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Tag: Ford
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Pour un enseignement et des emplois de qualité : Luttons pour notre avenir !
Le chômage est en hausse partout dans le pays, celui des jeunes progresse deux fois plus vite. Confrontés aux emplois précaires et aux intérims, les jeunes sont les premières victimes des pertes d’emplois. Records de faillites, record de licenciements collectifs, des milliers d’emplois « stables » sont menacés comme à Ford Genk ou à Arcelor-Mittal Liège. Les patrons licencient, reçoivent leurs cadeaux fiscaux, maximalisent leurs profits déjà exorbitants et pour de nombreux jeunes la voie est bouchée.
Tract des Etudiants de Gauche Actifs
Les politiciens n’ont aucune idée de comment sortir de ce cul-de-sac. Ils font payer la crise aux 99% de la population : les aînés sont maintenus au travail plus longtemps, les chômeurs sont poussés dans la pauvreté et les travailleurs subissent l’augmentation de la flexibilité pour des salaires rabotés. Pour renflouer les banques, ils coupent dans les dépenses publiques (comme la santé, la coopération au développement ou l’enseignement) aggravant les pénuries existantes dans les services vitaux pour la population. Leur austérité ne nous apporte que chômage, précarité & recul social.
Cela crée un terreau et un climat favorable au développement d’idées racistes, sexistes, homophobes. Les immigrés, les chômeurs, les grecs, les flamands/wallons… toutes sortes de boucs émissaires sont pointés du doigt afin de masquer les vrais responsables de la crise : les capitalistes et leurs politiciens.Seule une réponse collective issue de la résistance des travailleurs et des jeunes peut repousser ses divisions qui visent à nous affaiblir et offrir une alternative pour sortir de la crise.
PARTICIPE AUX CAMPAGNES ET AUX MANIFS AVEC EGA !
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- 18/02 : Manif anti-sac : 18h Place Gabrielle Petit – Bxl
- 21/02 : Manif syndicale contre l’austérité: 10h30 Gare du Nord – Bxl
- 07/03 : Manif anti-NSV : 20h Martelarenplein – Louvain
- 10/03 : Manif anti-nucléaire : 14h Huy
- 14/03 : Manif contre l’austérité en Europe- Bxl
- 15/03 : Manif Stop-répression : 18h Place Fontainas – Bxl
- 24/03 : Manif Pro-choix : Bxl
- 13&14/04 : Socialisme 2013, week-end de débat et de formation – Bxl
- Du 4 au 7/07 : Camp d’été des Étudiants de Gauche Actifs
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STOP aux amendes (SAC) contre les jeunes en lutte !
Huissiers contre les sous-traitants de Ford, autopompes contre les métallos liégeois, tabassage des antifascistes dans le métro, arrestation des opposants au banquet des riches… la répression est utilisée contre ceux qui luttent. 145 jeunes, dont une quinzaine d’Étudiants de Gauche Actifs, ont été scandaleusement arrêtés pour une manifestation pacifique contre le gala d’un puissant lobby patronal européen et sont menacés par des sanctions administratives communales (SAC) pouvant aller jusqu’à 250€.
Dans un nombre de communes, les SAC contre les incivilités sont détournée contre le droit de manifester mais aussi contre le simple fait d’être jeune parfois jusqu’à l’absurde avec des amendes pour jet de boules de neige. Les maisons de jeunes ferment, l’aspect commercial domine dans l’accès aux loisirs mais on nous sanctionne pour « flâner » dans la rue.
Participe avec EGA aux actions de la « campagne Stop Répression » initiée par la JOC :
- le 18 février, place Gabrielle Petit, 18h
- le 15 mars, place Fontainas, 18h, Bruxelles
Unifions la résistance contre l’austérité !
Grèce, Espagne, Portugal, Irlande… l’austérité ne marche pas, gonfle les dettes publiques et poussent l’économie dans la récession. Leurs politiques précipite des millions de personnes dans la précarité. Les diktats de la Troïka (UE – BCE – FMI) ont crée un désastre social. Ils sont appliqués ici par le gouvernement Di Rupo. En coeur avec le patronat, il nous vante le modèle allemand où les travailleurs touchent 500€ par mois.
