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Tag: Espagne
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Grève contre l’austérité !
Les 99% ont déjà suffisamment payé !
Les travailleurs, retraités, chômeurs,… ont déjà dû se serrer la ceinture bien fort, et durant des années, sous le prétexte du soutien à la croissance économique. Aujourd’hui, c’est au nom de la crise économique que nous devrions supporter les assainissements. Les attachés-caisses de Di Rupo & Co ne manquent pas de projets pour ça. Tous ceux-là ne sont peut-être pas toujours d’accord sur le rythme et le niveau auquel appliquer l’austérité, mais la logique même des assainissements n’est remise en cause par aucun d’entre eux.
Les recettes néolibérales imposées par les banquiers et les spéculateurs – les 1% – ont partout été désastreuses. De l’Irlande à la Grèce, cette politique, c’est celle du chômage, de la misère et du manque de perspectives pour la jeunesse. En Espagne, le taux de chômage des jeunes atteint déjà les 48% ! La zone euro comprend 16,2 millions de personnes sans emploi ! Tous ces assainissements rognent le pouvoir d’achat et poussent donc l’économie encore plus loin dans l’abîme.
Les patrons et les spéculateurs trépignent d’impatience pour accélérer le rythme de l’austérité en Belgique. Il s’agit d’au moins 11 milliards d’euros pour 2012 et d’un montant similaire pour 2013, si toutefois l’effondrement économique ne se poursuit pas. Pour les partis du gouvernement en formation et de l’opposition parlementaire, il est hors de question de prendre cet argent aux 1% plus riches. C’est aux 99% les plus pauvres de payer, avec des attaques ciblées contre les chômeurs, les pensionnés, les services publics, les salaires (notamment l’indexation des salaires),…
Pour les ‘marchés’, les mesures d’austérité ne sont jamais suffisantes. Ils ont senti l’odeur de l’argent comme un vampire sentirait celle du sang. Ils en veulent plus, toujours plus, et sont prêts à plonger profondément leurs crocs dans nos veines. La politique d’austérité n’assurera qu’un avenir exsangue pour la majorité de la population. Mais – et c’est l’objectif de cette politique – les ‘marchés’ seront peut-être rassasiés. Au prix de nos conditions de vie.
Les banquiers et les spéculateurs tiennent bien leur laisse en main et, au besoin, ils renvoient à la niche les gouvernements qui leur déplaisent pour en imposer un autre, comme en Italie ou en Grèce. Avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’Union Européenne, ils sont organisés au niveau international. Nous devons faire de même pour utiliser la force et le pouvoir de notre nombre. Stoppons la dictature des marchés et prenons notre avenir en main !
C’est possible, mais pas sans coordonner la résistance. Les syndicats doivent clairement s’opposer aux assainissements de Di Rupo & Co. Nous avons besoin d’une campagne d’information et de mobilisation parmi les travailleurs, les jeunes,… dans les entreprises et dans la rue, dans le cadre d’un plan d’action démocratiquement élaboré. Si la résistance se limite uniquement à des promenades à Bruxelles et ailleurs pour laisser échapper un peu de vapeur, nous n’allons pas gagner la moindre chose. Nous devons frapper les 1% là où ça leur fait le plus mal : au portefeuille. Ce n’est que par l’arrêt de l’économie qu’on peut les combattre.
L’austérité est identique dans toute l’Union Européenne, nous devons unifier et structurer la résistance contre l’austérité. Pourquoi ne pas organiser une grève générale européenne pour protester contre tous les assainissements ?
Pour organiser efficement notre lutte, il nous faut une alternative. Le PSL défend une alternative socialiste démocratique. Le capitalisme a démontré sa faillite. Il est grand temps qu’il soit remplacé par un autre système où les besoins centraux de la majorité de la population sont à la place des profits d’une petite élite.
Nous avons aussi besoin de nos propres représentants politiques. La FGTB et la CSC doivent rompre tous leurs liens avec les partis traditionnels. Leurs ‘alliés’ politiques sont les responsables de l’austérité !
Nous devons construire notre propre instrument politique, avec une formation ouverte et démocratique unissant tous ceux qui s’opposent à la politique néolibérale, une formation dans laquelle les différentes opinions et remarques critiques ne seraient pas considérées comme un problème devant être supprimé, mais comme un enrichissement. C’est pourquoi, en Flandre, le PSL collabore avec Rood, le mouvement d’Erik De Bruyn.
Nous construisons en même temps le PSL, un parti capable de transmettre à la lutte les diverses expériences internationales ainsi que les traditions du mouvement ouvrier dans l’objectif d’une transformation socialiste de la société.
Ne nous regarde pas, rejoins-nous !
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Manifestation nationale contre l’austérité!
2 décembre – 9h30 Gare du Nord – Bruxelles
Ce 2 décembre se déroulera une grande manifestation nationale des syndicats contre l’austérité. Comme partout en Europe, les politiciens ont distribué l’argent public pour sauver les énormes profits des banques et des patrons; les 1% qui spéculent et encaissent les profits. Aujourd’hui, ils veulent que ce soit à nouveau les 99% qui payent pour leur crise.
