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Tag: Dexia
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A propos du parti – Nouvelles du PSL
Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.
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A noter dans votre agenda
- Di. 17 mars. Manifestation contre le centre fermé de Vottem.
- Jeu. 14 mars. Bruxelles. Action syndicale contre l’austérité européenne.
- Ven. 15 mars. Bruxelles. Manifestation contre la répression.
- Di. 30 mars. Liège. Manifestation pour l’emploi en front commun syndical
- 13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013.
- 4-7 juillet : Camp d’été des Etudiants de Gauche Actifs.
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Pourquoi j’ai rejoint le PSL
J’étais déjà convaincu de l’idéologie socialiste depuis un moment. Mais face à la faillite de plus en plus évidente de la politique économique dominante, face à l’approfondissement de la crise, face à la faiblesse de la réaction des partis ‘‘classiques’’ du socialisme, j’ai également été convaincu de la nécessité d’avoir un vrai parti fermement décidé à opéré un changement fondamental de société. Les partis au pouvoir représentent sans cesse moins les intérêts des gens qu’ils prétendent défendre et de plus en plus ceux des grandes entreprises capitalistes, allant même jusqu’à sacrifier l’homme et la nature pour leur plaire. Récemment encore, en Europe et en Amérique, des discussions ont eu lieu dans les coulisses pour limiter la liberté d’expression sur Internet et soumettre encore plus les médias à l’industrie médiatique et à la soif de profit. Je me suis posé de grandes questions suite à cela.
J’ai appris à connaître le PSL par l’intermédiaire des Etudiants de Gauche Actifs. Je me suis identifié à de très nombreuses prises de position politiques. J’ai donc naturellement décidé de rejoindre et d’être actif pour obtenir un réel changement et ne pas simplement rester là à critiquer sans rien faire.
Felix, Gand
Campagne d’abonnements
Entre le 1er mars et le week-end socialisme (à la mi-avril), nous voulons obtenir 100 abonnements supplémentaires pour notre journal. À cette fin, nous avons édité de nouvelles cartes d’abonnement en lançant une nouvelle formule : les abonnements d’essai. Ces abonnements sont prévus pour de courtes durées : 3 n° pour 5 euros et 6 n° pour 10 euros. Ces cartes sont à utiliser sans modérations lors des moments de campagne, aux stands, aux manifestations,… Par cette méthode, nous souhaitons que les gens ne nous achètent pas simplement notre journal au prix de soutien, mais puissent également tester notre formule d’abonnement. N’hésitez pas et contactez-nous pour prendre vous aussi un abonnement à notre mensuel !
En Action contre l’austérité dans nos Communes! – Nouvelles de Gauches Communes
Ixelles: Action “ Stop au plan d’austérité brutal!” – 21/3, 19h, Place Fernand Cocq
Le collège communal d’Ixelles prévoit 18 mesures d’austérité : non-remplacement d’un tiers des fonctionnaires; fermeture de deux restaurants sociaux et du parc à containers communal, diminution de 50% de tous les subsides financiers aux associations; augmentation des prix à l’administration communale, à la piscine, aux restaurants sociaux, aux cantines scolaires,…
Avant les élections, nous avons prévenu de ce scénario. Nous avons attiré l’attention sur les pertes que la commune a subie avec l’effondrement de Dexia et la diminution des recettes communales consécutive aux baisses de charges pour les entreprises et les super-riches. Nous avions alors promis de combattre l’austérité dans nos communes. Nous tenons parole : lors du conseil communal du 21 février, nous avons manifesté avec environ 25 membres et sympathisants devant la maison communale. Nous appelons les Ixellois a se rassembler plus nombreux le 21 mars !
