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Tag: Grève générale 2014
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[PHOTOS] Manifestation syndicale massive à Bruxelles contre Michel 1er et l’austérité
Les médias ont parlé de 100.000 personnes pour cette manifestation du 6 novembre, mais c’est à n’en pas douter une sous-estimation. Les directions syndicales parlent de 120.000 participants, mais peut-être il y avait-il beaucoup plus de monde. Cette mobilisation impressionnante fut une expression de la résistance de masse contre un gouvernement profondément détesté.
Les dizaines de milliers de manifestants étaient venus de tout le pays. Parfois, il a fallu laisser trois trains partir avant de pouvoir monter dans un autre, tous simplement en raison de l’affluence massive. Certains trains sont directement partis vers Bruxelles-Midi puisque la gare du Nord était bondée.
Ce 6 novembre, nous avons vu quelle était la force de notre nombre.
Notre rapport de la manifestation.
Reportage-photos de MediActivista
Reportage-photos de Laurent (Anvers)
Reportage-photos du Collectif Krasnyi
Reportage disponible sur le site du collectif
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Une manifestation nationale qui a illustré la force de notre nombre.
Le plan d’action syndical commence bien!
Tous les médias déclarent que plus de 100.000 manifestants étaient présents. C’est vrai, cette manifestation était réellement massive. A Bruxelles-Nord, les premiers manifestants sont partis vers 10h30 et les derniers n’ont suivi leurs traces qu’à 14h30 ! 100.000 personnes, c’est à n’en pas douter une sous-estimation. Les directions syndicales parlent de 120.000 participants et peut-être même il y avait-il beaucoup plus de monde.
Les dizaines de milliers de manifestants étaient venus de tout le pays. Parfois, il a fallu laisser trois trains partir avant de pouvoir monter dans un autre, tous simplement en raison de l’affluence massive. Certains trains sont directement partis vers Bruxelles-Midi puisque la gare du Nord était bondée.
Loin d’être un évènement anodin, la manifestation fut une expression de la résistance de masse contre un gouvernement profondément détesté. Des dizaines de milliers de collègues de manifestants se sont dit désolés de ne pas être là. Aujourd’hui, très clairement, nous avons vu quelle était la puissance de notre nombre.
Comme il fallait s’y attendre, les médias n’ont pas manqué de rapidement faire du tapage autour de n’importe quelle forme d’incident : des gens attendaient leur bus en vain à l’arrêt, la circulation était perturbée dans et autour de la capitale, etc. Le fait que les provocations policières aient dû essuyer la riposte des dockers a été suffisant pour parler d’émeutes et, bien entendu, pour ne plus parler que de ça. L’attention médiatique démesurée qui a été accordée à cet épisode est à considérer comme une tentative désespérée de nuire au large soutien dont jouit la résistance sociale contre ce gouvernement de droite dure. Nous ne pouvons nous laisser prendre à ce piège.
Mais la rhétorique de division et la propagande antisyndicale ont aujourd’hui eu moins d’impact qu’à l’accoutumée. Les raisons derrière ce constat sont évidentes : le gouvernement de droite dure a lancé une offensive en règle contre tous les travailleurs et les allocataires sociaux. Travailler plus longtemps pour un salaire moindre, bénéficier de moins de services publics, payer plus cher à peu près tout,… cela nous concerne tous et la colère et tout aussi grande que partagée.
La manifestation a d’ailleurs impressionné par son caractère bigarré avec une bonne participation de jeunes, de moins jeunes, de travailleurs, d’élèves du secondaire et d’étudiants. De tous les coins du pays, des milliers de personnes sont venues pour participer à leur toute première manifestation.
Le plan d’action syndical vers la grève générale du 15 décembre commence donc très très bien. Si cette dynamique se renforce lors des grèves régionales et lors de la grève générale nationale, le gouvernement aura un sérieux, très sérieux problème. Mais après le 15 décembre, le mouvement ne devra pas être stoppé pour quelques concessions de la part de ce gouvernement des riches.
Ce gouvernement et le patronat vont de nouveau déclarer jusqu’à en être malade qu’il n’y a pas d’alternative et que l’adoption de mesures douloureuses est nécessaire. Mais aujourd’hui vient d’être publié dans les médias le scandale des milliards d’euros d’impôt éludés par les grandes sociétés via le Luxembourg. Hier, Trends.be a écrit que les entreprises belges disposent d’une réserve de 240 milliards d’euros : une montagne d’argent qui n’est pas investi dans la production puisque ça ne rapporte pas assez. Et c’est à nous de faire un effort ?
Il existe des alternatives à cette politique d’austérité. Mais il ne faut pas attendre grand-chose de Di Rupo & Co. Ce dernier a déjà déclaré que 70% des mesures actuelles ont été mises en œuvre par le précédent gouvernement. Faire tomber le gouvernement Michel par la grève pour voir revenir aux affaires un nouveau gouvernement Di Rupo, ce n’est pas une solution. Pas mal de manifestants étaient entièrement d’accord sur ce point.