Tract des Etudiants de Gauche Actifs
Dépêche de novembre des Etudiants de Gauche Actifs
Tout les partis traditionels sont d’accord de réaliser un plan d’austérité de plus de 23 milliards€ en 2012 et 2013, et cela sera encore pire en 2014. La situation en Grèce, en Irlande, en Espagne, au Portugal,… a montré que les cures d’austérité ne fonctionnent pas mais approfondissent la récession, accroissent l’agressivité et les attaques des spéculateurs et provoquent une diminution énorme du niveau de vie alors que le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi grand qu’actuellement.
Un budget 2012 qui généralise la précarité des jeunes
Alors que les perspectives d’emplois sont sombres pour 2012, Le futur gouvenement s’en prend particulièrement aux jeunes avec son «stage d’insertion». Pour les jeunes qui arrivent sur le marché du travail, il faudra maintenant attendre 12 mois avant de pouvoir recevoir une allocation, et il y aura des contrôles tous les 4 mois afin d’exclure beaucoup de jeunes de ce droit. Le but est de faire accepter n’importe quel travail précaire, flexible à bas salaire jusqu’à 60 km de chez soi. La précarisation accrue de l’emploi des jeunes sera utilisée pour miner les salaires et les conditions de travail de tous.
Un budget 2012 contre les 99%…: limitation de l’accès aux soins de santé, attaques contre les chômeurs et les fonctionnaires, sous financement des services publics, dificulté d’accès à une pension complète,… la même politique d’assainissent est aussi menée dans l’enseignement. …et pour les 1%: Les mesures qui devaient donner l’illusion que les plus riches allaient aussi contribuer se sont rétrécit à une peau de chagrin.
Le 15 octobre dernier, le mouvement des indignés/Occupy a mobilisé des centaines de milliers de personnes partout dans le monde contre la dictature des marchés. Ce jour la, près de 10.000 personnes ont manifester à Bruxelles suite au rachat de Dexia par les politiciens sur le dos de la collectivité alors qu’il ne font rien pour sauver les emplois des milliers de familles frappé par l’annonce de la fermeture de la phase à chaud d’Arcelor-Mittal. EGA y a défendu la nécessité de nationaliser les banques et la sidérurgie sans indemnité pour les grands actionnaires et sous contrôle des travailleurs.
Ce mouvement surtout de jeunes peut jouer un rôle dynamique mais Il est nécessaire de s’orienter vers les travailleurs, la force capable de rassembler les 99% et de faire mal aux capitalistes dans leur portefeuille en paralysant l’économie. La manif du 2 décembre doit être une première étape pour les travailleurs et les jeunes vers un plan d’action démocratiquement élaboré. L’idée de journées de grève générale est évoquée. Imaginons ce qui pourrait être réalisé si les travailleurs en grève occupait leur entreprise, comme les jeunes ont occupées les places ces derniers mois à travers le monde pour contester la logique de profit?
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Lier la lutte pour des réformes positives à la lutte pour le socialisme
Le terme de ‘‘réforme’’ est maintenant utilisé de façon différente. Partout dans le monde, des gouvernements annoncent des ‘‘réformes’’. L’enseignement est réformé, les pensions doivent être réformées, l’Etat, le système fiscal, les allocations de chômage, la protection sociale,…
Des réformes aux contre-réformes
Dans le contexte de ces dernières années ‘‘réformes’’ signifie détérioration et assainissement pour les travailleurs, les jeunes et les pensionnées. Le terme ‘‘réforme’’ a été volé dans son sens originel. Dans les années 1970, les ‘‘réformes’’ en matière d’éducation voudrait dire un meilleur accès pour les jeunes issus de familles ouvrières, voire même un enseignement gratuit. Aujourd’hui, les ‘‘réformes’’, cela veut par exemple dire d’augmenter les frais d’inscription. Les réformes concernant le travail avaient comme but de réduire le temps de travail de 6 à 5 jours, de 48 à 40 heures, de 40 à 38 heures,… Aujourd’hui, les ‘‘réformes’’ impliquent de travailler plus long et d’augmenter l’âge de la pension.
Au lieu de réforme, nous avons des contre-réformes. Cela explique pourquoi beaucoup de mouvements de lutte prennent un caractère défensif, pour préserver ce nous avons obtenu dans le passé. Des améliorations positives ne semblent plus réalisables, il s’agit surtout d’éviter le pire.
Les temps ont changé
Congés payés, sécurité sociale, primes de fin d’année, semaine des 40 heures, enseignement démocratique, congé parental,… sont autant de réformes qui affectent et améliorent la vie de la majorité de la population. Depuis la fin du 19e siècle, des centaines de milliers de travailleurs se sont organisés en partis qui ont défendu l’idée que, grâce à une série de réformes, il serait possible de créer une société juste.
