Tag: Dexia

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Di. 17 mars. Manifestation contre le centre fermé de Vottem.
    • Jeu. 14 mars. Bruxelles. Action syndicale contre l’austérité européenne.
    • Ven. 15 mars. Bruxelles. Manifestation contre la répression.
    • Di. 30 mars. Liège. Manifestation pour l’emploi en front commun syndical
    • 13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013.
    • 4-7 juillet : Camp d’été des Etudiants de Gauche Actifs.

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    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    J’étais déjà convaincu de l’idéologie socialiste depuis un moment. Mais face à la faillite de plus en plus évidente de la politique économique dominante, face à l’approfondissement de la crise, face à la faiblesse de la réaction des partis ‘‘classiques’’ du socialisme, j’ai également été convaincu de la nécessité d’avoir un vrai parti fermement décidé à opéré un changement fondamental de société. Les partis au pouvoir représentent sans cesse moins les intérêts des gens qu’ils prétendent défendre et de plus en plus ceux des grandes entreprises capitalistes, allant même jusqu’à sacrifier l’homme et la nature pour leur plaire. Récemment encore, en Europe et en Amérique, des discussions ont eu lieu dans les coulisses pour limiter la liberté d’expression sur Internet et soumettre encore plus les médias à l’industrie médiatique et à la soif de profit. Je me suis posé de grandes questions suite à cela.

    J’ai appris à connaître le PSL par l’intermédiaire des Etudiants de Gauche Actifs. Je me suis identifié à de très nombreuses prises de position politiques. J’ai donc naturellement décidé de rejoindre et d’être actif pour obtenir un réel changement et ne pas simplement rester là à critiquer sans rien faire.

    Felix, Gand


    Campagne d’abonnements

    Entre le 1er mars et le week-end socialisme (à la mi-avril), nous voulons obtenir 100 abonnements supplémentaires pour notre journal. À cette fin, nous avons édité de nouvelles cartes d’abonnement en lançant une nouvelle formule : les abonnements d’essai. Ces abonnements sont prévus pour de courtes durées : 3 n° pour 5 euros et 6 n° pour 10 euros. Ces cartes sont à utiliser sans modérations lors des moments de campagne, aux stands, aux manifestations,… Par cette méthode, nous souhaitons que les gens ne nous achètent pas simplement notre journal au prix de soutien, mais puissent également tester notre formule d’abonnement. N’hésitez pas et contactez-nous pour prendre vous aussi un abonnement à notre mensuel !


    En Action contre l’austérité dans nos Communes! – Nouvelles de Gauches Communes

    Ixelles: Action “ Stop au plan d’austérité brutal!” – 21/3, 19h, Place Fernand Cocq

    Le collège communal d’Ixelles prévoit 18 mesures d’austérité : non-remplacement d’un tiers des fonctionnaires; fermeture de deux restaurants sociaux et du parc à containers communal, diminution de 50% de tous les subsides financiers aux associations; augmentation des prix à l’administration communale, à la piscine, aux restaurants sociaux, aux cantines scolaires,…

    Avant les élections, nous avons prévenu de ce scénario. Nous avons attiré l’attention sur les pertes que la commune a subie avec l’effondrement de Dexia et la diminution des recettes communales consécutive aux baisses de charges pour les entreprises et les super-riches. Nous avions alors promis de combattre l’austérité dans nos communes. Nous tenons parole : lors du conseil communal du 21 février, nous avons manifesté avec environ 25 membres et sympathisants devant la maison communale. Nous appelons les Ixellois a se rassembler plus nombreux le 21 mars !

    Saint-Gilles: Action “Forçons-les à tenir leur promesses électorales!” – 25/4, 19h, Place van Meneem

    Même si avec un élu à Saint-Gilles nous aurions disposé d’un instrument visible pour renforcer notre lutte, nous continuons à informer la population des mesures d’austérité prises en douce afin d’organiser une résistance active. La Liste du Bourgmestre (PS) a fait beaucoup de promesses en termes de crèches, d’écoles, de logements, d’emplois,… Cependant, le PS, qui a choisi de s’allier à la droite, n’explique pas comment il compte réaliser cela. Ces promesses seront-elles rangées au placard? Via des préfabriqués? Des crèches soumises aux profits privés? Ce qui est déjà certain, c’est qu’il ne parle pas de logements sociaux et d’emplois communaux décents… Le 25 avril, la majorité communale de Saint-Gilles présentera sa déclaration de politique générale pour les 6 années à venir au conseil communal. Gauches Communes organise une Action “Forçons-les à tenir leurs promesses électorales!” à 19h – Place van Meenen

  • Action de protestation à Ixelles contre un budget communal d'austérité

    Nous n’avons cessé de le dire et le redire à l’occasion des élections communales : l’avenir des budgets locaux est des plus sombres. Ainsi, à Ixelles, la nouvelle majorité ixelloise (PS-MR-Sp.a) a prévu un plan d’austérité brutal pour 2013, avec pas moins de 18 points de coupes budgétaires et d’augmentations antisociales des recettes. Hier, à l’appel de Gauches Communes (initiative bruxelloise large à laquelle participe le PSL), une vingtaine d’Ixellois ont mené une action de protestation devant le conseil communal le jour-même d’une manifestation nationale en front commun syndical contre la politique d’austérité. Luttons contre la politique antisociale, à tous les niveaux de pouvoir !

    Photos de Navid (Bruxelles), texte de Gauches Communes

    Quelques mesures proposées à Ixelles :

    • Diminuer le nombre de fonctionnaires communaux: un tiers ne seront plus remplacés, plus d’engagements dans le cadre des nouveaux projets. Pour le personnel, ceci implique une attaque contre leurs conditions de travail: plus de boulot avec moins de personnel, pour les habitants d’Ixelles, ceci veut dire des files d’attente encore plus longues à l’administration, moins de services communaux et des dizaines de pertes d’emploi alors que le taux de chômage dépasse les 20%.
    • Fermeture de deux restaurants sociaux (Rue du Sceptre et Rue de l’Aqueduc) et suppression de la moitié des subsides aux associations: une attaque frontale contre les plus précaires dans notre société: jeunes, retraités avec une petite pension ou personnes aux bas revenus.
    • Fermeture de la déchetterie communale de la chaussée de Waterloo: les Ixellois seront obligés d’amener leurs déchets désormais aux déchetteries régionales à Forest et au Nord de Bruxelles, ou devront prendre une journée de congé pour attendre l’enlèvement à domicile.
    • Augmenter les frais des services communaux et taxes supplémentaires: les Ixellois devront désormais payer en moyenne 15% de plus pour utiliser la piscine communale, les cantines scolaires, les restaurants sociaux et les documents administratifs à la commune, des taxes augmenteront.

    En pleine crise financière, ils ont participé au casino spéculatif avec l’argent de la commune et recapitalisé Dexia à hauteur de 5 millions €. Suite à la liquidation du Holding Communal et la faillite de DEXIA, ils ont tout perdu plombant ainsi les budgets. Bien que l’échevine de la finance Viviane Teitelbaum (MR) précise qu’il ne s’agit que d’une proposition, encore susceptible aux modifications, la direction qui est prise est néanmoins claire: la commune d’Ixelles veut faire payer la crise par le personnel et par les habitants!