Après cette démonstration de force phénoménale, il est très clair que renverser ce gouvernement à l’aide d’une résistance de masse est de l’ordre du possible. Dans le cadre de la construction des prochaines étapes du plan d’action syndical, nous devons discuter de ce par quoi nous voulons remplacer Michel 1er.
Nous devons défendre une alternative de rupture avec les politiques anti-travailleurs : défendre l’arrivée d’un gouvernement des travailleurs qui prendra à cœur de satisfaire les besoins de la majorité de la population au lieu de sacrifier les conditions de vie de la majorité pour chercher à vainement étancher la soif de profit d’une infime élite capitaliste. C’est ce que nous entendons par une alternative socialiste démocratique.
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Grève pour faire tomber Michel 1er mais aussi toute l’austérité!
Nous répondons aujourd’hui au gouvernement et au patronat. Oui, les syndicats peuvent encore mobiliser des tonnes d’affiliés. Non, le mouvement des travailleurs n’est pas un concept du siècle dernier. Au contraire ! Il est bien en vie et prêt à se battre. Et oui, le mouvement des travailleurs est toujours le moteur du changement social, capable d’entrainer derrière lui toutes les couches de la société.Le gouvernement fédéral Michel et le flamand de Geert Bourgeois estiment leur temps arrivé. Ils veulent affaiblir les syndicats et bouleverser les relations de forces entre travail et capital. Ils recherchent ouvertement la confrontation pour ouvrir la voie à une société où plus rien ne se dressera sur le chemin des riches et des patrons. Ils ont toutefois provoqué un impressionnant plan d’action avec lequel les syndicats tirent avec eux toute la résistance sociale. Même les journalistes de l’establishment grassement payés depuis la fin du 19e siècle pour nous qualifier d’énergumènes amateurs de bières doivent bien provisoirement reconnaître que le soutien est vraiment très large pour cette manifestation.
Le plan d’action syndical relance la tradition des assemblées générales du personnel. Il a été discuté en de nombreux lieux de travail et même parfois soumis au vote. Cela favorise la participation de tous, permet de désarmer les adversaires et nous place en meilleur posture pour l’évaluation et la préparation de nouvelles actions. Il n’y a pas eu de réunion du personnel chez vous ? Organisez-là ou demandez-le à vos délégués.
Nous n’avons pas besoin de querelles entre syndicats : aidons les militants combatifs des autres syndicats à surmonter les oppositions internes ! Ne nous laissons pas non plus diviser sur des lignes communautaires. Même si certaines mesures auront un impact plus dur dans une région plutôt qu’une autre, ce gouvernement n’est pas anti-wallon, anti-bruxellois, anti-flamand ou anti-belge : il est anti-travailleur ! L’austérité est générale, cela exige l’unité. C’est instinctivement ressenti mais la renforcer et la préserver nécessite une organisation consciente. La décision des 800 élèves en grève écolière le 22 octobre dernier à Gand de rejoindre le plan d’action syndical est un exemple à suivre.
Pour l’essentiel, le gouvernement clame que « vos droits sont incompatibles avec nos profits. » Ne nous laissons pas endormir par quelques concessions sur lesquelles ils reviendront plus tard. Ce gouvernement doit tomber. Mais c’est encore insuffisant. Parmi les mesures antisociales de l’accord gouvernemental, 70% sont basées sur les politiques du gouvernement précédent, aux dires de Di Rupo lui-même. En bref : les attaques antisociales se poursuivront avec un gouvernement Di Rupo II, et les mesures prises par l’actuel resteront d’application. Seul le rythme de l’austérité les différencie.
Notre lutte ne fait que commencer. L’expérience ainsi acquise doit être utilisée pour la construction d’un véritable contre-pouvoir de la classe des travailleurs. A la place d’un gouvernement anti-travailleur, nous voulons un gouvernement des travailleurs, un gouvernement dont la politique ne garantira la satisfaction des besoins de la large majorité de la population au lieu des profits d’une poignée de super-riches. Cela exige d’intégralement rompre avec la politique austéritaire.
– Rétablissement total de l’indexation, négociations salariales libres et salaire minimum de 15 euros bruts de l’heure !
– Non à la dégradation des contrats de travail par la sous-traitance, l’intérim ou les autres emplois précaires !
– Bas les pattes du statut des fonctionnaires ! Aucun démantèlement des services publics ! Aucune privatisation ou libéralisation ! De l’insourcing au lieu de l’outsourcing !
– La prépension à 55 ans, pour des systèmes de fin de carrière avec diminution du temps de travail et pension anticipée à 60 ans !
– Augmentation des pensions à minimum 75% du dernier salaire avec un minimum de 1500 euros par mois!
