Tag: Dexia

  • Manifestation nationale contre l’austérité!

    2 décembre – 9h30 Gare du Nord – Bruxelles

    Ce 2 décembre se déroulera une grande manifestation nationale des syndicats contre l’austérité. Comme partout en Europe, les politiciens ont distribué l’argent public pour sauver les énormes profits des banques et des patrons; les 1% qui spéculent et encaissent les profits. Aujourd’hui, ils veulent que ce soit à nouveau les 99% qui payent pour leur crise.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    Tract en version PDF

    Dépêche de novembre des Etudiants de Gauche Actifs

    Tout les partis traditionels sont d’accord de réaliser un plan d’austérité de plus de 23 milliards€ en 2012 et 2013, et cela sera encore pire en 2014. La situation en Grèce, en Irlande, en Espagne, au Portugal,… a montré que les cures d’austérité ne fonctionnent pas mais approfondissent la récession, accroissent l’agressivité et les attaques des spéculateurs et provoquent une diminution énorme du niveau de vie alors que le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi grand qu’actuellement.

    Un budget 2012 qui généralise la précarité des jeunes

    Alors que les perspectives d’emplois sont sombres pour 2012, Le futur gouvenement s’en prend particulièrement aux jeunes avec son «stage d’insertion». Pour les jeunes qui arrivent sur le marché du travail, il faudra maintenant attendre 12 mois avant de pouvoir recevoir une allocation, et il y aura des contrôles tous les 4 mois afin d’exclure beaucoup de jeunes de ce droit. Le but est de faire accepter n’importe quel travail précaire, flexible à bas salaire jusqu’à 60 km de chez soi. La précarisation accrue de l’emploi des jeunes sera utilisée pour miner les salaires et les conditions de travail de tous.

    Un budget 2012 contre les 99%…: limitation de l’accès aux soins de santé, attaques contre les chômeurs et les fonctionnaires, sous financement des services publics, dificulté d’accès à une pension complète,… la même politique d’assainissent est aussi menée dans l’enseignement. …et pour les 1%: Les mesures qui devaient donner l’illusion que les plus riches allaient aussi contribuer se sont rétrécit à une peau de chagrin.

    Le 15 octobre dernier, le mouvement des indignés/Occupy a mobilisé des centaines de milliers de personnes partout dans le monde contre la dictature des marchés. Ce jour la, près de 10.000 personnes ont manifester à Bruxelles suite au rachat de Dexia par les politiciens sur le dos de la collectivité alors qu’il ne font rien pour sauver les emplois des milliers de familles frappé par l’annonce de la fermeture de la phase à chaud d’Arcelor-Mittal. EGA y a défendu la nécessité de nationaliser les banques et la sidérurgie sans indemnité pour les grands actionnaires et sous contrôle des travailleurs.

    Ce mouvement surtout de jeunes peut jouer un rôle dynamique mais Il est nécessaire de s’orienter vers les travailleurs, la force capable de rassembler les 99% et de faire mal aux capitalistes dans leur portefeuille en paralysant l’économie. La manif du 2 décembre doit être une première étape pour les travailleurs et les jeunes vers un plan d’action démocratiquement élaboré. L’idée de journées de grève générale est évoquée. Imaginons ce qui pourrait être réalisé si les travailleurs en grève occupait leur entreprise, comme les jeunes ont occupées les places ces derniers mois à travers le monde pour contester la logique de profit?

  • Arco : l’échec de la ‘‘banque éthique’’

    L’idée selon laquelle les membres des institutions coopératives déterminent la politique de ces institutions et sont donc capables de mettre l’accent sur des objectifs éthiques est fortement remise en cause par la crise de Dexia. Dexia n’est pas seulement une banque qui s’écroule, c’était la banque des communes et du mouvement ouvrier chrétien.

    Article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste

    La scission de Dexia et la dépréciation des actions de cette banque ont de profondes implications pour le Groupe Arco qui est le holding coopératif du Mouvement ouvrier chrétien. Le groupe dit vouloir défendre et gérer les intérêts financiers et économiques de ses membres et ce ‘‘de façon durable et avec une forte préoccupation pour les aspects relatifs à l’économie de l’entreprise et aux aspects sociaux, environnementaux et éthiques.’’ Arco compte près de 800.000 membres et contrôle 13% de Dexia.

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    Lors de sa nomination à la tête d’Arco, en 2007, Francine Swiggers n’avait, selon les termes de La Libre, ‘‘pas l’air de vouloir jouer les révolutionnaires’’ quand elle affirmait “Je plaide pour la continuité. Mais je ne peux pas dire que notre stratégie actuelle est valable pour l’éternité”. Effectivement, ce n’était pas valable pour l’éternité…

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    Le groupe Arco s’engageait à ce que les opérations financières prennent toujours en compte ‘‘les intérêts du personnel, des clients et de la société en général.’’ Maintenant que la bulle spéculative de Dexia a éclaté, cela semble bien cynique. Par le biais d’Arco, c’est le Mouvement ouvrier chrétien qui est aussi entré dans la logique néolibérale du pari et de la spéculation afin d’engranger des gains à court terme. Cette politique a été dessinée par le Président Dehaene, soi-disant proche de l’ACW, le Mouvement ouvrier chrétien en Flandre.

    Arco provient de la Fédération nationale des coopératives chrétiennes (FNCC), créée en 1935. Francine Swiggers, Présidente du Comité de Direction de la société Arco, est aussi le trésorier national de l’aile flamande du MOC. Arco est un vestige des coopératives des années 30. La coopérative socialiste ‘‘Banque du travail’’ a, elle, péri en 1934 lors de la tempête financière de l’époque consécutive à la crise capitaliste. La FNCC a survécu et est devenue Arco.

    De nombreux membres du MOC ont finalement atterri à la banque Dexia via la banque Bacob. Au sein de l’aile chrétienne des ouvriers, ceux qui avaient des économies à la Bacob ont rapidement été sollicités pour acheter des actions d’Arco en échange d’un dividende annuel et d’un certain nombre d’avantages pratiques (y compris une aide juridique, mais aussi par exemple une réduction sur les billets pour le parc de loisir Efteling). Cette participation financière était présentée comme un investissement solide, un investissement sur l’avenir.

    Mais le gouvernement a dû intervenir avec une garantie de l’État parce que les placements d’Arco n’étaient, en fait, pas si sûrs que ça… et ce qui est ‘‘social’’ ou ‘‘éthique’’ dans l’implication de Dexia dans les jeux de spéculation n’est pas très clair ! Les 800.000 membres de la société Arco ont été busés.

    Du côté du MOC, il n’y a pas d’évaluation sur la façon dont les affaires de la banque coopérative ‘‘éthique’’ sont devenues un casino spéculatif. Le grand patron du MOC flamand, Patrick Develtere, également administrateur de Dexia, place la responsabilité pour ces problèmes sur le dos de la récession américaine: ‘‘La banque n’a pas eu le temps de rectifier les erreurs du passé. La cause réside dans la maladie américaine. Pendant que la banque était encore en train d’en éliminer les conséquences, elle a été frappée par la crise de la dette européenne.’’ Develtere n’a pas l’intention de démissionner comme administrateur de Dexia: ‘‘Nous aspirons encore et toujours à une relation durable à long terme avec Dexia.’’

    Malgré la garantie de l’Etat pour les membres d’Arco, beaucoup de membres du MOC se sentent floués par une politique qui a été soutenue par leurs dirigeants. L’échec de cette politique n’est pas simplement à imputer à la ‘‘maladie américaine’’, mais à la complète adhésion à l’idéologie néolibérale de profits à court terme grâce à la spéculation. C’est avec cela que la direction du Mouvement ouvrier chrétien doit rompre.