    Gauches Communes avait déjà averti d’un tel scénario avant les élections: après les attaques antisociales du gouvernement fédéral de Di Rupo (attaques contre nos pensions et contre les chômeurs, gel des salaires) et la politique néolibérale de la Région (manque dramatique de maisons sociales, d’écoles, coupes budgétaires dans le transport public…), c’est aujourd’hui la commune d’Ixelles qui prépare la casse sociale.

    Avec chaque attaque, nos politiciens nous disent qu’il n’y pas d’alternatives, nous ne sommes pas d’accord. De l’argent, il y en a bien pour les projets de prestige comme celui de l’ilot communal. De l’argent, il y en a bien chez les grandes entreprises qui réalisent des bénéfices records et qui ne paient quasi pas d’impôts. La commune pourrait aller chercher les moyens parmi le 1% de super-riches au lieu de dans la poche des gens ordinaires.

    Comme nous l’avons dit avant les élections : nous voulons organiser la résistance à cette politique d’austérité à tous les niveaux. C’est pour cela que nous avons organisé une première manifestation devant le conseil communal d’Ixelles ce jeudi 21 février.

    Une quarantaine de policiers à l’extérieur face à une vingtaine de manifestants, et encore 4 à l’intérieur pour surveiller un militant de Gauches Communes assistant au conseil communal sur le banc "citoyen"…

  • La majorité communale d'Ixelles prépare un plan d'austérité brutal

    Jeudi 21 février 2013, 19h : Action de protestation contre l’austérité devant le Conseil Communal d’Ixelles – Place Fernand Cocq

    “La Dernière Heure” a publié que la nouvelle majorité ixelloise (PS-MR-Sp.a) prévoit un plan d’austérité brutal lors du budget 2013. Le collège prévoit 18 points pour mener des coupes budgétaires et des augmentations des revenus drastiques.

    Tract de Gauches Communes

    Quelques mesures proposées:

    • Diminuer le nombre de fonctionnaires communaux: un tiers ne seront plus remplacés, plus d’engagements dans le cadre des nouveaux projets. Pour le personnel, ceci implique une attaque contre leurs conditions de travail: plus de boulot avec moins de personnel, pour les habitants d’Ixelles, ceci veut dire des files d’attente encore plus longues à l’administration, moins de services communaux et des dizaines de pertes d’emploi alors que le taux de chômage dépasse les 20%.
    • Fermeture de deux restaurants sociaux (Rue du Sceptre et Rue de l’Aqueduc) et suppression de la moitié des subsides aux associations: une attaque frontale contre les plus précaires dans notre société: jeunes, retraités avec une petite pension ou personnes aux bas revenus.
    • Fermeture de la déchetterie communale de la chaussée de Waterloo: les Ixellois seront obligés d’amener leurs déchets désormais aux déchetteries régionales à Forest et au Nord de Bruxelles, ou devront prendre une journée de congé pour attendre l’enlèvement à domicile.
    • Augmenter les frais des services communaux et taxes supplémentaires: les Ixellois devront désormais payer en moyenne 15% de plus pour utiliser la piscine communale, les cantines scolaires, les restaurants sociaux et les documents administratifs à la commune, des taxes augmenteront.

    En pleine crise financière, ils ont participé au casino spéculatif avec l’argent de la commune et recapitalisé Dexia à hauteur de 5 millions €. Suite à la liquidation du Holding Communal et la faillite de DEXIA, ils ont tout perdu plombant ainsi les budgets. Bien que l’échevine de la finance Viviane Teitelbaum (MR) précise qu’il ne s’agit que d’une proposition, encore susceptible aux modifications, la direction qui est prise est néanmoins claire: la commune d’Ixelles veut faire payer la crise par le personnel et par les habitants!

    Gauches Communes avait déjà averti d’un tel scénario avant les élections: après les attaques antisociales du gouvernement fédéral de Di Rupo (attaques contre nos pensions et contre les chômeurs, gel des salaires) et la politique néolibérale de la Région (manque dramatique de maisons sociales, d’écoles, coupes budgétaires dans le transport public…), c’est aujourd’hui la commune d’Ixelles qui prépare la casse sociale.

    Avec chaque attaque, nos politiciens nous disent qu’il n’y pas d’alternatives, nous ne sommes pas d’accord. De l’argent, il y en a bien pour les projets de prestige comme celui de l’ilot communal. De l’argent, il y en a bien chez les grandes entreprises qui réalisent des bénéfices records et qui ne paient quasi pas d’impôts. La commune pourrait aller chercher les moyens parmi le 1% de super-riches au lieu de dans la poche des gens ordinaires.

    Comme nous l’avons dit avant les élections : nous voulons organiser la résistance à cette politique d’austérité à tous les niveaux. C’est pour cela que nous organisons une première manifestation devant le conseil communal d’Ixelles : le jeudi 21 février à 19h, place Fernand Cocq.


    21 fev. manifestation nationale contre l’austérité – 10h30 Gare du Nord

    Gauches Communes appelle aussi à participer à la manifestation nationale syndicale du 21 février 2013 (10h30, Gare du Nord) contre la politique d’austérité sur le niveau fédéral et pour l’emploi.

    Cette avalanche d’austérité pousse l’économie tout droit vers la récession et nous menace d’une tragédie grecque.

    Mettons sous propriété publique les banques et les secteurs vitaux de l’économie afin de lancer un plan radical d’investissements pour relancer l’économie, créer massivement des logements sociaux, des écoles, de crèches, des emplois décents et du pouvoir d’achat. Nous pensons que nous devons nous organiser pour sauvegarder nos intérêts, et nous voulons jouer un rôle dans cette mobilisation : organisez-vous avec nous, menez la discussion avec nous sur une alternative politique à Ixelles et ailleurs!

  • Les travailleurs d’ArcelorMittal se rassemblent devant la résidence du premier ministre : ‘‘Réquisition et nationalisation!’’

    Quelles perspectives pour le maintien de l’emploi ?

    Depuis jeudi et les mauvaises nouvelles venues de la direction d’ArcelorMittal, les questions concernant l’avenir de la sidérurgie liégeoise sont sur toutes les lèvres, dans tous les médias. Une réunion des gouvernements fédéral et wallon se tenait ce vendredi matin, les syndicats devaient être reçus en début d’après-midi. C’est avec 400-500 travailleurs de Liège que les syndicats se sont déplacés, organisant ainsi un rassemblement devant la résidence du premier ministre. Une délégation du PSL était également présente en solidarité.

    Rapport par Par Nico M., photos de Karim (Bruxelles)

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    Journée de discussion et de débat "Pour un syndicalisme de lutte!"

    Le 16 février prochain se tiendra à Liège une journée de projection de reportages militants, de débats, de témoignages,… autour de la nécessité de renouer avec le syndicalisme de lutte, à l’opposé du syndicalisme de concertation actuel. Le programme complet de cette journée est disponible ici.

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    Ces nouvelles sont une fausse surprise, ce sentiment est largement répandu. La fermeture de la phase à chaud avait déjà soulevé le danger d’un démantèlement progressif en vue d’une fermeture totale du site. Mais à l’époque les politiciens, les ministres et une partie du sommet syndical comptaient sur les bonnes intentions de Mittal pour sauvegarder ce qui pouvait encore l’être à Liège.