Une manifestation nationale des syndicats est prévue le 21 février. Le 14 mars aussi, une manifestation contre le sommet européen est prévue. Les jeunes doivent s’orienter vers le mouvement des travailleurs car ce sont eux qui ont la force de frapper les spéculateurs là où ça fait mal, dans leurs coffres-forts. Grecs, espagnols, belges… nous devons passer à l’action tous ensemble de façon coordonnée. Pourquoi ne pas commencer par une grève générale européenne de 24h, bien organisée, bloquant l’ensemble des lieux de travail, des écoles et des unifs, accompagnée de manifestations de masse ?
21/02 : Manif syndicale contre l’austérité: 10h30 Gare du Nord – Bxl
Des emplois, pas de racisme !
Le cercle officieux du Vlaams Belang le NSV organise sa marche annuelle de la haine à Louvain. La campagne antifasciste flamande Blokbuster et EGA organisent une contre-manifestation non-violente.
Les cures d’austérité imposées aux Grecs font des ravages, plus d’un jeune sur deux est au chômage, 68% de la population vit dans la pauvreté… Mais la dette publique atteint des sommets inégalés. Ainsi les néo-nazis d’Aube Dorée engrangent des succès et ont assez de confiance pour agresser en plein jour immigrés, militants de gauche, homosexuels…
Des dirigeants du NSV font l’apologie d’Aube Dorée. Le NSV invite des orateurs du NPD, du Jobbik, du BNP… Les étudiants francophones doivent soutenir les antifascistes en Flandre qui luttent contre la présence de ce cercle néo-fasciste violent, reconnu officiellement dans leurs universités. Les luttes contre le fascisme et le racisme doivent aussi s’opposer aux politiques qui créent cette frustration sociale instrumentalisée par l’extrême-droite.
Manifeste avec EGA le 7 mars à 20h à Martelarenplein, Louvain
Pour le droit des femmes à disposer de leur corps!
Les « pro-vie », mouvement réactionnaire contre le droit à l’avortement, organisent chaque année une marche à Bruxelles. Nous devons empêcher le développement de ces idées conservatrices que l’on peut voir lors de marches homophobes en France ou lors d’actions d’intimidation devant les centres IVG en Belgique.
Les femmes sont plus fortement touchées par la précarité et les bas revenus. EGA défend un véritable libre choix, ce qui implique une politique sociale qui élimine toute contrainte financière. Plus généralement nous devons lutter contre cette société qui relègue les femmes dans une position de second rang et qui crée un sexisme ambiant, de la petite remarque humiliante au harcèlement et au viol.
EGA participe à l’appel pour une contre-manifestation le 24 mars à Bruxelles pour le libre choix.
LUTTER EFFICACEMENT ? REJOINS EGA !
Étudiants de Gauche Actifs est une organisation étudiante de gauche, par et pour les jeunes, active dans ton école, ta haute-école ou ton université que ce soit en Flandre, en Wallonie ou à Bruxelles car nous nous opposons à la logique de surenchère communautaire des politiciens traditionnels.. Nous nous organisons, discutons les idées, mobilisons et organisons des actions.
Crise, sous-financement de l’enseignement, précarité, austérité, racisme, sexisme, danger nucléaire, guerre… Nous lions tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés au capitalisme, un système qui est basé sur la course au profit à court terme pour une petite élite. EGA fait partie d’une organisation de jeunes, ISR (International Socialist Résistance) présente dans plus de 40 pays et sur tous les continents. Ce qui nous permet de tirer les leçons des révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient avec des jeunes tunisiens impliqués dans les événements ou d’apprendre de nos interventions dans les mouvements de masses en Grèce, en Espagne, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis…
Partout, nous lions les luttes des jeunes à celles des travailleurs et de leurs organisations, car ce sont ceux qui produisent les richesses, qui détiennent la position clé pour renverser la société capitaliste.
EGA lutte quotidiennement parmi la jeunesse pour construire un monde où la production et toute la société est démocratiquement gérée et contrôlée par les organes issus des luttes de masse des travailleurs et des jeunes même – une démocratie réelle – afin de satisfaire les besoins et l’épanouissement de tous, une société socialiste démocratique. Ne nous regarde pas rejoins nous !
