chypriote en à rien à faire. La plupart des 100 réfugiés qui ont participé jusqu’au bout à la lutte étaient des activistes en Syrie.
Pendant la manifestation de mai, la police secrète syrienne a visité et menacé les familles des kurdes qui ont participé au mouvement. Ces réfugiés risquent la prison et de disparaître des prisons en Syrie.
Aide-nous dans cette campagne de solidarité internationale pour le respect du droit d’asile pour les réfugiés kurdes. Participe à l’action le 10 novembre à 11h devant l’ambassade de Chypre, Avenue de Cortenbergh 61 (Metro Schuman). Le rendez vous est à 10h30 à Schuman.
Et envois le plus rapidement une lettre de protestation à
- Dimitris Christofias, President of Parliament, gen. secretary of AKEL president@parliament.cy
- N. Silikiotis, Minister of Interior, cgregoriades@moi.gov.cy
- Office of the Ombudsman ombudsman@ombudsman.gov.cy
- Government spokesman, govspokesman@pio.moi.gov.cy
- Greek Cypriot embassy, ambassade.cyprus@skynet.be
envoi aussi une copie à Youth against Nationalism in Cyprus: youthagainstnationalism@gmail.com
Committee for a Workers International: cwi@worldsoc.co.ukModel Protest Letter for Kurdish Solidarity Campaign
Dear Sir/Madam,
We would like to bring to your attention and protest at the inhuman conditions facing Kurdish refugees in Cyprus who amongst others were involved in a protest campaign last May 2006 to force the government to implement their legal welfare and benefit rights. The campaign involved an occupation of Eleftheria square and the Red Cross buildings.
Since then about 100 Kurdish refugees, the huge majority of them from Syria, applied for asylum but have had their appeals rejected. The asylum application procedure was severely flawed with no account taken by government officials of the oppression of Kurds in Syria (but also Iran, Iraq and Turkey). Most of the interviews lasted a little more than an hour, including translation, and the applicants complain that they were repeatedly interrupted and not allowed to finish what they wanted to say. Whenever they tried to speak about the oppression they face as a nationality they were told this was irrelevant to their application.
Most of the applications for asylum were rejected. Nobody was granted political asylum! Not even asylum for humanitarian purposes was granted to anybody. No tolerance was shown either. Everything shows that the authorities particularly the police authorities, moved in a vindictive way, and many Kurdish refugees face the prospect of deportation.
The authorities seem to disregard the fact that if the refugees are deported back to Syria they will face certain imprisonment and torture at the hands of the Syrian regime – most of them will probably “disappear”! We want to stress to you that after the May mobilisations of the Kurds in Cyprus, the families of those who participated were visited by the Syrian secret police to be informed that the authorities know about the activities of their family members in Cyprus. They were threatened that they would pay for it.
We understand that the Cypriot people suffered a lot in the past, due to the coup de etat organised by the far right and the Greek military regime, and through the Turkish invasion of the island that caused 200,000 refugees (1/3 of the population). The representatives of the Cypriot people would be expected therefore to show sensitivity when other people face similar conditions.
We would like to express our complete opposition to the Cypriot government’s present treatment of the Kurdish refugees. You should understand that we will fight for the rights of the Kurdish refugees and the Kurdish people in the same way that you would expect us to fight for the rights of the Cypriot people and refugees. If there is no change in policy by the Cypriot government, therefore, you should know that we will spread publicity about this issue as widely as possible internationally and explain the role of your government in taking part in the oppression of Kurdish refugees.
We demand asylum and a policy of tolerance and hospitality to the Kurdish refugees.
Yours,