Saint-Gilles: Action “Forçons-les à tenir leur promesses électorales!” – 25/4, 19h, Place van Meneem
Même si avec un élu à Saint-Gilles nous aurions disposé d’un instrument visible pour renforcer notre lutte, nous continuons à informer la population des mesures d’austérité prises en douce afin d’organiser une résistance active. La Liste du Bourgmestre (PS) a fait beaucoup de promesses en termes de crèches, d’écoles, de logements, d’emplois,… Cependant, le PS, qui a choisi de s’allier à la droite, n’explique pas comment il compte réaliser cela. Ces promesses seront-elles rangées au placard? Via des préfabriqués? Des crèches soumises aux profits privés? Ce qui est déjà certain, c’est qu’il ne parle pas de logements sociaux et d’emplois communaux décents… Le 25 avril, la majorité communale de Saint-Gilles présentera sa déclaration de politique générale pour les 6 années à venir au conseil communal. Gauches Communes organise une Action “Forçons-les à tenir leurs promesses électorales!” à 19h – Place van Meenen
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Action de protestation à Ixelles contre un budget communal d'austérité
Nous n’avons cessé de le dire et le redire à l’occasion des élections communales : l’avenir des budgets locaux est des plus sombres. Ainsi, à Ixelles, la nouvelle majorité ixelloise (PS-MR-Sp.a) a prévu un plan d’austérité brutal pour 2013, avec pas moins de 18 points de coupes budgétaires et d’augmentations antisociales des recettes. Hier, à l’appel de Gauches Communes (initiative bruxelloise large à laquelle participe le PSL), une vingtaine d’Ixellois ont mené une action de protestation devant le conseil communal le jour-même d’une manifestation nationale en front commun syndical contre la politique d’austérité. Luttons contre la politique antisociale, à tous les niveaux de pouvoir !
Photos de Navid (Bruxelles), texte de Gauches Communes
Quelques mesures proposées à Ixelles :
- Diminuer le nombre de fonctionnaires communaux: un tiers ne seront plus remplacés, plus d’engagements dans le cadre des nouveaux projets. Pour le personnel, ceci implique une attaque contre leurs conditions de travail: plus de boulot avec moins de personnel, pour les habitants d’Ixelles, ceci veut dire des files d’attente encore plus longues à l’administration, moins de services communaux et des dizaines de pertes d’emploi alors que le taux de chômage dépasse les 20%.
- Fermeture de deux restaurants sociaux (Rue du Sceptre et Rue de l’Aqueduc) et suppression de la moitié des subsides aux associations: une attaque frontale contre les plus précaires dans notre société: jeunes, retraités avec une petite pension ou personnes aux bas revenus.
- Fermeture de la déchetterie communale de la chaussée de Waterloo: les Ixellois seront obligés d’amener leurs déchets désormais aux déchetteries régionales à Forest et au Nord de Bruxelles, ou devront prendre une journée de congé pour attendre l’enlèvement à domicile.
- Augmenter les frais des services communaux et taxes supplémentaires: les Ixellois devront désormais payer en moyenne 15% de plus pour utiliser la piscine communale, les cantines scolaires, les restaurants sociaux et les documents administratifs à la commune, des taxes augmenteront.
En pleine crise financière, ils ont participé au casino spéculatif avec l’argent de la commune et recapitalisé Dexia à hauteur de 5 millions €. Suite à la liquidation du Holding Communal et la faillite de DEXIA, ils ont tout perdu plombant ainsi les budgets. Bien que l’échevine de la finance Viviane Teitelbaum (MR) précise qu’il ne s’agit que d’une proposition, encore susceptible aux modifications, la direction qui est prise est néanmoins claire: la commune d’Ixelles veut faire payer la crise par le personnel et par les habitants!
Gauches Communes avait déjà averti d’un tel scénario avant les élections: après les attaques antisociales du gouvernement fédéral de Di Rupo (attaques contre nos pensions et contre les chômeurs, gel des salaires) et la politique néolibérale de la Région (manque dramatique de maisons sociales, d’écoles, coupes budgétaires dans le transport public…), c’est aujourd’hui la commune d’Ixelles qui prépare la casse sociale.
Avec chaque attaque, nos politiciens nous disent qu’il n’y pas d’alternatives, nous ne sommes pas d’accord. De l’argent, il y en a bien pour les projets de prestige comme celui de l’ilot communal. De l’argent, il y en a bien chez les grandes entreprises qui réalisent des bénéfices records et qui ne paient quasi pas d’impôts. La commune pourrait aller chercher les moyens parmi le 1% de super-riches au lieu de dans la poche des gens ordinaires.
Comme nous l’avons dit avant les élections : nous voulons organiser la résistance à cette politique d’austérité à tous les niveaux. C’est pour cela que nous avons organisé une première manifestation devant le conseil communal d’Ixelles ce jeudi 21 février.