Participe au camp d’été d’ega – du 4/07 au 7/07
Place à la détente, à la préparation des campagnes de rentrée au weekend organisé par les Etudiants de Gauche Actifs!
Au programme: formation au marxisme, les révolutions en Tunisie et Egypte, la lutte des jeunes en Espagne et en Grèce avec des orateurs qui ont participé au mouvement, la crise nucléaire, la lutte contre la précarité des jeunes, les luttes étudiantes, la lutte antifasciste, femmes, LGBT… mais aussi barbecue, fiesta et film! Bref, une excellente occasion de se préparer aux luttes à venir, dans un cadre convivial et agréable.
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Stoppons l’avalanche de pertes d’emplois !
NON au désert économique !
Nationaliser pour sauver l’emploi ! Pour un plan d’action contre l’austérité !
L’année 2012 fut l’année la plus mortelle de l’histoire du pays en termes de faillites : pas moins de 10.587. En moyenne, une trentaine d’entreprises par jour ont mis la clé sous le paillasson ! Le record de 2011 (10.224 faillites) est donc enfoncé, et 2013 ne s’annonce pas mieux : des analystes préviennent que le cap des 12.000 faillites sera dépassé.
Devant nous, des milliers d’emplois sont encore directement menacés, à l’instar de ceux de Ford Genk ou de la sidérurgie liégeoise. Auparavant, les fermetures concernaient essentiellement des PME, mais des entreprises de plus grandes tailles sont maintenant touchées, avec un effet d’entrainement plus important. L’avalanche gagne en taille et en vitesse. La fonction publique elle non plus n’est pas épargnée. La destruction de nos services publics se poursuit sous le couvert des termes de ‘‘modernisation’’ ou de ‘‘réforme’’. Au cours de la première moitié de l’an dernier uniquement, chez les fonctionnaires fédéraux, 1.463 équivalents temps plein sont passés à la trappe. A la SNCB ou encore à bpost, la tendance est identique.
Face aux troubles économiques actuels, la politique d’austérité n’est d’aucun secours, bien au contraire. La crise s’amplifie, devient plus profonde, entraîne sans cesse de nouvelles pertes d’emplois, plus massives. Une avalanche gagne en ampleur et en vitesse au fur-et-à-mesure de son développement, et c’est très exactement de cela dont il est question. Au plus nous laissons cette avalanche d’austérité se poursuivre, au plus il sera difficile d’en stopper les effets.
Tous les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs sont liés. La fermeture de Ford sert d’argument pour expliquer l’absence d’avenir de la sidérurgie liégeoise voisine. La disparition de l’activité d’ArcelorMittal aura quant à elle de désastreuses répercussions sur le transport ferroviaire de marchandises. La suppression de tant d’emplois et l’augmentation du chômage pèsera sur les caisses de la collectivité, une pression qui sera utilisée comme prétexte pour appliquer de nouvelles mesures d’austérité, encore plus profondes, dans les services publics et les divers services des autorités. Jusqu’où ?
Ce cercle vicieux, il faut le briser. Isolés chacun dans notre lieu de travail, cette tâche est impossible. Nous devons – public et privé – lutter ensemble contre l’austérité et pour l’emploi. Une grande manifestation nationale serait une bonne première étape. Cela pourrait aider à tisser des liens entre les travailleurs impliqués afin d’aller plus loin, avec un plan d’action.
Le front commun syndical d’ArcelorMittal revendique la nationalisation de la sidérurgie intégrée liégeoise. La CGSP défend également la nationalisation, pour toutes les implantations d’ArcelorMittal en Wallonie. Pourquoi ne pas défendre cette revendication pour Ford-Genk, ses sous-traitants et pour toute entreprise du pays procédant à des licenciements collectifs ? Plusieurs nationalisations ne peuvent que se renforcer les unes les autres de même que tous les services publics, pour autant que leur activité soit coordonnée. Quelle meilleure base peut exister pour un plan de relance favorable aux travailleurs ?
