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Tag: Espagne
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Pour une démocratie réelle, renversons la dictature des milliardaires !
Nous sommes 99%, vous êtes 1%. Ce slogan a parcouru le monde après être devenu la devise du mouvement Occupy aux Etats-Unis. Ce 12 mai se déroule une nouvelle journée internationale d’action, sur tous les continents, à l’appel des Indignés espagnols et du mouvement Occupy. Lors de la précédente journée d’action, le 15 octobre 2011, 10.000 manifestants avaient défilé à Bruxelles. Le PSL appelle à participer à la manifestation de Bruxelles ce samedi 12 mai, à 13h à Bruxelles-Nord.
Article tiré de l’édition de mai de Lutte Socialiste
Les contradictions internes à la société capitaliste sont plus que jamais exposées. 21% des Grecs vivent sous le seuil de pauvreté de 470 euros par mois. Au moins 400.000 familles n’ont reçu aucun revenu ces derniers mois. En Espagne, 50% des jeunes sont officiellement sans emploi. Le programme d’austérité imposé à la population espagnole n’évitera pas la catastrophe, il ne fera qu’empirer les choses. Cette situation du sud de l’Europe se propage lentement vers le nord. Chez nous aussi, une nouvelle vague d’austérité est à l’ordre du jour, à moins bien entendu que nous n’organisions la résistance.
La crise s’installe. Le pouvoir d’achat de la majorité de la population mondiale est sous pression alors qu’une infime élite s’accapare une grande fortune. Un récent rapport a dévoilé qu’il existe actuellement 10.126 milliardaires en dollars. Ce 0,000017% de la population mondiale possède au total une fortune de 3.500 milliards de dollars, soit dix fois le montant de la dette publique belge. Celui qui gagne la moyenne des revenus en Belgique devrait bosser 100.000 ans (et ne rien dépenser) pour disposer d’une telle fortune. La moitié de cette somme serait suffisante pour que personne ne puisse plus souffrir de faim et pour que chacun ait accès à l’eau potable, à un toit, à l’enseignement et aux soins de santé de base.
Ceci n’est pas une démocratie !
Partout sur la planète, les politiciens sacrifient le sort de milliards de personnes pour préserver les privilèges du 1% le plus riche. Ils plongent des millions de personnes dans le désespoir. Début avril, un Grec âgé de 77 ans s’est suicidé d’une balle dans la tête devant le parlement grec. Dimitris Christoulas désirait que ses enfants ne soient pas endettés. Les politiciens et ses problèmes financiers l’ont conduit droit à l’abîme. Dans sa lettre d’adieu, il a écrit : ‘‘ je ne vois pas d’autre solution que de mettre fin à ma vie dignement, ce qui m’épargne d’avoir à fouiller les poubelles pour assurer ma survie’’.
Il y a aujourd’hui 280 milliardaires en dollars de plus qu’en 2006. Eux, ils n’ont pas de souci à se faire. Au même moment, leurs amis politiciens et les médias qu’ils contrôlent essayent par tous les moyens de nous convaincre que nous devons les sauver. Le capitalisme conduit la société tout droit à l’abîme. Mais nous ne sommes pas destinés à simplement subir cela. Nous pouvons résister, comme le font de plus en plus de gens. Nous avons besoin d’une alternative entièrement consacrée aux 99%, une alternative socialiste selon nous. Travaillez-y avec nous !
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Argentine : Kirchner nationalise l’entreprise de pétrole YPF
L’annonce de la présidente péroniste de l’Argentine, Cristina Fernandez Kirchner, que 51% des parts de l’YPF seraient prises par l’Etat a rencontré un soutien massif en Argentine et a été vu comme une attaque envers la multinationale Repsol. Mais elle s’est attirée les foudres de l’impérialisme.
Tony Saunois, CIO
Le ministre de l’industrie espagnol, José Manuel Soria, a dénoncé cela comme un acte ”d’hostilité envers l’Espagne qui aura des conséquences”. Rajoy a parlé d’un acte ”arbitraire et hostile” qui casse le ”climat d’amitié” entre les deux pays. Le British Financial Times a reproduit ce ressentiment. Son éditorial, titré ”un acte lamentable de piraterie économique”, a mis en garde l’Argentine qu’elle pourrait être ”suspendue du G20” et prévenu Kirchner : ”Elle ne devrait pas oublier que tout acte ont des conséquences”. (FT 18/4/2012)
Le président néolibéral du Chili, Pinera, et Camderon, du Mexique, se sont aussi joints aux critiques contre cette acte de Krichner. Même Evo Morales le président Bolivien, dans une réaction assez lâche, a argumenté que c’était une question bilatérale entre deux Etats et que son gouvernement jouissait de bonnes relations avec Repsol ! Son propre gouvernement a pourtant subi des attaques similaires de la part du Brésil lorsqu’il a pris des mesures du même type contre Petrobras, la multinationale brésilienne ! (Depuis l’écriture de cet article, Morales a annoncé la nationalisation de l’entreprise de Transport d’électricité TDE, NDLR)
La nationalisation des parts de l’YPF est un développement significatif qui a des conséquences importantes au-delà de l’Argentine, c’est d’ailleurs ce qui se cache derrière le déversement de venin contre l’intervention d’Etat de Kirchner. La classe dominante mondiale a peur que cela puisse constituer un précédent pour d’autres gouvernements alors que la crise économique mondiale s’aggrave. ‘‘Le chant des sirènes populistes séduit à nouveau…’’ a ainsi titré Moisés Naim dans son article paru dans le Financial Times du 19 avril 2012. Ces développements en Argentine sont une anticipation de ce qui pourrait se développer dans d’autres pays alors que la crise du capitalisme s’intensifie. En ce sens ils signifient le début d’une nouvelle ère.
L’hostilité et l’opposition internationales aux mesures similaires de Hugo Chàvez au Venezuela dans le passé (quand son gouvernement avait également agi contre Total, BP et Chevron), elles n’atteignaient pas le même niveau que les réactions actuelles consécutives à l’intervention de Kirchner. C’est que la situation mondiale est maintenant beaucoup plus critique pour le capitalisme mondial. L’idée que d’autres gouvernements puissent être forcés d’intervenir et d’aller encore plus loin dans les nationalisations de secteurs de l’économie (que cela soit sous la pression de la population ou pour défendre leurs propres intérêts) terrifie à présent la classe dominante.