– Ni chasse aux chômeurs, ni dégressivité, ni service communautaire ! Attaquons le chômage par la diminution généralisée du temps de travail à 32 heures/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
– Nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle démocratique de la collectivité !
– Pour la fin de ce système archaïque de propriété privée des moyens de production et de profit! Pour un socialisme démocratique moderne et l’utilisation libre des connaissances et des ressources pour le bénéfice de tous! -
Notre avenir est en danger, luttons pour le défendre!
Pour la première fois depuis les années 80’, nous avons un gouvernement à droite toutes, dans le style de celui de Margareth Thatcher. Il prend aux pauvres pour donner aux riches, en nous faisant croire qu’il n’y a pas d’alternative. Pire, il nous dit que c’est pour notre bien à venir. Mais nous ne sommes pas dupes! Si nous voulons un futur digne de ce nom, nous allons devoir le conquérir ensemble, dans les rues et par la grève !Par Emily (Namur)
Nous avons rarement vu un gouvernement aller à la confrontation comme celui de Michel Ier. Et c’est avec autant d’ardeur que nous devons riposter. Prenons exemple sur les mouvements de résistance des années 80’. Les jeunes s’étaient alors organisés localement dans des Comités de jeunes en lutte contre l’austérité. Ils sont massivement entrés en résistance dans le cadre de Marches des jeunes pour l’emploi. En 1984, 40.000 jeunes ont ainsi fait face au gouvernement antisocial. Ils revendiquaient déjà une réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire, ainsi que des contrats de travail stables et de qualité. Si nous voulons de nouvelles conquêtes sociales, remettons au goût du jour ces Comités et ces Marches.
Les étudiants flamands, du secondaire comme du supérieur, sont déjà rentrés en résistance contre l’austérité dans l’enseignement et en particulier contre l’augmentation de 42% du minerval. Ils ont mené plusieurs manifestations, des sit-in et une grève écolière à Gand. Ces luttes sont organisées par des Comités d’actions qui se développent localement, dans différentes écoles. Les décisions sont adoptées lors d’Assemblées Générales qui permettent à chacun de s’impliquer et de participer à une prise de décision démocratique. Ainsi, lors de l’AG écolière du 22 octobre à Gand, dans une salle pleine à craquer, les jeunes ont massivement voté pour poursuivre le mouvement au côté des travailleurs, en participant à la manifestation syndicale nationale du 6 novembre.
Ensemble, étudiants et travailleurs, faisons du plan d’action syndical une réussite!
Renverser Michel Ier est un défi d’ampleur, mais cela ne suffira pas. Nous devons abattre toutes les politiques d’austérité par la grève. Mais une grève, ça ne s’improvise pas. Il nous faut informer et sensibiliser nos amis, nos collègues, nos camarades de classe, etc. Pour cela, organisons des assemblées partout où c’est possible : dans les écoles, les universités et sur les lieux de travail. Discutons-y du plan et soumettons-le au vote, comme cela a été le cas à l’AG écolière à Gand.
Participons et mobilisons pour la manifestation syndicale du 6 novembre et formons-y un bloc jeune en lutte pour son avenir. Pour les grèves provinciales et la grève générale du 15 décembre, organisons-nous avec les travailleurs et leurs délégations syndicales pour fermer nos écoles et universités en réalisant un piquet de grève efficace. Notre force, c’est notre organisation et notre nombre. La victoire n’est envisageable que si nous sommes tous unis dans la lutte.
Soyons clairs, si nous ne parvenons pas à faire barrage à l’austérité, beaucoup irons chercher une ‘‘alternative’’ à l’extrême-droite. Or, elle ne propose que la haine et la division, ingrédients qui garantissent l’échec des luttes. Soyons nombreux le 9 novembre [15h – gare de Bruxelles Midi] pour une journée européenne de lutte contre l’extrême droite à l’initiative des comités antifascistes grecs et luttons contre toutes les formes de division !Ensemble, nous ferons de ce plan d’action syndical une réussite. Mobilisons-nous pour une société basée sur les besoins des 99%, plutôt que sur les profits des super riches.
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Salaires et pensions en ligne de mire…
Les Thatcher belges en action…
On les redoutait : les mesures du gouvernement Michel Ier à l’encontre des travailleurs vont au-delà de nos pires craintes ! Un menu indigeste d’austérité pour nous, des cadeaux comme s’il en pleuvait pour le patronat. Les efforts sont donc, à nouveau, demandés à ceux qui ont déjà été largement mis à contribution par le gouvernement précédent qui nous a imposé des mesures d’austérité à hauteur de plus de 22 milliards d’euros auxquels vont s’ajouter les 11,237 milliards d’économie de la législature qui démarre. Voici un aperçu des mesures concoctées par la ‘‘suédoise’’ qui constituent des attaques en règle contre notre système de négociation collective et le principe de solidarité sur lequel notre système de protection sociale est basé. Le détricotage de nos acquis se poursuit…Par Maud (Bruxelles), article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste
TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER MOINS
En 2015, un saut d’index est prévu qui représentera une perte de pouvoir d’achat de 2 % qui se répercute sur toute la carrière par effet cumulatif et qui, selon une étude du Bureau du Plan de 2011, pourrait détruire 15.600 emplois.
