Tag: Espagne

  • Le train des eurodéputés bloqué par des syndicalistes et des jeunes indignés

    Ce matin, à la gare du Midi, une centaine des syndicalistes et de jeunes ont bloqué le train spécial prévu pour les eurodéputés, reliant Bruxelles à Strasbourg.

    Rapport et photos de Boris

    L’action était organisée par les comités d’action Europe qui s’opposent au projet de "gouvernance économique" de l’UE qui sera au cœur des débats cette semaine à Strasbourg et qui devrait être voté le 23 juin à Bruxelles. La commission européenne veut imposer l’austérité partout en Europe pour faire payer la crise du capitalisme aux travailleurs et à leurs familles. En voulant imposer des amendes aux pays qui n’atteindrait pas les critères économiques, elle veut presser les gouvernements à ne pas reculer devant les protestations de masse et continuer les coupes budgétaires, les privatisations et la baisse de salaires. "Tous ensembles, tous ensembles !" ou "Austérité, Précarité, ils sont fous, indignez-vous !", tels étaient les slogans scandés ce matin. Le mouvement des jeunes et des travailleurs en Espagne et en Grèce est une source d’inspiration ici.

    Cette action pour les comités d’action Europe est le lancement de la mobilisation pour le rassemblement prévu le 22 juin à 18h place Schuman à Bruxelles contre le sommet de l’UE du 23-24 juin, suivi d’une assemblé sur le modèle d’occupation des places en Espagne et en Grèce.

  • [PHOTOS] Barcelone: Manifestation après la répression plaza Catalunya

    Le 27 mai dernier, les mossos (police catalane) avaient tenté de déloger l’occupation de la place Catalunya. La détermination des occupants ainsi que la rapide et massive mobilisation des habitants de la ville avaient voué cette tentative a l’échec. Hier, une manifestation est partie du campement afin d’exiger la démission du chef du département de l’intérieur Felip Puig.

    Par Nico

    Partis à quelques dizaines du camp, tout au plus une centaine, la manifestation a bien vite atteint les 2000 participants, à mesure que le cortège passait dans les différentes rues et que des gens arrivaient encore du camp. Sur les rues, dans les voitures, aux balcons, les habitants levaient le poing, applaudissaient, reprennaient les slogans, etc. Il est clair que la colère contre la répression qui a frappé le campememt le 27 est encore très grande, et qu’elle est largement partagée par la population.


    Ce 6 juin, Clara, une jeune espagnole qui a activement participé au mouvement de la jeunesse espagnole à la plaza de Catalunya (Barcelone), animera un débat à Bruxelles au sujet de la révolte des jeunes en Espagne.


  • Espagne : La répression surmontée à Barcelone

    La reprise héroïque de la Plaza de Catalunya illustre la vitalité du mouvement et de la révolte du 15-M. L’establishment capitaliste espérait qu’après la tenue des élections, le mouvement de masse de la jeunesse qui s’oppose aux principaux partis politiques et à leur politique pro-riche se serait évanoui. A Barcelone, la réponse énergique du mouvement face à la tentative de l’Etat de liquider la protestation semble avoir pour l’instant refroidi de tels espoirs. La résistance des jeunes est un avertissement aux autorités à travers tout l’Etat; la répression ne suffira pas pour vaincre cette révolte.

    Par des correspondants de Socialismo Revolucionario (CIO-Espagne) à Barcelone

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    Mobilisations en Belgique:

    Mouvement en Espagne:

    DEBAT

    Ce 6 juin, Clara, une jeune espagnole participant actuellement au mouvement de la jeunesse espagnole à la plaza de Catalunya (Barcelone), animera un débat à Bruxelles au sujet de la révolte des jeunes en Espagne.
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    Celle-ci représente le début d’un processus de lutte de masse. Une génération balayée par la crise capitaliste relève la tête et est déterminée à avoir son mot à dire. Cette révolte s’est développée dans un contexte de misère pour des millions de jeunes, 45% d’entre eux étant sans emploi et des millions d’autres étant pris au piège dans un cercle vicieux de petits boulots très mal payés et précaires. Tant que ces conditions sociales continuent d’exister – et dans les faits, il est plutôt question de leur dégradation que de leur amélioration dans un proche avenir sous l’impact des mesures d’austérité – la menace de rébellions parmi la jeunesse restera une donnée implicite de la situation politique. Si le capitalisme pense qu’il peut battre violement le problème par la force de la matraque, il se trompe lourdement.

