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  • MEETING international du Front des Gauches – Les vidéos

    150 personnes s’étaient donnés rendez-vous mercredi soir dans les locaux du Garcia lorca à Bruxelles pour le meeting international du Front des Gauches. Au côté de candidats des listes, différents orateurs venus de France, du Luxembourg, du Portugal, d’Irlande et de Grèce se sont succédés, sous la présidence de Vincent Decroly. Voici quelques vidéos.

    Par Pablo V.

    Anja Deschoemacker, PSL-LSP, tête de liste Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde

    Joe Higgins, eurodéputé du Socialist Party, Irlande

    Vincent Decroly

    Marisa Matias, eurodéputée du Bloc de Gauche au Portugal

    Robert Tangre, PC, tête de liste au Sénat

    Christine Poupin, NPA, France

    Céline Caudron, tête de liste dans le Hainaut

    Gil Ramponi, Luxembourg

    Annick Letecheur, tête de liste à Namur

  • Ce mercredi 9 juin: Meeting International : Tous ensemble contre leurs crises !

    Ce grand meeting international se déroulera à Bruxelles et acceuillera des orateurs du Front des Gauches ainsi que des parlementaires européens de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique. Venez nombreux assister à cet évènement qui vous permettra d’entendre des orateurs de Belgique bien entendu, mais aussi de Grèce, du Portugal, d’Irlande, de France et du Luxembourg.

    Où? Au Garcia Lorca, à partir de 19h, rue des foulons, 47-49 à Bruxelles. En tram: arrêt Lemonnier (lignes 3 et 4) – En train: à deux pas de la Gare du Midi

    Avec des parlementaires européens GUE/NGL:

    • Syriza (Grèce)
    • Bloco de Esquerda (Portugal)
    • Socialist Party (Irlande)
    • Front de Gauche (France)
    • Nouveau Parti Anticapitaliste (France)
    • Déi Linke (Luxembourg)

    Liste des orateurs du Front des Gauches:

    • Robert Tangres (PC), tête de liste Sénat
    • Anja Deschoemacker (PSL-LSP), tête de liste BHV
    • Céline Caudron (LCR), tête de liste Hainaut
    • Annick Letecheur (PH), tête de liste Namur

    Partout en Europe: Tous ensemble contre leurs crises!

  • Le MOC soumet son cahier de revendications au PS, au CDH, au MR, à Ecolo et au Front des Gauches

    J’ai rarement vu un débat aussi professionnel que celui organisé par le Mouvement Ouvrier Chrétien mardi soir dernier à l’Aéropolis, le quartier général du MOC. Des politiciens des quatre partis traditionnels francophones et du Front des Gauches ont été soumis aux questions de toutes les organisations qui composent le Mouvement Ouvrier Chrétien. Le PSL-LSP a enregistré ce débat qui a duré deux heures. Voici un rapport de cette soirée.

    Par Eric Byl

    Anja Deschoemacker en débat avec les partis établis

    La manière dont ce débat a été pris au sérieux s’est reflétée dans les représentants envoyés par les différents partis. Ainsi, pour le PS, Laurette Onkelinx en personne s’était déplacée, de même que Joëlle Milquet pour le CDH, Sarah Turine pour ECOLO, Serge de Patoul pour le MR et Anja Deschoemacker pour le Front des Gauches. Chaque organisation du MOC avait 8 minutes pour exposer une problématique et poser 2 questions concrètes en découlant, après quoi les représentants politiques avaient 4 minutes pour commenter leur façon de voir les choses et répondre aux deux questions.

    Jean Hermesse, le secrétaire général de la Mutualité Chrétienne, a expliqué chiffres à l’appui à quel point l’inégalité sociale a un effet négatif sur la santé. Il a lancé un appel à la solidarité et à la réduction des frais supportés par le patient. La première question de la Mutualité Chrétienne était: êtes-vous prêts à intervenir pour limiter les frais hospitaliers du patient, et de quelle façon concrète ? La deuxième : quelle mesure trouvez-vous prioritaire pour créer à terme une offre de soins de santé adaptée au vieillissement de notre population ?

    Je n’étais certainement pas le seul dans la salle à me rendre compte que les politiciens avaient adapté leur rhétorique face aux auditeurs. Nous avons donc pu entendre des politiciens traditionnels qui ont pourtant, tous sans exception, participé à la politique néolibérale de ces 30 dernières années, défendre à l’unisson l’universalité des soins de santé publics. Pas ‘‘d’économies sauvages’’ et une franchise maximale de 200 €, a répondu Joëlle Milquet. De même que Laurette Onkelinx et Sarah Turine, elle a défendu de conserver le taux de croissance de 4,5% du budget de la santé publique. Laurette Onkelinx a ajouté qu’une partie pouvait être mise de côté, pour le fonds de vieillissement par exemple. Elle a également souligné que le récent accord dans le non-marchand ouvrait la voie à la création de 10.000 emplois, mais elle a oublié de mentionner que ce développement reste très loin derrière l’ampleur des tâches qui incombent à la santé publique.

    Sarah Turine a plaidé pour la prévention, par une alimentation plus saine et un meilleur environnement entre autres. Elle pense peut-être que ceux qui font leurs courses à l’Aldi ou au Lidl y vont tout simplement par choix ? Que la santé est moins bonne dans les quartiers surpeuplés de Bruxelles, par exemple, nous le savons, mais où trouver de l’argent pour avoir une petite maison avec jardin ? Elle a également parlé de revoir le rôle du médecin généraliste et d’interdiction tout supplément sur les honoraires.

    Même le représentant du MR a déclaré que tout le monde devait être assuré. Mais, selon lui, le secteur privé a un rôle à jouer, dans l’aide aux personnes âgées par exemple. Aucun mot au sujet du fait que le gouvernement a décidé de garder le taux de croissance du budget des soins de santé, mais seulement à condition que cela puisse également être utilisé pour combler les déficits d’autres secteurs de la sécurité sociale. Anja Deschoemacker s’est déclarée contre la commercialisation des soins de santé, comme quelques autres. Elle a parlé des conditions de travail dans ce secteur et a aussi plaidé pour l’intégration de l’assurance de santé et de l’assurance hospitalisation dans l’assurance de maladie ordinaire, et cela pour tout le monde, pas seulement en Flandre

    Au nom de la CSC, le secrétaire général Claude Rolin a accentué la nécessité de donner une priorité absolue au premier pilier de retraite (géré par l’Etat) et de lutter contre le chômage, pas contre les chômeurs. Ses questions étaient : comment pensez-vous préserver et développer la retraite légale ? Que proposez-vous pour promouvoir l’emploi, à côté de la formation, de l’accompagnement et de l’activation des chômeurs et des plans de création d’emplois?

    De Patoul a surtout constaté que beaucoup de postes vacants n’ont pas trouvé de travailleur. Bref, il y a des lacunes en termes de formation. Lui-même il ne doit pas postuler pour ce genre d’emplois, sinon il aurait pu constater que les patrons ne sont pas très chauds pour engager des jeunes et qu’ils préfèrent attendre jusqu’au moment où ces jeunes veulent faire ce boulot presque gratuitement. Joëlle Milquet a bien entendu défendu son plan win-win. Selon elle, cela a aidé 12.000 jeunes peu scolarisés à trouver un emploi. Elle n’a pas précisé combien de ces jobs sont de véritables emplois qui ne tiennent pas simplement à l’argent mis sur la table par la collectivité. Laurette Onkelinx veut revoir le principe de la Déduction des Intérêts Notionnels pour lier cela à la création d’emplois et pour sanctionner les sociétés qui ne consacrent pas 2% de leur chiffre d’affaires à la formation. Sarah Turine, de son côté, défend les emplois verts. Pris globalement, tous les partis traditionnels veulent plus de formation et, avec quelques nuances, veulent créer des emplois en diminuant les charges patronales.

    Anja Deschoemacker a souligné que, depuis déjà 30 années d’une telle politique, nous avons pu constater que les diminutions de charges ne créent pas d’emploi. Ces partis traditionnels qui se plaignent maintenant de notre manque de formation sont les mêmes que ceux qui, depuis des années, entretiennent le sous-financement de l’enseignement. Anja a aussi défendu l’élargissement des services publics avec des emplois statutaires au lieu d’inventer de nouveaux plans de création d’emplois. Suffisamment d’études démontrent que ces plans de création d’emplois coûtent plus aux caisses de la collectivité que l’engagement de fonctionnaires.

    Tous les partis ont plaidé d’accorder la priorité au premier pilier de retraite. Sarah Turine veut faire dépendre la déductibilité des caisses de retraite de l’éthique et la durabilité des investissements. Milquet et Onkelinx trouvent que le deuxième pilier doit être généralisé vers une sorte de capitalisation collective, une sorte de premier pilier bis. Seul De Patoul trouvait que les deux piliers doivent être équivalents. Anja a reconnu le besoin de renforcer le premier pilier, mais a plaidé contre les charges sur le deuxième et troisième pilier, après que les millions de personnes y aient été poussés parce que les allocations du premier pilier ont été vidées.