  • Des mots d’ordre et un plan d’action combatifs !

    15 novembre – concentration de militants au Heysel

    On sait bien qu’on nous trompe :

    La crise économique actuelle est le résultat d’un système où la spéculation rapporte plus que d’investir pour répondre aux besoins réels. Qui sont ces spéculateurs? C’est ce fameux 1% de la population qui détient 97% de la dette belge par le biais de banques, de holdings, de leviers et d’autres fonds ‘‘d’investissement’’. Ce sont aussi les grandes entreprises industrielles qui préfèrent placer leurs capitaux sur les marchés financiers plutôt que d’investir dans la production. Crise ou pas, eux, ils réalisent de superprofits et payent des bonus et des parachutes dorés faramineux.

    Les politiciens soutiennent que la chute de ces banques, entreprises et/ou fonds d’investissement auraient des conséquences dramatiques pour la population active. Avec ce chantage, ils forcent les autorités nationales à garantir, et si nécessaire à acheter, des institutions mourantes comme Dexia. Les autorités qui deviennent ainsi débitrices sont obligées de faire payer les pots cassés aux travailleurs pour rester hors d’atteinte des griffes des ‘‘marchés financiers’’. Les parties rentables retournent plus tard aux spéculateurs à un prix ‘convivial’. Et les managers reprennent leur ‘‘boulot’’, pour des salaires et de primes encore plus élevés.

    Économiser, ça ne marche pas

    Pour cela, les travailleurs grecs ont déjà sacrifié 50% de leur revenu. Les fonctionnaires portugais doivent laisser tomber leurs 13e et 14e mois, qui leur permettaient de faire face aux pénuries dues aux 12 précédents. Les jeunes espagnols ne trouvent plus de travail, mais leurs homologues allemands bien : pour 1 € de l’heure en plus de leurs allocations de chômage. En Angleterre, le 30 novembre peut constituer la plus grande grève générale de leur histoire, contre les économies brutales dans les services publics. Partout, c’est aux travailleurs de payer alors que les spéculateurs restent indemnes. Mais la politique d’austérité est un échec total. L’économie grecque est complètement disloquée et le Portugal et l’Irlande suivent. Si c’est ensuite au tour de l’Espagne et de l’Italie, c’est l’économie mondiale qui sera entraînée.

    Les garanties que le gouvernement en affaires courantes vient de nous imposer, seront alors activées. Heureusement, on n’en est pas encore là. Jusqu’à présent, la Belgique a évité le pire. Nos politiciens n’arrivaient pas à se décider sur la meilleure manière de nous refiler un menu à la grecque : région par région, ou en un coup par le fédéral. Le dénouement arrive: travailler plus longtemps pour un salaire moindre et moins de services publics. Tous les politiciens sont d’accord pour dire que même sans accident majeur, il faudra économiser et trouver de nouvelles recettes pour 11 milliards d’euros l’année prochaine. Les timides tentatives de Di Rupo pour demander une petite contribution également aux spéculateurs seront largement balayées de la table, principalement par les partenaires de coalition libéraux.

    Cette fois-ci, faisons-le sérieusement !

    Les syndicats doivent tenir bon contre toute volonté de toucher à nos salaires, à nos acquis sociaux, à nos prépensions et à nos crédit-temps. Un régime fiscal équitable, où chacun paierait autant d’impôts que les ouvriers et les employés, rapporterait beaucoup plus que 11 milliards d’euros. Mais les patrons et les politiciens de droite sont déjà à l’offensive depuis des mois, ils disposent d’un front solide des médias, des politiciens et des magistrats afin de marteler leur propagande. En préparation des élections sociales, ils ont aussi ouvert la chasse aux militants syndicaux. Pour les arrêter, le lobbying politique et la technologie juridique seront insuffisants.

    Si nous voulons vraiment maintenir nos acquis sociaux et nos droits syndicaux hors d’atteinte des patrons, nous devons informer et mobiliser tous les travailleurs, pas seulement les militants. Et pas par la presse, contrôlée par les patrons, mais dans les entreprises, avec des arrêts de travail, éventuellement immédiatement après la pause midi. Pour imposer l’abolition des intérêts notionnels et un système fiscal équitable à nos politiciens, un plan d’action destiné à sensibiliser et mobiliser toute la population sera nécessaire. On nous a trop souvent envoyé dans les rues pour être ensuite freinés. Cette fois-ci, faisons-le sérieusement ! Une nouvelle promenade du dimanche à Bruxelles ne suffira pas. Ce n’est que par l’arrêt complet du tissu économique que nous pouvons les combattre.

    L’annonce initiale des syndicats pour une opération ‘‘ville morte’’ à Liège le 7 décembre avec grève générale de 24 heures et une manifestation au moins aussi grande que les 40.000 de 2003, où la population entière s’était mobilisée en solidarité avec les travailleurs d’Arcelor, est malheureusement à nouveau affaiblie.

    Il nous faut une alternative politique

    Nos collègues grecs ont déjà 13 grèves générales derrière eux ! Ils n’ont pas d’alternative car aucun parti – ni même la social-démocratie, qui participe au gouvernement – n’est disposé à défendre leurs revendications politiques. Pour être crédibles, les militants syndicaux ont besoin d’un prolongement politique. Si un patron menace de ne pas investir, de délocaliser ou de fermer, nous devons pouvoir riposter avec une arme aussi puissante: la nationalisation avec compensation uniquement pour les petits actionnaires, sur base de besoins prouvés. Les syndicats doivent avoir des politiciens qui leur sont aussi dévoués que les militants syndicaux dans les entreprises. Des politiciens qui ne gagnent pas le salaire d’un manager, mais celui d’un collègue de travail. Cela, aujourd’hui, on ne le trouve pas au Parlement. Combien de Dexia encore, combien de Luc Van den Bossche avant que la CSC et la FGTB ne rompent leurs liens avec des partis comme le PS et le CD&V? Le Front commun syndical à ArcelorMittal revendique la nationalisation de la phase à chaud liégeoise, mais il est clair que cela n’arrivera pas avec le PS.

    Dans les entreprises, nous sommes parfois obligés de réagir avant que les dirigeants syndicaux ne donnent leur accord pour des actions reconnues après coup. Sinon, pas grand chose ne se passe. En politique, ce n’est pas différent. Si nous devons nous en remettre aux dirigeants syndicaux, nous risquons de nous heurter à une situation où les "alliés politiques" nous imposeront les économies pendant que les ultra-libéraux, la N-VA en Flandre et le FDF à Bruxelles, paraderont en tant qu’opposants aux économies (fédérales). Pour expliquer cela dans les entreprises, il faudra plus que des brochures de papier glacé anti N-VA, comme cela s’est fait en Flandre sans beaucoup d’effet. Peut-être les dirigeants syndicaux doivent-ils essayer d’aller l’expliquer eux-mêmes la prochaine fois?

    Pour un nouveau parti des travailleurs !

    Les militants du PSL appellent depuis longtemps à la constitution d’une formation politique ouverte et démocratique unissant tous ceux qui s’opposent à la politique néolibérale. Nous croyons que l’existence d’un parti de gauche ouvert, comme dans des pays voisins, n’affaiblirait pas la gauche, mais la renforcerait. Même si les syndicats ne bougent pas, des initiatives allant en ce sens émergent régulièrement. Aujourd’hui, en Flandre et à Bruxelles par exemple, s’est créé le mouvement Rood! (Rouge!) autour d’Erik De Bruyn, qui avait été candidat à la présidence du SP.a et vient d’abandonner toute illusion de pouvoir changer ce parti. Le PSL, qui est un parti national, s’est inséré dans cette initiative.