Une quarantaine de policiers à l’extérieur face à une vingtaine de manifestants, et encore 4 à l’intérieur pour surveiller un militant de Gauches Communes assistant au conseil communal sur le banc "citoyen"…
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La majorité communale d'Ixelles prépare un plan d'austérité brutal
Jeudi 21 février 2013, 19h : Action de protestation contre l’austérité devant le Conseil Communal d’Ixelles – Place Fernand Cocq
“La Dernière Heure” a publié que la nouvelle majorité ixelloise (PS-MR-Sp.a) prévoit un plan d’austérité brutal lors du budget 2013. Le collège prévoit 18 points pour mener des coupes budgétaires et des augmentations des revenus drastiques.
Tract de Gauches Communes
Quelques mesures proposées:
- Diminuer le nombre de fonctionnaires communaux: un tiers ne seront plus remplacés, plus d’engagements dans le cadre des nouveaux projets. Pour le personnel, ceci implique une attaque contre leurs conditions de travail: plus de boulot avec moins de personnel, pour les habitants d’Ixelles, ceci veut dire des files d’attente encore plus longues à l’administration, moins de services communaux et des dizaines de pertes d’emploi alors que le taux de chômage dépasse les 20%.
- Fermeture de deux restaurants sociaux (Rue du Sceptre et Rue de l’Aqueduc) et suppression de la moitié des subsides aux associations: une attaque frontale contre les plus précaires dans notre société: jeunes, retraités avec une petite pension ou personnes aux bas revenus.
- Fermeture de la déchetterie communale de la chaussée de Waterloo: les Ixellois seront obligés d’amener leurs déchets désormais aux déchetteries régionales à Forest et au Nord de Bruxelles, ou devront prendre une journée de congé pour attendre l’enlèvement à domicile.
- Augmenter les frais des services communaux et taxes supplémentaires: les Ixellois devront désormais payer en moyenne 15% de plus pour utiliser la piscine communale, les cantines scolaires, les restaurants sociaux et les documents administratifs à la commune, des taxes augmenteront.
En pleine crise financière, ils ont participé au casino spéculatif avec l’argent de la commune et recapitalisé Dexia à hauteur de 5 millions €. Suite à la liquidation du Holding Communal et la faillite de DEXIA, ils ont tout perdu plombant ainsi les budgets. Bien que l’échevine de la finance Viviane Teitelbaum (MR) précise qu’il ne s’agit que d’une proposition, encore susceptible aux modifications, la direction qui est prise est néanmoins claire: la commune d’Ixelles veut faire payer la crise par le personnel et par les habitants!
Gauches Communes avait déjà averti d’un tel scénario avant les élections: après les attaques antisociales du gouvernement fédéral de Di Rupo (attaques contre nos pensions et contre les chômeurs, gel des salaires) et la politique néolibérale de la Région (manque dramatique de maisons sociales, d’écoles, coupes budgétaires dans le transport public…), c’est aujourd’hui la commune d’Ixelles qui prépare la casse sociale.
Avec chaque attaque, nos politiciens nous disent qu’il n’y pas d’alternatives, nous ne sommes pas d’accord. De l’argent, il y en a bien pour les projets de prestige comme celui de l’ilot communal. De l’argent, il y en a bien chez les grandes entreprises qui réalisent des bénéfices records et qui ne paient quasi pas d’impôts. La commune pourrait aller chercher les moyens parmi le 1% de super-riches au lieu de dans la poche des gens ordinaires.
Comme nous l’avons dit avant les élections : nous voulons organiser la résistance à cette politique d’austérité à tous les niveaux. C’est pour cela que nous organisons une première manifestation devant le conseil communal d’Ixelles : le jeudi 21 février à 19h, place Fernand Cocq.
21 fev. manifestation nationale contre l’austérité – 10h30 Gare du Nord
Gauches Communes appelle aussi à participer à la manifestation nationale syndicale du 21 février 2013 (10h30, Gare du Nord) contre la politique d’austérité sur le niveau fédéral et pour l’emploi.
Cette avalanche d’austérité pousse l’économie tout droit vers la récession et nous menace d’une tragédie grecque.
Mettons sous propriété publique les banques et les secteurs vitaux de l’économie afin de lancer un plan radical d’investissements pour relancer l’économie, créer massivement des logements sociaux, des écoles, de crèches, des emplois décents et du pouvoir d’achat. Nous pensons que nous devons nous organiser pour sauvegarder nos intérêts, et nous voulons jouer un rôle dans cette mobilisation : organisez-vous avec nous, menez la discussion avec nous sur une alternative politique à Ixelles et ailleurs!