Une nouvelle politique de la classe dominante?
L’intervention de Kirchner, en saisissant 51% des parts de l’YPF, pourrait être annonciatrice d’une nouvelle situation où les gouvernements se verraient forcés d’intervenir, par une intervention d’Etat, afin de tenter d’atténuer les effets d’une sérieuse récession prolongée ou d’un marasme économique.
Cela remet aussi la question de la nationalisation à l’ordre du jour politique ; la classe dominante craint que la classe ouvrière se saisisse de ce mot d’ordre et exige son application. Les développements en Argentine sont en conséquences extrêmement importants internationalement.
L’intérêt géopolitique de l’Amérique Latine et des Amériques est un élément supplémentaire important. Le déclin perceptible d’Hugo Chàvez laisse un espace que Kirchner tente de remplir. L’impérialisme États-Unien a donc été plus prudent dans sa réaction, ne voulant pas pousser Kirchner davantage dans la ‘‘camp populiste’’. Le journal espagnol El Pais a cité un haut fonctionnaire États-Unien qui, à la suite du récent Sommet des Amériques en Colombie, disait que : ‘‘Nous avons des divergences occasionnelles avec l’Argentine, mais nous ne voulons pas que cela (la nationalisation de l’YPF) compromette notre large coopération économique et sur la sécurité’’ avec l’Argentine. (El Pais 16/4/12)
Cette re-nationalisation partielle de YPF est directement issue des conséquences désastreuses des privatisations massives menées en Argentine dans les années ’90 sous le règne du président péroniste Carlos Menem. Traditionnellement, le péronisme (un mouvement nationaliste populiste) a adopté une politique de lourdes interventions de l’Etat dans l’économie. Mais Menem avait change d’orientation et s’est dirigé vers des privatisations massives, résultat de l’adoption de la logique néolibérale qui prévalait intentionnellement. Il s’agissait à tel point d’un nouveau départ pour le péronisme qu’il a été surnommé le “Menemismo”.
L’YPF a été privatisé en 1992. Tout comme les autres privatisations, ce fut un désastre pour les masses, mais a qui représentait d’immenses opportunités pour les capitalistes argentins et pour les multinationales telles que Repsol qui sont retournées en Amérique Latine tels de nouveaux conquistadores, en achetant des pans entiers de l’économie d’Argentine et de l’Amérique Latine.
Ces privatisations ont véritablement été catastrophiques pour l’économie. Comme Kirchner l’a fait remarquer, le manque d’investissements et de développement dans les secteurs de l’énergie et du pétrole a eu pour conséquence que l’Argentine a dû commencer à importer du gaz et du pétrole pour la première fois depuis plus de 17 ans. Et cela malgré la découverte de champs de gaz étendus, connus sous le nom de Vaca Muerta (la ‘‘vache morte’’). ‘‘Cette politique vide, de ne pas produire, de ne pas explorer, nous a pratiquement transformés en un pays non-viable en raison de la politique du business, et non à cause d’un manque de ressources’’, était l’une des raisons invoquées par Kirchner pour prendre une part majoritaire de l’YPF. (El Pais 17/4/12)
Récemment encore, l’Aérolinéas Argentinas privatisée, les compagnies d’électricité et quelques autres ont aussi été renationalisées, en partie pour des raisons similaires. Ce changement de politique par le gouvernement Kirchner fait suite à un net ralentissement de l’économie, à une augmentation de l’inflation, à l’introduction de coupes budgétaires ainsi qu’au développement du chômage.
Ce qu’elle dit dans les faits, c’est que si le secteur privatisé n’assurera pas les services essentiels, alors l’Etat va intervenir et le faire. Cependant, malgré l’épanchement d’hostilité de la part des représentants du capitalisme et de l’impérialiste, Kirchner n’a pas effectué une nationalisation socialiste.
Trotsky et le Mexique de 1938
En mars 1938, le gouvernement populiste radical du Mexique dirigé par Làzaro Càrdenas a nationalisé les compagnies pétrolières Anglo-Américo-Néerlandaises. Trotsky argumentait que cette étape devait être soutenue et que les syndicats et la classe ouvrière devraient lutter pour un contrôle et une gestion démocratique par les travailleurs dans la nouvelle industrie d’Etat, bien que celle-ci n’ait pas été construite sur des bases socialistes. Cette approche est une leçon pour l’Argentine aujourd’hui.
De la même manière, les marxistes britanniques revendiquaient le contrôle et la gestion démocratique par les travailleurs lors des nationalisations des houillères, des chemins de fer et d’autres secteurs de l’économie par le gouvernement travailliste d’après-guerre. Ils proposaient concrètement que les conseils de ces entreprises soient formés d’un tiers de syndicalistes de l’industrie en question, un tiers de représentants de la Confédération Syndicale (représentant la classe ouvrière au sens large) et d’un tiers de représentants du gouvernement.
La nationalisation partielle de Kirchner a été suffisante pour provoquer la colère de la classe dirigeante. Elle ne signifie pas qu’un simple changement dans la politique du gouvernement, il s’agit d’un changement dans la politique de la dynastie Kirchner elle-même. Christina Kirchner n’a pas été partisane de la classe ouvrière et des pauvres d’Argentine. Son prédécesseur et défunt mari, Néstor Kirchner, était un partisan enthousiaste de la privatisation de l’YPF en 1992. En 1999, il a vendu 5% des parts de l’YPF à Repsol détenues en Patagonie, dans la province de Santa Cruz où il était alors Gouverneur.
Comme Repsol augmentait sa possession de YPF jusqu’à 99%, Kirchner a alors appuyé une politique d’ « Argentinisation » et a insisté pour qu’un pourcentage reste détenu par des intérêts argentins. En conséquence, le groupe Argentin Peterson, possédé par la famille Eskenazi, a reçu 25% des parts de l’YPF. Celles-ci n’ont pas été touchées par la récente nationalisation partielle.
Au gouvernement, les Kirchner ont amassé une fortune. Quand Nestor Kirchner a été élu président en 2003, la fortune du couple était estimée à 2,35 millions de dollars. Pendant son règne, la richesse des Kirchner a augmenté d’un étourdissant 900% en 7 ans. Au moment de la mort de Nestor en 2012, ils possédaient 18 millions de dollars avec 27 maisons, appartements, magasins et hôtels à leur nom. En 2003, la famille n’avait pas d’intérêts économiques dans la ville Patagonienne El Calafate. En 2010, les Kirchner dirigeaient 60 à 70 % de l’activité économique de la ville.