    Aujourd’hui, nos représentants sont bien obligés de l’admettre, ce que nous écrivions l’année passée s’avère être les bonnes perspectives : ‘‘le chaud menacé, ce n’était qu’une question de temps avant que le froid n’y passe aussi.’’ Une autre idée défendue par le PSL-LSP, celle de discuter d’un plan d’action en vue de la nationalisation du site, refait surface, plus fortement qu’il y a un an. Face à cela, les politiciens établis restent prudents dans leurs déclarations, de même que les médias dominants : ‘‘attention, une nationalisation est compliquée, voir illégale…’’ Ce que nous constatons, c’est que réquisitionner un site de production condamné pour sauvegarder l’emploi et entreprendre la reconversion vers une production socialement utile est interdit par la loi. Par contre, licencier à la pelle, condamner des régions entières, mener en bateau la classe ouvrière à cause de profits pas assez juteux, c’est légal et, en plus, c’est soutenu par la Sécurité sociale !

    SNCB, FORD-Genk, ArcelorMittal, pénurie de fonctionnaires fédéraux (ils seront dans la rue le 7 février),… la crise apporte partout son lot de mauvaises nouvelles pour les travailleurs et leurs familles. Il est plus que temps qu’un plan d’action émerge afin d’unifier tous les travailleurs dans une lutte contre l’austérité et pour l’emploi.

    Un plan d’action est nécessaire et réalisable !

    Partout, on nous dit que rien n’est possible, que c’est l’Europe, que c’est la crise etc. Pourtant, en pleine crise financière, là où on nous rabâchait que les finances publiques connaissaient un déficit profond nécessitant des coupes brutales, ces mêmes ministres, ces mêmes partis ont tout de même trouvé des milliards à la pelle pour sauver les banques et… nationaliser Dexia.

    A la sortie de la réunion, ce vendredi après-midi, la délégation a expliqué que le gouvernement était avec les travailleurs et qu’il allait chercher un repreneur. Les travailleurs ont scandé ‘‘réquisition et nationalisation !’’ Nous devons nous poser la question des objectifs réels du gouvernement. Cette question était présente au rassemblement. Après des mois de mensonges, doit-on se filler à ceux qui nous servent l’austérité et suppriment des postes de fonctionnaires d’un côté et, de l’autre, nous promettent soutien et solidarité pour sauvegarder l’emploi ?

    Il est temps que les travailleurs s’organisent indépendamment, se rassemblent (comme c’est le cas lundi matin en AG du personnel à ArcelorMittal) et discutent de leur propre alternative et du plan d’action nécessaire pour l’imposer.

    La question d’un repreneur privé n’efface pas le spectre des pertes d’emplois. Un nouveau venu tentera à coups sûr d’assortir son acquisition de conditions visant à baisser les coûts de production. Il est crucial que les travailleurs gardent le contrôle de l’outil afin d’éviter qu’une décision soit prise par-dessus leurs têtes. Un plan d’action peut poser les bases d’une telle occupation, en élisant un comité de lutte, en allant chercher le soutien dans la population, en maintenant l’outil en état de marche.

    Une de nos forces, c’est notre nombre. Un bon plan d’action devrait aussi aborder la nécessité de lier les luttes entre elles. Pourquoi ne pas prendre contact avec les travailleurs en lutte des sous-traitants de FORD-Genk par exemple ? Ou avec les cheminots ? Ce genre de question pourrait être débattu à l’AG de ce lundi. Un plan d’action pourrait proposer une date pour un rendez-vous national, une grande manifestation contre l’austérité et pour l’emploi. Ces premiers contacts et un premier rendez-vous national seraient l’occasion de discuter et de planifier la suite du plan d’action.

    L’année passée Nico Cué mettait à l’ordre du jour une suite de grèves générales de 24, 48 puis 72h contre l’austérité. Aujourd’hui rien n’a changé, les choses ont même empiré. De telles actions sont toujours nécessaires pour résister et illustrer en pratique qui crée réellement les richesses dans la société.

    La volonté de lutter était très présente au rassemblement. Les questions portaient plutôt sur la manière d’organiser cette lutte. Les militants du PSL ont discuté des premiers pas réalisables dans l’immédiat, pour commencer à mettre à l’ordre du jour un tel projet. L’AG de lundi est cruciale pour un tel plan : discuter collectivement des pas en avant à faire pour renforcer la solidarité et passer à l’action. Les altercations avec la police au rassemblement ont montré deux choses : les premières mesures du gouvernement pour soutenir les travailleurs : gaz et autopompe. Et la deuxième : la combattivité des travailleurs qui ne sont plus prêts à reculer et à se taire. Un plan d’action c’est justement canaliser cette combattivité : la diriger vers la victoire des revendications des travailleurs.

    Ils veulent nous imposer les conséquences de leur compétitivité, opposons leur la force de notre solidarité !

  • ArcelorMittal : C’en est assez ! Nationalisation sous le contrôle des travailleurs !

    N’accordons aucune confiance aux politiciens du capital : pour une occupation des sites, première étape vers une nationalisation de la sidérurgie sous le contrôle des travailleurs !

    Ce jeudi 24 janvier 2013, un conseil d’entreprise extraordinaire a été convoqué par le groupe ArcelorMittal et un nouveau plan de licenciements a été dévoilé, concernant une bonne partie de la phase à froid. La fermeture de sept des douze lignes de la phase à froid du bassin liégeois a été annoncée, soit une perte de 1300 emplois qui font suite aux 795 annoncés en conséquence de l’arrêt de la phase à chaud. Le ministre wallon de l’Économie, Jean-Claude Marcourt, s’est dit tout à fait inquiet et Di Rupo, qui était à Davos au Forum Economique Mondial, tout comme Lakshmi Mittal, s’est montré indigné. Alors messieurs ? 5 minutes de courage politique pour nationaliser les sites et ainsi éviter un nouveau bain de sang social et un nouveau désert économique ?

    Par Stéphanie (Liège)

    En septembre 2011, le géant n°1 mondial de l’acier avait annoncé l’arrêt deux hauts fourneaux de la phase à chaud à Liège tout en promettant de réinvestir dans le froid et en menaçant de stopper la totalité de l’activité de la multinationale à Liège si l’accord social élaboré pour la fermeture définitive du chaud n’était pas accepté par les travailleurs. Le gouvernement wallon avait décidé, à l’époque, de soutenir l’amélioration de la phase à froid.

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    Journée de discussion et de débat "Pour un syndicalisme de combat!"

    Le 16 février prochain se tiendra à Liège une journée de projection de reportages militants, de débats, de témoignages,… autour de la nécessité de renouer avec le syndicalisme de lutte, à l’opposé du syndicalisme de concertation actuel. Le programme complet de cette journée est disponible ici.

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    Résultat de cet appel au calme et de ces ronds-de-jambe politiques face à la multinationale ? Que dalle. Les travailleurs craignent à juste titre d’être tous purement et simplement balancés à la poubelle. Une grande tension règne – et c’est compréhensible – entre les syndicalistes et les politiciens de l’austérité. Quelle fut l’attitude des mandataires prétendument ‘‘socialistes’’ pour trouver des solutions face à la monumentale catastrophe annoncée par la direction d’ArcelorMittal ?

