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Tag: Elections 2014
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Une planification écologique de la production d’énergie, des transports publics gratuits!
Pollution, dérèglements climatiques, risque nucléaire, prix élevés du gaz et de l’électricité, augmentations des tarifs et coupes budgétaires à la STIB,…
Il nous faut des solutions collectives respectueuses de l’environnement !
Tract de Gauches Communes
Un pôle public de l’énergie
En Belgique, producteurs et fournisseurs d’énergie sont majoritairement de grandes multinationales uniquement intéressées par les dividendes à accorder à leurs actionnaires. Electrabel – le plus gros joueur sur le marché belge en constitue la parfaite illustration. L’entreprise abuse de sa position dominante pour maintenir ses tarifs au plus haut, elle utilise toute les subtilités de la haute-technologie fiscale pour éviter de voir les impôts toucher à ses gigantesques profits, elle refuse d’investir sérieusement dans l’énergie renouvelable et elle exerce un lobbying féroce afin de prolonger la durée d’utilisation de centrales nucléaires vétustes. Les communes affirment, quant à elles, être obligées de nous demander des prix exubérants pour la distribution puisqu’elles ont besoin de ces revenus pour combler leur budgets.
Ces fausses excuses ne font que souligner les contradictions du système capitaliste, basé sur la course aux profits d’une infime élite au détriment des conditions de vie et de travail de l’immense majorité de la population ainsi que de l’environnement. Quant à la réduction de la TVA sur l’électricité récemment décidée par le gouvernement, il ne s’agit que d’une astuce pour retarder le mécanisme d’indexation des salaires : d’un côté un ménage gagnerait en moyenne 104€ avec cette réduction de la TVA, mais elle perdrait 339,36€ de l’autre avec le retard d’indexation! Et la problématique des fissures dans les réacteurs nucléaires Tihange 2 et Doel 3 démontre que le refus d’abandonner le nucléaire est un danger bien réel pour toute la population !
Transports publics gratuits et de qualité
Les choses ne sont pas différentes en matière de mobilité : embouteillages quotidiens, manque flagrant de transports publics, pollution par particules fines, etc.
Lors de sa formation, le gouvernement bruxellois avait pourtant précisé dans son programme de gouvernement qu’il s’orienterait vers la gratuité des transports publics dans la Région bruxelloise. Mais malgré le fait que le ministre de la mobilité, Bruno De Lille, est issu de la fraction Ecolo/Groen, sa politique fut à l’exact opposé des promesses électorales des « écologistes ». En lieu et place de la gratuité, la STIB a subi de larges coupes budgétaires (et 116 millions d’euros d’économies doivent encore suivre selon le plan d’investissements 2013-2017), les tarifs ont continuellement grimpé et l’installation de portiques à l’entrée et à la sortie des stations doit assurer que les utilisateurs n’évitent pas ses tarifs en hausse.
Faute de tout plan ambitieux pour des transports en commun gratuits et de qualité, nos gouvernements cherchent désespérément d’autres moyens de lutter contre l’infarctus routier, tous aussi destructeurs pour l’environnement et notre santé et rendant l’accès à la mobilité de plus en plus un privilège pour les plus aisés, à l’instar du projet de taxe kilométrique qui frappera durement ceux qui doivent quotidiennement se déplacer en voiture pour aller travailler. Cette logique est inacceptable, elle place la responsabilité de la situation actuelle sur les individus.
Une alternative respectueuse de l’environnement
Les secteurs de l’énergie et du transport public doivent bénéficier d’investissements massifs. Selon nous, la meilleure façon d’assurer un bon cadre de vie tout en défendant l’environnement est une planification démocratique de l’économie. Nous revendiquons la nationalisation du secteur énergétique dans sa totalité ainsi que la création d’un pôle public où la production, la distribution et la recherche scientifique seraient démocratiquement gérées pour garantir des prix bas ainsi qu’une rapide transition vers des sources d’énergie renouvelables et la sortie du nucléaire.
Le développement de nouvelles lignes de métro, de tram et de bus pourraient décharger les lignes les plus engorgées et assurer un meilleur service pour les régions les plus délaissées. La gratuité totale de ces transports serait le meilleur outil de lutte contre la pollution et les embouteillages.
Les moyens ne manquent pas pour ce faire, mais nous devons nous débarrasser de ce système capitaliste dont la logique visant à l’augmentation systématique et vertigineuse des profits d’une minorité de parasites freine les développements technologiques et scientifiques tout en conduisant constamment à de nouvelles crises économiques et écologiques. Nous luttons pour une société où les richesses seraient démocratiquement gérées pour le bien-être de la population toute entière !
Gauches Communes en action contre la hausse des tarifs STIB, 70 participants à notre rassemblement le 1er février:
“Les tarifs de la STIB ont augmenté en ce début février. Il vous en coûte désormais 2,10 pour un seul voyage. Le mouvement Gauches Communes conteste ces augmentations.” L’Avenir 5 février 2014
“Ces augmentations sont loin d’être populaires parmi les usagers des transports publics. 70 personnes réunies à l’initiative de Gauches Communes, se sont rassemblées place Albert pour protester.” DH 3 février 2014
“C’est tout à fait inacceptable, alors que le gouvernement fait valoir que les transports publics doivent tendre vers la gratuité. A la place la STIB a investi pour 40 millions d’euros dans installation de portiques, histoire de davantage contrôler l’utilisateur.” Anja Deschoemacker
Nos candidats s’engagent :
Pour la justice sociale : à ne participer à aucune coalition avec les partis pro-austérité et à développer la résistance active contre ces politiques injustes.
Pour une démocratie réelle : à vivre avec le revenu moyen d’un travailleur et à ne pas s’enrichir avec plusieurs mandats rémunérés. Le reste de l’argent serait entièrement consacré à construire et soutenir la résistance aux attaques antisociales. Nos candidats s’engagent à représenter les prises de décisions collectives et démocratiques des militants et sympathisants.
Qu’est ce que Gauches Communes ?
‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires rassemblant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche. Il y aura des listes pour la Chambre et la Région à Bruxelles. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP).