    Finalement Thierry Jacques, le président du MOC, a formulé 3 questions pour la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, les Equipes Populaires et pour Vie féminine. Pour les Equipes Populaires: que vous pensent de la proposition d’une base de données centralisée qui comprenne tous les comptes des contribuables pour que l’information se trouve à disposition plus rapide comme l’exemple de la base de données FICOBA en France ? Pour le JOC : quelles alternatives et adaptations proposez vous concernant le système de travail d’intérim ? Et finalement pour Vie féminine : quels sont vos plans concernant l’inégalité entre hommes et femmes et comment agir concrètement?

    Evidement, tout le monde a plaidé de s’attaquer à la fraude fiscale, y compris le MR. Le CDH a indiqué qu’aux USA, la fraude fiscale est considérée comme un crime, alors qu’il s’agit plutôt d’un sport en Europe. Pour le PS, la création d’une base de données ne va pas assez loin. Avec Ecolo, le PS plaide pour une forme d’impôt sur les bénéfices des fortunes. Le MR a continué à souligner que la fraude sociale doit aussi être combattue. Mais nous n’avons pas à attendre beaucoup si la lutte contre la fraude fiscale connaît à l’avenir la même intensité que lors des législatures précédentes. Anja a répété les propositions du Front des Gauches concernant un impôt sur les grandes fortunes et une plus grande progressivité de l’impôt.

    En réponse à la question de la JOC, la plupart des politiciens se sont limités à dénoncer les abus du travail intérim. Même le représentant du MR a admis que l’intérim ne devrait servir que d’emploi temporaire, comme si le MR ne sait pas que d’innombrables travailleurs sont gardés très longtemps dans l’intérim. L’abus massif de travail d’intérim par La Poste, par exemple, n’a été touché par aucun politicien traditionnel. Anja a plaidé pour des contrats convenables et à durée indéterminée et pour des contrats statutaires dans les services publics. Elle a également défendu une drastique réduction du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire.

    Alors que, pour certains, l’égalité entre hommes et femmes augmente, pour la grande majorité elle recule, a reconnu le CDH. Cela a un rapport avec le recul social global. Onkelinx a déclaré que dans le gouvernement, il avait été convenu de d’abord tester l’effet de chaque mesure sur l’inégalité, avant de les voter. Ecolo a plaidé pour l’obligation du congé parental. Anja a confirmé ce dernier à condition que les allocations soient alors fortement augmentées. Elle a tout de suite mis l’accent qu’aussi longtemps que les déficits sociaux existent, il va toujours y avoir des discriminations, parce qu’une discussion surgira inévitablement sur la distribution de ces pénuries. Avec cette position, elle a provoqué le premier et unique applaudissement.

    La soirée a été clôturée par Thierry Jacques. Le MOC rédigera un rapport du débat, probablement à titre d’information pour ses membres. Il a semblé accorder sa préférence pour un Olivier, CDH, Ecolo est le PS. Néanmoins, le Front des Gauches a été félicité par différents spectateurs pour la contribution très forte de sa représentante, Anja Deschoemacker.

  • Science, climat… et profits

    Chaque jour, de nouveaux éléments prouvent que la cause du réchauffement climatique est anthropogénique, c’est-à-dire conséquente à l’activité humaine. Un large consensus scientifique existe sur cette question et bien peu de gens nient les conclusions des rapports des experts et des climatologues. Cependant, malgré leur faible nombre, les négationnistes de la science climatique n’en sont pas pour le moins très influents.

    Par Alain (Namur)

    L’association écologistes Greenpeace a sorti un rapport sur ces lobbys qui remuent ciel et terre pour que rien ne change dans le système pour assurer que leurs affaires ne soient pas gênées par des peccadilles environnementales. Ennemi public numéro 1 épinglé dans ce rapport : Koch Industries (24,9 millions de dollars de subsides entre 2005 et 2008), qui surclasse le pétrolier ExxonMobil (9,1 millions). Ce conglomérat d’entreprises pétrochimiques a un revenu annuel de 100 milliards de dollars (soit un tiers de toute la richesse produite en un an en Belgique).

    Très tôt dans les années 1990 se sont mis en place différents groupes de pression qui se sont donnés pour but de distiller le doute concernant les éléments scientifiques qui pouvaient mettre en péril les industries produisant des gaz à effet de serre (charbon, pétrole,…). Les grosses compagnies de ces secteurs se sont donc liées dans des groupes formels ou informels dans l’objectif de décrédibiliser la science du climat.

    Afin de parvenir à leur but, ils offrent des subventions pour des études qui tendent à prouver que les rapports comme ceux du GIEC ne sont pas exacts. À côté de cela, ils financent des plans de communication destinés à casser l’image des climatologues aux conclusions un peu trop gênantes pour leurs affaires. L’emballement médiatique qu’il peut y avoir quand une erreur se glisse dans les rapports du GIEC illustre l’impact que ces lobbys peuvent avoir. Des personnalités sont souvent employées pour servir de porte-voix du doute (comme Claude Allègre en France ou, plus près de chez nous, Drieu Godefridi ou Corentin de Salle de l’institut (ultra)libéral Hayek).<^>Ces manœuvres autour de la question climatique illustrent plusieurs choses. Tout d’abord, cela nous rappelle à quel point nous avons besoin d’une recherche scientifique indépendante de tout lobby. Cela nécessite de mettre plus de moyens (financiers et humains) dans la recherche. D’autre part, on ne fait pas de recherche de qualité sans personnel bien formé, ce qui nous ramène à l’état de désinvestissement chronique de l’enseignement.

    Ensuite, il est clair que la sauvegarde du climat nécessite des changements radicaux. Comment ces changements vont-ils être mis en œuvre, c’est bien là l’objet de la bataille. Le capitalisme démontre chaque jour qu’il est incapable de répondre aux besoins sociaux. Il faut donc s’en prendre à la racine du mal. Il est clair que les capitalistes qui font leur profit dans le secteur du pétrole, du charbon ou bien dans d’autres secteurs polluants ne sont pas prêts à investir dans des technologies vertes. Il faut donc un contrôle collectif de ces secteurs pour pouvoir orienter la production en fonction des besoins et selon les contraintes écologiques.

  • Italie : ControCorrente rejoint le CIO

    Un week-end de discussion sur les perspectives pour la Gauche – en Italie et en Europe – avec pour toile de fond la crise capitaliste internationale.

    Le PSL est extrêmement fier de publier cette traduction d’un rapport publié ce lundi sur le site de ControCorrente. Les camarades de ControCorrente ont été actifs au sein du PRC (Parti de la Refondation Communiste) et de la CGIL (Confédération Générale Italienne du Travail), et relèvent le défi que sont nos tâches politiques, telles qu’exigées par la situation. Cela faisait quelque temps qu’ils débattaient de nombreux enjeux avec le Comité pour une Internationale Ouvrière. Lors de cette conférence de samedi passé, l’association ControCorrente a unanimement décidé d’exprimer sa solidarité politique avec le CIO.

    Rapport publié sur le site de ControCorrente

    La visite en Ligurie (province de Gênes) de Peter Taaffe, secrétaire général du Socialist Party d’Angleterre et Pays de Galles, et de Clare Doyle, du Secrétariat International du CIO, a été divisée en différents événements. Vendredi 14 mai et samedi 16 se sont tenus deux meetings publics sous le titre: ‘‘Pour une gauche politicienne, ou pour une gauche ouvrière? Un enjeu international’’. Environ 50 personnes étaient présentes au premier de ces meetings, à Gênes, et 20 au second, à Savona (une petite ville de Ligurie).

    Le public a été limité (à cause du bref délai de mobilisation), mais était très bon. Parmi les personnes présentes se trouvaient des travailleurs et des délégués syndicaux de l’usine Ericsson, des chantiers navals Fincantieri, de Navalimpianti, de Datasiel, d’Eurocontrol, de Bombardier, d’AMT, d’ASTEr et d’ASEF (ex-ouviers communaux), de l’enseignement et de l’université, des dirigeants CGIL, RDB et COBAS, et quelques représentants d’autres organisations de gauche.

    ‘‘En Italie’’, a dit Marco Veruggio, porte-parole national de ControCorrente, ‘‘il y a un vide massif dans la représentation politique du monde du travail, et c’est dans ce vide que s’engouffrent la Ligue du Nord et l’extrême-droite. Mais ce problème n’est pas qu’un problème italien.’’

    ‘‘En fait, lors du récent congrès de la CGIL, tous ceux qui ont soutenu le document alternatif (contre celui de la direction) se sont retrouvés sans aucun soutien politique’’, a ajouté Antongiulio Mannoni, secrétaire CGIL de Gênes et porte-parole de la motion d’opposition Moccia-Rinaldini.

    Nouveaux partis ouvriers de masse

    Peter Taaffe a expliqué comment le Socialist Party (et le CIO) au Royaume-Uni a cherché à remplir ce vide en collaborant avec le RMT (syndicat des transports, qui compte 80.000 membres), l’Association des Gardiens de Prison et d’autres organisations syndicales des services publics, des pompiers, des élus locaux et d’autres organisations politiques telles que le Parti Communiste et d’autres socialistes pour lancer dans un premier temps l’alliance NO2EU puis la TUSC (Coalition de syndicalistes et de socialistes) en tant qu’alliance à la gauche du Labour Party, et qui se sont présentées aux élections européennes puis nationales.