    Fin 2011, Jean-Claude Marcourt avait déjà déclarée impossible la revendication de la nationalisation de l’activité, défendue parmi les rangs syndicaux. Pour lui, la Région wallonne n’avait pas ce rôle (manque ‘‘de moyens’’… mais surtout de volonté politique !) et l’Union européenne refuse les nationalisations. Sauf dans le cas des banques bien entendu… En Belgique, comme le faisaient remarquer les syndicats, l’État avait bien été capable de trouver 4 milliards d’euros pour sauver Dexia en quelques instants. Le front commun syndical d’ArcelorMittal avait présenté une demande de nationalisation de la sidérurgie liégeoise à Di Rupo (encore formateur à l’époque) en expliquant que l’Etat aurait à investir 1 milliard d’euros pour remettre les outils en état. Quatre fois moins que Dexia, donc. Les priorités des politiciens établis avaient une fois de plus clairement été illustrées.

    Comme pour caricaturer ce fait, Elio Di Rupo se trouvait au Forum Economique Mondiale de Davos au moment de l’annonce des fermetures dans le froid, un sommet que le même Elio avait qualifié en 2002 dans les pages de La Libre (il s’était alors rendu au Forum Social Mondial de Porto Allegre) de réunion qui ‘‘consiste à sauvegarder une richesse détenue par une infime minorité de la population mondiale.’’ Ironie de l’histoire, à Davos, notre premier ministre ‘‘socialiste’’ a vanté les mérites du mécanisme ultralibéral de la déduction des intérêts notionnels qui, selon lui, ‘‘créent des emplois’’. ArcelorMittal en a bien profité… En 2010 uniquement, la filière financière d’ArcelorMittal avait réalisé un bénéfice de 1,39 milliard d’euros et a été taxée de… 0 euro ! Combien d’emplois ont-ils été sauvés ? Les méthodes libérales de ‘‘sauvegarde de l’emploi’’ ne valent rien pour les travailleurs. Mais pour les patrons et les actionnaires, quelle aubaine !

    Organisons la contre-attaque !

    La direction d’ArcelorMittal demande aujourd’hui aux syndicats d’entrer ‘‘dans un dialogue constructif’’ pour garantir l’avenir des outils restants. C’était déjà la menace qui avait été proférée à l’époque de l’annonce de la fermeture du chaud ! Et on voit où ce chantage a conduit… La faiblesse appelle l’agression ! Comme le proclamait une banderole du SETCa lors de la première manifestation de solidarité avec les travailleurs de la sidérurgie liégeoise à Seraing : ‘‘Aux esclaves prêts à tout accepter, les tyrans n’épargnent rien !’’

    Hier matin, le front commun syndical a promis d’interpeller les responsables politiques et a lancé un appel à la grève sur tous les sites du groupe sidérurgique, ce qu’ils avaient annoncé faire en cas d’annonce de fermetures supplémentaires. Plusieurs assemblées générales se tiendront dès lundi prochain sur les différents sites. Un plan d’action offensif doit être établi. Les manifestations du 26 octobre 2011 à Seraing (environ 10.000 personnes) et du 7 décembre 2011 à Liège (environ 40.000 personnes) ont été de véritables succès, qu’il est encore tout à fait possible de rééditer malgré le fait que tant de temps s’est passé depuis lors. De grandes manifestations capables de réunir les travailleurs et tous leurs partisans sont nécessaires, c’est un fait, mais il faut aller plus loin.

    Le front commun syndical a bien raison de revendiquer la nationalisation de l’outil. Il ne s’agit pas ici seulement d’une grande entreprise qui entraînera des sous-traitants dans sa chute, d’autres grosses unités de production s’effondreront, et une multitude de petites entreprises suivront, sans encore parler de la perte de moyens dans les caisses des communes de Seraing ou de Liège. La région entière sera touchée, et l’impact ne s’arrêtera pas aux frontières de la Province. Avec le Limbourg voisin frappé par l’annonce de la fermeture de l’usine Ford de Genk, quel sera la taille du désert économique et social que l’inaction engendrera ?

    Nous saurons bien comment utiliser l’acier ! Nous avons besoin de plus de crèches, d’hôpitaux, d’écoles (avec autre chose que du préfabriqué…), etc. Pour tout cela, il faut de l’acier. Et rien ne nous empêche de vendre un acier de très bonne qualité bon marché, en récupérant toute la masse de liquidité qui part dans les poches des actionnaires, il y aura encore de quoi donner un bon salaire à chaque travailleur, de quoi diminuer les cadences et de quoi donner un bon emploi aux jeunes.

    Occupation des sites !

    Les travailleurs d’ArcelorMittal ont été trahis par les politiciens capitalistes, à l’instar de leurs collègues cheminots. Ne leur accordons plus aucune confiance, pour obtenir du concret, il faut leur tordre le bras ! A côté de grandes manifestations de solidarité et des actions de grèves, passons à l’occupation des sites ! Ces outils, la collectivité les a déjà assez payé avec les réductions d’impôts et autre, exproprions Mittal et donnons-nous les moyens d’assurer l’avenir de notre région !

    L’occupation des sites serait la meilleure manière d’offrir des espaces de discussion, en assemblées générales souveraines, pour l’organisation du combat, l’élection démocratique d’un comité de lutte, l’organisation d’une solidarité active dans les autres entreprises et dans les quartiers,… Ce serait encore un excellent premier pas pour assurer que les travailleurs restent ensuite au contrôle de leur entreprise, expropriée et nationalisée. Personne ne veut d’une sidérurgie qui fait subir aux métallos ce que la direction de la SNCB fait subir aux cheminots.

    Les métallos connaissent leurs entreprises et sont des ouvriers qualifiés. Qui d’autre qu’eux seraient donc plus à même de les gérer ? En collectivisant l’outil et occupant les entreprises du bassin liégeois, les travailleurs reprendront leur avenir en main et la lutte sera déplacée au sein même de l’économie et des moyens de production. D’une manière plus large, une telle méthode aurait sans doute une répercussion conséquente sur les luttes de tous les pays et dans le cadre des discussions sur la manière de renverser le capitalisme. La collectivité ne peut être laissée aux mains des multinationales qui n’ont que le profit pour motivation.

    Ce n’est pas à nous de payer pour la crise !

    Le PSL soutient toutes les démarches combattives des syndicats ainsi que les métallos. Si du temps a été perdu pour construire un rapport de force conséquent, les métallos ont la capacité de mener la lutte, de trouver un bon plan d’action et d’entraîner la société avec eux. Les travailleurs d’ArcelorMittal ne sont pas les seuls dans la galère. Il y a Ford-Genk, les sous-traitants, et combien d’autres entreprises qui ferment, tombent en faillite ou licencient ? Des record ont été atteint l’an dernier, et 2013 ne s’annonce pas mieux. La riposte doit être unifiée ! Divisés, il est possible de nous avaler les uns après les autres. Mais pour peu qu’une riposte commune soit organisée, rien ne pourra se placer en travers du chemin du mouvement organisé des travailleurs.

    Il nous faut un plan d’action contre l’austérité et pour l’emploi et qui soit notamment orienté vers la nationalisation, sans rachat ni indemnité et sous le contrôle des travailleurs, des entreprises qui opèrent des licenciements collectifs. Ce sont les travailleurs qui créent les richesses, pas les patrons !

    Ce combat sera également le cadre d’un débat intense : celui du type de relais politique large dont nous avons besoin pour représenter les diverses tendances du mouvement ouvrier, celui aussi du type de programme de rupture anticapitaliste à défendre. Selon nous, ce programme ne saurait être orienté que vers la transformation socialiste de la société.