Cette approche permettrait d’éviter de se baser sur la logique de concurrence qui nous a conduits là où nous en sommes et au contraire de se baser sur la force de la solidarité. Les besoins sociaux sont nombreux dans le pays, le travail ne manque pas, la collectivité saurait parfaitement décider de l’orientation économique de ces entreprises, beaucoup mieux que les rapaces capitalistes responsables de la crise.
Pour initier ce processus, nous devons organiser une lutte commune, avec un plan d’action combatif comprenant notamment, en plus de l’arme de la grève, celle de l’occupation des lieux de travail. Ce serait une très bonne étape pour amener non seulement la question de la propriété publique, mais aussi celle du contrôle démocratique des travailleurs et de la collectivité dans son ensemble.
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10.000 fonctionnaires fédéraux dans les rues de Bruxelles
Le malaise est profond parmi les fonctionnaires fédéraux. Le secrétaire d’Etat Bogaert (CD&V) a provoqué la colère avec sa politique de réduction des effectifs, d’attaque contre le statut des travailleurs et d’autres attaques contre les fonctionnaires eux-mêmes dans les médias dominants. Les fonctionnaires fédéraux ont répondu avec une manifestation particulièrement importante : pas moins de 10.000 manifestants ont battu le pavé !
En tenant compte du fait qu’il existe 80.000 fonctionnaires fédéraux, les 10.000 personnes présentes à la manifestations représentent donc un grand nombre d’entre eux. C’est que la colère est largement présente au sein du personnel. Les gardiens de prison étaient d’ailleurs en grève tandis que les travailleurs des douanes ont mené des actions il y a peu. Ces derniers jours, Bogaert avait tenté de mieux emballer ses attaques dans un discours moins agressif, mais rien n’a changé concernant leur contenu.
Après cette manifestation, si le gouvernement ne tient toujours pas compte de l’avis des travailleurs concernés, il faudra aller plus loin. Pourquoi ne pas utiliser la journée d’action interprofessionnelle du 21 février prochain pour mobiliser une nouvelle fois un grand nombre de fonctionnaires fédéraux et annoncer une prochaine action ?
Les problèmes sociaux ne manquent dans la société, avec l’annonce de fermeture des sites de Ford à Genk et d’ArcelorMittal à Liège, le nombre croissant de faillites et de licenciements collectifs,… Il est grand temps de riposter ensemble, tous secteurs confondus. Il nous faut un plan d’action démocratiquement discuté et élaboré de la base.
- [INTERVIEW] Bogaert à l’offensive contre les fonctionnaires fédéraux
- L’austérité conduit à la résistance : Les fonctionnaires dans la rue le 7 février
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Louvain: soirée autour de la lutte chez Ford et les sous-traitants
Le 25 janvier, une soirée d’information et de discussion a eu lieu à Louvain au sujet de la lutte du comité d’action des sous-traitants de Ford. Leur position combative (droits égaux avec les travailleurs de Ford, maintien de l’emploi ou salaire jusqu’en 2020, participation aux négociations) n’a pas eu à faire face qu’à l’opposition des médias liés au patronat. Certains secrétaires syndicaux eux aussi ont clairement choisi le camp opposé aux travailleurs.
Par Peter Delsing
‘‘Nous avons été traités comme des pestiférés’’, a déclaré Patrick Trusgnach, délégué syndical et porte-parole de ce comité d’action qui s’est fait remarquer chez les travailleurs, à l’intérieur et à l’extérieur du syndicat, par sa combativité.
La discussion a fait part de l’incrédulité des travailleurs : comment une direction syndicale peut-elle rester sans réagir dans une telle situation ? Le comité d’action a été un excellent moyen de réunir les militants syndicaux qui disposaient d’une base réelle parmi les travailleurs. Le comité exige que les travailleurs des sous-traitants de Ford connaissent des conditions identiques aux travailleurs de Ford et qu’ils soient partie prenante des négociations. Le comité développe aussi ce qu’une véritable démocratie syndicale implique, avec un contrôle de la base, des réunions, des votes,… à chaque étape de la lutte.
Avec cette pratique de sous-traiter une partie de la production, des différences se sont créées entre les travailleurs de Ford et ceux des soustraitants. Cette question de l’unité est toujours un thème important dans les discussions. Cette unité ne peut être réalisée que par des syndicats qui impliquent leur base pour une lutte conséquente en défense de chaque emploi, sans laisser qui que ce soit sur le côté, par-delà les frontière entre entreprises.