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Les sections du PSL/LSP mobilisent pour les actions du 11 et du 14 novembre
Dans le cadre des actions du 11 novembre à Genk et du 14 novembre partout en Europe, les militants de PSL/LSP mobilisent dans les quartiers. La solidarité avec les travailleurs de Ford est très importante, mais nous devons revendiquer un plan d’action national pour sauvegarder l’emploi. Ne laissons pas les travailleurs de Ford ainsi que les victimes des 1200 faillites du mois d’octobre, entre autres, lutter seul ! Cette journée à Genk est primordiale et doit prendre place dans un plan d’action national plus large pour sauver les emplois.
- Affiche en format PDF
- Tract en version PDF
- Ford Genk. Pas de funérailles mais un plan d’action ! Nationalisation et reconversion du site !
- Journée d’action internationale le 14 novembre : un tournant potentiel
Le 14 novembre est une première journée d’action coordonnée en Europe. La nécessité d’une grève générale de 24h à l’échelle européenne devient une question largement discutée. Ce 14, plusieurs pays européens seront effectivement en grève générale tandis que certains secteurs ou régionales appellent également à la grève en Belgique. Nous voulons aussi saisir cette journée importante pour largement mettre en avant la nécessité de construire une journée de grève générale à l’échelle européenne contre l’austérité.
Maintenant, bien entendu, la question est brûlante en Belgique. Les différents gouvernements préparent des budgets d’austérité violents et cette journée doit également être un signal: la solidarité européenne passe par la lutte concrète contre l’austérité au niveau national.
Rejoignez-nous, rejoignez les piquets et les manifestations dans votre région, luttons tous ensemble pour l’emploi et contre l’austérité !
Ford Genk, Duferco/NMLK, Photo Hall,… Défendons chaque emploi !
5 milliards € pour les spéculateurs de Dexia, ± 5 milliards € d’austérité pour nous !
Ce n’est pas à nous de payer pour leur crise. Un plan d’action national pour l’emploi et contre l’austerité est nécessaire!
11 NOV. Manifestation à GENK, NATIONALISONS POUR SAUVER L’EMPLOI PAS LES PROFITS!
L’annonce de la fermeture de Ford Genk menace l’emploi de plus de 10 000 travailleurs au Limbourg. Pourtant l’année passée la multinationale enregistrait plus de 20 milliards $ de profit: un record! Plus de 600 emplois menacés à Duferco (La Louvière), la mise en faillite des magasins Photo Hall menace plus de 1300 emplois. Dans le même temps, des milliers de contrats interim ou temporaires ne sont pas renouvelés. “La tornade économique s’abat sur la Belgique” titrait Le Soir, les conséquences sur l’emploi sont catastrophiques, il est nécessaire de résister pour ne pas payer cette crise.
La soif de profit entraîne ce type de gâchis et les conséquences sont plus dures encore lorsque le système traverse une crise profonde comme en Belgique, en Europe et à travers le monde. Nous devons nous opposer fermement à ces fermetures et à ces licenciements: ne laissons pas l’avenir de la collectivité aux mains des multinationales. Une alternative est nécessaire. Ce que nous avons vu avec le secteur financier, celui de l’automobile le confirme: le marché libre ne permet pas une stabilité pour nos conditions de vie et de travail. Aujourd’hui pourquoi jeter l’usine de Genk? Utilisons le savoir-faire du personnel et les outils de travail dans une production socialement utile et écologiquement responsable par exemple pour développer les moyens de transports publics propres capables de désengorger nos routes toujours plus saturées.
La manifestation du 11 octobre devrait être un pas dans le cadre d’un plan d’action national pour sauvegarder l’emploi, pas les profits. L’insécurité sur le marché de l’emploi s’amplifie au fur et à mesure des restructurations, fermetures, licenciements. Il est important d’éviter de lutter chacun dans son coin. Chaque lutte doit développer une alternative pour offrir une réponse à ces situations. Revendiquons la nationalisation de l’usine et un plan démocratique de reconversion et de production pour Ford Genk. Construisons un plan d’action national pour défendre chaque emploi et contre l’austérité.