    Le vendredi 27 mai, à 6h, les campeurs de la Plaza de Catalunya ont été réveillés par le bruit d’une armée de "Mossos" (la police catalane) qui les encerclait. La logique derrière l’assaut de la police reste floue. Peut-être que dans le contexte de l’histoire récente de confrontations, marginales mais violentes, provoquées par la police au cours des dernières manifestations, certains ont espéré que l’intervention de la police sur la plaza aurait provoqué des confrontations similaires et donnant de ce fait un prétexte à l’Etat pour agir contre les autres occupations à travers l’Etat espagnol. Il est encore possible que cela ait été vu comme une démonstration de force de la part des nouveaux gouvernements régionaux et communaux, ivres de leur récent succès électoral et d’arrogance, impatients aussi après plus de 6 mois de préparation de budgets d’austérité et enfin avides de donner un signal fort contre la moindre velléité d’opposition future. Quel qu’ait été le raisonnement à la base de la décision de faire charger la police, les évènements ont démontré que c’était une très mauvaise idée ! La foule qui a ensuite déferlé sur la Plaza était le plus grand nombre de participants depuis le début du mouvement.

    Les occupants de la Plaza ont immédiatement envoyé un appel à la solidarité pour venir à leur aide. A 10 heures, des milliers de manifestants en colère ont encerclé le cordon policier. La foule comprenait également de nombreux travailleurs plus âgés, dont certains avaient été jusqu’à quitter leur lieu de travail pour se joindre à la résistance du mouvement qui les avait tant inspiré. Durant plusieurs heures, ce fut l’impasse, mais il était très clair que la police était incapable de pouvoir dégager le monde amassé sur la Plaza et autour. Soudain, ils ont changé de tactique, et affirmé aux représentants des occupants qu’ils n’étaient là que pour nettoyer la place et que l’occupation pourrait se poursuivre ensuite ! Ce mensonge ne tenait pas du tout la route: la police avait déjà commence à vivement démanteler l’infrastructure de l’occupation (les ordinateurs,…) De plus, les occupants de la Plza sont très bien organisés, et il n’y avait aucun besoin de nettoyer : les occupants le font eux-mêmes régulièrement. Les représentants des occupants ont rejeté les demandes de la police, et ont exigé de pouvoir poursuivre leur protestation.

    A un certain moment dans l’après midi, l’atmosphère a changé, les milliers de personnes massées autour de la Plaza ont réalisé que leur nombre était bien plus grand que ce qu’ils imaginaient, et ont commencé à revendiquer de pouvoir briser le cercle policier et de pouvoir pénétrer sur la Plaza. C’est à ce moment qu’ont rapidement commencé à circuler les images de la répression très violente de la police, dans tout le pays et dans le monde entier. Les protestataires sont restés non-violents en essayant de pousser vers la place. A un moment, le cordon policier a été percé, et des milliers de personnes sont passées vers la Plaza, la police restant en retrait, et a stoppé ses coups de matraque sous des ordres venus d’en haut. "La révolution commence ici!" ont commence à chanter les manifestants, occupants et personnes venues par la suite à leur aide. La place était à nous, une fois de plus.

    Une manifestation contre les coupes budgétaires dans les soins de santé s’est déroulée plus tard dans la journée à Barcelone. Les travailleurs ont marché en direction de la Plaza, des milliers de jeunes indignados participant ensuite à la manifestation avec les travailleurs des oins de santé. Cela représente parfaitement le type d’action nécessaire pour développer le mouvement plus avant. Socialismo Revolucionario (section du CIO en Espagne) participe aux protestations du 15-M dans le pays, en mettant en avant des propositions destinées à faire avancer la lutte en joignant la force de la classe ouvrière organisée. C’est pourquoi nous appelons à la tenue d’une grève générale. La puissance de la jeunesse espagnole est ressenti à travers tout le continent et au-delà, avec des dizaines de milliers de jeunes Grecs occupant leurs places ces derniers jours. La tâche de construire une force internationale, qui organise les masses autour d’un programme politique révolutionnaire afin de donner une claire expression aux revendications des jeunes et de la classe ouvrière, est d’une importance cruciale.