La discussion lors de cette soirée a aussi beaucoup tourné autour de la revendication d’une nationalisation démocratique – sous le contrôle des travailleurs – des entreprises qui menacent de procéder à des licenciements collectifs. Aujourd’hui, à Ford, c’est encore un avis minoritaire. Pour beaucoup, un bon plan social est la seule chose envisageable. En liant cette lutte à celle d’autres entreprises (ArcelorMittal,…) cette revendication peut commencer à trouver un large écho.
Plusieurs orateurs ont parlé de l’énorme importance du comité d’action comme exemple de ce qui est possible de faire quand les travailleurs prennent leur propre lutte en mains. Au cours des prochains mois, une lutte peut éclater à nouveau.
La crise du capitalisme rend nécessaire la constitution de réseaux et de forums de discussion entre militants combattifs, activistes politiques et jeunes radicalisés. Les syndicats doivent se tourner vers les meilleures traditions du passé : celles de la lutte, de la démocratie et de l’implication active de la base militante dans le cadre du combat pour une société qui ne sera pas sacrifiée pour les profits !
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[INTERVIEW] Salvatore, l’un des incitateurs de la lutte des travailleurs des sous-traitants de Ford
Après l’annonce de la fermeture de son usine à Genk, Ford voulait à tout prix poursuivre la production de quelques milliers de voitures. Ce fut loin d’être évident, essentiellement grâce à la résistance des travailleurs des sous-traitants de Ford. Ils craignent qu’un plan social ne les laisse de côté et sont donc entrés en lutte pour le maintien de leurs emplois.
Par Els Deschoemacker
Depuis le 21 janvier, vous êtes retournés travailler, sous menace d’un huissier. Quelle est l’atmosphère dans l’usine ?
‘‘Les discussions sont nombreuses. Beaucoup se demandent ce que l’on a vraiment obtenu. On a obtenu pas mal, sinon nous ne serions pas retournés au travail. Les journées de grève seront finalement payées comme du chômage technique, mais nous avons perdu deux jours de congé. Le sentiment est mitigé : on aurait voulu être payé avec un salaire normal. De cette manière, Ford ne paye rien.’’
‘‘Un autre élément c’est que les négociations ont finalement commencé alors que l’idée était d’abord de les entamer dans 6 mois. Un plan social doit être sur table pour la mi-février, sinon toutes les entreprises seront à l’arrêt. Ce n’est pas seulement notre revendication (celle du comité d’action des sous-traitants), mais celle de tout le monde au boulot. Tout le monde sait que nous voulons obtenir les mêmes conditions que celles des travailleurs de Ford. Nous travaillons tout de même pour Ford !’’
Comment pensez-vous pouvoir concrétiser la revendication de ‘‘maintien de l’emploi ou des salaires jusqu’en 2020 ?’’
‘‘En 2011, Ford a réalisé un profit net de 9 milliards d’euros. Pour payer tous les ouvriers et les employés, toutes primes incluses, il ne faut que 1,2 milliard d’euros. Trois semaines encore avant l’annonce de la fermeture, la direction nous disait encore que l’usine resterait ouverte. La clause ‘‘sauf si’’ dans le contrat de travail (selon laquelle le contrat ne compte pas en cas de problèmes économiques) est trop vague. Qu’est ce qui a fondamentalement changé au cours de ces trois semaines ? Ils nous ont menti pour reporter les mauvaises nouvelles après les élections. Leurs promesses doivent être tenues !"
Quels sont les prochains plans du comité d’action ?
‘‘Maintenant, nous sommes rentrés dans nos usines [le comité d’action avait réuni des travailleurs de quatre usines, NDLR]. Le plus grand danger est maintenant que le comité d’action s’évapore, que les délégués et militants se retrouvent isolés face à leurs patrons respectifs. Nous n’avons plus la même approche du combat : le plan social est maintenant discuté entreprise par entreprise. Nous devons poser collectivement nos revendications sur table.’’
Le comité d’action ne peut-il pas exiger la nationalisation de Ford, à l’instar du front commun syndical d’ArcelorMittal ?