    Du côté francophone, des initiatives avec le potentiel d’aller en cette direction ont également pris place, comme le Front des Gauches. Tant qu’une franche syndicale significative ne s’implique pas dans ce processus, de telles initiatives ne peuvent que rester limitées. Mais nous sommes convaincus, comme c’est le cas dans nos pays voisins, qu’elles pourraient à terme faire compétition à la social-démocratie, qui ne veut plus considérer réellement la défense des intérêts des travailleurs. Mais pour avoir une chance d’aboutir, ces formations doivent être ouvertes à la diversité et au débat démocratique et ne pas être comme la social-démocratie ; un bloc monolithique où les divergences d’opinions et les remarques critiques sont considérées comme un problème devant être supprimé.

  • Le mécontentement doit devenir action !

    [INTERVIEW] De la crise politique à un gouvernement d’austérité

    Après un an et demi de crise politique, on dirait bien qu’un gouvernement va quand même finir par être formé. Après les accords communautaires, on a beaucoup discuté du budget et du socio-économique. Arrive-t-on enfin à la fin ce cette crise politique ? Nous en avons discuté avec Anja Deschoemacker, auteur du livre “La question nationale en belgique, une réponse des travailleurs est nécessaire”.

    “Ouf, un nouveau gouvernement”, se disent beaucoup de gens. La crise politique touche-t-elle à sa fin ?

    ‘‘Beaucoup de gens en ont tout simplement marre de toutes ces bagarres de politiciens traditionnels. Ça dure depuis trop longtemps – depuis l’élection de Leterme en 2007. Après quatre ans, beaucoup de gens espèrent que la formation d’un gouvernement signifie que la page de la crise est tournée et que nous pouvons connaître à nouveau la situation qui prévalait auparavant.

    ‘‘Mais ce n’est qu’une illusion. Le contexte socio-économique a changé. Certains regardent la misère qui progresse en Grèce, et craignent que cela ne soit possible chez nous aussi. De fait, les discussions sur le budget et le plan d’économies ne présagent pas grand-chose de bon. Petit à petit, le ‘Ouf’ cède la place au ‘Ouille’.’’ Qu’est-ce qui est déjà clair avec ce plan d’austérité ?

    ‘‘La facture qu’on va nous présenter sera de l’ordre de 10 milliards d’euros. Croire que cela pourra passer “sans douleur”, comme le prétend Leterme, est une farce. Les manques sont déjà actuellement énormes dans toutes sortes de secteurs et l’espace pour s’attaquer à ce sous-financement est inexistant. La casse sociale va se poursuivre, plus en profondeur.

    ‘‘Quand Leterme cite des mesures “sans douleur”, il parle notamment de la limitation de la norme de croissance pour les soins de santé. Concrètement, cela signifie d’augmenter encore les coûts pour les patients, alors qu’ils paient déjà un tiers du coût total. Limiter la norme de croissance, c’est faire abstraction des nécessités présentes.

    ‘‘Le gouvernement préfèrera plutôt s’attaquer à ces nécessités qu’aux énormes profits du secteur pharmaceutique. Dès qu’on commence à ne fût-ce que suggérer que les grandes entreprises payent elles-aussi quelque chose, elles menacent. Regardez seulement Electrabel qui, à la moindre rumeur de taxe nucléaire, menace de ne plus investir dans notre pays ! Un chantage en bonne et due forme, voilà la norme à présent ; et cela a aussi un effet auprès des partis au pouvoir.

    ‘‘La seule réponse réelle que nous pouvons donner à tout ça, c’est ce que les syndicats d’ArcelorMittal disent aujourd’hui : nous devons reprendre les affaires en nos mains propres, et nationaliser. On a trouvé 4 milliards d’euros pour racheter Dexia, et 54 milliards en garanties d’État. Mais pour l’emploi à ArcelorMittal, il n’y a plus de moyens ? Si Dexia a bien démontré quelque chose, c’est que de l’argent, il y en a.

    ‘‘Une remarque à ce propos : une nationalisation ne signifie évidemment pas pour nous que l’État doive reprendre un secteur, l’assainir, pour ensuite aller le refourguer au privé pour une bouchée de pain. Nous sommes en faveur d’une nationalisation qui permette de satisfaire les besoins de la majorité de la population, et cette population doit avoir son mot à dire. C’est bien différent de toutes ces négociations en coulisses entre managers et politiciens.

    ‘‘Pour sauver les banquiers, on a les moyens, mais pas pour nos problèmes quotidiens. Au moment où cheminots comme passagers protestent contre la poursuite de la démolition de nos chemins de fer, où il est clair qu’on manque de personnel et de moyens pour assurer un service convenable, voilà qu’arrive l’ex-chef du rail Karel Vinck, expliquant en rigolant qu’il faudrait bien virer 5000 cheminots. Pour lui, la défense du personnel, ça n’est plus d’actualité. En fait, il dit que le capitalisme ne peut pas se permettre des services publics décents. Nous devons poser la question: pouvons-nous encore nous permettre ce système ?’’

    Mais la crise communautaire est tout de même résolue, non ? Ce n’est pas déjà un premier pas ?

    ‘‘Un premier pas ? Quel premier pas? La bourgeoisie a trouvé une formule pour pouvoir régner et a conclu un accord sur la manière de nous présenter la facture de la crise. Comme nous l’avions déjà dit en 2007, cela sera avec une tripartite classique des partis établis, entièrement prête à servir la bourgeoisie à tous niveaux. Leur espoir que la NVA suive, entre autres parce qu’elle est en faveur d’une politique dure sur le plan économique, est complètement balayé.

    ‘‘Malgré les accords autour de la question communautaire, toutes les contradictions restent encore présentes. La crise communautaire n’est pas terminée. La NVA va poursuivre ses provocations et, maintenant que le le FDF a quitté le MR, il a les mains libres pour continuer son agitation. La circulaire Peeters est toujours présente pour assurer suffisamment de complications et après les élections communales de 2012, la question de la non-nomination des bourgmestres de la périphérie bruxelloise ne sera toujours pas réglée.

    ‘‘La seule chose qui puisse stopper l’escalade des contradictions communautaires est une résistance massive et active de la part du mouvement ouvrier contre l’austérité. Une véritable résistance active ferait perdre la main à la NVA et lui enlèverait enfin la possibilité de déterminer à elle seule l’agenda politique. Cela ferait, en outre, passer au premier plan la solidarité naturelle entre les travailleurs à travers tout le pays. Au final, l’issue de la crise communautaire sera déterminée par la position du mouvement ouvrier.’’

    Est-ce que tu t’attends à un développement de la lutte dans notre pays ?

    ‘‘Bien que la Belgique soit, il est vrai, un pays particulier de par son complexe édifice communautaire, elle n’est pas foncièrement différente du reste de l’Europe. Partout, ont lieu des mouvements massifs contre la politique néolibérale en cours depuis 30 ans. Cette politique a fait en sorte que 99% de la population payent pour les profits de moins de 1% de cette même population. La coupe est pleine, dans notre pays aussi.