14 NOV. Journée d’action internationale: POUR UNE GRÈVE GÉNÉRALE EUROPÉENNE DE 24H!
Ce sera la première journée coordonnée en Europe de grèves générales (Espagne, Portugal, Chypre, Grèce), de manifestations et de grèves (comme en France, en Italie et en Belgique). Les politiques d’austérité ne font qu’approfondir la récession et créent des situations dramatiques comme en Grèce, la Belgique n’est pas épargnée. Pendant la campagne des communales, avec Gauches Communes nous mettions en avant qu’il serait nécessaire après le scrutin de lutter contre les nouvelles attaques qui allaient inévitablement venir à l’agenda. Les discussions dans les régions et au fédéral pour les budgets 2013 illustrent cela. Nos gouvernements d’austérité suivent la même voie que celle tracée en Grèce: attaques sur les services publics (coupes dans l’enseignement) et tentative de privatiser certains (le chemin de fer), attaques sur les fonctionnaires (pensions, non remplacement des départs) etc. Par contre dès qu’il s’agit des banques, les milliards sont mis directement sur la table (entre 5 et 7 milliards supplémentaires pour Dexia d’ici la fin du mois).
Cette journée d’action est importante pour surmonter le sentiment d’isolement. C’est aussi l’opportunité de faire un pas en avant dans l’élaboration d’un plan d’action combatif pour faire reculer les mesures d’austérité à travers l’Europe et en Belgique. Il est temps de traduire le slogan “ce n’est pas aux travailleurs de payer pour la crise” en une lutte collective et unifiée. Cette journée est aussi un pas en avant pour une grève générale dans toute l’Europe.
Cette crise, la vague d’austérité et les tsunamis sociaux que provoquent les restructurations illustrent les contradictions présentes dans le système capitaliste entre la volonté de maximaliser les profits privés et la protection de nos conditions de travail et de vie. Chaque lutte est une occasion de discuter de la nécessité de changer ce système et de construire une alternative socialiste démocratique, une économie démocratiquement planifiée capable d’offrir à chacun un emploi décent, de répondre aux besoins de base de la majorité des travailleurs et de leur famille.
Photo : campagne menée à Saint Gilles
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Quel budget alternatif pour les communes ?
Lors des élections communales, le pragmatisme domine plus encore que d’ordinaire. Par ‘‘pragmatisme’’, on entend l’acceptation du contexte actuel. Tous les partis dominants acceptent donc la logique des coupes d’austérité à opérer après les élections, à cause de la hausse des frais et de la baisse des revenus. Ils acceptent donc le système actuel où tous les profits sont détenus par une petite minorité de nantis aux revenus moins taxés que ceux d’un retraité.
Par Anja Deschoemacker, tête de liste de ‘‘Gauches Communes’’ à Saint-Gilles
Le PSL refuse de voir la discussion être limitée par une logique de financement qui considère en premier lieu les intérêts d’une élite qui s’enrichit au détriment des autres, car cela entraîne des attaques antisociales contre le personnel communal, les services publics, etc. La situation actuelle est notamment issue du fait que les communes ont joué au casino financier avec le Holding Communal et Dexia, et que l’argent misé a été perdu. De nombreuses communes ont de plus contracté des emprunts pour le ‘sauvetage’ de Dexia. Afin de compenser ceux-ci, les partis dominants actuels – les trois vieux partis traditionnels ainsi que les Verts et la N-VA – iront puiser dans les ressources de la collectivité.
Notre approche est totalement inverse, et les moyens existent pour la concrétiser. Malgré la crise, “les Belges” (pris au sens large bien entendu…) n’ont jamais été aussi riches ! Les données de la Banque Nationale parlent d’une fortune financière nette de 759,4 milliards d’euros pour les particuliers. Mais la répartition est fort loin d’être harmonieuse. Si les grandes entreprises continuent d’amasser des profits astronomiques (notamment grâce à des mesures comme la déduction des intérêts notionnels), le taux de pauvreté connaît lui aussi une courbe ascendante. Alors que même des retraités aux pensions microscopiques sont imposés sur leurs maigres revenus, il n’en va pas de même pour les super-riches. Pour ces derniers, la Belgique est un eldorado fiscal, au contraire des salariés, des allocataires sociaux et de ceux qui vivent réellement des fruits de leur travail et non de celui des autres.
Les salariés belges produisent suffisamment de richesses pour assurer à chacun une place dans un crèche, dans une école ou dans un logement, pour que chaque retraité ou personne handicapées ait droit à une assistance personnalisée ou une place dans un home ou encore pour que tous les salariés puissent connaître un emploi avec des conditions de salaire et de travail qui leur assurent un avenir stable.