Une nouvelle manipulation de l’index est à craindre (‘‘réformer davantage’’) alors que l’augmentation des accises sur le tabac, le diesel et les boissons alcoolisées ne sera pas répercutée sur l’évolution des salaires et les allocations sociales puisque ces produits ne font pas partie de l’indice-santé.
Il n’est guère question de négociation collective, le gouvernement veut unilatéralement s’en prendre à nos salaires et conditions de travail. Quelques éléments centraux :
1) Modération salariale. L’objectif du gouvernement est de supprimer le ‘‘handicap’’ salarial cumulé depuis 1996 d’ici 2019. Pour cela, il y aura poursuite de la modération salariale déjà mise en place sous le gouvernement précédent. Cela place les négociations interprofessionnelles et sectorielles dans un carcan. Un contrôle des conventions collectives de travail par le Ministère de l’Emploi et du Travail fera en sorte que la norme soit bien respectée. Désormais, l’évolution salariale sera observée sur les deux années à venir et sur les deux années précédentes dans les pays voisins (France, Allemagne, Pays-Bas) et des mécanismes de correction automatiques entreront en action et ce, sans concertation sociale.
2) L’évolution barémique se fera sur base de la compétence et de la productivité et non plus sur base de l’ancienneté. Ceci mettra davantage de pression sur les travailleurs qui seront soumis à l’arbitraire de l’employeur. Cela décentralise aussi la négociation collective. L’argument du gouvernement en la matière est le coût élevé des travailleurs âgés.
3) La procédure Renault sera raccourcie. Cette procédure permet la négociation d’un plan social en cas de restructuration d’entreprise. La réduction de cette procédure laissera moins d’espace pour négocier des alternatives aux licenciements.
4) Flexibilité accrue du temps de travail par l’annualisation du temps de travail. Le temps de travail sera calculé sur une base annuelle pour permettre plus de flexibilité, pour travailler plus sans aucune compensation, si c’est nécessaire pour l’entreprise. Toujours sans concertation sociale.
5) Instauration d’un compte carrière. Instauration d’un compte carrière qui individualise la façon de gérer sa carrière et risque de mettre à mal notre système de congés annuels conquis de haute lutte. Le principe étant de ‘‘capitaliser’’ des congés, heures supplémentaires voire le renoncement à certaines primes afin de pouvoir aménager sa fin de carrière ou une éventuelle interruption de carrière. Les crédits-temps de fin de carrière (longues carrières, métiers lourds, entreprises en difficulté) et le crédit-temps sans motif disparaissant quant à eux.
La flexibilité et la pression sur les salaires et les conditions de travail seront également renforcées dans d’autres domaines.
Flexibilité accrue dans l’horeca. Il sera possible d’accumuler 250 heures supplémentaires par travailleur sans qu’un repos compensatoire ne soit nécessaire et avec un régime fiscal avantageux. Ce secteur sera renforcé en tant que secteur à bas salaire.
Travail étudiant. Le travail étudiant sera désormais calculé en heures et non plus en journées, afin de permettre aux étudiants de travailler plus.
Service à la communauté pour les chômeurs de longue durée. A la place d’emplois décents avec de bons contrats de travail et de bons statuts, le gouvernement fédéral veut imposer un travail d’intérêt général de deux demi-journées pour les chômeurs de longue durée. Du travail forcé à la place d’un emploi décent.
TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS POUR DE PLUS PETITES PENSIONS
La mesure qui ne figurait dans aucun programme des partis constituant le gouvernement et qui fait grand bruit est bien évidemment l’allongement des carrières et le fait qu’il nous faudra travailler de deux à cinq ans de plus ans selon les cas. Il est intéressant à cet égard de consulter la carte interactive du Soir (7 octobre 2014) reprenant l’âge de la retraite en Europe dont il ressort que nous sommes désormais l’un des pays où l’âge de la retraite est le plus haut. Outre le relèvement de l’âge de la pension à 67 ans, des pensions anticipées et de la prépension (RCC) menant à la suppression progressive de ce système, le montant-même des pensions de retraite sera réduit par une série de mesures.
En effet, plusieurs compléments à la pension légale vont être supprimés. Le bonus pension octroyé aux travailleurs qui restent au travail au-delà de 63 ans ou de 44 années de carrière, déjà restreint sous le gouvernement précédent, sera supprimé. La pension au taux ménage accordée au travailleur avec un conjoint à charge qui n’a pas pu constituer suffisamment de droits à la pension, sera supprimée aussi.