‘‘La riposte syndicale chez ArcelorMittal parle à l’imagination, en effet. Notre direction syndicale appelait à une ‘‘bonne fermeture avec un plan social’’ quand la question de la fermeture n’était pas encore concrètement posée. La lutte pour le maintien des emplois n’a jamais été à leur agenda. Chez nous, cette revendication ne vivait pas, ça ne nous est pas venu à l’esprit. Nos idées doivent encore se développer, nous avons laissé les choses aux mains de la direction syndicale pendant trop longtemps. Mais maintenant, la nationalisation est mise en avant en France et en Wallonie.’’
‘‘Ce serait bien qu’il y ait une grosse manifestation à Bruxelles, pas seulement avec nous, mais également avec ceux d’Arcelor et tout ceux qui risquent de perdre leur travail. Je suis inquiet pour Volvo à Gand car, quand on commence à recourir au chômage technique, il faut s’attendre au pire…’’
Un des arguments pour la fermeture d’ArcelorMittal est la fermeture de Ford Genk. Ici, la fermeture touche les sous-traitants, les commerces locaux, toute la région,… C’est un domino de casse sociale. Un gouvernement au service de la population devrait nationaliser cette entreprise, et l’utiliser pour le bien de la société. Il y a une usine, il y a les terrains, il y a les travailleurs, il y a une université,…
‘‘L’université d’Hasselt a beaucoup travaillé sur les moteurs à hydrogène.’’
… Et il y a de l’acier à proximité. Résoudre le problème des pics de pollution avec des bus fonctionnant à l’hydrogène est possible…
‘‘Tout pourrait être fabriqué chez nous. Nous avons toujours dit aux médias que ce qu’ils sont en train de faire n’est pas juste. Nous sommes ceux qui veuillent travailler, qui luttent pour le maintien de nos emplois. Avec tous les moyens possibles !’’
Le retour à l’usine a été un désavantage, avec l’éclatement du comité d’action. Peut-on tourner cela en avantage avec l’organisation d’assemblées générales pour que le comité d’action se répande ?
‘‘C’est l’idée. Nous organiserons chaque semaine une session d’information sur les négociations. Nous n’avons confiance qu’en le comité d’action. Il n’y a aucune raison pour que ce comité ne fasse pas partie des négociations. Ils nous entendrons encore !’’
Que pouvons-nous faire pour soutenir votre lutte ? Que pensez-vous d’une pétition destinée à chercher du soutien pour vos revendications (la reconnaissance du comité d’action par exemple) parmi d’autres délégations syndicales, dans la rue,… ? Ou pour collecter des fonds, car la lutte n’est pas encore finie, et un fonds de solidarité sera plus que nécessaire !’’
‘‘Bonne idée, je vais proposer ça !’’
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Liège : Journée de discussion et de débat – Pour un syndicalisme de lutte !
Leçons d’hier pour les combats d’aujourd’hui
La Belgique possède un mouvement syndical potentiellement surpuissant, avec un taux de syndicalisation parmi les plus élevés au monde. Cette puissance est un atout important, mais cela ne suffit pas pour parvenir à vaincre la politique d’austérité et l’offensive généralisée contre le monde du travail à laquelle nous assistons aujourd’hui. Il nous faut aller plus loin sur le chemin de l’organisation collective des travailleurs et renouer avec un syndicalisme de combat, à l’opposé du syndicalisme de concertation actuel. Cette journée de formation organisée par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et le Parti Socialiste de Lutte (PSL) est à considérer dans ce cadre.
Samedi 16 février Université de Liège, Place du XX Août – Salle Grand Physique (Parcours fléché)
10h00 : Accueil
Face à la crise et à l’austérité, un seul mot : Résistance !
10h15 – 13h00 : Le renardisme
- Projection du reportage : ‘‘André Renard, trois moments d’un parcours syndical’’ – A travers le parcours du syndicaliste liégeois André Renard, le film explore l’histoire du mouvement ouvrier belge des années ’30 jusqu’à la grève générale de 5 semaines de l’hiver 1960. De la création de la FGTB en passant par son rôle de meneur de grève durant l’occupation et de leader syndical dans les évènements de la question royale, ce film dresse le portrait politique de Renard en interrogeant sa politique fédéraliste.