    ‘‘De nombreux travailleurs en Angleterre espèrent que la défaite du New Labour va le pousser à gauche, a expliqué Peter, mais cela ne se produira pas. Ce n’est pas une coïncidence si le principal candidat pour succéder à Gordon Brown était David Milliband, un des plus proches collaborateurs de Tony Blair. Par conséquent’’, a-t-il poursuivi, ‘‘il est nécessaire de continuer à œuvrer pour un nouveau parti de masse qui représente une alternative au Labour Party pour les travailleurs.’’

    ‘‘La question d’une alternative aux partis de ‘centre-gauche’ (qui ont viré encore plus à droite)’’, a dit Clare Doyle, ‘‘existe également dans d’autres pays. Il y a des formations dans lesquelles intervient le Comité pour une Internationale Ouvrière, telles que le Nouveau Parti Anticapitaliste en France, Die Linke en Allemagne et Syriza, la fédération de gauche en Grèce, à laquelle appartient Xekinima, la section grecque du CIO.’’

    ‘‘En cette époque de grandes batailles de classe, si Syriza adoptait un programme clairement socialiste pour combattre les effets de la crise et les mesures d’austérité de Papandreou, elle pourrait rapidement croître et avoir un gros effet dans la bataille pour transformer la société en Grèce.’’

    Un autre enjeu qui a été soulevé a été celui de coordonner les luttes des travailleurs en Europe. Joe Higgins, parlementaire européen du Socialist Party irlandais, joue un rôle crucial en poussant le groupe de la gauche européenne à promouvoir une action de solidarité parmi les travailleurs européens touchés par la crise. En juin, il y aura une autre initiative encore plus grande afin d’organiser la solidarité avec le mouvement en Grèce. En Espagne, le dirigeant de l’UGT, la fédération syndicale traditionnellement alliée aux socialistes, parle de rompre avec le PSOE, le parti au gouvernement, après que Zapatero ait annoncé une réduction de 5% des salaires dans le secteur public. Le 2 juin, avec les Commissions Ouvrières (proches des «Communistes»), une grève générale du secteur public va être organisée. Le CIO travaille très dur pour tenter d’obtenir que soit déclarée le même jour une grosse mobilisation d’action de grève en Grèce et au Portugal.

    ControCorrente et le CIO

    Samedi 15 mai, l’Assemblée Nationale de l’association ControCorrente a eu lieu avec la participation d’environ 25 camarades. L’assemblée a exprimé son accord complet avec les analyses et les méthodes du Comité pour une Internationale Ouvrière, et son intention de consolider la relation entre les deux organisations. A la fin de la réunion, un nouveau comité national a été élu, composé de M. Armellin (Venise), A. Ghaderi (Abruzzes), P. Granchelli (Milan), L. Minghetti (Turin), C. Dicembre et C. Thomas (Bologne), M. Veruggio (Gênes) et F. Nigro (trésorier national).

  • La recette de vacances réussies : un polar par semaine!

    Avec l’été revient le temps des vacances et des longues heures à se prélasser sur son transat dans le jardin. Ou dans le fauteuil du salon. L’essentiel est que le soleil soit là et qu’on n’entende plus les cris des voisins. Voilà donc l’occasion de lire de manière un peu plus détendue que d’habitude. Non seulement les excellentes brochures du PSL présentées récemment sur ce site (voir Que lire pendant les vacances?), mais aussi des bouquins de détente.

    Par Jean Peltier

    C’est pour vous aider à passer quelques heures de détente de manière relaxante, intelligente… et politique que chaque lundi, nous vous présenterons ainsi un polar qui nous semble sortir de l’ordinaire. Car le polar, c’est bien autre chose que les recherches survoltées d’Experts américains sur les traces de serial killers improbables ou les enquêtes « vieux style » de tante Agatha où tout ce qui importe c’est de savoir comment le colonel Moutarde a pu être assassiné dans une chambre fermée de l’intérieur.

    Le polar aujourd’hui, c’est aussi un coup de projecteur sur la société et ses contradictions, les magouilles des gens au pouvoir, la manière dont la décomposition de l’Etat-providence engendre la montée de l’individualisme et de la violence, les à-côtés des luttes d’influence entre grandes puissances aux quatre coins du monde,… Avec, quand même, souvent, une solide dose d’humour, noir ou pas.

    Alors aujourd’hui on commence par

    Soleil noir de Patrick Pécherot

    Dans une ville sinistrée par la crise, quatre hommes préparent l’attaque d’un fourgon blindé. Il y a Simon, truand sur le retour qui a tout planifié. Brandon, le rappeur qui rêve d’en mettre plein la vue dans la cité. Zampo, l’artisan lessivé par le fisc, acculé à la ruine qui rumine sa vengeance. Et surtout Félix, chômeur à la cinquantaine qui courbe le dos sous sous le poids de tous les désespoirs accumulés.

    Félix a hérité d’un oncle perdu de vue depuis longtemps une maison dans ce coin perdu. Le ravalage de la maison est la couverture que se donne le quatuor pour préparer son coup. Mais la poisse les poursuit. Les convoyeurs se mettent en grève, il faut attendre jour après jour que la situation se débloque et que les fourgons reprennent la route. Pour tuer le temps, Félix remonte le temps à la recherche de son oncle. Il va y croiser l’amour de jeunesse de celui-ci, une mystérieuse disparition et le sort tragique des immigrants polonais expulsés de France dans les années ’30.


    Soleil noir, de Patrick Pécherot, Folio policier n°553, environ 7 EUR

  • Un parti par et pour les jeunes

    La crise économique mondiale est d’une ampleur inconnue depuis celle des années ’30: le capitalisme et sa logique de course aux profits a créé le chaos.

    Tract d’été du PSL

    Ce système plonge des millions de personnes à travers le monde dans une misère sans cesse plus sombre tout en perpétuant des guerres sans fin, provoquant ainsi des flots de réfugiés. Aux pertes d’emplois, à la misère et à la famine s’ajoutent encore la pollution, les dérèglements climatiques et la disparition d’espèces. Les effets les plus graves de la crise n’ont pas encore frappé la Belgique en termes de chômage, de pauvreté ou encore d’insécurité.

    Pour la première fois depuis longtemps, notre génération – celle qui est aux études ou sur le marché du travail depuis peu – éprouvera plus de difficultés à s’en sortir que la précédente. Une génération sacrifiée sur l’autel du profit, voilà le résultat de 30 années de néolibéralisme.

    On nous a fait miroité l’illusion que le néolibéralisme augmenterait le bien-être et la richesse de tous. Mais les finances publiques ont été pillées (les patrons ont reçu de nombreux cadeaux fiscaux). Les riches le sont encore plus tandis que la majorité de la population a connu une forte dégradation de ses conditions de vie. Bref, les capitalistes s’en sont mis plein les fouilles avant que le bateau coule. Aujourd’hui, le mythe néolibéral cher à tous les partis établis a coulé, mais ça ne les empêche pas de ne rien vouloir changer à leur politique, si ce n’est un léger assaisonnement vert.

    Les élections terminées, les gouvernements planifient des économies budgétaires drastiques aux frais des travailleurs et des jeunes, notamment pour payer les cadeaux accordés aux grands actionnaires des banques et aux autres spéculateurs. Il faut s’attendre à un plan d’austérité d’envergure inégalée concentré sur quelques années. Un bain de sang social se profile à l’horizon, même si les libéraux sont dans l’opposition. Pour défendre notre avenir, il n’y a pas plusieurs choix : nous devons nous organiser et lutter ensemble.

    Marx avait raison

    K a r l Marx a démontré que le capitalisme conduit inévitablement à des crises de surproduction et de taux de profits, l’ensemble des travailleurs étant incapable de racheter toutes les marchandises produites, tout comme les capitalistes d’ailleurs. Mais il a surtout posé les bases d’une alternative à ce système capitaliste: le socialisme. Contraitrement aux dictatures bureaucratiques soviétiques ou chinoises, une société réellement socialiste est basée sur une gestion démocratique de la production et des richesses par les travailleurs eux-mêmes. Les richesses produites seraient ainsi mises au service réel de la population et de l’environnement, garantissant un véritable épanouissement tant individuel que collectif. Mais il n’y a pas de crise finale du capitalisme, celuici trouvera toujours une manière de s’en sortir tant que la classe des travailleurs ne s’organise pas pour opérer une transformation socialiste de la société.

    Deviens actif!

    Le Parti Socialiste de Lutte, PSL(ex-MAS) est un parti de travailleurs et de jeunes. Chez nous, les jeunes ne font pas figure de spectateur mais joue un rôle important.

    Participe au lancement d’Etudiants de Gauche Actifs – Ecoles

    Dès la rentrée académique nous lançons une nouvelle organisation de gauche dans les écoles, EGA-Ecoles. Dans les écoles, nous avons déjà organisé des grèves contre la guerre, des actions et des manifestations avec notre campagne pour l’environnement « destroy capitalisme, before it destroy the planet » ou sur d’autre thèmes: contre le sexisme, contre l’interdiction du port du voile et contre le racisme… Avec EGA-écoles, nous franchissons une étape en lançant, partout dans le pays, une organisation politique d’élèves qui mène des actions et qui met en évidence une alternative socialiste contre la racine commune de tous ces maux, le capitalisme. Participe avec nous à la mise sur pied d’un comité EGA dans ton école.