Au niveau des services publics, l’objectif est un alignement sur la pension légale du secteur privé. Ceci entraîne diverses restrictions :
– suppression de la bonification liée au diplôme, c’est-à-dire la prise en compte des années d’étude pour le calcul de la carrière
– années comme contractuel ne seront plus prises en compte pour le calcul de la carrière
– généralisation des tantièmes à 60 (dénominateur par lequel on divise le nombre d’années de carrière pour le calcul de la pension)
– prise en compte du salaire moyen plutôt que du salaire des dernières années.En résumé, concernant le relèvement de l’âge de la pension légale : 65 ans jusqu’en 2024, 66 ans entre 2025 et 2029 et 67 ans en 2030 avec des conditions de carrière plus sévères.
– La pension anticipée passe de 62 à 63 ans moyennant une carrière de 42 ans en 2019.
– La pension de survie sera relevée de 5 ans. Elle passe de 45 à 50 ans entre 2015 et 2025.
– Plusieurs périodes assimilées dont les périodes de crédit-temps sans motif seront supprimées.
– Instauration d’un système à points par lequel il n’y aura plus aucune garantie quant au montant de la pension qui variera en fonction des contraintes budgétaires et de l’espérance de vie. Les pensionnés ne seront fixés que trois ans à l’avance sur le montant de la retraite dont ils bénéficieront.
– Les pensionnés âgés de 65 ans et comptant 42 ans de passé professionnel peuvent continuer à travailler de manière illimitée.On se demande où est la logique quand on a autant de jeunes au chômage.
TRAVAILLER JUSQU’A TOMBER RAIDE
Cette augmentation de la flexibilité causera de nombreux problèmes en termes de stress, de burn-out,… Mais les patrons ne veulent pas voir ces conséquences de leur avidité, c’est à la collectivité d’en supporter le coût. La proposition du gouvernement d’obliger les employeurs d’assurer le payement de deux mois de salaire en cas d’incapacité de travail a été reportée d’un an après la première protestation du camp patronal. Ne faut-il pas craindre que les employeurs soient tentés de faire pression sur les travailleurs pour un retour prématuré au travail et que des contrôles intensifiés des incapacités de travail ne prennent place ?
Les travailleurs en incapacité de travail seront désormais contraints de suivre des formations pendant leur incapacité et se verront appliquer un plan de réinsertion sur le marché du travail dès trois mois d’incapacité. L’octroi des indemnités INAMI deviendra aussi plus sévère.
RÉSISTANCE !
Face à cette déferlante de mesures antisociales, une lutte unifiée des travailleurs, allocataires et jeunes sera indispensable. Le plan d’actions prévu par le front commun syndical est un bon cadre dans lequel organiser la résistance. A nous d’en faire bon usage pour la construction d’un mouvement large qui, au-delà de la grève générale du 15 décembre, nous permettra de remettre en question le système.
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Grève jusqu’à la chute de Michel Ier!
Le gouvernement fédéral est constitué et l’accord gouvernemental a été publié. C’est une déclaration de guerre ouverte contre tous les travailleurs, les chômeurs, les allocataires sociaux, les étudiants,… du pays. Michel Ier entrera dans l’histoire comme le gouvernement qui a amorcé une attaque globale sur tous les fronts contre la population belge. Le mouvement des travailleurs doit riposter de façon appropriée pour renverser ce gouvernement par la grève.Par Jarmo (Anvers)
Dès le début, il était clair que ce gouvernement fédéral serait celui des patrons. Sur ce point, il n’est pas fondamentalement différent des précédents. Mais l’ampleur et le rythme des attaques ont quand même créé la surprise. La colère qui gronde actuellement dans la société doit maintenant être convertie en une force capable d’effectivement battre cette politique des riches pour les riches.
Les attaques de ce gouvernement sont d’une dureté sans précédent, mais l’austérité est à tous les niveaux de pouvoir : augmentation des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur flamand, relèvement de l’âge de la pension à 67 ans, augmentation de la contribution à l’assurance maladie, service à la communauté (c’est-à-dire travail forcé) pour les chômeurs, non-remplacement de fonctionnaires à la région wallonne,… Nous sommes bombardés de toutes parts de mesures inspirées par l’horrible politique d’austérité extrême qui a déjà affecté tant de pays. Le plan d’action progressif des syndicats – qui comporte après la manifestation nationale du 6 novembre, des grèves provinciales puis une grève générale le 15 décembre – est une première étape. Nous sommes peut-être à l’aube d’un hiver, d’un printemps et d’un été très chauds, comme nous n’en avons plus connu depuis longtemps.