Les mesures prises par Cristina Kirchner, qui vont être très populaires en Argentine, sont une intervention d’Etat pour essayer de résoudre la crise de l’énergie. Elles ont été prises en partie pour essayer de résoudre le déficit énergétique et l’échec de Repsol à développer l’industrie. Elles sont aussi une tentative par Kirchner d’obtenir du soutien dans un contexte d’économie déclinante et d’attaques contre la classe ouvrière. Elle a essayé d’invoquer la mémoire de la populiste radicale et nationaliste Evita Peron (en annonçant les mesures devant une image d’une Evita souriante et en présence des Madres de la Plaza, les mères des milliers de disparus sous la dictature militaire).
Cette intervention montre comment la classe dominante peut être contrainte de changer sa politique et de soutenir l’intervention d’Etat quand elle y est forcée ou quand ses intérêts sont menacés.
En faisant cela, Kirchner a frappé un grand coup aux intérêts de l’impérialisme espagnol et de sa multinationale Repsol. Elle a agité le spectre que d’autres coups plus forts soient frappés contre les autres pays et replacé la question des nationalisations à l’ordre du jour politique. Cela a terrifié la classe dirigeante du monde entier. La revendication de nationalisations doit maintenant être reprise par les organisations des travailleurs mondialement. En Espagne, la formation de gauche Izquierda Unida s’est opposée au gouvernement Espagnol et a défendu le droit du gouvernement Argentin à nationaliser l’YPF, ce qui est positif. Cependant, l’achat de 51% des parts de l’YPF ne constitue pas une ‘‘nationalisation socialiste’’. Kirchner elle-même a été très claire lorsqu’elle a déclaré : ‘‘Le modèle n’est pas l’étatisation, c’est clair, mais la récupération de la souveraineté et du contrôle du fonctionnement de l’économie.’’ (El Pais 17/4/12)
Le Comité pour une Internationale Ouvrière et ses sections à travers le monde (dont le PSL en Belgique) s’opposent aux protestations des politiciens impérialistes et capitalistes.
Nous soutenons toutes les mesures authentiques prises contre l’impérialisme. Nous demandons que des actions réelles soient entreprises contre la domination impérialiste de l’économie et des capitalistes nationaux qui exploitent les peuples d’Argentine. Nous soutenons donc une nationalisation socialiste démocratique du secteur de l’énergie entier.
Pour la nationalisation de Repsol, de toutes les multinationales et de tout l’YPF en ne payant une compensation que sur base de besoins prouvés ! Le secteur de l’énergie nationalisé devrait alors être dirigé démocratiquement par la classe ouvrière d’Argentine, dans le cadre d’un plan démocratique de toute l’économie basé sur la nationalisation des grandes entreprises.
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La zone euro dans la tourmente
“Il n’y aura pas de sauvetage de l’Espagne. Cela serait la fin de l’euro et il faudrait sauver toute l’Europe.” Voilà comment Felipe Gonzalez, président du gouvernement espagnol entre 1982 et 1996, pose le problème de l’eurozone. Après le quasi soulagement provoqué par le défaut partiel de la Grèce qui s’est passé sans remous majeur, la zone euro recommence à avoir des sueurs froides avec les difficultés de financement que connaît l’Etat espagnol. Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a pourtant donné des gages de bonne volonté en annonçant une réforme du marché du travail et des coupes monstrueuses dans le secteur de l’éducation et du social. Cela n’a pas, de toute évidence, apaisé la soif de destruction sociale des marchés.
Par Alain (Namur)
La construction européenne, un rêve qui se transforme en cauchemar
Depuis le lancement de l’unification européenne en 1957, avec la création du marché commun, le visage de l’Europe a fortement évolué. Il y a eu une intégration plus grande au niveau politique et économique. La construction européenne a été vantée par tous les politiciens traditionnels et leurs relais médiatiques comme la solution aux problèmes rencontrés par les travailleurs, les jeunes et les allocataires sociaux des différents pays.
Dans tous les pays européens, y compris la Belgique, la social-démocratie a défendu la construction européenne. Paul Magnette, dans son livre Le Bel Avenir du socialisme écrivait en 2009: “l’Europe (…) est aussi le lieu où développer une régulation toujours plus efficace du capitalisme. L’euro est un succès et une arme de poids contre la spéculation ; la monnaie européenne est un vecteur de la stabilité du cadre financier international…” En réalité, le projet de construction du marché commun n’a jamais eu comme objectif d’améliorer les conditions de vie des travailleurs. Il correspondait à la nécessité qu’avaient les capitalistes des différents pays d’Europe d’agrandir leur marché et d’avoir un bloc plus intégré pour résister à leurs concurrents sur la scène mondiale.
Les travailleurs européens ont été floués par la construction d’une soi-disant citoyenneté européenne. Ils ont par contre bien compris qu’avec l’Europe de la libre circulation des capitaux et du Traité de Maastricht, la seule chose que l’Europe apporterait c’est plus de concurrence entre les travailleurs et plus d’austérité au niveau de l’Etat-providence.
Certains commentateurs ont cru voir une disparation des Etats-nations. Il est vrai que le lancement de l’Euro dans une période de croissance économique a généré beaucoup d’enthousiasme pour toutes les bourgeoisies nationales européennes. Mais lors de la première récession généralisée de l’économie, l’euro a révélé ces contradictions internes.
Une crise qui révèle les faiblesses structurelles de l’euro
La crise actuelle révèle un problème insoluble pour le capitalisme. D’un coté, il faut comprimer les salaires et les dépenses sociales pour pouvoir être compétitifs dans une économie mondialisée. De l’autre, il faut vendre sa marchandise à des consommateurs qui voient leur pouvoir d’achat comprimé par la perte ou la diminution de revenu et par la dégradation des services publics.
N’ayant aucune solution viable, les capitalistes restent assis sur leur montagne d’argent qu’ils ne veulent pas investir. On peut même dire que l’on est dans une “grève du capital”. En effet, si l’on additionne les profits réalisés par les banques et les entreprises des USA, de l’Eurozone, du Japon et du Royaume-Uni, ce n’est pas moins de 7,75 mille milliards de dollars qui dorment. Le ratio investissement/PIB est à son niveau le plus bas depuis ces 60 dernières années. Si l’on prend juste le Royaume-Uni, c’est 750 milliards de livres sterling que les banques et les entreprises gardent sans trouver comment les investir.