    Rejoins EGA

    Avec notre organisation étudiante, EGA, nous sommes actifs et organisés dans toutes les universités et dans de nombreuses hautes écoles. Nous défendons un enseignement gratuit et de qualité pour tous (ce pourquoi nous participons à Respact). Nous sommes solidaires des luttes de tous les travailleurs, avec ou sans-papiers. Nous nous opposons à la marchandisation du corps de la femme qui, au nom du profit, stimule les comportements sexistes. Le sexisme est fort présent dans les unifs et les écoles, c’est pourquoi nous menons chaque année des campagnes, ensemble avec la commission femmes du PSL. Rejoins EGA pour renforcer le courant d’idées anticapitaliste et socialiste face aux idées néolibérales véhiculées sur les campus.

    Participe à la campagne contre le travail précaire du PSL-Jeunes

    Les jeunes du PSL sont aussi actifs dans les quartiers et sur les lieux de travail. Nous sommes à l’initiative de la marche des jeunes pour l’emploi en 2005. Avec les jeunes travailleurs du PSL, nous lançons une campagne contre les contrats précaires, pour un emploi décent avec un revenu décent pour tous. Serrons-nous les coudes, pas la ceinture ! Participe à notre campagne !

    Participe à Résistance Internationale contre le racisme et le fascisme

    Résistance Internationale est la campagne du PSL contre le racisme et le fascisme. La manifestation combative contre le NSV (l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) est devenue l’événement national pour tous les antifascistes et les antiracistes. Un millier de jeunes ont manifesté à Louvain en mars dernier. Nous organisons aussi d’autres actions plus localespar exemple, la manifestation contre le meeting électoral du FN à Molenbeek s’est soldé par une victoire avec l’annulation de celui-ci. Aide-nous à faire de nos actions un succès !

    PAS QUESTIONS DE PA YER LEUR CRISE ! PLUS DE MOYENS PUBLICS POUR L’ENSEIGNEMENT !

    Une campagne des Etudiants de Gauche Actifs – écoles et supérieur

    Le budget consacré à l’enseignement est tombé à 5% du Produit Intérieur Brut (PIB) alors qu’il représentait 7% en 1980. La politique néolibérale de transfert des moyens collectifs vers le privé sous forme de cadeaux aux entreprises est évidemment la cause de cette baisse.

    Dès lors, dans l’enseignement secondaire, les classes sont surpeuplées suite aux milliers d’emplois supprimés, les bâtiments sont délabrés, de nombreux jeunes quittent l’école sans diplôme en poche,…

    Les directions des institutions d’enseignement supérieur sont mises sous pression pour d’économiser sur les budgets sociaux et l’emploi, privatiser (les restos, les kots,…) et rechercher un financement privé. La qualité de notre enseignement est attaquée.

    Dans la presse, on parle déjà d’assainissements dans l’enseignement pour plusieurs centaines de millions d’euros. Si nous ne réagissons pas, la situation dans l’enseignement va encore empirer. Pour défendre un enseignement de qualité pour tous et donc un financement public de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB, nous devons nous préparer à lutter comme les écoliers et les étudiants ont commencé à le faire dans plusieurs pays d’Europe (Italie, France, Espagne, Autriche,…). C’est en descendant dans la rue aux côtés des travailleurs que nous pourrons les empêcher de nous faire payer leur crise. Prépare la risposte avec nous, rejoins EGA !

    STOP au travail précaire, Un emploi décent pour tous = Un CDI pour tous !

    Une campagne de jeunes travailleurs du Parti Socialiste de Lutte

    Le taux de chômage officiel chez les jeunes en Belgique est déjà de 21%. Avec la crise économique, un terrible chômage de masse nous attend. En même temps, nos ainés peuvent de moins en moins partir à la pension à un âge où on peut encore profiter de la vie.

    Nous perdons nos emplois par milliers pour permettre aux actionnaires de sauvegarder leur profit. Que l’on soit embauché en intérim, en CDD ou via les chèques- services, nous subissons leur crise de plein fouet car ces types d’emplois sont les premiers à disparaître. On a voulu nous faire croire que ce type de contrat flexible nous ouvrirait la porte d’un emploi stable. Mais ce qui se cache derrière ces contrats précaires, c’est la possibilité de nous jeter plus facilement à la porte, et tant pis si cela ruine nos vies. Avec les restructurations et les fermetures, même avoir un CDI en poche n’est plus une garantie de sécurité.

    Pour stopper l’hémorragie, nous avons besoin d’un plan national d’action pour l’emploi élaboré démocratiquement à la base dans nos syndicats. Les entreprises qui licencient devraient être nationalisées pour sauver les emplois : un emploi stable avec un revenu décent pour tous doit redevenir la règle. La redistribution du temps de travail à hauteur de 32h par semaine sans pertes de salaires et avec embauches compensatoires est la seule manière de combattre effectivement le chômage.

    Des emplois, pas de Racisme ! Pas de marche de la haine à Anvers !

    Résistance Internationale, la campagne du PSL contre le racisme et le fascisme

    Le NSV (Nationalistische Studenten Vereniging) organise chaque année une marche d’intimidation dans une ville étudiante flamande. La prochaine se tiendra en mars prochain à Anvers. Le NSV est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang.

    Le NSV et le VB sont contre tous les travailleurs – immigrés, wallons mais aussi flamands. Leur politique de «diviser pour régner» sert à affaiblir les travailleurs afin de pouvoir appliquer une politique encore plus antisociale. Ils veulent solder au privé les biens publics et sont solidaires avec ceux qui licencient et qui envoient les huissiers aux piquets de grève, pas avec ceux qui valsent à la porte. Ils veulent s’attaquer aux syndicats pour que les patrons puissent exploiter et licencier encore plus librement.

    compétition entre les travailleurs pour un emploi. Sans véritable alternative à gauche, une progression des idées racistes n’est pas à exclure ; ce scénario est le rêve des partis d’extrême-droite. Même si le Front National a perdu ses élus, le terreau pour le développement de forces racistes existe encore. Participer aux mobilisations antifascistes flamandes c’est se préparer pour de futures luttes antifascistes francophones.

    Le NSV sert de réservoir à mandataires et dirigeants pour le VB. Aucun espace ne doit être laissé pour cette marche fasciste du NSV (à laquelle participe des groupes néo-nazis comme Blood&Honour ou Nation). Manifester en nombre largement supérieur permet de les isoler et de briser leur confiance. Aidenous à réussir la Manif Anti-NSV et les autres actions de Résistance Internationale.

  • Que lire pendant les vacances?

    Les vacances, c’est aussi l’occasion le temps de lire, chose qui n’est pas toujours nécéssairement évidente pendant l’année… A l’occasion de nos campagnes d’été, nous avons décidé de republier plusieurs brochures de notre parti sur l’environnement, l’antisexisme, le marxisme, la question nationale et notre parti. D’autre part, nous disposons de plusieurs livres publiés par le PSL ou notre internationale, le CIO

    Brochures du PSL

    Le marxisme en 160 questions et réponses

    3 euros, 43 pages (format A4)

    Il y a déjà un bail que Karl Marx a affirmé que le système capitaliste serait incapable de répartir équitablement les richesses: seule une petite minorité en profiterait vraiment tandis que la pauvreté prendrait des proportions gigantesques à travers le monde dans un système traversé de crises de surproduction. Pas mal d’économistes ont passé leur vie à démontrer à quel point Marx s’était trompé, mais là, ça devient franchement dur…

    Cette brochure intéressera tous ceux qui recherchent une alternative face à la société capitaliste. En 160 questions, les bases du marxisme sont expliquées (économie, matérialisme dialectique, matérialisme historique, l’Union Soviétique était-elle la preuve que le marxisme n’est pas réaliste,…) à la façon d’une discussion entre amis.

    La lutte contre le sexisme est toujours d’actualité!

    1 euro, 13 pages (format A4)

    Pendant plus de 20 ans, de nombreuses femmes (qu’on appelle post-féministes) ont mis en avant qu’il n’y avait plus de discriminations de genre, qu’il s’agissait simplement pour les femmes de conquérir le pouvoir, de prendre les places des hommes, quitte pour cela à faire sacrifice de sa famille. Mais depuis quelques années, notamment avec la lutte contre le Pacte des Générations en 2005 et les diverses attaques antisociales mises en place par nos gouvernements, cette idée d’égalité acquise vacille et il est devenu impossible pour ces post féministes de nier la réalité.

    Cette brochure comporte un texte abordant la problématique du sexisme et des discriminations des femmes ainsi que le programme que met en avant le PSL sur cette question. Un autre texte est consacré à l’histoire de la Journée Internationale des Femmes.

    Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète!

    2 euros, 26 pages (format A4)

    Le monde n’est pas seulement frappé par une crise économique de grande ampleur, il est aussi durement touché par une crise environnementale historique. Maintenant, cette réalité n’est plus niée par les politiciens traditionnels. Au contraire! Chacun, ou presque, a ses solutions sur la question. Mais il ne suffit pas de mettre un peu de peinture verte sur de vieilles recettes pour qu’elles deviennent efficaces pour la protection de notre environnement…

    Ce texte développe quel est selon nous le programme le plus efficace pour s’en prendre réellement aux causes des changements climatiques et de la pollution. Ce programme n’est d’ailleurs pas à détacher des autres luttes de la société: que ce soit le sexisme, le racisme, la crise économique ou la crise environnementale, les racines s’enfoncent dans les profondeurs de la logique de profit capitaliste. Pour l’environnement aussi, une société réellement socialiste est nécessaire!