Ce discours était encore possible dans un contexte de croissance économique (dans la période directement après les deux guerres mondiales) et de développement (dans les pays capitalistes développés). La classe capitaliste a facilement pu faire des concessions, comme l’augmentation de l’exploitation dans le monde colonial impliquait que les réformes ne minaient souvent pas fondamentalement les profits des capitalistes. D’autre part, les protestations des masses, les grèves et l’existence d’un modèle de société différent en Europe de l’Est ont souvent instauré une pression suffisante sur les patrons pour qu’ils acceptent de faire des concessions, même s’ils n’étaient pas très chauds pour cela.
Les partis sociaux-démocrates défendaient que, par une succession de réformes, le capitalisme pouvait être dépassé pour parvenir à une société socialiste. Pour beaucoup, les preuves matérielles étaient sur la table, avec l’argument ultime que chaque génération connaissait une avancée majeure en termes de conditions de vie et se retrouvait en meilleure position par rapport à la précédente.
Il est clair aujourd’hui que ces réformes positives n’étaient que temporaire, liées à un contexte particulier. Le capitalisme n’a pas connu de croissance illimitée. Les contradictions du capitalisme, la concurrence, la poursuite de la maximisation du profit et la crise ont remplacé la croissance. Les périodes de crise s’enchaînent toujours plus vite. Les périodes de croissance sont toujours plus courtes et plus faibles. Cela limite les possibilités de réforme. La révolutionnaire allemande Rosa Luxembourg affirmait déjà, au début du XXe siècle déjà, que l’idée selon laquelle, dans le contexte des contradictions capitalistes, il est possible de créer une société socialiste sans que les caractéristiques fondamentales de l’économie ne soient changées de façon radicale est une illusion.
En 1900, Rosa Luxemburg a écrit le texte ‘Réforme sociale et Révolution’, où elle s’oppose aux réformistes et plaide en faveur d’une social-démocratie ayant une approche révolutionnaire. ‘‘La social-démocratie veut établir un mode de répartition socialiste en supprimant le mode de production capitaliste, tandis que la méthode bernsteinienne consiste à l’inverse à combattre le mode de répartition capitaliste dans l’espoir d’arriver à établir progressivement par ce moyen même, un mode de production socialiste.’’
Nous connaissons une des plus graves crises du capitalisme. Des réformes positives et l’idée d’une voie progressive vers une société socialiste sont hors de question. Au niveau européen, nous connaissons un tsunami d’attaques contre le niveau de vie de la population. Le chômage des jeunes dans l’Union européenne est déjà de 20,9%, avec l’Espagne en première ligne à 46,2%.
Est-ce que des réformes sont encore possibles ?
Le magazine britannique The Economist a écrit le 22 octobre sous le titre “Rage against the machine” que la social-démocratie européenne a promis des avantages impossibles aux électeurs, des promesses que la société d’aujourd’hui ne peut plus offrir. Cela soulève la question de savoir s’il y a encore la possibilité de réformes positives et comment nous pouvons les obtenir.
Selon The Economist la social-démocratie a fait des promesses que la société ne saurait pas payer et, de fait, nous constatons qu’elle est à l’avant-garde de l’austérité et des attaques contre l’avenir des générations futures. En Grèce, ce sont les sociaux-démocrates qui s’attaquent aux travailleurs, malgré 12 grèves générales et des manifestations de masse.
Dans des pays comme la Grèce, il semble aujourd’hui impossible d’obtenir des réformes positives sans qu’il n’y ait de changement révolutionnaire. La social-démocratie, le PASOK en Grèce, le PSOE de Zapatero en Espagne et Socrates au Portugal, suivent tous les diktats du FMI, de l’Union Européenne, de la Banque Centrale Européenne et des capitalistes privés. Par conséquent, il est désormais important de mener la lutte sur deux fronts. D’une part, avec des mobilisations concrètes dans les rues et, de l’autre, en soutenant la reprise du débat idéologique concernant les alternatives à ce système destructeur. Les deux vont de paire.
‘‘Cher 1%, nous nous sommes endormis un certain temps, mais nous venons de nous réveiller. Sincèrement, les 99’’ Le mouvement #Occupy Wall Street’, après les Indignad@s d’Europe du Sud et les révolutionnaires de Tunisie et d’Egypte, a réveillé quelque chose dans la société. Depuis la chute du Mur de Berlin, nous avons été bombardés de propagande avec l’idée que l’antagonisme entre Travail et Capital avait disparu. On a parlé d’une politique gagnant-gagnant, de partenaires sociaux et de démocratie populaire. Cela se traduit politiquement par l’argument selon lequel donner aux riches peut bénéficier à l’ensemble de la société, en ruisselant de bas en haut. Ils ont essayé de dissimuler l’impact de cette politique par la dette. Mais échapper à la réalité n’est aujourd’hui plus possible. Les 99% réalisent que leurs intérêts sont fondamentalement opposés à ceux du 1%.
Quel programme pour le changement ?