Céder au chantage des plus riches signifie aller chercher l’argent dans les poches de la grande majorité de la population. Mais cette politique d’austérité frappe de plein fouet son pouvoir d’achat, ce qui entraîne des hoquets dans l’économie, et ensuite encore moins de moyens pour la collectivité. C’est un cercle vicieux.
“Cela ne dépend pas des compétences communales”, peut-on régulièrement entendre de la bouche des politiciens. Et il est exact de dire que les possibilités des communes pour aller rechercher l’argent là où il se trouve sont limitées par les échelons du fédéral ou du régional. Les communes ont aussi tout un tas de dépenses courantes dont elles ne peuvent pas disposer librement. Mais il est tout aussi correct d’affirmer que tous les moyens dont les communes disposent ne sont pas utilisés comme elles pourraient l’être.
Depuis 1993, une loi permet à un bourgmestre de réquisitionner un logement vide pour y loger des sans abri (1). Depuis lors, elle n’a été appliquée qu’une seule fois (!), dans la commune de Philippeville. Pourquoi ne pas appliquer cette loi et en revoir l’étendue afin de pouvoir transformer ces bâtiments en logements sociaux grâce à une société publique de logements sociaux chargée d’assurer leur rénovation et leur utilisation ? Pourquoi ne pas imposer aux entreprises de payer une contribution à la commune pour financer les transports en commun et l’utilisation du réseau de transport ? Pourquoi ne pas appliquer des amendes socialement juste, avec des montants liés aux revenus des contrevenants ?
Des choix radicalement différents s’imposent également en matière de dépenses : la construction de maisons sociales ou la création de places dans les crèches et les écoles (on pourrait aussi parler de l’assistance aux personnes âgées ou des possibilités de loisirs accessibles à tous) sont des éléments sont plus importants pour la qualité de vie d’une ville ou d’une commune qu’un nouveau projet de prestige…
Bien entendu, il est impossible de mener une politique foncièrement différente au niveau des communes – nous ne sommes pas en faveur du “socialisme dans une seule ville”. Mais des communes peuvent s’engager dans la lutte pour une politique radicalement différente. Au chantage des super-riches, opposons la mobilisation de la classe des travailleurs et des autres couches défavorisées de la population. Une commune gérée par une majorité réellement socialiste pourrait servir de balise à la lutte de la classe des travailleurs de tout un pays et jouer un grand rôle dans le développement de celle-ci.
(1) Il s’agit de la loi relative au Programme d’urgence pour une société plus solidaire. On l’appelle plus communément la loi Onkelinx, ce qui ne manque pas d’ironie…
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Y en a marre de la chasse aux chômeurs !!!
La propagande des partis traditionnels et du patronat veut nous faire avaler que les chômeurs sont des fainéants qui ne cherchent pas de travail et que, soi-disant, « du boulot, il y en a ». C’est ce qui justifierait l’exclusion des chômeurs. Pourtant, c’est totalement faux pour peu que l’on regarde attentivement la situation. Ces dernières années, entre 25 000 et 30 000 offres d’emploi apparaissent chaque mois(1) face à des centaines de milliers de sans emploi – 421 823 chômeurs complets indemnisés en 2011 pour être précis(2). Pas besoin d’être un mathématicien de génie pour comprendre qu’il n’y a pas assez d’emplois disponibles !
Par Ben (Charleroi)
Le taux de chômage pour 2012 devrait être de 13% et flirte avec les 20% dans des villes comme Charleroi, Bruxelles, Liège, Mons ou La Louvière. En fonction de la méthode de calcul, on peut arriver à des chiffres encore plus élevés ; le taux de sous-emploi (3), lui, devrait être de 19% pour cette même année. Cette situation est amenée à s’empirer, comme à Charleroi où il n’y a déjà qu’une seule offre d’emploi pour 40 demandeurs et où Duferco a récemment annoncé la fermeture définitive du hautfourneau de Carsid. 1000 travailleurs sont directement concernés.
Pourtant, alors que chercher du travail s’apparente aujourd’hui de plus en plus à chercher une aiguille dans une botte de foin, le gouvernement accroit ses sanctions contre les chômeurs. Le premier novembre commencera la dégressivité accélérée des allocations de chômage (après les élections communales évidemment…). En gros, les allocations de chômage vont tomber plus rapidement à leur niveau ‘‘plancher’’ : 919 euros pour un isolé, 1090 euros pour un chef de ménage et 484 euros pour un cohabitant. Avec des montants pareils, on ne peut pas dire que les chômeurs ‘‘profitent’’, ils ont tout juste de quoi (sur)vivre au jour le jour.