    Le PSL/LSP: un parti pour changer de société!

    3 euros, 48 pages (format A4)

    Cette brochure est une version actualisée d’un texte discuté à notre Conférence Nationale de novembre 2007 consacrée à la nécessité du parti révolutionnaire ainsi qu’à son programme.

    Cette discussion, qui pouvait alors être encore abstraite pour certains, est aujourd’hui beaucoup plus concrète. La crise économique, écologique et politique mondiale remet à l’agenda le débat sur le socialisme de même que celui sur l’instrument nécessaire pour parvenir à un changement de société.

    Avec ce texte, nous voulons donner l’opportunité au lecteur de mieux faire connaissance avec le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij (PSL/LSP), ses idées, ses analyses, ses méthodes ainsi que son programme.

    La question nationale en Belgique: Une réponse des travailleurs est nécessaire!

    6 euros, 97 pages (format A4)

    Fin 2005, une Conférence Nationale du PSL/LSP a mené une discussion approfondie sur la question nationale en Belgique, à partir d’un texte retravaillé par la suite. Ce texte comprend plusieurs parties : sur le marxisme et la question nationale, sur "l’histoire de l’histoire" en Belgique, sur le développement de la question nationale dans notre pays, sur la question de Bruxelles, sur la communauté germanophone, sur les réformes d’Etat, et enfin sur le programme du PSL/LSP en rapport avec la question nationale.

    Même si presque quatre années se sont écoulées depuis la tenue de cette conférence, l’actualité récente n’a fait que confirmer ce qui y avait été avancé.

    Livres

    Mai 68: Un mois de révolution

    7 euros, 90 pages, en français

    Mai – Juin 1968. Des milliers d’étudiants descendent dans la rue. La police les réprime brutalement. En l’espace de quelques jours, dix millions de travailleurs français se mettent en grève. Les usines sont occupées, les drapeaux rouges brandis, et l’Internationale est chantée dans les rues de Paris. Même les forces armées sont infectées par l’esprit révolutionnaire. L’avenir du capitalisme français semble ne plus tenir qu’à un fil. Des comités d’action ouvriers et étudiants discutent constamment sur la poursuite du mouvement ; pourtant, après quelques semaines, les grèves se terminent et « l’ordre » est restauré.

    Que s’est-il passé ? Quelles erreurs ont donc bien pu être commises pour qu’une si grande lame de fond n’ait pas emporté le système ? Des leçons peuvent-elles être tirées pour les luttes actuelles ? Est-il possible d’éviter de reproduire les mêmes fautes aujourd’hui ? Par Clare Doyle qui, présente en France en 1968, a pu voir de ses yeux le flux et le reflux révolutionnaire au fil des jours. Toujours marxiste et militante à l’heure actuelle, son regard sur ces évènements n’est pas empli de nostalgie, mais bien de la rage de lutter et de vaincre aujourd’hui.

    Tienanmen -1989, les sept semaines qui ébranlèrent le monde

    7 euros, 96 pages, en anglais

    Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, Deng Xiaoping et les partisans d’une ligne dure au sein du régime dictatorial "communiste" chinois prennent la décision d’organiser un véritable carnage pour reprendre le contrôle de la situation après de gigantesques protestations. Plus de 200.000 soldats sont mobilisés pour envahir la capitale (presque autant que ce que les USA déploieront pour envahir l’Irak en 2003 !). Ce massacre est resté dans les mémoires comme celui de Tienanmen.

    Ce livre republie le témoignage de Stephen Jolly, un de nos camarades qui était présent lors des gigantesques manifestations estudiantines d’avril-juin 1989 contre l’autocratie et la corruption. A côté de ce texte figurent de nouveaux articles de Vincent Kolo et de Chen Mo.

    “Socialism and left unity”

    7,5 euros, 100 pages, en anglais

    Le nouveau livre «Socialism and left unity – A critique of the Socialist Workers Party» est un livre intéressant à plus d’un titre, en Belgique également. Il illustre les idées et la méthode de notre organisation. Ce livre écrit par le secrétaire général du Socialist Party (notre parti-frère en Angleterre et au Pays de Galles), Peter taaffe, prend base sur une polémique avec le SWP, une organisation qui se réclame également du trotskisme et qui n’est maintenant plus représentée en Belgique.

    Peter Taaffe donne avec ce livre une parfaite image de notre évaluation des années ’90, de notre attitude face à la question de l’unité de la gauche dans le contexte britannique mais aussi au sujet du travail à l’intérieur de Die Linke en Allemagne et vis-à-vis de notre application du centralisme démocratique sur le plan international et national. Cela rend ce livre tout aussi intéressant pour les marxistes qui ne sont pas directement confrontés au fonctionnement du SWP.

    China, Sweatshop of the world – The Coming Revolt

    « Le PIB de Chine s’est développé avec une croissance annuelle moyenne de 9.6% pendant 30 ans, ce qui a conduit la plupart des chinois en dessous de l’âge de 40 ans à croire que c’est ‘normal’. Cela a soutenu la relative cohésion du groupe dirigeant du Parti Communiste Chinois – il n’y a pas eu de scission déstabilisatrice ouverte, alors que cela a caractérisé l’histoire du PCC avant 1989. Peu de régimes à travers le monde ont plus à perdre par la crise capitaliste globale qui se développe. » affirment les auteurs de ce livre édité par chinaworker.info.

    « La Chine, bagne du monde – la révolte à venir » est un livre de Vincent Kolo et Chen Lizhi, du site chinaworker.info. L’objectif de ce livre est d’essayer de répondre à une des plus épineuses questions politiques : vers où va la Chine?


    Pour commander

    Envoyez un mail à redaction@socialisme.be, ou téléphonez aux numéros 02/345.61.81 ou 0485/05.86.39

  • Stage d’été de la Gauche révolutionnaire : un moment de discussion et de formation encourageant

    Les 3, 4 et 5 juillet a eu lieu le 8ème stage d’été de la Gauche révolutionnaire, la section française du CIO: trois jours de discussions et de débats entre une vingtaine de militants et les sympathisants de notre organisation, trois journées très instructives pour tous les participants. Nous avons pu aborder différents sujets politiques, tant théoriques qu’historiques ; mais aussi concernant l’actualité française et internationale.

    Par Alex, Denis et Cécile

    Le vendredi, nous avons parlé de l’Amérique Latine. Nous avons pu discuter de la situation politique de différents pays, par exemple au Honduras, ou au Brésil, où nos camarades du CIO rencontrent de francs succès. L’après midi, nous avons abordé la question du Sri Lanka, où le peuple Tamoul continue de vivre dans des conditions inhumaines ; et nous avons considéré les perspectives pour la campagne anti raciste que nous avons lancée en mai.

    Deux autres discussions ont eu lieu ; une sur les bases de l’économie marxiste, qui a permis notamment à nos jeunes camarades d’avoir une meilleure compréhension du fonctionnement de l’économie capitaliste et l’autre sur l’histoire de la IIIème internationale, qui est cruciale à étudier dans la période actuelle.

    Le soir, nous avons regardé le film Persépolis de Marjane Satrapi, qui a pu nous éclairer sur l’histoire de la révolution iranienne et ses conséquences sociales et politiques. Le samedi, nous avons parlé de la Révolution française de 1789. Pour les marxistes, il est essentiel d’étudier et d’analyser cette période tant elle a été riche en évènements et en idées, les mêmes qui ont en partie inspiré à Marx la théorie du socialisme scientifique.

    En fin de journée, les discussions ont porté sur le droit des femmes et la lutte contre le sexisme, question qui doit être régulièrement discutée et analysée en profondeur par les militants socialistes, et sur le darwinisme, ce qui a permis de mettre en lumière la théorie de la sélection naturelle comme moteur de l’évolution du vivant.

    La discussion finale le dimanche matin a porté sur les évènements du « 6.4 », 4 juin 1989, qui a vu sur la place Tien An Men de Pékin une répression sanglante contre le plus gros mouvement d’étudiants et de travailleurs que la Chine d’après 49 a connu.

    Ce stage a été l’occasion pour nous, militants de la Gauche Révolutionnaire, d’approfondir notre programme, nos idées et de mieux se l’approprier afin de pouvoir plus facilement le retranscrire, et convaincre de manière plus large de sa justesse. La richesse des débats que nous avons eus a été très encourageante et nous permet d’aborder la prochaine période avec beaucoup d’enthousiasme militant pour mettre encore plus en avant les idées du socialisme et construire notre organisation. Ce week-end a été finalement couronné par l’adhésion d’un sympathisant, pour qui ce le stage fut l’occasion de confirmer son souhait de construire avec nous la Gauche révolutionnaire et de lutter pour le socialisme.



    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

    La Gauche révolutionnaire est la section du CIO en France, où elle travaille au sein du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste)

    Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

  • Révolution iranienne : vers où aller ?

    La classe des travailleurs doit rejoindre la lutte pour y jouer un rôle décisif

    Trente ans après la révolution de 1979, l’Iran a de nouveau explosé en convulsions révolutionnaires, avec des millions de personnes défilant dans les rues pour protester contre la manipulation certaine des élections présidentielles. Quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote, le Président Mahmoud Ahmadinejad et ses cohortes au sein de la dictature théocratique ont annoncé leur victoire écrasante, avec 64% des voix pour un taux de participation de 85%.