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Vers une percée électorale du PTB
Pour la première fois en 30 ans, à nouveau des élus de gauche radicale au parlement !
Dossier d’Eric Byl
Les récents sondages confirment la probable percée électorale du Parti du Travail de Belgique (PTB/PvDA). Le 25 mai, il pourrait bien décrocher 5 élus ou plus au parlement fédéral, et jusque deux fois ce nombre aux parlements régionaux. Ce sera la première fois depuis 30 ans que les forces à la gauche des partis sociaux-démocrates et des verts seraient représentés au parlement.
Comparée à leurs principaux partenaires économiques dans les pays voisins, les représentants belges du capital se plaignent de la lenteur de l’application des coupes dans les salaires et les services publics en Belgique. Cela est essentiellement dû à la force potentielle du mouvement des travailleurs, avec un taux de syndicalisation net de 60% (sans les retraités et les chômeurs). La bourgeoisie en est bien consciente. Chaque grève générale, dont la dernière en janvier 2012, a fait taire les patrons.
Traditionnellement, l’establishment belge instrumentalise les différences nationales et religieuses afin de masquer les antagonismes de classes sociales. D’un État unitaire, la Belgique est devenue une fédération compliquée comprenant 3 régions (la Flandre, la Wallonie et Bruxelles) et 3 communautés linguistiques (néerlandophone, francophones et germanophones). Avec la crise, les conflits entre régions et communautés concernant la répartition des richesses se sont accrus. Certains patrons, politiquement représentés par la N-VA, veulent changer la structure de l’État fédéral en une structure qu’ils qualifient de confédérale. Les divergences sont nombreuses sur ce que signifie ce terme, mais il y a un accord général pour dire que le centre de gravité glisserait du niveau fédéral aux régions et communautés.
Cette discussion – qui porte fondamentalement sur la meilleure manière de s’attaquer au mouvement des travailleurs, soit au niveau national ou d’abord dans les régions – explique pourquoi il a fallu 194 jours pour composer une coalition de 5 partis après les élections générales de 2007, et encore 541 jours après les élections de juin 2010 pour réunir une coalition de six partis. L’actuel gouvernement de coalition dirigé par Elio Di Rupo a transféré toute une série de responsabilités aux régions, mais seulement une partie des budgets correspondants, imposant par ce fait des coupes budgétaires automatiques dans les régions et les communautés. Il a également lancé un plan d’austérité de plus de 20 milliards d’euros, le plus grand de l’Histoire belge. Mais pour les patrons et leurs pantins politiques, ce n’est encore qu’un début. Après le 25 mai suivront 5 années sans élections nationales. Ils considèrent que c’est une opportunité à saisir.
L’austérité continuelle a sapé l’autorité des partis traditionnels, particulièrement en Flandre, et cela s’est traduit par une fragmentation politique. Dans les sondages, la N-VA est maintenant à 32%, suivie par les chrétiens-démocrates du CD&V (18%), les sociaux-démocrates du SP.a (14,5%), les libéraux de l’Open-VLD (13%), les ‘‘écologistes’’ de Groen (8,5%), l’extrême-droite du Vlaams Belang (7,5%) et le PTB (3,7%). En région wallonne, le soutien aux partis traditionnels est plus grand. Le PS obtient en général entre 35 et 40%. Même s’il a participé à tous les gouvernements fédéraux depuis 1988, il a toujours été capable de jouer l’opposition dans un gouvernement dominé par les partis de droite flamands, incapable d’arrêter les attaques mais les adoucissant au moins. Cette position a été ébranlée depuis que Di Rupo est devenu Premier Ministre. Selon les sondages, le PS va perdre environ 10%, alors que le PTB réaliserait un score historique de 7% et que le Parti Populaire (droite extrême) obtiendrait un peu plus de 5%.
Débats syndicaux
Les dirigeants des deux principales fédérations syndicales considèrent que leurs liens avec des politiciens sociaux et chrétiens-démocrates sont cruciaux pour adoucir les effets des licenciements et des coupes sociales. Pour éviter encore plus d’attaques de la droite, ils appellent à voter pour ces partis et pour les verts. Dans la région flamande, cette politique a complètement échoué et, sans alternative de gauche, les partis populistes de droite ont été capables d’entrer en jeu. Dans la région francophone, les liens entretenus avec le Parti Socialiste en tant ‘‘qu’opposition interne’’ au gouvernement semblent plus logiques. Beaucoup de travailleurs considéraient et considèrent encore le vote PS comme la meilleure assurance contre les partis de droite flamands.
Mais cela commence à changer. Après la grève générale de janvier 2012, la FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut, qui organise 110.000 travailleurs, a conclu qu’elle en avait assez du PS. Au premier mai suivant, elle a publiquement appelé la gauche radicale (le PTB, le PSL, la LCR et le PC, la gauche du PS et des verts, dans la mesure où elles existent encore) à se rassembler et à créer une nouvelle formation politique qui pourrait réellement refléter les revendications des travailleurs et de leurs syndicats. Plus tard la même année, le PTB/PvdA a obtenu 52 sièges aux élections communales et provinciales d’octobre, contre 13 précédemment.
Début 2013, l’exécutif de cette régionale a invité la gauche non-parlementaire, dont le PTB/ PvdA et le PSL/LSP, à mettre en place un comité de coordination et a organisé un meeting de 400 personnes. Plus tard la même année, deux brochures ont été publiées en masse. L’une était pour une position plus combative des syndicats et remettait en question leurs liens politiques existants. Elle mettait en avant la nécessité de disposer d’un nouveau relais politique à initier par la gauche non-parlementaire avec l’aide des syndicalistes les plus combatifs. L’autre défendait un programme d’urgence économique et social autour de dix problèmes cruciaux.