En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, différents régimes ont dû faire concession de réformes face aux exigences des manifestants, afin de sauver leur peau. Dans le monde occidental, des capitalistes plaident pour un impôt temporaire sur les fortunes. Il ne faut pas y voir de volonté pour régler les problèmes budgétaires, ce ne sont que des tentatives visant à maintenir la légitimité de leur système. Ces exemples illustrent que les réformes positives, en général, ne sont que le produit d’un processus révolutionnaire ou d’une menace révolutionnaire.
Il est grand temps de défier le capitalisme, d’armer les 99% d’un programme qui promeut des réformes positives et qui met cette lutte dans le contexte d’une lutte pour le socialisme. La politique du moindre mal a atteint ses limites et nous a conduits à cette crise. Le moindre mal signifie aussi une attaque frontale contre les 99% pour maintenir la position du 1%.
Les marxistes ne se mettent pas de côté en disant que seule une société socialiste peut nous sauver et c’est tout. Nous soutenons les revendications des syndicats pour ne pas toucher à la sécurité sociale, à nos pensions ou à l’index. Nous demandons que les secteurs énergétique et bancaire soient placés dans les mains du public. Nous luttons pour société au service des 99%.
Parallèlement, nous défendons la nécessité de renforcer ces revendications à l’aide d’actions de rue et en faisant grève, pour obtenir leur réalisation. Si les capitalistes ne sont pas disposés à céder leurs privilèges, c’est à la classe ouvrière de reprendre les usines et les machines afin de les relancer, sous la gestion et le contrôle des travailleurs.
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Des mots d’ordre et un plan d’action combatifs !
15 novembre – concentration de militants au Heysel
On sait bien qu’on nous trompe :
La crise économique actuelle est le résultat d’un système où la spéculation rapporte plus que d’investir pour répondre aux besoins réels. Qui sont ces spéculateurs? C’est ce fameux 1% de la population qui détient 97% de la dette belge par le biais de banques, de holdings, de leviers et d’autres fonds ‘‘d’investissement’’. Ce sont aussi les grandes entreprises industrielles qui préfèrent placer leurs capitaux sur les marchés financiers plutôt que d’investir dans la production. Crise ou pas, eux, ils réalisent de superprofits et payent des bonus et des parachutes dorés faramineux.
Les politiciens soutiennent que la chute de ces banques, entreprises et/ou fonds d’investissement auraient des conséquences dramatiques pour la population active. Avec ce chantage, ils forcent les autorités nationales à garantir, et si nécessaire à acheter, des institutions mourantes comme Dexia. Les autorités qui deviennent ainsi débitrices sont obligées de faire payer les pots cassés aux travailleurs pour rester hors d’atteinte des griffes des ‘‘marchés financiers’’. Les parties rentables retournent plus tard aux spéculateurs à un prix ‘convivial’. Et les managers reprennent leur ‘‘boulot’’, pour des salaires et de primes encore plus élevés.
Économiser, ça ne marche pas
Pour cela, les travailleurs grecs ont déjà sacrifié 50% de leur revenu. Les fonctionnaires portugais doivent laisser tomber leurs 13e et 14e mois, qui leur permettaient de faire face aux pénuries dues aux 12 précédents. Les jeunes espagnols ne trouvent plus de travail, mais leurs homologues allemands bien : pour 1 € de l’heure en plus de leurs allocations de chômage. En Angleterre, le 30 novembre peut constituer la plus grande grève générale de leur histoire, contre les économies brutales dans les services publics. Partout, c’est aux travailleurs de payer alors que les spéculateurs restent indemnes. Mais la politique d’austérité est un échec total. L’économie grecque est complètement disloquée et le Portugal et l’Irlande suivent. Si c’est ensuite au tour de l’Espagne et de l’Italie, c’est l’économie mondiale qui sera entraînée.
Les garanties que le gouvernement en affaires courantes vient de nous imposer, seront alors activées. Heureusement, on n’en est pas encore là. Jusqu’à présent, la Belgique a évité le pire. Nos politiciens n’arrivaient pas à se décider sur la meilleure manière de nous refiler un menu à la grecque : région par région, ou en un coup par le fédéral. Le dénouement arrive: travailler plus longtemps pour un salaire moindre et moins de services publics. Tous les politiciens sont d’accord pour dire que même sans accident majeur, il faudra économiser et trouver de nouvelles recettes pour 11 milliards d’euros l’année prochaine. Les timides tentatives de Di Rupo pour demander une petite contribution également aux spéculateurs seront largement balayées de la table, principalement par les partenaires de coalition libéraux.
Cette fois-ci, faisons-le sérieusement !
Les syndicats doivent tenir bon contre toute volonté de toucher à nos salaires, à nos acquis sociaux, à nos prépensions et à nos crédit-temps. Un régime fiscal équitable, où chacun paierait autant d’impôts que les ouvriers et les employés, rapporterait beaucoup plus que 11 milliards d’euros. Mais les patrons et les politiciens de droite sont déjà à l’offensive depuis des mois, ils disposent d’un front solide des médias, des politiciens et des magistrats afin de marteler leur propagande. En préparation des élections sociales, ils ont aussi ouvert la chasse aux militants syndicaux. Pour les arrêter, le lobbying politique et la technologie juridique seront insuffisants.