    Tony Saunois, CIO

    Les manifestations de masse se poursuivent

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    • Appel à la solidarité du PSL/LSP en français et néerlandais (PDF)
    • Appel à la solidarité du PSL/LSP en anglais (PDF)
    • Appel à la solidarité du PSL/LSP en persan (PDF)
    • Protestations de masse en Iran
    • Iran 1978-79: Une révolution volée à la classe ouvrière
    • Rubrique "Asie" de socialisme.be
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      Cette seule annonce a suffi à faire surgir des centaines de milliers de personnes dans les rues – selon certaines sources, jusqu’à trois millions de personnes ont pris part à ce qui est la plus grande manifestation jamais vue à Téhéran. Les étudiants, la classe moyenne et des couches entières de la population de chômeurs, de pauvres et d’employés ont submergé les rues, exigeant qu’on leur «rende leurs votes» et qu’Ahmadinejad quitte le pouvoir. Quelle que soit la manière dont cette crise révolutionnaire se développe au cours des semaines à venir, il est clair que l’Iran ne sera jamais plus le même. Ce mouvement de masse pour le changement marque le début de la fin de la dictature en place.

      Évidemment, aucune analyse précise du résultat des élections n’est possible, mais l’étude des données avancées par le régime – effectuée par l’Université de Saint Andrews en Écosse – donne des résultats incroyables. Dans certaines zones, le taux de participation aurait été de 100%. Ahmadinejad aurait apparemment mobilisé assez de soutien pour accroître son vote de +113% par rapport à 2005. Pour que les chiffres mis en avant par le régime s’avèrent correctes, Ahmadinejad aurait dû remporter les votes de tous ceux qui n’ont pas voté en 2005, de tous ceux qui avaient alors voté pour le candidat «centriste», Rafsanjani, et 44% des voix de ceux qui avaient voté pour Karubi, un candidat plus réformiste.

      Une caractéristique frappante de ce mouvement et de la période précédant les élections a été l’apparition sur le terrain de la lutte de jeunes femmes – un événement sans précédent dans l’histoire iranienne récente. Ce facteur s’est reflété au cours de la campagne électorale: pour la première fois en Iran, la femme de Mir Hoseyn Moussavi, Zahra Rahnavard, a joué un rôle dirigeant et a attiré des foules massives, surtout composées de jeunes femmes, demandant «l’égalité».

      La censure de la presse et la restriction du droit de se rassembler n’ont pas empêché la diffusion des nouvelles de ce mouvement. La jeunesse en particulier a utilisé Facebook et Twitter pour organiser les manifestations, promouvoir la cause et rendre publique la répression utilisée contre elles. L’Iran dispose du plus grand nombre au monde de «bloggeurs» par personne.

      Les manifestations de masse qui ont inondé l’Iran à la suite de l’annonce des résultats électoraux marquent un tournant crucial. Défiant la «loi» et la répression brutale des forces de sécurité étatiques, elles illustrent le fait que les masses ont commencé à perdre leur crainte du régime et sont prêtes à le défier et à le provoquer. Ceci représente un changement décisif dans la psychologie des masses de tout mouvement dirigé contre une dictature. Confrontés au déploiement des forces paramilitaires brutales que sont les Basiji, les manifestants de Téhéran ont lancé le slogan «Tanks, fusils, Basiji: vous êtes maintenant impuissants!»

      Jusqu’à présent, il ne fait aucun doute que ce sont les étudiants et la jeunesse qui se sont trouvés à l’avant plan de ce mouvement. Les couches éduquées et cultivées de la jeunesse bouillonnent de mécontentement face à la nature étouffante et répressive du régime théocratique qui leur a ôté la liberté de choisir leur habillement, leur musique, leurs relations personnelles et leur communication. Pour les jeunes gens dans les rues, une tenue trop moulante, des cheveux trop hérissés, ou un «mauvais goût» en matière de musique suscitait la colère des matraques des Basiji. Avec une population composée selon les estimations de 60 à 70% de moins de trente ans, de telles restrictions étaient impossibles à maintenir indéfiniment. Quelle que soit l’importance de ces facteurs, ce mouvement les surpasse, réclamant tous les droits démocratiques et illustrant une soif de changement à travers l’ensemble de la société iranienne. Ceci est reflété dans la participation et dans le soutien larges en faveur de ce mouvement et qui vivent parmi les couches plus âgées de la population.

      Outre tout cela, se trouve toute la frustration et la déception accumulées par de larges couches de la population au cours des premières années de la Présidence d’Ahmadinejad. Ahmadinejad a été élu en 2005 et a conservé une base de soutien importante, en particulier parmi certaines couches dans les régions rurales et pauvres. Même au cours de ces élections, il semble y avoir une fracture entre les zones urbaines, plus larges, et les zones rurales. L’ampleur de cette division n’est pas encore complètement apparente. Par exemple, l’International Herald Tribune a publié un rapport provenant d’un petit village du nom de Bagh-e-Iman, près de la ville de Shiraz, au sud-ouest du pays. Selon ce rapport, la majorité des 850 villageois soutenaient Moussavi; pourtant c’est l’inverse qui a été déclaré lors du décompte des voix. Ceci, malgré le fait que les partisans d’Ahmadinejad y ont été hués au cours des assemblées électorales. Des convois entiers de voitures de villageois pleines à craquer se sont alors rendus à Shiraz pour y rejoindre les manifestations. Qui plus est, l’Iran dispose maintenant d’immenses centres urbains où vit aujourd’hui la majorité de la population, qui conserve des liens importants avec leur famille demeurée à la campagne. Selon des estimations récentes, près de 70% de la population habite en ville.

      Un populiste réactionnaire

      Le soutien d’Ahmadinejad parmi la population pauvre a été bâti sur base d’un populisme réactionnaire, dénonçant la corruption, la riche élite libérale et utilisant une politique nationaliste bruyante dirigée contre l’impérialisme occidental et en particulier américain.

      Lors des élections de 2005, il a repris un des slogans de la révolution de 1979, «Une République des pauvres». Après la révolution, d’importantes sections de l’économie iranienne ont été remises entre les mains de l’État, mais plutôt qu’une République des pauvres, c’est une République des riches, de l’oligarchie corrompue des Mollahs qui est apparue. En 2005, Ahmadinejad a aussi fait la promesse de redistribuer la manne pétrolière de manière plus équitable, en faveur des pauvres, et a introduit des subsides pour certains biens de consommation. Après son élection, toute une série de projets d’infrastructure ont également été entrepris. Cette rhétorique contrastait avec celle de Rafsanjani, son opposant «réformiste», lequel a été battu en 2005 sur base de son caractère corrompu et de ses liens avec les riches oligarques.

      Pourtant, la campagne populiste d’Ahmadinejad en faveur des pauvres n’a pas empêché son régime de brutalement attaquer les chauffeurs de bus de Téhéran et d’autres lorsqu’ils ont entrepris des actions de grève afin de défendre leurs intérêts.

      Toutefois, avec une inflation galopante qui s’élève à 30%, la hausse du chômage, qui aujourd’hui touche environ 25% des moins de trente ans, et le récent abandon des subsides pour l’essence et certains produits alimentaires, la frustration et la colère se sont accrues au cours de la dernière période.

      Ahmadinejad a aussi militarisé le gouvernement tant au niveau local que national, ce qui a mené à une répression accrue ainsi qu’à une hostilité croissante, surtout de la part de la jeunesse. Sur vingt-et-un postes ministériels, il en a octroyé quatorze à d’anciens officiers des Gardiens de la Révolution, comme lui. Le Basij a aussi reçu des droits d’extraction pétrolière, ce qui a mené à des allégations de corruption, alors qu’il était justement censé l’éradiquer.

      Jusqu’ici, la force du mouvement, inédit en Iran depuis la révolution de 1979, a contraint le régime à effectuer toute une série de zigzags en guise de réponse, et a ouvert des fractures et des divisions en son sein. Au départ, le Conseil des Gardiens s’est contenté d’officialiser le pseudo-résultat des urnes, et a rejeté les demandes de recomptage. Il a ensuite fait marche arrière et a concédé un recomptage partiel de certaines urnes «contestées». Très récemment, il a accepté le fait qu’un peu plus de six cents urnes contestées soient recomptées. Toutefois, même si l’on obtenait par miracle la concession d’un recomptage complet, cela ne voudrait en réalité rien dire. Après tout, qui serait chargé de contrôler les contrôleurs? Selon Robert Fisk, un journaliste anglais, une bagarre a éclaté parmi les parlementaires réactionnaires sur la réponse à donner face à la phrase d’Ahmadinejad selon qui les manifestants ne sont rien de plus que «poussière et cendres».

      Comme Trotsky l’a fait remarquer dans son œuvre monumentale qu’est «L’Histoire de la Révolution russe», l’arrivée des masses sur le terrain de la lutte avec l’ampleur que nous voyons en ce moment constitue une des caractéristiques d’une révolution. Dans ce sens, l’on peut dire que c’est une révolution qui se déroule en ce moment en Iran.

      Khamenei

      Quel type de révolution?