Même si la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut est à ce stade la seule à défendre cette position, des discussions similaires ont lieu dans d’autres régionales et syndicats. Cette tendance va gagner en puissance en conséquence de la résistance qui se développera contre les coupes d’austérité drastiques qui suivront dans la prochaine période. Une percée électorale placerait le PTB/PvdA et ses parlementaires fraîchement élus en position d’utiliser leur plate-forme parlementaire pour lancer un front de résistance contre l’austérité en réunissant la gauche, les syndicalistes combatifs et les travailleurs et syndicats qui ont encore une attitude prudente à ce stade. Une telle approche augmenterait la pression sur les liens entretenus entre les fédérations syndicales et les partis traditionnels, liens qui ont joué un important rôle de frein dans la lutte des travailleurs. Cela pourrait aussi poser les bases d’un nouveau parti de masse des travailleurs dans un proche avenir.
Les origines du PTB
Le PTB/PvdA est la continuation de TPO/AMADA (Tout le Pou
D’autres temps… 1979, une délégation de TPO/Amada, prédécesseur du PTB/PVDA, comprenant Ludo Martens rend visite
au Parti Communiste Chinois.voir aux Ouvriers/Alle Macht Aan De Arbeiders) qui a émergé dans la seconde moitié des années ‘60. Au milieu des années ‘70, TPO/AMADA disposait d’un hebdomadaire en français et en néerlandais, avait ses propres centres de Médecine pour le Peuple où des médecins, contrôlait certaines organisations de base de travailleurs qui s’étaient créées en réponse à la trahison du mouvement d’occupation des lieux de travail au début des années ‘70 et avait créé une organisation de jeunesse. TPO/AMADA adhérait à une forme brutale de stalinisme et défendait la théorie des ‘‘trois mondes’’ officielle du Parti Communiste Chinois. Il a soutenu le mouvement réactionnaire angolais Unita ainsi que les Khmers Rouges au Cambodge, entre autres. TPO/AMADA affirmait qu’il fallait quitter les syndicats officiels en faveur de comités rouges de travailleurs autonomes.
Après la mort de Mao, TPO/AMADA voulait davantage ressembler aux partis ‘‘communistes’’ des autres pays. En 1979, il a changé de nom pour devenir le PTB/PvdA. L’approche syndicale a été adoucie et les structures du parti se sont ouvertes. Mais ce tournant a brutalement pris fin en 1989, quand le PTB/PvdA a soutenu l’écrasement du soulèvement de Tienanmen par le régime chinois et a défendu le dictateur roumain Ceaucescu. Son dirigeant historique et président de 1971 à 2008, Ludo Martens, est devenu un apologiste de Staline et du stalinisme connu pour cela dans le monde entier.
En 2008, le PTB/PvdA a annoncé que Ludo Martens était gravement malade (il est mort en 2011). Peter Mertens est devenu le nouveau président et a initié un repositionnement du parti au congrès de ‘‘renouveau’’ de 2008. Selon Peter Mertens, ce renouveau était une question de survie politique. Selon lui, ‘‘le PTB/PvdA renonce au dogmatisme et au sectarisme, essaye de donner des solutions concrètes à des problèmes concrets, et préfère être appelé ‘‘gauche émergeante’’ plutôt que ‘‘gauche radicale’’.’’ Sur les syndicats, Peter Mertens affirmait ‘‘Pendant longtemps, nous avons été dans une voie de confrontation avec les dirigeants syndicaux. Nous leurs reprochions de faire partie de l’establishment. C’était faux.’’ Depuis, le PTB/PvdA évite toute critique publique des dirigeants syndicaux, même si beaucoup de ses membres sont parfois en conflit avec les appareils syndicaux.
Des solutions concrètes à des problèmes concrets ?
Le première ‘‘solution concrète’’ lancée en 2004 était celle pour des médicaments moins chers. Le PTB/PvdA a proposé un ‘‘modèle-kiwi’’, en référence à un système qu’il a découvert en Nouvelle-Zélande basé sur un appel d’offres public pour les médicaments, la sécurité sociale remboursant seulement les médicaments qui obtiennent le meilleur rapport qualité/prix. Quand le gouvernement fédéral a partiellement introduit le système, des pénuries se sont développés en particulier sur ces médicaments. Le PSL/LSP n’a jamais été favorable à cette mesure parce que l’industrie pharmaceutique va inévitablement jouer sur le système pour mettre pression sur les salaires et les conditions de travail des travailleurs du secteur. Seule la nationalisation de l’industrie pharmaceutique sous contrôle des travailleurs et des usagers peut garantir des prix abordables et un approvisionnement suffisant sans s’en prendre aux travailleurs.
Pour endiguer la montée du chômage, le PTB/PvdA propose d’interdire les licenciements collectifs dans les entreprises rentables et d’imposer des sanctions aux patrons qui ne respectent pas cette règle. Bien sûr, le PSL/LSP soutient toute restriction légale des licenciements, les lois existantes sont insuffisantes. Cependant, si tous les moyens possibles doivent être utilisés pour défendre les travailleurs, y compris les lois et les tribunaux, ces derniers ne doivent pas être posés comme alternative à la construction d’un rapport de forces sur le terrain qui fasse appel à la solidarité des travailleurs.
Une autre des politiques-phares du PTB/PvdA est la ‘‘taxe des millionnaires’’ de 1% de la richesse au-delà de 1 million d’euros, 2% sur des richesses de plus de 2 millions d’euros, et 3% sur plus de 3 millions, espérant lever ainsi 8,7 milliards d’euros pour l’investissement public. Sur base de l’impôt sur la fortune existant en France, le PTB/PvdA argumente que la fuite des capitaux sera limitée. Mais l’impôt français collecte 4,4 milliards d’euros par an, la moitié de l’objectif proclamé du PTB/PvdA dans une économie qui fait 5,5 fois la taille de celle de la Belgique. Une fois encore, seule la nationalisation du secteur financier et des principales entreprises sous contrôle démocratique des travailleurs et de la collectivité peut délivrer les moyens nécessaires pour s’attaquer aux besoins urgents d’investissement dans les écoles, les chemins de fer, les hôpitaux et les maisons de retraites, les logements sociaux, les bâtiments publics neutres en énergie, la protection de l’environnement, etc.