Simplement raboter les attaques n’est pas une option. Le gouvernement déclare de toute façon qu’il n’y est pas disposé, en ce qui concerne les travailleurs et les allocataires sociaux en tout cas. La seule mesure qui faisait vraiment mal aux employeurs (la garantie du paiement d’un second mois de salaire en cas d’incapacité de travail) a été reportée d’un an à la première objection du camp patronal. Nous n’avons pas à attendre une telle complaisance de la part du gouvernement fédéral de droite dure.
Nous devrons nous battre pour faire tomber ce gouvernement. C’est la première étape pour défendre notre niveau de vie. Mais s’arrêter là sera insuffisant. Bien que Bart De Wever ait annoncé joyeusement dans les médias qu’il espère ne jamais revoir les socialistes de retour dans un gouvernement, sur le plan idéologique, il n’a rien à craindre des partis sociaux-démocrates. Wouter Beke (CD&V) a fait valoir que l’accord de gouvernement aurait également pu être signé avec les socialistes et Di Rupo a tenu à spécifier que 70% des mesures anti-sociales de cet accord ont été élaborées à partir de politiques du gouvernement précédent. Échanger Michel I contre Di Rupo II ne représentera pas un pas en avant. Les attaques antisociales se poursuivraient de toute façon, mais probablement à un autre rythme, tandis que les mesures prises par le gouvernement Michel ne seraient pas retirées.
Ces dernières semaines, nous avons eu plus d’une fois l’occasion de constater que la volonté de passer à l’action est grande parmi de larges couches de la population. La manifestation du 6 novembre a déjà été précédée d’actions dans les chemins de fer et à la police tandis que les enseignants francophones ont observé des arrêts de travail pour discuter des mesures du gouvernement fédéral et de celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le plan d’action des syndicats a su susciter un grand enthousiasme. Le gouvernement a face à lui un vrai problème pour peu que notre combat soit sérieusement organisé. La rhétorique pro-austéritaire des politiciens capitalistes et des médias de masse auront de moins en moins d’impact auprès des couches larges de la population, durement touchées par ces attaques.
Faire tomber le gouvernement Michel I ne suffira pas. La politique d’austérité toute entière doit être dégagée. Notre lutte doit commencer aujourd’hui et conduire à la chute du gouvernement. L’expérience ainsi acquise devra immédiatement être utilisée pour aller de l’avant et ouvrir la voie à un contre-pouvoir réel de la classe des travailleurs. La politique anti-travailleur doit, au bout du compte, être remplacée par un gouvernement des travailleurs.
Le PSL fera tout son possible pour que les journées de grève de cet automne soient un succès. Nous appelons à regarder dès aujourd’hui quelles sont les méthodes les plus adaptées pour effectivement faire tomber ce gouvernement et pour continuer notre lutte jusqu’à l’instauration d’une alternative socialiste à la société capitaliste.
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Argumentaire en défense de la grève. ?#?jefaisgrève?
Les syndicats viennent d’annoncer quel était leur plan d’action. Les jours à venir, une tournée d’information et d’actions de sensibilisation sera organisée, avec ensuite une manifestation nationale à Bruxelles le 6 novembre prochaine. Il y aura également grève à Liège le 24 novembre, de même qu’à Anvers et dans le Luxembourg. Le 1er décembre, la grève touchera Namur, Gand et le Hainaut. Le 8 décembre, ce sera au tour du Brabant-flamand, du Brabant wallon et de Bruxelles. Ensuite, une grève générale est prévue, dans tout le pays, pour le 15 décembre.
C’est une excellente initiative qui, évidemment, a été décriée par le gouvernement et les organisations patronales. « On n’a pas encore la moindre explication du gouvernement et on va déjà dans la rue », a ainsi déclaré Pieter Timmermans, administrateur-délégué de la Fédération des Entreprises de Belgique. Il nous semble pourtant que nous avons eu largement assez d’explications de la part du gouvernement Michel pour justifier une riposte sérieuse de la part du monde du Travail…
Qu’est-ce que tout cela peut donc bien avoir à faire avec moi ?
Ce que prévoit ce gouvernement des riches représente une attaque en règle contre nos conditions de vie. Voici quelques-unes (et seulement quelques-unes…) des mesures issues du catalogue des horreurs du gouvernement :
- Un saut d’index et une longue période de “modération salariale”. Sur l’ensemble d’une carrière, un saut d’index, cela signifie concrètement une perte de quelque 20.000 euros.
- Travailler plus longtemps : il n’est pas seulement question de l’augmentation de l’âge de la pension, mais aussi de l’âge de la retraite anticipée et de la limitation des possibilités de crédit-temps.
- Nos services publics seront littéralement plumés. Nous aurons à payer plus pour des services de qualité moindre tandis que le personnel verra ses conditions de travail être détériorées.
- Les soins de santé verront leurs moyens considérablement limités.
- Alors que des emplois disparaîtront dans le secteur public, il y aura imposition du travail forcé pour les chômeurs de longue durée, sous la forme de deux demi-journées de « service à la communauté ». Si du travail doit être fait, pourquoi ne pas embaucher ceux qui le feront avec de vrais contrats et de bons salaires ?