L’attitude de la BCE
La BCE, qui se glorifie de sa soi-disant indépendance, continue à jouer son rôle. Elle mène encore une politique accommodante avec des taux directeurs qui tournent autour des 1%. Cela permet aux banques de faire du “carry-trade” : emprunter à un taux de 1% environ pour ensuite prêter cet argent via l’achat de bons d’Etat aux pays en difficulté, pour lesquels les banques vont exiger un taux qui avoisine les 5%, comme pour l’Italie, ou les 6%, comme pour les taux à 10 ans de l’Espagne.
La BCE a aussi dû injecter des liquidités sur le marché afin de favoriser les prêts interbancaires mais aussi les prêts aux entreprises. C’est plus de 1.000 milliards qui ont été injectés dans le circuit financier européen.
A côté de cela, c’est cette même BCE qui exige des Etats qui se sont massivement endettés pour sauver les banques de retourner à l’équilibre pour 2014-2015. Sous le prétexte de juguler l’inflation, elle appelle à supprimer les mécanismes d’indexation en Belgique et au Luxembourg.
La crise de l’eurozone n’est pas finie
Les banques de l’eurozone ont dû lever 115 milliards pour respecter les engagements pris dans le cadre de Bâle 3, qui imposent une réserve de 9% afin d’éviter le “crédit crunch” (une pénurie de crédit) des années 2008-2009. Mais pour cette fin d’année, elles devront retrouver 500 milliards d’euros. Les gouvernements devront trouver 1.600 milliards d’euros pour se financer et honorer leurs prêts, dans une situation où règne une méfiance généralisée entre les banques.
De plus, le secteur manufacturier européen connaît lui aussi des reculs. La surcapacité de production dans le secteur automobile est évaluée à 20%. Mais dans tous les secteurs industriels, la crise se fait sentir. C’est le cas par exemple du secteur des panneaux photovoltaïques qui est au désespoir face à la concurrence chinoise. Avec la nouvelle ligne d’attaques sur la compétitivité des entreprises lancée dans tous les pays européens, il est clair qu’une spirale risque à nouveau d’entraîner les salaires vers le bas. Dans pareille situation, la concurrence sera d’autant plus rude entre producteurs afin de pouvoir écouler les stocks.
L’Espagne, une nouvelle épine dans le pied de l’éclopé
L’Espagne a subi de plein fouet la crise de 2008-2009. La bulle immobilière qui avait tiré l’économie espagnole durant les années Aznar et le début du mandat de Zapatero a éclaté. Depuis, l’économie espagnole peine à se relever.
Le taux de chômage avoisine les 25%, tandis qu’un jeune sur deux est sans emploi. En 4 ans, c’est presque 2,9 millions d’emplois qui ont été perdus. Cette année, le déficit sera de 5,8% du PIB au lieu des 4,4% attendus, alors que les critères de Maastricht imposent un déficit sous les 3%. Ce fut le prétexte utilisé par le gouvernement Rajoy pour lancer un plan d’austérité d’une ampleur jusqu’alors inconnue, la plus grande attaque contre la classe ouvrière espagnole depuis l’ère franquiste : des coupes sociales et des augmentations de taxes pour un montant de 27 milliards d’euros, ainsi qu’une réforme de la législation du travail. Certains secteurs de la bourgeoisie pensent que ce plan ne va pas assez loin alors que d’autres pensent qu’il va tuer toute relance et va augmenter la tension sociale. En plus de tout cela, les banques espagnoles devront trouver 50 milliards cette année.
Cette situation avec des éléments dépressionnaires a eu un impact sur le mouvement ouvrier espagnol. Après moins de 100 jours de gouvernement, le premier ministre a été confronté à une manifestation de 1,5 millions de personnes. Un calicot exprimait la volonté de lutte du prolétariat espagnol : “Mariano, à ce rythme tu n’atteindras pas l’été !”
Lors de cette manifestation, il y a eu énormément de pression et d’appels de la base pour un plan d’action. La tête des syndicats a été forcée d’appeler à une grève générale, une victoire pour la base du mouvement ouvrier dans la lutte contre l’austérité. Le 29 mars, la grève générale a très bien été suivie : on parle de 10 millions de participants, avec des taux de participation de 77% des salariés dans les entreprises. Dans l’industrie, le transport et l’agriculture, les taux de participation étaient respectivement de 97%, 95% et 95%. Le gouvernement a vu l’énorme potentiel qu’avait cette grève et appréhende la possible escalade du mouvement. Il y a eu une forte répression de la part de l’Etat, 176 personnes ont été arrêtées et on a dénombré 116 blessés.
La situation à ce stade est très ouverte. Si la pression de la base continue, on pourra voir d’autres appels à la grève générale et d’autres mouvements se développer. La colère dans la société espagnole est énorme. Les indignés qui ont pris les rues l’an passé sont un exemple de cette colère qui cherche une alternative.
On le voit, le mouvement ouvrier en Espagne, mais aussi de façon plus large en Europe, est à un moment crucial. La bourgeoisie dans tous les pays d’Europe n’a aucune solution face à la crise. La seule voie pour elle dans cette situation, c’est de profiter de la crise pour faire avancer son programme : réduction des coûts salariaux et des services publics. Il en résultera un appauvrissement généralisé et une diminution des conditions de vie de toute la population en Europe. La classe ouvrière détient les clés de la situation. Elle peut arrêter cette avalanche d’austérité en mettant en avant son propre programme. Pour cela, nous avons besoin d’organisations politiques et syndicales combatives, démocratiques, indépendantes des partis de l’austérité et orientées vers le renversement du capitalisme.
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12M: 2e Journée de résistance mondiale #Occupy/Indignés !
Participe avec EGA à la Manifestation du 12 Mai 13h Gare du Nord à Bruxelles
Le 15 octobre dernier, des millions de personnes ont manifesté à travers le monde dans 981 villes de 85 pays. A Bruxelles, environ 10.000 personnes ont répondu à l’appel, exprimant la colère contre le sauvetage des spéculateurs de Dexia par les politiciens sur le dos de la collectivité et contre la fermeture de la phase à chaud d’Arcelor-Mittal à Liège.