Pour un front uni contre l’austérité
Pour une nouvelle formation de gauche, la question des coalitions est cruciale. Aux élections communales de 2012, le PTB/PvdA a remporté 17% des voix dans le district de Borgerhout à Anvers. Il a alors rejoint une coalition avec les sociaux-démocrates, les verts et un ancien chrétien-démocrate qui siégeait comme indépendant. Peter Mertens a déclaré sur le site du PTB/PvdA : ‘‘nous n’allons pas aussi laisser Borgehout à la N-VA. Bart De Wever a choisi Anvers comme test pour sa future république indépendante de Flandre… A partir de notre programme, nous allons autant que possible aider à mettre un programme social sur la carte. C’est aussi ce que les gens qui ont voté pour nous attendent de nous.’’
Ce n’est que récemment que le PTB/PvdA s’est fait attaquer par le politologue pro-PS Pascal Delwit (de l’ULB): ‘‘Rien n’a changé dans le contenu de ce que le PTB/PvdA met en avant, leur point de départ est toujours le Marxisme-léninisme et leur but ultime est l’État socialiste idéal sans propriété privée.’’ En réponse, Mertens a qualifié cela d’être ‘‘une absurdité grotesque. Nous ne nous basons pas sur le Marxisme-léninisme et ne sommes pas en faveur d’un système sans propriété privée. Nous sommes un parti marxiste moderne comme le SP aux Pays-Bas et Die Linke en Allemagne.’’ (De Tijd, 3 mars) Malgré nos critiques, nous reconnaissons que le PTB/PvdA sera partie intégrante du processus de réorganisation du mouvement des travailleurs.
Nous avons une longue histoire de propositions de différentes formes de collaboration au PTB/PvdA dans l’esprit de frapper ensemble tout en marchant séparément. Le PSL/LSP et le PTB/PvdA participent au comité d’organisation mis en place par la fédération syndicale de Charleroi. La majorité des électeurs du PTB/PvdA n’ont rien à voir avec les vieilles casseroles staliniennes. Ils voient le PTB/PvdA comme le parti de Médecine pour le Peuple, qui dénonce les excès du capitalisme, et qui sonne différemment des autres partis dans les médias. Ils considèrent le PTB/PvdA comme le parti qui représente un projet de gauche dans un paysage politique dominé par la droite.
Le PTB/PvdA a formé un bloc sous le nom de PTB-GO (Gauche d’ouverture) pour sa liste francophone et PvdA+ pour ses listes flamandes. Quelques indépendants de gauche, universitaires, artistes, etc., figurent sur ces listes, de même que quelques candidats de la LCR et du Parti Communiste. Nous avons discuté avec le PTB/PvdA de la possibilité de candidats du PSL/LSP mais ils ont été clairs : ‘‘le PSL/LSP essaie de se construire tout comme nous, c’est un problème. La LCR et le PC, qui ont des candidats sur nos listes, ont largement abandonné cette ambition. Le PSL/LSP ne va pas arrêter de distribuer des tracts et de vendre des journaux. Le PTB/PvdA a beaucoup de nouveaux membres, qui ne comprennent pas encore complètement le programme. Avec la présence du PSL/LSP, le PTB/PvdA va devoir mettre plus de temps et d’énergie à expliquer les divergences que dans sa campagne électorale.’’ Le PTB/PvdA, en d’autres termes, accepte seulement sur ses listes des individus et organisations qui ne remettent pas son programme en question. Cependant, le PSL/LSP fait campagne pour un vote Pvda+ en Flandre et PTB-GO là où ils ont une chance réelle de remporter des sièges, à Charleroi et Liège.
A Bruxelles, le PSL/LSP va participer aux élections sous la bannière de Gauches Communes, une coalition conclue avec le petit parti radical de gauche Parti Humaniste et quelques militants de gauche indépendants. Les règles électorales permettent à différentes listes de combiner leurs résultats pour atteindre le seuil électoral. Malheureusement, le PTB/PvdA a conclu un accord similaire avec une petite liste régionaliste, Pro-Bruxelles, et une liste unitaire, Belgique Unie België, deux organisations qui sont politiquement à droite, et refuse à ce stade de faire bloc avec Gauches Communes.
Les élections se dérouleront dans quelques semaines seulement. Le sentiment compréhensible sur la percée électorale probable de la gauche ne doit pas masquer le fait que l’austérité va se poursuivre. Ce serait très bien d’avoir des parlementaires de gauche défendant les gens ordinaires non seulement dans la rue et aux meetings, mais aussi dans les médias. Mais parallèlement, la résistance doit être construite dès maintenant.
Après le 25 mai, le PTB/Pvda pourra utiliser sa plateforme parlementaire pour populariser l’idée d’un front de résistance contre l’austérité, avec un plan d’action de manifestations régionales, de grèves et d’occupations dans les cas de fermetures et de restructurations. Si le PTB/PvdA utilisait ses positions parlementaire à cette fin, avec d’autres, y compris nous-mêmes, un tel front de résistance pourrait devenir un instrument crucial dans la défense des travailleurs et des pauvres.
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Gauches Communes au Talk Elections : Cécile Piret
La vidéo ci-dessous vous présente Cécile Piret, candidate de Gauches Communes à la Région à Bruxelles et membre du Parti Socialiste de Lutte. Les listes ‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires réunissant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche. Gauches Communes dépose des listes pour ces élections du 25 mai à Bruxelles, à la Chambre et à la Région. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte, le Parti Humaniste et des indépendants.
Cécile Piret aborde ici tout particulièrement la question de la lutte contre le chômage par la redistribution collective du temps de travail, par l’imposition des 32 heures de travail par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. D’autre part sont également abordés la nécessité de nationaliser le secteur financier et les secteurs-clés de l’économie ainsi que de refuser de payer la dette publique.
Cécile Piret (Parti Socialiste de Lutte) : « 32h de travail maximum, par semaine ! »
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Gauches Communes au Talk Elections : Gaëlle Smedts
La vidéo ci-dessous vous présente Gaëlle Smedts, candidate de Gauches Communes à la Chambre à Bruxelles et membre du Parti Humaniste. Les listes ‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires réunissant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relai politique large véritablement de gauche. Gauches Communes dépose des listes pour ces élections du 25 mai à Bruxelles, à la Chambre et à la Région. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte, le Parti Humaniste et des indépendants.