Tout ce qu i nous divise nous affaiblit !
Évidemment, quand on travaille pour gagner à peine plus, il y a de quoi être en rogne. Mais s’en prendre aux chômeurs, c’est se tromper d’ennemi, car on est tous dans la même merde. Les véritables profiteurs, ce sont ceux qui s’en mettent déjà plein les poches – les grands patrons et les grands actionnaires – et qui profitent, en plus, des intérêts notionnels, des réductions de cotisations patronales (etc.). Ces patrons touchent en une seule année ce que nous touchons en plusieurs décennies ou même en siècles. En 2010, Carlos Britos (AB Inbev) a ainsi touché l’équivalent de 418 salaires minimums et Pierre Marianni (Dexia) en a touché 110. Les voilà les profiteurs !
Et pendant qu’on se divise entre chômeurs et travailleurs et que les vrais profiteurs continuent de se gaver, la chasse aux chômeurs pousse ces derniers à accepter n’importe quel travail, à n’importe quelle condition. Les nouvelles mesures nous forceront à obligatoirement accepter des emplois après 3 mois de chômage, même s’ils n’ont rien à voir avec notre diplôme ou notre profession. La distance prévue pour que l’on soit obligé d’accepter un boulot passera de 25 à 60 km à vol d’oiseau, qu’importe la durée du trajet et les possibilités de transport. En 2013, le contrôle de disponibilité des chômeurs sera étendu jusqu’à 55 ans et jusqu’à 58 ans en 2016. La conséquence, c’est que ce sont les salaires de l’ensemble des travailleurs qui vont baisser, les conditions de travail aussi, et vu qu’il est matériellement impossible que tous les chômeurs trouvent un emploi, ça veut tout simplement dire qu’on va balancer les gens dans la pauvreté et la misère. Le fait qu’il y ait déjà 15% de pauvres en Belgique n’a pas l’air de priver de sommeil les politiciens traditionnels.
C’est todi les p’tits qu ’on spotche !! (C’est toujours les petits qu’on écrase)
Les politiciens traditionnels ont bien compris qu’il est plus facile de s’en prendre aux plus pauvres que d’aller chercher l’argent là où il est, dans les poches du patronat et des riches. Les chômeurs, de par leur situation précaire, sont évidemment des proies de premier choix. On ne le répétera jamais assez ; c’est au chômage qu’il faut s’en prendre, pas aux chômeurs ! Ce qu’il faudrait, plutôt que de jeter des centaines de milliers de personnes dans la pauvreté, c’est répartir le travail nécessaire parmi l’ensemble de la population active, avec une réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires.
(1) Chiffre ONEM
(2) Chiffre ONEM
(3) Le taux de sous-emploi tient compte, en plus des demandeurs d’emploi inoccupés, des travailleurs à temps partiel involontaires et du chômage temporaire ; il se mesure en volumes d’heures.
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Mettons la pression dès la rentrée sociale !
Manifestation de la FGTB le 14 septembre, à 10h, place Brugmann à Ixelles
La rentrée sociale qui arrive promet d’énormes défis pour le mouvement des travailleurs. Les mesures d’austérité budgétaire de l’année dernière n’ont pas encore montré tous leurs effets que d’autres sont déjà annoncées ; le tout dans un environnement économique qui se détériore. Les mesures d’austérité et les contre-réformes néolibérales ne fonctionnent pas, il suffit de considérer la dette croissante de la SNCB pour s’en convaincre (près de 4 milliards d’euros pour l’année prochaine). Avec, en plus, les négociations sur l’Accord Interprofessionnel (AIP), tous les travailleurs vont devoir se mobiliser pour garantir leur avenir face à la voracité des 1% de super-riches.
Par Alain (Namur)
Le gouvernement Papillon a célébré en juin, avec toute la presse, les 6 premiers mois de son activité. En juillet, pour la fête nationale, le Roi était lui aussi de la partie pour célébrer la signature des accords institutionnels. Comme dans toutes les fêtes un peu trop arrosées, la gueule de bois fut sévère. Sans pour autant avoir participé au festin, ce sont les travailleurs et leurs familles qui risquent la migraine. Luc Coene, gouverneur de la Banque Nationale, a refroidi les esprits en annonçant que le pays est, contrairement à ce qui était précédemment affirmé, dans une phase de recul économique. Pour 2012, la récession pourrait être de 0,6%. Ceci confirme que la clôture du budget sera difficile, tandis qu’on annonce déjà 2 à 3 milliards d’euros de coupes budgétaires pour respecter les oukases de la Commission (maintien du déficit en dessous de 3% du PIB). Il faut encore ajouter, toujours selon Luc Coene, la probable recapitalisation de Dexia à hauteur de 5 à 10 milliards d’euros qui ne fera qu’augmenter la dette publique.