    ‘‘Il y a toute une série d’éléments qui peuvent être la goutte qui fera déborder le vase. Dexia ou ArcelorMittal par exemple. L’économiste Étienne de Callataÿ a déclaré que la reprise de Dexia par le gouvernement rendra la tâche plus difficile au gouvernement pour faire avaler la facture de l’austérité toute entière aux travailleurs, aux chômeurs, etc. Cela démontre bien où se trouvent les priorités des dirigeants politiques : pour les actionnaires et les banques, on a les moyens, pas pour le reste. ‘‘Il est évident que nous ne pouvons pas prédire sur quel thème exact l’explosion sociale se produira, mais le mécontentement s’accumule de plus en plus. Autrefois, ce mécontentement s’exprimait souvent de manière passive avec, par exemple, un puissant vote anti-establishment. C’est ce qui explique les progrès rapides du Vlaams Belang, puis de la LDD et enfin de la NVA en Flandre. C’est une expression du mécontentement envers les partis établis, tant parmi les simples travailleurs que parmi les non-salariés, tels que les indépendants et les professions libérales. Le nombre record de faillites annonce des catastrophes sociales.

    ‘‘Diverses couches sociales ont dit adieu aux partis traditionnels. En Flandre, les trois partis traditionnels ne parviennent plus à former de majorité. Le dégoût envers les partis traditionnels est logique : ils n’offrent aucune solution. Tant que le mouvement ouvrier ne construit pas sa propre expression politique, il restera un espace pour la formation de partis opportunistes. Il faut passer d’un mécontentement passif à une résistance active sur le plan politique également.’’

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Ma. 15 nov. Bruxelles. Concentration de militants syndicaux pour protester contre l’austérité. 9h30 Heizel
    • Me. 16 nov. Anvers. 19h30. Rodestraat R0.10 (stadscampus). Débat. Le capitalisme en crise : quelle réponse de la gauche?
    • Je. 17 nov. Anvers. The Occupied University of Antwerp. 12h30-14h à l’Agora, Grote Kauwenberg 2
    • Je. 17 nov. ULB. Occupy ULB. 12h30-15h. ULB Solbosh. Av. Paul Héger
    • Je. 17 nov. Gand. Occupy Ugent: 17-20h Rectorat de l’université de Gand (St Pietersnieuwstraat, près du Vooruit), suivi d’une Assemblée Générale à 19h30 à l’auditoire Blandijn
    • Je. 17 nov. Louvain. Occupy Universiteit. 19h30 Alma 2
    • Ma. 22 nov. Liège. Meeting: Quelles leçons des luttes étudiantes au Chili? Lucas Gillis, militant de Socialismo Revolucionario au Chili et un orateur du Centre Culturel Chilien de Liège. 19h30, Université de Liège place du XX Août, salle Wittert
    • Ve. 25 nov. Namur. Concert de solidarité avec les grévistes du pétrole au Kazakhstan
    • Sa.-Di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre: Manifestation Climat
    • 8 mars 2012: Manifestation antifasciste contre le NSV à Louvain
    • 25 mars 2012: Protestations contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles

    Agenda de Rood!

    Le PSL est actif dans la construction de Rood!, une initiative large lancée en Flandre autour d’un groupe sortit du SP.a. Voici ci-dessous quelques dates de l’agenda du mouvement.

    • Je. 24 nov. Anvers. Réunion de Rood!-Anvers pour discuter des prochaines élections communales. Uniquement pour les membres de Rood!
    • Ma. 6 déc. Hasselt. Présentation du livre d’Erik De Bruyn. 20h. Vrijzinnig centrum, A. Rodenbachstraat 18, 3500 Hasselt
    • Ve. 9 déc. Boom. Présentation du livre d’Erik De Bruyn. 20h. Het feestpaleis, Colonel Silvertopstraat 13

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    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    Tous les jours, j’entends et je découvre comment les politiciens et les multinationales s’enfuient avec notre argent, sans éprouver la moindre honte, et comment ils cherchent en plus de nouvelles façons de nous faire payer.

    J’ai entendu parler d’un jeune homme qui a choisi le VLD, et a été élu au conseil. On lui a demandé pourquoi il s’est engagé dans la politique et pourquoi il assiste à leurs réunions. Il a dit d’emblée qu’il ne présent que pour gagner 250 euros. Pourquoi pas, se défend-il, ”je gagne de l’argent en ne faisant rien”.

    J’ai d’abord choisi EGA et le PSL pour fait quelque chose, pour lutter. Je veux défendre l’arrivée d’un autre avenir, pas seulement pour moi, mais aussi pour les générations futures. Je ne choisi pas un parti pour gagner de l’argent!

    Stefie, étudiante, Anvers


    Comité National du PSL

    Ce week-end se réunit le Comité national du PSL. Une trentaine de membres de toutes les régions du pays, et élus lors du dernier Congrès National du PSL, se réunissent à cette occasion pour discuter de la situation politique et de la construction de notre parti. Ce Comité National sera la dernière préparation pour les Congrès régionaux du PSL qui se tiennent fin du mois. La discussion politique sera renforcée par par la présence d’un membre du Secrétariat International du Comité pour une Internationale Ouvrière du CIO, d’un ancien membre du CN qui s’est installé au Chili et y est actif dans notre organisation-sœur et d’organisateurs de notre travail dans les chemins de fer.

    Au vu du degré d’activité du parti et du nombre d’évènements à discuter, il est de la plus haute importance de libérer du temps pour mener des discussions politiques intenses afin de renforcer nos analyses. Cela est très important pour bien nous préparer aux différentes activités que nous aurons à mener au cours des prochains jours et des prochaines semaines. Cette semaine seulement, par exemple, nous aurons notamment à intervenir le mardi lors de la concentration de militants des syndicats et le jeudi aux actions menées aux universités.


    Congrès régionaux du PSL

    Partout nos sections locales se préparent en vue de nos Congrès régionaux de districts, qui regroupent celles-ci. Les enjeux de ces discussions ne peuvent être sous-estimés. Les tâches que nous avons devant nous pour les deux années à venir, jusqu’aux prochains Congrès régionaux, seront fondamentalement différentes de celles des deux dernières années.

    Le capitalisme est en chute libre, notamment du point de vue de la confiance qu’il inspire. Il y a deux ans existait encore l’illusion selon laquelle les milliards d’euros et de dollars qui avaient été injectés dans l’économie avaient permis de retrouver le cours normal des choses, et que la crise avait somme toute été temporaire. Ce mirage s’est fracassé à la réalité, avec maintenant un nouveau ralentissement de l’économie et une nouvelle crise bancaire, de crédit et de dette.

    Cette crise force constamment plus de gens à descendre en rue manifester pour la défense de l’emploi, de l’enseignement, des soins de santé ou encore des pensions. Les révolutions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont poussé des dictateurs vers la sortie et ont renforcé la confiance des jeunes et des travailleurs en leurs capacités à lutter pour leur avenir. Au printemps, l’Espagne a été ébranlée par le mouvement des Indignados, imités ensuite au Portugal, en Grèce, en Israël, … L’arrivée de l’automne a été marquée par #Occupy Wall Street et, avec le 15 octobre, le caractère international des protestations s’est renforcé. Notre pays aussi a connu son mouvement des Indignés et des actions locales #Occupy se sont développées.

    Une des caractéristiques de ces mobilisations est la profonde méfiance et l’opposition à la logique de profit du système, avec une compréhension croissante que les intérêts de la majorité (99%) doivent céder la place à ceux d’une petite minorité (1%). L’appel à la ‘Démocratie réelle’ ne tire pas un constat passif, et engage à lutter contre cette logique, activement.

    Nos précédents Congrès nationaux ou de districts avaient déjà souligné l’inévitable développement d’un tel type de période. La crise conduit d’abord à un choc et à une certaine paralysie. Mais, à un moment donné, la lutte revient au premier plan. Avec ces Congrès régionaux, nous voulons préparer nos membres et nos sections à intervenir dans ces mouvements ouvertement, en défendant honnêtement un programme socialiste ainsi que la nécessité de construire tant un nouveau parti des travailleurs que la force révolutionnaire organisée et militante. Maintenant, ce sont encore principalement les jeunes qui sont impliqués dans la lutte, mais ils seront bientôt suivis par la classe des travailleurs. C’est ce dernier groupe qui, de par sa position dans la société et sa capacité à bloquer l’économie, peut jouer le rôle décisif dans la lutte pour un autre type de société.