Tract des Etudiants de Gauche Actifs
Le 12 mai prochain, une nouvelle journée d’action mondiale du mouvement #Occupy/Indignés est annoncée, un an après l’émergence en Espagne de ce mouvement planétaire de résistance – surtout de cette génération perdue et confrontée aux emplois précaires qui ne permettent pas d’envisager l’avenir – contre les effets de la crise du capitalisme. Une manifestation nationale est prévue à Bruxelles pour lutter contre « la dictature de la finance, contre l’austérité, pour le non-paiement de leur dette et pour une démocratie réelle ».
Dégageons ces politiciens soumis à la dictature des marchés!
Ce n’est pas la démocratie ! Partout sur la planète, les politiciens décident du futur de milliards de personnes dans l’intérêt des banquiers et des patrons. En faisant porter le poids des conséquences de leur crise sur les épaules des 99% de la population, ils poussent des millions de personnes vers un avenir sans espoirs, fait de chômage de masse, de contrats pourris, de jobs mal payés, de services démantelés, d’allocations réduites, d’enseignement inaccessible, de montée en flèche des prix et de répression policière.
Les capitalistes peuvent compter sur les partis établis pour défendre leurs intérêts. A l’instar du conseil d’administration de Dexia qui était ces dernières années bourré de politiciens participant à l’orgie spéculative. Parmis eux, Elio DiRupo (PS) aujourd’hui aux commandes du gouvernement fédéral qui a déclenché une avalanche d’austérité en Belgique et Herman Van Rompuy (CD&V) président du Conseil Européen qui ensemble avec le FMI et la BCE impose l’austérité et la misère aux familles grecques, portugaises et irlandaises.
Pour une résistance de masse unifiée des jeunes et des travailleurs !
Certains jeunes développent une méfiance à l’égard des syndicats car l’idée pour les directions est de lâcher un peu de lest face à la pression de la base et non pas de construire un véritable rapport de forces avec un bon plan d’action. Le mouvement des jeunes doit savoir faire la différence entre le sommet et la basse active du mouvement ouvrier organisé qui aspire à des syndicats démocratiques et combatifs. Le Mouvement Occupy aux Etats-Unis l’a bien compris en popularisant l’idée d’une journée de grève des 99% contre les 1% pour le 1er Mai.
Les travailleurs sont capables de faire mal aux capitalistes là où ça leur fait mal : à leur portefeuille, au travers de la grève. Malheureusement la grève générale du 30 janvier a été décrété d’en haut, ce qui leur a permis de faire atterrir le mouvement avec l’excuse des « quelques maigres concessions ». Un mouvement unifié des travailleurs et des jeunes devrait être organisé et dirigé via des assemblées démocratiques dans les entreprises, les quartiers et les écoles.
Pour une démocratie réelle, brisons la dictature des banquiers et des patrons !
L’avenir que nous réserve le capitalisme est fait de guerres, de misère, d’exploitation et de désastres écologiques. De bonnes conditions de vie dans un environnement sain, un emploi décent, un enseignement gratuit et de qualité,… sont autant d’aspirations qui se heurtent violement aux limites de ce système basé sur la course aux profits des 1% les plus riches. Ce n’est pas une fatalité. Pour changer cela, nous devons agir et nous organiser politiquement.
Les Etudiants de Gauche Actifs luttent quotidiennement parmi la jeunesse pour en finir avec ce système et pour construire monde où la production et toute la société sont démocratiquement gérées et contrôlées par les organes issus des luttes de masse des travailleurs et des jeunes – une démocratie réelle – afin de satisfaire les besoins et l’épanouissement de tous : une société socialiste démocratique. Rejoins-nous !
EGA fait partie d’une organisation de jeunes présente dans plus de 40 pays, International Socialist Resistance (ISR). Ce qui nous permet de tirer les leçons des révolutions avec des jeunes tunisiens impliqués dans les événements ou d’apprendre de nos interventions dans les mouvements de masse en Grèce, en Espagne, au Etats-Unis, au Québec,…
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Economie mondiale : où est passée la fin du tunnel ?
Le Président français Nicolas Sarkozy disait ce début d’année ‘‘l’année 2012 ne sera pas une ballade dans le parc’’. Le FMI a prévenu lors de la parution de ses perspectives pour l’économie mondiale que ‘‘la reprise mondiale est menacée par les tensions grandissantes à l’oeuvre dans la zone euro et les fragilités qu’accusent les autres régions. Les conditions financières se détériorent, les perspectives de croissance s’assombrissent et les risques baissiers s’intensifient…’’ Ces dernières semaines, avec l’allègement de dette grecque, la bourgeoisie et ses commentateurs ont repris des couleurs, mais qu’en est il réellement ?
Par Alain (Namur)
Il est clair que la zone euro subira un ralentissement économique de l’ordre de -0,5%. Même si les politiciens européens présentent cela comme un faible ralentissement, cela vient s’ajouter à 2 années d’austérité qui ont déjà détruit des millions de vie en Europe. En Espagne, environ 46% des 16-24 ans sont au chômage. En Grèce, l’économie subira un ralentissement de 4,5% cette année, après avoir déjà subi 5 années de récession…
La Chine et l’ensemble des pays émergent ne sont pas non plus épargnés par le ralentissement de l’économie mondiale : après une croissance de 10,4% en 2010 et de 9,2% en 2011, l’économie chinoise ne progressera que de 8,2% en 2012. L’Inde qui affichait un taux de croissance de 9,9% en 2010 et de 7,4% en 2011, ne progressera que de 7,0% en 2012.
Dans le secteur manufacturier, toutes les grosses entreprises accusent le coup. ArcelorMittal, après avoir annoncé l’arrêt de la phase à chaud de Liège, a ensuite fait la même annonce à Florange (France) et à Belval (Luxembourg). Dans le secteur automobile, Sergio Marchionne, le directeur de Fiat, déclarait dans le figaro qu’il était nécessaire de réduire la production de voiture de 20% en Europe. Il ajoutait même ‘‘nous n’avons pas le choix […] ce sera douloureux pendant 12 mois, mais faisons le !’’