Si nous voulons vraiment maintenir nos acquis sociaux et nos droits syndicaux hors d’atteinte des patrons, nous devons informer et mobiliser tous les travailleurs, pas seulement les militants. Et pas par la presse, contrôlée par les patrons, mais dans les entreprises, avec des arrêts de travail, éventuellement immédiatement après la pause midi. Pour imposer l’abolition des intérêts notionnels et un système fiscal équitable à nos politiciens, un plan d’action destiné à sensibiliser et mobiliser toute la population sera nécessaire. On nous a trop souvent envoyé dans les rues pour être ensuite freinés. Cette fois-ci, faisons-le sérieusement ! Une nouvelle promenade du dimanche à Bruxelles ne suffira pas. Ce n’est que par l’arrêt complet du tissu économique que nous pouvons les combattre.
L’annonce initiale des syndicats pour une opération ‘‘ville morte’’ à Liège le 7 décembre avec grève générale de 24 heures et une manifestation au moins aussi grande que les 40.000 de 2003, où la population entière s’était mobilisée en solidarité avec les travailleurs d’Arcelor, est malheureusement à nouveau affaiblie.
Il nous faut une alternative politique
Nos collègues grecs ont déjà 13 grèves générales derrière eux ! Ils n’ont pas d’alternative car aucun parti – ni même la social-démocratie, qui participe au gouvernement – n’est disposé à défendre leurs revendications politiques. Pour être crédibles, les militants syndicaux ont besoin d’un prolongement politique. Si un patron menace de ne pas investir, de délocaliser ou de fermer, nous devons pouvoir riposter avec une arme aussi puissante: la nationalisation avec compensation uniquement pour les petits actionnaires, sur base de besoins prouvés. Les syndicats doivent avoir des politiciens qui leur sont aussi dévoués que les militants syndicaux dans les entreprises. Des politiciens qui ne gagnent pas le salaire d’un manager, mais celui d’un collègue de travail. Cela, aujourd’hui, on ne le trouve pas au Parlement. Combien de Dexia encore, combien de Luc Van den Bossche avant que la CSC et la FGTB ne rompent leurs liens avec des partis comme le PS et le CD&V? Le Front commun syndical à ArcelorMittal revendique la nationalisation de la phase à chaud liégeoise, mais il est clair que cela n’arrivera pas avec le PS.
Dans les entreprises, nous sommes parfois obligés de réagir avant que les dirigeants syndicaux ne donnent leur accord pour des actions reconnues après coup. Sinon, pas grand chose ne se passe. En politique, ce n’est pas différent. Si nous devons nous en remettre aux dirigeants syndicaux, nous risquons de nous heurter à une situation où les "alliés politiques" nous imposeront les économies pendant que les ultra-libéraux, la N-VA en Flandre et le FDF à Bruxelles, paraderont en tant qu’opposants aux économies (fédérales). Pour expliquer cela dans les entreprises, il faudra plus que des brochures de papier glacé anti N-VA, comme cela s’est fait en Flandre sans beaucoup d’effet. Peut-être les dirigeants syndicaux doivent-ils essayer d’aller l’expliquer eux-mêmes la prochaine fois?
Pour un nouveau parti des travailleurs !
Les militants du PSL appellent depuis longtemps à la constitution d’une formation politique ouverte et démocratique unissant tous ceux qui s’opposent à la politique néolibérale. Nous croyons que l’existence d’un parti de gauche ouvert, comme dans des pays voisins, n’affaiblirait pas la gauche, mais la renforcerait. Même si les syndicats ne bougent pas, des initiatives allant en ce sens émergent régulièrement. Aujourd’hui, en Flandre et à Bruxelles par exemple, s’est créé le mouvement Rood! (Rouge!) autour d’Erik De Bruyn, qui avait été candidat à la présidence du SP.a et vient d’abandonner toute illusion de pouvoir changer ce parti. Le PSL, qui est un parti national, s’est inséré dans cette initiative.
Du côté francophone, des initiatives avec le potentiel d’aller en cette direction ont également pris place, comme le Front des Gauches. Tant qu’une franche syndicale significative ne s’implique pas dans ce processus, de telles initiatives ne peuvent que rester limitées. Mais nous sommes convaincus, comme c’est le cas dans nos pays voisins, qu’elles pourraient à terme faire compétition à la social-démocratie, qui ne veut plus considérer réellement la défense des intérêts des travailleurs. Mais pour avoir une chance d’aboutir, ces formations doivent être ouvertes à la diversité et au débat démocratique et ne pas être comme la social-démocratie ; un bloc monolithique où les divergences d’opinions et les remarques critiques sont considérées comme un problème devant être supprimé.
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#Occupy Wall Street : quand l’Amérique s’indigne !