  • Politique d’austérité : les médias dominants sont complices

    ‘‘La presse se présente comme un contre pouvoir, mais elle joue plutôt le rôle d’attaché de communication du gouvernement en cette période de crise. Ce n’est pas un complot, c’est une proximité idéologique.’’ C’est ce que déclare Geoffrey Guens, chargé de cours en communication à l’Université de Liège. Ce n’est pas étonnant, et ça s’explique.

    Concentration et homogénéisation

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    L’édition de l’hebdomadaire Le Vif/ L’Express qui a suivi la publication du Budget 2013 a consacré…une page (sur 98) au budget antisocial ! Mais 9 pages au ‘‘vote ethnique’’ avec un sous-titre lourd de sens : ‘‘Faut-il en avoir peur’’. Parce qu’une personne d’origine immigrée qui vote, ce n’est tout de même pas trop rassurant. L’image utilisée est d’ailleurs une femme voilée, histoire de bien enfoncer le clou.
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    La ‘‘presse libre, indépendante et objective’’ est un mythe. En Belgique, seule une petite dizaine de grands groupes contrôle la majorité de la presse d’initiative privée, et on ne retrouve pas n’importe qui à leur tête. Albert Frère, l’homme le plus riche de Belgique, est un grand actionnaire de RTL-TVI. Axel Miller, l’ancien patron de Dexia, est président du conseil d’administration du groupe IPM (La Libre, la DH), Thomas Leysen est président de la banque KBC, mais aussi du groupe Corélio (De Standaard, Het Nieuwsblad),… Et toutes les personnes mentionnées ci-dessus siègent au conseil de direction de la toute puissante organisation patronale Fédération des Entreprises Belges (1). A côté de ces groupes existent encore les médias publics, directement contrôlés par les partis traditionnels totalement soumis à la logique patronale.

    Dans ces conditions, il est tout à fait normal de se retrouver avec des lignes éditoriales interchangeables et une analyse politique, sociale et économique qui ressemble de plus en plus ouvertement à de la propagande gouvernementale et patronale. Ceci dit, même si les propriétaires des médias ont évidemment une grande influence, cela n’explique pas encore tout.

    Conditions de travail et qualité de la presse

    Ces dernières années, les conditions de travail n’ont fait qu’empirer, notamment suite aux nombreux licenciements qui ont considérablement augmenté la charge de travail pesant sur le personnel restant. Il n’est pas rare de trouver des articles quasiment totalement identiques dans la presse écrite, tout simplement parce que les rédacteurs n’ont pas eu de temps pour faire autre chose que d’encadrer une dépêche de l’agence de presse Belga, par exemple. Et encore moins de la vérifier par un minimum de travail de recherche.

    Le président de la Société des journalistes professionnels du Soir Bernard Padoan a ainsi expliqué fin novembre que ‘‘Les effectifs de la rédaction [du Soir, NDLR ] ont déjà fortement baissé ces dernières années : à peu près 20 % en équivalents temps plein sur les trois dernières années (…) On peut dire que la rédaction, elle est déjà à la corde. Nous sommes déjà sous pression et nous craignons que de nouvelles économies ne viennent faire craquer cette corde et, malheureusement, que la qualité du journal s’en ressente.” Il réagissait ainsi à l’annonce d’une restructuration prévoyant le licenciement d’environ 10% du personnel restant, soit 34 équivalents temps-plein.

    La vente avant l’information

    L’information est un produit qu’il faut vendre pour s’attirer des rentrées publicitaires, ce qui renforce l’uniformisation de l’information et l’adoption de méthodes bassement mercantiles. Début septembre, Le Soir s’auto-glorifiait (avant d’annoncer un plan de restructuration deux mois plus tard) : ‘‘Sur le plan qualitatif, il faut aussi observer que Le Soir gagne des lecteurs dans les catégories supérieures dont les cadres (+ 10.000), précise Didier Hamann, rédacteur en chef du Soir. Nous continuons à attirer ce type de lecteurs par le soin que nous apportons à notre qualité éditoriale.’’ La chasse à l’électorat aisé est donc un des objectifs ouvertement affichés par le journal. Et pour cela, autant appuyer l’approche idéologique qui leur correspond le mieux.

    Tout cela permet de comprendre pourquoi les médias se sont contentés de régurgiter la bonne parole néolibérale à l’occasion de la journée européenne d’action contre l’austérité du 14 novembre ou lors des discussions concernant la confection du budget 2013.

    Les médias dominants : une arme aux mains du système

    Les médias ont un rôle de préparation idéologique avant que les attaques antisociales ne soient réellement lancées, puis un autre rôle, de dénigrement cette fois, pour isoler la lutte et faire passer l’idée que, de toute façon, cela ne sert à rien de combattre.

    Ainsi, alors que les travailleurs et les allocataires sociaux apprenaient avec désarroi la vague de licenciements qui a suivi les élections, la presse en a profité pour défendre le programme du patronat. Rebondissant sur les milliers de pertes d’emplois, la presse a tenu à les justifier par le ‘‘manque de compétitivité’’ de nos entreprises. Ils ont donc comme dans La Libre appelé à : ‘‘un (petit) choc pour favoriser la compétitivité des entreprises’’ ou dans Le Soir appelé à ‘‘oser 10 mesures choc’’ (Faut-il partir à la retraite à 67 ans ? Faut-il supprimer l’indexation des salaires ? Faut-il supprimer la durée légale du temps hebdomadaire de travail? Faut-il limiter dans le temps les allocations de chômage ? Etc.) Tout a été fait pour nous enfoncer dans le crâne que la meilleure méthode pour sauvegarder nos acquis sociaux, c’était de les perdre…

    A chaque grève, les médias expliquent en long et en large que ces actions sont soit nuisibles, soit inutiles. A chaque grève de la SNCB, les journalistes partent à la chasse au passager ‘‘pris en otage’’, parfois même carrément à côté du piquet de grève ! Ils ne faut pas compter sur eux pour dire que c’est la politique néolibérale et le manque de moyens qui en découle qui prend les passagers en otage !

    La résistance à l’austérité doit s’armer, y compris pour organiser la contre-attaque idéologique. Internet et les réseaux sociaux sont des moyens utiles, mais cela n’est pas suffisant. Les distributions de tracts explicatifs devraient être beaucoup plus systématisées et développées en préparation d’une grève ou d’une manifestation devant les gares, comme cela se fait souvent, mais aussi aux portes des entreprises, dans les centres-villes,… Mais il faut aussi soutenir la presse alternative, la presse réellement du côté des luttes sociales, à l’image de Lutte Socialiste.