Même si le spectre du défaut de paiement de la Grèce – et donc d’une crise financière généralisée – s’éloigne temporairement, les capitalistes n’ont pas encore réussit à assainir leurs institutions financières. Pour un pays comme la Belgique, l’ensemble des garanties et des prêts accordés au secteur s’élève à 137,85% du PIB soit 510,603 milliards d’euros. En cas de crise, si l’Etat doit activer l’une ou l’autre garantie, l’avalanche d’austérité que subi actuellement le pays ne fera qu’amplifier. Dans ces conditions, les capitalistes n’ont aucune chance de relancer l’économie de manière durable tout en diminuant le chômage et en garantissant un bon salaire et un bon niveau de protection sociale. Il faut dès à présent s’organiser pour proposer une alternative à ce système qui ne pourra se redresser qu’en nous écrasant.
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Bruxelles : Action de soutien à la grève générale en Espagne !
Ce jeudi, vers 19 heures environ, 60 Espagnols ont manifesté à la Bourse en solidarité avec la grève générale espagnole contre les coupes budgétaires et la reforme du travail. Parmi eux, nombre de jeunes impliqués dans les actions du 15M de Bruxelles (les Indignados). Au même moment déferlaient des fleuves de manifestants dans les rues de 111 villes espagnoles. Les syndicats ont dit que le soutien à la grève était de 77% en Espagne et que plus de 10,4 millions de travailleurs ont participé aux manifestations du 29 mars.
Par Clara
Nous avons crié beaucoup de slogans comme : ”Hace falta ya una huelga, una huelga, hace falta ya una huelga general !” (Il nous faut une grève générale), ”¡empleado licenciado, patrón colgado !”, ”¡Rajoy, cabrón, trabaja de peón !”; des slogans de rage contre les politiciens, les banquiers et le patrons qui nous font payer leur crise, contre le luxe et la corruption de la monarchie,… Il y a une colère grandissante contre les capitalistes et leurs politiciens, complices de toutes ces coupes budgétaires.
Mais une grande partie de la communauté espagnole de Bruxelles n’est pas encore impliquée dans ces actions. Il faut élargir ces actions aussi en Belgique, où l’austérité commence à se mettre déjà de manière très évidente à l’agenda. En Belgique on voit aussi se creuser l’écart entre les riches et une couche toujours plus grande confrontée à la pauvreté.
En Espagne, les syndicats majoritaires demandent au gouvernement une négociation pour arriver à ”un grand consensus social”. Les syndicats ont déclaré que si le gouvernement ne retire pas les fondements de la reforme du travail, il y aura un conflit social allant crescendo.
Le secrétaire général du syndicat CCOO a dit que cette reforme est la plus déséquilibrée de l’histoire de la démocratie espagnole et qu’on ne peut pas en finir avec 30 ans de dialogue social sans conséquences. Ils ont aussi dit qu’il ne s’agit pas d’un conflit des syndicats contre les partis politiques mais du gouvernement contre la grande majorité de la population. Cette grève permet de démontrer la force du mouvement ouvrier. Elle a été possible grâce à la pression des masses et de la base des syndicats confronté au frein des directions syndicales du CCOO et et de l’UGT.
Socialismo Révolutionario, la section sœur du PSL en Espagne, est intervenu lors de cette journée de grêve générale en avançant le besoin d’un plan soutenu de manifestations et de grèves élaboré démocratiquement par la base, avec une nouvelle grève générale de 48h et la nécessité d’un programme socialiste révolutionaire.
Partout en Europe, le développement d’une conscience de classe est une question fondamentale pour les travailleurs et jeunes. Il faut lutter tous ensemble pour gerer nous même la societé, exproprier les grands patrons des moyens de production et les placer sous le contrôle démocratique de l’ensemble des travailleurs.
Tous ensemble contre leur crise!
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Dépêche Etudiants de Gauche Actifs Secondaire & Supérieur – Mars 2012
La nouvelle dépêche des Etudiants de Gauche Actifs est diffusée depuis plusieurs jours déjà dans différentes écoles, hautes écoles et universités du pays. Au programme, un bilan des activités de février et un agenda – bien chargé – pour ce mois de mars, avec manifestation anti-nucléaire, antifasciste, en solidarité avec les sans-papiers, en défense du droit des femmes,…
MANIFESTATION ANTI-FASCISTE
15-03 à 20h Gare de Leuven
Le 15 Mars, le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, organise sa marche annuelle de la haine. Cette année, elle prendra place à Louvain. Le NSV a une tradition de racisme extrême, manifeste ses sympathies fascistes et n’a pas peur de recourir à la violence.
Europe: croissance de l’extrêmedroite violente
En Juillet dernier, le fasciste Anders Breivik a tué des dizaines de jeunes du Parti travailliste norvégien, après avoir commis un attentat à la bombe dans le centre d’Oslo. Il a motivés ses actes avec un manifeste contre les immigrés et le “marxisme culturel.” Ce manifeste a été retrouvé dans la boîte aux lettres des membres NSV de Gand et des membres du Vlaams Belang que Breivik apparemment apprécie. L’année dernière, en Allemagne, un groupe terroriste néo-nazi a commis plusieurs attaques meurtrières contre des immigrés turcs. En décembre, un militant d’extrême-droite italien a abattu à Florence 2 vendeurs ambulants sénégalais. En Hongrie, le parti néo-fasciste Jobbik a obtenu 16% des voix. Les marches fascistes de Jobik – tacitement autorisées par l’État –ciblent les Tsiganes, les Juifs et les progressistes. Un porte-parole de Jobbik, le 11 Octobre 2011, a été invité par le NSV à l’Université de Gand. Ou encore, l’ex-président du NSV Hasselt, Thierry Vanroy, a écrit sur un forum internet: “Une fois que la démocratie s’effondrera dans le chaos, j’espère qu’une main de fer fasciste prendra le relais.”
Ils cultivent l’absence de perspective engendrée par la crise du capitalisme.
Les groupes néo-fascistes comme le NSV peuvent bénéficier d’un climat d’assainissements durs dans les services publics, de montée du chômage, de manque de perspectives, de bas salaires … pour répandre un message de haine et de division et passer à l’acte. Blokbuster trouve irresponsable que le NSV soit de plus en plus reconnu officiellement dans les universités alors qu’il est prouvé que ces tyrans sont des racistes autoproclamés. C’est jouer avec le feu. Dans le contexte d’un système capitaliste en crise, des individus ou des groupes instables au sein de l’extrême droite reçoivent une chance de mettre en pratique leur idéologie raciste et violente. Dans la lutte contre l’allongement du stage d’attente pour les jeunes, contre l’augmentation des minervaux des universités, contre le chômage et les emplois précaires, nous devons être « tous ensemble » pour défendre nos intérêts. Ce ne sont pas les immigrés, les « Wallons » ou les « Flamands » et les syndicalistes combattifs qui sont la cause de la crise et du déclin social, mais les banques et les 1% de super-riches dont les profits passent avant tous les droits sociaux et les acquis des jeunes et du mouvement des travailleurs.