Notre camarade Gaëlle Smedts, qui participe à sa première campagne électorale, dénonce dans cette interview les coût faramineux de l’armement à l’heure actuelle. Il faut chaque année 110 milliards de dollars pour entretenir les armes nucléaires dans le monde ! En Belgique, le gouvernement vient d’acheter des avions F-35 adaptés à la modernisation des bombes nucléaires américaines présentes en Belgique, une dépense à hauteur de 6 milliards d’euros ! Gaëlle Smedts illustre ainsi que des moyens peuvent être trouvés pour faire face aux pénuries sociales en termes de crèches, d’écoles,… Il s’agit d’une question de priorités politiques.
Concernant la transition énergétique vers des énergies vertes, elle défend la nécessité de la nationalisation du secteur de l’énergie et de la sortie du nucléaire, tout en insistant sur le fait que cette transition énergétique serait génératrice d’emplois au niveau de l’isolement des bâtiments, du développement de nouvelles énergies,…
Enfin, elle aborde la question d’une démocratie réelle avec la perspective d’élus révocables à tout moment par leur base.
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Anja Deschoemacker, une vraie socialiste
Listes Gauches Communes à Bruxelles : Stop à l’austérité ! Pour un choc de solidarité
- via un salaire minimum de 15 € brut/heure,
- une pension minimum de 1500 €/mois
- et une allocation de chômage minimum de 1200 €/mois.
“L’austérité des partis de droite et des partis de gauche se rejoignent, assène Anja Deschoemacker. Tous les niveaux de pouvoir, sont utilisés afin de faire payer la crise à la population: dégradation des conditions de travail, cadeaux fiscaux aux grandes sociétés, augmentation des tarifs des transports en commun, pénuries dans les crèches, les écoles… Nous devons reprendre en mains les secteurs vitaux de l’économie, sous gestion publique et démocratique.” (Le Soir 20/06/2012)
Combattante contre la hausse des tarifs de la STIB
“Le 25 mai, les partis au pouvoir ne nous offrent qu’un choix entre l’austérité radicale et rapide et l’austérité graduelle et accompagnée. Tous ces partis sont prêts à baisser les ‘charges salariales’, c’est-à-dire les salaires ou les contributions à la sécurité sociale.
“Quand ils utilisent le mot ‘profiteur’, ils pensent aux chômeurs ou aux prépensionnés qui n’ont pourtant pas choisi d’être sans emplois ou de se retrouver prépensionnés dans le cadre d’une restructuration. Ils ne pensent pas aux grands actionnaires qui ne payent pratiquement pas d’impôts, ni aux spéculateurs qui ont pourtant organisé le casino qui nous a jeté dans la crise.
Prise de parole lors du rassemblement de Gauches Communes le 1er février 2014“Ces dernières années, les politiques à tous niveaux ont été occupées à faire payer la facture de cette crise à la majorité des gens. Ils font cela pour pouvoir sauvegarder les intérêts du grand capital, qui s’en vont avec la majorité des richesses produites par les travailleurs. Pendant que les capitalistes ont parqué leurs énormes capitaux dans des paradis fiscaux ou l’utilisent pour la spéculation, nos enfants n’ont pas assez de places dans les crèches et les écoles, nos jeunes ne trouvent pas d’emploi ou précaires, nos parents qui ont besoin de soins (personnes malades, handicapées, âgées…) se trouvent devant des listes d’attente et des services à des prix inabordables et nous vivons dans des appartements trop chers, souvent en état douteux…
“Ces dernières décennies, la grande majorité de la population a été témoin et victime de l’augmentation de la pauvreté, de l’insécurité, du chômage, des dettes (…) pendant que le 1% des personnes les plus riche n’a fait que s’enrichir.
“Pour répondre aux besoins de la majorité de la population, il faut un plan d’investissement public massif dans l’emploi, le logement, les crèches et les écoles, les soins de santé et les services publics, etc. Les moyens existent, mais leur utilisation n’est pas déterminée par la majorité des gens. Les derniers gouvernements ont dépensé des milliards pour sauver les banques, pour ensuite nous servir la facture sous forme de plans d’austérité.
“Imaginer que l’on peut résoudre les pénuries sans mener une lutte pour les moyens volés par les 1% est une utopie. Imaginer que les partis au pouvoir sont à côté de la majorité des gens pour mener cette lutte n’est que rêverie. Nous voulons stimuler la création d’un front de résistance contre l’austérité. Celui-ci doit commencer par prendre cette lutte en main en s’opposant à toutes attaques envers les services publics, la sécurité sociale et les dépenses sociales. Il faut aller chercher les moyens là où ils se trouvent.
“Pour construire une société socialiste, où ce n’est plus la recherche de profits qui décident de là où les investissements doivent se faire, mais bien les besoins, il nous faut collectivement reprendre le contrôle de la production, jusqu’à présent détenue dans les mains du 1% le plus riche. Tant que les secteurs-clés de l’économie – l’énergie, le transport, l’industrie lourde, etc. – ainsi que les banques restent aux mains de cette élite, il n’y aura jamais assez de moyens pour les besoins de la majorité.”
Anja Decshoemacker
Le CV d’une combattante :
Pour le libre choix des femmes
Mars 2014 : Pour la défense du droit à l’avortementEn 1991, j’ai figuré parmi les fondateurs de la campagne antifasciste Blokbuster précédant le fameux “‘dimanche noir”’ de la percée du Vlaams Belang (Vlaams Blok à l’époque). Blokbuster a organisé des centaines d’actions locales contre le Vlaams Belang, mais aussi une manifestation qui a rassemblé 40.000 personnes sous le slogan “des emplois, pas de racisme” dans les rues de Bruxelles.
Au début des années 90’, j’ai quitté la social-démocratie avec une trentaine de camarades, car le PS et le Sp.a n’étaient déjà plus de gauche, plus du tout socialistes. Au cours de ces vingt dernières années, on les a vus dans toutes les politiques néolibérales et toutes les attaques menées contre nos conditions de vie.