    Abonnez-vous à Lutte Socialiste! Cet article est tiré de l’édition de décembre-janvier de notre journal, Lutte Socialiste. Si vous désirez recevoir les prochaines éditions dans votre boîte aux lettres, prenez vite un abonnement. Vous pouvez verser 20 euros (pour 12 n°) ou 30 euros (abonnement de soutien) au n° 001-3907596-27 de "socialist press" avec la mention "abonnement". Pour plus d’infos, des remarques, propositions d’articles,… : prenez contact avec nous via redaction@socialisme.be


    (1) Données issues du Cetro, un journal à édition unique édité avec le soutien du CADTM, de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, de l’ASBL Aquilone, de Financité, d’Attac,… (www. lacrisepourlesnuls-liege.blogspot.be/p/cetro_ 18.html)

  • Les sections du PSL/LSP mobilisent pour les actions du 11 et du 14 novembre

    Dans le cadre des actions du 11 novembre à Genk et du 14 novembre partout en Europe, les militants de PSL/LSP mobilisent dans les quartiers. La solidarité avec les travailleurs de Ford est très importante, mais nous devons revendiquer un plan d’action national pour sauvegarder l’emploi. Ne laissons pas les travailleurs de Ford ainsi que les victimes des 1200 faillites du mois d’octobre, entre autres, lutter seul ! Cette journée à Genk est primordiale et doit prendre place dans un plan d’action national plus large pour sauver les emplois.

    Le 14 novembre est une première journée d’action coordonnée en Europe. La nécessité d’une grève générale de 24h à l’échelle européenne devient une question largement discutée. Ce 14, plusieurs pays européens seront effectivement en grève générale tandis que certains secteurs ou régionales appellent également à la grève en Belgique. Nous voulons aussi saisir cette journée importante pour largement mettre en avant la nécessité de construire une journée de grève générale à l’échelle européenne contre l’austérité.

    Maintenant, bien entendu, la question est brûlante en Belgique. Les différents gouvernements préparent des budgets d’austérité violents et cette journée doit également être un signal: la solidarité européenne passe par la lutte concrète contre l’austérité au niveau national.

    Rejoignez-nous, rejoignez les piquets et les manifestations dans votre région, luttons tous ensemble pour l’emploi et contre l’austérité !


    Ford Genk, Duferco/NMLK, Photo Hall,… Défendons chaque emploi !

    5 milliards € pour les spéculateurs de Dexia, ± 5 milliards € d’austérité pour nous !

    Ce n’est pas à nous de payer pour leur crise. Un plan d’action national pour l’emploi et contre l’austerité est nécessaire!

    11 NOV. Manifestation à GENK, NATIONALISONS POUR SAUVER L’EMPLOI PAS LES PROFITS!

    L’annonce de la fermeture de Ford Genk menace l’emploi de plus de 10 000 travailleurs au Limbourg. Pourtant l’année passée la multinationale enregistrait plus de 20 milliards $ de profit: un record! Plus de 600 emplois menacés à Duferco (La Louvière), la mise en faillite des magasins Photo Hall menace plus de 1300 emplois. Dans le même temps, des milliers de contrats interim ou temporaires ne sont pas renouvelés. “La tornade économique s’abat sur la Belgique” titrait Le Soir, les conséquences sur l’emploi sont catastrophiques, il est nécessaire de résister pour ne pas payer cette crise.

    La soif de profit entraîne ce type de gâchis et les conséquences sont plus dures encore lorsque le système traverse une crise profonde comme en Belgique, en Europe et à travers le monde. Nous devons nous opposer fermement à ces fermetures et à ces licenciements: ne laissons pas l’avenir de la collectivité aux mains des multinationales. Une alternative est nécessaire. Ce que nous avons vu avec le secteur financier, celui de l’automobile le confirme: le marché libre ne permet pas une stabilité pour nos conditions de vie et de travail. Aujourd’hui pourquoi jeter l’usine de Genk? Utilisons le savoir-faire du personnel et les outils de travail dans une production socialement utile et écologiquement responsable par exemple pour développer les moyens de transports publics propres capables de désengorger nos routes toujours plus saturées.

    La manifestation du 11 octobre devrait être un pas dans le cadre d’un plan d’action national pour sauvegarder l’emploi, pas les profits. L’insécurité sur le marché de l’emploi s’amplifie au fur et à mesure des restructurations, fermetures, licenciements. Il est important d’éviter de lutter chacun dans son coin. Chaque lutte doit développer une alternative pour offrir une réponse à ces situations. Revendiquons la nationalisation de l’usine et un plan démocratique de reconversion et de production pour Ford Genk. Construisons un plan d’action national pour défendre chaque emploi et contre l’austérité.

    14 NOV. Journée d’action internationale: POUR UNE GRÈVE GÉNÉRALE EUROPÉENNE DE 24H!

    Ce sera la première journée coordonnée en Europe de grèves générales (Espagne, Portugal, Chypre, Grèce), de manifestations et de grèves (comme en France, en Italie et en Belgique). Les politiques d’austérité ne font qu’approfondir la récession et créent des situations dramatiques comme en Grèce, la Belgique n’est pas épargnée. Pendant la campagne des communales, avec Gauches Communes nous mettions en avant qu’il serait nécessaire après le scrutin de lutter contre les nouvelles attaques qui allaient inévitablement venir à l’agenda. Les discussions dans les régions et au fédéral pour les budgets 2013 illustrent cela. Nos gouvernements d’austérité suivent la même voie que celle tracée en Grèce: attaques sur les services publics (coupes dans l’enseignement) et tentative de privatiser certains (le chemin de fer), attaques sur les fonctionnaires (pensions, non remplacement des départs) etc. Par contre dès qu’il s’agit des banques, les milliards sont mis directement sur la table (entre 5 et 7 milliards supplémentaires pour Dexia d’ici la fin du mois).

    Cette journée d’action est importante pour surmonter le sentiment d’isolement. C’est aussi l’opportunité de faire un pas en avant dans l’élaboration d’un plan d’action combatif pour faire reculer les mesures d’austérité à travers l’Europe et en Belgique. Il est temps de traduire le slogan “ce n’est pas aux travailleurs de payer pour la crise” en une lutte collective et unifiée. Cette journée est aussi un pas en avant pour une grève générale dans toute l’Europe.

    Cette crise, la vague d’austérité et les tsunamis sociaux que provoquent les restructurations illustrent les contradictions présentes dans le système capitaliste entre la volonté de maximaliser les profits privés et la protection de nos conditions de travail et de vie. Chaque lutte est une occasion de discuter de la nécessité de changer ce système et de construire une alternative socialiste démocratique, une économie démocratiquement planifiée capable d’offrir à chacun un emploi décent, de répondre aux besoins de base de la majorité des travailleurs et de leur famille.

    Photo : campagne menée à Saint Gilles

  • Quel budget alternatif pour les communes ?

    Lors des élections communales, le pragmatisme domine plus encore que d’ordinaire. Par ‘‘pragmatisme’’, on entend l’acceptation du contexte actuel. Tous les partis dominants acceptent donc la logique des coupes d’austérité à opérer après les élections, à cause de la hausse des frais et de la baisse des revenus. Ils acceptent donc le système actuel où tous les profits sont détenus par une petite minorité de nantis aux revenus moins taxés que ceux d’un retraité.

    Par Anja Deschoemacker, tête de liste de ‘‘Gauches Communes’’ à Saint-Gilles

    Le PSL refuse de voir la discussion être limitée par une logique de financement qui considère en premier lieu les intérêts d’une élite qui s’enrichit au détriment des autres, car cela entraîne des attaques antisociales contre le personnel communal, les services publics, etc. La situation actuelle est notamment issue du fait que les communes ont joué au casino financier avec le Holding Communal et Dexia, et que l’argent misé a été perdu. De nombreuses communes ont de plus contracté des emprunts pour le ‘sauvetage’ de Dexia. Afin de compenser ceux-ci, les partis dominants actuels – les trois vieux partis traditionnels ainsi que les Verts et la N-VA – iront puiser dans les ressources de la collectivité.