    Il est vrai que, dans la première phase de la lutte, il règne encore une confusion héritée de la période précédente. Ainsi, l’idée selon laquelle un parti est nécessaire pour parvenir à la prise de décisions démocratiques et à l’élaboration d’un programme et d’un modèle social qui réponde aux aspirations et aux besoins des masses n’est pas encore immédiatement saisie, de même que le fait de se baser sur la force des travailleurs.

    Les anciens partis sociaux-démocrates et communistes en portent une grande responsabilité en ayant sérieusement discrédité l’idée de socialisme. Mais la crédibilité d’une véritable alternative socialiste contre ces tendances du passé s’imposera, si elle est défendue par une sérieuse analyse.

    Nous voulons nous orienter activement vers les jeunes et les travailleurs qui entrent en action aujourd’hui, pas seulement avec un programme qui répond aux besoins immédiats, mais aussi avec un programme capable d’opérer un changement réel, et dirigé vers les couches larges du mouvement syndical.

    En préparation à ces Congrès régionaux, les membres vont prendre le temps de discuter de l’évolution de l’actualité et des tendances générales de cette situation objective. Aux attaques antisociales massives répondra une résistance massive. Mais nous devrons nous organiser pour rendre plus puissante cette force du nombre. Toutes les difficultés et les complications ne vont pas disparaître immédiatement, mais les partis qui s’impliqueront dans ce combat pour un réel changement social trouveront une large audience.

    Dans les années ’90, le PSL est passé d’un groupe d’une trentaine de militants à une petite organisation d’une centaine de membres. Depuis lors, cette dernière décennie, nous avons à nouveau triplé pour atteindre les 300 membres actifs. A chaque fois où notre croissance a été la plus rapide, il y avait des mouvements dans la société. C’est vers cela que nous nous dirigeons aujourd’hui. Ces Congrès régionaux doivent nous aider à nous préparer pour une prochaine période de croissance rapide.

    Vous aussi, luttez pour une autre société contre ce système capitaliste pourri ! Participez à la construction d’un outil révolutionnaire comme le PSL ! Prenez contact dès aujourd’hui !


    Anvers. Débat – La politique de droite conduit à la crise! Quelle réponse de la gauche?

    Mercredi prochain, les Etudiants de Gauche Actifs d’Anvers organisent un débat au sujet de la réponse de la gauche face à la crise, conséquence de la politique de droite. Parmi les orateurs, les participants auront l’occasion d’entendre la tête de liste de Groen! Pour les prochaines élections communales, Meyrem Almaci, un conseiller communal du SP.a, Seppe De Blust, mais aussi Peter Mertens, le président du PTB, Erik De Bruyn, Rood!, et Bart Vandersteene du PSL. Le débat sera modéré par Karim Zahidi, membre du groupe de pilotage de la Table Ronde des Socialistes en Flandre. Il sera notamment question de la crise de l’euro, des élections communales à Anvers, des négociations pour la formation du gouvernement fédéral, de la chute de Dexia,… Il y aura bien entendu de l’espace pour laisser la salle intervenir dans le débat.

    Informations pratiques: mercredi 16 novembre, 19h30, local R0.10, stadscampus, Université d’Anvers, Rodestraat 14.

    Facebook-event: http://www.facebook.com/event.php?eid=134775873292520

  • NON au plan d’économies de la SNCB !

    En octobre, le conseil d’administration du groupe SNCB a pris une décision quant au plan d’économies de la direction de la société de transport SNCB. Une première proposition comprenant la suppression de 300 trains et de 36 arrêts a été réduite à la suppression de 170 trains en Belgique, de 23 trains transfrontaliers et à une étude sur les arrêts. Réduire le nombre de trains, c’est réduire les prestations de conducteurs et d’accompagnateurs et, donc, le nombre de postes sera progressivement diminué. Aux guichets, on en déplorera la perte de près de 200. Un tiers du personnel dans l’administration ne sera pas remplacé et 650 postes sont menacés dans les ateliers.

    Article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste

    La direction a déclaré que 222 trains ne compensent même pas leurs frais énergétiques. Il faut dire que le contrat énergétique est très mauvais et coûte à la SNCB 10 millions d’euros de trop. Les chemins de fer sont une vache à lait pour les profits privés de Suez. La suppression de 170 trains touchera environ 2800 passagers, particulièrement des navetteurs qui travaillent en équipe et qui n’ont aucun moyen de transport public alternatif. Cela vient s’ajouter à ce que les voyageurs ont dû avaler précédemment en termes de retards et de trains annulés. Le conseil souhaite également introduire un supplément de 7 euros pour les voyageurs qui achètent leur billet sur le train. Cela ne va pas réduire la violence contre les accompagnateurs de train… Au cours du premier semestre de 2011, le nombre d’incidents avec agression sérieuse a augmenté de 15% par rapport à l’an dernier.

    La suppression des 170 trains diminuera les services fournis par la SNCB. Inévitablement, les assainissements dans les ateliers auront leurs répercussions sur le matériel, déjà problématique, avec tous les retards que cela entraînera. La SNCB veut de plus s’en prendre aux guichets et a commandé de nouveaux distributeurs de billets. Même s’ils fonctionnent mieux que les actuels, cela ne pourra jamais entièrement remplacer un être humain. Une machine ne peut répondre à aucune question. Pour les voyages internationaux, un marché ‘‘libéralisé’’, il faut déjà payer 7 euros de plus en prenant son billet au guichet et pas sur internet. Ces fermetures sont néfastes pour le service, mais cela supprimera également une présence visible des travailleurs des chemins de fer et des gares sans aucune forme de contrôle social.

    Rudi Thomaes, de la FEB (la fédéra-tion patronale belge), exhorte les négociateurs gouvernementaux à donner 910,6 millions d’euros pour sauver le groupe SNCB. Il veut aussi éviter de remplacer jusqu’à 16.000 départs en retraite. Aujourd’hui, de nombreuses catégories de personnel sont déjà confrontées à une pénurie de main-d’oeuvre. Par contre, il souhaite voir plus d’activités accordées aux sous-traitants.

    Il faut discuter de la façon d’organiser le transport de marchandises et de personnes. Quel que soit le choix, le financement doit suivre. Service public et profit sont incompatibles. La mauvaise gestion actuelle nous coûte beaucoup d’argent : l’an dernier, 210 millions d’euros ont été gaspillés en consultations externes. L’expérience actuelle du personnel est visiblement trop faible… La scission du groupe, mère de nombreux problèmes, coûtera 100 millions d’euros par an de plus en gestion et administration supplémentaires.

    Pour le second ‘‘sauvetage’’ de Dexia, l’argent public a immédiatement été disponible sous forme de garanties pour une ‘‘bad bank’’. Les profits privés doivent être sauvegardés à tout prix, contrairement aux cheminots et aux usagers. Nous sommes pour une société qui opère des choix différents. Organisons une résistance sérieuse ! Nous n’avons pas besoin d’actions qui ne font qu’évacuer un peu de pression, mais d’un plan d’action élaboré à la base et capable d’unifier le mécontentement du personnel et des voyageurs.

    Avec la logique de profit : vers 10.000 camions par jour en plus sur la route ?