Vers une grande manifestation anti-NSV pacifique. Des emplois, pas de racisme !
Blokbuster et Etudiants de Gauche Actifs veulent démontrer clairement avec cela que la majorité des étudiants et des résidents à Louvain ne sont pas d’accord avec les idées et les méthodes du NSV. Nous portons un message contre le racisme et la division parmi les victimes des politiques néolibérales. Nous exigeons le retrait de la reconnaissance du NSV à la KUL et nous voulons également stimuler la discussion sur la nécessité d’un autre type de société, non pas centré sur les profits, mais sur les besoins et les intérêts de la majorité.
Participer à la campagne Anti-NSV avec EGA? Contacte-nous par mail à: ega@gauche.be
EGA en Action
30/1 EGA secondaire participe à la Grève Générale
EGA a proposé aux jeunes de l’Athénée Charles Janssens (ACJ), une école d’Ixelles, de soutenir les travailleurs en participant à la grève. Et l’action fut un franc succès! Directement, nous avons accroché notre calicot ‘‘Nous voulons des écoles, du travail, un avenir’’ sur la place de Londres, juste à côté de l’école, que nous avons #occupé, les slogans ont commencé à être scandés et nous avons aussi tenu une assemblée ou chacun pouvait prendre la parole. Aux moments les plus forts, il y avait une trentaine d’écoliers ainsi rassemblés.
8/2 Action contre le procès du Muffinman
EGA Secondaire – Gand a mobilisé une trentaine de lycéens pour l’action de soutien au Muffinman. Il a été acquitté par la Cour d’appel de Gand. Il avait été précédemment condamné pour avoir emporté des muffins qui avaient été jetés par un grand magasin. La direction du magasin et le tribunal de première instance avaient qualifié cela de ‘’Vol’’. Nous défendons la nécessité que le secteur alimentaire soit basé sur les besoins de la population et non pas sur la soif de profits de quelques capitalistes.
23/2 Succès du débat à l’unif de Gand sur la grève générale
Ce 23 février, les Etudiants de Gauche Actifs Supérieur à Gand avaient organisé un débat entre partisans et adversaires de la grève générale du 30 janvier dernier. Face à une audience d’environ 150 personnes, le débat fut agité. Marc De Vos, de l’institut libéral Itineras’est par la suite fendu d’un tweet magistral : ‘‘Karl Marx est vivant, il se trouve dans l’auditoire D.’ Oui, Marx avait tendance à être gênant, et ses idées le sont toujours. Pour beaucoup de patrons et pour tous les défenseurs du système, il reste le trouble fête par excellence.
29/2 Action de Solidarité avec les étudiants de Valencia
Depuis quelques semaine, à Valencia, en Espagne, des écoliers et des travailleurs sont en lutte contre l’austérité et la répression policière. A cette occasion, nous avons pris l’initiative, avec d’autres organisations (Fgtb-ULB, Attac-ULB, JAC, JOC, FEWLA) d’organiser une action de solidarité. Nous avons pu réunir une trentaine de personnes. Après l’action, nous somme parti en délégation vers la Banque Nationale, pour le rassemblement syndical pour montrer que les étudiants aussi se mobilisent contre l’austérité!
ISR
EGA fait partie d’une organisation de jeunes présente dans plus de 40 pays, ISR (International Socialist Resistance). Ce qui nous permet de tirer les leçons des révolutions avec des jeunes tunisiens impliqués dans les événements ou d’apprendre de nos interventions dans les mouvements de masse en Grèce, en Espagne, en Russie, au Québec,…
125.000 étudiants en grève au Québec
Les étudiants québecois sont en grève “indéfinie” depuis le 27 février contre la hausse des minervals à 1625$. Ce n’est pas aux étudiants de payer leur crise. Des dizaines de milliers de jeunes ont manifesté à Montréal et à Québec. Une nouvelle manifestation nationale aura lieu le 22 mars. Les étudiants “d’Alternative Socialiste” (équivalent d’EGA au Québec) joue un rôle important dans les assemblées générales et sur les piquets de grève.
Grève des étudiants en Angleterre le 14 mars
Le NUS (syndicat national des étudiants) appel à une journée de grève dans l‘enseignement supérieur en Angleterre contre les coupes budgétaires. Cela faisait 90 ans que le NUS n’avait plus appelé à une grève étudiante. Socialist Students (EGA en Angleterre) mènent une campagne quotidienne sur l’ensemble des universités et des hautes écoles du pays pour faire du 14 mars une journée d’action massive.
Agenda
Action Stop ACTA !
ACTA, est un accord qui menace la liberté d’Internet, qui permet de poursuivre celui qui enverrait un extrait de musique par mail et qui introduit une surveillance systématique des échanges d’information sur Internet. Les médicaments génériques pourront être interdits, tout comme l’utilisation de certaines semences qui seront protégées par des brevets. Ces mesures visent uniquement à protéger les énormes profits des industries du disque, du cinéma, pharmaceutique et agro-alimentaire.
Samedi 10 mars – 14h à Bruxelles
Manifestation nationale «PLUS JAMAIS DE FUKUSHIMA»
La cathastrophe nucléaire à Fukushima a clairement illustré la responsabilité des actionnaires des grandes entreprises dans la crise environnementale. Tepco (Tokyo Power Electric Company, premier producteur privé d’énergie au monde), qui a en charge les réacteurs de Fukushima, avait falsifié une trentaine de rapports d’inspection des réacteurs nucléaires. Les capitalistes se soucient peu de notre sécurité, de notre santé, de notre environement et de nos vies. Leur soif de profit et leur avidité est sans limite.