Depuis le 17 septembre, jeunes, travailleurs et militants occupent une place à deux pas de la bourse de Wall Sreet, contre la dictature des banques et des patrons, sous le slogan: ‘‘nous sommes les 99 % qui ne tolèrent plus l’avidité et la corruption des 1 % restant’’. Les références du mouvement étaient claires dès les origines : les mouvements de masse en Espagne, en Grèce, en Tunisie et en Egypte. Le 24 septembre, une première manifestation a eu lieu, d’un millier de personnes, rapidement réprimée par les forces de l’ordre. Mais cette tentative de clouer le bec au mouvement a été un cuisant échec et a en réalité mis le feu aux poudres !
Par Olivier (Liege), article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste
Très vite, tandis que de plus en plus de gens s’intéressaient à #Occupy Wall Street, les ‘‘#Occupy’’ se sont répandus dans tout le pays (#Occupy Chicago, #Occupy Madison,…) et des milliers d’Américains ont rejoint le mouvement. Très vite aussi, les syndicats ont apporté leur soutien et ont marché côte-à-côte avec ‘‘Indignés de Wall Street’’ et d’ailleurs.
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- Etats-Unis : Quel avenir pour le mouvement ‘Occupy’?
- USA : Non à la dictature de Wall Street !
- New York : La répression de la Police ne suffit pas à stopper l’occupation
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Cela faisait déjà longtemps que la colère se développait au sein de la population. Pendant longtemps, il semblait que seule la droite extrêmement réactionnaire du Tea Party en était l’illustration. Mais, début de cette année, un mouvement de masse a pris place au Wisconsin contre des attaques sur les droits syndicaux et contre l’austérité, illustrant à la fois que la ‘‘lune de miel’’ d’Obama avec la population était terminée, et que la colère contre la politique pro-capitaliste commençait à chercher une expression. La rapidité avec laquelle #Occupy Wall Street a fait des émules en est une nouvelle illustration.
Comme en Espagne, ce mouvement a pris par surprise les directions syndicales, dont le manque de volonté d’organiser la lutte est responsable de l’échec des protestations véritablement massives du Wisconsin, et les politiciens. Certains ont eu des réactions frôlant le ridicule, comme le candidat aux primaires du Parti Républicain Herman Cain qui a déclaré : ‘‘Cessez d’accuser Wall Street ou les grosses banques, si vous n’avez pas de travail et que vous n’êtes pas riche, c’est de votre faute.’’ Mais d’autres tentent de récupérer le mouvement, comme le président Obama qui dit soutenir le mouvement ou comme différentes personnalités du Parti Démocrate qui ont été jusqu’à se montrer à quelques manifestations ! Mais les Démocrates et les Républicains ne sont que les deux facettes d’une même médaille, celle du soutien au monde de la finance et à Wall Street.
De nombreux défis
A côté du défi de la récupération par des personnalités pro-capitalistes, le mouvement a face à lui de nombreux obstacles à surmonter. Pour l’instant, dans les diverses villes américaines, la répression n’a fait que renforcer la détermination des militants et attirer l’attention de couches plus larges de la population. Il faut maintenant s’assurer que ces couches larges s’impliquent activement et réellement dans la lutte et, pour cela, adopter des revendications claires concernant l’emploi, les expulsions de logement, la défense des services publics comme l’enseignement ou les soins de santé,… Les assemblées populaires sont des endroits extraordinaires pour discuter de ces revendications et pour organiser la lutte en dépassant les freins que peut représenter la bureaucratie syndicale.
En de nombreux endroits, notamment à New York, les syndicats ont rejoint le mouvement à des degrés divers. Cette orientation vers le mouvement organisé des travailleurs doit être favorisée et amplifiée. Le rejet des directions syndicales peut se comprendre, mais la base veut bouger et lutter.
De nombreux militants se réfèrent à l’Égypte et à la Tunisie en disant que ce sont les occupations de places qui ont fait fuir les dictateurs, mais les choses sont un peu plus complexes. L’élément déterminant a été l’implication de la classe ouvrière. Ce n’est pas un hasard si le jour où Moubarak et Ben Ali sont tombés étaient des journées de grève générale en Egypte et en Tunisie.
Les occupations doivent s’étendre à travers le pays, y compris vers les écoles, les lieux de travail et les collectivités. En organisant des manifestations de masse le week-end contre les coupes dans les services sociaux et en défendant un programme basé sur la création d’emplois, la fin des guerres, des coupes massives dans le budget militaire, pour la défense des droits syndicaux et des droits démocratiques,… il est possible d’impliquer des couches très larges de gens qui ne sont pas encore impliqués dans l’activité politique.
Nos camarades de Socialist Alternative (section du CIO aux USA) proposent également de construire une semaine d’action nationale du 16 au 23 novembre (lors d’une réunion du Congrès destinée à discuter de coupes budgétaires) comme étape vers l’organisation d’actions plus larges. Ils défendent aussi que le mouvement propose ses propres candidats en 2012, anticapitalistes et issus de la classe ouvrière, afin de s’opposer aux politiques des deux partis de Wall Street et comme une étape vers la constitution d’un nouveau parti des 99%, un parti des travailleurs de masse. C’est la seule manière d’assurer que le mouvement ne soit pas récupéré tout en lui assurant un écho plus puissant encore.