  • Cure du FMI pour la Belgique : Tuer la poule aux œufs d’or

    A nouveau, aucune surprise à la lecture du rapport annuel du Fonds Monétaire International sur la Belgique. En bref : l’économie ne fait pas trop mal, mais des nuages orageux pointent à l’horizon. Pour les éviter, il faut une réforme des pensions, assainir sur les soins de santé et revoir notre système d’indexation automatique des salaires. Le rapport du FMI sonne comme un écho à ce que l’esta-blishment tente de nous faire croire depuis déjà longtemps. Un tel rapport est en effet rédigé sur base de données mises à disposition par le gouvernement belge.

    Par Eric Byl

    Pour le gouvernement et le patronat, cela tombe bien qu’on l’entende aussi d’une autre bouche. Le rapport nous frotte la manche pour le bilan actuel, après quoi il suggère un bon rasage, de 0,75% du PIB par an, soit 2,7 milliards d’euros, sans quoi le budget de 2015 ne serait pas en équilibre. A nous de voir. Mais, au cas où l’on penserait faire le mauvais choix, le FMI nous indique que la confiance des marchés sur le fait ‘‘que notre pays est résolu à repousser la dette de l’Etat’’ est affaiblie.

    L’économie belge a cependant ses points forts. La consommation se rétablit plus vite ici que la moyenne de la zone euro. Les raisons qui expliquent cela sont les mêmes que celles qui permettent de comprendre ce qui nous a préservé du pire pendant la crise bancaire, notamment les ‘‘stabilisateurs automatiques’’. Avec ce terme, on parle de la sécurité sociale – qui nous protège mieux contre une trop forte perte de revenu – et de l’indexation automatique des salaires – qui doit protéger notre revenu quand les prix gonflent. Malgré les plaintes du patronat, notre position concurrentielle est d’ailleurs excellente.

    Ici, un travailleur produit par heure plus de valeur que ses collègues à l’étranger, seuls les travailleurs du Luxembourg et de Norvège font mieux. Par conséquent, les exportations belges augmentent plus rapidement que la moyenne de la zone euro et, selon le FMI, la force de concurrence va encore augmenter dans les deux années à venir avec l’augmentation limitée (une baisse en réalité – EB) des salaires réels. En bref : ce ne sont pas les travailleurs qui sont fautifs.

    Quels sont alors les points faibles? Malgré l’augmentation de la consommation, tant à l’intérieur que chez nos partenaires commerciaux, notre pays reste à l’arrière de la zone euro sur le plan des investissements. De plus, nos patrons sont plus rapides que la moyenne pour augmenter les prix pour faire grossir leurs revenus. Le FMI pointe aussi que le gouvernement belge et notre secteur bancaire sont susceptibles d’infection ‘‘si les troubles sur les marchés financiers se ravivent’’. Et ça, c’est une chose certaine : la Grèce et l’Irlande ne vont pas échapper à un ajustement de leur dette et le Portugal aussi doit frapper à la porte du fonds de stabilité européen. Le risque est réel que l’Espagne ou même le Royaume-Uni suive cet exemple, et la Belgique n’est alors plus en dehors de la zone de danger.

    Les familles belges disposent cependant d’une fortune financière de 900 milliards d’euros, proportionnellement quasiment le double des Pays-Bas, de la France et de l’Allemagne. Si on compte également l’immobilier, on parle alors de 1760 milliards d’euros.