      Toutefois, il y a différents types de révolution. Historiquement, il y a eu les révolutions bourgeoises des 17e et 18e siècles en Europe, qui ont balayé la société féodale. Il y a également eu la révolution socialiste comme celle qui s’est par exemple déroulée en Russie en 1917, et qui a eu pour conséquence le renversement du capitalisme et du féodalisme, et la mise en place d’une démocratie ouvrière. Celle-ci a été suivie par une contre-révolution politique, lorsque le régime bureaucratique de Staline a émergé et a ôté son pouvoir politique à la classe salariée.

      Il peut également y avoir des troubles révolutionnaires qui ont pour conséquence un changement de pouvoir politique, mais qui conservent intactes les anciennes relations sociales et de propriété. En Iran pour l’instant, c’est une révolution politique qui est entrain de se produire, dans le cadre du capitalisme. Toutefois, une révolution est un processus, et au cours de ce développement peuvent émerger des questions et des revendications sociales qui l’amènent en conflit avec le système social du capitalisme. Les débats et les disputes qui se sont déroulés à la télé entre Moussavi et Ahmadinejad lors de la campagne électorale ont joué un rôle central dans l’essor de la population et surtout de la jeunesse, qui a été ensuite entraînée dans le mouvement de manière active, et est devenue une force motrice, qui conduit la lutte depuis que les soi-disant résultats des élections ont été annoncés.

      La question cruciale maintenant en Iran est de savoir comment ce mouvement va se développer, et le type du nouveau régime qui va en ressortir. A ce stade des événements, on ne peut pas dire avec certitude comment la crise actuelle va se dérouler et se développer. La classe salariée va-t-elle surgir à l’avant-garde de la lutte pour la tirer en avant? Il est toutefois clair que c’est une nouvelle ère qui s’ouvre en Iran, et que les troubles et la révolution vont se développer tout au long d’une période prolongée, avec de nombreuses crises et de nombreux revirements de situation.

      Lénine a défini quatre principales conditions pour le développement d’une révolution socialiste.

      Premièrement, des fractures et des divisions doivent s’ouvrir au sein de la classe dirigeante et de ses représentants politiques. Deuxièmement, la classe moyenne doit se trouver dans un état d’hésitation, avec une couche importante parmi elle qui soutienne la révolution. Troisièmement, la classe salariée doit être organisée et doit afficher une évidente volonté de lutte – se plaçant à la tête du processus révolutionnaire. Quatrièmement, il faut un parti socialiste révolutionnaire de masse, avec une direction décidée, et un large soutien pour ses idées parmi d’importantes couches de la population – et en particulier, le soutien des couches actives des salariés.

      Il ne fait aucun doute que les deux premières conditions sont présentes en Iran à l’heure actuelle. Cependant, il serait idiot et irresponsable de prétendre que, dans l’état actuel du mouvement en Iran, ces deux conditions y ont déjà muri. La troisième condition – la volonté de lutte de la part de la classe salariée – n’est pas clairement évidente à ce stade-ci. La classe ouvrière n’a pas encore clairement marqué ce mouvement, agissant en tant que force indépendante. La quatrième condition de Lénine – celle d’un parti de masse et d’une direction socialistes révolutionnaires – doit encore y être construite. Le degré de volonté de lutte par les travailleurs doit encore être mis à l’épreuve par des comités de lutte démocratiquement élus et des syndicats indépendants, qui sont encore inexistants.

      L’absence d’une conscience de masse chez la classe salariée quant à son rôle indépendant, et l’absence d’une direction révolutionnaire, deviennent des obstacles objectifs à la révolution. Sans une estimation précise de ces facteurs, il est impossible d’estimer correctement les perspectives pour la révolution qui commence à se dérouler en Iran.

      Fractures au sein du régime

      Il ne fait aucun doute qu’une fracture majeure s’est ouverte au sein du régime au pouvoir en Iran. Elle s’est même étendue aux forces qui soutiennent Ahmadinjad, jusqu’à y provoquer des bagarres, concentrées autour de la réaction à adopter face au mouvement de masse qui semble les avoir prises par surprise. L’arrestation de membres de la famille de l’ancien Président Rafsanjani indique la profondeur de cette fracture ouverte au sein de l’élite dirigeante.

      Le conflit entre Ahmadinejad et Moussavi représente également une division parmi les dirigeants. Tandis que les masses dans les rues se sont ralliées à Moussavi et placent de grands espoirs et illusions en lui, lui-même, ainsi que ses principaux partisans, a fait partie du régime théocratique. Moussavi, qui était Premier Ministre à l’époque de la crise des otages de 1979, a été responsable pour la répression contre les militants de gauche, et n’a rien fait pour s’opposer à la «fatwa» prononcée contre l’écrivain Salman Rushdie par le Guide Suprême de l’époque, l’Ayatollah Khomeini.

      Lors de cette campagne électorale, il a promis la réforme du système existant, une plus grande libéralisation économique, la baisse du chômage et une «plus grande égalité» entre hommes et femmes, mais tout cela au sein du régime théocratique clérical actuel. En essence, son programme consiste en un plan de réformes d’en haut pour empêcher une révolution d’en bas, afin de maintenir l’ordre existant.

      Pourtant, cette division importante et cruciale a ouvert la porte à travers laquelle les masses se sont déversées dans l’arène de la lutte. La détermination d’Ahmadinejad et de ses partisans à se maintenir au pouvoir coûte que coûte a encore plus élargi la fracture entre eux. Le fait que l’Ayatollah Khamenei, Guide Suprême de la nation, décide de conserver Ahmadinejad à son poste, et exige la fin des manifestations sous peine de voir la répression s’aggraver, menace de renforcer le conflit et de le porter un cran plus haut. Après avoir commencé par réclamer une réforme du système, le mouvement se trouve maintenant directement confronté à la figure de Khamenei, ce qui l’amène en collision avec l’ensemble de l’État théocratique.

      Au début de la guerre civile espagnole, Trotsky a expliqué qu’en 1931, le général Berenguer avait agit en tant que portier, ouvrant la porte à travers laquelle les masses se sont engouffrées dans la lutte. On peut aujourd’hui dire la même chose de Moussavi, lequel, ayant ouvert la porte, tente maintenant de la refermer à nouveau. Malgré ses tentatives, la pression demeurera, et risquera de la faire voler en éclats.

      Au moment où nous écrivons, il n’est pas encore très clair de savoir si les masses sont prêtes à aller encore plus loin, pour porter le mouvement vers une telle confrontation directe. Toutefois, les indications données par les personnes interviewées, de même que les rapports qui nous parviennent via Twitter et Facebook – et qui sont une caractéristique de ce mouvement – montrent que la déclaration de Khamenei a enragé une couche importante de la population. Les étudiants de l’Université de Téhéran ont déclaré une occupation permanente du campus après la déclaration du vendredi 19 juin. Ils ont appelé à une grève pour le mardi 22 juin. Cependant, confrontées à un déploiement massif des forces de sécurité, les manifestations du week-end des 20 et 21 juin ont semblé bien plus petites. Alors que les étudiants ont fait montre d’un grand héroïsme tout au long du mouvement, le niveau de la répression semble avoir intimidé d’autres couches de la population, qui préfèrent rester en-dehors du mouvement de protestation. Ceci n’aurait pas été le cas si la classe salariée avait marqué ce mouvement en tant que force indépendante et organisée.

      Il est maintenant possible que, confronté à une répression féroce, le mouvement ralentisse et s’interrompe temporairement pour une certaine période. Ceci est d’autant plus probable que la classe salariée tarde à rejoindre la lutte de manière décisive. Si une telle situation devait se produire, nous pouvons être certains que ce mouvement fera à nouveau irruption dans un futur proche.

      Toutefois, le mouvement de protestation qui s’est déroulé jusqu’ici s’est accru malgré les tentatives de démobilisation effectuées par Moussavi – qui a même appelé à l’annulation d’une manifestation de masse. Malgré cela, des centaines de milliers de gens sont descendus dans les rues, illustrant le fait que ce mouvement se développe d’en bas, malgré les tentatives de sa direction de l’empêcher. Moussavi est tout comme Ahmadinejad terrifié par le mouvement de masse – encore plus à l’idée qu’il puisse se transformer en un mouvement indépendant de la classe salariée.

      La classe des travailleurs

      La question cruciale qui se pose maintenant est de savoir si oui ou non la classe salariée est prête à rejoindre la lutte de manière décisive. Si un tel cas se produisait, alors le renversement du pouvoir d’Ahmadinejad serait clairement mis à l’ordre du jour. Bien que, selon certains rapports, les chômeurs et d’importantes couches de la population pauvre aient rejoint les manifestations à Téhéran nord (une zone plutôt habitée par des classes moyennes) et que les ouvriers du bâtiment aient acclamé la manifestation de l’opposition tandis qu’elle passait, nous n’avons encore reçu aucun rapport faisant état de travailleurs partant en grève ou formant leurs propres organes de lutte. Toutefois, certains indices montrent qu’un tel processus serait en train de se mettre en place.

      Les chauffeurs de bus de Téhéran, qui jouissent d’une longue histoire de lutte contre le régime, ont publié une déclaration soutenant le mouvement et ceux qui combattent la répression du régime. Ils ont appelé à une journée de protestation pour le vendredi 26 juin. Il semblerait également que les ouvriers de l’usine automobile de Khowdrow ont imposé une grève de 30 minutes au début de chaque pause en guise de protestation contre la répression contre les manifestants.