- Commentaires de Gustave Dache, militant syndical actif depuis les années ’50, auteur du livre ‘‘La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61’’ et débat
13h00 – 14h00 : pause midi
L’occasion de poursuivre les discussions de manière plus informelle. Des sandwiches et des boissons sont prévus à prix démocratiques.
14h00 – 16h00 : Retour sur le combat de Clabecq
- Projection du reportage ‘‘Leçons de Clabecq, quinze ans après’’ – Décembre 1996 : la faillite des Forges de Clabecq est prononcée. Une lutte pour le maintien de l’emploi est directement engagée, avec notamment une grande marche nationale pour l’emploi le 2 février 1997 qui a réuni 70.000 personnes. Mais, de plus en plus, la délégation syndicale est lâchée par sa hiérarchie. Lorsque les Forges de Clabecq sont reprises par Duferco, l’ensemble des membres de la délégation syndicale est licencié, avec l’approbation de la direction syndicale conciliatrice. Plusieurs d’entre eux sont carrément exclus de leur syndicat. Il y a beaucoup à tirer aujourd’hui de ce combat exceptionnel, de même que de l’expérience du courant de syndicalistes combatifs qu’il a suscité, le Mouvement pour une Renouveau Syndical.
- Commentaires de Jean Larock, ancien journaliste au quotidien Le Peuple ayant couvert le conflit de Clabecq et débat
16h20 : Meeting – Quel syndicalisme de lutte aujourd’hui?
Avec
- Karim Brikci, délégué CGSP à l’hôpital Brugmann à Bruxelles
- Eric Byl, responsable du travail syndical du PSL
ArcelorMittal, SNCB, Ford Genk, politiques d’austérité,… Nous avons besoin d’un plan d’action !
Un stand de livres et brochures sera également présent et couvrira de nombreux thèmes (marxisme, syndicalisme, féminisme…)
Abonnez-vous à Lutte Socialiste !
Soutenez la presse réellement du côté des travailleurs !
Nous connaissons tous la rengaine : à chacune de nos luttes, les médias dominants jouent avec enthousiasme le rôle de portevoix des politiciens traditionnels et des patrons malgré toute leur rhétorique sur leur ‘‘objectivité’’ et leur ‘‘neutralité’’.
Lutte Socialiste aussi a choisi son camp : celui des travailleurs. Les pages de ce mensuel regorgent de rapports de grèves, de manifestations, de mouvements,… de Belgique et d’ailleurs dans le monde, mais il comprend aussi des analyses fouillées sur des thèmes variés ainsi que des propositions concrètes destinées à assurer la meilleure construction du rapport de force dont nous avons besoin. N’hésitez pas et recevez chaque mois votre ration de nouvelles clairement socialistes. Un abonnement régulier revient à 20 euros pour 12 numéros. Vous pouvez bien entendu verser plus en guise de soutien. Versez ce montant au numéro de compte 001-3907596-27 de Socialist Press avec la communication ‘‘abonnement’’.
Participez à Socialisme 2013 !
Le monde est entré dans une ère de mouvements de masse, un contexte riche en expériences. Quelles leçons tirer des luttes en Belgique, en Europe et à travers le globe ?
Et aussi : comment combattre l’extrême-droite ? Comment défendre les droits des femmes ? Quel relais politique construire comme prolongement des mobilisations sociales ? Quelle alternative défendre face à la faillite du capitalisme ? Que retenir des luttes du passé ?
Ce week-end est l’occasion rêvée de discuter de ces questions cruciales. Il s’agit d’un évènement de grande importance pour tous ceux et celles qui luttent contre l’austérité, les licenciements, la crise et le capitalisme. Participez vous aussi et venez à la rencontre de centaines de militants réellement socialistes, de marxistes, de syndicalistes,… Ce week-end se déroulera au centre ‘‘De Kriekelaar’’, à Bruxelles. En prévente, l’entrée est de 15€ (10€ pour les étudiants et sans-emploi) pour les deux jours et de 8€ pour une journée (6€ pour les étudiants et les sans-emploi).
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