    On demande au personnel du transport de marchandise de la SNCB de passer à SA Logistics. Cela ouvre la porte à une privatisation complète. Alors que Dexia est nationalisée, le fret va dans l’autre direction. Comme si le transport de marchandises par rail n’était pas une tâche de base du gouvernement…

    Le transport de marchandises par rail deviendrait limité aux éléments les plus rentables pour laisser le reste au transport routier ? Le transport ‘diffus’ (où les wagons sont d’origines diverses) est menacé. Ce transport représente 8.000 camions sur les routes en plus chaque jour. C’est extrêmement mauvais pour l’environnement, le trafic et le personnel. Mais la direction de la SNCB a l’oeil rivé sur les profits immédiats.

    La direction tient des séances d’information où le personnel peut se familiariser avec les conditions de travail et de salaire de Logistics SA. La direction demande au personnel de passer à la SA, mais ce n’est pas un véritable choix pour le personnel : le SA reprend le trafic de marchandise dans son intégralité.

    Afin d’éviter toute résistance collective, la direction met pression sur les travailleurs pour signer à titre individuel. A plus long terme, ces travailleurs doivent renoncer à leur statut pour continuer le même boulot en tant que contractuel. Dans un premier temps, le caractère statutaire restera sous une forme contestée (et probablement illégale), celle de ‘détachement’, c’est-à-dire que le personnel statutaire de la SNCB sera loué par la SA. Il est évident qu’il s’agit d’un tremplin pour un statut contractuel tout court.

    Le personnel craint qu’une nouvelle phase de la récession puisse immédiatement faire plonger Logistics, ce qui peut causer la faillite et la reprise de la division la plus rentable par un groupe étranger. On imagine très bien ce que cela signifierait en termes de conditions de travail.

    Actuellement, la pression est mise sur les travailleurs individuellement, par chantage : ne pas signer équivaut à perdre son boulot actuel, à être déplacé ailleurs dans le groupe SNCB. Mais SA Logistics ne peut pas fonctionner sans le personnel existant ! La formation de nouveaux conducteurs contractuels est coûteuse et prend du temps. Les conducteurs du transport de marchandises doivent utiliser cet élément dans la lutte collective pour le maintien de leur statut.

  • Journée de résistance mondiale contre la dictature des banquiers et des patrons

    Des millions de personnes ont manifesté à travers le monde le 15 octobre dernier, dans 981 villes de 85 pays. A Bruxelles, environ 10.000 personnes ont répondu à l’appel. Ce mouvement de révolte contre les effets de la crise du capitalisme, surtout présent parmi la jeunesse, est parti d’Espagne pour devenir un mouvement mondial de résistance contre le système capitaliste. Depuis septembre, ‘‘Occupy Wall Street’’ a également enthousiasmé la jeunesse à travers le globe. Des appels à “Occupy” Anvers, Gand, Bruxelles, Louvain et ailleurs ont fleuri après le 15 octobre sur les réseaux sociaux. Même l’idée d’une journée mondiale d’action le 11 novembre est déjà lancée sous le slogan “Occupy the world”.

    Par Boris Malarme, article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste

    En mai dernier, 400 jeunes espagnols s’étaient rassemblés devant l’ambassade d’Espagne à Bruxelles afin de soutenir les protestations du 15M. Le 19 juin, un millier de jeunes avaient marché vers le Parlement Européen contre l’austérité en Europe et pour crier que ces politiciens capitalistes ne nous représentent pas. Le 8 octobre, les marcheurs partis d’Espagne, rejoints par des jeunes d’autres pays, arrivaient à Bruxelles dans une atmosphère combative. Une intervention policière contre le campement parc Elisabeth visait à provoquer des incidents et à criminaliser le mouvement mais des slogans comme “la police avec nous” et “vous aussi vous serez touchés par l’austérité” ont fait échouer cette tentative. L’agression violente d’une jeune grecque par la police a également fait la une des journaux télévisés et a profondément choqué l’opinion publique. Les assemblées en trois langues et les débats tels que “Les luttes en Grèce”, “Réforme ou Révolution”,… durant toute la semaine ont rassemblé des centaines de personnes jour après jour jusqu’à la manifestation du 15 octobre.

    Le mouvement des indignés franchit une nouvelle étape

    Avant le 15 octobre, le mouvement des Indignés indiquait espérer deux à trois mille personnes à Bruxelles. Mais le succès du 15 octobre illustre la compréhension grandissante que les capitalistes et leurs politiciens n’ont aucune solution à la crise de leur système et que celui-ci nous réserve un avenir de misère. Le soutien de la population s’exprimait tout au long du parcours. Celle-ci ne cessait de croitre en nombre, par exemple quand elle passait par le quartier Maritime à Molenbeek, un quartier ou plus de 60% des jeunes sont au chômage.

    Un calicot géant “Nous ne payerons pas leur dettes” surplombait la place De Brouckère. Les gens exprimaient toute leur colère face au siège de Dexia contre le sauvetage de la banque par les politiciens avec l’argent de la collectivité. La délégation d’EGA et du PSL conjointe avec celle de Rood a été remarquable de par son ampleur et sa combativité. Nos slogans de solidarité avec les travailleurs d’Arcelor était amplement repris par les manifestants. L’assemblée des indignés quatre jours après la manifestation pour discuter la suite du mouvement à entre autres décidé de mobiliser pour la manifestation contre la fermeture d’ArcelorMittal.

    Le mouvement des indignés – de cette génération perdue et confrontée au chômage et aux emplois précaires qui ne permettent pas d’envisager l’avenir – est directement inspirée par les révolutions de masse au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les occupations de place, les assemblées qui permettent à chacun de participer et les protestations de masse effraient les patrons, les banquiers et leurs politiciens, qui craignent l’entrée en action, comme ce fut le cas avec les grèves en Tunisie et en Egypte, de millions de travailleurs, la force capable de briser leur dictature.

  • Il est temps de riposter !

    Ils ne sont que 1% : ils spéculent, ils encaissent, ils dirigent nos vies // Nous sommes les 99% : et c’est nous qui faisons tourner le monde

    En une semaine, Dexia a passé l’arme à gauche et ArcelorMittal a annoncé sa volonté de fermer les hauts-fourneaux de Liège, sur fond de discussions concernant le socio-économique pour la formation du gouvernement avec, notamment, les déclarations des patrons belges pour qui ‘‘les allocations de chômage ne diminuent pas suffisamment vite’’. Ce système est malade, complètement malade.

    Par Nicolas Croes

    Depuis des décennies, la politique des partis traditionnels est faite de cadeaux aux patrons et aux banques, les soi-disant ‘‘créateurs de richesse et d’emploi’’. Cadeaux fiscaux, privatisations, tolérance maximum pour la fraude fiscale,… Les pénuries ont profondément marqué tous les secteurs de la vie publique et s’accentuent encore maintenant jusqu’au ridicule. Près de 200 trains doivent être supprimés à la SNCB, comme de nombreuses lignes de bus à la TEC. Le fisc prévoit lui aussi de fermer la moitié de ses 406 bureaux d’ici 2015 (après que 168 bureaux aient déjà disparu entre 2004 et 2010). Voilà qui devrait réjouir les grands fraudeurs fiscaux…

    Et ce train là n’est pas destiné à être supprimé. Pour les patrons, ce qu’il faut, c’est s’en prendre aux travailleurs et à leurs familles, notamment à leurs pensions et allocations de chômage en les limitant dans le temps ou en les diminuant progressivement. Mais, aujourd’hui, la plupart des allocations sont déjà inférieures au seuil de pauvreté et en abaissant les allocations, on diminue aussi le complément des très nombreux travailleurs à temps partiel. Il leur en faut du cynisme pour s’en prendre aux travailleurs sans emploi dans cette période…

    Que l’on imagine seulement s’en prendre, même très légèrement, aux bénéfices mirobolants des patrons, et ceux-ci montrent les dents. Gerard Mestrallet, le dirigeant de GDF Suez, dont Electrabel est une filiale très lucrative, a ainsi annoncé que “Si l’Etat belge devait revoir ses engagements [en alourdissant ses impôts, NDLR], cela conduirait également GDF Suez à revoir globalement ses politiques d’investissements, d’emploi, de formation et de mécénat en Belgique”.