Sur le front social, les patrons affirment que la sauvegarde de la compétitivité des entreprises impose une modération salariale, voire un détricotage de l’index. Les capitalistes ont utilisé toutes les institutions au service de leur offensive. C’est ainsi que la Banque Nationale a sorti un plan de réforme de l’index avec différentes solutions qui ne manqueront pas d’être mises en avant lors des négociations. Dernièrement, la Fédération des Entreprises Belges (FEB) a avancé dans le débat la question du deuxième pilier des pensions (pensions complémentaires). La FEB déclare ‘‘à un moment donné, cela risque de peser lourd pour les employeurs. Nous pensons que la responsabilité doit être partagée. Il y a plusieurs acteurs dans le deuxième pilier, mais l’ensemble de la responsabilité revient aux entreprises. Ce problème doit s’intégrer dans une discussion globale sur la compétitivité des entreprises.’’ Il faut préciser que le deuxième pilier représente une cinquantaine de milliards d’euros et plus de 3 millions de travailleurs (Le Soir du 14 et 15 août 2012). Après avoir petit à petit détruit le premier pilier, on nous annonce que les autres ne sont pas une solution…
On le voit, on fait face à une situation où les patrons ont préparé leur offensive contre nos conditions de vie et de bien-être, pour préserver leurs profits. Cela s’illustre par le fait que 1 million des 18-34 ans vivent encore chez leurs parents en Belgique. Seuls 6% des 25- 34 ans qui vivent encore chez leurs parents sont au chômage. Cela veut dire que malgré un travail, les jeunes ne sont plus capables de faire face au coût de la vie. Les contrats précaires, le prix des loyers, la faiblesse des revenus sont autant d’éléments qui expliquent que ce phénomène s’amplifie.
Pour la classe des capitalistes, malgré la crise, la situation belge reste très bonne. Dans son édition de juillet, Le Monde Diplomatique a écrit un article sur le “paradis fiscal” belge. Il y est notamment rapporté ‘‘une spécificité du système belge : si la majorité des contribuables y sont soumis à des prélèvements parmi les plus élevés au monde, la classe des rentiers, elle, bénéficie d’un régime particulièrement favorable…’’ (Le Monde Diplomatique, juillet 2012). Dans cet article, un exemple assez frappant est énoncé. Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Mitt Romney, a dû déclarer 22 millions de dollars comme revenus imposables pour 2009. S’il était belge, il n’aurait dû déclarer que 2 millions de dollars !
Le mouvement ouvrier doit faire face à l’offensive patronale en préparant sa riposte dès la rentrée. Il y aura des mobilisations à la SNCB contre le plan du gouvernement. Tous les secteurs de la SNCB doivent être prêts au combat et s’adjoindre les usagers. Mais le président de la CSC-Transcom a averti que pour faire reculer ce plan ‘‘il faut faire tomber le gouvernement.’’ Cela montre l’ampleur du défi posé à chaque secteur qui entre en lutte.
Ce n’est qu’en généralisant et en élargissant la lutte à tous les secteurs que l’on pourra imposer un rapport de force. Il faut chercher l’appui le plus large en expliquant les conséquences pour la population. La manifestation de la FGTB du 14 septembre initialement prévue contre les attaques visant les chômeurs constitue un bon signal ; la réforme du chômage doit être combattue par les chômeurs et les t ravailleurs. L’exemple du ‘‘modèle allemand’’ basé sur une extension des secteurs à bas salaires doit être expliqué et débattu dans les entreprises et dans des collectifs de chômeurs. Enf in, en vue de l’AIP, il faut opposer un modèle de relance alternatif à la modération salariale voulue par la FEB. Une manifestation large avant le début de la négociation doit faire sentir aux négociateurs la force de la classe ouvrière. C’est seulement par cette méthode que l’on pourra obtenir des victoires et éviter l’appauvrissement que nous promettent la FEB et ses multiples relais politiques.