    Notre approche est totalement inverse, et les moyens existent pour la concrétiser. Malgré la crise, “les Belges” (pris au sens large bien entendu…) n’ont jamais été aussi riches ! Les données de la Banque Nationale parlent d’une fortune financière nette de 759,4 milliards d’euros pour les particuliers. Mais la répartition est fort loin d’être harmonieuse. Si les grandes entreprises continuent d’amasser des profits astronomiques (notamment grâce à des mesures comme la déduction des intérêts notionnels), le taux de pauvreté connaît lui aussi une courbe ascendante. Alors que même des retraités aux pensions microscopiques sont imposés sur leurs maigres revenus, il n’en va pas de même pour les super-riches. Pour ces derniers, la Belgique est un eldorado fiscal, au contraire des salariés, des allocataires sociaux et de ceux qui vivent réellement des fruits de leur travail et non de celui des autres.

    Les salariés belges produisent suffisamment de richesses pour assurer à chacun une place dans un crèche, dans une école ou dans un logement, pour que chaque retraité ou personne handicapées ait droit à une assistance personnalisée ou une place dans un home ou encore pour que tous les salariés puissent connaître un emploi avec des conditions de salaire et de travail qui leur assurent un avenir stable.

    Céder au chantage des plus riches signifie aller chercher l’argent dans les poches de la grande majorité de la population. Mais cette politique d’austérité frappe de plein fouet son pouvoir d’achat, ce qui entraîne des hoquets dans l’économie, et ensuite encore moins de moyens pour la collectivité. C’est un cercle vicieux.

    “Cela ne dépend pas des compétences communales”, peut-on régulièrement entendre de la bouche des politiciens. Et il est exact de dire que les possibilités des communes pour aller rechercher l’argent là où il se trouve sont limitées par les échelons du fédéral ou du régional. Les communes ont aussi tout un tas de dépenses courantes dont elles ne peuvent pas disposer librement. Mais il est tout aussi correct d’affirmer que tous les moyens dont les communes disposent ne sont pas utilisés comme elles pourraient l’être.

    Depuis 1993, une loi permet à un bourgmestre de réquisitionner un logement vide pour y loger des sans abri (1). Depuis lors, elle n’a été appliquée qu’une seule fois (!), dans la commune de Philippeville. Pourquoi ne pas appliquer cette loi et en revoir l’étendue afin de pouvoir transformer ces bâtiments en logements sociaux grâce à une société publique de logements sociaux chargée d’assurer leur rénovation et leur utilisation ? Pourquoi ne pas imposer aux entreprises de payer une contribution à la commune pour financer les transports en commun et l’utilisation du réseau de transport ? Pourquoi ne pas appliquer des amendes socialement juste, avec des montants liés aux revenus des contrevenants ?

    Des choix radicalement différents s’imposent également en matière de dépenses : la construction de maisons sociales ou la création de places dans les crèches et les écoles (on pourrait aussi parler de l’assistance aux personnes âgées ou des possibilités de loisirs accessibles à tous) sont des éléments sont plus importants pour la qualité de vie d’une ville ou d’une commune qu’un nouveau projet de prestige…

    Bien entendu, il est impossible de mener une politique foncièrement différente au niveau des communes – nous ne sommes pas en faveur du “socialisme dans une seule ville”. Mais des communes peuvent s’engager dans la lutte pour une politique radicalement différente. Au chantage des super-riches, opposons la mobilisation de la classe des travailleurs et des autres couches défavorisées de la population. Une commune gérée par une majorité réellement socialiste pourrait servir de balise à la lutte de la classe des travailleurs de tout un pays et jouer un grand rôle dans le développement de celle-ci.


    (1) Il s’agit de la loi relative au Programme d’urgence pour une société plus solidaire. On l’appelle plus communément la loi Onkelinx, ce qui ne manque pas d’ironie…

  • Y en a marre de la chasse aux chômeurs !!!

    La propagande des partis traditionnels et du patronat veut nous faire avaler que les chômeurs sont des fainéants qui ne cherchent pas de travail et que, soi-disant, « du boulot, il y en a ». C’est ce qui justifierait l’exclusion des chômeurs. Pourtant, c’est totalement faux pour peu que l’on regarde attentivement la situation. Ces dernières années, entre 25 000 et 30 000 offres d’emploi apparaissent chaque mois(1) face à des centaines de milliers de sans emploi – 421 823 chômeurs complets indemnisés en 2011 pour être précis(2). Pas besoin d’être un mathématicien de génie pour comprendre qu’il n’y a pas assez d’emplois disponibles !

    Par Ben (Charleroi)

    Le taux de chômage pour 2012 devrait être de 13% et flirte avec les 20% dans des villes comme Charleroi, Bruxelles, Liège, Mons ou La Louvière. En fonction de la méthode de calcul, on peut arriver à des chiffres encore plus élevés ; le taux de sous-emploi (3), lui, devrait être de 19% pour cette même année. Cette situation est amenée à s’empirer, comme à Charleroi où il n’y a déjà qu’une seule offre d’emploi pour 40 demandeurs et où Duferco a récemment annoncé la fermeture définitive du hautfourneau de Carsid. 1000 travailleurs sont directement concernés.

    Pourtant, alors que chercher du travail s’apparente aujourd’hui de plus en plus à chercher une aiguille dans une botte de foin, le gouvernement accroit ses sanctions contre les chômeurs. Le premier novembre commencera la dégressivité accélérée des allocations de chômage (après les élections communales évidemment…). En gros, les allocations de chômage vont tomber plus rapidement à leur niveau ‘‘plancher’’ : 919 euros pour un isolé, 1090 euros pour un chef de ménage et 484 euros pour un cohabitant. Avec des montants pareils, on ne peut pas dire que les chômeurs ‘‘profitent’’, ils ont tout juste de quoi (sur)vivre au jour le jour.

    Tout ce qu i nous divise nous affaiblit !

    Évidemment, quand on travaille pour gagner à peine plus, il y a de quoi être en rogne. Mais s’en prendre aux chômeurs, c’est se tromper d’ennemi, car on est tous dans la même merde. Les véritables profiteurs, ce sont ceux qui s’en mettent déjà plein les poches – les grands patrons et les grands actionnaires – et qui profitent, en plus, des intérêts notionnels, des réductions de cotisations patronales (etc.). Ces patrons touchent en une seule année ce que nous touchons en plusieurs décennies ou même en siècles. En 2010, Carlos Britos (AB Inbev) a ainsi touché l’équivalent de 418 salaires minimums et Pierre Marianni (Dexia) en a touché 110. Les voilà les profiteurs !