    Conclure sur cette base que la Belgique est un pays avec un gouvernement pauvre et une population riche n’est toutefois pas correct, cette fortune n’étant dans les mains que d’une petite minorité. 70.000 de nos compatriotes sont millionnaires en dollars. Jusqu’à l’introduction de l’euro, 80% des 331 milliards d’euros de la dette de l’Etat étaient aux mains de ces belges ultra-riches. Pour leurs propres intérêts, ils seraient sans doute intervenus quand le gouvernement a connu des difficultés. Mais nos politiciens sont entrés dans le projet néolibéral de la zone euro. A cause de cela, 65% de la dette d’Etat belge sont dans des mains étrangères. Pour la dette à courte terme, il s’agit même déjà de 93%.

    Ces investisseurs étrangers ne vont certainement pas hésiter à retirer leur argent quand la solvabilité du gouvernement belge sera en danger. Afin d’éviter ce scénario, le FMI propose de tuer la poule aux œufs d’or, c’est-à-dire de s’attaquer justement à la sécurité sociale ainsi qu’à l’indexation automatique des salaires.

  • Le scandale du travail précaire: Nous voulons des emplois décents et un avenir !

    Depuis les années ‘90, le développement du néolibéralisme a provoqué la déréglementation du marché de travail, entrainant une dégradation systématique des conditions de travail et de salaire. Les contrats à durée indéterminée (CDI), fruit des luttes de nos aînés, permettaient d’avoir une certaine stabilité et surtout de pouvoir s’assurer un avenir. Aujourd’hui, le contraire se développe ; le travail précaire avec en conséquence le développement de ‘‘travailleurs pauvres’’.

    Par Clara

    Les contrats précaires, ce sont tous ces contrats temporaires et de mauvaise qualité : à bas salaires, flexibles, nonrenouvelables, à courte durée, d’une seule journée, avec des titres-services,… Ces conditions de travail ont pour conséquence une grande vulnérabilité des travailleurs. Comment construire son avenir sans savoir où et dans quelles conditions travailler demain ? Une des principales conséquences est que le pouvoir d’achat des travailleurs diminue. Avoir un travail aujourd’hui ne signifie pas être capable d’assumer tous les frais nécessaires pour vivre. En Belgique, il y a déjà 4,8% des travailleurs officiellement pauvres et, avec l’impact de la crise, le nombre de travailleurs qui doit prendre deux emplois a progressé quatre fois plus vite l’an dernier que par le passé. (1)

    Depuis 20 ans, le travail intérimaire est la forme de travail atypique qui s’accroît le plus rapidement. Au Danemark, en Italie, en Espagne et en Suède, le recours aux travailleurs intérimaires a quintuplé sur ce laps de temps. Il a au minimum doublé dans la plupart des autres pays européens.(2) En Belgique, le travail intérimaire est passé de 50.591 personnes en 1985 à 326.103 en 2009. C’est une multiplication par 6 !

    Baisse du chômage et emploi indécent

    Fin février, le chômage officiel a baissé de 3,8% sur base annuelle (3) (- 6,8% en Flandres, -3,5% en Wallonie et +2,4% à Bruxelles). Les politiciens traditionnels présentent cela comme une victoire mais cette baisse est basée sur des emplois hyper-flexibles et des ‘‘contrats poubelles’’, sur la diminution des salaires et des heures de travail. Sur cette même période, le travail intérimaire affiche en effet une croissance de 19,32% ! (4) Les emplois stables qui ont disparu avec les vagues de licenciements et les restructurations ne sont pas restaurés avec ‘‘l’embellie’’. Les patrons profitent de la crise pour réembaucher sous toutes formes d’emplois précaires et incertains.

    Les plus touchés : les jeunes

    Les jeunes sont les plus fortement touchés par la crise, ils ont souvent été les premiers jetés à la porte des entreprises. La baisse momentanée du chômage des jeunes sur base annuelle (de 9.2%) a été, pour la ministre fédérale de l’emploi Joëlle Milquet, l’occasion de vanter son plan ‘‘win-win’’ qui favorise les patrons par le biais de grandes réductions des coûts afin que l’embauche des jeunes se fasse au final aux frais de la collectivité. Cette mesure ne fait que déplacer le chômage entre les diverses catégories d’âge et n’offre aucune perspective d’avenir pour tous ces jeunes, le patron ayant toute la liberté de pouvoir bénéficier de ces cadeaux avec des contrats à durée déterminée (CDD) et autres, pour se débarrasser facilement de ses employés une fois les subventions périmées et remplacées par d’autres.