    Cette minorité de spéculateurs qui joue avec notre avenir (sans la moindre crainte pour le leur puisque les Etats interviennent avec l’argent de la collectivité pour les sauver), cette minorité de requins de la finance et de patrons sans scrupules, elle doit être réduite à l’impuissance. Electrabel, ArcelorMittal, Dexia,… Comment continuer à permettre que la dictature de cette élite de super-riches continue de dicter nos vies ?

    Nous sommes la majorité ! C’est nous qui créons la richesse ! Les secteurs fondamentaux de l’économie, que nous faisons vivre, doivent tourner en fonction de nos intérêts ! Il est grand temps de riposter sérieusement, contre chaque attaque antisociale, et d’organiser l’offensive pour retirer des mains des capitalistes les rênes de l’économie. Luttons pour placer les secteurs financier, sidérurgique, énergétique,… dans les mains du public, sous le contrôle démocratique de la population !


    Edition de novembre de Lutte Socialiste

    1. Il est temps de riposter !
    2. [INTERVIEW] De la crise politique à un gouvernement d’austérité : Le mécontentement doit devenir action ! / Brèves
    3. Edito : Y a-t-il encore un parti qui défende nos intérêts ? / Arco : l’échec de la ‘‘banque éthique’’ / "Ce qui se dit" : rubrique des citations frappantes
    4. [DOSSIER] ArcelorMittal: Nationalisation du secteur sidérurgique sous le contrôle des travailleurs
    5. NON au plan d’économies de la SNCB ! / Numéro d’urgence 101 : plus de personnel et vite !
    6. Question du mois : Comment les 99% de la population peuvent-ils prendre le contrôle de la société ? / Offensive d’activistes anti-avortement : Construisons la résistance ! / Bruxelles-Propreté en action
    7. Lier la lutte pour des réformes positives à la lutte pour le socialisme
    8. [DOSSIER CENTRAL] Dexia : aux travailleurs et à leurs familles de payer pour les bénéfices du privé ? Pour la nationalisation de Dexia, première étape vers un secteur financier public
    9. (suite du sossier central)
    10. [Interview] Donna Litzou (Xekinima, CIO-Grèce) En Grèce, pas d’autre choix que la résistance ! / Une marche des jeunes pour l’emploi de Jarrow à Londres
    11. #Occupy Wall Street : quand l’Amérique s’indigne ! / Belgique – Kazakhstan : Les droits syndicaux hors-jeu
    12. Le spectre du vieillissement / “Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné”
    13. Congrès régionaux du PSL / Agenda / Pourquoi j’ai rejoint le PSL / La jeunesse à la recherche d’une alternative
    14. L’extrême-droite invite une fasciste hongroise à l’université de Gand ! / Elections étudiantes à l’ULB – EGA participe à une liste unitaire de gauche
    15. 15/10 Journée de résistance mondiale contre la dictature des banquiers et des patrons / La Nouvelle-Zélande frappée par une catastrophe écologique sans précédent / Succès des meetings de rentrée d’EGA “Marx is Back” et “Jeunes en Lutte en Europe” dans les universités !
    16. L’enseignement supérieur, bientôt une usine à diplômes rentable ?
  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

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    A noter dans votre agenda

    • Je. 3 novembre. Anvers. 19h30 R 0.10 (Rodestraat). 38 ans après les 11 septembre 1973 au Chili: les travailleurs et les jeunes en résistance massive. Avec Pablo, membre d’EGA d’origine chilienne et un orateur du Colectivo Zudaka
    • Je. 3 nov. Gand. 19h30. Therminal, vergaderzaal 2. Réunion EGA: Le matérialisme historique & la position des femmes dans la société
    • Ma. 8 nov. Gand. 19h30. Blandijn aud. C. Meeting de Rood!: présentation du livre d’Erik De Bruyn.
    • Me. 16 nov. Anvers. 19h30. Rodestraat R0.10 (stadscampus). Débat. Le capitalisme en crise: Quelle réponse de la gauche? Avec pour orateurs: Meryem Almaci (Groen), Erik De Bruyn (Rood), Peter Mertens (PTB) et Bart Vandersteene (PSL). Un orateur est également demandé au SP.a.
    • Ve. 25 nov. Namur. Concert de soutien aux grévistes du Kazakhstan
    • Sa.-Di. 26-27 novembre. Congrès régionaux du PSL
    • 3 décembre: Manifestation climat
    • 8 mars 2012: Manifestation antifasciste contre le NSV
    • 25 mars 2012: Protestation contre le rassemblement anti-avortement à Bruxelles.

    Agenda de Rood!

    Le PSL participe activement à la construction de Rood!. Voici ci-dessous quelques dates de l’agenda du mouvement.

    • Sa. 5 nov. Bruges. Café Rouge. Débat politique avec John Crombez (sp.a), Erik De Bruyn (Rood!), Bart Vandersteene (PSL), Peter Mertens (PTB). 20h30 Hollandse Vismijn. Org.: Animo

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    Intervention réussie à la manifestation contre la fermeture de la phase à chaud d’ArcelorMittal à Liège

    Ce mercredi, une bonne délégation de militants du PSL était au rassemblement de Seraing et aux diverses cortèges vers le lieu de rendez-vous, devant l’Hôtel de ville de Seraing. Nous avons vendu 61 exemplaires de notre mensuel, Lutte Socialiste, qui comprenait également un supplément consacré à Dexia et un autre consacré à ArcelorMittal et à la revendication de nationalisation de la sidérurgie sous le contrôle des travailleurs, sans rachat et sans indemnité. Un de nos camarades en a vendu 17 à lui seul. Nous avons également vendu plus de 100 exemplaires de notre badge de solidarité.


    3 novembre : Formation sur le Chili

    40 ans après le 9/11au Chili: les travailleurs et les jeunes en résistance massive. Quelles leçons tirer des luttes du mouvement ouvrier chilien dans les années ’70 ?

    A Anvers, les Etudiants de Gauche Actifs organisent, avec le Collectief Zudaka, une après midi d’information consacrée au Chili. Nous reviendrons sur le coup d’Etat de Pinochet en 1973 tout en accordant une grande attention aux mouvements massifs actuels.

    Quelles leçons peuvent donc bien tirer les marxistes révolutionnaires des évènements dramatiques de 1973? Comment éviter qu’une pareille tragédie puisse se répéter à l’avenir ? N’hésitez pas à prendre contact avec nous ! Ailleurs en Belgique, différents meetings seront également organisés autour de se thème à Liège, Bruxelles, Namur,… en présence de Lucas, un militant actif au Chili de passage dans notre pays.