En bref, les attaques pleuvront sur nous tous, que l’on soit jeune ou pensionné, travailleur avec ou sans emploi.
Tout le monde ne doit-il quand même pas faire un effort ?
Cette semaine, l’étude annuelle du Crédit Suisse consacrée à la richesse mondiale (Global Wealth Report) a révélé que la richesse mondiale n’a jamais été aussi grande, avec une moyenne de 56.000 euros par adulte à travers le globe. La somme totale est supérieure de 20 % au plus haut montant jamais enregistré avant la crise ! « Cette croissance est principalement due à la performance des marchés de capitalisation des États-Unis et en Europe. » Il ressort également de ce rapport que les 10 % des plus riches détiennent 87 % de la richesse mondiale alors que les 50 % les plus pauvres n’en détiennent que… 1 % ! Les inégalités ont atteint un niveau « anormalement élevé » pouvant conduire à la récession.
Comme le philosophe français Piketty l’observe: «Les 1% les plus riches aux Etats-Unis se sont accaparés 60% de l’augmentation du revenu national américain entre 1977 et 2007. » Depuis le début de la crise, les riches sont devenus encore plus riches, tandis que la grande majorité de la population a cédé du terrain. La coalition suédoise va poursuivre ce sale travail et puiser dans nos salaires, nos avantages sociaux et nos services publics pour donner des cadeaux aux patrons. La seule mesure destinée à (un peu) toucher les patrons (porter d’un à deux mois la période de salaire garanti en cas d’incapacité de travail) a immédiatement été retardée. Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne… Ce dont il est en réalité question, c’est de poursuivre et d’accentuer le transfert de richesses de la population ordinaire vers les super-riches.
OK. Mais les employeurs doivent quand même eux-aussi participer à l’effort non? Avec la « taxe Caïman » ?
L’impact de cette taxe, la “taxe de transparence” (qui vise les montages financiers dans les paradis fiscaux), est très clair. Même le président du CD&V a dû reconnaître que l’apport serait « modeste ». Par contre, le saut d’index est un cadeau de 2,6 milliards d’euros pour les employeurs ! Un jeune perdra plus de 20.000 euros au cours de l’ensemble de sa carrière. Avec cette nouvelle taxe, le gouvernement espère récolter sur 120 millions d’euros, une somme considérée comme exagérée par divers spécialiste. Face à cela, les patrons recevront un cadeau de 2,6 milliards d’euros avec la seule mesure du saut d’index.
Comme cela a déjà été dit, la seule mesure qui s’en prendra un peu au patronat a déjà été reportée d’un an et les employeurs espèrent que cette mesure ne verra jamais le jour. Les patrons savent très bien que nous travaillons tous plus longtemps et plus durement, mais ils ne veulent pas prendre leurs responsabilités quant aux conséquences en termes de stress, d’épuisement et d’autres formes d’incapacité de travail. Tout ça, cela doit selon eux être aux frais de la collectivité.
Nous vivons plus longtemps, c’est quand même normal de travailler plus longtemps non ?
Nous vivons plus longtemps, c’est vrai, mais nous sommes aussi beaucoup plus productifs. Il y a vingt ans, l’espérance de vie d’un travailleur était légèrement plus courte qu’aujourd’hui. Mais les travailleurs qui arriveront demain à l’âge de leur pension auront beaucoup plus contribué. En 1980, pour chaque heure prestée, nous étions 111% plus productifs qu’en 1965. Entre 1980 et 1995, l’augmentation de la productivité était de 36% et, en 2009, nous étions encore 15% plus productifs par heure prestée par rapport à 1995.
Cette forte augmentation de la productivité signifie que nous produisons plus dans le même temps. Nous produisons donc plus de richesses pour les employeurs et la collectivité. Cette augmentation de la productivité ne peut pas seulement être attribuée aux innovations technologiques, car la charge de travail est croissante, ce que confirment les données relatives aux burnouts et au stress. Qu’est ce qui justifie de reporter de plusieurs années le fait de pouvoir bénéficier de sa pension après avoir travaillé très dur autant de temps? Où s’arrêtera-t-on ? L’âge d’accès à la pension dépassera-t-il un jour l’espérance de vie ?
Il s’agit tout de même de l’avenir de nos enfants…
S’il s’agissait vraiment de l’avenir de nos enfants, pourquoi ce domaine n’est-il pas épargné par l’austérité ? Tout ce qui est important pour la jeunesse voit ses moyens se réduire, et cela ne dépend d’ailleurs pas que du fédéral… L’enseignement est loin d’être gratuit en Belgique, très certainement dans le cas du supérieur, et on prévoit encore 240 millions d’euros d’économie dans les budgets de la Fédération Wallonie-Bruxelles (dont environ 80% des moyens sont consacré à l’enseignement.