    Et pendant qu’on se divise entre chômeurs et travailleurs et que les vrais profiteurs continuent de se gaver, la chasse aux chômeurs pousse ces derniers à accepter n’importe quel travail, à n’importe quelle condition. Les nouvelles mesures nous forceront à obligatoirement accepter des emplois après 3 mois de chômage, même s’ils n’ont rien à voir avec notre diplôme ou notre profession. La distance prévue pour que l’on soit obligé d’accepter un boulot passera de 25 à 60 km à vol d’oiseau, qu’importe la durée du trajet et les possibilités de transport. En 2013, le contrôle de disponibilité des chômeurs sera étendu jusqu’à 55 ans et jusqu’à 58 ans en 2016. La conséquence, c’est que ce sont les salaires de l’ensemble des travailleurs qui vont baisser, les conditions de travail aussi, et vu qu’il est matériellement impossible que tous les chômeurs trouvent un emploi, ça veut tout simplement dire qu’on va balancer les gens dans la pauvreté et la misère. Le fait qu’il y ait déjà 15% de pauvres en Belgique n’a pas l’air de priver de sommeil les politiciens traditionnels.

    C’est todi les p’tits qu ’on spotche !! (C’est toujours les petits qu’on écrase)

    Les politiciens traditionnels ont bien compris qu’il est plus facile de s’en prendre aux plus pauvres que d’aller chercher l’argent là où il est, dans les poches du patronat et des riches. Les chômeurs, de par leur situation précaire, sont évidemment des proies de premier choix. On ne le répétera jamais assez ; c’est au chômage qu’il faut s’en prendre, pas aux chômeurs ! Ce qu’il faudrait, plutôt que de jeter des centaines de milliers de personnes dans la pauvreté, c’est répartir le travail nécessaire parmi l’ensemble de la population active, avec une réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires.


    (1) Chiffre ONEM

    (2) Chiffre ONEM

    (3) Le taux de sous-emploi tient compte, en plus des demandeurs d’emploi inoccupés, des travailleurs à temps partiel involontaires et du chômage temporaire ; il se mesure en volumes d’heures.

  • Mettons la pression dès la rentrée sociale !

    Manifestation de la FGTB le 14 septembre, à 10h, place Brugmann à Ixelles

    La rentrée sociale qui arrive promet d’énormes défis pour le mouvement des travailleurs. Les mesures d’austérité budgétaire de l’année dernière n’ont pas encore montré tous leurs effets que d’autres sont déjà annoncées ; le tout dans un environnement économique qui se détériore. Les mesures d’austérité et les contre-réformes néolibérales ne fonctionnent pas, il suffit de considérer la dette croissante de la SNCB pour s’en convaincre (près de 4 milliards d’euros pour l’année prochaine). Avec, en plus, les négociations sur l’Accord Interprofessionnel (AIP), tous les travailleurs vont devoir se mobiliser pour garantir leur avenir face à la voracité des 1% de super-riches.

    Par Alain (Namur)

    Le gouvernement Papillon a célébré en juin, avec toute la presse, les 6 premiers mois de son activité. En juillet, pour la fête nationale, le Roi était lui aussi de la partie pour célébrer la signature des accords institutionnels. Comme dans toutes les fêtes un peu trop arrosées, la gueule de bois fut sévère. Sans pour autant avoir participé au festin, ce sont les travailleurs et leurs familles qui risquent la migraine. Luc Coene, gouverneur de la Banque Nationale, a refroidi les esprits en annonçant que le pays est, contrairement à ce qui était précédemment affirmé, dans une phase de recul économique. Pour 2012, la récession pourrait être de 0,6%. Ceci confirme que la clôture du budget sera difficile, tandis qu’on annonce déjà 2 à 3 milliards d’euros de coupes budgétaires pour respecter les oukases de la Commission (maintien du déficit en dessous de 3% du PIB). Il faut encore ajouter, toujours selon Luc Coene, la probable recapitalisation de Dexia à hauteur de 5 à 10 milliards d’euros qui ne fera qu’augmenter la dette publique.

    Sur le front social, les patrons affirment que la sauvegarde de la compétitivité des entreprises impose une modération salariale, voire un détricotage de l’index. Les capitalistes ont utilisé toutes les institutions au service de leur offensive. C’est ainsi que la Banque Nationale a sorti un plan de réforme de l’index avec différentes solutions qui ne manqueront pas d’être mises en avant lors des négociations. Dernièrement, la Fédération des Entreprises Belges (FEB) a avancé dans le débat la question du deuxième pilier des pensions (pensions complémentaires). La FEB déclare ‘‘à un moment donné, cela risque de peser lourd pour les employeurs. Nous pensons que la responsabilité doit être partagée. Il y a plusieurs acteurs dans le deuxième pilier, mais l’ensemble de la responsabilité revient aux entreprises. Ce problème doit s’intégrer dans une discussion globale sur la compétitivité des entreprises.’’ Il faut préciser que le deuxième pilier représente une cinquantaine de milliards d’euros et plus de 3 millions de travailleurs (Le Soir du 14 et 15 août 2012). Après avoir petit à petit détruit le premier pilier, on nous annonce que les autres ne sont pas une solution…

    On le voit, on fait face à une situation où les patrons ont préparé leur offensive contre nos conditions de vie et de bien-être, pour préserver leurs profits. Cela s’illustre par le fait que 1 million des 18-34 ans vivent encore chez leurs parents en Belgique. Seuls 6% des 25- 34 ans qui vivent encore chez leurs parents sont au chômage. Cela veut dire que malgré un travail, les jeunes ne sont plus capables de faire face au coût de la vie. Les contrats précaires, le prix des loyers, la faiblesse des revenus sont autant d’éléments qui expliquent que ce phénomène s’amplifie.

    Pour la classe des capitalistes, malgré la crise, la situation belge reste très bonne. Dans son édition de juillet, Le Monde Diplomatique a écrit un article sur le “paradis fiscal” belge. Il y est notamment rapporté ‘‘une spécificité du système belge : si la majorité des contribuables y sont soumis à des prélèvements parmi les plus élevés au monde, la classe des rentiers, elle, bénéficie d’un régime particulièrement favorable…’’ (Le Monde Diplomatique, juillet 2012). Dans cet article, un exemple assez frappant est énoncé. Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Mitt Romney, a dû déclarer 22 millions de dollars comme revenus imposables pour 2009. S’il était belge, il n’aurait dû déclarer que 2 millions de dollars !

    Le mouvement ouvrier doit faire face à l’offensive patronale en préparant sa riposte dès la rentrée. Il y aura des mobilisations à la SNCB contre le plan du gouvernement. Tous les secteurs de la SNCB doivent être prêts au combat et s’adjoindre les usagers. Mais le président de la CSC-Transcom a averti que pour faire reculer ce plan ‘‘il faut faire tomber le gouvernement.’’ Cela montre l’ampleur du défi posé à chaque secteur qui entre en lutte.

    Ce n’est qu’en généralisant et en élargissant la lutte à tous les secteurs que l’on pourra imposer un rapport de force. Il faut chercher l’appui le plus large en expliquant les conséquences pour la population. La manifestation de la FGTB du 14 septembre initialement prévue contre les attaques visant les chômeurs constitue un bon signal ; la réforme du chômage doit être combattue par les chômeurs et les t ravailleurs. L’exemple du ‘‘modèle allemand’’ basé sur une extension des secteurs à bas salaires doit être expliqué et débattu dans les entreprises et dans des collectifs de chômeurs. Enf in, en vue de l’AIP, il faut opposer un modèle de relance alternatif à la modération salariale voulue par la FEB. Une manifestation large avant le début de la négociation doit faire sentir aux négociateurs la force de la classe ouvrière. C’est seulement par cette méthode que l’on pourra obtenir des victoires et éviter l’appauvrissement que nous promettent la FEB et ses multiples relais politiques.

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