    Les CDI sont les contrats qui nous permettent d’obtenir les conditions de vie les plus acceptables, mais ce sont aussi les plus difficiles à obtenir, surtout pour les jeunes qui sont systématiquement confrontés au travail intérimaire et aux CDD. La précarisation du travail des jeunes est une tendance générale.

    Devant ce phénomène, le discours dominant tente de nous faire avaler le mythe du ‘‘tremplin vers des emplois plus stables’’. Pour défendre la flexibilité, on nous dit que c’est une occasion de passer par différents postes de travail et d’avoir de l’expérience professionnelle. Mais la réalité dément ces affirmations. Chaque jour, de plus en plus de personnes doivent accepter ces ‘‘contrats poubelles’’ qui ne leur permettent pas de construire leur avenir. Les travailleurs espagnols appellent ce phénomène: ‘‘los mileuristas’’, ceux dont le salaire ne dépassera jamais la limite de 1000 € par mois.

    Les différentes attaques contre les chômeurs obligent les jeunes à accepter n’importe quel contrat. La concurrence promue par le système néolibéral est écrasante, on peut être à tous moments remplacés par d’autres. Les travailleurs sont devenus des marchandises ‘‘utilisables’’ selon les besoins du marché.

    Jeunes en Lutte pour des emplois décents

    Comme les travailleurs précaires changent fréquemment de lieux de travail et sont menacés de ne pas voir leur contrat renouvelé, il n’est pas facile pour eux de défendre leur droit. C’est un autre avantage pour les patrons: éviter l’organisation des travailleurs sur leur lieu du travail.

    Contrairement à ce que les patrons et leurs politiciens disent, cette situation n’est pas une fatalité. Des profits importants sont encaissés, les travailleurs n’en profitent pas et doivent payer pour leur crise. Nous devons unir nos forces face aux attaques contre nos conditions de travail et de vie.

    Les Jeunes en Lutte pour l’Emploi s’organisent de manière combative pour dénoncer cette précarisation des conditions de travail chez les jeunes. La création massive d’emplois décents est nécessaire pour permettre aux jeunes d’avoir une certaine stabilité et donc des bonnes conditions de vie. Rejoins-nous dans la campagne des Jeunes en Lutte pour l’Emploi !


    • Stop aux contrats précaires : Un emploi = 1 CDI à temps plein !
    • Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net !
    • Stop à la chasse aux chômeurs !
    • Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !

    Notes :

    1. Banque carrefour du Service public fédéral Economie
    2. Fondation Européenne pour l’Amélioration des Conditions de Vie et Travail
    3. Onem
    4. Federgon, (nombre d’heures d’intérim prestées en données corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier).
  • [PHOTOS] La révolte de la jeunesse espagnole s’organise aussi en Belgique

    Le mouvement des indignés de la Puerta del sol n’est pas prêt de s’arrêter en Espagne et n’a pas perdu de sa force depuis les élections ce weekend. Mais en Belgique aussi, la contestation s’organise. Ce mardi 24 mai, une centaine de personnes s’étaient à nouveau rassemblées devant l’ambassade espagnole pour discuter des actions à venir. Le PSL-LSP était bien entendu présent avec une dizaine de camarades. Pour gérer la mobilisation, différents groupes de travail ont été mis sur pieds, mais toutes les décisions devront toujours être prises démocratiquement en assemblée générale. Le mouvement souhaite s’inscrire dans la durée et plusieurs manifestations sont dores et déjà prévues pour aller dans ce sens. Démocracia Real Ya!

    Par Pablo V. et Nicolas P. (Bruxelles)

    • 6 juin : DEBAT sur la révolte des jeunes du 15-M en Espagne! Avec témoignage de Clara, une jeune espagnole participant au mouvement à la plaza de Catalunya (Barcelone).