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En Bref…
Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations, vidéos ou petites nouvelles particulièrement frappantes. Ce samedi, différentes données concernant les ”99%” et les ”1%” sont mises à l’honneur.
Les inégalités aux Etats-Unis
L’économiste américain Paul Krugman a très clairement illustré à l’aide d’un graphique à quel point augmentent les inégalités aux USA, en comparant le développement des revenus des 1% les plus riches à ceux des autres 99%. Les 80% les plus pauvres ont vu leur situation s’empirer. Les 1% les plus riches n’ont fait que s’enrichir encore. Les deux tiers de l’augmentation des richesses sont allés vers les 0,1% les plus riches. La plupart des gens qui composent ce 0,1% sont à la tête de grandes entreprises et de grandes banques. Krugman parle d’une concentration croissante des richesses et des revenus.
Quel changement sous Obama?
Les banquiers de Wall Street ont gagné bien plus sous le mandat présidentiel d’Obama que sous celui de Bush. Sous la présidence de Bush, il y a eu des années de croissance sans précédent pour les salaires et les primes des plus riches. La crise de 2008 est ensuite arrivée mais, ces 2,5 dernières années, les profits et les salaires sont allés encore plus haut. Pourtant, Obama veut épargner, principalement sur le dos de la population. La promesse de ”changement” est restée confinée à de belles paroles, le seul changement que la population peut percevoir est un changement négatif. Pendant ce temps, les riches deviennent encore plus riches.
L’homme le plus riche de tous les temps vit aujourd’hui
Dans le journal britannique The Guardian, George Monbiot a écrit cette semaine que les 10% les plus pauvres de Grande-Bretagne ont perdu 12% de leurs revenus entre 1999 et 2009, alors que les 10% les plus riches ont vu les leurs augmenter de 37%. Monbiot affirme aussi que la personne la plus riche de tous les temps vit aujourd’hui, c’est Carlos Slim, . Par rapport à la quantité des forces de travail qu’il peut acheter dans son pays, il serait 14 fois plus riche que Crésus, l’homme le plus riche de l’histoire de l’empire romain et allié crucial de Jules César. Slim est neuf fois plus riche que Carnegie, le magnat de l’acier du 19e siècle, et quatre fois plus riche que Rockefeller, autre grand capitaliste américain du 19e siècle. Forbes estime la fortune de Slim à 63,3 milliards de dollars.
”La frontière de la faim commence ici”
”La frontière de la faim, qui se situait jadis au nord du Sahara, a gagné le sud de l’Espagne et du Portugal”. C’est ce que déclare un des travailleurs de la Banque alimentaire de Lisbonne (The Guardian, relayé par Courrier International) en commentant un chiffre, celui des 160.000 personnes qui ont bénéficié de l’aide de cette banque alimentaire l’an dernier. Ce nombre augmente d’année en année.
Roger Waters (Pink Floyd) concernant le mouvement “Occupy”
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Journée de résistance mondiale contre la dictature des banquiers et des patrons
Des millions de personnes ont manifesté à travers le monde le 15 octobre dernier, dans 981 villes de 85 pays. A Bruxelles, environ 10.000 personnes ont répondu à l’appel. Ce mouvement de révolte contre les effets de la crise du capitalisme, surtout présent parmi la jeunesse, est parti d’Espagne pour devenir un mouvement mondial de résistance contre le système capitaliste. Depuis septembre, ‘‘Occupy Wall Street’’ a également enthousiasmé la jeunesse à travers le globe. Des appels à “Occupy” Anvers, Gand, Bruxelles, Louvain et ailleurs ont fleuri après le 15 octobre sur les réseaux sociaux. Même l’idée d’une journée mondiale d’action le 11 novembre est déjà lancée sous le slogan “Occupy the world”.
Par Boris Malarme, article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste
En mai dernier, 400 jeunes espagnols s’étaient rassemblés devant l’ambassade d’Espagne à Bruxelles afin de soutenir les protestations du 15M. Le 19 juin, un millier de jeunes avaient marché vers le Parlement Européen contre l’austérité en Europe et pour crier que ces politiciens capitalistes ne nous représentent pas. Le 8 octobre, les marcheurs partis d’Espagne, rejoints par des jeunes d’autres pays, arrivaient à Bruxelles dans une atmosphère combative. Une intervention policière contre le campement parc Elisabeth visait à provoquer des incidents et à criminaliser le mouvement mais des slogans comme “la police avec nous” et “vous aussi vous serez touchés par l’austérité” ont fait échouer cette tentative. L’agression violente d’une jeune grecque par la police a également fait la une des journaux télévisés et a profondément choqué l’opinion publique. Les assemblées en trois langues et les débats tels que “Les luttes en Grèce”, “Réforme ou Révolution”,… durant toute la semaine ont rassemblé des centaines de personnes jour après jour jusqu’à la manifestation du 15 octobre.