    Concert de solidarité avec les grévistes du Kazakhstan

    Ce 25 novembre, au Cinex à Namur, vous aurez l’occasion de participer à concert de soutien contre la dictature du régime de Nazarbayev au Kazakhstan et en solidarité avec la lutte des opposants contre le régime. Les travailleurs du pétrole sont en lutte depuis des mois et font face à une répression très brutale. La solidarité internationale est cruciale, et différentes actions ont déjà été menées dans divers pays. D’autre part, le chanteur Sting a refusé de joué dans le pays en solidarité avec les grévistes. L’ancier premier ministre britannique Tony Blair trouve ces problèmes moins dérangeants… il a accepté un poste de conseiller du dictateur pour une somme de 9,2 millions d’euros! Ce 25 novembre, à Namur, nous choisirons l’autre camp: celui des travailleurs et de la résistance contre la dictature et pour des conditions de vie décentes.

    Trois groupes joueront ce soir là. Les Namurois d’Urban Dub Project, les Dirty Bees d’Ecaussinne, et le groupe Bruxellois Freddy’Loco, accompagné de Kevin Batchelor, trompettiste du célèbre groupe jamaïcain, The Skatalites. Ce vendredi 25 novembre à 19h00, à l’espace Communautaire Saint-Nicolas, le Cinex asbl Rue Saint-Nicolas, 84, 5000 Namur. Le prix d’entrée en prévente est de 8 euros et de 10 euros sur place. Les bières et les softs seront à 1.50 euro. Les préventes sont obtenues via le mail ; solidaritekazakhstan@gmail.com et au 0494/11.58.90.

  • En Bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations, vidéos ou petites nouvelles particulièrement frappantes. Cette semaine, les raisons fiscale de l’amour de Bernard Tapie pour la Belgique, le nouvel emploi de Tony Blair auprès de la dictature kazakhe ou encore les conséquences du coût des soins de santé en Belgique.


    La Belgique, plus sûre que la Suisse pour les riches

    Notre pays est la ‘‘terre d’accueil rêvée pour ceux qui refusent de payer l’ISF, beaucoup plus sûre que la Suisse" selon Charlie Hebdo, qui commentait la création en Belgique du Holding Groupe Bernard Tapie. Le magazine français explique que cette société a reçu en décembre près de 61.000 titres de son groupe français, équivalent à une somme d’environ 215 millions d’euros. C’est une somme similaire à celle que tapie a reçue de l’Etat français dans le cadre du dossier du Crédit Lyonnais. Selon Charlie Hebdo, cette décision s’explique par la volonté de Tapie d’échapper à l’impôt sur la fortune, qui n’existe pas dans notre pays, ainsi qu’à l’impôt sur la revente des titres de société, une opération exonérée d’impôt en Belgique. Comme quoi, Mittal n’est pas le seul à profiter des largesses de l’Etat belge…


    Un belge sur cinq ne se soigne pas, surtout à cause du coût

    Ce jeudi, Le Soir a rapporté qu’un Belge sur cinq refuse de se rendre chez le médecin quand il est malade et que, dans quatre cas sur dix, c’est à cause du prix. Plus de six patients belges sur dix limiteraient aussi leurs dépenses de base (logement, carburant, alimentation, éducation) pour leurs factures de santé. Ces données sont issues d’une étude internationale menée par l’auditeur Deloitte. Le seul pays où les gens s’abstiennent plus qu’en Belgique d’aller chez les médecins sont les Etats-Unis. A quand un nouveau documentaire de Michael Moore sur les soins de santé ? Mais cette fois-ci, en Belgique…


    Des milliards de profits dans la pétrochimie

    Un certain nombre d’entreprises également actives dans notre pays ont fait connaître leurs résultats pour le troisième trimestre de 2011. A nouveau, ce sont de profits gigantesques dont il est question. Exxon a réalisé un bénéfice de 7,3 milliards d’euros au troisième trimestre, soit 41% de plus que pour le même trimestre l’an dernier. La multinationale est suivie par Shell, avec 4,9 milliards d’euros. Mais si les recettes de Shell ont augmenté de 36%, la production a diminué de 2%. BASF a réalisé un bénéfice net de 1.192 milliard d’euros, quand même 50 millions de moins qu’au même trimestre l’année dernière. Bayer, de son côté, a obtenu un bénéfice trimestriel de 642 millions d’euros (contre 285 millions l’an dernier). Et ce serait à nous de payer pour la crise?


    Les conservateurs catholiques contre le mouvement Occupy

    A Anvers, le KVHV (cercle des étudiants catholiques conservateurs) a répondu par un communiqué de presse au mouvement Occupy Anvers. Nos pieux étudiants de droite estiment qu’il n’existe aucune raison de s’indigner. Mais, très vite, le cœur du problème a été dévoilé : ‘‘Le mouvement Occupy n’est pas un mouvement neuf. C’est un nouveau déguisement pour le communisme révolutionnaire. Les organisateurs ne le savent que trop bien, mais gardent le silence envers les participants." Contre la menace rouge, choisissez le camp du KVHV ! Cette organisation réactionnaire a aussi déclaré que ‘‘relever le gant de la défense du marché libre et du capitalisme. Nous faisons cela parce que le capitalisme est le seul système au monde qui favorise le bénévolat et la promotion de l’Homme." Qui garde au chaud un siège au Conseil d’administration de Dexia pour le KVHV ?


    Tony Blair conseiller de la dictature kazakhe

    Tony Blair ose encore se considérer comme un homme de gauche. C’est particulièrement drôle au regard de la politique qui a été appliquée par son gouvernement… A la fin de ce mandat de Premier ministre britannique, Blair est resté actif dans la politique. Mais, depuis cette semaine, il est également devenu conseiller du dictateur Nazarbayev au Kazakhstan ! À cette fin, un contrat affirme que Tony Blair recevra 9,2 millions par an ! Blair a également été conseiller auprès de la banque américaine Morgan JP (2,3 millions d’euros de salaire par an). Jusqu’au début de cette année, Blair aidait également le dictateur libyen Kadhafi pour ses contrats lucratifs en Libye. Blair s’est fait connaître comme le petit caniche de Bush pendant la guerre en Irak. Il reste à ce niveau maintenant, mais pour Nazarbayev.


    Un soutien croissant pour le mouvement Occupy

    L’agence de presse IPS a diffusé cette semaine les données d’une étude demandée par le New York Times et CBS News qui disent que ‘‘43% des Américains soutiennent les idées d’Occupy Wall Street. A la mi-octobre, l’agence Gallup avait publié un sondage qui montrait que seuls 22 % de la population étaient derrière les objectifs du mouvement. Les manifestants peuvent recevoir de meilleurs chiffres avec leurs revendications pour une plus grande égalité. Ce mardi, une étude du Bureau du budget du Congrès (CBO) a montré que le revenu moyen après déductions fiscales pour le 1% le plus riche a connu une croissance de 275% entre 1979 et 2007. C’est sept fois plus que la croissance des revenus du reste des 99% de la population sur cette même période."


    Les ‘‘communistes’’ grecs contre les Indignés

    Le KKE (le parti ‘‘communiste’’ grec) n’ont pas compris les Indignés. Ces jeunes gens ne feraient que détourner l’attention de la lutte organisée par le syndicat communiste PAME. C’est en tout cas ce qu’ont affirmé deux membres du Comité Central du KKE dans un entretien qui a été très rapidement supprimé du site du PTB belge. Voici toutefois un extrait de ce que Kostas Ziogas disait au sujet des Indignés: ‘‘"Sur le fond, il s’agissait d’un mouvement constitué par la bourgeoisie pour calmer la tension, pour détourner les travailleurs du PAME et du KKE. Ce type de protestation a été présenté en opposition avec le mouvement de la classe ouvrière ; l’action se déroulait loin des lieux de travail. La bourgeoisie ne parvient pas à endiguer la protestation populaire alors elle a tenté de la miner de l’intérieur en avançant des revendications diverses, qui ne la menace pas." C’est un peu rapide comme analyse…

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