  • [PHOTOS] Bruxelles: La jeunesse espagnole exporte sa colère (2)

    Le mouvement de protestation de la jeunesse en Espagne, qui rassemble des milliers de jeunes partout dans le pays depuis dimanche dernier pour dire ”non” à l’austérité, a cherché à s’étendre à l’étranger. Des rassemblements étaient (et sont) prévus à Buenos Aires, Paris, Mexico, Berlin, Bogota, Vienne, Birmingham, Bristol, Edimbourg, Padoue, Turin,… Hier, plusieurs centaines de personnes se sont réunies dans ce cadre devant l’ambassade espagnole à Bruxelles.

    Par Karim (Bruxelles)

    Le PSL est intervenu à ce rassemblement avec un tract en espagnol et en français relayant le travail de nos camarades en Espagne, qui appellent à l’unité maximale entre travailleurs et jeunes, à l’organisation d’une grève générale et à la formation de comités de lutte impliquant les travailleurs et les jeunes. Entre autres revendication, nous exigeons de ne pas payer la dette nationale, de nationaliser les banques et les secteurs clés de l’économie sous le contrôle et la gestion des travailleurs, et défendons un programme socialiste de transformation de la société.

  • [PHOTOS] Bruxelles: La jeunesse espagnole exporte sa colère (1)

    Le mouvement de protestation de la jeunesse en Espagne, qui rassemble des milliers de jeunes partout dans le pays depuis dimanche dernier pour dire ”non” à l’austérité, a cherché à s’étendre à l’étranger. Des rassemblements étaient (et sont) prévus à Buenos Aires, Paris, Mexico, Berlin, Bogota, Vienne, Birmingham, Bristol, Edimbourg, Padoue, Turin,… Hier, plusieurs centaines de personnes se sont réunies dans ce cadre devant l’ambassade espagnole à Bruxelles.

    Par Pablo V. (Bruxelles)

    Le PSL est intervenu à ce rassemblement avec un tract en espagnol et en français relayant le travail de nos camarades en Espagne, qui appellent à l’unité maximale entre travailleurs et jeunes, à l’organisation d’une grève générale et à la formation de comités de lutte impliquant les travailleurs et les jeunes. Entre autres revendication, nous exigeons de ne pas payer la dette nationale, de nationaliser les banques et les secteurs clés de l’économie sous le contrôle et la gestion des travailleurs, et défendons un programme socialiste de transformation de la société.

  • Espagne : Le mouvement des jeunes s’étend

    “Je ne veux pas être esclave de ce système’’

    Durant la soirée du mardi 17 mai, le mouvement d’opposition des jeunes qui s’est développé en Espagne a conduit 150.000 personnes à occuper les places de pas moins de 57 villes et villages.

    Le mouvement – ‘Une vraie démocratie maintenant’ – se poursuit et s’étend. Malgré les tentatives du gouvernement du PSOE de briser les protestations, le week-end à venir devrait connaître une nouvelle croissance de la rébellion des jeunes. Ce mouvement est maintenant le thème dominant dans les discussions à travers le pays.

    Les élections locales se tiennent dimanche prochain en Espagne et l’un des principaux appels lance par les jeunes est ‘‘ne votez pas pour eux’’. ‘Eux’, c’est le parti soi-disant ‘socialiste’ PSOE et l’opposition de droite du PP.

    Le sentiment parmi les manifestants est très profondément anti-banquiers et anti-riches; contre le système et le Loi du marché. Les banderoles lors des protestations clament “Nous ne sommes pas des marchandises destinées à être achetées et vendues” ou encore “je ne veux pas être esclave de ce système”.

    “Révolution”

    Tous les jeunes impliqués s’identifient à l’idée générale de “révolution”, sans toutefois en avoir une idée claire. Certains appellent au “changement” du “système” tandis que d’autres ont très clairement l’idée de s’opposer au capitalisme. Par contre, il n’y a aucune clarté concernant ce par quoi le capitalisme peut être remplacé.

    A Madrid, le PSOE avait prévu de tenir son dernier meeting de campagne Puerta del Sol, mais les jeunes occupant la place et les dirigeants du PSOE doivent tenir leur meeting ailleurs dans le centre ville. Le gouvernement du PSOE a encore une fois condamné la jeunesse pour ses protestations et a appelé à vidé la place.