Opposante à toute forme de discrimination, j’ai fondé la commission femme du PSL. Je me suis également positionnée contre la surenchère communautaire, sujet auquel j’ai consacré un livre : “La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire”.
Aux côtés des syndicalistes
Novembre 2012 : Avec le personnel de St-Gilles contre l’austéritéJe me suis engagée en 2010 comme tête de liste du Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde et pour la liste Gauches Communes à Saint-Gilles en 2012. Nous avions obtenu respectivement les scores honorables de 2,3% et 3,7% à Saint-Gilles. Cela rend possible l’obtention d’élus à l’avenir. C’est avec le même esprit de combattante que je me suis engagée à tirer la liste Gauches Communes pour la Chambre le 25 mai prochain.
Chaque candidat de cette liste est convaincu qu’un élu doit lutter aux côtés des travailleurs et des pauvres, et non se limiter à l’une ou l’autre motion au parlement, qu’un élu doit s’engager à organiser la résistance active de la population contre chaque mesure antisociale et ainsi construire une relation de force capable d’empêcher l’application de l’austérité.
Contre l’austérité en Europe
Juillet 2012 : En solidarité avec les mineurs espagnolsLes travailleurs, les chômeurs, les pensionnés, les jeunes (…) ont besoin de leur propre relais politique, ouvert et démocratique, respectant les diverses tendances regroupées en son sein, avec des représentants qui, contrairement aux politiciens établis, ne gagneraient pas autant qu’un manager, mais l’équivalent du salaire moyen d’un travailleur. C’est pourquoi nous nous engageons aux côtés de l’appel de la FGTB de Charleroi – Sud Hainaut à un rassemblement de l’ensemble des forces à gauche du PS et Ecolo.
Avec les marches des jeunes pour l’emploi : “La moitié des personnes suspendues sont âgées de moins de 30 ans. Cette chasse aux chômeurs doit stopper, a indiqué Anja Deschoemacker. En 2010, le patronat a déjà reçu près de 8,9 milliards d’euros de subventions salariales ainsi qu’une réduction des cotisations patronales. De l’argent doit être investi pour créer de l’emploi pour les jeunes.” Belga 15/10/2010
Aux côtés des jeunes
Février 2014 : Interpellation du conseil communal de Saint-Gilles contre les Sanctions Administratives CommunalesContre la surenchère communautaire : “Un pied de nez à ceux qui ramènent tout aux luttes tribales communautaires. C’est tellement vrai que dans l’arrondissement au cœur de toutes les excitations politiques, c’est une jeune femme néerlandophone, Anja Deschoemacker, qui tire la liste (Front des Gauches), par ailleurs auteur d’un livre ‘politiquement incorrect’ sur ‘la question nationale’.” La Libre 21/05/2010
Contre la hausse des tarifs STIB et pour la gratuité : “Anja Deschoemacker, vous avez manifesté ce samedi contre l’augmentation des tarifs de la STIB. 2,10€, c’est vraiment trop cher ? – Si on regarde le revenu moyen et le prix des loyers à Bruxelles, c’est trop cher. (…) Plusieurs partis ont assuré dans leurs programmes qu’ils souhaitaient arriver à la gratuité totale : mais où en est-on? Pourtant, on construit des projets de prestige comme NEO. Il y a donc des sous, mais le gouvernement ne veut pas le dépenser dans le transport public.” L’Avenir 05/02/2014
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Elections européennes : la gauche radicale en progression ?
Le 22 mars dernier, un rassemblement monstrueux a pris place à Madrid lorsqu’une véritable marée humaine a déferlé sur la capitale espagnole en une ‘‘marche de la dignité.’’ Entre 1 et 2 millions de participants étaient descendus dans les rues pour le plus grand rassemblement dans le pays depuis la chute de la dictature de Franco. Les manifestants exigeaient ‘‘du pain, du travail et des logements pour tous’’ ainsi que le ‘‘non-paiement de la dette’’ ainsi que la chute du gouvernement et de la troïka.
Concernant les élections européennes, les médias dominants accordent surtout leur attention à la croissance des populistes de droite et de l’extrême-droite. On ne peut pas dire que les projecteurs se braquent de la même manière sur la gauche radicale, mais sa progression est pourtant visible quasiment partout en Europe. Certains sondages avancent même que le groupe de la Gauche Unitaire Européenne (GUE/NGL) pourra atteindre la taille de la fraction libérale emmenée par Guy Verhofstadt au parlement européen. De 35 sièges actuellement, la GUE pourrait disposer de 50 élus voire plus, notamment sur base de la forte progression de Syriza en Grèce (27% dans les sondages) et d’Izquierda Unida en Espagne (13% dans les sondages). En Italie, la participation autodestructrice à des gouvernements de centre-gauche a laissé un véritable champ de ruine à gauche. Une liste ‘‘Tsipras’’, du nom du dirigeant de Syriza, a toutefois des chances d’emporter un élu et nage entre les 3% à 5% dans les sondages.
La progression de la gauche radicale, un phénomène que nous commençons également à connaître en Belgique, conduira à d’importantes discussions, notamment au sujet de l’importance de ne pas conclure de coalition avec les partis appliquant l’austérité ou encore concernant la manière dont des élus peuvent aider à construire la résistance de terrain. Cela poussera également de l’avant le débat sur le type de société dont nous avons besoin. Le capitalisme en crise ne laisse guère de marge de manœuvre, seule la construction d’une société socialiste démocratique pourra nous faire sortir du marasme. Mais dans l’ensemble, les forces de gauche en Europe ne semblent pas encore prêtes à mener un tel type de combat.
Ainsi, le parti de gauche allemand Die Linke a rejeté lors d’un Congrès tenu en février dernier une résolution décrivant l’Union européenne comme ‘‘néolibérale, militariste et une puissance largement antidémocratique’’, ce qu’elle est pourtant bel et bien. Ce Congrès a également ouvert la voie à une éventuelle future coalition gouvernementale avec le SPD. Dans les faits, la plate-forme politique du parti se limite à légèrement réformer l’Union Européenne.