      En outre, les chauffeurs de bus, dont le chef Mansur Osanlu purge une peine de cinq ans de prison pour les grèves qu’il a organisées dans le passé, tout en soutenant les manifestations, ne soutiennent aucun des candidats à l’élection présidentielle, puisqu’aucun d’entre eux ne représente la classe des travailleurs. Selon d’autres rapports, des discussions quant à l’organisation d’une grève générale se déroulent en ce moment.

      La révolution est un processus vivant qui se développe d’heure en heure et de jour en jour. De nombreux mouvements révolutionnaires ont commencé par l’entrée en lutte des étudiants universitaires et de couches de la classe moyenne, qui ont ensuite été rejoints par classe salariée, laquelle porte l’ensemble de la lutte à un niveau différent et supérieur. Cela a été le cas en France en 1968, et en Iran en 1979. La question, maintenant que la répression s’intensifie, est de savoir si le mouvement est prêt à se battre jusqu’au bout et à prendre les mesures nécessaires pour défier et renverser le régime.

      Au cas où Ahmadinejad et son régime adoptent une politique encore plus répressive et brutale, causant de nombreux décès, cela pourrait mettre le feu aux poudres et lancer les travailleurs dans la lutte. Certaines sources mentionnent une douzaine de personnes tuées par les forces de sécurité le 20 juin. La déclaration de Khamenei et le déploiement de l’appareil d’État constituaient une stratégie hautement risquée. Si de plus gros combats avaient eu lieu, provoquant le décès de plusieurs centaines voire milliers de personnes, ceci aurait été le détonateur pour la classe salariée qui serait entrée en lutte de manière plus consciente et décisive.

      Beaucoup d’étudiants proviennent de familles pauvres et bénéficient de bourses et d’aides afin d’accéder à l’université. Confrontées à l’explosion de la classe salariée alliée à la jeunesse, il n’est guère assuré que les forces répressives de la machine étatique demeureraient intactes.

      Bien qu’il y ait eu des tirs et des attaques brutales sur les étudiants de l’Université de Téhéran, surtout de la part des Basiji, il y a aussi des témoignages de Basiji refusant d’attaquer les manifestants. La composition sociale des Basiji en fait une force extrêmement peu digne de confiance lorsqu’il s’agit de l’utiliser contre les manifestants. Le gouvernement prétend que ses effectifs s’élèvent à 12 millions de miliciens (sur une population totale de 70 millions d’Iraniens). Pour beaucoup d’analystes, il s’agit là d’une exagération, et les effectifs réels ne s’élèveraient qu’à la moitié de ce nombre. Le Basij est une organisation relativement facile à rejoindre, ne requiert finalement que peu d’entraînement, et n’exige pas un service à plein temps. Selon une source, son noyau dur ne s’élèverait qu’à environ 90.000 personnes. Le reste des miliciens proviennent de leurs familles, parmi lesquelles nombreuses sont les personnes qui ont participé aux manifestations d’opposition.

      Au cas où le mouvement gagnerait encore plus de force, et surtout si la classe salariée devait rejoindre la lutte de manière organisée et déterminée, alors les différentes ailes de l’appareil étatique pourraient scissionner et se fragmenter. D’importantes couches de cet appareil passeraient du côté des manifestants. C’est là sans nul doute ce que craignent les gros bonnets au sein du régime.

      Ce mouvement a mis à jour les divisions de classe et sociales massives qui existent dans la société iranienne. Si la crise devait se poursuivre et si la révolution ne prend pas les mesures décisives pour aller de l’avant et pour finalement obtenir que la classe salariée, soutenue par la classe moyenne, la jeunesse et les paysans pauvres, prenne en main la gestion de la société, alors de nouvelles divisions peuvent également commencer à apparaître.

      Il y a une forte conscience nationale iranienne. Cependant, la population est composée de toute une série de groupes ethniques. On estime qu’elle est constituée de 52% de Perses, de 24% d’Azéris, de 8% de Gilakis et de Mazandaranis, et de 7% de Kurdes. Moussavi lui-même a parlé en Azéri lors de certains rassemblements (1). C’est là un nouveau point de fission qui pourrait s’ouvrir à un certain stade.

      L’éruption du mouvement en Iran représente un point tournant dans la lutte des masses. Il n’est encore qu’à ses stades initiaux, mais va déjà plus loin que les événements de 1999 et se développe rapidement. Il reste à voir si cette crise révolutionnaire, qui comporte d’importants éléments d’une situation pré-révolutionnaire, est à comparer avec celle de Russie en 1905 ou en 1917. La révolution de 1905 a été vaincue car elle ne bénéficiait pas du soutien des paysans des zones rurales. Elle a été une anticipation de la révolution de 1917. La révolution de 1917 a été menée par la classe ouvrière, avec le soutien et l’implication actifs de la paysannerie. Cette différence entre 1905 et 1917 est peut-être également présente dans la crise qui se déroule en Iran aujourd’hui. En 1905, les masses, et en particulier la classe salariée de Saint-Pétersbourg, s’étaient mises en action. Au début, elles désiraient simplement plaider auprès du Tsar, menées par un prêtre du nom de Père Gapon. Aujourd’hui en Iran, les masses ont demandé des droits démocratiques et la réforme du système existant, et reprenaient de même des slogans religieux. Toutefois, dans la Russie de 1905, les travailleurs avaient formé leur propre organe de direction, le Soviet (conseil populaire), qui joua un rôle décisif, et qui refit surface lors des grandes révolutions de 1917. Ce genre de développement ne semble pas encore avoir pris place en Iran.

      Toutefois, la révolution de 1905 fut vaincue, et une période de contre-révolution et de répression a suivi. Pourtant, 1905 fut un précurseur décisif pour la révolution de 1917, qui eut pour conséquence finale la prise du pouvoir par la classe salariée.

      L’Iran de 2009 pourrait n’être qu’une anticipation d’un mouvement encore plus grand à venir. Si tel devait être le cas, quand bien même le régime actuel parviendrait à se maintenir pour une certaine période, la crise et les antagonismes sociaux demeureront et s’intensifieront, et mèneront certainement à de nouveaux troubles révolutionnaires. L’absence d’un véritable parti et d’une véritable direction socialistes révolutionnaires, couplée à la confusion politique qui existe assurément après trente ans de régime théocratique et à la retraite idéologique organisée internationalement quant à l’idée d’une alternative socialiste, signifie que la révolution en Iran va nécessiter un développement plus prolongé.

      Une alternative socialiste

      Le fait que Hugo Chavez, le Président “socialiste” du Venezuela, a, de manière scandaleuse, soutenu et défendu Ahmadinejad, ne peut qu’ajouter à la confusion. Ceux qui, parmi la gauche, ont de manière opportuniste décidé de garder le silence quant à la politique erronée de Chavez vis-à-vis d’Ahmadinejad et d’autres régimes et quant à d’autres enjeux n’ont pas aidé les masses iraniennes à suivre la bonne voie et à adopter l’idée d’une alternative socialiste authentique.

      La tâche cruciale qui se pose maintenant en Iran, afin de vaincre Ahmadinejad et de mener le mouvement en avant, est d’assurer que des organisations réellement démocratiques soient formées afin de diriger la lutte. Des comités de grève, impliquant la classe moyenne, doivent être élus dans chaque entreprise, chaque université et chaque quartier. Plus que tout, ces comités doivent être prêts à appeler à la grève générale et à appeler la base de l’armée, des Gardiens de la Révolution, du Basij, et des autres organisations répressives de l’État, à rejoindre le mouvement, à renverser leurs officiers et à former leurs propres comités.

      L’appel à un recomptage des voix par l’appareil étatique actuel ne résoudra pas la crise et ne peut pas remporter la confiance du peuple. Des comités de lutte élus pourraient poser la base pour l’organisation d’élections à une Assemblée constituante révolutionnaire afin de déterminer l’avenir du pays. Le comptage de toutes les voix pour une telle Assemblée doit être supervisé par des comités démocratiquement élus.

      L’édification d’un gouvernement ouvrier et paysan, sur base d’un programme socialiste révolutionnaire, visant à rompre avec le capitalisme, est la seule voie qui puisse mener à la conquête de véritables droits démocratiques et à l’égalité pour l’ensemble du peuple iranien, exploité par le système actuel et par le capitalisme.

      De telles revendications doivent inclure la liberté d’assemblée, le droit de former des partis politiques, de former des syndicats indépendants, de produire des journaux et des programmes télévisés sans censure étatique, de même que la libération de tous les prisonniers politiques et de tous ceux qui ont été arrêtés pour s’être dressés contre le régime.

      La nouvelle ère qui s’ouvre en Iran ouvre la perspective de travailleurs et de jeunes tirant les conclusions nécessaires quant à quel programme et quelle organisation sont nécessaires pour assurer une victoire durable et mettre un terme à la dictature et à la pauvreté subies sous le régime actuel. Le rôle des socialistes révolutionnaires est d’aider ces jeunes et ces travailleurs à trouver cette voie.


      (1) Musavi lui-même est natif de la province iranienne d’Azerbayjan oriental, principalement peuplée d’Azéris

      (2)En juillet 1999, les étudiants de l’Université de Tehran ont organisé une manifestation contre la fermeture d’un journal, qui fut fortement réprimée par les autorités. Les émeutes qui s’ensuivirent durèrent une semaine et se propagèrent dans les autres grandes villes iraniennes.


      Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

      Cette analyse est issue du CIO.

      Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

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