A côté de cela, la politique à destination de la jeunesse est de plus en plus répressive : pensons seulement à l’usage des Sanctions Administratives Communales (SAC). Et se construire un avenir avec des services publics plus chers, des salaires moindres, les attaques sur les allocations de chômage,… ne sera pas évident.
Ne devrions-nous pas attendre les consultations avec les autorités et ensuite passer à l’action ?
Le gouvernement affirme vouloir consulter les syndicats avant de mettre ses mesures en œuvre. Mais les décisions sont déjà prises. L’accord de gouvernement lui-même ne parle que de demander leur avis aux « partenaires sociaux ». Ce gouvernement de droite dure est déterminé à déployer une offensive de grande ampleur contre notre niveau de vie. Cette droite n’est pas intéressée par le dialogue social, cela a été explicité très clairement par un journaliste pro-NVA du quotidien De Standaard (Discart), qui a déclaré : « J’espère que l’accord gouvernemental frappera les Wallons de telle manière à ce que leurs nombreuses grèves causent un chaos total. » Qui est responsable de l’organisation du chaos avec des propos pareils ? Nous n’avons pas de temps à perdre, nous devons sérieusement organiser la résistance sociale.
Ce gouvernement a quand même été démocratiquement élu ?
Nous avons le droit démocratique de mener des actions. Mais le gouvernement va tout faire pour limiter ce droit, il suffit de penser au service minimum dans les transports publics (s’il fallait réellement défendre ces services, ils n’organiseraient pas l’austérité à la SNCB…). Mais le droit démocratique à l’action existe toujours bel et bien. Si nous voulons bloquer ces mesures antisociales, nous aurons besoin de recourir à ce droit, qu’il faut défendre avec énergie. Le gouvernement ne traitera qu’avec mépris les actions ludiques et symboliques.
Pourquoi dois-je faire grève ?
Aucune conquête sociale n’a été obtenue en la demandant gentiment. C’est grâce à la lutte collective et à la grève que nous avons pu gagner diverse réformes qui ont amélioré le sort des travailleurs et de leurs familles. A chaque moment, le patronat a parlé de « prise d’otage » de la population et de l’économie par les grévistes. Si on laissait faire les patrons, nous nous retrouverions sans la moindre protection sociale. Ils organisent notre misère et l’effondrement de nos conditions de vie, et celui qui ose dire quoi que ce soit à ce sujet doit faire face à la répression.
Quel a été le résultat des grèves précédentes ? La fin du travail des enfants, le suffrage universel, la sécurité sociale, les congés payés, l’indexation des salaires, la législation sur la sécurité et la santé au travail,… Celui qui pense que tout cela est sans importance a des raisons de résister à la grève. Nous comprenons donc la position anti-grève défendue par les organisations patronales (VOKA, FEB,…) et par ce gouvernement des riches. Mais la majorité de la population n’a que des intérêts à trouver dans le soutien aux actions de grève.
Serons-nous écoutés ?
Une seule chose est certaine : rien ne bougera si nous demandons gentiment de revenir sur les mesures antisociales. Une grève paralyse tout le système économique et clarifie de suite qui sont les véritables producteurs de richesses : les travailleurs. Une simple protestation est insuffisante, une promenade de santé à Bruxelles également. Nous avons maintenant la base pour un plan d’action avec des tournées d’information dans les entreprises suivies d’une manifestation nationale précédant des grèves provinciales et la tenue d’une journée de grève générale le 15 décembre.
Nous pouvons saisir cette occasion pour aller vers la victoire. Les réunions d’information permettront de pousser la discussion le plus largement possible sur ce qui convient de faire pour faire chuter ce gouvernement. Ces discussions permettront une large mobilisation contre le gouvernement, mais aussi d’aller un pas plus loin, contre l’austérité sous toutes ses formes.
Que voulons-nous au final ?
Tout au long du mouvement, il nous faudra défendre une alternative contre la politique austéritaire. Émousser les bords les plus tranchants de la politique antisociale ne suffira pas. Nous voulons repousser toute la politique d’austérité. Nous vivons dans un monde où les 85 personnes les plus riches possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale, comme l’a encore récemment dévoilé une étude d’Oxfam.
Nous sommes de plus en plus nombreux à être convaincus que ce système est à renverser. La tâche peut paraître titanesque, mais la colère contre l’establishment capitaliste se répand et se renforce. Reste à l’organiser de manière conséquente, avec un programme capable d’arracher les leviers de l’économie à la rapacité des actionnaires, spéculateurs et grands patrons pour les placer dans les mains de la collectivité : le programme du socialisme démocratique.
Les travailleurs n’ont rien à perdre que leurs chaînes, ils ont un monde à gagner, disait Karl Marx en son temps. Il n’a jamais eu aussi raison qu’aujourd’hui.