Il n’existe pourtant pas d’autre voie que d’adopter un programme de claire rupture anticapitaliste et de transformation socialiste de la société pour efficacement construire des forces de gauches capables de conduire les mouvement sociaux à la victoire. Il faut rompre avec la Troïka et le capitalisme. Seuls un gouvernement des travailleurs armé d’un programme socialiste et la lutte internationale pour le socialisme sont de nature à répondre aux besoins de la majorité de la population.
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Le PSL et Gauches Communes sur les listes du Front de Gauche aux élections consulaires
Cette année, en parallèle aux élections européennes, prennent place les élections consulaires françaises. A cette occasion, nous avons été invités à construire avec les camarades du Front de Gauche résidents en Belgique une liste de gauche ‘‘l’humain d’abord’’.
Ce slogan utilisé par le Front de Gauche en France illustre cette nécessité d’une alternative aux partis traditionnels. Ras-le-bol de ces politiciens qui, une fois élus, se distribuent les postes et font de la politique de conciliation ! C’est de la politique au service des entreprises et du patronat. En France, Hollande a été élu sur base d’un dégoût de Sarkozy et de sa politique au service de ses amis richissimes. Le résultat : le PS français gère un système en crise profonde sans en remettre en cause les racines. Il applique donc les politiques d’austérité. La claque reçue aux municipales de mars dernier était un signal. Message reçu ? Pensez-vous… Valls représente cette aile droitière du PS et va alourdir les attaques. Et au lieu de mener une attaque de front contre le système, la logique de faire payer la crise aux travailleurs va être durcie. Le FN avance ? Pas grave le PS au pouvoir va reprendre leur rhétorique raciste. Rappelons-nous l’expulsion de cette écolière en plein excursion scolaire ou la chasse anti-Roms.
Les conseillers consulaires représentent les Français établis hors de France auprès des ambassades et des consulats et élisent les sénateurs des Français de l’étranger. En 2012, le PSL avait soutenu la candidature de Charlotte Balavoine, candidate du Front de Gauche pour les législatives dans la circonscription du Bénélux. C’est tout naturellement que nous soutenons cette liste à nouveau et présentons deux candidats : Laure Miege et Nicolas Menoux.
=> Page facebook : “L’humain d’abord pour les Français de Belgique”
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Elections 2014 : Renforcer quelle gauche et pour quoi faire ?
Les élections de ce 25 mai peuvent avoir un caractère historique : pour la première fois depuis les années ’80, des élus de gauche radicale peuvent faire leur entrée aux parlements, que ce soit aux Régions ou au Fédéral. Mais attention, prévient Di Rupo : ‘‘Chaque voix qui manquera au PS est une voix qui ouvre une route à la droite’’ (1). Cette vieille rengaine est usée jusqu’à la corde, et elle a heureusement de plus en plus de mal à convaincre.
Par Nicolas Croes, éditorial de l’édition de mai de Lutte Socialiste
Dans une double interview accordée la même semaine au magazine flamand Knack, en compagnie de Yasmine Kherbache (SP.a, chef de l’opposition à Anvers et chef de cabinet de Di Rupo), l’homme fort du PS précisait tout de même : ‘‘Pour vous dire la vérité : nous avons fourni un effort de 22 milliards d’euros. Mais nous n’avons pas visé les gens qui entreprennent et qui créent des emplois.’’(2) Voilà la réalité : ce ne sont pas les soi-disant ‘‘créateurs d’emplois’’ – les grands patrons et les spéculateurs – qui ont été touchés, c’est la collectivité, les travailleurs et leurs familles, qui sont les ‘‘créateurs de richesse’’. Alors Elio, franchement, qui ouvre la voie à la droite ? Cela n’empêche pourtant pas le président de la régionale FGTB Liège-Huy-Waremme, Marc Goblet, de dire à L’Echo qu’il faut voter pour le PS : ‘‘la FGTB a besoin d’un relais politique au sein des gouvernements pour porter ses revendications’’ (3).
Jean-Luc Dehaene n’a jamais eu sa langue dans la poche, c’est bien connu. Alors que les politiciens du capital tentent de se taire dans toutes les langues au sujet de l’austérité qui suivra les élections, l’architecte du tristement célèbre Plan
Global (un plan d’austérité gigantesque datant de 1993) a déclaré dans les colonnes du Soir : ‘‘La seule chose que j’espère est qu’après le 25 mai,
ils ne gâcheront pas la chance des 5 ans qu’ils ont devant eux’’ Cinq ans sans élections pour quoi faire ? ‘‘(…) mettre d’abord en ordre notre budget dans la voie que nous impose l’Europe (…), rétablir la compétitivité en réduisant les coûts du travail (…), continuer la réforme des pensions, mais surtout de l’assurance maladie.’’ (Le Soir, 19 et 20 avril 2014) L’avertissement pourrait-il être plus
clair ? Il faut de toute urgence construire un large front de résistance contre l’austérité.C’est assez extraordinaire d’entendre ça en sachant que la dernière occasion où le PS a réalisé une revendication portée par les syndicats date du statut de VIPO en… 1964 ! Depuis qu’il est au pouvoir au niveau fédéral (sans interruption depuis… 1988), les conquêtes sociales du monde du travail n’ont connu qu’une longue dégradation. Sans le PS ce serait pire ? L’argument sert surtout à nous faire avaler des concessions toutes plus monstrueuses les unes que les autres! Il est largement temps de changer de cap et de ne plus être pris en otage par une prétendue ‘‘gauche’’ spécialiste du cumul des mandats et des trahisons !
Un front de la résistance sociale
Les sondages prédisent une bonne percée pour les listes PTB-GO du côté francophone et PVDA+ du côté néerlandophone. L’ouverture de ces listes – limitées toutefois à des candidats indépendants et à des membres de la LCR et du PC – est un sérieux pas en avant, bien qu’insuffisant. Une fois les élections passées, cinq années sans élections nous attendent. A n’en pas douter, elles seront marquée par une austérité abominable. Pour y faire face, la plus large unité possible du monde du travail sera nécessaire. Jamais nous ne pourrons être trop nombreux pour défendre le retour d’un syndicalisme de combat audacieux et pour balayer les entraves qui s’opposent à l’organisation de notre lutte.