Le mouvement des indignés franchit une nouvelle étape
Avant le 15 octobre, le mouvement des Indignés indiquait espérer deux à trois mille personnes à Bruxelles. Mais le succès du 15 octobre illustre la compréhension grandissante que les capitalistes et leurs politiciens n’ont aucune solution à la crise de leur système et que celui-ci nous réserve un avenir de misère. Le soutien de la population s’exprimait tout au long du parcours. Celle-ci ne cessait de croitre en nombre, par exemple quand elle passait par le quartier Maritime à Molenbeek, un quartier ou plus de 60% des jeunes sont au chômage.
Un calicot géant “Nous ne payerons pas leur dettes” surplombait la place De Brouckère. Les gens exprimaient toute leur colère face au siège de Dexia contre le sauvetage de la banque par les politiciens avec l’argent de la collectivité. La délégation d’EGA et du PSL conjointe avec celle de Rood a été remarquable de par son ampleur et sa combativité. Nos slogans de solidarité avec les travailleurs d’Arcelor était amplement repris par les manifestants. L’assemblée des indignés quatre jours après la manifestation pour discuter la suite du mouvement à entre autres décidé de mobiliser pour la manifestation contre la fermeture d’ArcelorMittal.
Le mouvement des indignés – de cette génération perdue et confrontée au chômage et aux emplois précaires qui ne permettent pas d’envisager l’avenir – est directement inspirée par les révolutions de masse au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les occupations de place, les assemblées qui permettent à chacun de participer et les protestations de masse effraient les patrons, les banquiers et leurs politiciens, qui craignent l’entrée en action, comme ce fut le cas avec les grèves en Tunisie et en Egypte, de millions de travailleurs, la force capable de briser leur dictature.
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17/11 : Occupy ULB
L’ENSEIGNEMENT N’EST PAS UNE MARCHANDISE AUX MAINS DES BANQUIERS & DES POLITICIENS !
STOP AUX UNIFS D’ÉLITE POUR LES 1% ! UN ENSEIGNEMENT GRATUIT ET DE QUALITÉ POUR LES 99% !
D’Espagne à Wall Street, un mouvement mondial des jeunes occupe les places et manifeste partout dans le monde, comme lors de la journée internationale d’action du 15 octobre.
Initiative des Etudiants de Gauche Actifs et des Etudiants FGTB – Bruxelles
Ce mouvement s’oppose à la volonté de faire payer la crise des banquiers et des spéculateurs – les 1% – à l’ensemble de la population – les 99% – qui n’en sont pas responsables. Pourquoi ne pas commencer à occuper les unifs contre les coupes budgétaires et l’élitisation de l’enseignement ?
Les politiciens ont sauvé les profits des banques à coups de milliards, alors qu’ils répètent depuis des années que l’argent n’existe pas pour les écoles et les unifs et qu’ils diminuent le financement public. Avec eux, l’avenir est lourd de politiques d’austérité qui n’épargneront pas l’enseignement.
Le nombre d’étudiants augmente, le personnel diminue, les auditoires sont surchargés, les restos n’appartiennent plus à la communauté et sont privatisés, les kots manquent (sans parler de leur état),… La qualité de l’enseignement étouffe faute de financement. Il n’est plus aujourd’hui que de 5.5% du PIB, alors qu’il s’agissait de 7% au début des années ‘80 (un manque à gagner de 6 milliards d’euros par an).
En conséquence, la recherche universitaire est dépendante des grandes firmes privées, le côut des études ne cesse d’augmenter, les autorités mènent une politique discriminatoire pour répartir les pénuries entre différents groupes d’étudiants sur base des revenus, de la nationalité,… Tandis qu’un fonds de “mécénat” privé introduit la main mise des entreprises sur l’université, les cours non rentables pour celles-ci sont supprimés, comme dans la faculté de Philo&Lettres. De plus, des recteurs plaident maintenant pour doubler le montant des minervals.
L’enseignement supérieur suit le modèle américain: des unifs d’élite pour les 1% les plus riches, un enseignement de second rang et des diplômes de moindre valeur, pour les 99%.
Nous devons lutter pour le droit de chacun à un enseignement gratuit et de qualité et contre l’austérité. Pour la prise en main par le public du secteur bancaire afin de financer les besoins réels: l’enseignement, le logement, les soins de santé, l’emploi,… et non pour sauver leurs profits! Pour une démocratie réelle, où les unifs et écoles sont sous le contrôle et la gestion démocratique du personnel et des étudiants!
C’est par la lutte de masse des jeunes et des travailleurs que nous pourrons les empêcher de nous faire payer leur crise.
Participe à #Occupy ULB ce jeudi 17 novembre!
– 12H : ASSEMBLÉE & MICRO-OUVERT
– 13H30 MANIF #OCCUPY ULB AV. PAUL HEGER
Ne nous regarde pas, rejoins nous !