    Même s’il s’agit d’un mouvement de la jeunesse, de nombreux travailleurs plus âgés regardent ces protestations avec solidarité. A Madrid, des rapports font état de centaines de travailleurs venus soutenir les jeunes la nuit dernière, eux-mêmes amicaux face à ce renfort. Mais les jeunes sont fermement aliénés et même hostiles face aux syndicats, à la suite du rôle qu’a joué la plupart des dirigeants syndicaux dans le passé. De nombreux travailleurs partagent ces critiques.

    Le CIO en Espagne appelle à l’unité maximale entre travailleurs et jeunes, pour une grève générale et la formation de comités de lutte impliquant les travailleurs et les jeunes. Nous exigeons de ne pas payer la dette nationale, de nationaliser les banques et les secteurs clés de l’économie sous le contrôle et la gestion des travailleurs, et défendons un programme socialiste de transformation de la société.

  • Espagne: Occupation de la place ‘Tahrir’ par les jeunes !

    Le “Mouvement du 15 mai” manifeste dans tout le pays

    Après une énorme manifestation contre les coupes d’austérité ce samedi 14 mai à Barcelone (250.000 participants), nous avons vu cette semaine se développer le ‘‘mouvement du 15 mai’’. Les chômeurs et les étudiants ont battu le pavé, inspirés par les manifestations au Portugal et par les révolutions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, particulièrement en Egypte. Les jeunes ont ainsi occupé Puerta del Sol, une des principales places de Madrid. La police a tenté à plusieurs reprises de briser la protestation, mais la jeunesse a défendu sa ‘‘place de Tahir’’.

    Par des correspondants du CIO en Espagne

    On assiste à un changement très marqué de l’atmosphère des masses et de la situation objective en Espagne, ce qui se reflète dans le mouvement de la jeunesse – également appelé le ‘‘¡Democracia Real Ya!’’ – qui se développe. Ces protestations se sont développées sur facebook et twitter.

    Même si ces manifestations ne sont pas très grandes en termes de nombre de participants, elles illustrent tout de même un changement parmi les sentiments et l’attitude de la jeunesse. En ce moment, seuls quelques milliers de personnes occupent les places de différentes villes et environ 10.000 personnes occupent Madrid les soirées. Ces protestations doivent normalement finir dimanche prochain, lors de la tenue d’élections locales.

    Il y a clairement une conscience plus consciemment anticapitaliste parmi les protestataires, ce qui se voit avec des slogans comme: ‘‘nous ne sommes pas des marchandises, nous revendiquons le changement social’’, “les politiciens sont pour les banques et les spéculateurs’’, “Pour le changement social, maintenant’’ ou encore “Une Espagne pour les pauvres”. L’hostilité est intense contre les principaux partis politiques et politiciens.

    Des travailleurs ont aussi rejoint les protestations, mais il existe aussi une grande méfiance envers les syndicats de la part de nombreux jeunes, qui ne font pas de distinction entre les dirigeants syndicaux bureaucratiques et la base syndicale. Mais certains travailleurs parmi les protestataires ont une attitude identique face aux syndicats.

    Le mouvement est plus petit à Barcelone, partiellement parce que de nombreuses autres choses se déroulent en même temps, comme la manifestation contre les coupes budgétaires de samedi dernier, avec 250.000 participants.


    Le Financial Times (du 19 mai) relate de Puerta del Sol: “Ce que vous voyez, c’est de l’indignation’, déclare Paloma Mas, une biologiste de 24 ans, assise sous une toile où elle prévoit de rester jusqu’au week-end des élections. ‘Nous n’avons que deux parties politiques dans ce pays, seulement deux choix. Les jeunes ne peuvent pas trouver d’emploi. C’est comme si le système actuel nous faisait payer une crise que nous n’avons pas créé’.

    “L’entrée du métro ‘Sol’ est remplie de demandes écrites à la main, de propositions, de pétitions. ‘Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir’ affirme une banderole. ‘Nous ne sommes pas antisystèmes, nous voulons changer le système’, dit une autre.”


    Manifestation du 14 mai

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