Dimanche 11 mars à 14h30 à la Gare du Nord – Bruxelles
Manifestation Antifasciste contre le NSV à Louvain
Le 15 Mars, le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, organise sa marche annuelle de la haine dans l’une des villes universitaires en flandre. En 2012, c’est au tour de Louvain. Comme chaque année, BlokBuster organise une contre-manifestation à une distance sécurisée du NSV. Nous voulons coopérer avec d’autres organisations et avec les jeunes résidant à Louvain pour exprimer dans la rue un message clair contre le racisme et le fascisme et pour une société où les vrais problèmes sociaux sont abordés.
Jeudi 15 mar s à 20h Martelarenplein – Leuven
Manifestation Vottem «camp de la honte, 13 ans déjà…»
EGA participe à la manif contre le centre fermé pour sans-papiers situé à Vottem. Nous défendons la suppression des centres fermés, l’arrêt des expulsions et la régularisation des sans-papiers et le droit de chacun à avoir un emploi décent. Ce ne sont pas eux qui sont responsables de la pénurie d’emplois, c’est la soif de profit des patrons. C’est d’ailleurs cette même logique qui maintient des dictatures dans les pays du monde néocolonial. Nous disons : c’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leur victime !
Dimanche 18 mars à 14h Parc de la Citadelle – Liège
Manifestation «Pro-Choix» pour le droit des femmes
Depuis 2 ans, une marche réactionnaire contre l’avortement est organisée à Bruxelles. L’archevêque Léonard, les milieux ultraconservateurs et l’extrême-droite y participent. Un rassemblement de protestation contre cette Marche est prévu contre cette Marche est prévue le 24 mars par la plateforme “Abortus Right”. Nous défendons la nécessité de construire une manifestation d’ampleur en mars prochain en allant chercher le soutien dans le mouvement syndical, le mouvement de défense des droits des femmes et des LGBT.
Samedi 24 mars à 14h Place Poelaert – Bruxelles
Weekend Socialisme 2012
Socialisme 2012 est un weekend de discussion avec des orateurs belges et internationaux, dont des participants au processus révolutionaire en Tunise ou à #Occupy Wall Street,… L’occasion pour nous rencontrer dans une ambiance combattive, pour assister aux débats sur des sujets comme “Pourquoi le capitalisme mène irrémédiablement à la crise?”, “Les Jeunes en Lutte pour l’Emploi”, “L’Extrême-droite en Europe : NO PASARAN ! et bien d’autres sujets… inscrit-toi via info@socialisme.be
28/29 avril au centre culturel ‘De Rink’ – 7 Place de la Vaillance, Anderlecht
MANIFESTATION PRO-CHOIX
“ABORTION RIGHT” 14h Place Poelaert – BXL
Il y a plus de 20 ans, l’avortement a été dépénalisé en Belgique. Pourtant, depuis deux ans, des « Marches pour la Vie » sont organisées. Leurs organisateurs sont pour l’abolition du droit à l’avortement.
Le mouvement «Pro Life» essaie de s’implanter en Belgique. Le groupe “Sinterklaas” organise des actions devant des centres de planning familial en brandissant des photos de foetus et, si ça ne leur est pas interdit, en jetant de l’eau bénite sur les patientes des centres. Nous ne pouvons pas accepter ces campagnes d’intimidation et de culpabilisation.
Ils profitent de la crise économique et politique, pour essayer de faire accepter leurs idées réactionnaires et attaquer le droit des femmes à décider pour leur propre corps ! Dans plusieurs pays, le droit à l’avortement est déjà limité. En Espagne, le gouvernement conservateur a annoncé un durcissement de la législation : les filles mineures seront obligées de demander l’accord de leurs parents. Pourtant l’interdiction de l’avortement n’a pour conséquence qu’une augmentation des interventions dangereuses. Les femmes avortent tout de même mais en utilisant des procédés qui mettent leur vie en danger ! Voilà pourquoi partout où les mouvements « Pro-Life » manifestent nous devons leur opposer une résistance avec un programme clair !
- Maintien du droit à l’avortement et allongement du temps durant lequel on peut légalement avorter !
- Pour l’accès à une contraception gratuite et de qualité pour tous !
- L’éducation sexuelle ne peut être laissée entre les mains des programmes télévisés et d’internet ! Pour un refinancement public de l’enseignement, permettant une éducation sexuelle sérieuse !
Mais la politique de casse sociale ne laisse aucune chance au «libre choix». Beaucoup de femmes décident encore d’avorter pour des raisons financières. Nous défendons également le droit d’avoir des enfants sans que cela nous rende plus pauvre ou nous prenne tout notre temps.
- Pour un logement et un revenu décent pour tous !
- Nous n’avons pas besoin d’économies dans les services publics mais plutôt d’un élargissement de différents types de services qui permettent aux femmes de combiner famille, travail et loisirs.
Organisons-nous !
Seule une lutte collective des travailleuses et des travailleurs peut obtenir ces acquis. C’est la seule manière efficace pour lutter contre ces organisations opportunistes qui exploitent les problèmes sociaux pour imposer leurs idées réactionnaires. Dans une société dirigée par les profits d’une infime minorité, le sexisme tout comme le racisme ou l’homophobie, est utilisé pour diviser. Nous avons besoin d’un système qui répond aux besoins de la majorité, un système socialiste.
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Réussite de l'action de Solidarité avec Valencia!
Depuis quelques semaine, à Valencia, en Espagne, des écoliers et des travailleurs sont en lutte contre l’austérité et la répression policière à l’encontre des manifestants. A cette occasion, nous avons pris l’initiative, avec d’autres organisations (Fgtb-ULB, Attac-ULB, JAC, JOC, FEWLA) d’organiser une action de solidarité internationale devant l’Office régionale de Catalogne. Malgré le peu de temps de mobilisation, nous avons pu réunir une trentaine de personnes au cris de "Résistance internationale contre l’Europe du capital". Cette action fut aussi l’occasion de rappeler que si le plan d’austérité espagnol passe sans résistance, les gouvernements européens prendront cette exemple pour appliquer les leurs. Après l’action, nous somme parti en délégation vers la Banque Nationale, pour le rassemblement syndical pour montrer que les étudiants aussi se mobilisent contre l’austérité!
Rapport par Julien, photos par Karim (Bruxelles)
- Un syndicalisme de concertation et de service ou un syndicalisme de combat et démocratique ?
- Bruxelles, photos de Karim
- Mons, photos et rapport d’Aurore
- Charleroi, rapport de Gilles
- Verviers, Namur, Luxembourg
- Gand, photos de Jean-marie