Ces cinq années, nous pourrons les mettre à profit pour avancer dans la construction d’un relais politique des luttes sociales, à l’image de l’appel lancé par la régionale FGTB Charleroi & Sud-Hainaut le 1er mai 2012 pour un rassemblement des forces présentes à la gauche du PS et d’Ecolo dans le respect de leurs spécificités et identités propres. Un premier pas concret dans cette direction serait de construire ensemble dès maintenant un large front de la résistance sociale contre l’austérité.
Il y a quelques mois était lancée à Liège la plate-forme liégeoise contre le traité d’austérité européen où se sont retrouvés des militants du PTB, du PSL, de Vega, du MG, de la CNE, de la FGTB,… L’expérience fut considérée par tous comme positive et, pour nous, rien ne s’oppose à ce que cette dynamique soit transposée à une échelle supérieure.
Pour en savoir plus : Elections 2014 : Appel de vote du PSL – Pour une alternative de gauche contre le néolibéralisme : votez à la gauche du PS et d’Ecolo – Pour une réponse socialiste contre la crise capitaliste : rejoignez le PSL
Notes :
(1) Emission Matin Première (RTBF) du 17 avril 2014
(2) Knack, 16 avril 2014
(3) L’Echo, 12 avril 2014 -
Le programme du prochain gouvernement: pauvreté et misère pour les 99%
Bâtissons un front de résistance contre l’austérité !
Pour la première fois en Belgique, s’organise, fin du mois, des élections simultanées au niveau européen, fédéral et régional. C’est l’occasion rêvée pour les politiciens en campagne de nous promettre monts et merveilles. Ils sont prêts à n’importe quel mensonge. Ainsi, le PS prétend qu’il a permis l’instauration de la sécurité sociale, alors que c’est grâce aux masses en lutte que nous avons pu obtenir cet acquis. Écolo, de son côté, nous annonce qu’il va sauver l’enseignement tout en votant, lui aussi, l’austérité.
Par Emily (Namur)
Leurs énormités n’ont pratiquement pas de limites. Mais n’oublions pas que les partis établis admettaient de manière unanime la nécessité de coupes budgétaire – étiquetées sous le sigle d’austérité, de rigueur, de ‘‘courage politique’’ ou de ‘‘dirty work’’ (c’est selon) – en prétextant qu’il s’agit d’être ‘‘responsable’’.
Responsables, les politiciens traditionnels, vis-à-vis de qui ? … des 1%
Leur sentiment de responsabilité s’exprime envers les banques et la Troïka et non à l’égard de ceux qui les élisent – ou alors, pour ce qui concerne une infime minorité de super riches pour qui la crise n’est qu’une douce averse qui arrose et fait grandir leurs plants de profits. Telle une bande de cowboys à la solde du grand patronat, les politiques auront, après le 25 mai, cinq ans devant eux pour partir à la conquête des acquis que notre classe, celle des jeunes, des travailleurs et des allocataires sociaux, a obtenu de dures luttes. Au vu de ce qui a déjà été réalisé dans un contexte où les élections n’étaient jamais loin, cinq ans de politiques anti-sociales pourraient s’avérer cataclysmiques. Malgré cela, ils continueront à justifier leurs actions comme ils le peuvent, en avançant qu’ils n’ont pas le choix.
Ils ont choisi leur camp !
Ces dernières années, on nous a rabâchés aux oreilles que chacun doit faire des efforts : vaste fumisterie ! Ceux-là mêmes qui prétendent ne pas avoir le choix ont pourtant bien choisi leur camp.
Ainsi, les mesures de ‘‘rigueur’’ prises durant la dernière législature s’élèvent à 21 milliards d’euros de coupes dans tous les secteurs. Le dernier gouvernement a également décidé d’évincer 55.000 personnes du chômage dans un contexte de grave pénurie d’emploi (il y a 15 fois plus de chercheurs d’emplois que d’offres). La rigueur, aussi douce soit-elle sur le papier, met aujourd’hui 1,5 million de Belges dans le risque de sombrer dans la pauvreté.À côté de cela, les patrons d’entreprise publique ont osé se plaindre de la limitation de leur salaire à quelque 290.000 euros par an. Au final, la limite a été fixée à 650.000 euros, mais la nouvelle patronne de Belgacom, Dominique Leroy, pourrait voir ce montant dépasser les 800.000 euros par an avec les divers avantages… Dans le privé, le grand patronat et les gros actionnaires poussent pour plus de déduction fiscale et se plaignent de la charge que représentent nos salaires. Ceci malgré qu’en 2011 (selon le baromètre socio-économique 2014 de la FGTB), les entreprises non-financières aient arrosé leurs actionnaires de 11,3 milliards d’euros de dividendes supplémentaires. Et parallèlement à cela, elles recevaient 9,71 milliards d’euros de plus de soutien de la part de l’État, sous forme de réduction de charges (intérêts notionnels, etc.) et de subsides salariaux.
Les mesures vis-à-vis des plus riches ne peuvent pas être mises en balance face aux économies budgétaires imposées par les partis établis sur le dos de plus de 99% de la population. Des choix, ils en ont fait et ils ne deviendront que plus tranchés et tranchant après les élections. À nous de faire le nôtre et surtout d’agir en conséquence.
Devant ce tsunami d’austérité qui pourrait nous assaillir comme jamais auparavant, il est plus que temps de nous organiser. Plus que tenir nos positions, il devient indispensable de lutter pour aller de l’avant. Dans ce but, il est nécessaire que l’ensemble des forces de gauche travaille main dans la main une fois les élections passées et que chaque militant participe à la construction d’un rapport de force qui nous soit favorable, un front de résistance face à l’austérité.
Nous sommes dans une guerre de classes de plus en plus ouverte. Pour gagner, il nous faut des mots d’ordre combatifs, accompagnés d’un plan d’action qui puisse massivement nous mobiliser pour des actions suivies (manifestations, grèves…). De la sorte, nos objectifs ne resteront pas lettre morte. Organisons-nous et luttons pour obtenir des victoires, ensemble nous pouvons l’emporter!
Pour un front commun de résistance contre l’austérité !